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Lion

Panthera leo
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Cet article possède un paronyme, voir Léon.

Pour les articles ayant des titres homophones, voir Lions, Lyon et Lyons.

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Panthera leo

Un mâle adulte.

Classification selon MSW


Règne Animalia

Embranchement Chordata

Sous-embr. Vertebrata

Classe Mammalia

Ordre Carnivora

Sous-ordre Feliformia

Famille Felidae

Sous-famille Pantherinae

Genre Panthera

Espèce
Panthera leo
(Linnaeus, 1758)
Synonymes

 Felis leo Linnaeus, 1758 (protonyme)


Répartition géographique
Répartition des lions en Afrique.
Statut de conservation UICN

VU A2abcd : Vulnérable

Statut CITES

 Annexe I , Rév. du 04/02/1977


Panthera leo

Le lion (Panthera leo) est une espèce de mammifères carnivores de la famille des félidés. La femelle du lion est la lionne, son
petit est le lionceau. Le mâle adulte, aisément reconnaissable à son importante crinière, accuse une masse moyenne qui peut
être variable selon les zones géographiques où il se trouve, allant de 180 kg pour les lions de Kruger à 230 kg pour les lions de
Transvaal. Certains spécimens très rares peuvent dépasser exceptionnellement 250 kg. Un mâle adulte se nourrit de 7 kg de
viande chaque jour contre 5 kg chez la femelle. Le lion est un animal grégaire, c'est-à-dire qu'il vit en larges groupes familiaux,
contrairement aux autres félins. Son espérance de vie, à l'état sauvage, est comprise entre 7 et 12 ans pour le mâle et 14 à
20 ans pour la femelle, mais il dépasse fréquemment les 30 ans en captivité.
Le lion mâle ne chasse qu'occasionnellement, il est chargé de combattre les intrusions sur le territoire et les menaces contre la
troupe. Le lion rugit. Il n'existe plus à l'état sauvage que 16 500 à 30 000 individus dans la savane africaine, répartis en une
dizaine de sous-espèces et environ 300 au parc national de Gir Forest dans le nord-ouest de l'Inde. Il est surnommé « le roi des
animaux » car sa crinière lui donne un aspect semblable au Soleil, qui apparaît comme « le roi des astres ». Entre 1993 et
2017, leur population a baissé de 43 %1.

Sommaire

 1Description
o 1.1Biométrie
o 1.2Tête
 1.2.1Crinière
 1.2.2Vibrisses
o 1.3Corps
 1.3.1Couleur du pelage
 1.3.2Excroissance caudale
o 1.4Performances physiques
 2Taxinomie
o 2.1Phylogenèse
o 2.2Sous-espèces
 2.2.1Sous-espèces modernes
 2.2.2Les sous-espèces « des cavernes »
o 2.3Hybrides
 3Répartition géographique
o 3.1Répartition ancienne
o 3.2Répartition actuelle
 4Habitat, écologie
 5Mode de vie
o 5.1Comportement social
o 5.2Communication
o 5.3Reproduction
 5.3.1Reproduction et infanticide
o 5.4Alimentation et chasse
 6Relations avec les autres espèces de prédateurs
o 6.1Relations avec l'homme
 6.1.1L'homme et la chasse au lion
 6.1.2Conséquences de la réduction de l’habitat
 6.1.3Prédation d’humains
 6.1.4Protection
 6.1.5Le lion en captivité
 6.1.5.1Historique
 6.1.5.2Les zoos
 6.1.5.3Les spectacles de lions
 6.1.5.4La détention de lions
 6.1.5.5Le trafic de lions
 6.1.6Image du lion chez l'homme
 6.1.6.1Lion dans les mythologies et religions
 6.1.6.2Iconographie
 6.1.6.2.1Premières représentations du lion au Paléolithique
 6.1.6.2.2Représentations en Occident
 6.1.6.2.3Représentations asiatiques
 6.1.6.2.4Une figure héraldique
 6.1.6.2.5Utilisation commerciale
 6.1.6.3Littérature et cinéma
 6.1.6.4Le lion et les noms propres
 7Notes et références
o 7.1Notes
o 7.2Références
o 7.3Sources
 8Voir aussi
o 8.1Bibliographie
o 8.2Filmographie
o 8.3Articles connexes
o 8.4Liens externes

Description
Biométrie

Lion mâle adulte.

Le lion est le deuxième plus grand félidé, après le tigre, et ainsi le plus grand carnivore d'Afrique. Un mâle mesure de 172 à
250 centimètres de long2 du bout du museau à la base de la queue et possède une queue d’en moyenne 90 centimètres3. Les
mâles atteignent une masse comprise entre 145 et 225 kilogrammes à l'âge adulte3. Les femelles adultes mesurent de 158 à
192 centimètres2 sans la queue et possède une queue mesurant environ 85 cm. Elles pèsent entre 83 et 168 kg3 et ont une
corpulence en moyenne 20 à 50 % moins importante que celle d'un mâle4.
La taille au garrot peut varier de 100–128 cm2 (en moyenne, 123 cm pour les mâles et 107 cm pour les femelles3). Les plus
grands mâles pouvant exceptionnellement atteindre une taille à l'épaule de 1,50 m5.[réf. nécessaire] Ils peuvent ainsi avoir une taille à
l'épaule de 30 cm plus importante que celle des tigres mais sont moins longs que ces derniers. Si une taille de 189–300 cm6 du
bout du museau à la base de la queue a souvent été évoqué pour le tigre, il est admis que le tigre est au maximum de
30 cm plus long que le lion soit une longueur de 2,80 m7 du bout du museau à la base de la queue. Les plus grands lions vivent
dans le sud de l’Afrique, les plus petits en Asie. Le record du monde dans la vie sauvage est détenu par un lion du Transvaal de
313 kg8. Les lions en captivité ont tendance à être plus gros que les lions vivant dans la nature, dans certains cas, les lions ont
atteint en captivité un poids de 375 kg, notamment le célèbre lion à crinière noire « Simba » du zoo
de Colchester en Angleterre dont la masse a été reconnue par le Livre Guinness des records9,10.

Tête
Portrait de deux mâles et d'une femelle, dans la réserve du Masaï-Mara, au Kenya.

Avec une longueur de crâne de 26,7 à 42 cm11 en moyenne, il est généralement admis que c'est le lion qui possède la plus
grande longueur de crâne parmi les grands félins11 devançant ainsi dans ce domaine le tigre de Sibérie qui est la sous espèce
de tigre ayant le crâne le plus imposant avec une longueur en moyenne de 25,3 à 38 cm11 environ.
Les lions ont des yeux ambre voire jaunes et une truffe noire. Leurs oreilles, couleur sable, sont arrondies. Ils possèdent des
griffes rétractiles qui sont protégées par des fourreaux de chair. Leurs canines peuvent atteindre six centimètres de long 4. Leur
langue est recouverte de papilles cornées recourbées leur permettant de saisir la nourriture, mais aussi de se débarrasser des
parasites.
Crinière

Les mâles possèdent une longue crinière, le plus souvent brun foncé, mais également dans certains cas, noire, brun clair ou
fauve. Les lions du parc national du Tsavo, sont quant à eux dépourvus de crinières. La crinière apparaît vers l'âge de trois ans
et s'étend des joues jusqu'au-dessus des épaules, quelquefois aussi sur le ventre et sur la poitrine. La forme et la couleur des
mâles peuvent varier non seulement entre les individus, mais également chez un même individu au cours de sa vie en fonction
de sa constitution physique.
Une crinière longue et foncée est un indicateur d'une bonne constitution et d'une grande force de combat, car le statut hormonal
et la nutrition ont des conséquences sur l'épaisseur ainsi que sur la longueur de la crinière12. Des examens expérimentaux avec
des crinières empaillées ont montré que les femelles réagissent positivement aux modèles avec une crinière longue et sombre,
et que les mâles évitent les modèles aux crinières prononcées. L'explication en est qu'une crinière foncée et épaisse constitue
un handicap, car elle capte et conserve la chaleur. Les mâles ainsi handicapés, mais néanmoins « survivants », se révèlent
donc être les porteurs de meilleurs gènes. Cela est avéré par le fait qu'un animal affaibli d'une manière ou d'une autre présente
une crinière plus claire et moins importante (des changements d'aspect de la crinière ont été observés chez un même individu
au cours du temps)13.
En pratique, la crinière pourrait être une protection contre les coups de griffes lors de combats contre des mâles rivaux.

Image thermographique d'un lion.

Par ailleurs, les dernières recherches ont également prouvé que la température a aussi un effet important sur la longueur de la
crinière, et les mâles de régions plus froides, même indépendamment de leur sous-espèce, forment une crinière plus
importante que ceux vivant dans des régions très chaudes. Ainsi, les individus mâles des zoos de régions au climat plus
continental forment le plus souvent une crinière bien plus importante que celle de leurs congénères restés dans des pays plus
chauds13,14.
Chez les lions d'Asie, ainsi que certains spécimens d'Afrique de l'Ouest (au parc de la Pendjari au Bénin, par exemple), la
crinière est clairement moins prononcée que chez leurs cousins d'Afrique, les poils ont la particularité d'être également plus fins.

Article détaillé : Lion sans crinière.

Vibrisses

Article connexe : Vibrisse.

Tout comme les autres félins, le lion a de nombreuses moustaches épaisses, également connues sous le nom de vibrisses.
Ces longs poils sensibles aux vibrations aident le lion à se diriger dans l'obscurité, ou quand son champ visuel est obstrué. La
majeure partie de sa chasse se déroulant la nuit, ils l'aident presque à « sentir » son chemin dans l'obscurité, le nez vers le ciel.
Les plus longues moustaches sont sur sa lèvre supérieure ; ce sont les vibrisses mystaciales. Les moustaches au-dessus des
yeux sont appelées les vibrisses superciliaires. Il y a également des vibrisses sur l'une ou l'autre joue, appelées les vibrisses
géniales. Les vibrisses peuvent se développer non seulement sur le visage, mais aussi bien sur le dos des pattes : ces
dernières sont appelées poils de carpelle et sont utilisées pour ressentir des vibrations terrestres 15.
Il est possible d'identifier les lions en dénombrant les points noirs qui mouchettent leur peau au-dessus de leurs babines, à la
base des poils de leurs moustaches.

Corps
Les lions ont une musculature imposante et très développée. Leur corps est allongé et trapu sur d'épaisses pattes musclées.
Celles-ci permettent de mettre à terre des proies pouvant faire plusieurs fois leur propre taille. Leur mâchoire est puissante pour
être capable de déchirer l'épaisse peau des proies (telles que les gnous), et pour rester accrochée sur une proie qui chercherait
à faire tomber le prédateur de son dos. Les muscles des pattes sont également capables d'infliger de sérieux dommages. Un
grand coup de patte d'un lion est assez puissant pour provoquer la rupture des organes internes et même pour casser des os 15.
Couleur du pelage

Articles connexes : Lion blanc et Leucistisme.

