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Le livre de la Genèse

Titre du livre :
 En hébreu : Bereshit « au commencement » selon le premier mot du livre.
 Le titre français Genèse vient de la traduction de la septante (LXX), le terme grec
(γένεσις), génesis « origine, source, race, création » est en fait le terme utilisé pour
traduire le terme principal du livre (‫)תלדות‬, Toledot « générations, famille, histoire,
généalogie, etc »
Auteur : Moïse a écrit ce livre pendant les quarante années dans le désert vers 1400 av. J.-C.
Structure
Préambule : 1 :1-2 :3
1. L’histoire des origines des cieux et de la terre (2 :4-4 :26)
2. L’histoire de la famille d’Adam (5 :1-6 :8)
3. L’histoire de la famille de Noé (6 :9-9 :28)
4. L’histoire de la famille des fils de Noé : Sem, Cham et Japhet (10 :1-11 :9)
5. L’histoire de la famille de Sem (11 :10-26)
6. L’histoire de la famille de Terah (11 :25-25 :11)
7. L’histoire de la famille d’Ismaël (25 :12-18)
8. L’histoire de la famille d’Isaac (25 :19-35 :29)
9. L’histoire de la famille d’Esaü (36 :1-37 :1)
10. L’histoire de la famille de Jacob (37 :2-50 :26)

Préambule : 1 :1-2 :3
1) Titre : 1 :1-2
 « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre » peut être considéré comme un titre.
Ce qui veut dire que « être créateur du ciel et de la terre » est ensuite expliqué plus en
détail aux vv 2-31.
 Le verset 2 décrit un chaos (Es 34 :11 ; Jr 4 :23) la condition du monde lorsque Dieu
commença à le créer, et pour certains lorsqu’Il commença à le rénover. La proposition
« la terre était informe » désigne le premier acte créateur de Dieu.
2) Les jours de la création (1 :3-31)
a) Jour 1 : Lumière (1 :3-5), ce qui a mit fin aux ténèbres et au chaos.
b) Jour 2 : la voûte céleste (6-8), Dieu sépara les eaux de l’atmosphère de celles de la
terre par une étendue en forme de la voûte (Ps 19).
c) Jour 3 : Le sec (9-13)
d) Jour 4 : Les luminaires (14-19)
e) Jour 5 : les grands poissons et les oiseaux (20-23)
f) Jour 6 : Les animaux de la terre et l’être humain (24-31) ; l’être humain a été créé à
l’image et à la ressemblance de Dieu.
g) Jour 7 : Comme Dieu avait achevé toute sa création le sixième jour et s’est reposé de
toute son œuvre le septième.

3) Le mot « jour » quelle interprétation ? Les jours représentent de longues ères


géologiques ? des périodes de 24 heures lors desquelles Dieu révéla ses actes
créateurs ? Non. Ce sont des jours normaux de 24 heures de temps pendant lesquels
Dieu donnait libre cours à ces activités. A chaque fois le mot hébreu yom
s’accompagne d’un adjectif ordinal, il signifie un jour de 24 heures. En outre, cette
interprétation semble découler du sens naturel du 4e commandement (Ex 20 :11).
4) Gn 1 :1-2 :3 dans le Nouveau Testament
a) Gn 1 :1-5 et Jean 1 :1-5
b) Gn 1 et Col 1:15-20
c) Gn 1 :26 et le NT : Beaucoup de passages dans le Nouveau Testament font
allusions à Gn 1 :26. Les références ayant rapport avec l’image et la ressemblance
peuvent être classées en trois catégories.
 Christ est l’image de Dieu (2 Co 4 :4 ; Col 1 :15 ; cp. Phil 2 :6 ; Heb 1 :3)
 L’homme (le masculin) est l’image de Dieu (1 Cor 11 :7 ; Ja 3 :9)
 L’homme à l’image de Christ (Ro 8 :29 ; 2 Cor 3 :18 ; Col 3 :10 ; 1 Cor 15 :49)
d) Gn 1 :27 et Mat 19 :4
En réponse a la question des pharisiens si un homme peut renvoyer une femme pour une cause
quelconque, Jésus cite Mt 19 :4 et Mc 10 :6. Moïse avait permis de donner une lettre de divorce
(Det 24 :1-4) mais Jésus avait précisé qu’il n’en était pas ainsi dans le commencement. Il ajouta
« que l’homme ne sépare pas ce que Dieu a uni ».
e) Gn 1 :27 and Gal 3 :28
f) Gn 2 :2 and Heb 4 :4
L’histoire des origines des cieux et de la terre (2 :4-4 :26)

1) Titre (2 :4a) : Toledot des cieux et de la terre


2) Le jardin d’Eden : établissement de l’alliance edenique (2 :8b-24)
a) La formation du Jardinier (2 :4b-7)
b) L’Eternel Dieu établit l’homme dans le jardin d’Eden (2 :8-14)
c) L’Eternel Dieu plaça l’homme dans le jardin (15-24)
3) La tentation et la chute de l’homme dans le jardin : rupture de l’alliance (3 :1-24)
a) Les méthodes du tentateur (3 :1-7)
b) Rencontre de Dieu et de l’homme dans le jardin (3 :8-13) / effets du péché
c) Les conséquences du péché (3 :14-19)
d) Nouveau nom, nouvelle couverture (20-21)
e) Expulsion du jardin (22-24)
4) Le meutre de Caïn 4 1-16)
5) La descendante de Caïn (17-26)

 La création de l’homme marque le climax du récit de la création au préambule du livre (1 :3-


31).
 Cette section de l’histoire des origines des cieux et de la terre pivote autour de l’homme, il
est placé dans un environnement préparé pour combler ses désirs. L’homme a finit par
désobéir à l’Eternel Dieu.
 La divinité est présentée avec un double nom « L’Eternel Dieu », son nom personnel
« Yahvé traduit par Eternel dans la version de Louis Second » et le titre « Elohim, Dieu »
 L’histoire de la création est présentée ici plutôt dans un ordre logique plutôt que
chronologique contrairement au préambule. Le point de vue du premier chapitre est
théocentrique, tandis que le point de vue du deuxième chapitre est anthropocentrique.
 Cette section montre l’apparition du péché dans le monde.

1) Titre (2 :4a) : Toledot des cieux et de la terre


Le livre est structuré autour du terme « Toledot » traduit en grec par (γένεσις) qui est devenu le
titre du livre dans la version des septante (LXX). Toledot marque le début d’une nouvelle section
dans le livre (5 :1 ; 6 :9 ; 10 :1 ; 11 :10 ; 11 :27 ; 25 :12 ; 25 :19 ; 36 :1 ; 37 :2). Cette expression
se trouve encore dans (Nb 3 :1 ; Rt 4 :18 ; 1 Chr 1 :29).
2) Le Jardin d’Eden : établissement de l’alliance edenique (2 :8b-24)
a) Introduction : la formation du jardinier (2 : 4b-7)
 Des éléments de l’histoire de la création son repris sous un autre angle (1 :26-28). Dans
le préambule, Dieu créa les cieux et la terre ; dans cette section, il est dit : « au temps
où l’Eternel Dieu créa les cieux et la terre ». La référence est faite à une création déjà
établie. La situation du troisième jour de la création est décrite, « Il n’y avait encore
aucun arbuste (végétation) des champs, et aucune herbe des champs n’avait encore
germé parce que l’Eternel Dieu n’avait pas encore fait pleuvoir (Job 38 :28 ; Ps 65 :10 ;
Jr 10 :13) sur la terre.
 « Une vapeur s’éleva de la terre et arrosa toute la surface du sol ». Le mot traduit par
« vapeur » dans Second est « Ed en hébreu » ;
 Il peut être aussi traduit aussi par « flux, brume, sources, vapeur ».
 Vapeur se réfère sans doute aux sources souterraines qui jaillissent à la surface du
sol (Meredith G. Kline, « Genèse » dans Nouveau Commentaire Biblique, 87).
 Il y a deux manières de comprendre ce flux : ou bien il évoque l’océan primordial
des cosmogonies antiques d’où émerge une terre boueuse encore indistincte, ou
bien il apparaît comme un premier don de Dieu qui détrempe une terre sèche aride
pour pétrir l’homme et faire germer la vie. (TOB note e).
 2 :5-7 l’Eternel Dieu forma (façonna, modela) l’homme (Adam) de la poussière du sol
(adama). En plus, Dieu insuffla dans ces narines le souffle de vie ce qui ferait de lui un
être spirituel doté de la capacité de servir Dieu et de jouir d’une communion avec lui.

b) L’Eternel Dieu établit le jardin en Eden (2 :8-14)


 Jardin : V.8 dit en résumé ce que les versets 9-14 vont développer. Le jardin est établi
en Orient en Eden et l’homme y est mis. Eden : d’après son origine acadienne veut dire
« plaine, steppe », d’après son origine hébraïque, le mot Eden veut dire « délice,
jouissance, plaine », le jardin d’Eden peut vouloir dire « jardin des délices » (cp. Es
51 :3 ; Ez 36 :35 ; Jo 2 :3). Le mot jardin peut signifier « paradis » selon son origine
perse. L’homme était donc placé dans un environnement agréable. v.9-15 développe
l’énoncé du verset 8.
 Les arbres du jardin (v.9) : Il faut bien remarquer que tout comme l’homme (2 :7), les
arbres viennent du sol « L’Eternel Dieu fit pousser du sol toute sorte d’arbre » (2 :9).
Certains commentateurs pensent que les arbres étaient la source principale de la
nourriture de l’homme avant la chute (3 :22). Les arbres que l’Eternel Dieu plaçait dans
le jardin étaient 1) agréables à la vue et 2) bon à manger. L’arbre de vie était au milieu
du jardin et aussi l’arbre de la connaissance du bien et du mal. L’arbre de vie (Pr 3 :18 ;
Ap. 2 :7 ; 22 :2, 14) ; la sagesse est considérée comme un arbre de vie.
 Le fleuve qui arrosait le jardin (10-14) : (Nb 24 :6)
Le fleuve contient 4 branches (lit. Têtes), ce chiffre évoque probablement l’universalité. Il n’est
pas facile d’identifier deux d’entre les branches ; Pishon et Guihôn.
 Pishon : parmi les tentatives d’identification de Pishon, on recensé Indus (Dillman,
Delitzsch), la rivière Gange (Josephe), une rivière en Arabie (KB, Faisan) ou une rivière
en Mésopotamie (Speiser, Oriental Studies, 31-34).1 Pishon est situé dans la terre de
Havila (10 :7, 29 ; 25 :19 ; 1 S 15 :7 ; 1 Chr 1 :9, 23), où il y a de l’or. Il est plausible que
Pishon se trouve en Arabie.
 Guihôn (le ressorteur, source jaillissante), parcourt l’Ethiopie (Coush) qui désigne
beaucoup de fois dans le reste de l’Ancien Testament le Soudan et l’Ethiopie. Guihôn
serait donc le Nil.
 Hidekkel, est la rivière du tigre
 La 4e branche est l’Euphrate ; ces derniers se jettent dans le golfe persique. La
Mésopotamie est l’espace compris entre ces deux rivières, aujourd’hui Iraq.
 Localisation du jardin d’Eden :
2 :8–14. Emplacement d’Eden. Sur la base de la proximité des fleuves Tigre
et Euphrate et de la légende sumérienne de la terre mystique et utopique de
Dilmun, la plupart des érudits identifieraient Eden comme un lieu situé dans ou

1
Wenham, G. J. (1987). Genesis 1–15 (Vol. 1, p. 65). Dallas: Word, Incorporated.
près de l'extrémité nord du golfe Persique. Dilmun a été identifié avec l'île de
Bahreïn. La direction qu'il est « à l'est » indique simplement la zone générale de la
Mésopotamie et est assez typique des récits primordiaux. Ceci, ajouté au sens
d’écoulement des fleuves (l’emplacement du Pishon et du Gihon étant incertain),
a poussé certains à chercher dans la région d’Arménie, près des sources du Tigre
et de l’Euphrate. Cependant, les caractéristiques d’un jardin bien arrosé dans
lequel les humains travaillent peu ou pas et dans lequel la vie surgit sans culture
correspondent aux zones marécageuses du fond du golfe et peuvent même être
une zone désormais couverte par les eaux de la région.2

c) L’Eternel Dieu plaça l’homme dans le Jardin (2 :15-24)


