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Mémoire de Projet de Fin d’Études

Pour l’obtention du titre

D’Ingénieur d’État en Informatique

Option

Business Intelligence

Sujet

Mise en place d’une solution décisionnelle pour des besoins de


marketing en faveur d’une chaîne de distribution.

Soutenu par : Jugé par : Dirigé par :


Massyle SAADI Mme. H. Benbrahim M. A. El Manouar (ENSIAS)

M. A. El Manouar Mme. A. Doumal (INTEGRYTIS)

M. I. Amrani M. K. Solh (INTEGRYTIS)

Année Universitaire 2015 – 2016


Projet de fin d’études 2 2015-2016
W°w|vtve
Je dédie ce travail à toutes les personnes chères à mon cœur, tous ceux et celles
que dieu a placé sur le chemin de ma vie et qui lui ont donné un goût sucré et un
parfum à la fleur d’oranger me faisant oublier l’amertume qui s’y invitait parfois.
Je remercie dieu tout puissant pour m’avoir permis de rencontrer de telles
personnes.

Je suis redevable à mes parents pour ce que je suis aujourd’hui et je ne saurais


les remercier assez pour tous les sacrifices qu’ils ont faits à mon égard. C’est
donc tout naturellement que je leur dédie ce travail en premier.

A ma famille dont le soutien et les prières n’ont jamais cessé durant toutes mes
années d’études et tout au long des épreuves que j’ai surmontées grâce à eux.

A mes amis, ma seconde famille, avec qui j’ai vécu des moments et des souvenirs
qui resteront gravés dans ma mémoire et ancrés dans mon cœur.

A tous les professeurs, les grands messieurs et les grandes dames qui m’ont formé
depuis la primaire jusqu’à la terminale et à ceux qui ont fait de moi un ingénieur.

A ma chère école, à ses murs et ses murmures, à sa classe et à ses classes de


cours.

A la gloire de mon père et au château de ma mère…

Massyle

Projet de fin d’études 3 2015-2016


Remerciements

Je tiens à m’acquitter d’une dette de reconnaissance auprès de toutes les personnes


qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce projet de fin d’études.

Je tiens tout d’abord à exprimer ma reconnaissance envers les directeurs associés


d’INTEGRYTIS messieurs Ilias BENSAID et Dominique COSTARDI ainsi
qu’au directeur adjoint monsieur Khalid SOLH pour m’avoir permis de travailler
au sein de leurs équipes et d’enrichir mon expérience professionnelle.

J’adresse ensuite mes sincères remerciements à madame Asmaa DOUMAL, grâce


à qui j’ai beaucoup appris, et qui a dirigé mon travail au sein de l’entreprise.

Je remercie également sans exception tous les membres de l’équipe


d’INTEGRYTIS pour leur aide et leur soutien.

Je tiens également à exprimer ma gratitude à monsieur Abdellah EL MANOUAR,


mon directeur de projet à l’ENSIAS pour m’avoir encadré, orienté et conseillé
ainsi que pour tous les efforts qu’il a fourni durant toute l’année en faveur de ses
étudiants de l’option Business Intelligence.

Enfin, je remercie tout le corps professoral et administratif de l’ENSIAS et en


particulier je remercie les membres du jury madame Houda BENBRAHIM et
monsieur Ibrahim AMRANI pour avoir accepté de juger mon travail.

A toutes ces personnes, je présente mes sincères remerciements, mon respect et


ma gratitude.

Projet de fin d’études 4 2015-2016


Résumé

Ce mémoire constitue une synthèse de notre projet de fin d’études réalisé au sein de la société
de services et de conseil en Business Intelligence « INTEGRYTIS ».

Ce projet concerne la mise en place d’un système décisionnel au profit du service marketing
d’une chaine de distribution française. Dans ce sens, le projet est une application des concepts
et technologies de l’informatique décisionnelle dans le domaine du marketing. De ce fait, la
mission à réaliser consiste en la conception et le développement d’un Datamart Marketing dont
les résultats seront intégrés ensuite dans des rapports d’analyse qui serviront de support à l’étude
de marché et au ciblage des clients.

Afin d’aboutir à un résultat satisfaisant et répondant à toutes les exigences du client nous avons
suivi un processus de développement agile. Grâce à cette gestion agile du projet, le client est
fortement impliqué dans les principaux jalons à savoir : l’analyse et la spécification du besoin,
la conception de la solution et toutes les étapes de mise en œuvre. En outre, le présent rapport
présente de manière détaillée les tâches réalisées au niveau de chacune de ses étapes du projet.

Sur la base des besoins et des exigences de notre client nous avons conçu un schéma
dimensionnel en constellation qui regroupe tous les faits et mesures nécessaires à l’étude
marketing. Ensuite nous avons développé les flux ETL nécessaires au calcul de ces mesures et
à l’alimentation de la base de données grâce à l’outil Talend et au SGBD Microsoft SQL Server.
Enfin nous avons créé les rapports d’analyses avec Qlikview et vérifié la pertinence des résultats
obtenus en utilisant l’outil de datamining SPSS Modeler.

Mots clés: INTEGRYTIS, Marketing, Datamart, Processus agiles, Constellation, ETL,


Talend, Qlikview, SGBD, Microsoft SQL Server, SPSS Modeler.

Projet de fin d’études 5 2015-2016


Abstract

This dissertation represents the result of our end of study project that took place in
“INTEGRYTIS”, a Business Intelligence consulting company.

The project consists on the implementation of a BI solution for the market department of a well-
known French retailer. In fact, it is an application of the BI concepts and technologies in the
marketing domain. Thus the mission that we accomplished consisted on the design and the
development of a marketing database whose data are going to be integrated in reports for
analytical purposes.

With the aim of satisfying our client, we used an agile development process which allowed us
to involve the final user in the major phases of the project which are: the technical and functional
analysis of the requirements, the design of the database and reports and the development of the
designed solution. This document presents the details of what was achieved in each of these
phases.

Knowing our client’s needs and requirements, we started by conceiving our dimensional model
with a constellation schema that includes all the facts and measures required by the marketing
study. Then using Talend software we developed the ETL flows to populate the SQL Server
database. Finally, we created dynamic reports with Qlikview and tested the relevance of our
results using the datamining tool SPSS Modeler.

Key words: INTEGRYTIS, Marketing, Agile process, Constellation, ETL, Talend, Qlikview,
SQL Server, SPSS Modeler.

Projet de fin d’études 6 2015-2016


Liste des abréviations

BI Business Intelligence
CA Chiffre d’affaire
CRM Client Relationship Management
DM Datamart
DW Datawarehouse
ERP Enterprise Resource Planning
ETL Extract - Transform - Load
HT Hors Taxe
MS Microsoft
ODS Operational Data Store
RFM Récence – Fréquence - Montant
ROI Return On Investment
SGBD Système de Gestion de Base de Données
SI Système d’information
SQL Structured Query Language
TOS Talend Open Studio
TTC Toutes Taxes Comprises

Projet de fin d’études 7 2015-2016


Table des figures
Figure 1: Approche INTEGRYTIS ............................................................................................................ 18
Figure 2: Références d'INTEGRYTIS ....................................................................................................... 19
Figure 3: Logo JARDILAND ..................................................................................................................... 20
Figure 4: Méthodologie SCRUM / Source: Lagiliste .............................................................................. 23
Figure 5: Décomposition par lots .......................................................................................................... 24
Figure 6: Diagramme de GANTT ............................................................................................................ 26
Figure 7: Arbre de segmentation .......................................................................................................... 34
Figure 8: Logo Laser CLL ........................................................................................................................ 42
Figure 9: Logo Compiere ....................................................................................................................... 42
Figure 10: Logo APRIMO ....................................................................................................................... 43
Figure 11: Logo MS Dynamics ............................................................................................................... 43
Figure 12: Architecture Dynamics/ Source : Etude des ERP.................................................................. 44
Figure 13: Flux d'information ................................................................................................................ 45
Figure 14: Exemple de fichier client ...................................................................................................... 47
Figure 15: Exemple de fichier Ligne ...................................................................................................... 48
Figure 16: Exemple de fichier Entete .................................................................................................... 48
Figure 17: Approche de Ralph Kimball .................................................................................................. 54
Figure 18: Schéma en étoile .................................................................................................................. 56
Figure 19: Schéma en flocon ................................................................................................................. 56
Figure 20: Schéma en constellation ...................................................................................................... 57
Figure 21: Chaîne décisionnelle ............................................................................................................ 58
Figure 22: Modèle du DM Marketing .................................................................................................... 78
Figure 23: Logo Talend .......................................................................................................................... 86
Figure 24: Logo MS Sql Server ............................................................................................................... 89
Figure 25: Logo Qlikview ....................................................................................................................... 90
Figure 26: Quadrant magique de gartner /Source: Gartner project .................................................... 91
Figure 27: Première étape ETL .............................................................................................................. 92
Figure 28: Deuxième étape ETL ............................................................................................................. 92
Figure 29: Troisième étape ETL ............................................................................................................. 92
Figure 30: Flux d'alimentation D_CLT_CLIENT ...................................................................................... 94
Figure 31: Pivot des attributs clients ..................................................................................................... 94
Figure 32: Flux d'alimentation de D_CLT_ATTRIBUTS ........................................................................... 95
Figure 33: Flux d'alimentation de F_TCK_LIGNE ................................................................................... 96
Figure 34: Flux d'alimentation de F_TCK_ENTETE ................................................................................ 96
Figure 35: Flux d'alimentation des dimensions .................................................................................... 97
Figure 36: Flux d'alimentation de F_VENTES ........................................................................................ 98
Figure 37: Exemple de requête SQL ...................................................................................................... 99
Figure 38: Flux d'alimentation de F_CLIENT_ACTIVITE ......................................................................... 99
Figure 39: Fenêtre de dialogue ........................................................................................................... 100
Figure 40: Variables globales............................................................................................................... 100
Figure 41: Flux d'alimentation de F_SEGMENT_SCORE Phase1.......................................................... 101
Figure 42: Flux d'alimentation de F_SEGMENT_SCORE Phase2.......................................................... 102
Figure 43: Flux d'alimentation de F_SEGMENT_SCORE Phase3.......................................................... 102

Projet de fin d’études 8 2015-2016


Figure 44: Flux d'alimentation de F_SEGMENT_SCORE ...................................................................... 103
Figure 45: Rapport Clients contactables ............................................................................................. 104
Figure 46: Rapport Profil Clients ......................................................................................................... 105
Figure 47: Rapport de ventes .............................................................................................................. 106
Figure 48: Arbre de segmentation ...................................................................................................... 109
Figure 49: Flux arbre de décision ........................................................................................................ 110
Figure 50: Relations entre attributs .................................................................................................... 111
Figure 51: Règles et valeurs prédites .................................................................................................. 112
Figure 52: Flux de l'agorithme de Kohonen ........................................................................................ 113
Figure 53: Récapitulatif du modèle ..................................................................................................... 114
Figure 54: Tailles des classes ............................................................................................................... 114
Figure 55: Flux de la méthode K-means .............................................................................................. 115
Figure 56: Requête SQL de test ........................................................................................................... 116

Projet de fin d’études 9 2015-2016


Liste des tableaux
Tableau 1: Indicateurs de segmentation............................................................................................... 32
Tableau 2: Liste des segments de clients .............................................................................................. 33
Tableau 3: Indicateurs RFM................................................................................................................... 36
Tableau 4: Indicateurs géomarketing.................................................................................................... 37
Tableau 5: Indicateurs de qualification ................................................................................................. 38
Tableau 6: Table des coefficients .......................................................................................................... 41
Tableau 7: Exigences fonctionnelles ..................................................................................................... 50
Tableau 8: Exigences techniques .......................................................................................................... 51
Tableau 9: Indicateurs de segmentation............................................................................................... 59
Tableau 10: Indicateurs de calcul de Flag100PC_SECT ......................................................................... 60
Tableau 11: Indicateurs de calcul de Flag_Panier ................................................................................. 60
Tableau 12: Indicateurs de calcul de Flag_Regularite ........................................................................... 61
Tableau 13: Indicateurs de calcul de Flag_Capacite............................................................................. 62
Tableau 14: Indicateurs de profiling ..................................................................................................... 64
Tableau 15: Indicateurs de ventes ........................................................................................................ 65
Tableau 16: Matrice de croisement ...................................................................................................... 67
Tableau 17: Table de fait F_SEGMENT_SCORE ..................................................................................... 69
Tableau 18: Table de faits F_CLIENT_ACTIVITE ..................................................................................... 70
Tableau 19: Table de faits F_VENTES .................................................................................................... 71
Tableau 20: Table de dimension D_CLIENT ........................................................................................... 72
Tableau 21: Table de dimension D_MAGASIN ...................................................................................... 73
Tableau 22: Table de dimension D_REGION ......................................................................................... 73
Tableau 23: Table de dimension D_ARTICLE ......................................................................................... 74
Tableau 24: Table de dimension D_GROUPE ........................................................................................ 74
Tableau 25: Table de dimension D_SOUSFAMILLE ............................................................................... 75
Tableau 26: Table de dimension D_FAMILLE ........................................................................................ 75
Tableau 27: Table de dimension D_DATE ............................................................................................. 76
Tableau 28: Table de dimension D_TRIMESTRE.................................................................................... 77
Tableau 29: Rapport orienté client ....................................................................................................... 83
Tableau 30: Rapports orientés Ventes .................................................................................................. 83
Tableau 31: Mapping Segment_K-Clusters ......................................................................................... 116
Tableau 32: Taux de bonnes réponses ................................................................................................ 117

Projet de fin d’études 10 2015-2016


Table des matières

Remerciements ....................................................................................................................................... 4
Résumé .................................................................................................................................................... 5
Abstract ................................................................................................................................................... 6
Liste des abréviations .............................................................................................................................. 7
Table des figures ..................................................................................................................................... 8
Liste des tableaux .................................................................................................................................. 10
Table des matières ................................................................................................................................ 11
Introduction générale ........................................................................................................................... 14
1. Contexte général du projet ....................................................................................................... 17
Présentation de l’entreprise d’accueil .............................................................................. 17
1.1.1. Présentation générale ............................................................................................... 17
1.1.2. L’approche INTEGRYTIS ............................................................................................. 17
1.1.3. Services de l’entreprise ............................................................................................. 18
1.1.4. Références de l’entreprise ........................................................................................ 19
Présentation du client d’INTEGRYTIS ................................................................................ 20
1.2.1. Secteur d’activité de JARDILAND............................................................................... 20
1.2.2. L’entreprise en chiffres ............................................................................................. 20
Présentation du projet ...................................................................................................... 20
1.3.1. Problématique du projet ........................................................................................... 20
1.3.2. Objectifs du projet..................................................................................................... 21
1.3.3. Conduite du projet .................................................................................................... 22
Gestion du projet .................................................................................................. 22
Planification du projet ........................................................................................... 24
2. Analyse et spécification du besoin ............................................................................................ 29
Analyse fonctionnelle ........................................................................................................ 29
2.1.1. Le scoring et la segmentation RFM ........................................................................... 29
La méthode RFM ................................................................................................... 29
Le modèle RFM du client....................................................................................... 30
2.1.2. Le scoring potentiel ................................................................................................... 34
Etude de l’existant ............................................................................................................. 41
2.2.1. Etude des technologies ............................................................................................. 41
Description des logiciels utilisés............................................................................ 41

Projet de fin d’études 11 2015-2016


Critique de l’existant ............................................................................................. 44
2.2.2. Etude des flux d’information ..................................................................................... 45
Le diagramme de flux ............................................................................................ 45
Les sources de données ........................................................................................ 46
Spécification du besoin ..................................................................................................... 48
2.3.1. Généralités ................................................................................................................ 48
2.3.2. Référentiel des exigences.......................................................................................... 49
Les exigences fonctionnelles ................................................................................. 49
Les exigences techniques ...................................................................................... 50
3. Conception de la solution ......................................................................................................... 54
Modélisation du système décisionnel ............................................................................... 54
3.1.1. L’approche de Kimball (Bottom-up) .......................................................................... 54
3.1.2. La modélisation multidimensionnelle ....................................................................... 55
Conception des indicateurs ............................................................................................... 58
3.2.1. Les indicateurs de segmentation .............................................................................. 58
3.2.2. Les indicateurs de profiling ....................................................................................... 62
3.2.3. Les indicateurs de vente............................................................................................ 64
Description des axes d’analyse ......................................................................................... 65
Matrice d’expression du besoin ........................................................................................ 66
Modélisation du Datamart Marketing .............................................................................. 67
3.5.1. Modélisation des tables de faits ............................................................................... 67
3.5.2. Modélisation des tables de dimension ..................................................................... 71
Modèle final du Datamart Marketing ............................................................................... 77
Conception des rapports ................................................................................................... 79
3.7.1. Conception des rapports « Client » ........................................................................... 79
3.7.2. Conception des rapports «Ventes » .......................................................................... 83
4. Mise en œuvre de la solution.................................................................................................... 86
Présentation des outils de développement ...................................................................... 86
4.1.1. Choix de l’outil ETL : Talend ...................................................................................... 86
Présentation de Talend Open Studio .................................................................... 86
Avantages et inconvénients de TOS ...................................................................... 86
Adaptation aux besoins du projet ......................................................................... 87
4.1.2. Choix du SGBD : MS SQL Server ................................................................................ 88
Présentation de Microsoft SQL Server .................................................................. 88
Intérêt de l’outil .................................................................................................... 89

Projet de fin d’études 12 2015-2016


4.1.3. Choix de l’outil de reporting : Qlikview ..................................................................... 89
Présentation de Qlikview ...................................................................................... 89
Choix de Qlikview .................................................................................................. 90
Développement des flux ETL ............................................................................................. 91
4.2.1. Alimentation de l’ODS ............................................................................................... 92
Alimentation de D_CLT_CLIENT ............................................................................ 93
Alimentation de D_CLT_ATTRIBUTS...................................................................... 94
Alimentation de F_TCK_LIGNE .............................................................................. 95
4.2.2. Alimentation des tables de dimensions .................................................................... 96
4.2.3. Alimentation des tables de fait ................................................................................. 97
Alimentation de la table F_VENTES ...................................................................... 97
Alimentation de F_CLIENTS_ACITIVITE ................................................................. 98
Alimentation de F_SEGMENT_SCORE ................................................................. 100
4.2. Création des rapports...................................................................................................... 103
4.2.1. Création des rapports « Clients » ............................................................................ 103
4.2.1.1. Rapport 1 : Liste des clients contactables par magasin ...................................... 104
4.2.1.2. Rapport 2 : Profil des clients par segment .......................................................... 105
4.2.1.3. Rapport 3 : Ventes par produit et par magasin .................................................. 106
4.3. Evaluation des résultats .................................................................................................. 107
4.3.1. Concepts et technologies de Datamining ............................................................... 107
4.3.1.1. Datamining et marketing .................................................................................... 107
4.3.1.2. Choix des algorithmes de datamining ................................................................. 107
4.3.1.3. Choix de l’outil de Datamining ............................................................................ 109
4.3.2. Evaluation de l’arbre de segmentation ................................................................... 109
4.3.3. Evaluation du résultat de la segmentation ............................................................. 113
4.3.3.1. Vérification du nombre de segments.................................................................. 113
4.3.3.2. Vérification des résultats finaux.......................................................................... 115
Conclusion générale ............................................................................................................................ 119
Bibliographie/Webographie ................................................................................................................ 120

Projet de fin d’études 13 2015-2016


Introduction générale

Le développement des technologies de l’information a largement contribué à l’évolution du


management et à l’amélioration des performances de l’entreprise. Il a en particulier transformé
le marketing qui n’est plus assimilé à de la simple publicité mais va désormais au-delà de la
fonction de promotion d’un produit ou d’un service.