Lion blanc.

Leur pelage court est de couleur sable, jaune-or ou ocre foncé. La face intérieure des pattes est toujours plus claire, tout
comme le ventre, chamoisé chez le mâle, presque blanc chez la femelle. Les jeunes lionceaux ont des taches sombres sur
l'ensemble du corps, mais qui disparaissent déjà au cours de la première année. Dans des cas très rares, ces taches restent
encore visibles à l'âge adulte, mais demeurent insignifiantes, n'étant visibles que de près4.
Comme chez les tigres, il existe chez les lions des cas occasionnels de leucistisme ; moins d'une centaine de spécimens16 dans
le monde possèdent cette particularité génétique due à un gène récessif, qui donne une couleur blonde, crème voire blanche au
pelage. Le leucistisme est différent de l’albinisme, et ne pose aucun problème direct sur la physiologie de l'animal Note 1. Les yeux
conservent leurs pigments et restent le plus souvent de couleur normale (noisette ou or), mais peuvent également être bleu-gris
ou vert-gris. Les lèvres et les coussinets restent également normalement pigmentés.
Chez le mâle leucistique, la crinière ainsi que l'extrémité de la queue, normalement sombres voire noires, sont très pâles. Les
spécimens les plus connus sont sans doute les lions blancs de Timbavati en Afrique du Sud, où deux lions blancs sont nés
d'une lionne et d'un lion de couleur fauve dans une réserve naturelle privée17. Chris McBride a été le premier à les observer en
octobre 1975 et a écrit deux livres sur le sujet18,19. En 2005, deux lionceaux au pelage blanc et aux yeux bleus sont nés dans un
parc zoologique à proximité d'Agen16 et quatre au parc zoologique de Jurques, près de Caen, le 20 mai 2007, de deux parents
blancs également20. Le zoo de Beauval en Loir-et-Cher fut le premier parc français à présenter un couple de lions blancs au
public21.
Il n'existe aucune preuve tangible de l’existence de lions mélaniques (noir)22.
Excroissance caudale

Le plus étonnant chez les lions est leur queue se terminant par un pinceau de poils noirs ; non seulement cette dernière est
indispensable contre les mouches, mais à l'extrémité se trouve une vertèbre non développée, découverte par Didyme
d'Alexandrie. Ce dernier trouva à l'extrémité de la queue, caché au milieu des poils, un ergot corné noirâtre, et il supposa que
c'était là l'organe qui, lorsque le lion, au moment du danger, agitait violemment sa queue, lui piquait les flancs à la manière
d'un éperon et l'excitait à se jeter sur ses ennemis. Cette observation passa presque inaperçue, et soit que les naturalistes
modernes n'en eussent pas connaissance, soit qu'ils la révoquassent en doute, aucun d'eux n'en parla jusqu'à Johann Friedrich
Blumenbach, qui confirma l'exactitude du fait anatomique rapporté par Didyme, mais sans adopter l'opinion de celui-ci relative
aux usages de cette partie.
Tout à l'extrémité de la queue du lion, l'ergot noirâtre de consistance cornée, de 8 à 11 mm de longueur, est entouré à sa base
par un repli annulaire de la peau et adhère fermement à un follicule unique d'apparence glanduleuse ; la couleur est celle de la
corne, devenant d'ailleurs de plus en plus obscure, jusqu'à l'extrémité qui est presque noire. Il est comprimé latéralement dans
toute son étendue ; droit depuis la pointe jusqu'au tiers de sa longueur, il se coude légèrement en ce point, qui est marqué par
une faible dépression ; à partir de cette courbure, il s'élargit rapidement jusqu'à sa base. Ces parties, si petites, et la pointe
cornée sont littéralement ensevelies au milieu de la touffe terminale de la queue. Gérard Paul Deshayes, en 1829, décrit cette
partie comme une sorte d'ongle ou de production cornée ayant la forme d'un cône un peu recourbé vers la pointe, adhérant par
sa base à la peau seulement, et non à la dernière vertèbre caudale, dont il est séparé de 4 à 6 mm. Cet ergot peut être assez
facilement détaché, l'adhérence n'est pas bien forte et il reste mou à sa base dans toute la partie qui adhérait à la peau. Il
manque fréquemment sur les spécimens ; la présence de cet organe semble cependant indépendante de l'âge ainsi que du
sexe23.
Performances physiques
Il est communément admis que les lionnes sont plus rapides que les mâles et peuvent atteindre des vitesses maximales
proches de 60 km/h24,25, mais cette vitesse ne peut être maintenue que sur de faibles distances. Très musclés et longs, ils
peuvent faire des sauts remarquables, de l'ordre de 3,70 m en hauteur et 11 m de longueur26.

Taxinomie
Le lion, tout comme le léopard, le tigre, le jaguar et l'once ou panthère des neiges, fait partie du genre Panthera de la famille
des Felidae.

Phylogenèse

Schéma du squelette d'un lion des cavernes.

La phylogenèse est l'étude de l'apparition et de la formation d'une espèce grâce à des fossiles. Le plus ancien fossile de lion a
été découvert à Laetoli en Tanzanie ; d'après les datations, il aurait probablement 3,5 Ma.
Panthera leo est identifié pour la première fois en Europe, sur le site italien d'Isernia, par le fossile d'un lion des cavernes
primitif (Panthera leo fossilis) âgé de plus de 700 000 ans. Une mâchoire inférieure de lion des gorges d'Olduvai en Tanzanie,
plus vieille de 1,75 Ma, montre des ressemblances frappantes avec le lion des cavernes primitif. Ceux-ci sont considérés
comme les plus grands lions d'Europe et ont chassé pendant l'interglaciaire cromérien, il y a plus de 500 000 ans, près
de Wiesbaden en Hesse et près de Heidelberg dans le Bade-Wurtemberg. Quelques spécimens étaient presque aussi longs
que les plus grands lions de l'histoire de la Terre, les lions américains (Panthera leo atrox) de Californie qui ont atteint un record
de longueur : jusqu'à 3,60 mètres de long avec la queue (longueur hors queue, environ 2,40 mètres). La plupart des
découvertes de lions en Europe sont des lions des cavernes (Panthera leo spelaea) ; apparus lors de la période glaciaire de
Mindel, ils correspondent à une évolution des lions des cavernes primitifs. Bien qu'il ne soit spécialement apparenté avec
aucune des sous-espèces, les études sur l'ADN ont confirmé que le lion des cavernes était un lion authentique27,28. Une autre
sous-espèce a vécu, quant à elle, en Asie nord-orientale, en Béringie - au niveau de l'actuel détroit de Béring - appelée lion de
Sibérie orientale et de Béringie (Panthera leo vereshchagini). En Europe centrale, Asie du Nord et en Amérique, les lions
étaient, jusqu'à la fin du Pléistocène, une espèce fréquente de la faune locale qui disparut à la fin de la dernière période de
glaciation.

Sous-espèces
Sous-espèces modernes

Lion asiatique à Bristol.

Douze sous-espèces étaient traditionnellement reconnues, la plus grande étant le lion de l'Atlas disparu de la nature au cours
du XX  siècle mais qui existe encore en captivité. Les différences majeures entre ces différentes subdivisions de l'espèce étaient
e

la localisation et la taille de la crinière et du corps : la plupart de ces formes anciennement décrites sont à présent considérées
comme invalides car ne prenant pas en compte la variabilité naturelle entre les individus. De plus, certaines descriptions de
sous-espèces étaient basées sur des spécimens détenus par des zoos, dont l'origine n'était pas toujours certaine 29. En 2004,
seules huit sous-espèces sont reconnues 30,31,32,Note 2 ; parmi les sept sous-espèces africaines proposées, le lion du Cap (Panthera
leo melanochaita) est probablement non valide30.
Toutefois, de récentes analyses génétiques menées sur différentes sous-espèces de lion ont conduit à réduire le nombre de
sous-espèces à deux : en 2008, l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) ne reconnaît ainsi que le Lion
d'Afrique (Panthera leo leo) et le lion d'Asie (Panthera leo persica)33.

 Le lion d'Afrique (Panthera leo leo) : auparavant répandu dans toute


l'Afrique et Europe méridionale, il ne se trouve à présent qu'à partir du sud
du Sahara jusqu'au nord de l'Afrique du Sud.
 Le lion d'Asie (Panthera leo persica) est très semblable au lion africain. D'après les
recherches biomoléculaires, il se sépara il y a 50 000 à 100 000 ans de son cousin
africain. Il possède une crinière moins importante et un pli au milieu du ventre. À cela
il faut encore ajouter une pilosité beaucoup plus importante au niveau du coude. Le
lion asiatique est en général plus petit que l'africain, il est de 10 à 20 % plus petit que
le lion d'Afrique2. Un mâle adulte a une masse corporelle comprise entre 160 et
190 kilogrammes, une femelle entre 110 et 120 kilogrammes. Il s'étendait autrefois
sur l'ensemble du sous-continent indien. La taille du groupe est en moyenne moins
importante que celle de son homologue africain. Au début du XX  siècle, la sous-
e

espèce semblait destinée à disparaître : il n'y avait alors plus qu'une vingtaine
d'individus. La forêt de Gir et ses alentours furent alors déclarés « protégés » et
en 1965 fut créé le parc national de la forêt de Gir ; la population put à nouveau
augmenter à hauteur de 300 animaux, qui toutefois sont menacés par un territoire
bien trop petit (250 km2) et par un fort croisement d'animaux apparentés, qui a mené
à la perte de la diversité génétique de ces lions.
Les sous-espèces « des cavernes »

Les lions des cavernes sont aujourd'hui tous éteints. Ils vivaient en Eurasie et en Amérique. On peut supposer qu’ils
possédaient une touffe de poils noirs au bout de leur queue, tout comme les lions modernes. On pense que, contrairement aux
lions actuels, ils chassaient seuls ou en couple. Cela a été prouvé par les lions de Rancho La Brea, en Californie, où les jeunes
avaient des dents plus usées que les jeunes lions modernes. Ils ont pu habiter des grottes ou dans des failles pendant l’hiver.

 Le lion des cavernes primitif (Panthera leo fossilis) est le lion du Pléistocène inférieur


et moyen. Il était autrefois présent dans une bonne partie de l'Ancien Monde.

Peinture d'un lion des cavernes par Heinrich Harder.