 La responsabilité (15-16)
 La responsabilité contient deux aspects : d’abord Cultiver (2 :5 ; 3 :23 ; 4 :2 ; 12) :
communément utilisé dans un sens religieux (servir), spécialement dans les tâches du
tabernacle (Nb 3 :7-8 ; 4 :23-24, 26) le pronom est féminin en hébreu renvoie au sol
(adamah) et non au jardin ; en outre le garder qui pourrait une sorte de parallelisme
avec le premier verbe (1 :28 ; 4 :9 ; 30 :31). L’homme avait la responsabilité de
conserver et de respeter la sainteté de la demeure de l’Eternel Dieu.
 L’Eternel Dieu a donné un ordre à l’être humain, celui de manger librement de tous les
arbres du jardin et ne pas manger l’arbre de la connaissance du bien et du mal. La
désobéissance à ce commandement conduira à la mort ; « tu mourras certainement ».
La forme caractéristique des menaces divins et royales dans les textes prophétiques et
narratifs (20 :7 ; 1 S 14 :39, 44 ; 22 :16 ; 1 R 2 :37, 42 ; 2 R 1 :4, 6 ; Ez 33 :8, 14).3
 La formation (la création) de la femme (18-24)
 « Il n’est pas bon que l’homme soit seul » Pour la première quelque chose est arrivé à
ne pas être bon ; l’abscence de compagnie semblable à l’homme. Les cieux seraient
incomplets sans les luminaires et sans les oiseaux. La mer serait incomplete sans les bêtes
de la mer. La terre serait incomplète sans l’être humain et les animaux de la terre.
L’Eternel Dieu a évalué la situation, Il voit qu’elle n’était pas bonne. C’est ainsi qu’il a
pris une résolution de la solutionner. Il lui crée donc une aide semblable à lui.
 « Une aide semblable à lui » : le mot aide n’indique en rien l’inferiorité de la femme.
 Profond sommeil ou torpeur. Un sommeil profond (lourd) est souvent provoqué par Dieu
(15 :12 ; Es 29 :10 ; Jb 4 :13 ; Pr 19 :15)
 Une de ses côtes: Dieu n’a pas fait la femme « de la tête de l’homme pour qu’elle domine
sur lui, ni de ses pieds pour qu’il la pietine, mais de son coté, pour qu’elle soit son égale,
sous son bras pour qu’il la protège, et près de son cœur pour qu’il la chérisse » (Mathew
Henry).
 Une seule chaire :
« L’expression ne vise pas seulement l’acte conjugal, mais elle signifie aussi la formation
d’une nouvelle cellule de la communauté humaine, une union qui embrasse tous les domaines
de la vie. D’où la necessité de quitter père et mère. Ce verset, veritable texte d’institution du
mariage, est cité à plusieurs reprises dans le N.T. (Mt 19 :5 ; Mc 10 :7-8 ; 1 Co 6 :16 ; Ep
5 :31, cp. Rom 7 :2). Il énonce l’intention divine originelle de la monogamie. (Notes de la
2
Matthews, V. H., Chavalas, M. W., & Walton, J. H. (2000). The IVP Bible background
commentary: Old Testament (electronic ed., Ge 2:8–14). Downers Grove, IL: InterVarsity Press.
3
Wenham, G. J. (1987). Genesis 1–15 (Vol. 1, p. 67). Dallas: Word, Incorporated.
Bible Semeur, 2000).
3) La tentation et la chute de l’homme : rupture de l’alliance (3 :1-24)
a) Les méthodes du tentateur (3 :1-7)
 On ne sait pas pourquoi, le serpent s’adresse à la femme et non à l’homme, mais cela fait
partie de sa ruse. La question se fait aussi dans l’intention pour créer du doute. « Il dit à
la femme : Dieu a-t-il réellement dit : Vous ne mangerez pas de tous les arbres du
jardin ?). Le mot vraiment indique la surprise ou la compassion de Satan.
La réponse d’Eve ne reflète pas l’exactitude quant au commandement enoncé
anterieurement : « Tu pourras manger de tous les arbres du jardin ; 17mais tu ne mangeras
pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu
mourras ». La réponse de la femme : « La femme répondit au serpent : Nous mangeons
du fruit des arbres du jardin. 3Mais quant au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin,
Dieu a dit : Vous n’en mangerez point et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne
mouriez ». Le commandement de Dieu précise « l’arbre de la connaissance du bien et du
mal », elle dit « l’arbre qui est au milieu du jardin ». Il y a un manque de précision dans
ce qu’elle dit parce que l’arbre de vie est milieu du jardin. L’Eternel Dieu « le Jour ou tu
en mangeras », la femme dit : « nous n’en mangerez point et vous n’y toucherez point »,
elle ajoute carrément. L’Eternel Dieu dit : « vous mourrez certainement », elle dit « de
peur de ne pas mourir », elle semble adoucit le commandement de Dieu.
 En Eve ne connaît pas le commandement de Dieu, soit elle voulait l’oublier ou la
relatiser. Tout cela peut indiquer le venin seducteur du serpent commençait à produire
ses effets.
 L’ignorance ou l’inaxactitude de la parole de Dieu ne conduit qu’à la ruine. Jésus a
resisté grâce à sa connaissance de la parole de Dieu (Mt 4 : 4, 7, 10).
 Après avoir entendu la déclaration d’Eve, le serpent nia de façon flagrante la peine de
mort annoncée par L’Eternel Dieu (3 :4). La méthode de Satan consiste à faire douter la
parole ou la relativiser pour en suite affirmer le contraire, mentir, faire des promesses
fallacieuses, « Alors le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez point ; 5mais Dieu sait
que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme des
dieux, connaissant le bien et le mal ».
b) Types de tentation
 v.6 il faut noter que la femme n’est pas tombée d’un coup dans la tentation mais après un
processus d’évaluation interne. Ce processus vise l’être entier le corps, l’âme et l’esprit. Il
existe trois types de convoitises : (Mt 5 :27-28 ; Ja 1 :14-15 ; 1 Jn 2 :16) :
 La convoitise de la chair (l’arbre était bon à manger), La convoitise des yeux (l’arbre était
agréable à la vue), L’orgueil de la vie (l’arbre était précieux pour ouvrir l’intelligence).
Jésus passait par le même processus mais il a résisté à la tentation (Mt 4 :1-13 ; Lu 4 :1-
10)
 1 Co 15 :21-22 ; 2 Tim 2 :11-15
Une fois tombe dans la tentation, il se rendent compte qu’ils étaient nus ; ils étaient dans la
honte. Ils n’étaient pas des dieux. Ils firent des pagnes pour se couvrir de préférence.
b) Rencontre de Dieu et de l’homme dans le jardin (3 :8-13) / effets du péché
Les effets du péché : le péché ne fait pas de nous l’égal de Dieu, il ne fait pas de nous des
puissants, au contraire :
 Honte causée par la nudité (7) ; les pagnes
 La separation d’avec Dieu
 Où es-tu ? La peur (Es 20 :3 ;
 Le rejet (refus) de ses responsabilités (l’homme tente de jeter ses responsabiités sur la
femme, la femme sur le serpent).
 La femme était trompée par le serpent, le NT confirme ce fait (2 Co 11 :3 ; 1 Ti 2 :14 ;
Ap 12 :9).
c) Conséquences du péché (14-19)
Le serpent : le plus astucieux devint le plus misérable
 Maudit entre tous les bestiaux et toutes les bêtes des champs
 Hostilité entre le serpent et la femme, entre la descendance du serpent et celle de la
femme
 Celle ci te crasera la tête et tu lui becera le talon
La femme :
 Les souffrances de grossesses (je multiplierai les souffrances de tes grossesses)
 La peine de l’accouchement (35 :16-18) ; Mi 4 :10 ; Jn 16 :21 ; Ap 12 :2)
 La domination de la femme par l’homme
Adam :
 Le mot est sans article ici dans l’hébreu et est apparemment considéré comme nom
propre tout comme en 4 :25.
Il a tenté de s’excuser mais c’est parce qu’il a écouté la voix de sa femme et a mangé
 Le sol sera maudit
 Tu te nourriras du sol tous les jours de ta vie avec peine
NB : la justification d’un péché ne nous épargne en rien de ses conséquences, il vaut mieux
l’éviter.

Il dit à l’homme : Puisque tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé de l’arbre au


17

sujet duquel je t’avais donné cet ordre : Tu n’en mangeras point !


 Le sol sera maudit à cause de toi. C’est à force de peine que tu en tireras ta nourriture
tous les jours de ta vie, 18il te produira des épines et des ronces, et tu mangeras de l’herbe
des champs. 19C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que
tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris ; car tu es poussière, et tu retourneras dans la
poussière. 4
 Le travail devint pénible et mène à la mort.
 « Les thèmes du chapitre 3- la mort, le labeur, la sueur, les épines, l’arbre, la lutte et la
postérité- aboutissant tous plus tard à tard à Christ, le dernier Adam : il subit la
malédiction, sue en agonissant des gouttes de sang, porte une couronne d’épines, et est
pendu au bois jusqu’à ce que mort s’ensuive, puis descend dans la poussière de la mort ».
(Commentaire biblique du chercheur, 39).

d) Nouveau nom, nouvelle couverture (20-21)


e) Expulsion du jardin (22-24)
4) Le meutre de Caïn 4 1-16)
La naissance des fils d’Adam et Eve (1-2)
Adam connut Eve sa femme, elle devint enceinte et enfant un fils, elle le nomma Caïn

4
Segond, L. (1996). La Sainte Bible (Ge 3:16–19). Oak Harbor, WA: Logos Research Systems, Inc.
« Elle enfanta encore son frère « Abel », litt. Le texte hébreu dit : « elle continue à
enfanter », ainsi la tournure hébraïque suggère qu’il s’agit des jumaux.

5) La descendante de Caïn (17-26)


 Adam
 Caïn
 Henoc
 Irad
 Mejujael
 Metuschaël
 Lémec : de Ada : Jabal et Jubal et de Tsilla : Tubal-Caïn et Naama
Le livre de L’histoire de la famille d’Adam (5 :1-6 :8)

1. Titre (5 :1a) : Livre des origines d’Adam


2. Généalogie d’Adam par la lignée de Seth (5 :1b-32)
3. Narration : la corruption de l’humanité mariage entre les fils de Dieu et les filles des
hommes (Gn 6 :1-8).

 Cette section est appelée « livre des origines d’Adam », c’est à dire « l’être humain ». Les
versets 1b-2 constitue une introduction connectant le but de la création avec la lignée de
Seth et non avec la lignée de Caïn (4 :17-24). Elle lie le préambule du livre traitant de la
création de l’univers à la création de l’homme en particulier et la lignée d’Adam à travers
Seth.
 Certains sont faits sont rappelés : l’homme (Adam, être humain) est un être créé par Dieu
(Elohim), il a été fait à l’image, il a été mâle et femelle (1 :26-28). L’auteur rappelle aussi
dans l’introduction à cette section que Dieu bénit l’être humain (l’homme et la femme)
pour qu’ils soient féconds et remplis la terre.
 Cette généalogie est une liste verticale d’Adam à Noé en passant par Seth. Elle contient
dix noms (tout comme 11 :10-26), ce qui indique qu’elle est sélective et par conséquent
pourrait être incomplète. Il faut souligner aussi que le nombre dix joue un rôle littéraire
important dans le pentateuque (dix plaies, Ex 7 :8-11 :10 ; dix commandements, Ex
20 :2-17).