Le marketing a donc beaucoup évolué lors de la dernière décennie, grâce notamment aux atouts
offerts par l’informatique qui en est devenu un outil incontournable. De ce fait, les systèmes
d’information des grandes entreprises incluent désormais une base de données dédiée au
marketing qui permet de mener des études et des prospections de marché. Dans cette optique,
le rôle des bases de données en entreprises ne se résume plus au simple stockage des données
mais permet en plus de les exploiter. En effet, les données peuvent aujourd’hui être considérées
comme un capital de l’entreprise au même titre que les autres ressources ; c’est un patrimoine
immatériel dont la gestion efficace peut révéler de nombreuses richesses. On parle alors de
systèmes d’information décisionnels (bases de données dimensionnelles) dédiés
spécifiquement au domaine du marketing.

C’est dans ce cadre que s’inscrit ce projet réalisé au sein d’INTEGRYTIS (organisme d’accueil)
en faveur d’une chaîne de distribution française. Cette dernière a fait appel aux services
d’INTEGRYTIS, qui est une société de conseil spécialisée en business intelligence, pour mettre
en place un système d’information décisionnel au sein de son département marketing. Les
concepts et les technologies de la business intelligence seront ainsi utilisés pour mettre en place
une base de données marketing qui servira à la segmentation puis au ciblage des clients ainsi
qu’au suivi des performances de ventes.

Le présent mémoire relate le déroulement de ce projet de stage et se décline en 4 chapitres


comme suit :

Le premier chapitre concerne le contexte général du projet incluant l’organisme d’accueil, la


problématique, les objectifs ainsi que le planning de réalisation.

Ensuite, le deuxième chapitre détaille l’analyse fonctionnelle ainsi que l’analyse technique des
besoins du client et spécifie les exigences auxquels doit répondre la solution proposée.

Projet de fin d’études 14 2015-2016


Quant au troisième chapitre, il aborde la partie conception. Celle-ci concerne les mesures, les
dimensions et axes d’analyse, le modèle dimensionnel et les rapports d’analyse.

Enfin, le quatrième et dernier chapitre présente la solution finale et les outils utilisés pour son
développement ainsi qu’une étude et une vérification de la pertinence des résultats obtenus.

Projet de fin d’études 15 2015-2016


Chapitre 1

Contexte général du projet

Ce chapitre est dédié au contexte général du projet et présente donc l’organisme


d’accueil, INTEGRYTIS, et l’entreprise cliente pour laquelle le projet est destiné. Dans
ce chapitre est également présentée la problématique traitée, ainsi que les objectifs visés
par le projet et également les détails concernant la gestion et la planification du projet.

Projet de fin d’études 16 2015-2016


1. Contexte général du projet
Présentation de l’entreprise d’accueil

1.1.1. Présentation générale

INTEGRYTIS est une société de conseil et de service, spécialisée en business intelligence


(BI) et en gestion de la relation client (CRM). Créée en 2004, elle regroupe une trentaine
de salariés et son siège social se trouve dans la ville de Paris en France. Elle accompagne les
entreprises dans leurs décisions stratégiques et l’amélioration de leurs performances et offre
des services principalement axés sur la valorisation du capital client, tels que :

• Web Services et Business Intelligence


• Consulting en innovation
• Management de la Relation Client
• Mise à disposition d’indicateurs de pilotage.
INTEGRYTIS a choisi d’offrir à ses clients français la possibilité d’externaliser au Maroc
certaines parties ou la totalité de leurs projets BI ou CRM à travers sa filiale marocaine « ID
SOLUTION » dans des conditions de qualité optimales tout en bénéficiant d’une structure
française assurant le front office client, la relation avec les utilisateurs, ainsi que la direction de
projet.

1.1.2. L’approche INTEGRYTIS

L’approche INTEGRYTIS consiste en un ensemble de méthodologies éprouvées avec


différents outils, optimisant la démarche d’intervention et de mise en œuvre, comme le
montre la figure suivante :

Projet de fin d’études 17 2015-2016


Phase1
Cadrage et
définition de la
solution

Phase 5 Phase 2
Suivi et Construction de
amélioration la solution

Phase3
Phase 4
Mise en oeuvre
Déploiement du pilote et
expérimentation

Figure 1: Approche INTEGRYTIS

Cette approche permet d’améliorer les performances des entreprises en travaillant avec ses
clients sur l’optimisation de leurs indicateurs techniques, fonctionnels et métiers.
INTEGRYTIS offre également à ses clients une approche très différente grâce à une
méthode collaborative mettant l’accent sur le transfert de compétences et propose une offre
cohérente allant du conseil en amont à l’externalisation en passant par la réalisation et la
formation.

1.1.3. Services de l’entreprise

Les systèmes d’information décisionnels constituent le corps de métier d’INTEGRYTIS,


l’entreprise propose donc dans ce cadre deux types de services :

a. Service Business Intelligence

De par son expérience, son savoir-faire et la multiplicité de ses compétences techniques et


fonctionnelles, INTEGRYTIS apporte à ses clients le conseil nécessaire afin de faire du
projet BI une réelle réussite d’entreprise autant de point de vue utilisateur que de point de
vue informatique, et cela dans les domaines suivants:

Projet de fin d’études 18 2015-2016


• Audit et proposition d’évolution ;
• Assistance au choix d’outils ;
• Assistance à la maîtrise d’ouvrage;
• Cahier des charges;
• Expertise technique;
• Architecture Décisionnelle;
• Modélisation décisionnelle;
• Mise en place de Data warehouse et de Datamart.

b. Service CRM

INTEGRYTIS propose une offre globale de services pour mieux exploiter la connaissance
et le parcours des clients pour une relation de valeur, durable et profitable :
• Référentiel Client ;
• Connaissance Client ;
• CRM (opérationnel, analytique et e-CRM) et centre de contacts multicanal ;
• Gestion de campagnes multicanal ;
• Social CRM, expérience client ;
• Marketing temps réel, moteurs de décision temps réel.

1.1.4. Références de l’entreprise

INTEGRYTIS bénéficie des compétences de consultants capitalisant de nombreuses années


d’expérience dans le domaine du CRM et du BI. Elle a pu par conséquent mener avec succès
de multiples projets pour ses clients marocains et français, parmi lesquels nous pouvons
compter : BMCE Bank, Méditel, Sonepar, Unilever, Manutan, Banque de France, Bouygues
Télécom, Orange …

Figure 2: Références d'INTEGRYTIS

Projet de fin d’études 19 2015-2016


Présentation du client d’INTEGRYTIS

1.2.1. Secteur d’activité de JARDILAND

Le client d’INTEGRYTIS est une entreprise française de distribution spécialisée dans la


distribution d'articles de jardinage et d'animalerie et de décoration de jardin leader en France
dans ce secteur. C’est une entreprise fondée en 1973 et comptant plus de 5000 employés à
travers la France, l’Espagne, le Portugal, la Belgique et la Suisse.

Figure 3: Logo JARDILAND

1.2.2. L’entreprise en chiffres

Actuellement, l’entreprise est composée de :

• Deux enseignes ;
• Plus de 200 magasins ;
• 11 affiliés ;
• Un site internet e-commerce ;
• 3 pépinières d’élevage sur plus de 700 hectares ;
• Une pépinière de multiplication dédiée à l’innovation et à la production de
jeunes plantes ;
• En 2012, le réseau des magasins réalise un chiffre d’affaires TTC de 816
millions d’euros (magasins intégrés, franchisés et affiliés).

Présentation du projet

1.3.1. Problématique du projet

Depuis qu’elle a été rachetée par un fond d’investissement français, JARDIALND œuvre
pour reconquérir son marché afin de reconfirmer son statut de leader du secteur de jardinerie
en France. Cela repose sur plusieurs facteurs fondamentaux dont le renouement et la
fortification de la relation avec le client, rôle que joue le département marketing de
l’entreprise. Ce dernier a donc pour mission de mieux comprendre les attentes des clients et

Projet de fin d’études 20 2015-2016


de bien assimiler la situation du marché sur lequel l’entreprise évolue, au vue d’influencer
le comportement des consommateurs dans le sens de ses objectifs et d’établir une relation
de confiance et de fidélité avec ses clients.

Dans cette optique, le système d’information sur lequel reposait le département marketing a
dû subir un remaniement. En effet, ce système était géré par plusieurs entreprises tierces qui
proposaient à l’entreprise plusieurs services depuis la gestion des transactions journalières
au niveau des magasins à la gestion de la relation client et de la fidélisation. Ce qui rendait
l’entreprise intimement dépendante de ses différents sous-traitants. Elle avait donc affaire à
plusieurs sources de données et son système d’information reposait sur plusieurs
prestataires.

C’est donc dans ce cadre que s’inscrit notre projet, qui a pour mission de remplacer le
système d’information existant par un nouveau système qui sera quant à lui interne à
l’entreprise cliente et qui lui permettra de gérer elle-même toutes les opérations liées au
service marketing. Lors de la phase de transition, il est impératif que l’ancien système reste
opérationnel et ne subisse aucune interruption, ainsi le passage de l’ancien vers le nouveau
système se fera par lots pour éviter toute rupture et donc perte de données.

Le défi que représente ce projet est de pouvoir d’un côté, doter le client d’une solution
décisionnelle qui puisse combler le vide que laissera le système actuel, et d’un autre, de
proposer des améliorations au niveau du service d’analyse et de reporting pour optimiser les
campagnes marketing basées sur la méthode RFM.

1.3.2. Objectifs du projet

Compte tenu de la problématique qu’affiche ce projet, l’équipe d’INTEGRYTIS s’est fixé


un ensemble d’objectifs qui vise à répondre aux besoins fonctionnels et techniques du client.
La détermination et la formulation des objectifs permettra une meilleure gestion du projet et
facilitera sa décomposition en lots. Les principaux objectifs du projet sont :

• Alimenter la base de données opérationnelle à partir des données issues des


différents magasins traçant les transactions et les passages à la caisse du client ;
• Analyser les indicateurs déjà mis en place au niveau du système actuel et concevoir
de nouveaux indicateurs de performances relatifs aux besoins de JARDILAND ;

Projet de fin d’études 21 2015-2016


• Concevoir et alimenter un datamart marketing qui sera inclus dans le datawarehouse
de l’entreprise ;
• Analyser les données relatives aux clients de l’entreprise et appliquer les méthodes
de scoring et segmentation RFM ;

• Générer les rapports relatifs aux résultats du scoring et de segmentation du client et


également par rapport aux données de vente.

1.3.3. Conduite du projet

Gestion du projet

a. Les méthodes agiles

La réussite de tout projet est liée à sa gestion. Il existe plusieurs manières de gérer un projet
informatique et celles-ci sont regroupées dans des modèles, méthodes et cycles dits de
développement. Une mauvaise gestion de projet est principalement due à un non-respect des
délais, du budget ou des exigences du projet. Dans le cas d’un projet informatique de type
décisionnel le risque d’échec est augmenté par le fait que la nature du projet exige une étroite
collaboration entre le client et les prestataires à plusieurs niveaux.

Pour cette raison, les cycles de développement classiques ne conviennent pas, et on a plutôt
recours à des méthodes de développement agiles.

Les méthodes agiles reposent toutes sur des valeurs qui ont été énoncées dans le Manifeste
Agile, un texte écrit et signé par 17 experts reconnus pour leurs apports respectifs aux
méthodes de développement d’applications informatiques :

• Priorité des personnes et des interactions sur les procédures et les outils
• Priorité d’applications opérationnelles sur une documentation exhaustive
• Priorité de la collaboration avec le client sur la négociation de contrat
• Priorité de l’acceptation du changement sur la planification

Ces 4 valeurs sont à mettre en regard des pratiques fréquemment rencontrées notamment
lors de la mise en place de méthodes traditionnelles : priorité aux processus et outils,
importance de la documentation, respect du contrat à la lettre et planification rigide.

Projet de fin d’études 22 2015-2016


b. La méthodologie SCRUM

Scrum est une méthode de développement agile. Son nom est à l’origine un terme sportif de
rugby signifiant « mêlée » et la métaphore symbolise ainsi l’aspect de gestion de projet en
équipe où les acteurs sont soudés et avancent à pas sûr, suivant un processus itératif, vers la
réalisation du projet.

Comme toutes les méthodes agiles, Scrum permet une étroite collaboration entre le client et
le prestataire. Elle fait intervenir trois acteurs : Le product owner, le scrum master et l’équipe
de développement ; comme le montre la figure suivante [W1] :

Figure 4: Méthodologie SCRUM / Source: Lagiliste

• Le Product Owner a une vision globale sur produit à réaliser et travaille en


interaction avec l’équipe de développement. Généralement, c’est une personne qui
maîtrise parfaitement l’aspect fonctionnel et métier du projet.

• L’équipe de développement est chargée de traduire les besoins exprimés par le


Product Owner en fonctionnalités à développer. Elle est constituée d’acteurs qui
peuvent jouer le rôle de développeur, architecte logiciel, DBA, analyste fonctionnel,
graphiste/ergonome ou ingénieur système en fonction du besoin du projet.

Projet de fin d’études 23 2015-2016


• Le Scrum Master doit être un expert en Scrum et son rôle et de s’assurer que ce
dernier est correctement appliqué. Il est un intermédiaire entre le Product Owner et
l’équipe de développement. Il doit donc faire preuve de pédagogie. Il est également
chargé de s’assurer que l’équipe de développement est pleinement productive.
Généralement le Scrum Master est également le chef de projet.

c. Gestion du projet d’INTEGRYTIS

Concernant la gestion du projet d’INTEGRYTIS, la méthodologie Scrum a été adoptée.


L’avantage d’avoir adopté une méthode agile et qu’au cours de la réalisation du projet, le
client avait la possibilité d’ajouter de nouvelles spécifications, et l’équipe s’organisait de
sorte à intégrer ses changements au projet sans perturber la réalisation du produit final.

Avec l’accord du client, le projet est divisé en lots et chaque lot donne naissance à des sprints
qui concernent un ou plusieurs aspects de la solution proposée, comme le montre la figure
suivante :

Lot Développement
1 …
Produit

Test

… Validation
Livraison
Lot
2 …

Figure 5: Décomposition par lots

Planification du projet

a. Les étapes du projet

La planification est la première étape du projet. Elle permet d’estimer les charges et de les
contrôler, ainsi que de déterminer les principaux jalons du projet. En général, il est connu
que pour un projet décisionnel la phase de développement de l’ETL est une phase critique
qui consomme beaucoup de ressources. Dans le cadre de ce projet les principales phases
sont :

Projet de fin d’études 24 2015-2016


• Analyse et spécification du besoin

C’est une phase d’étude qui commence par l’étude des spécifications émises par le client et
leur traduction en fonctionnalités. Ensuite, une analyse de l’existant permet de déterminer
ce qu’il est utile de garder et ce qu’il faut modifier ou améliorer. Au terme de cette phase
on se retrouve avec un ensemble d’objectifs fonctionnels qui devront être satisfaits à la fin
du projet.

• Conception de la solution

Cette phase est le résultat de l’analyse technique et fonctionnelle au bout de laquelle on


conçoit une solution qui réponds aux besoins énoncés précédemment. A ce niveau, on
conçoit les indicateurs que l’on regroupe dans des tables de fait reliées à des dimensions qui
représentent les axes d’analyse.

• Développement de la solution

Le développement de la solution concerne d’abord les ETL à partir des fichiers sources vers
le datamart et ensuite la génération des rapports. Cette phase est la plus longue du projet et
consomme le plus de ressources.

• Test et recettes

La phase de test et recette précède la livraison du produit final. En effet, lors de cette phase
on vérifie que la solution s’intègre parfaitement dans l’environnement du client. Les
éventuelles erreurs survenues lors de la phase d’essai sont corrigées et on refait un test
jusqu’à n’avoir aucune erreur. A ce moment-là le lot est prêt à être livré.

b. Diagramme de GANTT

Projet de fin d’études 25 2015-2016


La figure suivante représente le diagramme de Gantt du projet. Il présente les principales phases de réalisation, les tâches effectuées au niveau
de chaque phase, ainsi que leur durée. Ce diagramme concerne la période du 01/03/2016 au 10/06/2016 relative à un lot du projet mais ce dernier
est toujours en cours.

