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Titre du livre :
En hébreu : Bereshit « au commencement » selon le premier mot du livre.
Le titre français Genèse vient de la traduction de la septante (LXX), le terme grec
(γένεσις), génesis « origine, source, race, création » est en fait le terme utilisé pour
traduire le terme principal du livre ()תלדות, Toledot « générations, famille, histoire,
généalogie, etc »
Auteur : Moïse a écrit ce livre pendant les quarante années dans le désert vers 1400 av. J.-C.
Structure
Préambule : 1 :1-2 :3
1. L’histoire des origines des cieux et de la terre (2 :4-4 :26)
2. L’histoire de la famille d’Adam (5 :1-6 :8)
3. L’histoire de la famille de Noé (6 :9-9 :28)
4. L’histoire de la famille des fils de Noé : Sem, Cham et Japhet (10 :1-11 :9)
5. L’histoire de la famille de Sem (11 :10-26)
6. L’histoire de la famille de Terah (11 :25-25 :11)
7. L’histoire de la famille d’Ismaël (25 :12-18)
8. L’histoire de la famille d’Isaac (25 :19-35 :29)
9. L’histoire de la famille d’Esaü (36 :1-37 :1)
10. L’histoire de la famille de Jacob (37 :2-50 :26)
Préambule : 1 :1-2 :3
1) Titre : 1 :1-2
« Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre » peut être considéré comme un titre.
Ce qui veut dire que « être créateur du ciel et de la terre » est ensuite expliqué plus en
détail aux vv 2-31.
Le verset 2 décrit un chaos (Es 34 :11 ; Jr 4 :23) la condition du monde lorsque Dieu
commença à le créer, et pour certains lorsqu’Il commença à le rénover. La proposition
« la terre était informe » désigne le premier acte créateur de Dieu.
2) Les jours de la création (1 :3-31)
a) Jour 1 : Lumière (1 :3-5), ce qui a mit fin aux ténèbres et au chaos.
b) Jour 2 : la voûte céleste (6-8), Dieu sépara les eaux de l’atmosphère de celles de la
terre par une étendue en forme de la voûte (Ps 19).
c) Jour 3 : Le sec (9-13)
d) Jour 4 : Les luminaires (14-19)
e) Jour 5 : les grands poissons et les oiseaux (20-23)
f) Jour 6 : Les animaux de la terre et l’être humain (24-31) ; l’être humain a été créé à
l’image et à la ressemblance de Dieu.
g) Jour 7 : Comme Dieu avait achevé toute sa création le sixième jour et s’est reposé de
toute son œuvre le septième.
1
Wenham, G. J. (1987). Genesis 1–15 (Vol. 1, p. 65). Dallas: Word, Incorporated.
près de l'extrémité nord du golfe Persique. Dilmun a été identifié avec l'île de
Bahreïn. La direction qu'il est « à l'est » indique simplement la zone générale de la
Mésopotamie et est assez typique des récits primordiaux. Ceci, ajouté au sens
d’écoulement des fleuves (l’emplacement du Pishon et du Gihon étant incertain),
a poussé certains à chercher dans la région d’Arménie, près des sources du Tigre
et de l’Euphrate. Cependant, les caractéristiques d’un jardin bien arrosé dans
lequel les humains travaillent peu ou pas et dans lequel la vie surgit sans culture
correspondent aux zones marécageuses du fond du golfe et peuvent même être
une zone désormais couverte par les eaux de la région.2
4
Segond, L. (1996). La Sainte Bible (Ge 3:16–19). Oak Harbor, WA: Logos Research Systems, Inc.
« Elle enfanta encore son frère « Abel », litt. Le texte hébreu dit : « elle continue à
enfanter », ainsi la tournure hébraïque suggère qu’il s’agit des jumaux.
Cette section est appelée « livre des origines d’Adam », c’est à dire « l’être humain ». Les
versets 1b-2 constitue une introduction connectant le but de la création avec la lignée de
Seth et non avec la lignée de Caïn (4 :17-24). Elle lie le préambule du livre traitant de la
création de l’univers à la création de l’homme en particulier et la lignée d’Adam à travers
Seth.
Certains sont faits sont rappelés : l’homme (Adam, être humain) est un être créé par Dieu
(Elohim), il a été fait à l’image, il a été mâle et femelle (1 :26-28). L’auteur rappelle aussi
dans l’introduction à cette section que Dieu bénit l’être humain (l’homme et la femme)
pour qu’ils soient féconds et remplis la terre.
Cette généalogie est une liste verticale d’Adam à Noé en passant par Seth. Elle contient
dix noms (tout comme 11 :10-26), ce qui indique qu’elle est sélective et par conséquent
pourrait être incomplète. Il faut souligner aussi que le nombre dix joue un rôle littéraire
important dans le pentateuque (dix plaies, Ex 7 :8-11 :10 ; dix commandements, Ex
20 :2-17).
5
On sait par Hérodote que les Egyptiens utilisaient les roseaux pour calfater les navires.
porte de l’arche sur le coté (mets une porte dans l’un des cotés de l’arche). Fais-le
avec les ponts inférieur, deuxième et troisième. Et divise-les en trois parties
(horizontales) avec des étages en sorte que l’arche aura trois niveaux.
Construis un toit pour l’arche, et termine-le avec une coudée au-dessus (fais-en une
coudée plus haute au milieu que les bords), Place la porte de l’arche sur le coté.
Fais-le avec les ponts inférieur, deuxième et troisième. Et divise-les en trois parties
(horizontales) avec des étages en sorte que l’arche aura trois niveaux.
Quand tu fais un toit pour l’arche, ou élève-le d’une coudée au milieu, de sorte
qu’il soit incliné. Mets une porte dans l’un des cotés de l’arche. Fais-le avec les
ponts inférieur, deuxième et troisième. Et divise-les en trois parties (horizontales)
avec des étages en sorte que l’arche aura trois niveaux.
2. L’ordre de faire entrer les animaux dans l’arche
Je ferai venir le déluge v.17
J’établirai mon alliance avec toi v.18 ; La première mention du mot alliance dans la
Bible
Tu entreras le bateau ; toi, tes fils, ta femme et tes belles filles v.19
Tu feras entrer un couple de tous les êtres vivants v.19
Tu te procureras toute sorte d’aliment
D. L’embarquement dans l’arche (7 :1-10)
Après Construction et avertissement, une période d’une semaine est encore accordée
pour pour l’embarquement. L’Eternel dit à Noé : entre dans l’arche, toi et toute ta
maison, je vois que tu es juste dans cette génération.