1. Titre (5 :1a) : livre des origines d’Adam 


Cette section contient une généalogie (l’arbre généalogique d’Adam) et une narration,
celle du mariage des fils de Dieu et des filles des hommes.
2. Généalogie (5 :1b-32)
a) Tableau généalogique

Noms Age à la D’autres Age à la mort


naissance du années vécues
fils
1. Adam 130 800 930
2. Seth 105 807 912
3. Énosh 90 815 905
4. Qénan 70 840 910
5. Mahalalel 65 830 895
6. Yered 162 800 962
7. Hénoc 65 300 365
8. Methushelah 187 782 969
9. Lémec 182 595 777
10. Noé 500 950 (Gn
10 :28)
b) Remarques sur les noms
1) Adam (5 :3-5)
 Il était âgé de 130 ans quand il eut un fils, il est mentionné dans le passage l’âge du père de
chaque fils. Il n’est pas précisé que c’est le fils ainé. Il y a lieu de penser que Seth n’est pas
le fils ainé d’Adam.
 Ce fils était né à sa ressemblance et à son image. Les capacités et les qualités d’un parent
passent aux enfants par le moyen de l’hérédité. Au delà de la ressemblance à son père, le
verset 3 confirme la transmission de l’image de Dieu d’Adam à Seth. Cela n’est pas
confirmé dans le cas de Caïn. Cela peut vouloir dire que l’auteur souligne que Seth et sa
lignée constituent la descendance de la femme (3 :15).
 Le texte souligne aussi la fécondité de l’homme (1 :28), après la naissance du fils dont le
nom est figuré dans la généalogie ; chacun d’eux a eu des enfants et des filles.
 Le jugement de l’Eternel Dieu par rapport à la désobéissance de l’homme (2 :7 et chapitre
3) est confirmé dans cette présente généalogie. Huit fois il est dit dans ce chapitre « puis il
mourut » (v. 5, 8, 11, 14, 17, 20, 27, 31). Hénoc constitue la seule exception (5 :24). La
mort de laquelle Adam était atteinte s’étend aussi à son héritage. Le principe qui veut que le
salaire du péché c’est la mort est donc confirmé (Ro 6.23).
 Adam mourut à l’âge de 930 ans
2) Seth (5 :6-8)  
Seth vient d’une racine qui signifie « mettre », il était comme un don à Adam et Eve en
remplacement d’Abel que Caïn a tué (Gn 4 :25). Engendré à l’image d’Adam, certains
commentateurs pensent qu’il y a cette précision pour montrer que Seth et non Caïn est de la
lignée de la femme. D’autres prétendent que Caïn était de la postérité du serpent. Il faut prêter
attention à cette interprétation parce que le chapitre 4 précise qu’Adam connut sa femme pour
Caïn (4 :1) et suit le même patron pour avoir Seth (4 :25-26).
3) Enosh (5 :9-11)
Son nom signifie « homme ». A partir de la naissance d’Enosh qu’on commença à invoquer
l’Eternel (4 :26). Le culte de YHVW est rétabli dans la lignée de Seth tandis que la famille de
Caïn se livre totalement à la violence.
4) Qénan (5 :12-14)
Le nom apparaît seulement dans ce verset, et est souvent interprété comme une variante de Caïn.
Il peut signifie « forgeron ».
5) Mahalalel (5 :15-17)
De toute évidence, c’est un mot hébreu qui veut dire soit « louez Dieu », soit « louange à Dieu ».
Un Judéen portait ce nom du temps de (Néhémie 11 :4).
6) Jered (5 :18-20) 
 C’est un nom de signification et de dérivation incertaines. Il pourrait être dérivé de
l’hébreu Yarad « descendre », ou de l’accadien wardu « serviteur », ou au moins
probablement du mot arabe pour « courageux ».
 Un autre Jered (Jared) est mentionné dans 1 Ch 4 :18. Il est de la tribu de Juda.
 Jared, ou Yered vient de la racine « yarad » qui en hébreu signifie « descendre ».
L’utilisation de ce nom et la raison pour laquelle il a été divinement choisi pour figurer
dans la liste des dix premiers patriarches est parfaitement illustrée dans la prophétie
messianique de leurs noms et significations.
7) Hénoch (5 :21-24)
 Il occupe la 7e position depuis Adam dans cette liste généalogique.
 Il marcha avec Dieu c’est à dire il conduit sa vie sous le regard de Dieu. Il ne fait pas partie
du refrain « puis il mourut », de préférence, « il n’est plus » (Ps 39 :14 ; 10316 ; Job 7 :21 ;
8 :22) « il disparut » parce que Dieu l’a pris au près de lui. Il est différent de l’autre Hénoch
de la lignée de Caïn.
 C’est un privilège qu’Énoch ne partage qu’avec Élie (2 Rois 2 :11), et donc seulement deux
fois les portes du shéol n'avaient pas prévalu.
 Lémec le septième depuis Adam, dans la généalogie de Caïn apparaît comme la
personnification du mal avec plusieurs femmes (4 :23-24). Tandis que Hénoc, le septième
depuis Adam (Jude 14) dans la généalogie de Seth apparaît comme l’homme juste (He 11 :5).
 Il est décrit comme prophète (Jude 14).
8) Methushelah (25-27)
 Le nom veut dire « l’homme du javelot » (ou de la lance) probablement.
 Le nom est apparu dans deux autres passages de la Bible (1 Ch 1 :3) dans la lignée de Saül ;
(Lu 3 :37) dans la lignée de Joseph.
 Il est l’homme qui a vécu le plus longtemps selon le récit biblique (969 ans). Il convient
souligner qu’il n’est pas arrivé à 1000 ans qui est un seul jour dans la vie de Dieu (Ps 90 :4).
Cela pourrait être une illustration du refus de l’Ecriture d’accorder un statut divin à ses
mortels héroïques.
 Si la liste généalogique était exhaustive on pourrait même dire qu’il mourait l’année du
déluge ; la preuve vient de la somme de son âge à la naissance de Lemec, l’âge de Lemec et
l’âge de Noé au moment du déluge (187, 82, 600).
 Certains ont prétendu déchiffrer le nom d’un dieu dans son nom « homme de Lah », Lah
étant un ancien dieu cananéen de la vigueur.
9) Lémec
 Il ne faut pas confondre Lémec, le septième dans la lignée de Caïn avec Lémec le neuvième
dans la lignée de Seth
 Il appelle son fils Noé dans l’espoir qu’il consolera l’homme de la malédiction.
10) Noé
 C’est le nom qui dominera les sections suivantes. L’étymologie du nom de Noé indique déjà
sa mission.
c) Tableau comparatif entre la descendance de Caïn et de Seth

Lignée de Caïn Lignée de Seth


1. Adam 1. Adam
2. Caïn 2. Seth
3. Hénoc 3. Énosch
4. Irad 4. Kénan
5. Mehujaël 5. Mahalaleel
6. Metuschaël 6. Jéred
7. Lémec : de Ada : 7. Hénoc (Heb
Jabal et Jubal et de 11 :5 ; Jude 14)
Tsilla : Tubal-Caïn et 8. Metuschélah
Naama. 9. Lémec
10. Noé : Sem, Cham,
Japhet
6 :1-8 décrit la situation de
péché de l’homme et
l’homme intègre qui a trouvé
faveur aux yeux de l’Eternel.

3. Narration : la corruption de l’humanité mariage entre les fils de Dieu et les filles


des hommes (Gn 6 :1-8)
 L’humanité devenue impie doit être l’objet du châtiment de la mort.
1) Interprétation des fils de Dieu et des filles des hommes 
On peut résumer les interprétations en trois.
a) Les fils de Dieu sont les fils de la lignée de Seth et les filles des hommes sont les
descendantes de Caïn. Les fils de Dieu étaient des hommes pieux adorateurs du vrai
Dieu qui se laissèrent entrainer à des mariages mixtes avec les femmes irréligieuses
de la lignée de Caïn. Le résultat fut la perversion de toute la race humaine, ce qui
provoqua le châtiment du déluge.
b) Les grands rois de la terre étaient considérés comme des fils de Dieu, des héritiers de
Dieu dans nombreuses cultures anciennes. Dans ce sens les filles des hommes
seraient les multiples femmes qu’ils avaient dans ses Harems.
c) Les fils de Dieu sont des anges (Job 1 :6 ; 2 :1 ; 38 :7 ; Da 3 :25) qui cohabitaient
avec les femmes. Certains textes du Nouveau Testament semble supporter l’argument
des anges (1 P 3 :19 ; 2 P 2 :4-6 ; Jude 6).
2) La durée de vie à 120 ans.
V.3 La phrase traduite en second par « mon Esprit ne restera pas sur l’homme » (second)
n’est pas une phrase facile à traduire en réalité. Le mot hébreu est utilisé dans ce verset peut
signifier : « régner dans », « être en lutte avec » (vers. Synodale), « être humilié dans »
(Jérusalem). L’expression a été aussi traduite par « Mon Esprit ne dirigera pas l’homme »
(TOB), « Mon Esprit ne va pas lutter indéfiniment avec les hommes … » (Semeur 2000).
L’Esprit de Dieu qui anime Noé et qui travaillaient dans la conscience des gens du temps de
Noé ne restera plus, ne sera plus humilié dans l’homme (1 P 3 :19 ; 2 P 2 :5). Le fait de
quitter l’Esprit à l’homme, Cela vient à lui ôter la vie. Dieu fixe la limite de la vie de
l’homme à 120 ans. Les 120 ans s’inscrivent dans le contexte d’une déclaration de mortalité,
c’est probablement une référence à une réduction de la durée de vie humains. Si on l’on
considère la durée des patriarches antédiluviens au chapitre 5 d’Adam à Noé (Gn 5), la plus
courte durée était celle de Lemec, 777 ans. De Noé à Jacob, ça commençait à diminuer en
11 :10-32 ; continuait à diminuer avec Abraham 175 ans (25 :7), Isaac 180, Jacob 147 ans
(47 :28). Après le temps de Jacob, ceux qui ont vécu le plus longtemps sont Joseph (110 ans,
Gn 50 :26), Moïse (120, Dt 34 :7), y Josué (110, Jos 24 :29). Seulement Aaron (123, Nb
33 :39). Les 120 ans pourraient aussi indiquer le délai entre le jugement et son exécution. En
effet, Noé avait 500 à la naissance de Sem, Cham et Japhet (Gn 5 :32). Le déluge commença
quand il avait 600 ans. Les 120 ans s’inscrivent dans la limite de la patience de Dieu, le
temps de répit avant le déluge (1 P 3 :20).
3) Les géants
Les Nephilim « ceux qui sont tombés » ; certains ont considéré que les Nephilim sont la
progéniture batarde de l’union des anges déchus et les hommes. Le seul autre passage qui
mentionne Nephilim est (Nb 13 :33). A cette époque ils font partie de la population preisraelite
associes aux fils d’Anak, des individus d’une stature imposante à côtés desquels les espions
hébreux apparaissaient comme des sauterelles. Probablement pour cette raison la LXX a traduit
par « géant ». D’autres pensent qu’il n'y a aucune raison de considérer les Nephilim comme des
géants. Il est plus probable que le terme décrit des guerriers héroïques, peut-être l'ancien
équivalent des chevaliers errants
4) Comparaison avec le Nouveau Testament
a) Gn 5 et Mt 1 :1–17
Le NT a deux généalogies de Jésus. Mat. 1 :1-17 comprend quarante-deux générations, couvrant
la période de temps entre Jésus et Abraham. La généalogie de Luc 3 :23-38 considère Jésus
comme le soixante-dix-septième descendant d'Adam
b) Gn 5 :21–24 et He 11 :5, 6
Enoch est l’un des trois saints pré-Abrahamiques cités par He 11 comme exemple de la foi. Parce
qu’il a cru il est agréable à Dieu.
c) Gn 6 :1–4 et Jude 6 ; 2 P 2 :4
L’histoire de la famille de Noé (6 :9-9 :28)