Figure 6: Diagramme de GANTT

Projet de fin d’études 26 2015-2016


Conclusion

Dans ce chapitre nous avons présenté l’organisme d’accueil INTEGRYTIS ainsi que son
client JARDILAND. Nous avons ensuite présenté le projet en expliquant sa problématique
et en détaillant les objectifs attendus. Enfin, nous avons parlé de la conduite de ce projet, et
de sa planification. Dans ce qui suit, nous analyserons la problématique pour en déduire les
exigences fonctionnelles et techniques du projet et spécifier le besoin du client.

Projet de fin d’études 27 2015-2016


Chapitre 2

Analyse et spécification du besoin

Ce chapitre porte sur l’analyse fonctionnelle et technique du projet. Il présente une


analyse du métier, une étude détaillée du système existant, ainsi qu’une analyse du besoin
exprimé par l’utilisateur. Ce besoin est ensuite traduit en exigence fonctionnelles et non
fonctionnelles auxquelles la solution devra répondre.

Projet de fin d’études 28 2015-2016


2. Analyse et spécification du besoin
Analyse fonctionnelle

Ce projet consiste en la conception et le développement d’une solution décisionnelle au profit


du service marketing de JARDILAND. Ce dernier dispose de plusieurs données concernant ses
clients, et désire les exploiter pour ses campagnes marketing. En fait, ces données permettront
de segmenter les clients et de leur attribuer des scores en fonction de plusieurs paramètres ce
qui permettra de mieux cibler les offres et les campagnes marketing et d’optimiser le ROI
(Retour sur Investissement).

2.1.1. Le scoring et la segmentation RFM

La méthode RFM

La segmentation récence-fréquence-montant, dite RFM, est une méthode descriptive qui, à


partir de l’historique d’achats sur une période donnée, classe les clients en segments
homogènes, en fonction de leur comportement d’achat.

L’avantage de la méthode RFM réside dans sa pertinence puisqu’elle prend en compte des
variables observables et objectives. Les données qu’elle utilise sont disponibles à partir de
l’historique des commandes de chaque client et sa mise en œuvre nécessite une période
d’analyse, des critères et des scores.

La méthode RFM a plusieurs variantes, souvent développées en interne, les modèles sont ainsi
adaptés à l’activité de l’entreprise et à son organisation commerciale. Cependant, quel que soit
la variante elle repose sur 3 critères principaux [1] :

• Récence

Elle est déterminée par la proximité de la date du dernier achat avec la borne de fin de l'analyse.
Plus elle est proche, meilleure elle est. Elle peut être exprimée en nombre de jours.

• Fréquence

Elle observe la régularité des achats par périodes. Plus elle est forte (récurrente, au moins un
achat tous les mois), meilleure elle est.

Projet de fin d’études 29 2015-2016


• Montant

Il peut être égal soit à la somme ou à la moyenne des chiffres d’affaires engendrés par le client
dans la période d’analyse.

Pour chacun de ces critères, un score est affecté selon une échelle déterminée. Il revient à
l’entreprise de décider des pondérations à affecter à chaque critère.

Ainsi, la segmentation est réalisée à partir des scores basés sur la méthode RFM et d’autres
paramètres déterminés par JARDILAND et qui sont liées à l’activité des acheteurs.

Le modèle RFM du client

Pour réaliser sa segmentation, le client d’INTEGRYTIS utilise, en plus des critères de récence,
fréquence et montant, d’autres indicateurs, et ce sur une base trimestrielle.

a. Les indicateurs de segmentation

Les indicateurs choisis par l’équipe marketing sont au nombre de six : Nombre de catégories,
Panier moyen, Nombre de mois avec achat, Ancienneté, Score trimestriel, NB3. La valeur de
ces indicateurs est déterminée de la manière suivante :

• Nombre de catégories

La chaine de distribution vend plusieurs produits de différentes catégories : Pépinière, Marché


aux fleurs, Serre chaude, Semence et Bulbes, Entretien, Matériel, Déco Jardin, Déco Maison,
Animalerie etc. Seules les 9 premières catégories (principales) sont prises en compte et elles
sont représentées par une variable chacune. Cette variable prend la valeur 1 si le client a acheté
un produit appartenant à cette catégorie et 0 sinon.

Ainsi, la valeur de l’indicateur nombre de catégories est égale à la somme des valeurs prises
par ces 9 variables pour un client.

• Panier moyen

Le panier moyen est calculé à partir de la somme des chiffres d’affaires de chaque panier
(passage à la caisse) divisée par le nombre de passage sur un an glissant.

• Nombre de mois avec achats

Projet de fin d’études 30 2015-2016


Comme son nom l’indique cet indicateur compte le nombre de mois ou un achat au moins a été
effectué par le client. Il est égal à la somme de 12 variables correspondant chacune à un mois
de l’année et prenant la valeur 1 si le client a fait un achat et 0 sinon.

• Ancienneté

Cet indicateur vaut la durée entre le premier achat du client sur tout l’historique des achats et la
date de l’analyse.

• Score trimestriel

L’indicateur score trimestriel est basé sur la méthode RFM et prends 4 valeurs possibles : 0,1,
2 ou 3.

Le score 3 est attribué aux clients ayant effectué au moins un achat sur le trimestre et faisant
partie des 20% au CA le plus élevé.

Le score 2 est attribué aux clients ayant effectué au moins un achat sur le trimestre et faisant
partie de la tranche entre 50% et 20% au CA le plus élevé.

Le score 1 est attribué aux clients restants ayant effectué au moins un achat dans le trimestre.

Le score 0 est attribué aux contacts n’ayant effectué aucun achat durant le trimestre.

• NB3

L’indicateur NB3 signifie « nombre de 3 » et compte le nombre de fois ou le score 3 est obtenu
sur les 4 derniers trimestres.

b. Les flags de segmentation

L’arbre de segmentation conçu par l’équipe marketing du client d’INTEGRYTIS ne reprend


pas directement les indicateurs. En effet, des flags prenant la valeur 0 ou 1 sont calculés à partir
de ces indicateurs et sont utilisé dans l’arbre. Les flags utilisés par l’arbre de segmentation sont :

Flag 100% catégories Il prend la valeur 1 si : « Nombre de


catégories » est égal à 9 ou bien « Nombre
de catégories » est égal à 8 et la variable

Projet de fin d’études 31 2015-2016


correspondant à la catégorie « Animalerie »
est égale à 0. Autrement le flag prend la
valeur 0.

Flag Panier Moyen+ Il prend la valeur 1 si la valeur de


l’indicateur « Panier moyen » est supérieure
ou égale à 35 euros et 0 sinon.

Flag Régularité+ Il vaut 1 si le « Nombre de mois avec


achat » est supérieur ou égal à 7 et 0 sinon.

Flag Capacité+ Il prend la valeur 1 si « NB3 » est supérieur


à 0 ou la variable de la catégorie « Déco
Jardin » est égale à 1, sinon il prend la
valeur 0.

Flag Nouveau Il vaut 1 si l’indicateur « Ancienneté » est


inférieur ou égal à 3 mois, et 0 sinon.

Tableau 1: Indicateurs de segmentation

c. L’arbre de segmentation

Les flags définis en amont engendrent des règles de segmentation. A partir de ces règles, nous
divisons les clients en 7 segments auxquels nous ajoutons deux autres segments, un pour les
clients qui n’ont effectué aucun achat durant l’année et un autre pour les clients non segmentés.

Projet de fin d’études 32 2015-2016


Segment Règles

VIP ‘Flag_100%_catégories’ = 1 et

‘Flag_Panier_Moyen+’ = 1 et

‘Flag_Regularité+’ = 1

Très Bon Client ‘Flag_100%_catégories’ = 1 ou

(‘Flag_Panier_Moyen+’ = 1 et

‘Flag_Regularité+’ = 1)

Bon Client Visite ‘Flag_Panier_Moyen+’ = 0 et

‘Flag_Regularité+’ = 1

Bon Client Panier ‘Flag_Panier_Moyen+’ = 1 et

‘Flag_Regularité+’ = 0 et

‘Flag_Capacité+’= 1

Occasionnel+ ‘Flag_Panier_Moyen+’ = 1 et

‘Flag_Regularité+’ = 0 et

‘Flag_Capacité+’= 0

Occasionnel- ‘Flag_Panier_Moyen+’ = 0 et

‘Flag_Regularité+’ = 0

Nouveau ‘Flag_Nouveau’ = 1

Non acheteur 12 Mois Non acheteur sur les 12 derniers


mois

Non segmenté N’appartenant à aucun segment

Tableau 2: Liste des segments de clients

L’arbre de segmentation prend en entrée les clients actifs sur les 12 derniers mois. Il permet
donc de déterminer pour chacun des 7 premiers segments les clients qui y appartiennent. L’arbre
de segmentation est présenté dans la figure suivante :

Projet de fin d’études 33 2015-2016


Figure 7: Arbre de segmentation

2.1.2. Le scoring potentiel

Une fois que le client est segmenté, le score potentiel permet de prévoir une éventuelle évolution
de segment compte tenu de plusieurs indicateurs. Comme le score de segmentation RFM, il est
évalué trimestriellement. Les indicateurs utilisés pour le calcul du score potentiel sont pondérés
par des coefficients qui dépendent du segment actuel du client.

a. Les indicateurs du score potentiel

Les indicateurs du score potentiel sont calculés pour une période d’analyse de 12 mois glissants
jusqu’à la date de segmentation pour le client ayant au moins 1 an d’ancienneté, et sur une

Projet de fin d’études 34 2015-2016


période commençant dès son premier jour d’activité et finissant à la date de segmentation pour
un client ne satisfaisant pas cette règle. Les indicateurs du score potentiel sont regroupés en 3
types :

• Les indicateurs RFM

Les indicateurs RFM, comme leur nom l’indique, reprennent les concepts du modèle RFM
c’est-à-dire qu’ils tiennent compte de la récence, le chiffre d’affaire et la fréquence. Cependant,
outre ces 3 paramètres, les indicateurs RFM du score potentiel en utilisent d’autres tels qu’ils
sont décrits dans le tableau suivant avec leurs règles de calcul :

Pépinière =1 si le client a acheté au moins un


produit de cette catégorie sur la période
d’analyse, =0 sinon
Marché aux fleurs =1 si le client a acheté au moins un
produit de cette catégorie sur la période
d’analyse, =0 sinon
Serre chaude =1 si le client a acheté au moins un
produit de cette catégorie sur la période
d’analyse, =0 sinon
Semence et bulbes =1 si le client a acheté au moins un
produit de cette catégorie sur la période
d’analyse, =0 sinon
Entretien =1 si le client a acheté au moins un
produit de cette catégorie sur la période
d’analyse, =0 sinon
Matériel =1 si le client a acheté au moins un
produit de cette catégorie sur la période
d’analyse, =0 sinon
Déco Jardin =1 si le client a acheté au moins un
produit de cette catégorie sur la période
d’analyse, =0 sinon
Déco Maison =1 si le client a acheté au moins un
produit de cette catégorie sur la période
d’analyse, =0 sinon
Animalerie =1 si le client a acheté au moins un
produit de cette catégorie sur la période
d’analyse, =0 sinon

Projet de fin d’études 35 2015-2016


Top 6 secteurs =1 si le client a effectué un achat sur au
moins 6 catégories différentes, =0 sinon
Top 3 secteurs =1 si le client a effectué un achat sur au
moins 3 catégories différentes, =0 sinon
CA premier achat = Montant dépensé par un client lors de
sa première visite /100
Qté Max / Panier = Plus grande quantité de produits
achetée par un client pour une
transaction effectuée sur la période
d’analyse /10
CA Max / Panier = Plus grand montant dépensé par un
client sur une transaction effectuée sur la
période d’analyse /100
Fréquence = (Nombre de transactions effectuées sur
la période / Nombre de jours de la
période) *30
Récence = (Date de l’analyse – Date du dernier
achat) /30
Ancienneté = (Date de l’analyse – Date du premier
achat) /30
Tableau 3: Indicateurs RFM

• Les indicateurs Géomarketing

Les indicateurs géomarketing comportent des paramètres liés à la position géographique des
magasins du client d’INTEGRYTIS et à la présence ou non de concurrents.

Chaque client est qualifié en fonction de son magasin de rattachement. Ainsi, les paramètres
sont calculés pour la zone de chalandise dans laquelle est situé ce magasin.

Les indicateurs géomarketing et leurs règles de calculs sont explicités dans le tableau suivant :

Concurrence bricolage =1 s’il y a au moins un concurrent


principal de type « Bricolage » sur la
zone de chalandise

Projet de fin d’études 36 2015-2016


Concurrence Jardinerie =1 s’il y a au moins un concurrent
principal de type « Jardinerie » sur la
zone de chalandise
Concurrence Animalerie =1 s’il y a au moins un concurrent
principal « Animalerie » sur la zone de
chalandise
Concurrence Hyper =1 s’il y a au moins un concurrent
principal « Hyper-marché » sur la zone
de chalandise
Concurrence LISA =1 s’il y a au moins un concurrent
principal « LISA » sur la zone de
chalandise
Concurrence 3 =1 s’il y a au moins 3 concurrents
principaux sur la zone de chalandise
Indice revenu net imposable = Indice moyen des revenus nets
imposables /100
Qualité emplacement =1 si le point de vente est situé dans un
bon emplacement sur une zone
commerciale régionale
Pop Agglo = Population de l’agglomération où se
situe le point de vente /100000

Surface de vente = Surface du point de vente en m²

Surface moyenne concurrents = Somme des Surfaces des concurrents


principaux renseignés divisée par le
nombre de magasins renseignés sur la
surface
Tableau 4: Indicateurs géomarketing

• Les indicateurs de qualification

Les indicateurs de qualification concernent certains attributs et activités du client qui ont un
rapport avec les produits vendus.
Ces indicateurs ainsi que leurs règles de calcul sont explicités dans le tableau suivant :

Projet de fin d’études 37 2015-2016


Balcon =1 si le client a déclaré posséder un balcon

Chien =1 si le client a déclaré posséder un chien

Chat =1 si le client a déclaré posséder un chat

Poisson =1 si le client a déclaré posséder un


Poisson
Freq Jardi Semaine =1 si le client a déclaré jardiner toutes les
semaines
Freq Jardi Saison =1 si le client a déclaré jardiner chaque
saison
Freq Jardi PA =1 si le client a déclaré jardiner durant le
printemps et l’automne
Freq Jardi P =1 si le client a déclaré jardiner chaque
printemps
Tableau 5: Indicateurs de qualification

b. La formule du score potentiel

D’un point de vue théorique, on cherche à expliquer un phénomène Y en fonction de X, c’est-


à-dire estimer la probabilité que Y= yi sachant X. Dans notre situation, nous estimons une
variable qui prend des valeurs binaires donc nous avons deux cas : Y=1 ou Y=0, Y étant le
potentiel/risque que nous voulons déterminer en fonction des indicateurs RFM, géomarketing,
et de classification qui constituent notre X. Pour ce faire, l’équipe marketing utilise une
régression logistique (modèle LOGIT) est le résultat est le suivant [2] :

exp(note j )
Pj =
1 + exp(note j )

Projet de fin d’études 38 2015-2016


n
note j = α + ∑ β i xi , j Avec :
i =1

Où : α désigne le poids de base appliqué à tous (la constante);


βi les poids statistiquement significatifs associés aux indicateurs;
xi les valeurs des indicateurs.

c. Exemple de calcul du score potentiel

Dans cet exemple, on considère un client fictif qui appartient au segment Occasionnel-.
Les coefficients des indicateurs relatifs à ce segments décrits dans le tableau suivant ne sont pas
réels mais sont néanmoins proches de la réalité:

Segment = “Occasionnel-” Valeurs

Constante -1.955

Indicateurs RFM

Pépinière 0 0

Marché aux fleurs 0.1356 1

Serre chaude 0 0

Semence et bulbes 0 1

Entretien 0.0398 1

Matériel 0.0485 1

Déco Jardin 0.0233 0

Déco Maison 0.0422 0

Animalerie 0 0

Projet de fin d’études 39 2015-2016


CA max /panier 0.3996 0.78

Fréquence 0.998 0

Récence -0.0693 1

Ancienneté 0.0369 0

Indicateurs Géomarketing

Concurrence bricolage 0.1998 1

Concurrence Jardinerie -0.966 0

Concurrence Animalerie -0.0755 0

Concurrence Hyper-marché 0 0

Concurrence LISA 0 0

Concurrence 3 -0.0659 0

Indice revenu net imposable 0.486 0

Qualité emplacement 0.0789 0

Pop Agglo 0.0966 0

Surface de vente réelles 0 0

Surface moyenne concurrence 0 0

Indicateurs de qualification

Balcon 0 0

Chien 0 1

Chat 0 0

Poisson 0 1

Freq Jardi semaine 0 0

Freq Jardi saison 0 0

Projet de fin d’études 40 2015-2016


Freq Jardi PA 0 0

Freq Jardi P 0 0

Tableau 6: Table des coefficients

L’application numérique de la formule du score potentiel donne le résultat suivant:

Note = -1.955 + 0.1356 + 0.0398 + 0.0485 + 0.3996*0.78 - 0.0693 + 0.1998


= -1.288912

donc: Score = 0.21603702304182

Etude de l’existant

Le client d’INTEGRYTIS dispose d’une solution qui lui permet de gérer ses clients et ses
campagnes marketing. Néanmoins cette gestion est déléguée à un prestataire et donc la solution
n’est pas utilisée en interne par l’équipe marketing qui n’en exploite que le résultat. Le service
Marketing fournit au prestataire les fichiers contenant les informations sur les clients et les
passages à la caisse et en retour reçoit des rapports sur les profils des clients et sur les
performances de vente.