Noé entra dans l’arche conformément aux ordres de l’Eternel. Il entra dans l’arche
avec sa femme et ses fils Sem, Cham et Japhet et les femmes de ses fils.
Sept couples d’animaux purs et oiseaux et une paire de tous les animaux impurs. La
différence entre les animaux purs et impurs se trouvent en Lé. 11 et Dt 14.
E. Le déluge (7 :11-24) : son début (11-16) et la crête de l’eau (17-24)
F. Le retour à l’ordre (8 :1-19) : cessation des crue (8 :1-5), apparition de la terre sèche
(8 :8-19)
Chronologie du déluge
6
Matthews, V. H., Chavalas, M. W., & Walton, J. H. (2000). The IVP Bible background
commentary: Old Testament (electronic ed., Ge 9:21). Downers Grove, IL: InterVarsity Press.
La structure chiasmique du récit du déluge
Questionnaires
1. Quelles sont les causes du déluge ?
2. Quand est ce que Noé dans l’arche ? Le dernier jour de l’embarquement, le 10 e jour du
deuxième mois (7 :11), le jour où la pluie commençait à tomber.
3. Calculez la superficie qu’occupait l’arche en mètre carré, pieds, centième.
7
Wenham, G. J. (1987). Genesis 1–15 (Vol. 1, p. 156). Dallas: Word, Incorporated.
L’histoire de la famille des fils de Noé (Gn 10 :1-11 :9)
Cette section peut etre divisée en deux parties ; la première est la généalogique des fils
de Noé qui constitue ce qu’on appelle la table des nations et la deuxieme partie est
narration du récit de la tour de Babel. Contrairement aux généalogies des chapitres 5 et
11 :10-17 qui sont verticales celle-ci est horizontale. Son but n’est pas de décrire une
lignée mais de montrer les liens éthiques, géographiques et politiques parmi les
différentes tribus de la terre.
La liste mentionne 70 des descendants de Noé, dont 14 issus de Japhet, 30 issus de de
Cham et 26 issus de Sem. La liste semble représenter les tribus connus de la terre.
Toutes les nations présentes dans la Bible ne font pas partie de cette liste, mais en
quantité suffisante pour faire le point que la race humaine est une.
Le nombre 70 est possiblement un nombre symbolique. Il est apparu dans d’autres fois
dans le texte biblique. Les fils de Jacob qui allaient en Egypte (Gn 46 :26) étaient au
nombre 70 ; Moïse fit choix de 70 anciens pour lui aider à apporter le fardeau du
peuple (Ex 24 :9 ; Nb 11 :16, 24 ; Ez 8 :11), Jg 8 :30 ; 2 R 10 :16) ;
La liste commence avec les fils de Japhet et se termine avec les fils de Sem bien que
Sem soit le premier né. La raison de ce classement est logique, le reste de l’histoire
continuera avec la famille de Sem.
Le nom du dernier fils de Japhet est Tiras qui représente probablement les étrusques en
Italie. Il pourrait aussi représenter les thraces et les tyrséniens. En plus des fils de Noé,
l’auteur mentionne les noms des 7 petits fils de Noé. Il commence par les 3 fils de
Gomer qui sont : 1) Aschkenaz (Jr 51 :27) : il représente les scythes, ancêtres des
saxons et scandinaves au sud de la Russie. 2) Riphat (1 Chr 1 :6), il n’est pas
mentionné dans les anciens textes du proche Orient. Josèphe l’identifie à Paphlagonie,
ancien district d’Anatolie de la mer Noire, delimité par la Bithynie à l’Ouest, le Pont à
l’est et la Galatie au Sud. 3) Togarma (Ez 27 :14 ; 38 :6) : Dans les sources littéraires
babyloniennes, romaines, juives, persanes et autres, le nom Togarma (père des
Arméniens) est traduit et translittéré par « les fils de Gomer qui vivent dans les
montagnes ». L’auteur mentionne aussi les 4 fils de Javan (Grèce) qui sont : Elischa ;
peuple habité vraisemblablement à Sicile ou l’île de Chypre. Tarsis (1 R 10 :22 ; Jo
1 :3) designerait probablement la cité de Tartessus, dans le sud de l’Espagne. Kittim
(Jr 2 :10 ; Es 23 :1) l’île de Chypre et autres îles de la mediterranée. Dodanim : le
pentateuque samaritain, quelques manuscrits du texte hebreu traditionnel, la version
grecque et (1 Chr 1 :7) ont Rodanim. Ils vivaient à dans l’île de Rhodes.
Conclusion :
« La répartition des nations dans les îles » les îles des nations sont des zones non
identifiables, probablement transocéaniques. Cette phrase corrobore le fait que la liste
du chapitre n’est pas exhaustive. Chacun avait son pays, sa langue, sa nation et son
clan. Ce refrain se répète à la fin de chaque groupe.
Il faut remarquer que l’auteur utilise le mot « nation » et non « peuple » ; ce qui ferait
référence à de grands conglomérats liés à l’extérieur plutôt que de l’intérieur. Le mot
traduit par peuple designe des liens familiaux étroits, des relations consanguines.
2) Mitsraïm (13-14)
Mitsraïm (Egypte) a donné naissance à des tribus situées du nord d’Afrique jusqu’en Crête.
Les « Ludim » sont également mentionnés dans Jr 46 :9 ; Am 9 :7. La forme
singulière, Lud est un fils de Sem (10 :22). Cette forme réapparaît dans Esaïe 66 :19 ;
Ézéchiel 27 :10 ; 30 :5 ; et pourrait bien faire référence aux Lydiens. Cependant, les «
Ludim » ne peuvent pas être identifiés, mais il semble probable qu’ils aient vécu en
Égypte ou à proximité. On croit qu’ils sont des tribus lydiennes qui ont vécu à l’Ouest
dans le Delta du Nil.
L’identité des « Anamim » n’est pas certaines. Ils étaient possiblement des Egyptiens
près de Cyrène, à l’Ouest de l’Egypte.
« Lehabim » est généralement considéré comme une orthographe alternative de
« Lubim », les Libyens, habitants de l’Afrique du Nord à l’ouest de l’Égypte.
« Naphtouim » au Nord de l’Egypte.
« Pathrusim » : le peuple de Pathros (cf. Jr 44, 1, 15 ; Ez 29, 14 ; 30, 14), nom
égyptien de la haute Égypte, c’est-à-dire la partie méridionale du pays qui s’étend du
Caire à Assouan.
Des « Kaslouhim » sont sortis les philistins et les caphtorim. Il est étonnant de voir
cette liaison entre les philistins et les crétois avec les égyptiens.