A. Titre (6 :9a) : Toledot de Noé


B. Introduction (6 :9b-13)
Les versets 9-13 constituent une sorte d’introduction pour cette section. Les principaux éléments
de la section antérieure sont rappelés (5 :1-6 :8).
1) Noé est présenté (6 :9-10 ; cf. 5 :1-32)
 La phrase décrivant le caractère de Noé contient 10 mots en hébreu. Noé représente la
dixième génération dans la liste du chapitre 5. L’auteur décrit Noé comme un homme
Juste et irréprochable au milieu de ses générations. « Il était irréprochable », ne veut
pas dire qu’il était parfait mais complet. Il était sans reproche, ne veut pas dire qu’il était
 Il avait trois fils : Sem, Cham, Japhet
 Il trouva grâce aux yeux de l’Eternel
2) La condition de la terre est décrite (6 :11-12 ; cf. 6 :1-5) 
 La terre s’était Corrompue (corruption)
 La terre s’était remplie de Violence
3) La décision était prise (6 :13 ; 6 :6-7)
 Dieu dit à Noé : la fin de toute est arrivée (arrêtée) devant moi. Car la terre est remplie de
violence à cause d’eux ; voici je les détruirai avec la terre (de la terre LXX).
C. Les préparatifs de Noé pour le déluge (6 :14-22)
1. L’ordre de construire une arche
L’Eternel ordonne à Noé à construire une arche (un coffre pas un bateau). Le mot pour arche
« teba » n’apparait que dans Ex 2 :3, 5.
a) Caractéristiques générales
 En bois de Gopher : Louis Second ne traduit, mais translitère le mot « Gopher », il
pourrait être bois résineux (TOB, Semeur 2000), bois de cyprès) (‫ )ֵּת בַת ֲעצֵי־גֹפֶר‬dans
d’autres traductions.
 Tu feras l’arche en compartiment (en roseaux5 ? case). Tu l’enduiras de bitume
(poix) à l’intérieur et à l’extérieur. (6 :14).
b) La Mesure de l’arche : 300 coudées de long et 50 coudées de large et 30 coudées
de hauteur. C’est un donc un vaisseau rectangulaire au fond plat, 50 (sic 150) mètres
de long, 25 mètres de large et 15 haut, et ayant un tirage d’environ 43 300 tonnes
(Merril F. Unger, Archeology and the Old Testament, Grand Rapids, Zondervan
Publishing House, 1954, p. 59-60) et trois ponts (Commentaire biblique du
chercheur, 47). Peut être aussi 137 mètres de long, 23 mètres de large, 14 mètres de
hauteur. Conçu pour flotter sur place. On ne sait rien de sa vitesse, de sa destination
éventuelle, tout était dans la main de Dieu. / 450 pieds x 75 pieds x 45 pieds.
c) Le toit : Tu feras un toit (‫ )צֹהַר‬à l’arche. Tu la (arche) finiras à une coudée à l’entrée
et au dessus (et fais-en une coudée plus haute au milieu que sur les bords). Place la

5
On sait par Hérodote que les Egyptiens utilisaient les roseaux pour calfater les navires.
porte de l’arche sur le coté (mets une porte dans l’un des cotés de l’arche). Fais-le
avec les ponts inférieur, deuxième et troisième. Et divise-les en trois parties
(horizontales) avec des étages en sorte que l’arche aura trois niveaux.
 Construis un toit pour l’arche, et termine-le avec une coudée au-dessus (fais-en une
coudée plus haute au milieu que les bords), Place la porte de l’arche sur le coté.
Fais-le avec les ponts inférieur, deuxième et troisième. Et divise-les en trois parties
(horizontales) avec des étages en sorte que l’arche aura trois niveaux.
 Quand tu fais un toit pour l’arche, ou élève-le d’une coudée au milieu, de sorte
qu’il soit incliné. Mets une porte dans l’un des cotés de l’arche. Fais-le avec les
ponts inférieur, deuxième et troisième. Et divise-les en trois parties (horizontales)
avec des étages en sorte que l’arche aura trois niveaux.
2. L’ordre de faire entrer les animaux dans l’arche
 Je ferai venir le déluge v.17
 J’établirai mon alliance avec toi v.18 ; La première mention du mot alliance dans la
Bible
 Tu entreras le bateau ; toi, tes fils, ta femme et tes belles filles v.19
 Tu feras entrer un couple de tous les êtres vivants v.19
 Tu te procureras toute sorte d’aliment
D. L’embarquement dans l’arche (7 :1-10)
 Après Construction et avertissement, une période d’une semaine est encore accordée
pour pour l’embarquement. L’Eternel dit à Noé : entre dans l’arche, toi et toute ta
maison, je vois que tu es juste dans cette génération.
 Noé entra dans l’arche conformément aux ordres de l’Eternel. Il entra dans l’arche
avec sa femme et ses fils Sem, Cham et Japhet et les femmes de ses fils.
 Sept couples d’animaux purs et oiseaux et une paire de tous les animaux impurs. La
différence entre les animaux purs et impurs se trouvent en Lé. 11 et Dt 14.
E. Le déluge (7 :11-24) : son début (11-16) et la crête de l’eau (17-24)
F. Le retour à l’ordre (8 :1-19) : cessation des crue (8 :1-5), apparition de la terre sèche
(8 :8-19)
Chronologie du déluge

Evènements Références Dates


1. Embarquements 7 :1-10 2e jour, 10e mois
dans l’arche e /Dimanche
2. Le début des fortes 7 :10-11 2e mois, 17e jour/
pluies / cataclysme dimanche
3. Durée des pluies 40 7 :12 3e mois, 27e jour/
jours et 40 nuits vendredi

4. 110 jours plus tard : (7 :24; 8 :4) 7e mois, 17e jour/


les eaux continuent à vendredi
baisser, le bateau
échoue sur le massif
montagneux
d’Ararat
5. Les sommets des 8:5 10e mois, 1er jour/
montagnes mercredi
apparaissent (74
jours plus tard)

6. 40 jours plus tard : le 8:6-9 11e mois, 11e jour


corbeau et la (10e jour ?)
colombe sont lâchés
et cette dernière
revient/ peut être
dans la pensée que
les pluies ont duré
40 jours

7. 7 jours plus tard : la 8 :10 11e mois, 18e jour


colombe et lâchée
une deuxième fois et
revient avec une
feuille d’olivier
8. 7 jours plus tard : la 8 :12 11e mois 25 jour
colombe est lâchée
une 3e fois et ne
revient pas
9. 22 jours plus tard : 8 :13 ; 12e mois, 17 jour
l’eau poursuit sa
décrue ; Noé enlève
la couverture de
l’arche
10. Noé constate que la 8 :13 2e année, 1er jour, 1er
terre était desséchée mois
11. La terre est 8 :14-15 1er jour, 1er mois, 2e
complètement sèche année.
et Noé sort de
l’arche
12.
13.

 « Dieu se souvint de Noé … » c’est le point tournant de la narration du déluge de


Noé.
 L’expression « Dieu se souvint de… » est similaire aux cas d’Abraham après la
destruction de Sodome (19 :29) ; Rachel qui ne pouvait pas avoir d’enfant (30 :22).
Dieu se souvint de son alliance faite en 9 :15, 16, etc.
 Diminution de l’eau au bout de 150 jours
Ararat :
 Se trouve dans la région du Caucase, près du lac de Van en Arménie dans la partie
orientale de la Turquie.
 Dans les inscriptions assyriennes, il est connu comme Urartu.
 Le plus haut pic de cette chaine de montagne s’élève à 17,000 pieds (plus de 5000 m)
au niveau de dessus de l’océan. C’est aussi mentionné dans 2 R 19 :37 ; Es 37 :38 ; Jr
51 :27).
 Région, centrale et stratégique pour l’émigration postdiluvienne. L’arche se pose sur
le plus haut sommet que ses occupants peuvent voir
 En 1829, Parrot atteignit son sommet longtemps estimé inaccessible.
 En 1956, E. Navarra dit y avoir vu des restes de l’Arche, enfouis sous la glace, ce qui
confirmerait une longue tradition à sujet.
G. L’alliance de l’Eternel avec Noé (8 :20-9 :17) 
1. L’autel : Garantie de l’alliance (8 :20-22).
8.20 Noé construisit un autel pour l’Eternel, et prit de tout animal pur, de tout oiseau pur et offrit
un holocauste sur l’autel.
8.21 l’Eternel respira une odeur apaisante (agréable), puis Il dit en son cœur : Je ne maudirai plus
la terre, à cause de l’homme, parce que les pensées du cœur de l’homme sont mauvaises dès sa
jeunesse ; et je ne frapperai plus tout ce qui est vivant, comme je l’ai fait. Tant que la terre
subsistera, les semailles et la moisson, le froid et la chaleur, l’été et l’hiver, le jour et la nuit ne
cesseront point.
a) Construction d’un autel : autel c’est un élément commun dans beaucoup de religion,
ancienne et moderne. Salomon construisit des autels aux dieux de ses femmes et
concubines. Dans les ruines de Tikal au Guatemala, on retrouve des autels que les mayas
utilisent dans le temps. Une pratique qui n’est pas éliminé dans la culture de ce peuple.
b) Le premier Holocauste :
 Selon son étymologie latine le mot holocauste veut dire « complètement brulé »,
probablement le sacrifice le plus ancien connu (Lev 26 :31).
 Les animaux et oiseaux purs étaient les animaux utilisés pour ce type de sacrifice (Lev 1).
c) L’Eternel sentit une odeur agréable 
 C’est la seule fois qu’il est enregistré dans la Bible que Dieu sentit un sacrifice. L’ancien
Testament fait référence au fait que le bon arôme des sacrifices apaise la colère de
l’Eternel.
 Le fait de ne pas se laisser apaiser par l’odeur des sacrifices est considéré comme une
malédiction (1 Sa 26 :19) ; David dit être disposé à offrir un sacrifice pour apaiser la
colère de Dieu, si c’est à cause d’une faute commise par David que Dieu autorise Saül à
le poursuivre (1 Sa 26 :19).
 L’Eternel à travers le prophète Amos communique au peuple d’Israël qu’il ne peut pas
respirer l’odeur des sacrifices du peuple (Amos 5 :21-22).
 L’Eternel résolut de ne plus détruire la terre par le déluge (Jr 17 :8 ;33 :25 Job 24 :19)
d. Le mandat de l’alliance (19 :1-7)
 Il s’agit dans 9 :1-17 du rétablissement de l’homme sur terre. Dans les 7 premiers versets,
on retrouve la verbalisation de la bénédiction divine, ce que Dieu avait dans son cœur
dans les versets précédents.
 La section se termine par une inclusion (9 :7)
 C’est une répétition et de la bénédiction du 1 :28-31
 C’est la troisième fois que Dieu a bénit l’être humain jusque là (1 :28 ; 5 :2) et la
troisième qu’Il dit à l’homme « d’être fécond et de multiplier » (1 :28 ; 8 :17)
 Cette alliance contient une restriction aussi ; le fait de ne pas manger le sang des
animaux.
 « La peine capitale » est concept nouveau dans cette bénédiction. Au lieu d’avoir une
société identique à celle de Caïn, il faut éliminer les criminels.
e. Le signe de l’alliance (19 :8-17)
 L’alliance est éternelle et universelle (8-11)
 Le signe de l’alliance Noétique est « l’arc en ciel », tout comme la circoncision est le
signe de l’alliance abrahamique, le sabbat le signe de l’alliance sinaïtique.
2. L’Ivresse de Noé et la malédiction de Cham (9 :18-28)
 La première preuve de vinification provient de l’Iran néolithique (région de Zagros) où
un archéologue a découvert une jarre datée de la seconde moitié du sixième millénaire
avec un résidu du vin au fond.6
 Noé s’enivra et il se trouve nu. L’auteur du livre de la Genèse ne s’arrête pas pour
critiquer le comportement de Noé. Son comportement n’est ni condamné, ni approuvé par
Moïse. Le vin n’est pas condamné en Israël. Le vin réjouit le cœur (Jg 9 :13 ; Ps 104 :15 ;
Pr 31 :6).
 Les patriarches prononcent sur le destin de leurs enfants (24 :60 ; 27 :27-29, 39-40 ;
48 :15-16 ; 49 :1-28).
3. Quel a été le péché de Cham ?
 Sodomie ?
 Inceste : Les passages suivants : Lé 18 :6-19 ; 20 :11, 17-21 ; Ez. 16 :36-37 et
9 :21 traitent de l’inceste. Cette pratique est condamnée dans la Bible. Remarquez que les
expressions « découvrir la nudité » (Lé 18 :7) et « voir la nudité » (Lé 20 :17) sont
interchangeables. On peut arriver à la conclusion que Noé était ivre et inconsciente, son
fils Cham dormait avec sa mère.
H. Le déluge et le Nouveau Testament
Le déluge est un évènement majeur de la Bible, chargé de symbolisme. Comparez les
textes suivants :
 Gn 6:5–9:17 et 1 P 3:20–21; 2 P 2:5
 Gn 6 :5–9 :17 et Mt 24 :37-39 ; Luc 17 :26-27
 Gn 6 :5-9 :17 et He 11 :7
 Gn 6:5–9:17 et He 11:7

6
Matthews, V. H., Chavalas, M. W., & Walton, J. H. (2000). The IVP Bible background
commentary: Old Testament (electronic ed., Ge 9:21). Downers Grove, IL: InterVarsity Press.
La structure chiasmique du récit du déluge

Introduction transitoire (6 : 9-10)


1. Violence dans la création (6 :11–12)
2. Le premier discours divin : Premier discours divin : résolu à détruire (6 :13-22)
3. Deuxième discours divin : « entrez dans l'arche » (7 : 1-10)
4. Début du déluge (7 :11-16)
5. Le déluge montant (7 :17-24)
Dieu se souvient de Noé
6. Le déluge qui recule (8 :1-5)
7. Assèchement de la terre (8 :6-14)
8. Troisième discours divin : « Quittez l'arche » (8 :15-19)
9. La résolution de Dieu de préserver l'ordre (8.20-22)
10. Quatrième discours divin : alliance (9 :1-17)
Conclusion transitoire (9 :18–19)7

Questionnaires
1. Quelles sont les causes du déluge ?
2. Quand est ce que Noé dans l’arche ? Le dernier jour de l’embarquement, le 10 e jour du
deuxième mois (7 :11), le jour où la pluie commençait à tomber.
3. Calculez la superficie qu’occupait l’arche en mètre carré, pieds, centième.