2.2.1. Etude des technologies

Le service marketing utilise, pour sa gestion de campagne et son ciblage, un système


d’information composé de trois technologies qui interagissent pour transformer des données
brutes en informations exploitables.

Description des logiciels utilisés

a. Le logiciel LASER Loyalty

LASER Loyalty est une société française, filiale du groupe BNP Paribas et des galeries
Lafayette, spécialisée dans la vente de chèques et carte de fidélité. Elle est éditrice du logiciel
éponyme qui est utilisé par le service marketing pour gérer les cartes de fidélités, les cartes
cadeaux et les points de fidélités.

Projet de fin d’études 41 2015-2016


Figure 8: Logo Laser CLL

Le système d’information de LASER Loyalty utilise le CRM du logiciel COMPIERE. C’est un


outil open source qui a été développé en utilisant les technologies JEE. Il est basé sur le concept
d’Active Data Dictionary (ADD) ou dictionnaire actif de données. Celui-ci assure une
adaptation aisée ainsi qu’une vue cohérente de l’ensemble des modules.

Figure 9: Logo Compiere

Le Dictionnaire de Données de COMPIERE contient les définitions des entités de données de


base, la manière dont elles sont visualisées (étiquettes sur les écrans, rapports, aide, ordre
d'affichage et position relative par rapport aux autres champs), de même que les règles
d'affichage. Il contient également des règles de sécurité et d'accès.

b. Le logiciel APRIMO

APRIMO est une société basée à Indianapolis aux Etats-Unis, filiale de TERADATA qui est
basée à Dayton en Ohio. Elle est l’éditrice du logiciel de marketing intégré qui porte son nom.
Elle est spécialisée dans le marketing sur demande au profit des entreprises B2C et B2B, et gère
en outre les campagnes marketing, l’image de marque, le ciblage par téléphone ou par e-mail,
le marketing social etc…en plus de la gestion de projet et des processus métiers.

Projet de fin d’études 42 2015-2016


Figure 10: Logo APRIMO

APRIMO est utilisé par le service marketing pour gérer les offres promotionnelles, les
campagnes marketing et le ciblage des clients.

c. L’outil MS Dynamics CRM

Dynamics CRM est un logiciel de gestion de clients propriété de Microsoft. Ce service bénéficie
de plusieurs fonctionnalités dont celles du Cloud Computing, permettant un accès instantané
aux données à partir d’une multitude de terminaux.

Figure 11: Logo MS Dynamics

Cette solution est utilisée par le service marketing pour générer les rapports concernant les
profils des clients, leur segmentation ainsi que les résultats des ventes. Dynamics prend en
entrée les données provenant de LASER et d’APRIMO les intègre dans un datamart à partir
duquel il génère les rapports. L’architecture du logiciel est explicitée dans la figure suivante
[W2] :

Projet de fin d’études 43 2015-2016


Figure 12: Architecture Dynamics/ Source : Etude des ERP

D’après cette figure, on constate que dynamics génère les rapports à partir des vues SQL sur
les données. Comme précisé en amont, ces données se situent au niveau du datamart, dans
lequel elles ont été intégrées après avoir été transformés et agrégées. Le système décisionnel du
service marketing est ainsi géré par le CRM Dynamics.

Critique de l’existant

La solution utilisée par le service marketing de JARDILAND est une combinaison de trois
technologies différentes appartenant chacune à un éditeur. La première question qui se pose
donc est la possibilité ou non de les remplacer par un seul outil qui ferait tout le traitement.
Cette option fournirait donc plus de sécurité et les problèmes d’intégration et de compatibilité
seront évités.

De plus, le logiciels Dynamics CRM et un outil qui peux effectuer toutes les opérations et tous
les traitements souhaités à lui seul et de même pour Laser Loyalty. Ainsi, le service marketing
pourrait utiliser l’un ou l’autre sans avoir besoin d’utiliser les deux combinés en plus avec
Aprimo. Cela réduirait considérablement les couts d’autant plus que seules certaines

Projet de fin d’études 44 2015-2016


fonctionnalités sont utilisées dans chaque logiciel, alors que le fait d’utiliser toutes les
fonctionnalités de l’un ou de l’autre ferait le travail souhaité.

Dans ce sens, le service marketing de JARDILAND souhaite effectuer une refonte de son
système d’information pour internaliser les traitements. Cette nouvelle solution permettra ainsi
une meilleure gestion et c’est ce qui est demandé à l’issu de ce projet.

2.2.2. Etude des flux d’information

Le diagramme de flux

Le traitement de l’information se fait à plusieurs niveaux et fait intervenir les trois logiciels
cités dans la partie précédente. Le premier logiciel est Laser Loyalty, il fournit au service
marketing les fichiers FEAC1 (transactions), FECL1 (clients), FENO1 (hiérarchie produits),
FENO2 (produits), FESI1 (magasins), FEAC1_NC (transactions NC). Ces fichiers sont ensuite
transmis au prestataire qui utilise le logiciel Dynamics CRM pour générer deux fichiers FASC1
(Campagnes marketing), FACL2 (Score, segments, magasin principal) ainsi que les rapports
relatifs aux profils des clients et aux ventes. Un deuxième flux entrant vers Dynamics concerne
les campagnes, les offres et les clients ciblés et provient du logiciel Aprimo.
Les flux d’informations sont synthétisés dans la figure suivante :

FEAC1
FECL1
FENO1
FENO2
LASER FESI1
CLL FEAC1_NC

FASC1
FACL2
Dynamics

APRIMO
Campagne
Offre
Client ciblés

Figure 13: Flux d'information

Projet de fin d’études 45 2015-2016


L’objectif du projet est de remplacer le système Dynamics par une solution décisonnelle interne.
Cette solution prendra donc en entrée les fichires issus de LASER Loyalty et Aprimo et devra
fournir en sortie les rapports excel concernant les clients (profil, segement) et les ventes.

Le premier lot du projet concernera les flux de LASER Loyalty, et le deuxième lot traitera le
flux entrant à partir d’APRIMO.

Les sources de données

Les fichiers provenant d’APRIMO ne seront utilisés qu’au niveau du deuxième lot ils n’ont
donc pas encore été livrés à INTEGRYTIS. Ainsi, les fichiers sources décrits dans cette partie
concernent uniquement ceux qui proviennent de LASER CLL.

Le client d’INTEGRYTIS dispose déjà d’un entrepôt de données dans lequel sont stockées
plusieurs tables que l’on peut exploiter. Parmi les tables qui existent déjà dans l’entrepôt, il y a
la table Magasin, la table Produit et la table Hiérarchie produits. De ce fait, la nouvelle solution
ne reprendra que les fichiers sources concernant les clients (FECL1) et les fichiers des
transactions (FEAC1 et FEAC1_NC) qui ont été remplacés par les fichier ‘sjcli’ et ‘sjart’ pour
faciliter le traitement.

a. Les fichiers « Clients »

Ils contiennent des données issues, pour la plupart, d’un formulaire renseigné par le client au
moment de la création de sa carte de fidélité ainsi que des informations concernant cette
dernière.

Ces fichiers sont de type texte (.txt) et contiennent des données relatives à un ou plusieurs
clients organisées en blocs de plusieurs lignes qui contiennent à leurs tours plusieurs attributs.
A la différence d’un fichier délimité (.csv), les attributs ne sont déterminés ni par un espace, ni
par un point-virgule ou un quelconque délimiteur mais par leurs positions dans la ligne.

Projet de fin d’études 46 2015-2016


Figure 14: Exemple de fichier client

La figure ci-dessus présente un modèle de fichier contenant les données relatives à deux clients
fictifs. Les lignes 1 et 2 constituent respectivement l’entête et le pied du fichier et contiennent
des données générales telles que le numéro du fichier, la date et l’heure de sa création et le
nombre d’enregistrement par bloc. Les lignes 3 et 4 constituent le bloc 30. Ce bloc contient des
données sur le client telles que le nom, le prénom, l’adresse, le numéro de téléphone, ainsi que
des données sur sa carte telles que le numéro, la date de création, la date de validité etc. Les
lignes 5 et 6 constituent le bloc 35 qui contient des informations dynamiques sur le client tel
que le fait d’avoir des enfants, de posséder un jardin, des animaux, une maison, un balcon etc.
Les lignes 7, 8 et 9 concernent respectivement les blocs 40 45 et 50 qui contiennent des données
supplémentaires sur la carte de fidélité, les points bonus attribués au client etc.

b. Les fichiers « Transactions »

Ces fichiers sont de deux types : les fichiers « Entête » qui contiennent de données agrégées de
la transaction telles que les totaux HT et TTC, le numéro du client, le nombre d’articles achetés
et les fichiers « Ligne » qui contiennent les détails de la transaction avec notamment des
données sur les produits, leurs prix unitaires, leurs quantités etc.

La figure suivante présente un modèle de fichier « Ligne » dont la première ligne est un entête
qui contient des informations générales sur le fichier telles que son numéro, sa date et heure de
création etc. Ce fichier concerne 4 transactions.

Projet de fin d’études 47 2015-2016


Figure 15: Exemple de fichier Ligne

La figure suivante présente un modèle de fichier « Entête » ou chaque ligne correspond à une
transaction et contient en l’occurrence la date de la transaction, le code du magasin.

Les données des deux fichiers sont liés par l’attribut « Numéro de ticket », qui joue le rôle d’une
clé étrangère.

Figure 16: Exemple de fichier Entete

Spécification du besoin

2.3.1. Généralités

A partir de l’analyse fonctionnelle et de l’étude de l’existant, le besoin auquel devra répondre


ce projet s’affiche clairement. En effet, le service marketing utilise un système d’information
pour traiter les données relatives aux clients et aux ventes afin de les exploiter dans le but de
segmenter les clients, cibler les campagnes marketing, et améliorer les ventes.

Projet de fin d’études 48 2015-2016


Ainsi, le besoin exprimé par le service marketing de JARDILAND consiste en la création d’un
nouveau système d’information qui exploite les données des fichiers issus de Laser Loyalty et
d’Aprimo en les intégrant dans un datamart marketing pour les exploiter ensuite sous forme de
rapports d’analyse.

2.3.2. Référentiel des exigences

Le référentiel des exigences comportant les exigences techniques et fonctionnelles que doit
satisfaire le projet est spécifié en amont du projet par l’équipe d’assistance à la maitrise
d’ouvrage.

Les exigences fonctionnelles

Les exigences fonctionnelles décrivent les caractéristiques du système ou des processus que le
système doit exécuter. On trouve dans cette catégorie les règles métiers, ainsi que d’autres
exigences telles que la confidentialité :

Les exigences fonctionnelles déduites du cahier des charges sont explicitées dans le tableau
suivant :

Code Titre Descriptif

E1 Extensibilité de la solution La solution doit être extensible


pour pouvoir intégrer
d’éventuelles autres
fonctionnalités

E2 Conformité de la Les noms des fichiers en entrée et


nomenclature des fichiers en sortie doivent être conformes à
la nomenclature établie par le
client

E3 Conformité de la structure des La structure des fichiers en entrée


fichiers et en sortie doit être identique à
celle du système existant

E4 Période de génération des Les rapports doivent être générés


rapports trimestriellement

Projet de fin d’études 49 2015-2016


E5 Spécification des rapports Générer un rapport de
segmentation/scoring, un rapport
de profil client et un rapport de
vente

E6 Ergonomie des rapports Les rapports générés doivent être


lisibles et intuitifs

E7 Période de segmentation La segmentation des clients doit se


faire de manière trimestrielle

E8 Précision des scores Le calcul du score potentiel doit


être précis et non arrondi et doit
prendre en compte les versions des
coefficients

E9 Exhaustivité et complétude Tous les clients éligibles doivent


des segments appartenir à un segment et les
client non segmenté doivent être
regroupés et doivent également
figurer dans les résultats en sortie

Tableau 7: Exigences fonctionnelles

Les exigences techniques

Les exigences techniques décrivent les propriétés que le système doit avoir; par exemple les
exigences techniques de sécurité informatique (confidentialité, intégrité, disponibilité), de
performance, d'accessibilité, selon des critères définis.

Les exigences techniques déduites du cahier des charges sont :

Code Titre Descriptif

E10 Compatibilité logicielle Les rapports doivent être


compatibles avec la version 2010
d’Excel

Projet de fin d’études 50 2015-2016


E11 Intégration avec l’existant La solution doit parfaitement
s’intégrer avec les logiciels qui
génèrent les fichiers sources

E12 Confidentialité des données La solution doit garantir une


confidentialité des données des
clients et des ventes

E13 Sécurité logicielle La solution ne doit pas être


vulnérable aux attaques externes

E14 Optimisation du temps Les ETL doivent avoir un temps


d’exécution d’exécution raisonnable sachant
qu’ils traitent des millions de lignes

E15 Optimisation de l’espace Les tables du datamart doivent


mémoire optimisés de sorte à occuper un
espace mémoire minimal

E16 Maintenance Les technologies utilisées doivent


posséder un bon service de
maintenance

E17 Intégration dans le datawerhouse Les nouvelles tables doivent être


ajoutées au niveau du datawerhouse
du client sans en altérer la structure

Tableau 8: Exigences techniques

Projet de fin d’études 51 2015-2016


Conclusion

L’analyse faite à partir du cahier des charges ainsi que l’étude du système existant a permis de
dégager les principales exigences fonctionnelles et non-fonctionnelles que doit satisfaire la
solution. Il est a présent clair qu’il faut concevoir un système décisionnel qui traite les fichiers
en entrées provenant de Laser Loyalty et Aprimo tel que le faisait Dynamics. Les données de
ces fichiers devront être intégrées dans un datamart marketing intégré au datawerhouse local de
JARDILAND puis exploitées dans la génération des rapports. Le prochain chapitre présentera
ainsi la conception de la solution qui répond à ce besoin.

Projet de fin d’études 52 2015-2016


Chapitre 3

Conception de la solution

Ce chapitre est dédié à la partie du projet ou l’on conçoit une solution qui répond aux
exigences émises suite à l’analyse du besoin. Dans cette partie, on présente les
indicateurs et leurs axes d’analyse pour ensuite les modéliser au sein d’un schéma de
données, ce qui constituera le datamart marketing. Ensuite, on conçoit la structure des
rapports qui exploiteront les données intégrées dans le datamart.

Projet de fin d’études 53 2015-2016


3. Conception de la solution
Modélisation du système décisionnel

Pour des raisons techniques, en relation avec l’optimisation du temps d’exécution et de la


mémoire, les systèmes d’information de gestion ont été historiquement structurés en deux sous-
systèmes : l’un dit opérationnel qui prend en charge la réalisation des opérations au jour le jour,
et l’autre dit décisionnel qui fournit des informations pour définir la stratégie, piloter les
opérations et analyser les résultats.
En informatique décisionnelle, il existe plusieurs manières de concevoir un système et plusieurs
modèles dont le choix dépend du besoin du client et de la problématique traitée.

3.1.1. L’approche de Kimball (Bottom-up)

L’approche de Ralph Kimball, informaticien et chef d'entreprise américain auteur de plusieurs


ouvrages sur la BI, est semble-t-il la mieux adoptée à ce projet. En effet, cette approche stipule
que le datawarehouse peut être vu comme un ensemble de datamarts cohérents entre eux,
s’appuyant sur des dimensions conformes partagées. L’intérêt de l’approche de Ralph Kimball
est la rapidité de mise en place d’une solution décisionnelle adaptée aux besoins décrits. On ne
passe pas par l’élaboration de deux structures distinctes et ainsi on gagne en temps de
conception, réalisation, et investissements engagés.
Par contre, cette approche présente un risque d’évolutivité. Il faut être très vigilant, dans la mise
en place des dimensions conformes, et dans la récupération des faits, de manière à pouvoir
détecter la granularité adaptée à des rapprochements avec de futurs autres datamarts et proposer
une vision transverse de l’entreprise.

Services de l’entreprise Datawarehouse


Extraction
Transformation
Ressources humaines Chargement
Données

Finance
Datamarts
Marketing
Logistique

Figure 17: Approche de Ralph Kimball

Projet de fin d’études 54 2015-2016


Comme le montre la figure, Kimball énonce une méthodologie qui commence par le
recensement des besoins des différents services et départements de l’entreprise une à une avant
de commencer la conception. Ensuite, pour chaque département/service, on conçoit un
datamart. Dans ce cas, le datawarehouse n’existe pas physiquement, mais symbolise
uniquement « l’ensemble des datamarts de l’entreprise ». L’approche de Kimball est appelée
« Bottom-up ».

Cette approche est la mieux adaptée au projet, car le but est de créer un datamart pour le service
marketing de JARDILAND qui sera alimenté à partir de fichiers sources (.txt) et des tables déjà
créés dans la base de données. Le datawarehouse de l’entreprise est en fait constitué de
l’ensemble de ses datamarts auxquels s’ajoutera le datamart marketing [W6].

3.1.2. La modélisation multidimensionnelle

Le modèle multidimensionnel est un concept qui a également été établi par Ralph Kimball et
qui introduit deux notions principales : les faits et les dimensions. Dans un tel modèle, les
données sont structurées d’une manière différente du modèle relationnel classique des bases de
données transactionnelles qui respectent la 3ème forme normale.

En effet, un modèle multidimensionnel contient des tables de faits reliées à une ou plusieurs
dimensions. La table de fait contient les indicateurs mesurables ou non que l’on veut analyser,
et les dimensions contiennent les axes d’analyse. Chaque table de faits possède une clé étrangère
qui la relie avec la clé primaire des tables de dimension auxquelles elle est reliée.

Il est possible de créer un modèle multidimensionnel suivant trois types de schémas :

• Le schéma en étoile

Dans ce schéma, la table de fait placée au milieu et directement liée aux dimensions formant
ainsi une structure en étoile.