Caphtorim
Philistins (21 :31 ; 26 :1, 8 ; Jos 13 :2 ; Jg 3 :3 ; Es 14 :31 ; Jr 47 :1, 4 ; Am 9 :7
Peuple de marins indoeuropéens, ont émigré en Crête vers 15e, 14e siècle av.
J.-C. au temps où la civilisation mycénienne y florissait.
Au début du 12e siècle av. J.-C, ils ont envahi l’Egypte. Chassés de cette
région, ils se sont installés sur la côte du Canaan pour étendre plus tard leur
influence sur presque tout le pays. Selon les prophète Jérémie et Amos, ils
sont originaires de l’île de Crête (Jr 47 :4 ; Am 9 :7). L’ile de Crête était
connue dans les anciens temps sous le nom de Kaphtor.
La contrée voisine de Gaza fut habitée d’abord par les Avviens, mais ces
habitants venus de Kaphtor détruisirent ces aborigènes et prirent leur place (Dt
2 :23).
Depuis le temps d’Abraham, des philistins se trouvaient aux alentours de
Guérar et Beer-Chéba (Gn. 21 :32, 34 ; 26 :1)
Comment comprendre la liaison entre les philistins et les égyptiens ? Si on
considère l’histoire que nous devons de résumer, les philistins sont de la
lignée de Japhet. Deux manières au moins de l’expliquer : 1) l’arrangement de
ces peuples seraient basées sur d’autres caractéristiques ; telles que la
géographie, la linguistique, la sociopolitique. 2) il semble s’agir d’un groupe
de tribus pelasgo-philistines distinctes de celles du 13e siècle (CBC, 54).
3) Pouth : La Libye ou l’actuelle Somalie
4) Canaan (10 :15-20) : ils vivaient en Syrie-Palestine
Sidon : la principale ville phénicienne avec un important port sur la côte nord-Ouest de
Canaan (1 5 :20), aujourd’hui le Liban.
Heth : descendants des hittites, c’était une coalition de villes à l’intérieur de Canaan
(26 :34-35 ; 27 :46 ; Ez 16 :3) qui dominaient la Palestine du 19e au 13e siècle av. J.-C. Ils
étaient des hittites vivant en Turquie, dans le grand royaume de Hattousa.
Les noms des 16-18 se terminent avec le suffixe « iens » en français. Les quatres
premiers sont des cananéens qui vivaient dans la Palestine. Il s’agit des jebusiens, des
amoréens, des guirgasiens et des héviens. Jébuséens, ancien nom des habitants de
Jérusalem jusqu’à la conquête de David (Jg 19 :10-11 ; 2 S 5 :6). Amoréens provient
d’un mot acadien signifiant occidentaux (c’est à dire à l’Ouest de la Babylonie ou de la
Jordanie). Les Amoréens vivaient dans la partie montagneuse de Canaan au moment de la
conquête israélite (Nb 13 :29). Guirgasiens (15 :21 ; Deut 7 :1 ; Jos 3 :10 ; 24 :11), on a
peu d’informations à leur sujet. Ils peuvent se conecter aux gadareniens du Nouveau
Testament (Mt 8 :28 ; Mc 5 :1 ; Luc 8 :26, 37). Les Héviens : Confondus ou
interchangeables avec les horites, les deux identifiés aux hurriens. Une partie d’entre eux
vivaient au sud de la palestine (Dt 2 :23 ; Jos 12 :8) ; d’autres au centre à Sichem et à
Gabaon (Gn 34 :2 ; Jos 9 :1, 7). Une bonne partie vivaient au pied au Liban et en Syrie
(Jos 11 :3 ; Jug 3 :3), jusqu’au temps du roi David (2 S 24 :7, cp 1 R 9 :20).
Phénicie (17b-18 donne une liste de 5 villes phéniciennes) : Les « Arkiens » habitantes
de « Arqa » qui trouve à environ 15 km au nord Ouest de Tripoli au Liban. La ville
possède des vestiges archéologiques datant du début de l’âge du bronze. Il est mentionné
dans diverses sources orientales des deuxièmes et premiers millénaires. Il a été appelé par
les Romains Caesarea Libani. Les Siniens : sont les habitants de Siannu, ville
phénicienne se trouvant dans le voisinage d’Arqa. Il se trouve dans l’Ancien Testament
une autre fois dans 1 Chr 1 :15. Elle est confirmée dans les textes ougaritiques et neo-
assyriens. Les Arviens sont les habitants de Arvad (actuelle Ruad), ville insulaire en
Phénicie associé à Tyre (Ez 27 :8, 11). Arvad se trouve à environ 150 km de Beirout,
capitale du Liban. La ville est connue dans les lettres d’Amarna et d’autres textes
ancients comme une ville maritime importante au nord d’Arqa. C’était un centre célèbre
et florissant aux IIe et Ier millénaires av. J.-C. 9 Tsemariens : (çemarite occupait
9
Reyburn, W. D., & Fry, E. M. (1998). A handbook on Genesis (p. 240). New York: United Bible
Societies.
l’emplacement de la moderne Sumra, autrefois Sumur, Simirra (gr. Simura), sur le littoral
méditerranéen entre Arvad et Tripoli. Le nom de la ville est souvent mentionné dans les
lettres d’Armana. Hamathiens : Habitants de la ville d’Hamath (Nb 13 :21 ; Jos 13 :5 ;
Jug 3 :3), c’est la seule ville intérieure dans ce groupe. Son nom moderne est Hama, sur
l’Oronte entre Damas et Aleppo.
Les limites de Canaan :
8 villes sont utilisées pour marquer les limites du pays de Canaan.
“Le territoire des cananéens s’étendait de Sidon en direction de Guérar”; Sidon en
Phénicie (Liban moderne) au nord et Guérar au sud était une ancienne autoroute cotière
nord-sud (la Via Maris) reliant l’Egypte à la Mésopotomie. La bande de Gaza moderne se
trouve à plus de 15 km au nord Ouest de Guérar. Et en direction de Sodome, de
Gomorrhe, d’Adama, de Tseboïm jusqu’à Lécha.