7
Wenham, G. J. (1987). Genesis 1–15 (Vol. 1, p. 156). Dallas: Word, Incorporated.
L’histoire de la famille des fils de Noé (Gn 10 :1-11 :9)

1. Titre (10 :1a) : L’histoire de la famille des fils de Noé


2. L’origine des nations (10 :1b-31) / Table des nations
a) Les fils de Japhet (10 : 2-5)
b) Les fils de Cham (10 : 6-20)
1. Coush (6-7)
 Les coushites en Arabie
 Nimrod (8-12) en Mésopotmaie
2. Egypte (13-14)
3. Pouth
4. Canaan (15-20)
c) Les fils de Sem (10 :21-30)
1. Les descendants en général
2. Héber
3. La tour de Babel (11 :1-9)

 Cette section peut etre divisée en deux parties ; la première est la généalogique des fils
de Noé qui constitue ce qu’on appelle la table des nations et la deuxieme partie est
narration du récit de la tour de Babel. Contrairement aux généalogies des chapitres 5 et
11 :10-17 qui sont verticales celle-ci est horizontale. Son but n’est pas de décrire une
lignée mais de montrer les liens éthiques, géographiques et politiques parmi les
différentes tribus de la terre.
 La liste mentionne 70 des descendants de Noé, dont 14 issus de Japhet, 30 issus de de
Cham et 26 issus de Sem. La liste semble représenter les tribus connus de la terre.
Toutes les nations présentes dans la Bible ne font pas partie de cette liste, mais en
quantité suffisante pour faire le point que la race humaine est une.
 Le nombre 70 est possiblement un nombre symbolique. Il est apparu dans d’autres fois
dans le texte biblique. Les fils de Jacob qui allaient en Egypte (Gn 46 :26) étaient au
nombre 70 ; Moïse fit choix de 70 anciens pour lui aider à apporter le fardeau du
peuple (Ex 24 :9 ; Nb 11 :16, 24 ; Ez 8 :11), Jg 8 :30 ; 2 R 10 :16) ;
 La liste commence avec les fils de Japhet et se termine avec les fils de Sem bien que
Sem soit le premier né. La raison de ce classement est logique, le reste de l’histoire
continuera avec la famille de Sem.

La famille des fils de Noé (10 :1-32)


Sem (10 :1-5) Cham (10 :6-20) Japhet (10 :21-31)
1. Elam 1. Coush 1. Gomer
2. Assur  Seba  Aschkenaz
3. Arpakchad  Havila  Riphat
4. Lod  Sabta  Togarma
5. Aram  Raema 2. Magog
Cheba 3. Madaï
Dedan 4. Javan
 Sabteka  Elicha
 Nimrod  Tarsis
2. Mitsraïm  Kittim
 Loudim  Dodanim
 Anamim 5. Toubal
 Lehabim 6. Méschec
 Naphtouim 7. Tiras
 Patrousim
 Kaslouhim
Les philistins
Les crétois
3. Puth
4. Canaan
 Sidon
 Heth

1. La table des nations (10 :1b-31)


a) Les fils de Japhet (10 :2-5)
 Ils sont au nombre de 14 : 7 fils et 7 petits fils. Ils vécurent en Eurasie (indoeuropéens),
au nord et à l’Ouest de la Palestine. Gomer représentent les cimmériens de l’Asie
Mineure orientale, on considère qu’ils sont de la même origine que les scythes. Magog
est le pays de Gog, situé entre l’Arménie et la Cappadoce (les Lydiens de Gygès, Ez
38 :2 ; 39 :6). Madaï : désigne les Mèdes peuple qui habitait le territoire se trouvant
entre le haut du tigre (Assyrie de l’est) et la mer caspienne (2 R 17 :6 ; 18 :11 ; Es
13 :17 ; 21 :2). Yavan désigne les Ioniens à l’Ouest de l’Asie Mineure qui deviennent par
la suite les grecs en Général. Méchec et Toubal figurent ensemble dans les inscriptions
assyriennes et dans la Bible (Ez 27 :13 ; 38 :2-3 ; 39 :1). Représentent probablement des
peuples de la mer Noire.

« Tubal » et « Meshek » sont également mentionnés dans Ézéchiel 27 : 13 ;


32 :26 ; 38 :2–3 ; 39 :1. Les textes cunéiformes situent Muški et Tabāl dans le centre et
l’est de l’Anatolie. Les Mushki sont mentionnés pour la première fois ca. 1100 av.
combattant avec Tiglath-Pileser I sur le haut Tigre. Leur capitale était à Mazaca (Kayseri
moderne). Tabal était une région au nord de la Cilicie. Au VIIIe siècle, les Mushki et
Tabal se sont battus ensemble contre l'Assyrie. En 709 av. J.-C., cependant, le célèbre roi
Midas (appelé Mita par les Assyriens) devint un allié assyrien afin de combattre
l'invasion cimmérienne. Hérodote (1.14) décrit Midas comme un Phrygien. Il semble que
les Phrygiens soient entrés en Asie Mineure depuis l’Europe, alors que les Mushki
venaient de l’Est. Ils fusionnèrent pour former un seul royaume connu sous un nom par
les Grecs et par l'autre par les Assyriens. L’empire perse a incorporé les restes des
Mushki et Tabal dans la dix-neuvième satrapie du nord-est de l'Anatolie, et dans les
sources grecques, ils sont appelés Moschoi et Tibarenoi (Hérodote 3.94; 7.78).8

 Le nom du dernier fils de Japhet est Tiras qui représente probablement les étrusques en
Italie. Il pourrait aussi représenter les thraces et les tyrséniens. En plus des fils de Noé,
l’auteur mentionne les noms des 7 petits fils de Noé. Il commence par les 3 fils de
Gomer qui sont : 1) Aschkenaz (Jr 51 :27) : il représente les scythes, ancêtres des
saxons et scandinaves au sud de la Russie. 2) Riphat (1 Chr 1 :6), il n’est pas
mentionné dans les anciens textes du proche Orient. Josèphe l’identifie à Paphlagonie,
ancien district d’Anatolie de la mer Noire, delimité par la Bithynie à l’Ouest, le Pont à
l’est et la Galatie au Sud. 3) Togarma (Ez 27 :14 ; 38 :6) : Dans les sources littéraires
babyloniennes, romaines, juives, persanes et autres, le nom Togarma (père des
Arméniens) est traduit et translittéré par « les fils de Gomer qui vivent dans les
montagnes ». L’auteur mentionne aussi les 4 fils de Javan (Grèce) qui sont : Elischa ;
peuple habité vraisemblablement à Sicile ou l’île de Chypre. Tarsis (1 R 10 :22 ; Jo
1 :3) designerait probablement la cité de Tartessus, dans le sud de l’Espagne. Kittim
(Jr 2 :10 ; Es 23 :1) l’île de Chypre et autres îles de la mediterranée. Dodanim : le
pentateuque samaritain, quelques manuscrits du texte hebreu traditionnel, la version
grecque et (1 Chr 1 :7) ont Rodanim. Ils vivaient à dans l’île de Rhodes.
Conclusion :
 « La répartition des nations dans les îles » les îles des nations sont des zones non
identifiables, probablement transocéaniques. Cette phrase corrobore le fait que la liste
du chapitre n’est pas exhaustive. Chacun avait son pays, sa langue, sa nation et son
clan. Ce refrain se répète à la fin de chaque groupe.
 Il faut remarquer que l’auteur utilise le mot « nation » et non « peuple » ; ce qui ferait
référence à de grands conglomérats liés à l’extérieur plutôt que de l’intérieur. Le mot
traduit par peuple designe des liens familiaux étroits, des relations consanguines.

b) Les fils de Cham (10 :6-20)


Ce paragraphe mentionne les 30 descendants de Cham : 4 fils, 24 petits fils, 2 arrières petits
fils (Sheba et Dedan). Les fils de Cham représentent Ethiopie, Arabie, Mésopotamie, Egypte,
syro-palestinien. Les 4 fils sont Coush, Mitsraïm, Pouth et Canaan.
1) Coush (6-14)
Le terme Coush est traditionnellement traduit par « Éthiopie » dans la LXX (la septante).
 Selon les inscriptions égyptiennes un peuple du même nom vit au Sud de l’Egypte et
au nord du Soudan (ancienne Nubie). Le fait que Coush désigne l’Ethiopie est
confirmé par certains passages bibliques ; Tiharqa est le roi de l’Ethiopie (2 R 19 :9).
La traduction de Coush par Ethiopie semble incontestable dans (Ez 29 :10 ; Est 1 :1).
Cependant, on ne peut nier que Coush désigne dans d’autres passages une région de la
Mésopotamie (actuel Iraq) arrosée par le Tigre et l’Euphrate (2 :13). Il est préférable
que Coush soit un synomyme de Cassite ici. L’historien grec Herodote dit
8
Wenham, G. J. (1987). Genesis 1–15 (Vol. 1, p. 217). Dallas: Word, Incorporated.
que l’armée de Xerxès comptait des Ethiopiens d’Asie, diffèrents de ceux d’Afrique
(Herod. 7 :10). Donc,
« Les descendants de Coush habitaient : Au sud de l’Arabie et au Sud de l’Egypte
actuelle (Dans la région du Haut du Nil) dans la Nubie (le Soudan actuel) et dans le
Nord de l’Ethiopie. En suite, ils se mêlèrent aux tribus sémitique habitant la même
région, d’où la répétition noms dans d’autres lignées » (CBC). Plus facilement, on
peut les classer en deux groupes ceux qui occupaient l’Arabie et Nimrod.