Projet de fin d’études 55 2015-2016


Figure 18: Schéma en étoile

• Le schéma en flocon

La différence entre un schéma en étoile et en flocon est que le dernier contient des dimensions
qui au lieu d’être liées directement à la table de faits sont liés à d’autres dimensions. Cela crée
une hiérarchie entre les dimensions allant du général au particulier formant une structure qui
ressemble à un flocon. On peut avoir par exemple une dimension ville liée à une dimension
pays qui elle-même est liée à une dimension continent.

Figure 19: Schéma en flocon

Projet de fin d’études 56 2015-2016


• Le schéma en constellation

Le schéma en étoile peut contenir plus d’une table de faits ou chacun est reliée à des dimensions
en fonction du besoin. Les tables de faits peuvent avoir des dimensions en commun.

Figure 20: Schéma en constellation

3.1.1. La chaîne décisionnelle

La chaine décisionnelle constitue l’ensemble des étapes, des opérations et des traitements par
lesquels passe l’information depuis les bases de données sources jusqu’aux rapports et tableaux
de bords. Dans le cadre de ce projet, les principales étapes de la chaine décisionnelle sont
présentées dans la figure suivante :

Projet de fin d’études 57 2015-2016


ETL ETL

Restitution

Source ODS Datamart Rapports

Figure 21: Chaîne décisionnelle

La phase ETL consiste en l’extraction, la transformation puis le chargement des données


d’abord depuis les sources de données vers l’ODS et ensuite depuis l’ODS vers le datamart.
Ensuite, après avoir agrégés et intégrés les données dans un datamart, elles sont exploitées dans
des rapports d’analyse.

Conception des indicateurs

3.2.1. Les indicateurs de segmentation

Suite à l’analyse fonctionnelle et à la spécification des besoins, il est clair que l’objectif
principal du système décisionnel est de segmenter les clients de JARDILAND. Ainsi, les tables
que nous devons générer doivent agréger les données des clients et permettre de calculer les
mesures qui interviennent dans la segmentation. Donc, à partir des indicateurs de segmentation
relevés dans la partie d’analyse nous pouvons déduire les indicateurs et les mesures que nous
devrons inclure dans notre système décisionnel. Ces indicateurs sont détaillés dans la partie
analyse et repris dans le tableau suivant :

Indicateur Description

Flag_Carte_Valide Indicateur booléen qui détermine si la


carte est valide au cours du trimestre.
Si la carte n’est pas valide, le client
doit la renouveler.

Projet de fin d’études 58 2015-2016


Flag_Carte_Eligible Indicateur booléen qui détermine si la
carte est valide et si elle est de type 1,
c’est-à-dire une carte de fidélité.

Flag_Nouveau Indicateur booléen qui détermine si le


client est nouveau ou pas.

Flag_100PC_Secteurs Indicateur booléen qui dépend des


achats du client par secteur.

Flag_Panier Indicateur booléen qui dépend de la


moyenne des montants payés à la
caisse par le client.

Flag_Regularite Indicateur booléen qui dépend de la


fréquence d’achat du client.

Flag_Capacité Indicateur qui dépend du score obtenu


par le client.

Tableau 9: Indicateurs de segmentation

Les indicateurs « Flag_100PC_Secteurs », « Flag_Panier », « Flag_Regularite » et


« Flag_Capacité » ont un niveau d’agrégation élevé, nous avons donc besoin de calculer
d’autres indicateurs qui serviront à déterminer ces flags de segmentation.

Ces indicateurs sont résumés dans des tableaux pour chaque flag de segmentation :

• Calcul de « Flag_100PC_Secteurs »

D’après les spécifications fonctionnelles, la valeur de ce flag dépend des achats effectués par le
client au niveau des 9 secteurs principaux de JARDILAND. Nous avons donc besoin de savoir
si le client a effectué ou pas un achat d’un produit par rapport à ces 9 secteurs.

Les indicateurs dont dépend ce flag sont ainsi résumés donc le tableau suivant :

Projet de fin d’études 59 2015-2016


Indicateur Description

Flag_Sect_X Indicateur booléen qui détermine


(où X = (1,2,3,4,5,6,7,8,9)) si le client a acheté un produit
appartenant au secteur X. Nous
devons calculer 9 flags, 1 par
secteur.

NB_SECTEURS Indicateur qui calcul le nombre


total de secteurs à partir desquels
le client a effectué un achat

Tableau 10: Indicateurs de calcul de Flag100PC_SECT

• Calcul de « Flag_Panier »

Pour calculer ce flag nous avons besoin de connaître les montants des achats effectués par le
client, puis calculer leur moyenne et la comparer à un seuil. Ainsi, les indicateurs dont dépend
ce flag sont :

Indicateur Description

CA_NET_TTC C’est la somme des montants des


achats effectués par le client

PANIER_MOYEN C’est la moyenne des montants


des achats effectués par le client

NB_PASSAGE C’est le nombre de fois où le


client a effectué un achat au cours
du trimestre.

Tableau 11: Indicateurs de calcul de Flag_Panier

• Calcul de « Flag_Regularite »

La régularité d’un client est déterminée à partir de sa fréquence d’achat. Celle-ci est égale au
nombre de mois au cours desquels le client a effectué un achat. Ainsi, ce flag est déterminé par
les indicateurs suivants :

Projet de fin d’études 60 2015-2016


Indicateur Description

Flag_Achat_Mois1 Indicateur booléen qui détermine si


le client a effectué ou pas au cours
du premier mois du trimestre.

Flag_Achat_Mois2 Indicateur booléen qui détermine si


le client a effectué ou pas au cours
du deuxième mois du trimestre.

Flag_Achat_Mois3 Indicateur booléen qui détermine si


le client a effectué ou pas au cours
du troisième mois du trimestre.

NB_MOIS_ACHAT Indicateur qui calcul le nombre de


mois au cours desquels le client a
effectué un achat.

Tableau 12: Indicateurs de calcul de Flag_Regularite

• Calcul de « Flag_Capacite»

Le calcul de ce flag est le plus complexe de tous. A partir de l’indicateur CA_NET_TTC calculé
pour « Flag_Panier » nous devons établir un classement des clients, et leur attribuer des scores
en fonction de ce classement : si le client appartient aux premiers 20% au chiffre d’affaire le
plus élevé on lui attribue un score de 3, s’il appartient à la tranche comprise entre 50% et 20%
on lui donne un score de 2. Le score 1 est attribué aux clients ayants effectué au moins un achat
sur le trimestre, et 0 aux clients qui n’ont pas effectué d’achat. Ensuite nous calculons le nombre
de fois ou le client a obtenu un score de 3, sur 4 trimestres glissant à partir du trimestre où la
segmentation est réalisée.

Les indicateurs dont dépend ce flag sont les suivants :

Indicateur Description

SCORE_TRIM C’est le score attribué au client en


fonction de son chiffre d’affaire, il
prend les valeurs 3, 2, 1 ou 0 et est
calculé de manière trimestrielle.

Projet de fin d’études 61 2015-2016


TRIM C’est la concaténation des valeurs
de SCORE_TRIM sur 4 trimestres
à partir du trimestre où la
segmentation est réalisée. Par
exemple TRIM = 3220 si le client a
un score égal à 0 au trimestre
actuel, 2 aux 2 trimestres
précédents, et 3 au trimestre qui les
précèdent.

NB3 C’est le nombre de fois où le client


a eu un score égal à 3 sur les 4
trimestres glissants. Dans le même
exemple avec TRIM= 3220 on a
NB3 = 1.

Tableau 13: Indicateurs de calcul de Flag_Capacite

3.2.2. Les indicateurs de profiling

Le besoin de JARDILAND n’est pas uniquement de faire une segmentation de ses clients mais
également de mieux connaître leurs tendances et leurs habitudes d’achat à travers
l’établissement d’un profil d’achat par mois et par secteur de produit. Cette étude se fait à la
demande du service marketing de JARDILAND et n’a pas de périodicité fixe, ce qui importe
est que ces données doivent être récoltées sur une période d’un an glissant à partir de l’instant
où la demande a été formulée

Pour cela nous avons conçus des indicateurs en fonction des exigences de JARDILAND. Ces
indicateurs sont décrits dans le tableau suivant :

Indicateur Description

CA_TTC_12MOIS C’est la somme des montants payés


par le client sur les 12 mois de
l’analyse.

Projet de fin d’études 62 2015-2016


CA_TTC_SECT_1 C’est la somme des montants payés
par le client à l’achat d’un produit
appartenant au secteur 1.

CA_TTC_SECT_2 C’est la somme des montants payés


par le client à l’achat d’un produit
appartenant au secteur 2.

CA_TTC_SECT_3 C’est la somme des montants payés


par le client à l’achat d’un produit
appartenant au secteur 3.

CA_TTC_SECT_4 C’est la somme des montants payés


par le client à l’achat d’un produit
appartenant au secteur 4.

CA_TTC_SECT_5 C’est la somme des montants payés


par le client à l’achat d’un produit
appartenant au secteur 5.

CA_TTC_SECT_6 C’est la somme des montants payés


par le client à l’achat d’un produit
appartenant au secteur 6.

CA_TTC_SECT_7 C’est la somme des montants payés


par le client à l’achat d’un produit
appartenant au secteur 7.

CA_TTC_SECT_8 C’est la somme des montants payés


par le client à l’achat d’un produit
appartenant au secteur 8.

CA_TTC_SECT_9 C’est la somme des montants payés


par le client à l’achat d’un produit
appartenant au secteur 9.

Projet de fin d’études 63 2015-2016


NB_¨PASSAGES C’est le nombre de fois où le client
a effectué un achat au cours des 12
mois.

NB_PRODUITS C’est le nombre de produits que le


client a acheté au cours des 12
mois.

DATE_DERNIER_ACHAT C’est la date du dernier achat


effectué par le client au cours des
12 mois.

DATE_PREMIER_ACHAT C’est la date du premier achat


effectué par le client au cours des
12 mois.

ID_MAGASIN_PRINCIPAL C’est le numéro du magasin dans


lequel le client a engendré le plus
grand chiffre d’affaire.

ID_STATUT_ACHAT C’est un indicateur qui prend la


valeur 1 si le client a effectué un
achat au cours du dernier semestre
de l’année (glissante) et 0 sinon.

DATE_CAPTURE C’est la date à laquelle la table est


générée.

Tableau 14: Indicateurs de profiling

3.2.3. Les indicateurs de vente

En plus de vouloir mieux connaitre et étudier les clients de JARDILAND, le service marketing
souhaite également avoir un aperçu sur les performances de ventes. Le besoin est alors d’avoir
une information sur les ventes réalisées par produits, par secteur et par magasin. Nous avons
donc besoin de deux indicateurs :

Indicateur Description

Projet de fin d’études 64 2015-2016


CA_TTC La somme des montants des ventes
réalisées.

QUANTITE La quantité des ventes réalisées.

Tableau 15: Indicateurs de ventes

Ces deux indicateurs seront ensuite agrégés par magasin, par secteur et par produit en fonction
du besoin de JARDILAND.

Description des axes d’analyse

Une fois que nous avons déterminé les indicateurs, nous pouvons à présent relever les axes
d’analyse à partir du besoin du service marketing. Les axes d’analyse sont cités implicitement
dans la description car nous savons par exemple que la segmentation est liée à un client au cours
d’un trimestre donné et que le profiling du client se fait sur une année glissante. De plus nous
savons les indicateurs de ventes seront analysés en fonction des magasins, des produits et des
secteurs, à une date donnée.

Ainsi, suite à l’analyse détaillée des besoins de JARDILAND, les axes suivants ont été relevés :

• Client

Le client est le principal centre d’intérêt de l’étude que mène le service marketing de
JARDILAND. En effet, comme l’objectif de ce projet est de faire un profiling et une
segmentation du client il est évident qu’il est l’un des axes d’analyses les plus importants.

• Article

L’article tout comme le magasin constitue le centre de l’étude. Tout comme il est important de
connaître quel client achète le plus, il est indispensable pour l’étude marketing de connaître
quel produit se vend le plus.

• Magasin

Pour suivre les activités de l’entreprise, le service marketing a besoin de suivre et d’étudier les
performances de ventes réalisées par les magasins de JARDILAND. Cela lui permettre

Projet de fin d’études 65 2015-2016


d’identifier les magasins les plus importants et ceux qui le sont moins, pour ainsi établir des
stratégies adéquates toujours dans l’objectif d’augmenter le chiffre d’affaire.

• Région

L’analyse des ventes par région permet d’avoir une vision géographique sur les zones où les
clients achètent le plus et où les magasins ont plus de succès. Cela permettre d’orienter les
stratégies d’investissement.

• Groupe, sous-famille et familles

En plus de l’analyse des ventes par produit, le service marketing souhaiterait également avoir
une idée sur les ventes d’un point de vue plus global. Le besoin est donc d’analyser les ventes
par produit, et d’agréger ensuite le résultat par groupe de produits, par sous-famille et par
famille.

• Temps

Il est clair que les résultats obtenus à la suite de l’analyse dépendent du temps. Cela permettra
au service marketing d’établir une courbe d’évolution des performances de ventes mais aussi
d’étudier ses clients par période car leurs habitudes d’achats changent certainement d’une
période à une autre.

Dans notre cas, comme nous faisons une segmentation trimestrielle nous avons besoin d’une
dimension « Trimestre ». De plus, les ventes sont analysées à la demande pour une date
données, et ces informations pourront être agrégées par la suite sur un mois, un trimestre, ou un
an. Nous avons donc besoin d’une dimension « Date ». Le profiling quant à lui se fait sur une
année glissante mais ne dépend que du client, et la date à laquelle il est effectuée est incluse
dans les indicateurs.

Matrice d’expression du besoin

La matrice d’expression du besoin permet d’établir les relations entre les indicateurs et les
axes d’analyse. Elle donne une vision préliminaire de ce à quoi va ressembler notre datamart.
Les indicateurs sont placés sur les lignes de la matrice et les axes d’analyse (dimensions)
occupent les colonnes de la matrice. Les cases cochées signifient qu’il existe une dépendance
entre l’indicateur et l’axe d’analyse correspondants.

Projet de fin d’études 66 2015-2016


Tableau 16: Matrice de croisement

Modélisation du Datamart Marketing

3.5.1. Modélisation des tables de faits

D’après les résultats de l’analyse et de la spécification des besoins et vu la structure de la matrice


de croisement, nous avons besoin de trois tables de faits. La première table contiendra les
indicateurs et les mesures de segmentation est sera liée à la dimension client et trimestre. La
deuxième table de faits contiendra les indicateurs relatifs au profiling des clients, elle sera liée
uniquement à la dimension client. Enfin, la troisième table concernera les données de ventes et
sera liée aux dimensions date, article, sous-famille, famille, groupe, magasin et région. La
modélisation de chaque table est détaillée dans ce qui suit :

• La table de faits « F_SEGMENT_SCORE»


La table de fait F_SEGMENT_SCORE concerne, comme son nom l’indique, le scoring et la
segmentation des clients. Le tableau suivant montre en détail les attributs de la table et leurs
types :

Projet de fin d’études 67 2015-2016


F_SEGMENT_SCORE

ATTRIBUT TYPE

CA_HT_TRIM Numeric(18,2)

CA_TTC_TRIM Numeric(18,2)

FLAG_CARTE_ELIGIBLE Smallint

FLAG_CARTE_VALIDE Smallint

NB_PASSAGES Int

NB_MOIS_ACHAT Int

FLAG_SECTEUR_1 Smallint

FLAG_SECTEUR_2 Smallint

FLAG_SECTEUR_3 Smallint

FLAG_SECTEUR_4 Smallint

FLAG_SECTEUR_5 Smallint

FLAG_SECTEUR_6 Smallint

FLAG_SECTEUR_7 Smallint

FLAG_SECTEUR_8 Smallint

FLAG_SECTEUR_9 Smallint

FLAG_ACHAT_MOIS1 Smallint

FLAG_ACHAT_MOIS2 Smallint

FLAG_ACHAT_MOIS3 Smallint

FLAG_REGULARITE Smallint

FLAG_NOUVEAU Smallint

Projet de fin d’études 68 2015-2016


NB_SECTEURS Int

FLAG_100PC_SECT Smallint

SCORE_TRIMESTRIEL Int

TRIM Int

NB3 Smallint

FLAG_CAPACITE Smallint

PANIER_MOYEN Numeric(18,2)

FLAG_PANIER Smallint

SEGMENT Int

SCORE_POTENTIEL Numeric(1,5)

Tableau 17: Table de fait F_SEGMENT_SCORE

• La table de faits « F_CLIENT_ACTIVITE»

La table de fait F_CLIENT_ACTIVITE contiendra les données relatives aux achats des clients
par rapport aux différents secteurs de vente de JARDILAND, ainsi que d’autres données
concernant entre autres la fréquence et la récence de ses achats. Le tableau suivant montre en
détail les attributs de la table et leurs types :

F_CLIENT_ACTIVITE

ATTRIBUT TYPE

CA_HT_12MOIS Numeric(18,2)

CA_TTC_12MOIS Numeric(18,2)

CA_TTC_SECTEUR_1 Numeric(18,2)

Projet de fin d’études 69 2015-2016


CA_TTC _SECTEUR_2 Numeric(18,2)

CA_TTC _SECTEUR_3 Numeric(18,2)

CA_TTC _SECTEUR_4 Numeric(18,2)

CA_TTC _SECTEUR_5 Numeric(18,2)

CA_TTC _SECTEUR_6 Numeric(18,2)

CA_TTC _SECTEUR_7 Numeric(18,2)

CA_TTC _SECTEUR_8 Numeric(18,2)

CA_TTC _SECTEUR_9 Numeric(18,2)

NB_PASSAGES Int

NB_PRODUITS Int

DATE_DERNIER_ACHAT Date

DATE_PREMIER_ACHAT Date

ID_MAGASIN_PRINCIPAL Char(10)

ID_STATUT_ACHAT Smallint

DATE_CAPTURE Date

Tableau 18: Table de faits F_CLIENT_ACTIVITE

• La table de faits « F_VENTES»

