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Thème 2. Capital Risque - Capital Investissement
Thème 2. Capital Risque - Capital Investissement
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Thème 2 :
CAPITAL RISQUE – CAPITAL INVESTISSEMENT
Par Sana BOUGHARIOU & Hana
REKIK
I. Le capital risque
L’activité de capital risque se distingue de la finance traditionnelle en
cumulant trois risques liés à l’intervention en capital dans des sociétés non
cotées, en tant que minoritaires ; cela rejaillit non seulement sur son
organisation mais aussi sur sa pratique.
1. Les métiers du capital risque
La demande de fonds propres provient de plusieurs segments de clientèle
confrontés aux besoins de financement des phases d’évolution de leur
entreprise, depuis sa création jusqu’à sa transmission en passant par sa
croissance ; à chaque stade d’intervention correspond un métier du capital
risque dont le sens a évolué dans le temps et diffère aussi dans l’espace.
1.1. Les différences spatio-temporelles
Le capital risque a été crée aux Etats-Unis après la seconde guerre
mondiale, sous le nom de venture capital, par un français naturalisé
américain, professeur à la Harvard Business School, le général Doriot. La
société qu’il présidait, American Research and Development Corporation
(ARD), avait pour objet la prise de participations en capital dans des
petites firmes novatrices ; en investissant dans une entreprise
d’électronique, Digital Equipment Corporation, il réalisa une plus-value de
six mille fois la mise initiale en moins de dix ans. Ce succès contribua à
forger le mythe qui entoure encore cette activité.
Le venture capital s’est ensuite progressivement développé,
essentiellement autour des lieux historiques de la création technologique
américaine, la route 128 dans le Massachusets et la Silicon Valley près de
San Francisco.
L’innovation n’a pas consisté à financer en fonds propres des entreprises
nouvelles à fort potentiel, mais à faire de cette activité une profession
permanente.
Trois intervenants sont mis en relation :
- les apporteurs de capitaux (les institutionnels, compagnies d’assurance,
caisses de retraites, banques, grands groupes industriels) ;
- les venture capitalists qui investissent les capitaux confiés par les
apporteurs ;
- les entrepreneurs, créateurs ou « développeurs » d’entreprises qui
recherchent des fonds propres.