 Le lion des cavernes (Panthera leo spelaea) est le lion du Pléistocène supérieur. Il


était présent dans l'Europe entière. L'extinction de ces animaux associés à des
milieux ouverts de climat tempéré ou froid est sans doute liée à un changement
climatique (et éventuellement à la disparition des proies dont ils se nourrissaient)
plutôt qu'à une chasse intensive par les groupes humains. Découvert au XIX  siècle, il
e

a tout d'abord été rapproché des espèces modernes de taille voisine, à savoir
les tigres et les lions. En décrivant le crâne type de Gailenreuth, Georg August
Goldfuss estima qu'il était distinct des taxons modernes. Il est considéré aujourd'hui
comme une sous-espèce indépendante, avec toutefois suffisamment de caractères
léonins pour justifier son rattachement à l'espèce Leo. Il s'agit de l'ancêtre direct du
lion moderne27. Il est possible que les mâles n'aient pas eu de crinière, ou qu'ils en
aient eu une très petite et primitive. En effet, les représentations de lion dans l'art
paléolithique ne présentent pas de crinière aussi fournie que celle des lions actuels.
On ne sait pas non plus s'ils avaient des sortes de taches dispersées sur leur pelage
ou bien si leur couleur était uniforme.
 Le lion de Sibérie orientale et de Béringie (Panthera leo vereshchagini) n'existait que
dans la province de Yakoutie en Russie, en Alaska et dans le territoire
du Yukon au Canada. Une analyse menée sur des crânes fossiles et
leurs mandibules montre que ce lion est bel et bien une nouvelle sous-espèce,
différente des autres lions préhistoriques à savoir, le lion d'Amérique par une taille
supérieure et le lion des cavernes par une taille inférieure 34,27.
 Le lion d'Amérique (Panthera leo atrox) était présent de l'Alaska au Pérou pendant
tout le Pléistocène supérieur. Ces lions ressemblaient beaucoup aux lions modernes,
mais étaient bien plus grands. D'après certaines représentations dans les cavernes,
le lion américain aurait possédé quelques rayures, mais bien moins importantes que
celles du tigre. On suppose qu'ils chassaient alors des animaux moins rapides mais
plus robustes, comme le bison, mais leur force et leur poids leur permettaient
d’abattre la proie au sol. Ils s’attaquaient également aux chevaux, à des cervidés, et
même à de jeunes mammouths. Beaucoup de lions ont été retrouvés dans les restes
de camps humains datés du Paléolithique, cela laisse penser que les lions étaient
chassés par les hommes. Dans l'Idaho, des restes de lion américain ont été
retrouvés dans les débris d'une grotte appelée « Jaguar Cave », ils sont datés de
10 300 ans. Plusieurs autres fossiles prouvent que ces lions ont été chassés par les
premiers Amérindiens35.
Hybrides
Article détaillé : Hybrides Panthera.

La cryptozoologie s'est longtemps intéressé aux Marozis36, prétendus lions tachetés, à courte crinière qui vivaient dans les
hauts plateaux du Kenya. La peau d'un lion de ce genre est gardée encore aujourd'hui au muséum d'histoire naturelle de
Londres. Depuis la fin des années 1930, il n'y a plus eu d'apparitions. Aujourd'hui, certains supposent qu'il s'agissait d'hybrides,
produits d'un croisement entre un lion et un autre félin.
Les noms des hybrides sont composés de la première syllabe du père, suivie d'une syllabe de la mère :

Parent mâle Parent femelle Nom de l'hybride

Lion Tigresse Ligre

Tigre Lionne Tigron

Lion Jaguar Liguar

Jaguar Lionne Jaglion

Lion Léopard Liard

Léopard Lionne Léopon

Les mâles sont le plus souvent stériles, à cause de la fragilité des spermatozoïdes, mais les femelles peuvent être fertiles (règle
d'Hardane (en))37.

Répartition géographique
Répartition ancienne

Ancienne localisation des espèces de Panthera leo.


Homme combattant un lion européen. Relief en creux sur une bague en or d'époque mycénienne, XVI  siècle av. J.-C., Grèce.
e

Autrefois, le lion devait posséder la répartition géographique la plus étalée de tous les mammifères terrestres. Le lion
d'Amérique (Panthera leo atrox) était présent du Pérou à l'Alaska pendant tout le pléistocène supérieur, tandis que des cousins
(Panthera leo spelaea, le lion des carvernes) occupaient la Sibérie et l'Europe centrale, et d'autres encore étaient répartis entre
l'Inde et l'Afrique du Sud. L'étendue de la répartition perd toutefois de son importance à la fin de la dernière glaciation.
La répartition du lion durant l'Holocène (l'époque géologique et climatique actuelle) jusqu'aux temps historiques est plus
restreinte mais a cependant été importante. Elle couvrait presque toute l'Afrique, mais aussi l'Europe de l'Est et du Sud, ainsi
que le Moyen-Orient et l'Inde. Les rares ossements retrouvés montrent qu'en Europe il était présent au moins dans la péninsule
Ibérique (nord de l'Espagne) au début de l'Holocène, tandis que dans la seconde moitié de l'Holocène (Néolithique et âge du
bronze) des lions vivaient en Europe de l'Est (Hongrie, Ukraine, sud de la Russie), dans les Balkans et en Europe du Sud38. Le
lion a perduré en Europe jusqu'à l'Antiquité. Il a été un symbole fort dans la culture européenne, abondamment représenté dans
l'art mycénien puis dans l'art grec classique et l'art scythe entre autres. De nombreux auteurs qui leur étaient contemporains ont
rapporté leur présence en Europe : Hérodote considérait le lion comme étant abondant en Thrace dans le nord de la Grèce en
son temps au V  siècle av. J.-C., mais Aristote le considère déjà comme rare au IV  siècle av. J.-C., et au I  siècle de notre ère il
e e er

semble avoir entièrement disparu. Sa disparition en Europe est probablement due à la concurrence avec l'homme (expansion
de l'élevage pastoral), à la chasse de prestige dont il a longtemps fait l'objet (les scènes de chasses et de combats avec des
lions sont omniprésentes dans l'art antique), ainsi que par leur capture intensive pour les arènes romaines. Il est cependant
encore signalé au Daghestan au Moyen Âge39. Il était également autrefois bien présent en Anatolie, en Transcaucasie et au
Proche-Orient, et il est ainsi mentionné dans la Bible40. Mais il a disparu du Levant au Moyen Âge, puis au XIX  siècle d'Anatolie
e

et de l'est de la Syrie (Haute Mésopotamie), puis du sud de l'Irak en 1918, et enfin les derniers spécimens d'Iran sont
mentionnés dans les années 1940.
De la même manière, les populations de lions d'Asie (Panthera leo persica) ont en quasi-intégralité disparu au XX  siècle. Un e

dernier groupe de survivants s'est toutefois réfugié dans le parc national de la forêt de Gir dans l'État de Gujarat, en Inde.
Les derniers spécimens sauvages de lions de l'Atlas (Panthera leo leo) ont disparu au milieu du XX  siècle. Le dernier à être
e

abattu l'a été au Maroc en 1942 à Taddert (versant nord du Tizi n'Tichka, Haut Atlas), et les autres ont dû disparaître lors de la
destruction des forêts de Kabylie, au nord de Sétif, en 1958, durant la guerre d’indépendance algérienne.

Répartition actuelle

Répartition géographique actuelle du lion en Afrique.

Aujourd'hui, sa diffusion est largement limitée à l'Afrique subsaharienne. Néanmoins, l'extrême sud de l'Afrique ne compte plus
de lions depuis les années 1860, époque de l'extinction du lion du Cap (Panthera leo melanochaita). En Afrique du Nord, le lion
de l'Atlas (Panthera leo leo) s'est éteint dans les années 1920. Les populations significatives de lions africains sont localisées
dans les parcs nationaux du Kenya, de Tanzanie et d'Afrique du Sud et se font rares en dehors des zones protégées. Classé
comme « vulnérable » par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), le lion est exposé à un risque
d'extinction.
En Inde le lion d'Asie ne vit plus que dans un ultime refuge : le parc national de la forêt de Gir dans l'État de Gujarat. Après être
passé assez près de l'extinction au XX  siècle, des mesures efficaces de protection ont permis à la population de lions
e

d'augmenter à nouveau ces dernières décennies dans cette réserve, pour atteindre en 2017 environ 650 spécimens (contre 523
en 2015 et 411 en 2010)41. La réserve étant désormais trop petite pour supporter une telle population de lions en croissance
rapide, des projets de réintroduction dans d'autres régions d'Inde et en Iran sont régulièrement discutés.

Habitat, écologie
Bien qu'étant aujourd'hui confiné presque uniquement à la savane africaine, la répartition passée du lion montre qu'il a une
grande capacité d'adaptation et peut vivre dans de nombreux habitats et sous des climats très différents (tempérés à tropicaux).
Le lion est cependant inféodé aux milieux ouverts ou semi-ouverts plutôt secs. En Afrique l'habitat naturel du lion est donc
principalement la savane, mais aussi les forêts décidues semi-ouvertes (forêt tropicale sèche) et les semi-déserts. L'espèce
manque ainsi naturellement dans les forêts tropicales humides denses d'Afrique centrale, dans les marais à végétation trop
haute, et dans les déserts les plus arides de l'Afrique du Nord et du Proche-Orient. En Inde le lion d'Asie pouvait vivre autrefois
dans les mêmes régions que le tigre, car ils n'occupaient pas les mêmes habitats et ne chassaient pas les mêmes proies,
le tigre vivant plutôt dans les forêts denses et autres végétations très fournies comme les marais. Il n'y avait donc que peu de
concurrence entre ces deux espèces, leur niche écologique était bien différenciée.

Mode de vie
Comportement social

Un vieux lion dans le parc national de Chobe. Mars 2018.

Lion mâle dans le Serengeti.