Sodome et Gomorrhe étaient des villes à la frontière du pays au sud-est de la Mer Salée
Adamah et Tseboïm sont mentionnés 15 fois en relation avec Sodome et Gomorrhe (14:2,
8; Dt 29:23; Os 11:8). Les quatres villes furent detruites lors du jugement divin du
chapitre 19. Lécha: Eusèbe, Jonathan, Jerôme et le Targum de Jérusalem l’identifient
avec les sources chaudes de Callirrhoé à l’Est de la mer Salée. Les sources sont à environ
5 km en amont du Wady Zerqa Maïm, qui se jette dans la mer Salée sur la rive orientale,
à 18 km de l’embouchure du jourdain. Hérode le Grand s’y rendit lors de sa dernière
maladie.
c) La descendance de Sem (10 :24-30)
La descendance de Sem est presentée en dernier lieu dans cette généalogie (ce tableau) bien que
Sem soit l’ainé. La suite de l’histoire biblique dépend de cette lignée, c’est de cette lignée vient
Abraham. Leur placement marque le climax de cette généalogie. De plus, de la lignée de Sem,
Eber semble être significatif, il est à trois générations de Sem, et pourtant son nom apparaît dans
la formule d’introduction.
1) Les fils de Sem sont :
Elam : représente region située au délà du Tigre, s’étendait à l’est et au nord est de la
Mésopotamie (actuel Iran), limitée au Nord par l’Assyrie et la Médie, au Sud par le Golfe
Persique, à l’est et au sud est par la Perse. Les Elamites sont mentionnés des l’époque de
Sargon d’Akkad. Kerdolaomer, roi d’Elam (Gn 14 : 1, 9) a dirigé une coalition militaire
dans la Palestine au moment où Abrahm avait déjà sejourné dans la région. Plus tard, les
Assyriens déportèrent les Israélites en Élam (Esdras 4 : 9 ; Isa 11 : 11). Il y avait des
elamites à Jérusalem lors de l’effusion du Saint Esprit, le jour de la Pentecote.
Assour (Nb 24 :22, 24 ; Ez 27 :23) : ancien nom de l’Assyrie au nord de la Mésopotamie
où Nimrod le descendant de Cham avait bâti plusieurs villes (v.11). Assur est le nom de
l’ancienne capitale de l’Assyrie (2 :14) et le nom de son dieu national.
On ne peut pas savoir avec exactitude la situation d’Arpacschad. L’historien Josèphe
pense que c’est un autre mot pour « Chaldéens », Babylonie dans le Sud de la
Mésopotamie (Lu 3 :36), d’autres pensent qu’Arpacschad résidait au nord-est de Ninive,
peut être Arrapah à l’est du Tigre, mais souvent identifiée à la Babylonie.
Loud : soit en Asie Mineure (lydiens). Lud (le Ludbu des Assyriens) était peut-être un
diminutif de Ludda, un autre nom pour la Lydie (actuellement l’Ouest de la Turquie).
Aram (Dt 26 :5 ; Jg 3 :10 ; 1 R 11 :25) : pays des araméens ou des syriens. Outs (Job
1 :1) : l’identification précise est incertaine. Une ancienne tradition la situait à Hauran,
dans le Nord Ouest de la Mésopotamie, au sud de Damas (22 :21). Josèphe (Ant. 1.6.4) la
situait prés d’Edom (Gen 36 :28 ; Jr 25 :20-21 ; Lam 4 :21) dans le désert d’Arabie. Houl,
Guéter et Mach sont des villes araméennes probablement.
2) Les fils d’Eber
Heber est le fils de Chelach, petit fils d’Arpakshad et arrière petit fils de Sem.
Eber est l’ancêtre des Hébreux. La découverte du nom propre Ebrum à Ebla (il était roi
d’Ebla vers 2300 av. J.-C.) montre qu’Eber était un véritable nom sémitique existant dès
la seconde moitié du IIIe millénaire av. Il ne s’agit pas, bien sûr, d’assimiler l’Eber de
Gn10 à l’Ebla Ebrum.
Il a eu deux fils : Peleg et Yoqtan. Eber est l’ancêtre des hébreux et Yoqtan l’ancêtre des
arabes.
Peleg vient de la racine « פלגdiviser », comme beaucoup de noms bibliques, celui-ci est
prophétique, en ce sens qu’il préfigure les grands évènements qui auraient lieu du vivant
Peleg, la dispersion de Babel (11 :8-11). En tant que nom commun, Peleg signifie
« canal », cela se refère aux canaux d’irrigation. Voilà pourquoi, certains suggèrent que la
division etait entre les fils de Peleg, c’est à dire des agriculteurs sédentaires qui
dependaient des canaux d’irrigation (pĕlālgîm), et les fils de Yoqtan, des tribus arabes
errantes. Peleg pourrait également être considéré comme un nom de lieu. Falga sur
l’Euphrate est mentionnée dans les écrits hellénistiques. Les descendants de Peleg ne sont
pas mentionnés ici, car ils seront repris en 11 :18–26. La généalogie se termine donc en
traitant du frère de Peleg, Yoqtan, et de sa progéniture. Yoqtan est l’ancêtre de 13 tribus
arabes, on pense que le mot veut dire « petit » ou « frère cadet ».
26-29 Les fils de Joktan sont au nombre de treize. Joktan signifie « le fils
cadet ». Les noms de ses fils indiquent des groupes arabes. Almodad, s’il est lu
comme dans la LXX « Elmodad », signifie « Dieu est un ami ». Il est un ancêtre
d'un des peuples sud-arabes, peut-être la tribu d’Al-Murad (échange de r pour d).
Sheleph est le même que l’arabe Salaf ou Salif, et apparaît dans les inscriptions
sabéennes comme le nom d'un district yéménite. Hazarmaveth est l’ancêtre d'un
peuple installé dans le Wadi Hadramaut en Arabie du Sud, et dont la capitale était
à Shabwa. Jerah pourrait être lié à un peuple proche de Hazarmaveth. Hadoram
pourrait se trouver au Yémen. Selon la tradition arabe, Uzal (ou Auzal) était le
nom original de Sanaa, la capitale du Yémen, mais un nom antérieur pour Sanaa
était Tafidh. Uzal pourrait être une ville des environs de Médine, nommée Azalla,
ville envahie par Assurbanipal d’Assyrie lors de sa campagne en Arabie. Diklah,
en raison de sa signification « palmiers dattiers », était peut-être une oasis riche en
palmiers. Obal est l’ancêtre d'un autre groupe arabe qui ne peut être identifié avec
certitude. Il y a un Ubal situé entre Hadeida et Sanaa, la capitale du Yémen.
Abimaël est non identifiable. Sheba peut faire référence aux Sabéens, un peuple
sémitique qui habitait dans le coin sud-ouest de la péninsule arabique. Cependant,
l’apparition de Sheba ici peut également indiquer des peuples du nord ou du nord-
est, d’autant plus que Gn 25 : 3 répertorie Sheba comme un descendant de
Yoqsan, le fils d’Abraham par Ketura, ce qui rend Israël et Sheba étroitement liés.
Ophir était une région connue pour sa production d'or fin (1 Chr. 29 : 4 ; 2 Chr.