La table de fait « F_VENTES » contient trois attributs qui sont les CA_TTC, CA_HT, et la
QUANTITE. Comme elle sera liée aux dimensions Magasin, Article et Date elle nous permettra
de connaître pour une date et un magasin donnés combien d’articles ont été vendus et à combien.
Le tableau suivant montre en détail les attributs de la table et leurs types :

F_VENTES

ATTRIBUT TYPE

Projet de fin d’études 70 2015-2016


CA_HT Numeric(18,2)

CA_TTC Numeric(18,2)

QUANTITE Int

Tableau 19: Table de faits F_VENTES

3.5.2. Modélisation des tables de dimension

Les tables de dimension représentent les axes d’analyse des mesures et des indicateurs. Elles
contiennent chacune une clé primaire que l’on retrouvera dans les tables de faits auxquelles
elles sont liées. En plus, les tables de dimensions contiennent des données qui permettront
d’analyser les mesures selon plusieurs degrés de détail. Les tables de dimensions sont
modélisées comme suit :

• La table D_CLIENT

La table D_CLIENT contient les données des clients de JARDILAND qui proviennent des
fichiers sources (.txt). Seules les données utiles à l’analyse et aux reporting ont été retenues et
sont explicitées dont le tableau suivant :

D_CLIENT

ATTRIBUT TYPE

ID_CLIENT Char(20)

CODE_PAYS Char(10)

ID_STATUT_CARTE Char(2)

ID_MAGASIN_RATT Char(5)

ID_TYPE_CLIENT Char(2)

EMAIL Char(20)

MOBILE Char(20)

POINT_REMISE Char(20)

Projet de fin d’études 71 2015-2016


LOCALITE Char(20)

ADRESSE Char(20)

ID_CARTE Char(20)

NB_CARTES_ACTIVES Int

DT_ADHESION Date

DT_DERNIERE_ADHESION Date

NOM Char(20)

PRENOM Char(20)

CIVILITE Char(10)

DT_CRE Date

DT_MAJ Date

Tableau 20: Table de dimension D_CLIENT

• La table D_MAGASIN

La table de dimension D_MAGASIN contient les données des magasins de JARDILAND,


ceux-ci peuvent être des magasins intégrés ou des franchises comme le révèle l’attribut
ID_TYPOLOGIE. Le tableau complet des attributs de la table D_MAGASIN est présenté ci-
dessous :

D_MAGASIN

ATTRIBUT TYPE

ID_MAGASIN Char(20)

LIB_MAGASIN Char(20)

NUM_MAGASIN Char(10)

ID_PAYS Char(3)

ID_REGION Char(5)

Projet de fin d’études 72 2015-2016


ID_DEPARTEMENT Char(3)

CD_POSTAL Char(20)

LIB_VILLE Char(20)

LIB_ADR1 Char(20)

LIB_ADR2 Char(20)

ID_ENSEIGNE Char(10)

ID_TYPOLOGIE Char(1)

SURFACE Int

Tableau 21: Table de dimension D_MAGASIN

• La table D_REGION

La table de dimension D_REGION permettra d’analyser les ventes par région. Les attributs de
cette table sont comme suit :

D_MAGASIN

ATTRIBUT TYPE

ID_REGION Char(20)

LIB_REGION Char(20)

Tableau 22: Table de dimension D_REGION

• La table D_ARTICLE

La table de dimension D_ARTICLE contient des données sur les produits vendus par les
magasins de JARDILAND. Elle nous permettra d’analyser les ventes réalisées par produit et
ainsi de déterminer les produits les plus vendus et ceux qui le sont moins. Les attributs de la
table sont les suivants :

D_ARTICLE

Projet de fin d’études 73 2015-2016


ATTRIBUT TYPE

ID_ARTICLE Char(10)

ID_ARTICLE_ORIGINE Char(10)

LIB_ARTICLE Char(20)

LIB_COURT_ARTICLE Char(5)

ID_GROUPE Char(10)

DT_CRE Date

DT_MAJ Date

Tableau 23: Table de dimension D_ARTICLE

• La table D_GROUPE
Cette table a pour but d’agréger les données de ventes par groupes d’articles.
Les attributs de la table D_GROUPE sont les suivants :

D_GROUPE

ATTRIBUT TYPE

ID_GROUPE Char(10)

LIB_GROUPE Char(20)

ID_SFAMILLE Char(10)

Tableau 24: Table de dimension D_GROUPE

• La table D_SOUSFAMILLE
Cette table a pour but d’agréger les données de ventes par sous-familles d’articles.
Les attributs de la table D_SOUSFAMILLE sont les suivants :

D_SOUSFAMILLE

ATTRIBUT TYPE

ID_SFAMILLE Char(10)

Projet de fin d’études 74 2015-2016


LIB_SFAMILLE Char(20)

ID_FAMILLE Char(10)

Tableau 25: Table de dimension D_SOUSFAMILLE

• La table D_FAMILLE
Cette table a pour but d’agréger les données de ventes par familles d’articles.
Les attributs de la table D_FAMILLE sont les suivants :

D_FAMILLE

ATTRIBUT TYPE

ID_FAMILLE Char(10)

LIB_FAMILLE Char(20)

Tableau 26: Table de dimension D_FAMILLE

• La table D_DATE
La table D_DATE permettra d’avoir des données de ventes journalières, pour un suivi des
performances au quotidien. Elle comporte de nombreux attributs qui faciliteront l’analyse des
données par périodes.

Les attributs ID_JOUR_J1, ID_JOUR_A1, ID_JOUR_M1 et ID_JOUR_S1 représentent


respectivement l’ID de la veille, l’ID de la date il y un an, l’ID de la date il y a un mois, et l’ID
de la date il y a un semestre à partir de l’ID_JOUR de référence.

La liste des attributs est la suivante :

D_DATE

ATTRIBUT TYPE

ID_JOUR Char(10)

Projet de fin d’études 75 2015-2016


SEMAINE Char(20)

MOIS Char(10)

ID_TRIMESTRE Char(6)

ID_ANNEE Char(4)

ID_JOUR_A1 Char(10)

ID_JOUR_M1 Char(10)

ID_JOUR_S1 Char(10)

ID_JOUR_J1 Char(10)

LIB_JOUR Char(10)

NUM_JOUR_SEMAINE Int

LIB_JOUR_SEMAINE Char(10)

NUM_JOUR_MOIS Int

NUM_JOUR_ANNEE Int

Tableau 27: Table de dimension D_DATE

• La table D_TRIMESTRE
La table D_TRIMESTRE permet de faire une segmentation trimestrielle des clients et d’étudier
les changements de segments de manière trimestrielle.

Elle est constituée des attributs suivants :

D_TRIMESTRE

ATTRIBUT TYPE

ID_TRIMESTRE Char(6)

ID_SEMESTRE Char(6)

ID_ANNEE Char(4)

Projet de fin d’études 76 2015-2016


ID_TRIMESTRE_A1 Char(6)

LIB_TRIMESTRE Char(10)

NUM_TRIMESTRE Int

NB_JOURS_TRIM Int

DT_DEB_TRIMESTRE Date

DT_FIN_TRIMESTRE Date

ID_TRIMESTRE_T1 Char(6)

Tableau 28: Table de dimension D_TRIMESTRE

Modèle final du Datamart Marketing

Projet de fin d’études 77 2015-2016


Figure 22: Modèle du DM Marketing

Projet de fin d’études 78 2015-2016


Le modèle final du datamart marketing est un modèle en constellation. Il comporte trois
tables de faits et neuf tables de dimensions. La table de fait F_SEGMENT_SCORE est liée
à la dimension D_CLIENT et D_TRIMESTRE car à travers cette table nous calculerons
les indicateurs qui permettront de déterminer le segment auquel appartient un client
pendant un trimestre donné et nous calculerons également son score potentiel. La table de
fait F_CLIENT_ACTIVITE permet de suivre les activités des clients par secteur de
produit et d’étudier leurs habitudes d’achat sur un an glissant. Cette table est liée
uniquement au client et le facteur temps est inclus dans la table comme attribut. Quant à la
table de fait F_VENTES, elle permet de faire un suivi des ventes par article, par groupe,
sous-famille et famille d’article, par magasin et par région.

Conception des rapports

D’après les résultats de l’analyse fonctionnelle et suite à l’étude du besoin du service


marketing les rapports se divisent en deux principaux volets. Le premier est centré sur le
client et on doit y retrouver notamment les résultats de la segmentation et du profiling, le
second est quant à lui centré sur les ventes et permettra au service marketing de faire un suivi
des performances de ventes.

3.7.1. Conception des rapports « Client »

Les rapports centrés autour du client ont pour but de synthétiser toutes les données utiles
quant au suivi de ses activités d’achat et de sa segmentation. Ces rapports devront également
tirer profit des informations renseignées par le client dans un formulaire qu’il aura rempli
pour recevoir sa carte de fidélité. Les informations issues de ce formulaire serviront
également au ciblage lors des campagnes marketing car elles concernent des données
personnelles du client relatives à son emploi, sa situation familiale, son type d’habitat etc.

Les principaux indicateurs de reporting sont regroupés dans le tableau ci-dessous :

Indicateur Axe d’analyse Objectif Source

CLIENT Segment Filtrer les clients F_SEGMENT_SCORE


par segments.

Projet de fin d’études 79 2015-2016


CARTE_VALIDE Client, Identifier les F_SEGMENT_SCORE
Segment, Date clients qui
possèdent une
carte valide.

DATE_ADHESION Client, Segment Connaître F_CLIENT_ACTIVITE


l’ancienneté du
client.

MAG_PRINCIPAL Client, Segment Identifier le F_CLIENT_ACTIVITE


magasin ou le
client consomme
le plus.

ADRESSE Client, Segment Localiser les D_CLIENT_ATTRIBUTS


clients.

NUM_TEL Client Identifier un D_CLIENT_ATTRIBUTS


moyen d’envoyer
des annonces.

VILLE Client Localiser les D_CLIENT_ATTRIBUTS


clients par villes.

TYPE_LOGEMENT Client Cibler les D_CLIENT_ATTRIBUTS


campagnes
marketing.

SALARIE Client Cibler les D_CLIENT_ATTRIBUTS


campagnes
marketing.

NB_ENFANTS Client, Date Cibler les D_CLIENT_ATTRIBUTS


campagnes
marketing.

NB_CARTES_ACTIVES Client, Date Cibler les D_CLIENT_ATTRIBUTS


campagnes
marketing.

Projet de fin d’études 80 2015-2016


NB_PRODUITS Client, Année Cibler les F_CLIENT_ACTIVITE
campagnes
marketing.

NB_PASSAGES Client, Année Cibler les F_CLIENT_ACTIVITE


campagnes
marketing.

POSSEDE_JARDIN Client Cibler les D_CLIENT_ATTRIBUTS


campagnes
marketing.

FREQUENCE_JARDI Client Cibler les D_CLIENT_ATTRIBUTS


campagnes
marketing.

POSSEDE_CHIEN Client Cibler les D_CLIENT_ATTRIBUTS


campagnes
marketing.

POSSEDE_CHAT Client Cibler les D_CLIENT_ATTRIBUTS


campagnes
marketing.

POSSEDE_OISEAU Client Cibler les D_CLIENT_ATTRIBUTS


campagnes
marketing.

POSSEDE_POISSON Client Cibler les D_CLIENT_ATTRIBUTS


campagnes
marketing.

POSSEDE_RONGEUR Client Cibler les D_CLIENT_ATTRIBUTS


campagnes
marketing.

NB_POINTS Client, Année Proposer des D_CLIENT_ATTRIBUTS


offres aux clients
fidèles.

Projet de fin d’études 81 2015-2016


DATE_DER_ACHAT Client Mesurer la récence F_CLIENT_ACTIVITE
des achats.

CA_SECT_1 Client, Année Identifier les F_CLIENT_ACTIVITE


principaux centres
d’intérêts.

CA_SECT_2 Client, Année Identifier les F_CLIENT_ACTIVITE


principaux centres
d’intérêts.

CA_SECT_3 Client, Année Identifier les F_CLIENT_ACTIVITE


principaux centres
d’intérêts.

CA_SECT_4 Client, Année Identifier les F_CLIENT_ACTIVITE


principaux centres
d’intérêts.

CA_SECT_5 Client, Année Identifier les F_CLIENT_ACTIVITE


principaux centres
d’intérêts.

CA_SECT_6 Client, Année Identifier les F_CLIENT_ACTIVITE


principaux centres
d’intérêts.

CA_SECT_7 Client, Année Identifier les F_CLIENT_ACTIVITE


principaux centres
d’intérêts.

CA_SECT_8 Client, Année Identifier les F_CLIENT_ACTIVITE


principaux centres
d’intérêts.

CA_SECT_9 Client, Année Identifier les F_CLIENT_ACTIVITE


principaux centres
d’intérêts.

CA_12MOIS Client, Année Evaluer F_CLIENT_ACTIVITE


l’importance des
clients en termes

Projet de fin d’études 82 2015-2016


de montants
d’achats.

CA_TRIM Client, Evaluer F_SEGMENT_SCORE


Trimestre l’importance des
clients en termes
de montants
d’achats.

REG_MAG_PRINC Client, Année CALCUL

REG_MAG_RATT Client, Année CALCUL

Tableau 29: Rapport orienté client

3.7.2. Conception des rapports «Ventes »

Les rapports de ventes sont destinés au suivi des transactions réalisées par les magasins de
Jadiland. Le service marketing a besoin de savoir quels magasins vendent le plus et lesquels
vendent le moins d’articles et quels sont les articles les plus vendus. Il est également utile de
savoir quelles régions et quelles villes réalisent le plus de ventes. Les indicateurs retenus à ce
propos sont les suivants :

Indicateur Axe d’analyse Objectif Source

CA Magasin, Filtrer les clients F_SEGMENT_SCORE


Article, Région, par segments.
Date

QUANTITE Magasin, Identifier les F_SEGMENT_SCORE


Article, Région, clients qui
Date possèdent une
carte valide.

Tableau 30: Rapports orientés Ventes

Projet de fin d’études 83 2015-2016


Conclusion
Ce chapitre présente en détail la conception de la solution décisionnelle qui répond aux besoins
spécifiés par l’équipe marketing. Après avoir choisi les indicateurs et les axes d’analyse, nous
avons conçu les tables de faits et tables de dimensions qui forment notre modèle dimensionnel.
Ensuite, nous avons conçu les rapports d’analyse qui synthétisent les informations les plus
importantes et les plus utiles compte tenu de l’objectif visé par le client d’INTEGRYTIS. Dans
la suite, à partir du résultat de la conception, nous développerons le système décisionnel qui
répond aux objectifs fixés en amont et présenterons le résultat obtenu.

Projet de fin d’études 84 2015-2016


Chapitre 4

Mise en œuvre de la solution

Dans ce chapitre nous présentons les outils et technologies utilisée ainsi que les étapes
de développement de la solution décisionnelle. Ces étapes suivent la chaîne décisionnelle
présentée dans le chapitre précédant. Nous commençons ainsi par le développement des
flux ETL des fichiers sources vers l’ODS puis de l’ODS vers le datamart Marketing.
Ensuite nous créons les rapports à partir des données issues du datamart. Enfin, nous
évaluons les résultats obtenus.

Projet de fin d’études 85 2015-2016


4. Mise en œuvre de la solution
Présentation des outils de développement

Le choix des outils est la première étape du développement informatique. Les outils doivent
être choisis avec attention et doivent correspondre aux besoins fonctionnel et technique du
projet. Dans notre cas nous avons besoin d’un outil ETL pour l’extraction des données et leur
intégration dans le datamart, d’un SGBD pour stocker et gérer les données et d’un outil de
reporting pour la restitution des données.

4.1.1. Choix de l’outil ETL : Talend

Présentation de Talend Open Studio

La solution qui a été retenue pour le développement des flux ETL est Talend Open Studio qui
est un outil open source développé par la société Talend.

Talend Open Studio (TOS) est une plate-forme d’intégration de données basée sur le langage
Java. Elle permet de répondre à toutes les problématiques liées au traitement des données dans
la chaîne décisionnelle grâce à une panoplie de plus de 250 composants. La force de cet outil
réside dans le fait qu’il permet de se connecter à n’importe qu’elle source de données et dispose
de tous les avantages qu’offre le langage Java [W4].

Figure 23: Logo Talend

Avantages et inconvénients de TOS

Comme tous les outils informatiques, Talend Open Studio a des points forts et des points
faibles que nous détaillons ci-dessous :

Projet de fin d’études 86 2015-2016


a. Points forts :

• L’espace de travail de TOS est portable grâce à son référentiel en fichiers qui
permet de l’exécuter sur des environnements différents ;

• Talend est programmé en Java et donc tire profit des avantages de Java;

• Son interface intuitive est basée sur Eclipse et ne nécessite pas de formation pour
l’utiliser ;

• Il dispose d’une interface graphique qui permet de construire les flux, de les
grouper en jobs puis en packages de manière fluide;

• Il est possible de développer soi-même ses propres composants ou de personnaliser


d’autres composants natifs comme on le souhaite ;

• La communauté Talend est très active. Et la communauté française est très présente
ce qui est un grand avantage vu que le client est français ;

• Talend Open Studio est gratuit pour un utilisateur sur le référentiel. Son usage pour
les PME d’un ou deux informaticiens permet de se doter d’un outil puissant sans
engager de frais de licence.

b. Points faibles

• Talend Open Studio nécessite une espace mémoire important pour bien
fonctionner et consomme beaucoup de RAM ;

• Comme c’est un outil open source, les composants sont en perpétuelle évolution
mais des bugs peuvent parfois survenir au moment de l’installation ;

• Ne permet certaines fonctionnalités telles que la création des tables SQL Server
dans la base de données cible.