Contrairement aux autres fauves, plutôt solitaires, les lions vivent dans des troupes, qui sont des unités sociales permanentes,
composées de femelles apparentées entre elles, de mâles non apparentés aux femelles et de leur progéniture. La dimension du
territoire et le nombre de proies déterminent la dimension du groupe qui varie de 3 à 30 individus. Il y a habituellement dans le
groupe un à sept mâles adultes et d'une à dix-huit femelles. Le territoire d'une troupe couvre 20 à 500 km2. Dans le parc
national du Serengeti en Tanzanie, la densité des lions peut atteindre un individu par kilomètre carré. Dans l'ancien cratère du
Ngorongoro, le nombre maximum d'individus est 1,6 à 2,4 au km². Les frontières de leur territoire sont délimitées par
leurs selles et leur urine, qui indiquent qu'il y a défense de pénétrer dans la zone. Ils grattent également la terre avec leurs
pattes avant et arrière, déposant une substance sécrétée par des glandes situées dans leurs coussinets42.
Les jeunes mâles restent environ deux à trois ans dans le groupe, jusqu'à ce qu'ils aient atteint leur maturité sexuelle. Ils sont
ensuite chassés par le lion dominant. Les femelles par contre passent généralement toute leur vie dans le groupe de naissance
et s'y reproduisent. Ceci permet d'éviter la consanguinité.
Quand les jeunes mâles ont été chassés du groupe par leurs pères, ils deviennent nomades et forment ensemble une
« coalition », parfois rejoints par d'autres jeunes mâles. Le lien entre les mâles est très fort. Les jeunes mâles parcourent
ensemble des distances très importantes, ne respectent pas les frontières des territoires, mais ne fondent pas leur propre
territoire. Puisque les mâles ont très peu de succès à la chasse, comparativement aux femelles, les jeunes nomades se
nourrissent surtout de charognes[réf. nécessaire].
De telles coalitions de jeunes mâles vont essayer de prendre la tête d'une troupe en évinçant les mâles résidents. Toutefois,
cela n'est pas toujours une réussite. De telles luttes sont généralement sanglantes, et il n'est pas rare qu'elles s'achèvent
mortellement. Si les vieux mâles du groupe perdent la lutte, ils sont chassés et mènent ensuite une vie de solitaires. Souvent,
ils meurent des conséquences de leurs blessures. Si les nouveaux venus gagnent, ils en viennent fréquemment à l'infanticide,
c'est-à-dire qu'ils tuent les petits de leurs prédécesseurs. Ce comportement permet aux femelles de retrouver rapidement
un œstrus et donc d'être à nouveau aptes à la reproduction. Les mâles peuvent ainsi s'accoupler plus tôt et assurer leur propre
descendance. Ce comportement est adaptatif : en effet, la compétition est rude entre les coalitions de mâles et de jeunes mâles
viendront bientôt essayer de les détrôner pour prendre à leur tour la tête du groupe. Les mâles n'ont donc pas de temps à
perdre et ils doivent tenir à la tête du groupe jusqu'à ce que les lionceaux soient assez grands pour être épargnés. Les mâles
restent rarement plus de trois ou quatre ans à la tête du groupe, et n'ont donc pas le temps d'attendre que les portées des
prédécesseurs soient devenues adultes pour se reproduire. Il arrive fréquemment que les femelles attaquent le mâle assassin 43.
En général, les lions ne pratiquent pas de toilettes mutuelles complètes, seul le dos du nez est nettoyé ; mais, lors de salissures
grossières, par exemple par le sang des proies, il peut arriver qu'un membre effectue des soins de fourrure.

Communication

Deux jeunes lions rugissant.

Les lions communiquent entre eux par de nombreux moyens. Ce sont des animaux sociaux et de ce fait la communication est
plus développée que pour les autres félins. Leur communication vocale se compose de grognements, grondements, sifflements,
gémissements, miaulements, et du célèbre rugissement. Leur os hyoïde n'est que partiellement ossifié, c'est cette disposition
qui leur permet de rugir, mais de ce fait, ils ne sont pas en mesure de ronronner à proprement parler ; mais ils le font, comme
d'autres fauves, par expiration. On l'entend quand deux lions agissent l'un sur l'autre sur une base amicale. Le ronronnement ne
retentit pas comme celui d'un petit chat, mais plutôt comme un grognement ou un ronflement grave. Le rugissement a diverses
significations, selon la situation dans laquelle il est employé. Rugir est employé pour délimiter le territoire, appeler les autres
membres du groupe, intimider les rivaux et renforcer le lien « familial » entre les membres du groupe. Les rugissements du
mâle sont plus forts et plus profonds que ceux de la femelle. Par une puissante expiration, les lions rugissent, rentrant leurs
flancs et gonflant la poitrine, souvent dans un bas grondement commençant par quelques bas grognements et gémissements,
qui indiquent à d'autres lions qu'un groupe vit dans le secteur, et de rester en dehors du territoire. Par une nuit claire, il peut être
entendu jusqu'à cinq kilomètres de distance 44. Les femelles emploient un bas grognement pour appeler leurs petits.
Le langage corporel est d'égale importance. Les lions ont un cérémonial complexe de salutation au cours duquel ils gémissent
doucement l'un et l'autre, balancent la tête latéralement et gardent la queue levée vers le haut, voire posée sur le dos de l'autre
lion. Comme certains autres félins, les lions se cognent la tête en se saluant. Le lèchement de la tête, des épaules et du cou est
également un signe d'affection. Les lions, tout comme d'autres félins sauvages, ont les oreilles noires avec de grands cercles
blancs sur leur dos. Ces grands cercles blancs permettent d'indiquer l'humeur : quand ils sont fâchés, les lions et d'autres
carnivores étendent leurs oreilles à plat contre leur tête. Il est difficile de dire si un félin est fâché à distance, mais si vous voyez
les cercles blancs clignotants, vous pouvez savoir à distance que ce dernier est furieux et qu'il vaut mieux ne pas s'en
approcher. Cela permet d'éviter beaucoup de combats 15.

Reproduction

Accouplement d'un lion et d'une lionne (région de Savuti, au nord du Botswana).

Les lions atteignent leur maturité sexuelle et sociale à l'âge de trois ou quatre ans 45, leur maturité physiologique à 30 mois pour
les mâles et 24 mois pour les femelles46. Il n'y a pas de saison de reproduction définie. Pour vérifier la fécondité d'une femelle, le
mâle utilise l'organe de Jacobson, se situant sur le palais, sous la surface intérieure du nez. Pour ce faire, le lion relève la lèvre
supérieure et ouvre la gueule. Ce processus est qualifié de flehmen.
Même si un mâle arrive au sommet de la hiérarchie, il ne peut se reproduire avec une femelle qu'avec son consentement. C'est
en tournant autour de lui, en se roulant à ses pieds, en frottant sa tête contre son cou, que la femelle provoque le mâle
dominant. Elle se met à plat ventre et relève la croupe ; cette position, appelée lordose, permet au mâle une meilleure
pénétration. Pendant l'accouplement, le lion garde la nuque de la femelle dans sa gueule et la mord au cou. Cela la garde
instinctivement calme ; le pénis du mâle est garni de protubérances épineuses et lorsqu'il se retire, on suppose que la lionne
ressent de la douleur. C'est ainsi qu'elle proteste en rugissant et se retourne fréquemment contre lui dans une posture
agressive. C'est la pénétration qui déclenche la ponte des ovules qui seront fécondés par les spermatozoïdes15.,47 Si une lionne
accepte de se reproduire, ils s'accoupleront toutes les quinze minutes et ce, jusqu'à cinquante fois par jour, auquel cas chaque
rapport dure environ trente secondes, jusqu'à ce que l'œstrus de la femelle, qui ne dure que quatre jours46, soit terminé48.
Après une gestation d'environ quatre mois49, la lionne, cachée loin du groupe, met au monde un à quatre46 lionceaux, aveugles,
de 1,1 à 1,37 kg46. Durant leurs six premières semaines de vie environ50, ils ne seront qu'allaités par la mère dans la cache par
ses quatre glandes mammaires. Si cette dernière est assez éloignée du groupe, la mère ira seule à la chasse. Il peut arriver
que les petits restent jusqu'à 48 heures seuls dans la cache ce qui peut s'avérer dangereux, particulièrement à cause
des hyènes et de bien d'autres prédateurs. Après trois à quatre semaines46, la lionne amène ses petits dans le groupe et ils se
mêlent à d'autres lionceaux. Les problèmes d'acceptation sont rares.
À partir de ce moment, les jeunes lions tètent non seulement leur mère, mais également les autres lionnes, de sorte que
l'éducation incombe à toutes les femelles du groupe. Vers l'âge de six mois51, les lionceaux sont sevrés ; ils restent encore
environ deux ans auprès de leur mère46.
La durée de vie d'un lion s'élève de douze à quatorze ans à l'état sauvage, rarement plus de vingt ans 46. Toutefois, seules les
femelles atteignent un tel âge. Les mâles sont généralement tués par un plus jeune concurrent ou, après une longue errance,
ne trouvent plus de groupe et meurent de faim. Quelques lions ont toutefois vécu en parc zoologique jusqu'à l'âge de 29 ans46.
Certains observateurs ont rapporté que deux lions ou lionnes pouvaient également interagir entre eux et montrer des signes
d'homosexualité. Dans la nature, environ 8 % des rapports sexuels se font entre lions, tandis que les activités homosexuelles
entre lionnes ne sont toutefois observables qu'en captivité52,53.
Reproduction et infanticide

Seuls les mâles au sommet de la hiérarchie peuvent se reproduire, car le dominant a pleine autorité sur le harem. Mais cette
période ne dure en moyenne que deux à quatre ans48. Or, chaque femelle n'élevant qu'une seule portée à la fois, un mâle
dominant nouvellement arrivé au sommet de la hiérarchie ne peut pas se permettre d'attendre jusqu'à deux ans avant de
pouvoir s'accoupler. Pour rendre des femelles fécondables, il n'hésite donc pas à tuer des petits 51.

Alimentation et chasse

Scène de chasse : cette lionne rampe dans l'herbe sur plus de cent mères pour arriver à bonne distance d'un cob à croissant (Moremi Game

Reserve, Botswana).

Arrivée à moins de vingt mètres, la lionne charge le cob à croissant, qui cherche sans succès à se réfugier dans l'eau (Botswana)...

... puis la lionne tue le cob, après une brève lutte dans l'eau (Botswana)...
... enfin vient le difficile transport de la proie, qu'il faut rapidement mettre à l'abri des autres prédateurs (Bostwana).

Bataille pour la proie.

Jeune éléphant ayant été la proie de lionnes à Savuti.

Le lion ne chasse généralement que dans l'obscurité ou aux heures fraîches du matin ; l'obscurité et les températures plus
clémentes constituent un avantage important. De plus, le lion est inactif de 20 à 21 heures par jour, dont 10 à 15 heures de
sieste54. Il consomme en moyenne 7 kg de viande par jour48. Toutefois, si la chasse a été bonne et si elle a manqué quelques
repas, la lionne peut avaler jusqu'à 30 kg de viande en une seule fois, tandis que le mâle peut en avaler jusqu'à 40 kg55. Les
lions ne chassent que lorsque leur réserve de nourriture est épuisée.
Les proies principales sont les bovidés de grande, moyenne et petite taille :