Certains de Coush ocuppait l’Arabie


Tous les fils de Coush se trouvent en Arabie ou dans ses environs.
 Seba (Ps 72 :10 ; Es 43 :3) est identifié par Josèphe à l’Ile de Méroé dans la Haute
Egypte, mais récemment d’autres commentateurs pensent qu’il se situe dans l’Arabie.
 Havila vient d’une racine qui signifie « terre de sable », c’est le même nom qu’en
2 :11. Havila pourrait désigner le Nord de l’Arabie sur le Golfe persique ou la côte
éthiopienne.
 Sabta : le nom ne se trouve qu’ici et dans 1 Chr 1 :9. Josèphe l’a identifié avec
Astaboras, le moderne Abare. Selon la suggestion moderne et populaire, Sabta se
réfère à Shabwat (Sabota), l’ancienne métropole de l’Hadramaout, au sud de l’Arabie.
 Raema est un centre commercial associé à Saba. Ces deux tribus vendaient des
pierres précieuses sur le marché de Tyr (Ez 27 :22). Dans les inscriptions minéennes
et sabéennes, on croit retrouver Rama qui serait près de Regma su sud Ouest de
l’Arabie. Ce serait près de Negram dans le nord du Yémen.
 Sabteka se trouve près du Golfe Persique au Sud de l’Arabie.
 Les fils de Raema :
 Cheba (25 :3 ; 1 R 10 :1), Sud Ouest de l’Arabie (Yémen actuel). Sheba était l’un des
principaux exportateurs d’or, d’encens et d’autres produits de luxe (cf. Ps 72 :10, 15 ;
Isa 60 :6). Le royaume de Saba aurait été établi au début du premier millénaire avant
notre ère et avait sa capitale à Marib, à environ deux cents miles au nord d’Aden dans
le sud-ouest de l’Arabie. Il est également mentionné dans les inscriptions assyriennes.
 Dedan était une nation commerçante fort importante (Ez 27 :15, 20 ; 38 :13) de
l’Arabie (Es 21 :13). Une inscription a assuré son emplacement précis à Al-Alula, à
soixante-dix miles au sud-ouest de Tema. Le règlement là-bas date du premier
millénaire avant J.-C. ; mais Dedan est également mentionné dans les textes
cunéiformes du début du deuxième millénaire.
Nimrod (8-12)
Nimrod, grand chasseur, grand bâtisseur (10 :8-12)
10.8 Coush engendra Nimrod qui commença à être puissant sur la terre.
10.9 Il devint un grand chasseur devant l’Eternel, voilà pourquoi on « comme Nimrod Grand
chasseur devant l’Eternel ».
10.10 La tête de son royaume fut Babel, Erec, Acad, Calné dans la terre (le pays) de
Chinear.
10.11 De cette terre (de ce pays) il partit pour la terre d’Assyrie et construisit Ninive,
Rehobot-Ir, Kalah,
10.12 Et Résen, la grande cité entre Ninive et Calah, elle est la grande ville.
 Ce passage marque une rupture avec le reste en qui a trait à son style. Il s’agit d’un ajout
à la généalogie de Coush. Aux versets précédents cinq fils et deux petits fils de Coush ont
déjà été mentionnés, mais maintenant, de manière inattendue, Nimrod est mentionné, le
sixiéme fils de Coush. Bien que bref, le récit souligne la grandeur du personnage et ses
exploits. Une attention spéciale est portée au début de l’histoire de Babylone et
d’Assyrie, les empires mésopotamiens qui ont emmené Israël et Juda en exil. Il va sans
dire que l’histoire de Nimrod est en connection avec celle de la tour de Babel. Qui est
Nimrod ? Quels sont ses exploits ?
 Le nom Nimrod signifie « nous nous rebellerons » annonçant ainsi l’évènement de la tour
de Babel (11 :1-9). Il devenait puisant sur la terre. Puissant est le terme hébreu habituel
pour décrire un grand soldat, par exemple 1 S 9 : 1. Il était donc un grand guerrier. Il
devint un grand chasseur devant l’Eternel. Donc, « Chasseur champion » ou
« chasseur héroïque » ; « Devant l’Éternel » n’est probablement qu’un superlatif.
L’expression n’implique pas nécessairement l’approbation de Dieu ou autre de l’activité
de Nimrod, elle veut dire que Nimrod s’est fait remarquer comme chasseur. Il est bon
aussi de souligner que « Chasseur champion » est littéralement « champion du gibier »,
un terme fréquemment utilisé dans l’histoire d’Esaü, l’autre grand chasseur de la Genèse
(par exemple, 25 :27-28). La vaillance à chasser les bêtes sauvages était aux yeux de tous,
un talent de valeur et, en Mésopotamie, particulièrement royal (cf. 9 :5). L’épopée de
Gilgamesh raconte ses triomphes de chasse, et les rois assyriens affichent également leurs
prouesses dans les reliefs du palais. Dire de Nimrod qu’il était un celebre chasseur revient
à le venter comme un grand leader mundial. Donc, un fondateur d’empire.
 Dans « Le pays de Shinar » (11 :2 ; 14 :1 ; Isa 11 :11 ; Dan 1 :2 ; Zach 5 :11), au sud de la
Mésopotamie ce qui pourrait être une ancienne de la civilisation sumérienne ; il fondé les
capitales suivantes : Babel, une ville importante où l’on y a construit la tour de Babel
(11 :4) « Erec », connue sous le nom d’Unu(g) par les Sumériens et d’Uruk par les
Babyloniens, est l’actuelle Warka dans le Sud de l’Iraq. C’était l’une des premières villes
sumériennes, et Gilgamesh en était autrefois le roi. « Acad » était l’ancienne Agade dans
le nord de Babylone, maison du fameux roi Sargon (2370-2295). Le site de la ville n’a
pas été localisé. Il a donné son nom à la langue sémitique de Mésopotamie, l’acadien.
Calné de Chinear est different de Calné mentionné dans Amos 6 :2 ; Esaïe 10 :9, cette
dernière se trouve au Nord de la Syrie (Aram Naharaïm), au bord du Tigre, elle est
identifiée à Kullani (Kullanahu) à environ 9 km d’Arpad. Il est difficile d’identifier
l’emplacement de la ville construite par Nimrod au sud de la Mésopotamie. On a proposé
Kulunu, Nippour et Kalama.
 Nimrod quitta la plaine de Chinear pour poursuivre ses conquêtes dans le nord de la
Mésopotamie, Assur c’est à dire Assyrie. En Assyrie, il a fondé : Ninive, grande ville de
l’Assyrie après Assur. Il a été fondé aux environs 4500 av. J.-C., et ses ruines se trouvent
en face de la Mossoul moderne. Rohobot-Ir : littéralement, « places de la ville », il peut
s’agir d’un faubourg de Ninive. Kalah (assyrien Kalḫu) est identifié avec le Nimrud
moderne, à environ 30 km au sud de Ninive, et a été colonisé pour la première fois au
début du troisième millénaire. Il n’est cependant pas mentionné dans les documents
historiques vers 1250 av. J.-C. Elle est devenue la capitale de l’Assyrie au IXe siècle av.
J.-C.
 Qui est Nimrod ? On a tenté de l’identifier sans conclusion définitive à des divinités, des
rois légendaires et des rois réels. Il a été lié à Marduk, le dieu protecteur de Babylone, et
à Ninurta, le dieu de la chasse et de la guerre. Cependant dans le texte de Genèse, il est
clairement identifié comme un être humain et non un dieu ou un semi dieu.
 Certains interprètes de la Bible l’ont identifié à Tikulti Ninurta (roi d’Assyrie du
temps des juges) sans de solide fondement.
 L’extension de son royaume du sud de la Mésopotamie (v. 10) au nord de la
Mésopotamie (v. 11) correspond à la croissance du premier empire connu dans
l’histoire, la dynastie de Agade gouvernée par Sargon et le Naram-Sin. Il est aussi
même vu comme la figure de Gilgamesh.
 Aucune de ces suggestions n’est totalement convaincante, et il peut être préférable de
considérer Nimrod comme un archétype des idéaux mésopotamiens de la royauté.
Selon leurs inscriptions, les rois de Mésopotamie étaient particulièrement friands et
fiers de leurs réalisations en matière de construction et de combat, et certains se
vantent aussi de leurs exploits de chasse.
 La tradition juive et les pères de l’Eglise l’ont identifié comme le constructeur de la
tour de Babel mais sans fondement.

2) Mitsraïm (13-14)

Mitsraïm (Egypte) a donné naissance à des tribus situées du nord d’Afrique jusqu’en Crête.
 Les «  Ludim » sont également mentionnés dans Jr 46 :9 ; Am 9 :7. La forme
singulière, Lud est un fils de Sem (10 :22). Cette forme réapparaît dans Esaïe 66 :19 ;
Ézéchiel 27 :10 ; 30 :5 ; et pourrait bien faire référence aux Lydiens. Cependant, les «
Ludim » ne peuvent pas être identifiés, mais il semble probable qu’ils aient vécu en
Égypte ou à proximité. On croit qu’ils sont des tribus lydiennes qui ont vécu à l’Ouest
dans le Delta du Nil.
 L’identité des « Anamim » n’est pas certaines. Ils étaient possiblement des Egyptiens
près de Cyrène, à l’Ouest de l’Egypte.
 « Lehabim » est généralement considéré comme une orthographe alternative de
« Lubim », les Libyens, habitants de l’Afrique du Nord à l’ouest de l’Égypte.
 « Naphtouim » au Nord de l’Egypte.
 « Pathrusim » : le peuple de Pathros (cf. Jr 44, 1, 15 ; Ez 29, 14 ; 30, 14), nom
égyptien de la haute Égypte, c’est-à-dire la partie méridionale du pays qui s’étend du
Caire à Assouan.
 Des « Kaslouhim » sont sortis les philistins et les caphtorim. Il est étonnant de voir
cette liaison entre les philistins et les crétois avec les égyptiens.
Caphtorim
Philistins (21 :31 ; 26 :1, 8 ; Jos 13 :2 ; Jg 3 :3 ; Es 14 :31 ; Jr 47 :1, 4 ; Am 9 :7
 Peuple de marins indoeuropéens, ont émigré en Crête vers 15e, 14e siècle av.
J.-C. au temps où la civilisation mycénienne y florissait.
 Au début du 12e siècle av. J.-C, ils ont envahi l’Egypte. Chassés de cette
région, ils se sont installés sur la côte du Canaan pour étendre plus tard leur
influence sur presque tout le pays. Selon les prophète Jérémie et Amos, ils
sont originaires de l’île de Crête (Jr 47 :4 ; Am 9 :7). L’ile de Crête était
connue dans les anciens temps sous le nom de Kaphtor.
 La contrée voisine de Gaza fut habitée d’abord par les Avviens, mais ces
habitants venus de Kaphtor détruisirent ces aborigènes et prirent leur place (Dt
2 :23).
 Depuis le temps d’Abraham, des philistins se trouvaient aux alentours de
Guérar et Beer-Chéba (Gn. 21 :32, 34 ; 26 :1)
 Comment comprendre la liaison entre les philistins et les égyptiens ? Si on
considère l’histoire que nous devons de résumer, les philistins sont de la
lignée de Japhet. Deux manières au moins de l’expliquer : 1) l’arrangement de
ces peuples seraient basées sur d’autres caractéristiques ; telles que la
géographie, la linguistique, la sociopolitique. 2) il semble s’agir d’un groupe
de tribus pelasgo-philistines distinctes de celles du 13e siècle (CBC, 54).
3) Pouth : La Libye ou l’actuelle Somalie
4) Canaan (10 :15-20) : ils vivaient en Syrie-Palestine
 Sidon : la principale ville phénicienne avec un important port sur la côte nord-Ouest de
Canaan (1 5 :20), aujourd’hui le Liban.
 Heth : descendants des hittites, c’était une coalition de villes à l’intérieur de Canaan
(26 :34-35 ; 27 :46 ; Ez 16 :3) qui dominaient la Palestine du 19e au 13e siècle av. J.-C. Ils
étaient des hittites vivant en Turquie, dans le grand royaume de Hattousa.
 Les noms des 16-18 se terminent avec le suffixe « iens » en français. Les quatres
premiers sont des cananéens qui vivaient dans la Palestine. Il s’agit des jebusiens, des
amoréens, des guirgasiens et des héviens. Jébuséens, ancien nom des habitants de
Jérusalem jusqu’à la conquête de David (Jg 19 :10-11 ; 2 S 5 :6). Amoréens provient
d’un mot acadien signifiant occidentaux (c’est à dire à l’Ouest de la Babylonie ou de la
Jordanie). Les Amoréens vivaient dans la partie montagneuse de Canaan au moment de la
conquête israélite (Nb 13 :29). Guirgasiens (15 :21 ; Deut 7 :1 ; Jos 3 :10 ; 24 :11), on a
peu d’informations à leur sujet. Ils peuvent se conecter aux gadareniens du Nouveau
Testament (Mt 8 :28 ; Mc 5 :1 ; Luc 8 :26, 37). Les Héviens : Confondus ou
interchangeables avec les horites, les deux identifiés aux hurriens. Une partie d’entre eux
vivaient au sud de la palestine (Dt 2 :23 ; Jos 12 :8) ; d’autres au centre à Sichem et à
Gabaon (Gn 34 :2 ; Jos 9 :1, 7). Une bonne partie vivaient au pied au Liban et en Syrie
(Jos 11 :3 ; Jug 3 :3), jusqu’au temps du roi David (2 S 24 :7, cp 1 R 9 :20).
 Phénicie (17b-18 donne une liste de 5 villes phéniciennes) : Les « Arkiens » habitantes
de « Arqa » qui trouve à environ 15 km au nord Ouest de Tripoli au Liban. La ville
possède des vestiges archéologiques datant du début de l’âge du bronze. Il est mentionné
dans diverses sources orientales des deuxièmes et premiers millénaires. Il a été appelé par
les Romains Caesarea Libani. Les Siniens : sont les habitants de Siannu, ville
phénicienne se trouvant dans le voisinage d’Arqa. Il se trouve dans l’Ancien Testament
une autre fois dans 1 Chr 1 :15. Elle est confirmée dans les textes ougaritiques et neo-
assyriens. Les Arviens sont les habitants de Arvad (actuelle Ruad), ville insulaire en
Phénicie associé à Tyre (Ez 27 :8, 11). Arvad se trouve à environ 150 km de Beirout,
capitale du Liban. La ville est connue dans les lettres d’Amarna et d’autres textes
ancients comme une ville maritime importante au nord d’Arqa. C’était un centre célèbre
et florissant aux IIe et Ier millénaires av. J.-C. 9 Tsemariens : (çemarite occupait