Adaptation aux besoins du projet

Projet de fin d’études 87 2015-2016


Comme cité précédemment, Talend est parmi les outils ETL qui dispose de la plus grande
communauté francophone. Puisque le client est français et sachant que la solution est open
source cela lui est rassurant.

D’un point de vue technique, la force de Talend réside dans la gestion de plusieurs sources de
données qui est un point très important sachant que pour ce projet nous avons plusieurs supports
de données différents : des fichiers délimités, des fichiers positionnels et des bases de données.
De plus, dans le cadre de ce projet nous avons des données massives qui atteignent parfois les
70 millions d’enregistrement, nous avons donc besoin d’un outil robuste. Bien qu’il consomme
beaucoup d’espace mémoire, chose commune pour la plupart des ETL, Talend dispose d’un
composant tMap très puissant qui permet en l’occurrence de traiter les enregistrements ligne
par ligne sans encombrer la RAM.

Enfin, comme c’est une solution open source écrite en Java, les membres de l’équipe
d’INTEGRYTIS travaillent à optimiser les composants pour les rendre plus performants
compte tenu des besoins du projet.

4.1.2. Choix du SGBD : MS SQL Server

Présentation de Microsoft SQL Server

Microsoft SQL Server est un système de gestion de bases de données (SGBD) développé par
Microsoft qui est adapté uniquement aux systèmes d’exploitation Windows. Il fait partie de la
suite Microsoft BI qui comporte plusieurs outils tels que SSIS pour l’intégration des données,
SSAS pour l’analyse des données et le développement des cubes OLAP et SSRS pour le
reporting.

Dans le cas de notre projet nous n’avons besoin que de l’outil de gestion de base données et son
interface de gestion graphique SSMS (SQL Server Management Studio). La version avec
laquelle nous travaillions est Microsoft SQL Server 2008.

Projet de fin d’études 88 2015-2016


Parmi les points forts de SQL Server nous pouvons citer sa fiabilité et son aspect sécurité et le
fait qu’il est parfaitement adapté à un système Windows [W3].

Figure 24: Logo MS Sql Server

Intérêt de l’outil

Le fait que Talend nous offre la possibilité de nous connecter à n’importe quel serveur de base
de données nous offre l’opportunité de choisir un SGBD indépendamment de la contrainte
d’intégration avec l’ETL. L’intérêt de Microsoft SQL Server est le fait qu’il repose sur le
langage T-SQL qui est largement documenté. Il dispose également d’une forte communauté
d’utilisateurs francophone en plus d’un support technique à l’écoute des utilisateurs. C’est en
effet une solution payante, et le fait que le client ainsi qu’INTEGRYTIS possèdent déjà une
licence a facilité le choix de cet outil. Car il n’est pas intéressant de payer des frais
supplémentaires pour acheter un autre outil alors que celui-ci répond parfaitement au besoin.

4.1.3. Choix de l’outil de reporting : Qlikview

Présentation de Qlikview

Qlikview est un logiciel développé par l’entreprise suédoise Qlik pour le reporting et l’analyse
des données. Ainsi, les données à analyser sont chargées dans l’application par l’intermédiaire
d’un éditeur de script. Les tables chargées dans l’outil se lient entre elles automatiquement par
homonymie des noms des colonnes.

Projet de fin d’études 89 2015-2016


Une fois ces données chargées, d’un simple clic dans l’interface de restitution, la sélection
dynamique des données permet de réaliser des analyses très poussées de l’information en
offrant à l’utilisateur une large panoplie de filtres à appliquer en fonction de ses besoins [W5].

Choix de Qlikview

Figure 25: Logo Qlikview

Le choix de l’outil Qlikview est principalement dû aux nombreux avantages qu’il offre grâce à
sa sélection dynamique de données et à ses filtres. En effet, dans le cas du service marketing,
les données à analyser sont volumineuses. Donc pour une meilleure visibilité des données et
pour faciliter l’analyse et le suivi des performances nous avons choisi de créer des rapports
interactifs avec Qlikview.

Dans le cadre du projet, Qlikview permet facilement d’afficher les données relatives à un
segment de clients, à une région et une période données. D’autant plus que d’après le quadrant
magique de Gartner, Qlikview est parmi les leaders des technologies BI pour la 6ème année.

Projet de fin d’études 90 2015-2016


Figure 26: Quadrant magique de gartner /Source: Gartner project

Développement des flux ETL

La première phase dans la réalisation du projet consiste à développer les flux ETL qui se fait
en 3 étapes principales :

• Etape 1

Dans la première étape, nous avons extrait et transformé les donnés à partir de fichiers sources
vers l’ODS comme le montre le schéma suivant :

Projet de fin d’études 91 2015-2016


Fichiers sources ODS

Figure 27: Première étape ETL

• Etape 2

Dans la deuxième étape, nous avons alimenté les tables de dimensions du datamart à partir du
datawarehouse de JARDILAND, comme le montre le schéma suivant :

DW DM Marketing

Figure 28: Deuxième étape ETL

• Etape 3

Dans la troisième étape, nous avons alimenté les tables de faits grâce aux données précedemment
intégrés dans l’ODS, comme le montre le schéma ci-dessous :

ODS DM Marketing

Figure 29: Troisième étape ETL

4.2.1. Alimentation de l’ODS

Projet de fin d’études 92 2015-2016


L’ODS (Operational Data Store) est une base de données intermédiaire qui permet de stocker
des données issues d'un système de production opérationnelle de manière temporaire,
permettant un traitement ultérieur. Ce traitement consiste généralement en des nettoyages et des
transformations de données. Ainsi, l’intérêt de l’ODS est de permettre une transformation des
données sans altérer ou modifier la structure à la source.

Dans notre cas, nous avons quatre fichiers sources que nous devons intégrer dans quatre tables
dans l’ODS :

• Le premier fichier contient les données générales sur les clients et leurs cartes de fidélité
que nous avons intégrées dans la table D_CLT_CLIENT ;
• Le deuxième fichier contient les données issues des formulaires renseignés par les
clients, et nous les avons intégrées dans la table D_CLT_ATTRIBUTS ;
• Le troisième fichier contient les données de transactions issues des tickets de caisses en
détaillant chaque produit acheté dans une ligne. Nous avons intégré ces données dans la
table F_TCK_LIGNE ;
• Le quatrième et dernier fichier concerne également des données issues des tickets de
caisses et contient en particulier les montants totaux et des informations sur l’acheteur
et omet le détail des produits achetés.

Alimentation de D_CLT_CLIENT

Dans la partie analyse, nous avons détaillé la structure du fichier « Clients » où les données sont
organisées par blocs. Au sein du bloc, les valeurs des attributs sont identifiées par leurs positions
dans la ligne. Par exemple, on sait que l’attribut ID_CARTE dans le Bloc 30 occupe les
positions 5 à 10 dans le fichier et que les positions de 10 à 20 sont occupées par ID_MAGASIN.
Dans notre cas les blocs qui nous intéressent sont les blocs n° 30, n° 40 et n° 50.

Le flux ETL commence par une lecture du fichier source, que l’on place ensuite en mémoire
grâce au composant tHash. Cela nous évite une relecture du fichier pour chaque bloc et accélère
le traitement. Ensuite à partir des données placés en mémoire en filtre les blocs qui nous
intéressent grâce au composant tFilter. Pour chaque bloc récupéré, nous faisons une extraction
positionnelle avec le composant tExtractPositional. Enfin, les flux des trois blocs sont
transformés et mappés grâce aux composant tMap puis intégrés dans la table D_CLT_CLIENT.

Projet de fin d’études 93 2015-2016


Figure 30: Flux d'alimentation D_CLT_CLIENT

Alimentation de D_CLT_ATTRIBUTS

Les fichiers sources contenants les informations issues des formulaires ont une particularité qui
ajoute une difficulté au niveau de l’ETL : pour chaque client, les attributs occupent chacun une
ligne et leur ordre diffère d’un client à l’autre. De ce fait, nous ne pouvons pas définir une règle
générale qui s’applique à tous les clients et nous devons trouver un moyen de transformer les
lignes en colonnes comme le montre la figure suivante :

Figure 31: Pivot des attributs clients

Projet de fin d’études 94 2015-2016


Le flux ETL commence par une lecture du fichier source, après quoi nous filtrons sur les blocs
qui nous intéressent puis faisons une extraction des attributs en fonction de leurs positions. La
transformation des lignes en colonnes se fait grâce au composant tPivotToColumns que nous
avons paramétré en fonction de la structure de chaque bloc et qui enregistre le résultat dans un
fichier délimité.

Ensuite, à partir de ce fichier nous faisons une transformation et un mapping des données que
nous intégrons à la base de données.

Figure 32: Flux d'alimentation de D_CLT_ATTRIBUTS

Alimentation de F_TCK_LIGNE

Les fichiers sources sont issues des tickets de caisses et contiennent les informations détaillées
sur les produits achetés, leurs prix, leurs quantités ainsi que sur le montant payé par produit.

Le flux commence par une lecture du fichier grâce au composant tFilePostionnal qui permet en
même temps la lecture et l’extraction des attributs. Ensuite, nous filtrons les données qui nous
intéressent et on les transmet au composant tMap. Enfin les données sont intégrées dans la table
F_TCK_LIGNE.

Projet de fin d’études 95 2015-2016


Figure 33: Flux d'alimentation de F_TCK_LIGNE

4.1.1.1. Alimentation de F_TCK_ENTETE

Dans ce cas également les données sont issues des tickets de caisses mais elles sont mises dans
un fichier à part qui ne contient que les informations générales de la transaction telles que les
montants totaux, les quantités totales et les informations sur l’acheteur.

Le flux est identique à celui de F_TCK_LIGNE à la seule différence que nous ne faisons pas
de filtre sur les données.

Figure 34: Flux d'alimentation de F_TCK_ENTETE

4.2.2. Alimentation des tables de dimensions

L’alimentation des tables de dimensions se fait à partir du datawarehouse de JARDILAND. En


effet, le service informatique du client dispose déjà d’une base de données qui contient toutes
les dimensions nécessaires comme nous l’avons expliqué dans la partie conception.

L’alimentation des tables de dimensions se fait donc sans transformation de données ni mapping
grâce à de simples flux de migration à l’exception de la dimension Article ou grâce au
composant tMap nous faisons une transformation du modèle de date.

Projet de fin d’études 96 2015-2016


La figure suivante présente un exemple de trois flux d’alimentation qui concernent les
dimensions D_ARTICLE, D_TRIMESTRE et D_CLIENT.

Figure 35: Flux d'alimentation des dimensions

4.2.3. Alimentation des tables de fait

L’alimentation des tables constitue l’une des phases clés qui détermine le succès du projet. Le
degré de difficulté dépend notamment des nombres d’indicateurs et des dépendances qui
existent entre les indicateurs d’une même table.

Alimentation de la table F_VENTES

La table de faits F_VENTES est alimentée à partir des données de la table F_TCK_LIGNE.
Le job d’alimentation commence par une connexion à la base de données grâce au composant
tMSSqlConnection. Ce dernier permet d’établir une seule est unique connexion commune à
tous les composants de bases de données Sql Server utilisés dans le job. Cela permet une lecture
et une écriture instantanées dans la base de données sans devoir établir de connexion à chaque
fois, et permet ainsi de réduire le temps d’exécution du job.

Une fois la connexion établie, on lit les données à partir de la table F_TCK_LIGNE et on fait
un mapping au niveau du premier composant tMap avec un lookup sur la table D_ARTICLE.

Projet de fin d’études 97 2015-2016


Cette première étape permet d’agréger les mesures par article. Le flux est ensuite reconduit vers
un deuxième compostant tMap qui fait le même traitement pour la table D_DATE, puis vers un
troisième tMap qui lui est lié par un lookup à la table D_MAGASIN.

Le flux final des données agrégées par article, magasin et date est intégré dans la table
F_VENTES du datamart marketing.

Figure 36: Flux d'alimentation de F_VENTES

Alimentation de F_CLIENTS_ACITIVITE

A l’instar de l’alimentation précédente, le job d’alimentation de F_CLIENTS_ACTIVITE


commence par une connexion à la base de données.

Il est possible d’extraire les données telles qu’elles sont à partir de la base de données et de faire
des agrégations au niveau de Talend grâce au composant tAggregateRow. Mais dans notre cas
où nous travaillons avec des données volumineuses, cela nécessite beaucoup d’espace mémoire
et le temps d’exécution est trop élevé. Ce n’est donc pas la solution optimale.

Ainsi pour résoudre cette problématique, au lieu d’extraire des colonnes nous avons ajouté une
requête SQL au niveau du compostant tMSSqlInput qui permet de faire un select sur les
agrégats comme le montre la figure suivante :

Projet de fin d’études 98 2015-2016


Figure 37: Exemple de requête SQL

Ensuite les données issues de cette requête ainsi que l’ID_CLIENT de la dimension
D_CLIENT sont mappés au sein du composant tMap puis intégrées dans le datamart.

Figure 38: Flux d'alimentation de F_CLIENT_ACTIVITE

Projet de fin d’études 99 2015-2016


Alimentation de F_SEGMENT_SCORE

La table de faits F_SEGMENT_SCORE comporte plusieurs indicateurs, et comme nous


pouvons le remarqué à partir du résultat de la conception certaines mesures sont calculées à
partir d’autres. C’est la raison pour laquelle l’alimentation de cette table se fait en 5 phases, une
première phase d’insertion suivie de quatre phases de mise à jour on l’on calcule de nouvelles
mesures à partir des mesures insérées dans la phase précédente.

Pour ce job, nous avons créé une variable de contexte qui prend en entrée une date. A
l’exécution du job, une fenêtre de dialogue permet d’insérer la date dont dépendront les
données.

Figure 39: Fenêtre de dialogue

A partir de cette valeur, nous définissons des variables globales qui seront utilisées par les flux
d’alimentations pour agréger les données. Ces variables correspondent au trimestre
ID_TRIMESTRE, à la première date du trimestre DAT_DEB_TRIM et à la dernière date du
trimestre DAT_FIN_TRIM.

Figure 40: Variables globales

Projet de fin d’études 100 2015-2016


Nous commençons donc par la phase d’insertion, qui concerne toutes les mesures à
l’exception des mesures dépendantes qui sont :
• SCORE_TRIMESTRIEL ;
• NB_SECTEUR ;
• FLAG_100PC_SECT
• PANIER_MOYEN
• FLAG_PANIER
• FLAG_NOUVEAU
• TRIM
• NB3
• FLAG_CAPACITE
• SEGMENT
• SCORE_POTENTIEL

Une fois les mesures insérées dans la table de faits, nous récupérons le nombre de ligne dans
une variable grâce au composant tJava qui sera utile pour le calcul d’une mesure dépendante.

Figure 41: Flux d'alimentation de F_SEGMENT_SCORE Phase1

Le deuxième flux relit la table de faits pour calculer les mesures suivantes :

• SCORE_TRIMESTRIEL qui dépend du CA ;


• NB_SECTEUR et FLAG_100PC_SECT qui dépendent des flags de secteurs ;
• PANIER_MOYEN et FLAG_PANIER qui dépendent du CA et du nombre de
passages ;
• FLAG_NOUVEAU qui dépend de la date d’adhésion.

Projet de fin d’études 101 2015-2016


Pour calculer le score trimestriel nous trions les lignes par ordre décroissant de CA à raison
d’une ligne par client, ensuite grâce au composant tMap nous numérotons les lignes de manière
à attribuer un classement aux clients. Ce classement est ensuite divisé par le nombre total de

Figure 42: Flux d'alimentation de F_SEGMENT_SCORE Phase2

clients qui correspond à la variable récupérée par le composant tJava. Le résultat obtenu permet
de déterminer le score trimestriel de chaque client conformément à la règle vue dans la partie
analyse selon laquelle les 20% de clients au CA le plus élevé ont un score de 3, les clients
faisant partie de la tranche entre 50% et 20% ont un score de 2 etc…

Dans la deuxième phase de mise à jour on calcule les indicateurs TRIM, NB3 et
FLAG_CAPACITE qui dépendent du score trimestriel.

Figure 43: Flux d'alimentation de F_SEGMENT_SCORE Phase3

Les deux dernières phases concernent le SEGMENT et le SCORE_POTENTIEL.

Le job complet d’alimentation de la table de faits F_SEGMENT_SCORE est présenté dans la


figure suivante :

Projet de fin d’études 102 2015-2016


Figure 44: Flux d'alimentation de F_SEGMENT_SCORE

4.2. Création des rapports

Le reporting est le dernier maillon de la chaîne décisionnelle et constitue ainsi


l’aboutissement du projet. Dans le cas de notre projet, les rapports sont destinés à au service
marketing qui les utilisera pour visualiser les résultats obtenus concernant les ventes, la
segmentation et le scoring. Ainsi comme il a été précisé dans la conception, nous devons
créer deux types de rapports : des rapports centrés sur le client, et d’autres centrés sur les
produits et les ventes.

4.2.1. Création des rapports « Clients »

Les rapports orientés clients sont utilisés par le service marketing de JARDILAND pour le
ciblage dans leurs campagnes marketing. Pour répondre à ce besoin nous avons créé deux
rapports : le premier présente les résultats de la segmentation et le second concerne les
informations des clients.

Projet de fin d’études 103 2015-2016


4.2.1.1. Rapport 1 : Liste des clients contactables par magasin

Comme son titre l’indique ce rapport permet au service marketing de filtrer la liste des clients
qu’ils peuvent contacter pour faire de la promotion. Cette liste permettra donc d’abord de
déterminer les clients à contacter et ensuite de déterminer le canal de communication. En
effet si le client a renseigné son numéro de téléphone il sera contacté par SMS ou par spot
vocal, s’il a renseigné son adresse on pourra lui envoyer un prospectus etc… En plus de cela
ce rapport inclut d’autres informations telles que la date d’adhésion et le magasin principal.