 des antilopes de toutes tailles ; cobe de Lechwe, grand koudous, hippotrague


noirs, oryx, élands, gnous, ourébis, dik-diks…
Il chasse aussi des buffles, jeunes éléphants, phacochères, zèbres, girafes, lapins, oiseaux et quelquefois poissons. Dans
certaines régions, des lions se spécialisent même pour un type de proie précis. Ainsi des groupes importants de lions, d'environ
30 individus, attaquent régulièrement des éléphants adultes. Dans les zones humides du Savuti et du Linyanti, il arrive même
qu'ils s'attaquent à des hippopotames. Mais généralement la plupart des hippopotames, rhinocéros, éléphants sont trop
imposants de par leurs statures, en effet les lions fuient généralement les éléphants et rhinocéros en colère.
Les antilopes très rapides, telles que les gazelles, les topis, les springboks et les impalas sont généralement exclues de leurs
proies, les lions sont contraints à chasser des animaux moins rapides et plus gros.
Vers l'âge de deux ans, les lionceaux apprennent l'art de la chasse et partent à trois ans avec leur mère chasser une première
fois. Dans la savane, milieu ouvert, les lions sont facilement repérables par leurs proies. De plus, un animal vigoureux peut
venir à bout d'un chasseur solitaire. Un jeune buffle du Cap a été observé luttant avec une lionne pendant 90 minutes pour ne
perdre finalement que sa queue. La chasse à deux ou à plusieurs offre donc de meilleures chances de succès et permet des
prises imposantes. Les lionnes assurent de 80 à 90 % des prises lors de la chasse. Les mâles, plus lourds, moins rapides et
plus facilement repérables par leur corpulence et leur crinière, sont moins efficaces.
Les lionnes et les lions utilisent des techniques différentes selon le terrain, leurs préférences et les méthodes de défense des
proies. La lionne chasse en général à l'aube ou au crépuscule, ou encore à la faveur de la nuit. À l'affût, tapie derrière les
hautes herbes, elle attend qu'un animal ait baissé la tête pour brouter, manifeste des signes d'inattention ou se trouve en
position isolée. Elle risque alors une approche discrète jusqu'à 30 m environ, puis elle charge et projette violemment sa proie à
terre. Pesant de tout son poids sur elle, elle la saisit à la gorge. Trachée et œsophage sectionnés, la victime meurt en quelques
minutes. Les lionnes maintiennent souvent leur proie par le museau jusqu'à ce que celle-ci étouffe.
Lorsqu'elles chassent en groupe, les lionnes encerclent la proie, voire le troupeau, et s'en approchent ensemble ; elles rampent
à plat ventre souvent sur plusieurs centaines de mètres jusqu'à leur proie, auquel cas l'environnement est utilisé le plus
intelligemment possible pour se camoufler. Lorsqu'une distance d'environ 30 m est atteinte, alors la proie est chargée. Chaque
bond fait environ 6 m de long et peut atteindre le double en longueur et quatre mètres en hauteur 56. La proie est alors tuée par
une forte morsure à la nuque ou au cou de façon à atteindre la veine jugulaire ou la carotide.
Comme les lionnes chassent dans des espaces ouverts, la chasse commune augmente la chance de frapper avec succès une
proie. Elles se renvoient aussi la proie entre elles. En outre, la proie dans le groupe peut être défendue plus facilement contre
des voleurs comme les lycaons et les hyènes tachetées.
Le pourcentage de tentatives réussies varie également selon l'espèce pourchassée : environ 14 % s'il s'agit d'antilopes
(damalisques, cobes, koudous, élands, bubales, oryx), 38 % pour les zèbres et les gnous et 47 % pour les phacochères. La
chasse nocturne se solde par 33 % de succès, contre 21 % pour la chasse diurne, et les attaques dans les buissons (41 %) ont
3,5 fois plus de chances de réussir que les attaques en terrain découvert (12 %) - d'après des études24. En période de
sècheresse, les lions mangent même des animaux morts de maladie ou des restes d'autres prédateurs. Dans le parc du
Serengeti en Tanzanie, lorsque la plupart des ongulés ont migré à la recherche d'herbes tendres et d'eau, les lions s'attaquent
aux animaux sédentaires : girafes, phacochères, petits mammifères (antilopes naines, lapins), oiseaux, serpents ou jeunes
crocodiles. Les nuits de saisons sèches, les lionnes chassent parfois les impalas à la nuit tombée ; antilopes africaines très
communes vivant dans les milieux semi-forestiers, sédentaires, très rapides, agiles et vigilantes la journée, mais elles sont plus
vulnérables dans l'obscurité à cause de leur vue nettement inférieure à celle des fauves.
Les mâles du groupe ne participent qu'exceptionnellement à la chasse, par exemple si des proies très grandes sont attaquées
comme des buffles, des girafes ou des éléphants préadultes ; leur principal rôle est de protéger la troupe des autres lions.
Après un succès, la hiérarchie du groupe entre en application : le mâle peut manger en premier ; suivent ensuite les femelles
haut placées et enfin les petits. Il y a rarement, auprès du cadavre, des luttes de rang où les membres du groupe s'infligent
d'importantes blessures.
Souvent, les lions sont amenés à manger des charognes. Les lions mâles qui ont été chassés d'un clan sont contraints de se
nourrir exclusivement de ce type d'alimentation. Cela les amène à protéger leur butin d'autres animaux charognards comme
les léopards ou les hyènes tachetées.

Relations avec les autres espèces de prédateurs

Lions et hyènes se disputant une proie.

Un lion dans le parc National Kruger.

Les relations entre lions et hyènes tachetées dans les zones où ils coexistent sont uniques dans leurs complexités et leurs
intensités. Les lions et les hyènes sont au sommet de la chaîne alimentaire, se nourrissant des mêmes proies, et sont donc en
concurrence directe. À ce titre, ils luttent souvent pour se voler et à l'occasion se tuer. Bien que les hyènes aient la réputation
d'être des charognards opportunistes profitant de la chasse du lion, le cas inverse est très fréquent. Au cratère du Ngorongoro,
la population des hyènes dépasse de beaucoup celle des lions résidents, aussi ces derniers obtiennent une grande partie de
leur nourriture en volant les proies des hyènes. La querelle entre les deux espèces ne dépasse cependant pas une simple
bataille pour l'alimentation, c'est en fait la limite des territoires respectifs qui fixe les limites de ces conflits car contrairement aux
autres espèces, les territoires ne se chevauchent pas, comme si les groupes de hyènes et de lions appartenaient à la même
espèce. Cependant, les mâles sont très agressifs envers les hyènes, ils les tuent quand ils le peuvent, quelquefois sans les
manger. Dereck et Beverly Joubert ont observé plusieurs cas de lions mâles s'attaquant systématiquement aux hyènes, même
lorsque celles-ci étaient en avantage numérique. Le plus célèbre lion tueur de hyènes avait pour nom « Ntchwaidumela », ses
assauts meurtriers contre les hyènes, sans raison apparente, ont donné lieu à des documentaires, comme Lions et Hyènes,
face à face mortel57. Inversement, les hyènes sont les principales prédatrices des lionceaux (avec les léopards), harcelant les
lionnes58.
Les lions dominent les félins plus petits qu'eux comme les guépards. Ils volent leurs proies et tuent leurs petits, parfois l'adulte.
Un guépard a 50 % de chances de perdre sa proie vis-à-vis d'autres prédateurs 59 et les lions sont les principaux prédateurs de
ses petits ; on estime même à neuf petits sur dix tués par un lion dans leurs premières semaines de vie. Pouvant survivre avec
de petites proies et grimper dans les arbres, les léopards souffrent moins de cette prédation 60.
Les lions sont également en concurrence avec les crocodiles du Nil, et il arrive, en fonction des tailles respectives, que l'un
mange l'autre. Des lions ont été vus tuant des crocodiles61 et des morceaux de lion ont été trouvés dans des estomacs de
crocodile62.

Relations avec l'homme


L'homme et la chasse au lion
Mosaïque de la chasse au lion de Pella.

Lion chassé par les Tswanas, illustration du XIX  siècle.


e

« Tant que les lions n'auront pas leurs propres historiens, les histoires de chasse continueront à glorifier le chasseur. »
— Proverbe africain
Depuis l'Antiquité l'homme chasse le lion. C'est d'ailleurs, lorsque l'animal est adulte, son seul prédateur (les lionceaux laissés
seuls peuvent être la proie des léopards, des hyènes ou même de lions étrangers au groupe). L'homme chasse le lion pour
assurer la sécurité de ses troupeaux, pour se protéger, mais aussi comme preuve d'un signe extérieur de vaillance 63 ou même
pour les spectacles que constituaient les jeux romains. Dès lors, les chasses et les battues ont fait disparaître bon nombre de
sous-espèces. L'invention de l'arme à feu et de la « chasse sportive » va accélérer le processus, au rythme de la disparition des
autres gros mammifères les Big 5.
En Afrique de l'Est, dès les années 1900, des mesures de protection, qui consistèrent en la création de réserve de
chasse comme le Parc national de Kilimandjaro et à une interdiction de chasser dans ces zones, ont été prises. Le droit de tuer
s'achetant, le coût limitant les prises par une sorte d'enchère calculée sur les demandes passées. Les chasses rituelles
continuent également et il n'est pas rare de voir des lions mutilés. Les chasses rituelles pratiquées se terminent par la vente des
trophées, liant cette pratique à des intérêts économiques. Le Kenya Wildlife Service rapporte qu'entre 1999 et 2003, 49 lions ont
été tués par les Masaï. Les populations de lion ont continué à chuter si bien que dans les années 2000, cette méthode de
gestion de la faune a été remise en cause. En effet, la population totale des lions africains passe de 50 000 spécimens à 15 000
(au pire) au cours des années 199064. La chasse, le braconnage et la diminution des aires sauvages rendent l'espèce
vulnérable si bien qu'il a fallu prendre de nouvelles mesures de protection. Les lions de cirques, ceux destinés au domptage et
aux zoos ne sont plus prélevés dans la nature. La chasse traditionnelle et le braconnage sont combattus. La chasse sportive
au Botswana est interdite en février 2001 par le service de gestion de la faune locale bien que, avec 53 trophées comptabilisés
en 2000, la chasse ait rapporté cinq millions de dollars à l’industrie de la chasse et 100 000 dollars aux caisses de l’État 64, la
« taxe d'abattage » se situant autour de 80 000 euros contre 3 000 pour un guépard65. L'office de la gestion de la
faune zambienne a lui-même pris une mesure d'interdiction la même année64. En Afrique du Sud, près de 300 éleveurs élèvent
environ 5 000 lions pour la chasse ; 480 lions, dont 444 élevés en captivité, ont été chassés dans le pays, pour un prix variant
de 6 000 à 8 000 USD la femelle et de 20 000 à 30 000 USD le mâle66. Une loi viserait à interdire cette pratique.
En Asie, le lion a pratiquement disparu depuis le milieu du XIX  siècle à l'état sauvage, autant par la chasse que par la réduction
e