9
Reyburn, W. D., & Fry, E. M. (1998). A handbook on Genesis (p. 240). New York: United Bible
Societies.
l’emplacement de la moderne Sumra, autrefois Sumur, Simirra (gr. Simura), sur le littoral
méditerranéen entre Arvad et Tripoli. Le nom de la ville est souvent mentionné dans les
lettres d’Armana. Hamathiens : Habitants de la ville d’Hamath (Nb 13 :21 ; Jos 13 :5 ;
Jug 3 :3), c’est la seule ville intérieure dans ce groupe. Son nom moderne est Hama, sur
l’Oronte entre Damas et Aleppo.
 Les limites de Canaan :
8 villes sont utilisées pour marquer les limites du pays de Canaan.
 “Le territoire des cananéens s’étendait de Sidon en direction de Guérar”; Sidon en
Phénicie (Liban moderne) au nord et Guérar au sud était une ancienne autoroute cotière
nord-sud (la Via Maris) reliant l’Egypte à la Mésopotomie. La bande de Gaza moderne se
trouve à plus de 15 km au nord Ouest de Guérar. Et en direction de Sodome, de
Gomorrhe, d’Adama, de Tseboïm jusqu’à Lécha.
 Sodome et Gomorrhe étaient des villes à la frontière du pays au sud-est de la Mer Salée
 Adamah et Tseboïm sont mentionnés 15 fois en relation avec Sodome et Gomorrhe (14:2,
8; Dt 29:23; Os 11:8). Les quatres villes furent detruites lors du jugement divin du
chapitre 19. Lécha: Eusèbe, Jonathan, Jerôme et le Targum de Jérusalem l’identifient
avec les sources chaudes de Callirrhoé à l’Est de la mer Salée. Les sources sont à environ
5 km en amont du Wady Zerqa Maïm, qui se jette dans la mer Salée sur la rive orientale,
à 18 km de l’embouchure du jourdain. Hérode le Grand s’y rendit lors de sa dernière
maladie.
c) La descendance de Sem (10 :24-30)
La descendance de Sem est presentée en dernier lieu dans cette généalogie (ce tableau) bien que
Sem soit l’ainé. La suite de l’histoire biblique dépend de cette lignée, c’est de cette lignée vient
Abraham. Leur placement marque le climax de cette généalogie. De plus, de la lignée de Sem,
Eber semble être significatif, il est à trois générations de Sem, et pourtant son nom apparaît dans
la formule d’introduction.
1) Les fils de Sem sont :
 Elam : représente region située au délà du Tigre, s’étendait à l’est et au nord est de la
Mésopotamie (actuel Iran), limitée au Nord par l’Assyrie et la Médie, au Sud par le Golfe
Persique, à l’est et au sud est par la Perse. Les Elamites sont mentionnés des l’époque de
Sargon d’Akkad. Kerdolaomer, roi d’Elam (Gn 14 : 1, 9) a dirigé une coalition militaire
dans la Palestine au moment où Abrahm avait déjà sejourné dans la région. Plus tard, les
Assyriens déportèrent les Israélites en Élam (Esdras 4 : 9 ; Isa 11 : 11). Il y avait des
elamites à Jérusalem lors de l’effusion du Saint Esprit, le jour de la Pentecote.
 Assour (Nb 24 :22, 24 ; Ez 27 :23) : ancien nom de l’Assyrie au nord de la Mésopotamie
où Nimrod le descendant de Cham avait bâti plusieurs villes (v.11). Assur est le nom de
l’ancienne capitale de l’Assyrie (2 :14) et le nom de son dieu national.
 On ne peut pas savoir avec exactitude la situation d’Arpacschad. L’historien Josèphe
pense que c’est un autre mot pour « Chaldéens », Babylonie dans le Sud de la
Mésopotamie (Lu 3 :36), d’autres pensent qu’Arpacschad résidait au nord-est de Ninive,
peut être Arrapah à l’est du Tigre, mais souvent identifiée à la Babylonie.
 Loud : soit en Asie Mineure (lydiens). Lud (le Ludbu des Assyriens) était peut-être un
diminutif de Ludda, un autre nom pour la Lydie (actuellement l’Ouest de la Turquie).
 Aram (Dt 26 :5 ; Jg 3 :10 ; 1 R 11 :25) : pays des araméens ou des syriens. Outs (Job
1 :1) : l’identification précise est incertaine. Une ancienne tradition la situait à Hauran,
dans le Nord Ouest de la Mésopotamie, au sud de Damas (22 :21). Josèphe (Ant. 1.6.4) la
situait prés d’Edom (Gen 36 :28 ; Jr 25 :20-21 ; Lam 4 :21) dans le désert d’Arabie. Houl,
Guéter et Mach sont des villes araméennes probablement.
2) Les fils d’Eber
 Heber est le fils de Chelach, petit fils d’Arpakshad et arrière petit fils de Sem.
 Eber est l’ancêtre des Hébreux. La découverte du nom propre Ebrum à Ebla (il était roi
d’Ebla vers 2300 av. J.-C.) montre qu’Eber était un véritable nom sémitique existant dès
la seconde moitié du IIIe millénaire av. Il ne s’agit pas, bien sûr, d’assimiler l’Eber de
Gn10 à l’Ebla Ebrum.
 Il a eu deux fils : Peleg et Yoqtan. Eber est l’ancêtre des hébreux et Yoqtan l’ancêtre des
arabes.
 Peleg vient de la racine ‫ « פלג‬diviser », comme beaucoup de noms bibliques, celui-ci est
prophétique, en ce sens qu’il préfigure les grands évènements qui auraient lieu du vivant
Peleg, la dispersion de Babel (11 :8-11). En tant que nom commun, Peleg signifie
« canal », cela se refère aux canaux d’irrigation. Voilà pourquoi, certains suggèrent que la
division etait entre les fils de Peleg, c’est à dire des agriculteurs sédentaires qui
dependaient des canaux d’irrigation (pĕlālgîm), et les fils de Yoqtan, des tribus arabes
errantes. Peleg pourrait également être considéré comme un nom de lieu. Falga sur
l’Euphrate est mentionnée dans les écrits hellénistiques. Les descendants de Peleg ne sont
pas mentionnés ici, car ils seront repris en 11 :18–26. La généalogie se termine donc en
traitant du frère de Peleg, Yoqtan, et de sa progéniture. Yoqtan est l’ancêtre de 13 tribus
arabes, on pense que le mot veut dire « petit » ou « frère cadet ».

26-29 Les fils de Joktan sont au nombre de treize. Joktan signifie « le fils
cadet ». Les noms de ses fils indiquent des groupes arabes. Almodad, s’il est lu
comme dans la LXX « Elmodad », signifie « Dieu est un ami ». Il est un ancêtre
d'un des peuples sud-arabes, peut-être la tribu d’Al-Murad (échange de r pour d).
Sheleph est le même que l’arabe Salaf ou Salif, et apparaît dans les inscriptions
sabéennes comme le nom d'un district yéménite. Hazarmaveth est l’ancêtre d'un
peuple installé dans le Wadi Hadramaut en Arabie du Sud, et dont la capitale était
à Shabwa. Jerah pourrait être lié à un peuple proche de Hazarmaveth. Hadoram
pourrait se trouver au Yémen. Selon la tradition arabe, Uzal (ou Auzal) était le
nom original de Sanaa, la capitale du Yémen, mais un nom antérieur pour Sanaa
était Tafidh. Uzal pourrait être une ville des environs de Médine, nommée Azalla,
ville envahie par Assurbanipal d’Assyrie lors de sa campagne en Arabie. Diklah,
en raison de sa signification « palmiers dattiers », était peut-être une oasis riche en
palmiers. Obal est l’ancêtre d'un autre groupe arabe qui ne peut être identifié avec
certitude. Il y a un Ubal situé entre Hadeida et Sanaa, la capitale du Yémen.
Abimaël est non identifiable. Sheba peut faire référence aux Sabéens, un peuple
sémitique qui habitait dans le coin sud-ouest de la péninsule arabique. Cependant,
l’apparition de Sheba ici peut également indiquer des peuples du nord ou du nord-
est, d’autant plus que Gn 25 : 3 répertorie Sheba comme un descendant de
Yoqsan, le fils d’Abraham par Ketura, ce qui rend Israël et Sheba étroitement liés.
Ophir était une région connue pour sa production d'or fin (1 Chr. 29 : 4 ; 2 Chr.
8 : 18 ; Job 22 : 24 ; 28 : 16 ; Ps. 45 : 10). Les navires de Salomon ont navigué à
partir de là avec une cargaison précieuse (1 R 9 :28), un exploit tenté plus tard par
Josaphat (1 R 22 :49). Ophir a été localisé en Inde, en Arabie et en Afrique. Le
contexte suggère un emplacement quelque part dans la péninsule arabique, mais
aucun site ne peut être argumenté de manière convaincante. Havilah a déjà été
mentionné dans 2 :11-12, mais ce Havilah n’a pas besoin d’être assimilé à ce
Havilah. Les Ismaélites sont situés dans le territoire de Havilah à Shur (25 :18).
L’emplacement le plus largement accepté pour Havilah est sur la côte ouest de
l’Arabie, au nord du Yémen. Jobab peut être relié à la ville de Juhaibab, qui est
située à proximité de La Mecque.10
Les fils de Joktan représentent les 13 tribus arabes.
1. « Almodad » pourrait signifier « ami de Dieu ou Dieu est ami », mais il est inconnu en
dehors de la Bible. Il est possible que ce soit l’ancêtre de l’un des peuples de l’Arabie du
sud, Al-Murad.
2. « Schéleph », a été identifié avec un district de Silf et avec des tribus yéménites appelées
Salf ou Sulf, toutes près d’Aden.
3. Le nom « Hazarmaveth » est généralement reconnu comme étant « Hadramaout », le
nom moderne d’une région du sud du Yémen, ce qui donne une indication sur
l’emplacement général.
4. « Yérach », littéralement, « lune ». La lune était la principale divinité du panthéon sud-
arabe.
5. « Hadoram », « honneur noble ; Hadad est exalté » (1 Ch 18 :10 ; 2 Ch 10 :18). Il est
attesté comme nom personnel ou tribal dans une inscription sabéenne.
6. Le nom hébreu « Ouzal » faisait probablement référence à la région d’Azal autour de la
Sana’a, la capitale du Yémen. Ouzal mentionné dans Ezéchiel 27 :19 pourrait bien se
trouver dans le nord est de la Syrie.
7. « Dikla » littéralement, « palmier dattier », est probablement le nom d’une oasis de dattes
en Arabie.
8. « Obal » : est l’ancêtre d’un autre groupe arabe qui ne peut être identifié avec certitude. Il
y a un Ubal situé entre Hadeida et Sanaa, la capitale du Yémen. Il y a aussi une ancienne
tribu d’Arabie qui s’appelle Abil. Figure sous la forme Ebal dans 1 Chr 1 :22.
9. « Abimael », littéralement, « mon père, vraiment, est dieu ». Il pourrait s’agir d’une
formation sabéenne bien qu’elle se trouve également en Sémitique oriental.
10. « Séba » c’est une région au sud Ouest de l’Arabie (Yemen actuel), rendus célèbres par
la reine de Saba dans sa fameuse visite à Salomon (1 R 10 :1-13). C’était une région riche
en or, en aromate et en pierres précieuses, dont elle faisait le commerce (Es 60 :6 ; Jr
6 :20 ; Ps 72 :10) et par laquelle passaient les routes commercantes allant d’Inde et
d’Afrique orientale vers Damas et Gaza.
11. « Ophir », région célèbre à cause de l’or (1 Chr 29 :4 ; Job 22 :24 ; 28 :16 ; Ps 45 :10 ;
Es 13 :12). Hiram, roi de Tyr et Salomon, roi d’Israel envoyèrent une flotte d’Etsion-
Guéber à Ophir (1 R 9 :26-28). Etant donné que Etsion Gueber se trouve dans le golfe
d’Akaba, la route d’Ophir passa para la mer Rouge. On a tenté de situer l’emplacement
d’Ophir en Arabie méridional, dans le golfe Persique en Arabie orientale, dans la région
de Abhira, aux Indes, dans la Somalie et même en Afrique du Sud.
https://www.biblicalcyclopedia.com/J/joktan.html.
12. Havila : Au nord de l’Arabie centrale.