8 : 18 ; Job 22 : 24 ; 28 : 16 ; Ps. 45 : 10). Les navires de Salomon ont navigué à
partir de là avec une cargaison précieuse (1 R 9 :28), un exploit tenté plus tard par
Josaphat (1 R 22 :49). Ophir a été localisé en Inde, en Arabie et en Afrique. Le
contexte suggère un emplacement quelque part dans la péninsule arabique, mais
aucun site ne peut être argumenté de manière convaincante. Havilah a déjà été
mentionné dans 2 :11-12, mais ce Havilah n’a pas besoin d’être assimilé à ce
Havilah. Les Ismaélites sont situés dans le territoire de Havilah à Shur (25 :18).
L’emplacement le plus largement accepté pour Havilah est sur la côte ouest de
l’Arabie, au nord du Yémen. Jobab peut être relié à la ville de Juhaibab, qui est
située à proximité de La Mecque.10
Les fils de Joktan représentent les 13 tribus arabes.
1. « Almodad » pourrait signifier « ami de Dieu ou Dieu est ami », mais il est inconnu en
dehors de la Bible. Il est possible que ce soit l’ancêtre de l’un des peuples de l’Arabie du
sud, Al-Murad.
2. « Schéleph », a été identifié avec un district de Silf et avec des tribus yéménites appelées
Salf ou Sulf, toutes près d’Aden.
3. Le nom « Hazarmaveth » est généralement reconnu comme étant « Hadramaout », le
nom moderne d’une région du sud du Yémen, ce qui donne une indication sur
l’emplacement général.
4. « Yérach », littéralement, « lune ». La lune était la principale divinité du panthéon sud-
arabe.
5. « Hadoram », « honneur noble ; Hadad est exalté » (1 Ch 18 :10 ; 2 Ch 10 :18). Il est
attesté comme nom personnel ou tribal dans une inscription sabéenne.
6. Le nom hébreu « Ouzal » faisait probablement référence à la région d’Azal autour de la
Sana’a, la capitale du Yémen. Ouzal mentionné dans Ezéchiel 27 :19 pourrait bien se
trouver dans le nord est de la Syrie.
7. « Dikla » littéralement, « palmier dattier », est probablement le nom d’une oasis de dattes
en Arabie.
8. « Obal » : est l’ancêtre d’un autre groupe arabe qui ne peut être identifié avec certitude. Il
y a un Ubal situé entre Hadeida et Sanaa, la capitale du Yémen. Il y a aussi une ancienne
tribu d’Arabie qui s’appelle Abil. Figure sous la forme Ebal dans 1 Chr 1 :22.
9. « Abimael », littéralement, « mon père, vraiment, est dieu ». Il pourrait s’agir d’une
formation sabéenne bien qu’elle se trouve également en Sémitique oriental.
10. « Séba » c’est une région au sud Ouest de l’Arabie (Yemen actuel), rendus célèbres par
la reine de Saba dans sa fameuse visite à Salomon (1 R 10 :1-13). C’était une région riche
en or, en aromate et en pierres précieuses, dont elle faisait le commerce (Es 60 :6 ; Jr
6 :20 ; Ps 72 :10) et par laquelle passaient les routes commercantes allant d’Inde et
d’Afrique orientale vers Damas et Gaza.
11. « Ophir », région célèbre à cause de l’or (1 Chr 29 :4 ; Job 22 :24 ; 28 :16 ; Ps 45 :10 ;
Es 13 :12). Hiram, roi de Tyr et Salomon, roi d’Israel envoyèrent une flotte d’Etsion-
Guéber à Ophir (1 R 9 :26-28). Etant donné que Etsion Gueber se trouve dans le golfe
d’Akaba, la route d’Ophir passa para la mer Rouge. On a tenté de situer l’emplacement
d’Ophir en Arabie méridional, dans le golfe Persique en Arabie orientale, dans la région
de Abhira, aux Indes, dans la Somalie et même en Afrique du Sud.
https://www.biblicalcyclopedia.com/J/joktan.html.
12. Havila : Au nord de l’Arabie centrale.
10
Hamilton, V. P. (1990). The Book of Genesis, Chapters 1–17 (p. 346). Grand Rapids, MI: Wm. B.
Eerdmans Publishing Co.
13. Jobab : Un descendant de Sem par Joktan. (Gn 10 :21, 25, 29 ; 1 Chr 1 :23.) La région
exacte habitée par la descendance de Jobab n'est pas connue aujourd'hui. Certains
associeraient son nom à Juhaibab, une ville à proximité de La Mecque.
Sept des treize noms sont inconnus, tout comme leur emplacement au verset 30.
Cependant, le nom Hazarmaveth est généralement reconnu comme étant "Hadramaout",
le nom moderne d'une région du sud du Yémen, ce qui donne une indication sur
l'emplacement général. Les noms inconnus sont Almodad, Jerah, Hadoram, Diklah (arabe
pour palmier dattier), Obal, Abimael et Jobab.
Chaque section du chapitre 10 est terminé (10 :5 ; 20, 32) disant que ce sont les fils de
Japhet, de Cham, de Sem selon leurs familles, selon leurs langues, selon leurs pays, selon
leurs nations. Ce qui montrent que les nations, les clans, les pays, les langues étaient déjà
établies. Les récits de Nimrod et surtout de Peleg prophetisent ces évènements.
Le récit lui-même se divise en une introduction, cinq brèves scènes et une conclusion.
Introduction (v. 1)
Les voyages de l’être humain (v. 2)
Ils partirent de l’Orient et ils trouvent une plaine de Chinear pour y habiter. Chinear est la
désignation biblique de la région inférieure du bassin Tigre Euphrate, il est l’équivalent de
« Sumer », l’espace qui a vis developper la première civilisation humaine jusqu’ici connue dans
l’humanité jusqu’à date. Les principales villes étaient Ur, Eridu, Uruk et Nippur.
La projection de l’homme de construire une ville ou une tour (3-4)
L’élément central de ces premières villes du sud de la Mésopotamie était le complexe du temple.
Souvent, le complexe du temple était la ville. La tour était d’un modèle de Ziggourat dont le
temple était au sommet, où la divinité patronne était venerée.
La visite d’inspection divine (v. 5)
Les plans divins pour frustrer l’humanité (v. 6-7)
La dispersion de l’humanité : l’arrêt de la construction (v.8)
Conclusion : La signification de Babel (v. 9).
.