Figure 45: Rapport Clients contactables

Projet de fin d’études 104 2015-2016


4.2.1.2. Rapport 2 : Profil des clients par segment

Figure 46: Rapport Profil Clients

Ce rapport permet au service marketing de filtrer les clients par segments. Une fois le segment choisi, la liste des clients appartenant à ce segment
apparait, on peut ainsi connaître les propriétés de chaque segment par trimestre. Et si l’on applique un autre filtre par client, Qlikview affiche les
informations relatives à ce client ce qui permet à l’utilisateur de faire un profiling du client et de connaitre ses préférences et ses activités d’achats.

Projet de fin d’études 105 2015-2016


4.2.1.3. Rapport 3 : Ventes par produit et par magasin

Figure 47: Rapport de ventes

L’utilité de ce rapport consiste en le suivi des performances de ventes. Les tableaux dynamiques permettent de visualiser les ventes par produit et
par magasin. Le graphique à barre montre les différences de CA d’un magasin à l’autre. Et les courbes présentent l’évolution du CA par magasin
et par article.

Projet de fin d’études 106 2015-2016


4.3. Evaluation des résultats

Dans la perspective de présenter au client une solution satisfaisante adaptée à son besoin,
l’équipe d’INTEGRYTIS accorde une grande importance à la qualité de ces livrables.

Dans le cadre de ce projet, il est important de veiller à ce que les résultats obtenus reflètent de
manière exacte la réalité des choses. En outre, lorsqu’on fait une segmentation de clients, il faut
s’assurer que le segment attribué à chaque client lui correspond effectivement.

En effet, les campagnes marketing, qui exigent un investissement souvent couteux, reposent
sur les résultats de notre étude. Il est dont de notre devoir de fournir au client une base solide et
concrète pour faire ses études marketing.

Ainsi, nous avons fait une évaluation des résultats de segmentation obtenus sur deux niveaux.
D’abord nous avons évalué l’arbre et l’algorithme de segmentation et ensuite nous avons vérifié
les résultats obtenus à partir de cet algorithme. Cette étude repose sur des concepts de
Datamining.

4.3.1. Concepts et technologies de Datamining

4.3.1.1. Datamining et marketing

En marketing, le datamining est l’ensemble des concepts et des technologies qui permettent
d’analyser les informations d’une base de données marketing pour y trouver des informations
utiles à l’action marketing et d’éventuelles corrélations signifiantes et utilisables entre les
données. Il peut également être considéré comme un processus qui permet d’extraire des
informations commercialement pertinentes à partir d’une grande masse d’informations.

4.3.1.2. Choix des algorithmes de datamining

Dans cette partie nous détaillons les algorithmes que nous avons choisis pour évaluer nos
résultats et nous justifions le choix de chacun d’eux :

a. L’arbre de décision

A partir des données, on crée une représentation graphique hiérarchique en forme d’arbre où
les nœuds internes correspondent aux attributs, les branches à un test sur un attribut et les
feuilles aux classes obtenues. Et pour chaque chemin de l’arbre, allant de la racine à la feuille
une règle est générée.
L’équipe fonctionnelle d’INTEGRYTIS a utilisé un arbre de décision pour identifier les règles
de segmentation au début du projet mais dans cette partie nous allons présenter le résultat que
nous avons-nous même obtenu et faire une comparaison pour déterminer si les règles que nous
avons utilisées sont pertinentes.

Parmi les avantages de l’arbre de décision, nous pouvons citer le fait qu’il soit facile à
comprendre surtout que les résultats sont visibles et parlant. Aussi, il permet de traiter tous les
types de données et résiste aux bruits et aux valeurs manquantes [3].

b. Méthode K-means

Le partitionnement K-means est une méthode de partitionnement de données et un problème


d'optimisation combinatoire. Étant donnés des points et un entier k, le problème est de diviser
les points en k partitions, appelés clusters, de façon à minimiser une certaine fonction. On
considère la distance d'un point à la moyenne des points de son cluster ; la fonction à minimiser
est la somme des carrés de ces distances.

Cette méthode permet de traiter des données de taille importante mais l’inconvénient est qu’il
faut déterminer à l’avance le nombre K de clusters. Dans notre cas, cela ne pose pas de problème
car on connait le nombre de segments ciblés mais s’il on veut vérifier si ce nombre est correcte
ou bien s’il existe en réalité plus ou moins de segment il va falloir utiliser une autre méthode
[3].

c. Algorithme de Kohonen

Il s’agit d’un algorithme de classification qui a été défini par Teuvo Kohonen dans les années
80. L’algorithme regroupe les observations et les données en classes en respectant la topologie
de l’espace des observations. En effet, il définit une notion de voisinage entre classes. Ainsi,
les observations voisines dans l’espace des variables appartiennent après classification à la
même classe où à des classes voisines.

L’avantage que présente cet algorithme par rapport aux deux autres c’est que nous ne
définissons pas les nombres de classe en amont. Ainsi à partir des données que nous lui
fournirons en entrée, il nous permettra de vérifier si le nombre de segments est effectivement
égal à neuf ou s’il existe d’autres segments [3].

Projet de fin d’études 108 2015-2016


4.3.1.3. Choix de l’outil de Datamining

Pour exploiter les algorithmes de datamining nous avons choisi l’outil SPSS Modeler créé par
IBM et originalement appelé Clementine. C’est un logiciel de datamining et d’analyse de
données utilisé notamment pour créer des modèles descriptifs ou prédictifs de données. Son
interface graphique est facile à utiliser et permet à la fois de faire une étude statistique et
analytique dans un même flux.

Le choix de cet outil est justifié par le fait qu’il inclut tous les algorithmes dont nous avons
besoin pour notre étude. De plus, c’est un outil que nous savons manipuler et dont on a déjà
testé les performances à l’occasion d’autres projets.

4.3.2. Evaluation de l’arbre de segmentation

L’arbre ainsi que les règles de segmentation ont été établis par l’équipe fonctionnelle
d’INTEGRYTIS en collaboration avec le client. Ces règles ont été détaillés dans la partie
analyse, cependant nous les rappelons dans le schéma suivant :

Figure 48: Arbre de segmentation

Pour évaluer l’arbre de segmentation nous avons nous-même conçu un arbre de décision à
partir des données de la table F_SEGMENT_SCORE pour vérifier la pertinence des règles.

Projet de fin d’études 109 2015-2016


Le flux que nous avons créé sur SPSS Modeler est le suivant :

Figure 49: Flux arbre de décision

Pour faire notre évaluation nous avons choisi comme Cible le SEGMENT et les Valeurs
prédites (Entrées) que nous avons choisies correspondent aux critères de sélection choisis par
l’équipe fonctionnelle :

• Le nombre de passages à la caisse : NB_PASSAGES ;


• Le nombre de mois où le client a fait un achat : NB_MOIS_ACHAT ;
• Le nombre de secteurs à partir desquels il a fait un achat : NB_SECTEURS ;
• L’indicateur qui déterminer si le client est nouveau : FLAG_NOUVEAU ;
• La régularité du client : FLAG_REGULARITE ;
• Le classement par montants d’achats : FLAG_CAPACITE.
• La moyenne des montants d’achats : PANIER_MOYEN

Le flux ci-dessus commence par une lecture des données à partir d’un fichier plat. Ce fichier
contient les données de la table F_SEGMENT_SCORE que nous avons exporté pour faciliter
leur lecture sans avoir besoin d’une connexion ODBC.

Ensuite le nœud typer permet de filtrer les données que nous mettrons en entrée et de vérifier
leurs types et leurs plages de valeurs.

Projet de fin d’études 110 2015-2016


La sortie Relations permet de visualiser les liens et les dépendances qui existent entre les
valeurs prédites que nous allons utiliser dans l’arbre de décision et le résultat est le suivant :

Figure 50: Relations entre attributs

Sur cette figure nous constatons qu’il existe une forte corrélation entre NB_PASSAGE et
NB_MOIS_ACHAT, FLAG_NOUVEAU et FLAG_REGULARITE, puis FLAG_NOUVEAU
et FLAG_CAPACITE. Ces corrélations fortes et moins fortes nous permettent de déduire que :

• Un nouveau client ne va pas dépenser un montant très élevé et ne vas pas faire
plusieurs achats ;
• Un client régulier va forcément faire des achats pendant plusieurs mois ;
• Un client qui fait des achats à partir de plusieurs secteurs va forcément dépenser
plus qu’un client qui n’est intéressé que par un ou deux secteurs.

Ensuite, grâce à la sortie CHAID nous créons l’arbre de décision dont le résultat est comme
suit :

Projet de fin d’études 111 2015-2016


Figure 51: Règles et valeurs prédites

La figure ci-dessus contient deux résultats : à gauche les règles générées par notre modèle et à
droite l’implication des entrées dans la valeur du segment.

Nous constatons que le Panier Moyen est le plus important des critères de segmentation avec
un poids de 0.55, et qu’il est suivi par FLAG_REGULARITE avec un poids de 0.35. Nous
pouvons donc conclure que la régularité et le montant des achats déterminent la segmentation
des clients ce qui justifie le choix de la méthode RFM détaillée dans la partie analyse.

Concernant les règles émises par notre arbre décision elles s’alignent avec les règles fixées par
l’équipe fonctionnelle dans la mesure où nous constatons que les clients que nous pouvons
qualifier de « Bons » ont généralement un panier moyen supérieur à 50 euros, sont réguliers et
ne sont pas des nouveaux clients. Nous pouvons également noter que les nouveaux clients
doivent figurer dans un segment à part car ils se distinguent notablement des autres clients par
le nombre de passages, leur panier moyen et leur régularité. Les clients que nous qualifierons
de « Moins bons » seront alors les clients qui ont un panier moyen inférieur à 50 euros et une
régularité faible.

Projet de fin d’études 112 2015-2016


4.3.3. Evaluation du résultat de la segmentation

4.3.3.1. Vérification du nombre de segments

Tout au long de notre projet nous avons travaillé avec un nombre de segments égal à neuf. Dans
cette partie nous vérifions la justesse et la pertinence de ce nombre.

Pour faire notre évaluation nous avons utilisé l’algorithme de Kohonen car il génère lui-même
le nombre de clusters. Le flux que nous avons utilisé est le suivant :

Figure 52: Flux de l'agorithme de Kohonen

Nous avons utilisé le même fichier en lecture que pour l’arbre de décision, un nœud Typer pour
filtrer les données en entrée et vérifier leurs valeurs. Les composants de sorties sont :
l’algorithme de Kohonen, un graphe à barre pour visualiser les résultats, et un tableau pour
filtrer les résultats par segment et faciliter l’analyse et la comparaison.

Le résultat obtenu est résumé dans la figure suivante :

Projet de fin d’études 113 2015-2016


Figure 53: Récapitulatif du modèle

D’après cette figure, nous avons obtenu grâce à l’algorithme de Kohonen un bon résultat avec
5 attributs en entrée et 10 segments en sortie ce qui est proche de nos attentes. Ce résultat
confirme donc que le nombre de segments que nous avons utilisé tout au long du projet est le
bon. Néanmoins, il reste à vérifier la qualité des segments obtenus. Pour ce faire nous utilisons
les descriptions présentées par la figure suivante :

Figure 54: Tailles des classes

Projet de fin d’études 114 2015-2016


Nous constatons, à partir de cette figure, que les segments sont relativement distribués de
manière équitable sauf pour le segment jaune. A partir des caractéristiques de ce segments nous
avons conclus que ce segment représente les clients qui ont un panier moyen supérieur à 35 et
qui sont réguliers mais qui ne satisfont pas la condition de FLAG_100PC_SECT ce qui est le
cas de la majorité des clients segmentés d’où la valeur de 33%. Ce résultat vient donc confirmer
qu’à partir des données dont nous disposons, et en fonction des règles engendrées par l’arbre
de décision nous pouvons obtenir de 9 à 10 segments.

4.3.3.2. Vérification des résultats finaux

Nous savons à présent que le nombre de segments que nous avons utilisé est correct. Mais
ignorons toujours si à travers les nombreux traitements que nous avons effectués tout au long
du projet nous avons attribué à chaque client le segment qui lui correspond.

Pour évaluer nos résultats nous allons utiliser la méthode K-means en fixant k=9. Ensuite, on
comparera pour chaque K-cluster parmi les 9 si les clients qui y appartiennent sont les mêmes
qui appartiennent au segment correspondant au cluster en question.

Le flux que nous avons utilisé est le suivant :

Figure 55: Flux de la méthode K-means

Les résultats obtenus à partir du nœud K-means sont affichés un tableau puis exporté vers notre
base de données pour pouvoir faire nos tests de vérification à partir de requêtes SQL.

Projet de fin d’études 115 2015-2016


• Le premier test nous a permis de faire un mapping entre les segments et les k-clusters
et le résultat est le suivant :
Segment K-Cluster correspondant

1 4

2 6

3 8

4 1

5 5

6 2

7 9

8 3

9 7

Tableau 31: Mapping Segment_K-Clusters

• Le deuxième test a concerné un échantillon représentatif de clients pour lesquels nous


avons vérifié que le K-cluster attribué correspond à leur segment. Nous avons veillé à
choisir un échantillon qui comporte tous les segments à raison de 100 clients par
segment.
A ces 100 clients nous avons comparé la valeur du segment à la celle du K-cluster pour
voir s’ils correspondent au mapping ci-dessus grâce à la requête suivante que nous avons
appliqué aux 9 paires.

Figure 56: Requête SQL de test

Le tableau suivant montre le taux de concordance que nous avons obtenu :

Projet de fin d’études 116 2015-2016


Segment Taux
1 67%
2 71%
3 35%
4 68%
5 83%
6 67%
7 74%
8 31%
9 78%
Tableau 32: Taux de bonnes réponses

Les résultats obtenus sont plutôt satisfaisants sauf pour les cas des segments 3 et 8 avec
respectivement 35% et 31%. Ces faibles taux peuvent être dus à un mapping des K-clusters
qui n’est pas parfait et qui est basé sur des estimations.

Projet de fin d’études 117 2015-2016


Conclusion

Après avoir conçu une solution qui répond au besoin du service marketing, nous avons choisis
les outils et les technologies qui nous aiderons à mettre en place notre système décisionnel. Ce
dernier a été développé en deux phases, une première phase qui concerne l’extraction et
l’intégration des données et une deuxième phase de création des rapports d’analyse. Au bout
du compte, nous sommes arrivés à segmenter les clients et à synthétiser les données de ventes
pour produire en faveur du service marketing un résultat qui leur servira dans leurs études de
marché et leurs campagnes marketing. En outre, pour vérifier la pertinence et la véracité de ces
résultats nous nous sommes aidés des concepts et outils de datamining ce qui nous a permis de
nous assurer que le résultat final peut effectivement constituer une base solide pour les études
marketing de JARDILAND.

Projet de fin d’études 118 2015-2016


Conclusion générale

Au terme de notre projet de fin d’étude nous aurons pu mettre en place une solution
décisionnelle en faveur du service marketing lui permettant de segmenter ses clients et de suivre
et contrôler les ventes. Afin de lui proposer une base solide pour ses études marketing nous
avons d’abord étudié et analysé les spécifications exigées et les besoins fonctionnels et
techniques à satisfaire. Ensuite, en nous basant sur les résultats de cette analyse nous avons
conçu un modèle dimensionnel pour le datamart marketing associant les mesures et les axes
d’analyses dans un schéma en constellation. A partir de cette conception nous avons développé
les flux ETL d’abord pour alimenter la base de donnée opérationnelle et ensuite pour construire
le datamart. Nous avons utilisé pour ce fait l’outil ETL Talend et la base données SQL Server
de Microsoft. Enfin nous avons généré les rapports d’analyse avec l’outil Qlikview et nous
avons vérifié les résultats obtenus avec SPSS Modeler en exploitant les concepts de datamining.

Par conséquent, à partir du résultat obtenu, le service marketing de JARDILAND peut faire un
ciblage de ses clients lors de ses campagnes marketing et peut facilement visualiser les courbes
des ventes réalisées par les différents magasins pour différents articles. L’étude des tendances
d’achats des clients peut également servir à identifier les secteurs et familles de produits à
succès et ainsi orienter les investissements et mieux diriger les travaux de recherche et
développement dont le pôle est l’un des plus importants au sein de l’entreprise cliente.

Cela dit, notre mission n’est pas encore terminée, et comme perspective nous avons l’intention
de pousser l’étude un peu plus loin en analysant les retours des campagnes marketing. A ce
propos, il serait intéressant d’élargir le périmètre de notre datamart marketing pour inclure les
mesures et indicateurs relatifs aux réponses des clients et aux résultats des campagnes et des
offres marketing.

Projet de fin d’études 119 2015-2016


Bibliographie/Webographie

Bibliographie

[1]: Robert C. Blattberg,Byung-Do Kim,Scott A. Neslin Ed Springer, Database Marketing:


Analyzing and Managing Customers.

[2]: Ricco Rakotomalala, Pratique de la Régression Logistique, Université Lyon II, 2003

[3]: Houda Benbrahim, Data Mining: Concepts et Techniques, ENSIAS, 2014

Webographie

[W1]: Méthodes agiles la démarche, Disponible sur :


http://www.amj-groupe.com/index.php?metier=portail&action=interne&art_id=139
[W2]: Learn about ERP Solutions, Disponible sur:
https://www.microsoft.com/en-us/dynamics/default.aspx
[W3]: Microsoft SQL Server is the best SQL yet, Disponible sur:
http://www.infoworld.com/article/2653764/database/microsoft-sql-server-2008-is-the-best-
sql-server-yet.html
[W4]: Talend Review, Disponible sur:
http://www.butleranalytics.com/talend-review/
[W5]: Straight talk: Review of Qlikview the pros and cons, Disponible sur:
https://www.yurbi.com/blog/straight-talk-review-qlikview-pros-cons/
[W6]: Approches de mise en place de DW, Disponible sur :
http://www.dwfacile.com/approches_dw.htm

Projet de fin d’études 120 2015-2016


FIN

Projet de fin d’études 121 2015-2016

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