de son habitat.
Conséquences de la réduction de l’habitat

Les maladies représentent un autre problème, surtout dans le Parc national Kruger en Afrique du Sud. Depuis qu'en 1995, un
premier cas mortel de tuberculose est apparu chez les lions, des études approfondies ont été menées dans le parc. D'après le
bilan, le taux de contamination des animaux du secteur sud du parc par les bactéries mortelles s'élevait à plus de 90 %.
L'infection venait des buffles chassés par les lions qui, par contact avec des bovins domestiques, ont introduit la maladie dans
le parc et contaminé les lions. Environ 70 % des bovins souffrent d'une tuberculose pulmonaire (phtisie), tandis que chez les
lions, la maladie se manifeste surtout dans le système digestif. Les animaux deviennent plus faibles, maigrissent énormément
et meurent en quelques années. À côté de la tuberculose, il existe une seconde maladie très fréquente. Environ 60 à 70 % des
lions du parc Kruger sont contaminés par le virus de l'immunodéficience féline, qui « paralyse » le système immunitaire de
l'animal et ouvre ainsi la voie à la tuberculose. Contre les deux virus exterminateurs, il n'existe aucune vaccination.
En 1994, un tiers des lions du parc national du Serengeti sont morts à la suite de la contraction de la maladie de Carré67,68 face à
laquelle ils sont très vulnérables.
Les populations de lions sont très concentrées car contenues dans des parcs ou des réserves, les autres zones devenant
impropres à leur survie en devenant des terres agricoles. La perte de diversité génétique entraîne l'apparition de maladies
comme on a pu l'observer dans la réserve du Hluhluwe-Umfolozi en Afrique du Sud, où les 120 lions présents dans les années
2000 descendent de 3 lions des années 196069. Or certains biologistes estiment à 500 à 1000 individus adultes la diversité
génétique nécessaire pour qu'une de leur population soit considérée comme viable, c’est-à-dire disposant du minimum de
diversité génétique nécessaire à la survie70,71,72. Peu de ces populations correspondent à ce critère. En 2007, ces populations de
lions ne sont pourtant pas considérées comme des populations à risque bien qu'aucune étude sur ce problème ne soit réalisée.
Contrairement à d'autres espèces, aucun transfert préventif à grande échelle n'est effectué afin de diminuer le risque de perte
du patrimoine génétique. Cependant, pour résoudre des problèmes ponctuels de la réserve du Hluhluwe-Umfolozi, des
tentatives d'insémination artificielle ont été effectuées avec difficulté pour éviter les problèmes d'intégration sociale liés aux
introductions69.
Prédation d’humains

Lion du Tsavo naturalisé au Muséum Field de Chicago.

En temps normal, les lions n'attaquent pas les humains. Il arrive de nos jours que quelques lions attaquent les humains en
Afrique ; invariablement, les populations mènent des représailles. Les causes de la prédation d'humains sont systématiquement
examinées par des scientifiques. Entre 1990 et 2005, 563 villageois ont été attaqués par des lions en Tanzanie, ce qui
correspond à une augmentation considérable73. Il semble qu'ils n'attaquent que parce que leurs proies deviennent rares.
En Tanzanie, ces attaques ont eu lieu dans la réserve du Selous, le district de Rufiji et la région de Lindi où l'homme étend son
implantation et où la population des lions augmente grâce aux mesures de protection73. Certains lions peuvent être contraints
d'attaquer des humains à cause d'un problème physique, ne pouvant pas attaquer d'autres proies. En 2006, un lion soupçonné
d'avoir tué 35 personnes74 avait un défaut de dents.
Il a existé quelques lions qui semblaient chercher des proies humaines. Les histoires des traques et des morts de ces rares
spécimens appelés mangeurs d'hommes ont été écrites par leurs chasseurs. John Henry Patterson en 1907 a écrit The Man-
eaters of Tsavo dont on a tiré plusieurs films comme Bwana le diable en 1952 et L'Ombre et la proie en 1996. Le spécimen de
Mfuwe est aussi connu.
Protection

Approximativement 16 500 à 30 000 lions vivent encore en liberté32. L'UICN est partie en 2004 du principe que le nombre de
lions a diminué dans le monde entier au cours des vingt dernières années de 30 à 50 %. Les raisons de ce recul ne sont pas
complètement connues. On suppose que la réduction du gibier chassé par le lion, les conflits entre l'homme et le lion et la
dégradation de son habitat sont les principales raisons de la diminution des populations de lions. À travers l'Afrique, le lion a
disparu sur plus de 80 % de son ancien territoire. Le lion africain est considéré comme « vulnérable » sur la liste rouge des
espèces menacées de l'UICN, en raison de la baisse constante de l'effectif de cette espèce. En Afrique de l'Ouest, le nombre
des lions est inférieur à 1 500. Cette espèce répond au critère de « menacée au niveau régional ». Il n'y a plus que 200 à 300
individus en Asie, gravement menacés par la perte de leur patrimoine génétique.
Les nouvelles stratégies de protection du lion visent à renforcer les chances d'une coexistence pacifique à l'avenir entre les
lions et les hommes : une exploitation des terres intégrée avec la faune, une réduction des conflits entre l'homme et le lion et la
prévention du commerce illégal du lion et de ses produits dérivés. L'avenir de ces « gros chats » semble déjà sur une meilleure
voie dans quelques grandes réserves de l'Afrique du Sud et de l'Est tandis que très précaire en Asie ; afin de pallier ce dernier
point, le gouvernement indien a mis en place dans les années 2000 un projet de réintroduction du lion dans le Kuno Wildlife
Sanctuary : l'Asiatic Lion Reintroduction Project75.
Le lion en captivité

Les lions vivent en captivité depuis l'Antiquité, sur des périodes ponctuelles. Les Romains les utilisaient dans leurs Jeux par
exemple. Il y a des lions en permanence en occident depuis la création des ménageries, ancêtres des parcs zoologiques,
au XVIII  siècle. En Amérique, le premier lion fut d'ailleurs exhibé à Boston en 1716. En outre, les activités de divertissement,
e

comme le domptage dans les cirques ou même les combats de lion, nécessitent la mise en place d'élevages. Les lions se
reproduisent très bien en captivité et peuvent y vivre une vingtaine d'années, le record étant détenu par une lionne du zoo
d'Honolulu née en 198676.
Historique

Les monarques assyriens en élevaient au IX  siècle av. J.-C.77 et Alexandre le Grand, selon la légende, vivait avec des lions
e

apprivoisés par les Malhi du nord-ouest de l'Inde78. Plus tard, les Romains organisateurs des jeux en conservaient. Ainsi des
Romains célèbres comme Sylla, Pompée, Jules César, ont ordonné la capture de centaines de lions à la fois79. Marco
Polo rapporte que les princes indiens continuaient à en apprivoiser et que Kublai Khan gardait même des lions à l'intérieur de
ses habitations80.
William de Malmesbury rapporte lui que des lions ont été conservés en Angleterre, à Woodstock par la volonté d'Henri Ier81, le lion
étant présent sur les héraldiques anglaises.
Les zoos
Flehmen de Lion au zoo de Melbourne.

Comme les tigres ou les requins, le lion attire le public82, ils sont donc très présents dans les parcs zoologiques. Aussi les 2002
zoos existants détiennent environ 1000 lions africains et 100 lions asiatiques dans les années 2000. Ils permettent de
sensibiliser le public à l'environnement et à la conservation de ces espèces 82.

Accouplement d'un lion et d'une lionne (zoo de Denver).

Des programmes d'échange existent depuis longtemps pour diversifier le patrimoine génétique des lions en captivité, cependant
ils ne tenaient pas compte des sous-espèces, créant une pollution génétique au sein des populations de diverses origines. Les
programmes actuels commencent à en tenir compte83 et essaient de ne plus reproduire ensemble des lions de sous-espèces
différentes. Le Species Survival Plan est une coordination des efforts en ce sens par l'Association américaine des Zoos et des
Aquariums. En 1982, des procédures ont été mises en place en Amérique du Nord pour préserver le patrimoine génétique du
lion asiatique. Le volet pour les lions africains a débuté lui en 1993, plus particulièrement pour la sous-espèce sud-africaine. La
plupart des individus détenus sont cependant d'origine incertaine, ce qui rend leur réintroduction impossible ou presque 29.
La sous-espèce du lion de l'Atlas n'est existante qu'à travers d'animaux détenus par des zoos. On peut en apercevoir douze
au zoo de Port Lympne dans le Kent, au Royaume-Uni. Ceux-ci descendent tous d'animaux ayant appartenu au roi du Maroc.
Onze spécimens, considérés comme des lions de l'Atlas, sont également détenus par le zoo d'Addis-Abeba, un spécimen est
identifié au Neuwied Zoo84, quelques spécimens au zoo d'Amnéville85. La WildLink International, en collaboration avec
l'Université d'Oxford, ont lancé un programme international ambitieux d'élevage conservatoire appelé Barbary Lion Project et
qui vise à identifier et à reproduire ces lions afin de les réintroduire dans un parc national du Maroc 84,85.
Les spectacles de lions

Lithographie de dompteur de 1873.

Les combats d'animaux générant des paris étaient courants au XVIII  siècle. Des combats entre lions et chiens en général ont
e

été organisés à Vienne en Autriche à partir de 1800 et en Angleterre à partir de 182586,87.


Les pionniers du domptage sont Henri Martin88,89,90, un Français, et Isaac Van Amburgh, un américain. Ils ont commencé au
milieu du XIX  siècle et leurs techniques ont été très rapidement copiées 91. Martin créera lors du troisième Cirque Olympique à
e

Paris en 1831, une pantomime à grand spectacle, abrité derrière un grillage, appelée « les Lions de Mysore » avec ses lions
Néron et Cobourg, son tigre Atyr. Isaac Van Amburgh fit une tournée en Angleterre, devant la reine Victoria. Il copia rapidement
le spectacle du Français. Plus que le traditionnel domptage de chevaux, le domptage de fauve voulait marquer la supériorité
humaine sur les forces brutes naturelles 91. Jean-Baptiste Pezon est un autre dompteur de lions célèbre. Clyde Beatty est
probablement le premier dompteur à avoir utilisé le support surélevé sur lequel les fauves viennent s'asseoir 92.
Cette tradition est toujours vivace ; certains dompteurs actuels, comme le duo de magiciens Siegfried & Roy et leurs lions
blancs, sont toujours célèbres.
La détention de lions

Certains individus ou entreprises privées élèvent des lions, leur détention est soumise pour de nombreux pays à des
autorisations spécifiques. Bien souvent ces animaux sont détenus dans des conditions ne permettant pas leur bien-être du fait
entre autres du manque d'espace93. En France, régulièrement, des actions de saisie ont été menées par l'administration94 même
si certaines associations les trouvent peu virulentes95. L'Inde interdit même la possession de lion depuis 1998 94. En outre, de
nombreux animaux s'évadent, donnant lieu à des battues qui se soldent souvent par l'abattage de l'animal 96.
En Afrique, le couple George et Joy Adamson est célèbre pour avoir élevé et apprivoisé la lionne Elsa. Son histoire a été à
l'origine de plusieurs livres, de documentaires, d'une adaptation cinématographique ainsi qu'une série télé.
Le trafic de lions

Le lionceau d'Amnéville arrivant à l'Espace Zoologique de Saint Martin la Plaine avec de graves carences.