L’histoire de la famille de Sem (11 :10-26)
1. Sem 6. Peleg
2. Arpakchad 7. Reou
3. Caïnan (dans la LXX) 8. Seroug
4. Chélah 9. Nahor
5. Héber 10. Terah : Abram, Nahor, Haran
(Mt vécut, après avoir engendré Salé, trois cent trente ans, et il
engendra des fils et des filles, et il mourut.
L’Ancienne version grecque mentionne le nom de Caïn entre Arpakchad et
Chélah (Lc 3 :35-36). Cela pourrait une indication que l’on a passé sous silence
certains maillons. Si on compare la généalogie
de Jésus selon Mathieu ; Jésus est appelé fils de David, fils Cette généalogie tout
comme celle d’Adam par la lignée de Seth comporte 10 noms. Tout comme dans
la généalogie de Noé, on présente trois fils de la dixième personne. Les fils de
Noé furent Sem, Cham, Japhet. Les fils de Terah Abram, Nahor, Haran. Tout
Comme Sem occupe le premier rang, Abram continue la lignée.
Tout comme la généalogie de Seth, la généalogie de Sem est une généalogie
verticale destinée à identifier les ancêtres d’une même lignée. Ce type de
généalogie était un procedé souvent utilisé pour la légitimité d’un roi ou d’une
dynastie (cp Mt 1 :1-17 établit la royauté de Jésus). Sem (=Nom, renommée) était
béni pour son père, Noé, pour lui avoir temoigné du respect après le déluge
(9 :18-29). Cette section trace la lignée de Sem jusqu’à Abram, authentifiant ainsi
la bénédiction divine conférée à Abram. Ainsi, devient Abram l’ancêtre de la
nation d’Israël ou de la nation hébraïque tenant compte de la mention d’Héber
dans la liste. Le reste de la Bible se concentre en grande partie sur l’histoire de
cette nation.
Cette section ne présente pas de narration comme c’est le cas pour beaucoup
d’autres généalogies : La section 5 :1-6 :8 termine avec le récit du mariage des fils
de Dieu et des filles de l’homme, 10 :1-11 :9 avec l’histoire du déluge. Sur le plan
littéraire, elle constitue à la fois une conclusion pour les sections antérieures et
une introduction pour les sections postérieures donc une section transitoire. Les
sections concernant l’histoire de Terah traitant l’histoire d’Abram (11 :27-
25 :11) ; celle d’Isamaël qui n’est pas longue, celle d’Isaac (25 :19-35 :29),
d’Esaü (36 :1-37 :1) et même celle de Jacob bien qu’avec un peu d’hésition
découlent de la section tratant la généalogie de Sem. On pourrait aussi dire que
cette section constitue un pont entre l’histoire universelle primitive des chapitres
(1-11) et l’histoire des patriaches, les veritables ancêtres du peuple Israél (12-50).
La version grecque présente des petites différences avec le texte masorétique. Le
texte grec dit comme suit :
Arphaxad vécut cent trente-cinq ans, et il engendra Caïnan. Arphaxad vécut, après
avoir engendré Caïnan, quatre cent trente ans, et il engendra des fils et des filles,
et il mourut. Caïnan vécut cent trente ans, et il engendra Salé. Caïnan d’Abraham
22 :42). En Mt 1 :8 on lit que « Joram engendra Ozias » ; trois noms
intermédiaires sont omis Achazia, Joas et Amatsia. Moïse respecte un principe
dans la rédaction du livre, le nombre 10 ; d’Adam à Sem 10 générations, de Sem à
Abram 10 générations.
Le (TM) dit qu’Arpakchad avait 35 ans lorsqu’il eut pour fils Chélah, la LXX
précise qu’il avait 135 ans. Selon le premier texte il vécut 403 ans après la
naissance de Chélah tandis que la LXX, il a vécu 430 et il a eu des fils et des
filles.11
11
Hamilton, V. P. (1990). The Book of Genesis, Chapters 1–17 (p. 362). Grand Rapids, MI: Wm. B.
Eerdmans Publishing Co.
Histoire de la famille de Térah (Gen 11 :27-25 :11)
Térach engendra Abram, Nachor et Haran. — Haran engendra Lot. 28Et Haran mourut en
présence de Térach, son père, au pays de sa naissance, à Ur en Chaldée. — 29Abram et
Nachor prirent des femmes : le nom de la femme d’Abram était Saraï, et le nom de la
femme de Nachor était Milca, fille d’Haran, père de Milca et père de Jisca. 30Saraï était
stérile : elle n’avait point d’enfants. 31Térach prit Abram, son fils, et Lot, fils d’Haran, fils
de son fils, et Saraï, sa belle-fille, femme d’Abram, son fils. Ils sortirent ensemble d’Ur
en Chaldée, pour aller au pays de Canaan. Ils vinrent jusqu’à Charan, et ils y habitèrent.
32
Les jours de Térach furent de deux cent cinq ans ; et Térach mourut à Charan. 12
La famille de Térach
Abraham (épouse Saraï, Nachor (épouse Milka) Haran
demi sœur) (25 :20-24) : 8 fils
D’Agar la servante Uts Milca
egyptienne : Buz Jisca
Isamaël, Kemuel, père Lot : Moab et
De Sara sa femme d’Aram Ammon
et après une longue Késed
période de stérilité : Hazo
Isaac, l’héritier de Pildach
l’alliance Yidlaph
De la nommée Betouel : Rebecca
Ketura : Zimran, et Laban (Lea et
Jokschan, Medan, Rachel)
Madian, Jischbak et
Schuach.
Une équipe constituée de Térach (père qui a trois fils dont l’un était mort à Our), Abram
et Saraï (le couple qui n’avait pas d’enfant), et Lot (l’orphelin pris en charge par le
couple).
12
Segond, L. (1996). La Sainte Bible (Ge 11:26–32). Oak Harbor, WA: Logos Research Systems,
Inc.
Ils sortaient d’Our en Chaldée : « La grande ville de la Basse Mésopotamie sur
l’Euphrate, la capitale de la troisième dynastie mésopotamienne (dans le Sud de l’actuel
Iraq). Cette ville a été redécouverte par Leonard Wooley lors des fouilles effectuées entre
1922 et 1934.
Abraham avait reçu son appel à Our (12 :1 ; Act. 7 :2b-3), et il allait lui obéir, « après la
mort de son père (Act. 7 :4b).
Sara était Stérile
Le clan familial entreprit un voyage d’Our (Mésopotamienne) à Haran (Syrie) ; environ
1000 km vers le Nord-Ouest. Les deux villes étaient des centres de culte lunaire. Térah
était peut-être originaire de Charan. Ils servaient d’autres dieux (Jos 24 :2) ;
Saraï signifie princesse, et Milka (cf. 22 :20-33) reine. Les deux noms peuvent être mis
en relation avec le culte astral. La femme du dieu lunaire Sin s’appelle Sarratu, et Malka
est un nom pour la déesse Ishtar.