Si la détention de ce genre d'animaux est interdite pour les particuliers (Animaux dangereux/Code de l'environnement) 97, le trafic
de félin connaît une triste mode et s'est accentué ces dernières années avec les réseaux sociaux 98. D'après l'association One
Voice, les cirques procureraient les animaux illégalement en cachant les naissances 99.
En octobre 2018, un lionceau a été saisi en banlieue parisienne à Valenton chez un particulier et une petite lionne de quelques
semaines fût découverte le même jour dans un garage à Marseille. La santé de cette dernière était très préoccupante. Ils ont
été pris en charge par l'équipe de l'Espace Zoologique de Saint Martin la Plaine, dans les locaux de l'association Tonga Terre
d'Accueil, refuge pour animaux sauvages saisis ou abandonnés, afin d'y être soigné 100. Quelques semaines plus tard,
en novembre 2018, un troisième lionceau est découvert par des policiers. Celui-ci fût trouvé à Paris sur les Champs-
Elysées dans une Lamborghini101. Fin novembre, les trois lionceaux seront réunis pour qu'ils puissent grandir ensemble 102.
En Février 2020, une nouvelle lionne de 2 mois est abandonnée par un particulier devant le zoo d'Amnéville, le félin sera
également placé à l'association Tonga Terre d'Accueil à l'Espace Zoologique de Saint Martin la Plaine et y rejoindra les trois
autres lionceaux103.
En octobre 2019, un an après l'arrivée des premiers lionceaux, l'association Tonga Terre d'Accueil annonce le départ des
quatre lionceaux dans un sanctuaire d'Afrique du Sud104. Ils quitteront Saint Martin la Plaine le 10 octobre 2019.

Image du lion chez l'homme

Articles détaillés : Symbolique du lion et Lion dans l'art.

Lion dans les mythologies et religions

Sphinx de Gizeh.
Statère du satrape Mazaios représentant un lion dévorant un taureau.

Dans de nombreuses cultures antiques, le lion jouait un rôle symbolique important. En Égypte, les pharaons furent représentés
par des sphinx, lions à la tête humaine105. La plus célèbre de ces représentations est le Grand Sphinx de Gizeh. Sekhmet fut
vénérée en tant que déesse au corps humain et à tête de lionne, envoyée par Rê contre les Égyptiens qui complotaient contre
lui4. Des divinités mineures, comme le génie Nebneryou qui accueille les défunts au royaume des morts106 ou Mihos, le fils
de Bastet à tête de lion107, ont existé, comme de nombreuses divinités hybrides possédant une partie du corps du
lion : Pachet, Aker, Dédoun ou Tefnout par exemple108.
Dans la mythologie grecque, les lions apparaissent dans diverses fonctions : le lion de Némée, représenté comme une bête
mangeuse d'hommes à la peau impénétrable, fut tué par Héraklès, durant ses douze travaux4. Dans l'histoire d'Androclès, une
des fables d'Ésope, le héros, un esclave échappé, retire une épine de la patte d'un lion ; quand, plus tard, pour le punir de son
évasion, il fut jeté par son maître au lion pour être dévoré, l'animal le reconnut et refusa de tuer l'homme.
Dans les religions judéo-chrétiennes, le lion est un animal polysémique, surtout dépeint à travers les images positives de saint
Jérôme et son lion, du tétramorphe (lion de saint Marc) et de Daniel épargné par les lions109 ; cependant, une connotation
négative lui est associée par un passage de Pierre faisant référence à Satan qui déambule « tel un lion cherchant une proie à
dévorer »110. Ainsi, le lion revient très souvent dans les églises catholiques car il représente la force du croyant combattant
le péché, et dans les objets : bracelets en patte de lion, siège épiscopal sculpté à l'effigie du lion, sur le socle des chandeliers,
les portails d'église106… À l'époque romaine, pendant les persécutions, les chrétiens étaient jetés aux lions ; d'où l'expression
« être jeté aux lions ».
Iconographie

Article détaillé : Lion dans l'art.

Premières représentations du lion au Paléolithique

Les chasseurs du Paléolithique supérieur (Aurignacien) représentaient déjà le lion il y a plus de 30 000 ans. Le lion des
cavernes peut être facilement identifié en raison de la présence d'un toupet de poil au bout de la queue dans les
représentations du Paléolithique111. Le lion est représenté la face tournée vers l'observateur et non de profil dans
l'art préhistorique africain en raison de légendes qui lui attribuent des pouvoirs magiques liés à son regard 109. L'homme lion,
sculpture d'ivoire de mammouth de près de 30 centimètres de haut, représentant le corps d'un homme surmonté d'une tête de
lion des cavernes, compte parmi les œuvres d'art les plus impressionnantes de cette époque, mais également parmi les plus
anciennes de toute l'histoire de l'humanité. Elle incarnait peut-être une divinité112.
Représentations en Occident

Nominor Leo - Tableau de Jean-Léon Gérôme, exposé au Musée Georges-Garret de Vesoul.


Lion criblé de flèches.

Bas-relief dans le palais nord de Ninive.

Le lion est aussi souvent représenté dans les arts figuratifs. Le lion prend l'image de la royauté et du Soleil et se développe
dans tout le Proche-Orient. À Babylone par exemple, la voie processionnelle est décorée de bas-reliefs en carreaux
de céramique en forme de lion du temps de Nabuchodonosor II106. L’art assyrien, qui a influencé l'art des steppes puis l'art des
nombreuses peuplades conquises par les nomades guerriers, dépeint également de nombreuses chasses aux lions, très
réalistes. Ce type de représentations visait à glorifier le roi, maître des bêtes, et également représenter la défaite de l'ennemi.
Le thème d'un dangereux animal sauvage, souvent un félin ou un ours, se jetant sur sa proie est très fréquent. L'art assyrien a
apporté le goût du réalisme et du naturalisme à ses peuplades, qui s'est ensuite transmis dans toute l'Eurasie, et notamment les
peuples germaniques et asiatiques109.
Chez les Grecs et les Romains, le lion fait figure de gardien ; ainsi, la porte des lionnes protège le palais d'Agamemnon contre
les ennemis et les démons109. Dans l'art grec, le motif des scènes de chasse du lion de Némée dont la peau est l'attribut
de Héraklès est très présent. Chez les Romains, il est également très représenté comme animal du cirque, combattant contre
des gladiateurs106. Dans l'art chrétien, le lion accompagne parfois saint Jérôme, ou la force, c'est le symbole de Marc
l'Évangéliste, de la royauté. Roi des animaux dans le bestiaire médiéval, il est très présent dans l'art monumental.
À partir de la Renaissance, les représentations animales deviennent de plus en plus anatomiquement précises : les artistes
s'exercent à la représentation de sujets réels détenus dans les zoos109. Le Douanier Rousseau est célèbre pour ses peintures de
la jungle, et notamment pour La bohémienne endormie où un lion solitaire s'approche d'une bohémienne endormie dans le
désert. Au XIX  siècle, de nombreuses illustrations zoologiques faites par les naturalistes montrent précisément le lion106.
e

En sculpture, le Lion de Lucerne a été sculpté pour commémorer les 760 morts et 350 survivants mercenaires suisses lors de la
prise d'assaut du Palais des Tuileries à Paris par les révolutionnaires.
Représentations asiatiques

Lions gardant la Cité interdite.

Le lion n'est présent en Asie que dans la péninsule indienne, il est pourtant très présent dans l'art statuaire de l'ensemble des
pays asiatiques. Des lions, représentés avec une crinière bouclée, montent la garde devant les pagodes, comme celle
de Kuthodaw ou dans les temples bouddhistes4. Originaire d'Inde113, la danse du lion est une danse traditionnelle effectuée
au nouvel an chinois pour faire fuir les démons et apporter la chance4.
Une figure héraldique

Blason de la Norvège.

Articles connexes : Lion (héraldique) et Armorial au lion.

La fascination des hommes pour cet animal est visible dans la multiplicité d'écussons sur lesquels il est illustré, au point qu'un
proverbe affirme : « Qui n'a point d'armes porte un lion »114,Note 3. Ainsi, on le retrouve, entre autres, sur les blasons de l'Écosse115,
de la Norvège116, de la Belgique106 ou de villes comme Lyon117. Le lion est représenté le plus souvent rampant, c'est-à-dire dressé
sur ses pattes arrière, mais de très nombreuses formes existent : léopardé, lampassé, ramassé, morné, etc. Le lion en
héraldique est appelé lion avec la tête de profil et léopard avec la tête en face ; ainsi les lions du blason anglais sont des
léopards. Une symbolique basée sur la figure du lion a pu être créée ; par exemple, un lion d'argent sur champ
de sinople symboliserait la tempérance118 et, selon Marcel Brion, les divers lions héraldiques sont issus de lointaines croyances
préhistoriques109. Bien qu'il soit considéré comme le « roi des animaux », le lion est sans autorité sur les oiseaux. C'est cet
antagonisme entre l'aigle, seigneur des cieux et symbole du pouvoir impérial, et le lion qui va motiver le choix de faire figurer
l'animal sur des armoiries. La connaissance du lion par les Européens remonte au temps où le lion s'étendait autour de
la Méditerranée.
Le lion est le symbole national de l'Inde, et figure sur ses armoiries sous la forme des lions de l'empereur indien Ashoka4.
Utilisation commerciale

La figure du lion est utilisée par de nombreuses marques, non seulement pour le symbole considéré comme positif, mais aussi
par récupération. Par exemple, la marque automobile Peugeot utilise comme symbole les armoiries de Sochaux depuis 1847.
Ce lion héraldique est déposé en tant que logo depuis 1858. Plusieurs banques utilisent la symbolique positive liée au lion.
Le Crédit lyonnais a un lion pour mascotte. Le groupe bancaire ING utilise un logo qui contient un lion orange. Plusieurs lions
ont été utilisés pour créer le célèbre logo de Metro-Goldwyn-Mayer, société de production cinématographique américaine.
Littérature et cinéma

Le Roman de Renart et Yvain ou le Chevalier au lion sont de grands ouvrages du Moyen Âge dépeignant le lion119. L'œuvre
littéraire antique ayant le plus influencé le Moyen Âge occidental reste le Physiologus, bestiaire antique écrit
en grec au II  ou III  siècle à Alexandrie, puis traduit en latin au IV  siècle. Cette base antique a donné au lion son image de roi
e e e

des animaux et son assimilation au Christ ; c'est également du Physiologus que sont issues les caractéristiques attribuées au
lion au Moyen Âge120 : il se tient en haut des montagnes, ses yeux sont ouverts même lorsqu'il dortNote 4 et il réanime ses
lionceaux mort-nés au bout de trois jours. Ces thèmes sont bien illustrés dans les enluminures des bestiaires médiévaux106.
Jean de La Fontaine, imitant Ésope dans plusieurs de ses fables, fait du lion un des personnages principaux (notamment Le
Lion et le Rat où le félin, impétueux, est opposé au rongeur, petit, faible mais patient). Joseph Kessel, en 1958, en a fait un
roman : Le Lion, racontant l'histoire de la fille d'un directeur de parc naturel en Afrique qui est liée d'amitié avec King, un lion de
la réserve et qui se voit demander en mariage par un guerrier masaï ; ce dernier, pour conquérir son cœur, veut lui montrer sa
valeur en tuant un lion qui se trouve être King4. C. S. Lewis dans sa saga du Monde de Narnia utilise le symbole du lion, « roi
des animaux », à travers AslanNote 5, dieu vivant combattant le mal, se sacrifiant pour le salut de son peuple et ressuscitant peu
après. Dans l’heptalogie Harry Potter de J. K. Rowling, Gryffondor, l’une des maisons de l’école de sorcellerie Poudlard, est
représentée par un lion. Ce lion symbolise le courage, la hardiesse, la force et la générosité, traits de caractère que sont censés
avoir les élèves appartenant à cette maison121.
Au cinéma avec, entre autres, le film d'animation à succès de Walt Disney Pictures Le Roi lion. Le lion est un personnage
récurrent de nombreux films, de Tarzan au Magicien d'Oz, et de séries télévisées avec par exemple Daktari4. Le lion est aussi
décrit comme une menace pour l'homme comme dans The Man-eaters of Tsavo de John Henry Patterson en 1907 et dont on a
tiré plusieurs films comme Bwana le diable en 1952 et L'Ombre et la Proie en 1996.
Le lion et les noms propres