Abraham retourne à Canaan, (se fixe à Hébron) et sépare de Lot (Gen 13 :1-18)
L’histoire familiale d’Ismaël (25 :12-18) est l’une des dix « histoires familiales » dans
lesquelles le livre de la Genèse est organisé. A partir de Gn 11, de courtes généalogies de
Sem, d'Ismaël et d'Esaü (11 :10-26 ; 25 :12-18 ; 36 :1-43) alternent avec les histoires
familiales beaucoup plus complètes de Térach, Isaac et Jacob (11 :27–25 :11 ; 25 :19–
35 :29 ; 37 :1–50 :26). Comme il est de coutume dans la Genèse, l'histoire de la lignée non
élue, ici Ismaël, est traitée avant que l'histoire de la lignée élue, ici Isaac, ne soit décrite (cf.
Esaü devant Jacob (Es Chapitre 36) et Caïn devant Seth (chapitre 4).
Cette histoire d’Ismaël montre aussi l’accomplissement des promesses faites à ses parents à
son sujet. Agar avait été assurée que ses descendants seraient « trop nombreux pour être
comptés » (16 :10) et qu'Ismaël « habiterait en face de ses frères » (16 :12). Pour Abraham, la
promesse était qu'Ismaël « engendrerait douze princes et je ferai de lui une grande nation »
(17 :20). 25 :18 revient donc à 16 :12, et 25 :13-16 à 17 :20.
L'histoire familiale d’Ismaël se divise en quatre paragraphes distincts :
1. Titre :
Le texte précise qu’Ismaël est « fils d’Abraham, qu’Agar, l’Égyptienne, servante de Sara, avait
enfanté à Abraham », rappelle le fait qu’Abraham allait en Egypte et qu’il avait eu une servante
égyptienne après avoir acquis beaucoup de biens. Il rappelle aussi tout le drame décrit au chap.
16 et 21 :9–21.
2. Les 12 noms des fils d’Ismaël (13-16)
Voici les noms des fils d’Ismaël, par leurs noms, selon leurs générations :
a) Nebajoth, premier-né d’Ismaël, frère de Mahalath, l’épouse d’Esaü (28 :9 ; 36 :3), cette
tribu arabe, voisine du clan de Qédar, possédait de nombreux troupeaux de petit bétail
(Es 60 :7). Leurs noms figurent parmi les peuples conquis dans les inscriptions
d’Assurbanipal (669-626 av. J.-C.). Nebayot est l’ancêtre des Nabayāti, les nabatéens.
b) Kédar d’une racine hébraïque signifiant « être noir ». Il est également mentionné aux
côtés de Nebaiot (1 Ch 1 :29 et Es 60 :7). Le nom désigne une tribu nomade du désert
d’Arabie, fixée particulièrement au sud est d’Edom et habitant sous des tentes (Es
21 :16–17 ; 42 :11 ; Jr 2 :10 ; 49 :28 ; Ez 27 :21 ; Ps 120 :5) faites avec des poils de
chèvres (cant 1 :5). Les Qédarites vivaient dans le désert entre Babylone et la
Transjordanie. Ils exercaient une grande influence à l’époque du roi assyrien Sennachérib
(705-681 av. J.-C). En 599-598 le roi Nebucadnetsar ravagea toutes les tribus arabes ;
Qédar et Hatsor en accomplissement à la prophetie de Jérémie (Jr 49 :28-33). Pline les
appelle Cedrei.
c) Adbeel, « miracle de Dieu », 1 Ch 1 :29 est la seule autre mention biblique. Le roi
assyrien Tiglath Piléser 3 (745-727 av. J.-C.) mentionne une tribu appelée Ibidail qui
habitait au nord de l’Arabie, non loin de la frontière égyptienne.
d) Mibsam, « parfum suave, baume », 1 Ch 1 :29 est seule autre mention biblique.
Toutefois un siméonite portait le même nom dans 1 Ch 4 :24.
e) Mischma (1 Ch 1 :30), probablement « rumeur ». Il est également descendant de Siméon
selon 1 Ch 4 :25-26. Jebel Mischma, à environ 200 km à l’est de Tema peut indiquer un
mélange entre les siméonites et les arabes.
f) Douma « silence, repos » (cf 94 :17 (1 Ch 1 :30). C’est une oasis de l’Arabie du nord
cependant dans d’autres passages, il désigne le nom d’une ville de Judah (Jos 15 :52)
identifié à ed-Domeh, environ 15 km au sud ouest de l’hébron. Douma dans Es
21 :11 est lié à Edom ou Idumée. Duma est très probablement liée à « Adumatu, le
bastion des Arabes », que Sennachérib a conquis dans ses campagnes contre les Arabes et
l'Egypte. Sennachérib a conquis une forteresse dans le désert appelée Adummat. Il y a
aussi une oasis à l'est de Petra appelée Dumat al Ghandal. Cela ne veut pas dire que
Duma, Dumah, Adummat et Dumat doivent être identifiés, mais ces noms confirment
l'association ismaélite avec le désert. Son territoire était prob. La région que Ptolemée
appelle Doumaitha et que Pline nomme Domata, aux confins des déserts de Syrie et
d’Arabie. C’est l’Oasis de Dumat aljandal, la moderne al-Jauf, au N.O. de la péninsule
arabe.
g) Massa « épreuve, tentation », (1 Ch 1 :30). Un roi de Massa est mentionné dans Pr 31 :1.
Une ville Masʾa est mentionnée dans les annales de Tiglath-Pileser, où elle est associée à
Tema et à diverses tribus arabes. En général, on a identifié Massa avec les Masani,
peuple du désert d’Arabie, à proximité du golfe Persique (Ptolémée au Nord Est de
Douma). Les inscriptions assyriennes mentionnent Massa, Tema et Nebayot.
h) Hadad comme l'un des douze fils d'Ismaël n'apparaît qu’ici et dans 1 Chr. 1h30. Le
même nom apparaît ailleurs pour des individus d’Edom (Genèse 36 :35, 36 ; 1 Rois
11 :14-22, 25 ; 1 Chr. 1 :50, 51).
i) Théma « sud », Tribu du nord de l’Arabie qui se livrait au commerce par caravannes (Es
21 :14, Jr 25 :23). Tema correspond à Teima en Arabie à mi chemin entre Damas et la
Mecque et à égale distance de la Babylone et de l’Egypte. Le nom est associé à Saba (Job
6 :19), à Dedan (Jr 25 :23), et à Duma, Dedan et Qedar (Es 21 :14). C’est une oasis à
environ 300 km au sud-est d’Eilat, une étape importante sur les routes commerciales de
l’Arabie à la Méditerranée et à Babylone. À l’époque assyrienne, Tema paya un lourd
tribut à Tiglath-Pileser 3, et plus tard Nabonide (556–39), roi de Babylone, y vécut tandis
que son fils Belshazzar régnait à Babylone (522–24). Il apparaît dans une liste de villes
arabes - Dadanu, Padakku, Hibra et Jadihu - sur une stèle de Nabonidus.
j) Jethur (1 Ch 1 :31 ; 5 :19) se trouve parmi les hagareniens (les descendants d’Agar) de
la transjordanie conquis par les tribus de Ruben, Gad et la demi tribu de Manassé. Il est
l’ancêtre des ituréens. Iturée est petite province à la limite N.O. de la Palestine, au pied
de l’Hermon, mentionnée comme faisant partie de la tétrarchie de Phillippe (Lc 3 :1)
k) Naphisch (1 Ch 1 :31 ; 5 :19).
l) Kedma « Antiquité » (1 Ch 1 :31) identifié probablement avec les kadmoniens (Gen
15 :19). Ce sont là les fils d’Ismaël ; ce sont là leurs noms, selon leurs parcs et leurs
enclos. Ils furent les douze chefs de leurs peuples.
Les « Voici les noms des fils d’Ismaël … » (v.13 et « tels sont les fils d’Ismaël … » (v. 16)
encadre la liste des fils d’Ismaël. Cette figure de style s’appelle inclusion, elle indique que ces
versets forment un même fragement. Le nombre des 12 fils d’Ismaël marque un parallèle avec
les douze fils de Jacob. Le fait que que beaucoup de ces fils peuvent être identifiés avec des
tribus arabes font qu’il est probable que les Ismaélites etaient autrefois une confédération de
tribus comme le premier Israël.
Le chapitre 36 est l’un des plus longs de la Genèse, et il est consacré exclusivement à la
généalogie de la famille d’Esaü et les listes des chefs édomites. Comme on le sait déjà, Esaü
avait déjà vendu son droit d’ainesse et du même coup, il a perdu sa bénédiction de poursuivre la
lignée élue. Son récit se trouve après le récit de la famille d’Isaac, héritier légitime de l’alliance
et des promesses faites avec Abraham. Le texte suit une logique littéraire qui n’est pas nouveau
dans le livre. Comme précedemment, avec Caïn (4 :17-24) qui précède la généalogie de Seth ;
Loth (19 :30-38) qui précède l’histoire l’instalation d’Abraham à Guérar où Isaac allait naître peu
de temps après ; Nahor (22 :20-24) qui précède le mariage d’Isaac avec Rebecca ; et Ismaël
(25 :12-18) avant l’histoire de la famille de Jacob ; le texte fournit la liste généalogique d’Esaü,
avant de poursuivre le récit de la lignée élue.
1. Titre (36 :1) : Voici l’histoire de la famille d’Esaü, qui est Edom
2. Les épouses cananéennes / les mariages d’Esaü (36 :2-5)
3. Le depart d’Esaü à Seir (36 :6-8)
4. Les descendants d’Esaü (36 :9-14) : les edomites
5. Les chefs de famille des fils d’Esaü (36 :15-19)
6. Les descendants de Seir, l’Horien (36 :20-30)
7. Les chefs de famille des horiens (36 :29-30)
8. Les rois edomites précédants ceux d’Israël (36 :31-39)
9. La liste des chefs d’Esaü (36 :40-43)
10. Note de transition (37:1)13
La descendance d’Esaü
Ada, fille d’Elon le hittite Oholivama fille de Ana, fille Basmath, fille d’Ismaël,
d’Ana, fille de Tsibeon, le soeur de Nebajoth
hévien
13
Wenham, G. J. (1994). Genesis 16–50 (Vol. 2, p. 334). Dallas: Word, Incorporated.
1. Eliphaz: 1. Jéusch 1. Réuel
Théman 2. Jaelam Nahath
Omar 3. Koré Zérach
Tsepho Schamma
Gaetham Mizza
Kenaz
Amalec (Timna
concubine de
Deux généalogies des fils d’Ésaü (vv. 9-14, 15-19) sont maintenant suivies d’une généalogie
des fils de Séir l’Horien. Selon Dt. 2 :12 les Horiens (= Hurriens ?) étaient les premiers
occupants d’Édom, mais ont ensuite été dépossédés et détruits par les descendants d’Ésaü. Ce
que les Israélites ont fait aux Cananéens, les Esaüites l’ont fait aux horiens. Ainsi Gn 36 recule
des conquérants (vv. 9-19) aux vaincus (vv. 20-30).
Sept fils de Séir sont répertoriés comme dirigeants [yōšeḇê] du pays : Lothan, Schobal,
Tsibeon, Ana, Dishon, Etser et Dischan. De ces chefs horiens descendirent 20 fils (tribus),
plus la soeur de Lotan, Timmna. Cela totalize 28 noms dans cette liste.
C’est Ana qui trouva les sources chaudes dans le désert, quand il faisait paître les ânes de
Tsibeon, son père, Tsibeon. Oholibama, fille d’Ana, fille de Tsibeon, le hivvite. Oholibama
était donc une arrière petite fille de Séir. Ana se distingue de son oncle par l'information
supplémentaire selon laquelle il a découvert une « source chaude » - un phénomène naturel
qui aurait pu profiter au clan. La traduction ici est basée uniquement sur la Vulgate. La
tradition juive le traduit par mules” et attribue à Anah le mérite d’avoir appris à croiser des
chevaux et des ânes (CBCC).
6. Les rois edomites précédants ceux d’Israël (36 :31-39)
40–43 Une liste de chefs suit la liste des rois, tout comme les listes de chefs (vv 15–19, 29–30)
suivent les généalogies d’Ésaü (vv 9–14) et de Séir (vv 20–28). Mais alors que dans les cas
précédents les listes de chefs étaient presque identiques aux précédentes listes de fils, il n’en est
pas ainsi ici. Il n’y a pas de chevauchement apparent de rois et de chefs. Il a été suggéré qu’il
s’agit d'une liste des districts administratifs d'Edom, puisque certains des noms sont des noms de
lieux.
15
Segond, L. (1996). La Sainte Bible (Ge 36:39–43). Oak Harbor, WA: Logos Research Systems,
Inc.
L’histoire de la famille de Jacob (37 :2-50 :26)