Le lion est à l’origine des prénoms Léon et Lionel, un diminutif122. En hébreu, on trouve les prénoms Arié (’aryeh, lion en hébreu
et Ariel : « lion de Dieu »123 et dans Lavi (‫[)לביא‬Quoi ?].
En arabe, près de trois cents noms désignent le lion. Une consultation partielle du grand
dictionnaire arabe - français de Kazimirski confirme ce nombre. Parmi eux figurent Assad (’asad, le nom zoologique Note 6), Abbas
(`abbâs : « sévère, renfrogné ») et Hamza124. Le turc connaît les formes Aslan (nom zoologique) et Arslan, cette dernière étant
aussi la forme mongole. Ce prénom a donné en russe Rouslan125. Le persan shir est connu par le général Shirkuh (« lion des
montagnes »), oncle de Saladin, par la médersa Shir-Dor (ou Cher-Dor) (« porte des lions ») à Samarcande et, avec un
élargissement de sens au tigre en hindî126, par Shere Khan, le tigre du Livre de la jungle.
Que le lion ait l'image d'un animal fort et courageux 127 s'explique par le fait que, jusqu'il y a peu, des hommes de guerre étaient
surnommés par son nom. Parmi les plus récents, le seigneur de guerre afghan Ahmed Chah Massoud était appelé par ses
partisans le « lion du Panshir », l'empereur éthiopien Hailé Sélassié se fit appeler le « lion conquérant de la tribu de Juda ». Si
le futur roi de France Louis VIII fut surnommé « le lion » pour son courage lorsqu'il vainquit les Anglais à la bataille de la Roche-
aux-Moines, a contrario, pour Richard Ier d'Angleterre ce ne sont ni sa force ni son courage, mais ses sautes d'humeur qui lui
valurent, en France, d'être surnommé « Cœur de Lion », en référence à l'imprévisibilité de l'animal.
Le qualificatif de lion est aujourd'hui élogieux, le joueur de football camerounais de l'équipe des Lions indomptables Roger
Milla était appelé « le vieux lion » par ses compatriotes parce qu'il fut le plus vieux joueur de champ et le plus vieux buteur de
l'histoire de la Coupe du monde de football.

Notes et références
Notes

1. ↑ Cependant, des conséquences indirectes existent, comme le fait d'être plus visible dans la nature, donc
plus vulnérable.

2. ↑ Les huit sous-espèces sont les suivantes :


o Lion d'Asie P. l. persica
o Lion de l'Atlas P. l. leo
o lion du Sénégal P. l. senegalensis
o lion du nord-est du Congo  P. l. azandica
o Lion des Massais P. l. nubica
o Lion du Katanga P. l. bleyenberghi
o Lion du Transvaal P. l. krugeri
o Lion du Cap P. l. melanochaita

3. ↑ Ou la variante suivante : « Qui n'a point de blason porte un lion »

4. ↑ On retrouve ici une idée de gardien toujours en alerte.

5. ↑ À noter qu'aslan signifie lion en turc.

6. ↑ Interwiki[Quoi ?]  ‫( العربية‬arabe) : ‫’( أسد‬asad)


Références

1. ↑ « La sixième extinction de masse des animaux s’accélère », Le Monde.fr, 10 juillet 2017(ISSN 1950-
6244, lire en ligne [archive], consulté le 7 août 2017)
2. ↑ Revenir plus haut en :a b c et d Guide des carnivores du monde, Delachaux et Niestlé, 2012(ISBN 978-2-603-
01856-9), p. 44.
3. ↑ Revenir plus haut en :a b c et d (en) Melvin E. Sunquist et Fiona Sunquist, Wild cats of the world, University of
Chicago Press, 2002, 452 p. (ISBN 978-0226779997, lire en ligne [archive]), p. 49-50.
4. ↑ Revenir plus haut en :a b c d e f g h i et j Elsa éditions, Le lion, Italie, ELSA éditions, coll. « Animaux stars », 1998, 142 p.
(ISBN 2745200267), « Le plus beau des félins », p. 6-19.
5. ↑ Voir la page 16 de « Lion d'Afrique » : hauteur à l'épaule de 1,10 m - 1,50 m, Guide des animaux des
parcs animaliers, 2017, avec la collaboration de Gérard Guillot (naturaliste), Dominique Martiré (auteur),
Franck Merlier (auteur) éditions Belin/Humensis, Paris.(ISBN 978-2-410-00922-4).

6. ↑ Guide des carnivores du monde, éditions Delachaux et Niestlé SA, 2012, p. 42.

7. ↑ (en) Defenders.org • Tigre [archive].

8. ↑ Le Livre Guinness des Records - 1999, livre Guinness des Records, septembre 1998, 286 p.(ISBN 2-
911792-10-6).
9. ↑ http://ichef.bbci.co.uk/news/660/media/images/67077000/jpg/_67077066_zoo6.jpg  [archive].

10. ↑ http://www.alamy.com/stock-photo-mar-27-2012-simba-the-worlds-largest-lion-consumes-10-pints-of-
milk-69542781.html [archive].

11. ↑ Revenir plus haut en :a b et c " Guide des carnivores du monde, Delachaux et Niestlé SA", 2012, p. 193

12. ↑ D'après les études de West & Packer en 2002. Voir (en) Geoffrey E. Hill, Kevin J. McGraw, Peyton M.
West et Craig Packer, « Melanin, Nutrition, and the Lion's Mane », dans Science, no 299 (31 janvier 2003),
p. 660b [(en) lire en ligne [archive]].

13. ↑ Revenir plus haut en :a et b (en) Peyton M. West et Craig Packer, « Sexual Selection, Temperature, and the Lion's
Mane », dans Science, no 297 (23 août 2002), p. 660b [(en) lire en ligne [archive]]
14. ↑ (en) Jay Withgott, « Cool Cats Lose Out in the Mane Event », dans Science, no 297 (23 août 2002), p.
1255a [(en) lire en ligne [archive]]
15. ↑ Revenir plus haut en :a b c et d (en) Informations générales sur le lion, www.lioncrusher.com/animal.asp?
animal=59&page=1 [archive]

16. ↑ Revenir plus haut en :a et b Informations issues de l'article « Lion blanc  » de Dinosoria [archive]

17. ↑ (en) Site officiel de la réserve naturelle privée de Timbavati [archive]

18. ↑ Chris McBride, Les lions blancs de Timbavati, Robert Laffont, 1977 (ISBN 2221500105)

19. ↑ (en) Chris McBride, Operation White Lion, St Martin's Press, 1981 (ISBN 0-312-58680-9)

20. ↑ Journal Ouest-France du jeudi 24 mai 2007, dernière page. Voir aussi le site du zoo de
Jurques [archive].

21. ↑ « ZooParc de Beauval  » [archive], sur http://www.leszoosdanslemonde.com  [archive], Les Zoos


dans le monde, octobre 2005 (consulté le 4 novembre 2008).
22. ↑ Cat Specialist Group, « African lion - Description and Behavior » [archive], sur www.catsg.org, Cat
Specialist Group (consulté le 3 juillet 2009).
23. ↑ Désiré Roulin, Revue des deux Mondes, vol. 1 : Découverte d'un continent austral, 1833 (lire en
ligne [archive]), « Ongle de la queue du lion »
24. ↑ Revenir plus haut en :a et b Encyclopédie Larousse • Lion [archive]

25. ↑ Réserve Africaine de Sigean [archive]

26. ↑ Feline Conservation Federation • Lion [archive]

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Sources

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 (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia


en anglais intitulé « Lion » (voir la liste des auteurs).

 (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia


en italien intitulé « Panthera leo » (voir la liste des auteurs).

 (fi) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia


en finnois intitulé « Leijona » (voir la liste des auteurs).

Voir aussi
Sur les autres projets Wikimedia :

 Panthera leo, sur Wikimedia Commons

 Panthera leo, sur Wikispecies

 lion, sur le Wiktionnaire (thésaurus)

 Wikijunior:Les félins/Les lions, sur Wikibooks

 Lion, sur Wikiquote

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Filmographie

 Lions d'Afrique, James Algar (réal.), Walt Disney, États-Unis, 1955, 75 minutes


Articles connexes

 Lion dans la culture


 Lion (héraldique) et Armorial au lion
 Lion (constellation)
 Lion (astrologie)
 Parc national de Gir Forest
 Lion ailé de Vulci
 Lion de Némée
 Lion de Belfort
 Lions du Caire
 Lion d'or
 Liste de lions célèbres ou imaginaires
Liens externes

 Notices d'autorité  : 


o Bibliothèque nationale de France (données)
o Bibliothèque du Congrès
o Gemeinsame Normdatei
o Bibliothèque nationale de la Diète
 Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes  : Brockhaus
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Règne : Animalia · Embranchement : Chordata · Clade : Synapsida · Classe : Mammalia · Ordre : Carnivora · Sous-ordre : Feliformia · Famille : Felidae
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 Lynx Lynx du Canada ·   Lynx roux · Lynx pardelle ·   Lynx boréal
Otocolobus Manul (Chat de Pallas)
Pardofelis  Chat marbré ·   Chat bai ·   Chat de Temminck (Chat doré d'Asie)
Chat à tête plate · Chat-léopard · Chat pêcheur · Chat rubigineux (Chat rougeâtre, Chat-léopard de
Prionailurus
l'Inde)
Puma Jaguarondi ·   Puma

Neofelis  Panthère nébuleuse (Panthère longibande) · Neofelis diardi (Panthère nébuleuse de Bornéo, Chat


de Diard)
Pantherinae
 Jaguar ·   Lion ·   Léopard (Panthère) ·   Panthère des neiges (Léopard des neiges, once,
Panthera
irbis) ·   Tigre

  Portail des félins 

  Portail des mammifères 

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