10
Hamilton, V. P. (1990). The Book of Genesis, Chapters 1–17 (p. 346). Grand Rapids, MI: Wm. B.
Eerdmans Publishing Co.
13. Jobab : Un descendant de Sem par Joktan. (Gn 10 :21, 25, 29 ; 1 Chr 1 :23.) La région
exacte habitée par la descendance de Jobab n'est pas connue aujourd'hui. Certains
associeraient son nom à Juhaibab, une ville à proximité de La Mecque.
Sept des treize noms sont inconnus, tout comme leur emplacement au verset 30.
Cependant, le nom Hazarmaveth est généralement reconnu comme étant "Hadramaout",
le nom moderne d'une région du sud du Yémen, ce qui donne une indication sur
l'emplacement général. Les noms inconnus sont Almodad, Jerah, Hadoram, Diklah (arabe
pour palmier dattier), Obal, Abimael et Jobab.

 Chaque section du chapitre 10 est terminé (10 :5 ; 20, 32) disant que ce sont les fils de
Japhet, de Cham, de Sem selon leurs familles, selon leurs langues, selon leurs pays, selon
leurs nations. Ce qui montrent que les nations, les clans, les pays, les langues étaient déjà
établies. Les récits de Nimrod et surtout de Peleg prophetisent ces évènements.

4. La tour de Babel (11 :1-9)

Le récit de la tour de Babel est situé chronologiquement avant le chapitre 10.

Le récit lui-même se divise en une introduction, cinq brèves scènes et une conclusion.
 Introduction (v. 1)
 Les voyages de l’être humain (v. 2)
Ils partirent de l’Orient et ils trouvent une plaine de Chinear pour y habiter. Chinear est la
désignation biblique de la région inférieure du bassin Tigre Euphrate, il est l’équivalent de
« Sumer », l’espace qui a vis developper la première civilisation humaine jusqu’ici connue dans
l’humanité jusqu’à date. Les principales villes étaient Ur, Eridu, Uruk et Nippur.
 La projection de l’homme de construire une ville ou une tour (3-4)
L’élément central de ces premières villes du sud de la Mésopotamie était le complexe du temple.
Souvent, le complexe du temple était la ville. La tour était d’un modèle de Ziggourat dont le
temple était au sommet, où la divinité patronne était venerée.
 La visite d’inspection divine (v. 5)
 Les plans divins pour frustrer l’humanité (v. 6-7)
 La dispersion de l’humanité : l’arrêt de la construction (v.8)
 Conclusion : La signification de Babel (v. 9).

.
L’histoire de la famille de Sem (11 :10-26)

1. Sem 6. Peleg
2. Arpakchad 7. Reou
3. Caïnan (dans la LXX) 8. Seroug
4. Chélah 9. Nahor
5. Héber 10. Terah : Abram, Nahor, Haran

(Mt vécut, après avoir engendré Salé, trois cent trente ans, et il
engendra des fils et des filles, et il mourut.
 L’Ancienne version grecque mentionne le nom de Caïn entre Arpakchad et
Chélah (Lc 3 :35-36). Cela pourrait une indication que l’on a passé sous silence
certains maillons. Si on compare la généalogie
 de Jésus selon Mathieu ; Jésus est appelé fils de David, fils Cette généalogie tout
comme celle d’Adam par la lignée de Seth comporte 10 noms. Tout comme dans
la généalogie de Noé, on présente trois fils de la dixième personne. Les fils de
Noé furent Sem, Cham, Japhet. Les fils de Terah Abram, Nahor, Haran. Tout
Comme Sem occupe le premier rang, Abram continue la lignée.
 Tout comme la généalogie de Seth, la généalogie de Sem est une généalogie
verticale destinée à identifier les ancêtres d’une même lignée. Ce type de
généalogie était un procedé souvent utilisé pour la légitimité d’un roi ou d’une
dynastie (cp Mt 1 :1-17 établit la royauté de Jésus). Sem (=Nom, renommée) était
béni pour son père, Noé, pour lui avoir temoigné du respect après le déluge
(9 :18-29). Cette section trace la lignée de Sem jusqu’à Abram, authentifiant ainsi
la bénédiction divine conférée à Abram. Ainsi, devient Abram l’ancêtre de la
nation d’Israël ou de la nation hébraïque tenant compte de la mention d’Héber
dans la liste. Le reste de la Bible se concentre en grande partie sur l’histoire de
cette nation.
 Cette section ne présente pas de narration comme c’est le cas pour beaucoup
d’autres généalogies : La section 5 :1-6 :8 termine avec le récit du mariage des fils
de Dieu et des filles de l’homme, 10 :1-11 :9 avec l’histoire du déluge. Sur le plan
littéraire, elle constitue à la fois une conclusion pour les sections antérieures et
une introduction pour les sections postérieures donc une section transitoire. Les
sections concernant l’histoire de Terah traitant l’histoire d’Abram (11 :27-
25 :11) ; celle d’Isamaël qui n’est pas longue, celle d’Isaac (25 :19-35 :29),
d’Esaü (36 :1-37 :1) et même celle de Jacob bien qu’avec un peu d’hésition
découlent de la section tratant la généalogie de Sem. On pourrait aussi dire que
cette section constitue un pont entre l’histoire universelle primitive des chapitres
(1-11) et l’histoire des patriaches, les veritables ancêtres du peuple Israél (12-50).
 La version grecque présente des petites différences avec le texte masorétique. Le
texte grec dit comme suit :
 Arphaxad vécut cent trente-cinq ans, et il engendra Caïnan. Arphaxad vécut, après
avoir engendré Caïnan, quatre cent trente ans, et il engendra des fils et des filles,
et il mourut. Caïnan vécut cent trente ans, et il engendra Salé. Caïnan d’Abraham
22 :42). En Mt 1 :8 on lit que « Joram engendra Ozias » ; trois noms
intermédiaires sont omis Achazia, Joas et Amatsia. Moïse respecte un principe
dans la rédaction du livre, le nombre 10 ; d’Adam à Sem 10 générations, de Sem à
Abram 10 générations.
 Le (TM) dit qu’Arpakchad avait 35 ans lorsqu’il eut pour fils Chélah, la LXX
précise qu’il avait 135 ans. Selon le premier texte il vécut 403 ans après la
naissance de Chélah tandis que la LXX, il a vécu 430 et il a eu des fils et des
filles.11

11
Hamilton, V. P. (1990). The Book of Genesis, Chapters 1–17 (p. 362). Grand Rapids, MI: Wm. B.
Eerdmans Publishing Co.
Histoire de la famille de Térah (Gen 11 :27-25 :11)

1. Titre 11 :27a « Voici la postérité de Térach »


2. Introduction généalogique : Le voyage d’Our à Haran (Gen 11 :27-32)
3. L’appel d’Abram (promesse d’une alliance) : le voyage d’Haran à Canaan (Sichem)
(12 :1-9)
4. Le voyage vers l’Egypte à cause de la faim (12 :10-20)
5. Le Retour à Canaan, (se fixe à Hébron) et séparation d’avec Lot (Gen 13 :1-18)
6. La Victoire d’Abraham sur les rois de l’Orient : il délivre Loth (14 :1-16)
7. La rencontre d’Abram avec Melchisédek (Gen 14 :17-24)
8. L’établissement (la ratification) de l’alliance et renouvellement de toutes les promesses
(15 :1-21)
9. La naissance d’Ismaël d’Agar, la servante Egyptienne (16 :1-15)
10. La circoncision, signe de l’alliance avec Abraham (17 :1-14)
11. L’héritier de l’alliance promis à Sara (17 :15-21)
12. La visite divine à Abraham et à Sara (18 :1-16)
13. L’intersession d’Abraham pour Sodome et Gomorrhe (18 :16-33)
14. La destruction de Sodme et de Gomorrhe (19 :1-29)
15. L’inceste des filles de Noé : naissance de Moab et d’Ammon (19 :30-38)
16. Abraham à Guérar (20 :1-18)
17. Naissance d’Isaac et le renvoi d’Ismaël et d’Agar (21 :1-21)
18. Alliance d’Abraham avec Abimélek (21 :22-34)
19. L’épreuve d’Abraham ; « sacrifice d’Isaac » (22 :1-19)
20. La descendance de Nahor (22 :20-24)
21. L’Acquisition (achat) d’un cimetière (23 :1-20)
22. Le mariage d’Isaac avec Rebecca (24 :1-67)
23. Conclusion : Descendance par Qetoura y la la mort d’Abraham (25 :1-11)
Introduction généalogique : Le voyage d’Our à Haran (Gen 11 :27-32)

Térach engendra Abram, Nachor et Haran. — Haran engendra Lot. 28Et Haran mourut en
présence de Térach, son père, au pays de sa naissance, à Ur en Chaldée. — 29Abram et
Nachor prirent des femmes : le nom de la femme d’Abram était Saraï, et le nom de la
femme de Nachor était Milca, fille d’Haran, père de Milca et père de Jisca. 30Saraï était
stérile : elle n’avait point d’enfants. 31Térach prit Abram, son fils, et Lot, fils d’Haran, fils
de son fils, et Saraï, sa belle-fille, femme d’Abram, son fils. Ils sortirent ensemble d’Ur
en Chaldée, pour aller au pays de Canaan. Ils vinrent jusqu’à Charan, et ils y habitèrent.
32
Les jours de Térach furent de deux cent cinq ans ; et Térach mourut à Charan. 12

La famille de Térach
Abraham (épouse Saraï, Nachor (épouse Milka) Haran
demi sœur) (25 :20-24) : 8 fils
 D’Agar la servante  Uts  Milca
egyptienne :  Buz  Jisca
Isamaël,  Kemuel, père  Lot : Moab et
 De Sara sa femme d’Aram Ammon
et après une longue  Késed
période de stérilité :  Hazo
Isaac, l’héritier de  Pildach
l’alliance  Yidlaph
 De la nommée  Betouel : Rebecca
Ketura : Zimran, et Laban (Lea et
Jokschan, Medan, Rachel)
Madian, Jischbak et
Schuach.

 Une équipe constituée de Térach (père qui a trois fils dont l’un était mort à Our), Abram
et Saraï (le couple qui n’avait pas d’enfant), et Lot (l’orphelin pris en charge par le
couple).

12
Segond, L. (1996). La Sainte Bible (Ge 11:26–32). Oak Harbor, WA: Logos Research Systems,
Inc.
 Ils sortaient d’Our en Chaldée : « La grande ville de la Basse Mésopotamie sur
l’Euphrate, la capitale de la troisième dynastie mésopotamienne (dans le Sud de l’actuel
Iraq). Cette ville a été redécouverte par Leonard Wooley lors des fouilles effectuées entre
1922 et 1934.
 Abraham avait reçu son appel à Our (12 :1 ; Act. 7 :2b-3), et il allait lui obéir, « après la
mort de son père (Act. 7 :4b).
 Sara était Stérile
 Le clan familial entreprit un voyage d’Our (Mésopotamienne) à Haran (Syrie) ; environ
1000 km vers le Nord-Ouest. Les deux villes étaient des centres de culte lunaire. Térah
était peut-être originaire de Charan. Ils servaient d’autres dieux (Jos 24 :2) ;
 Saraï signifie princesse, et Milka (cf. 22 :20-33) reine. Les deux noms peuvent être mis
en relation avec le culte astral. La femme du dieu lunaire Sin s’appelle Sarratu, et Malka
est un nom pour la déesse Ishtar.

L’appel d’Abraham : le voyage d’Haran à Canaan (Sichem) (12 :1-9)


Dans un monde en désespoir Dieu appelle Abram. Il évolue dans un contexte polythéiste,
il a reçu des promesses divines lesquelles se transformeront en alliance plus tard à cause
de sa foi. Les auteurs du Nouveau s’entendent pour le présenter comme la foi incarnée
(Ro 4 :1-3 ; 16 :24 ; Ga 3 :6-9 ; Hé 11 :8-19 ; Ja 2 :21-23).

Le voyage vers l’Egypte pour cause de la faim (12 :10-20)


 Le séjour d’Abram en Egypte est beaucoup plus qu’une simple leçon d’honnêteté. En
allant à Egypte, Abram adopte la politique de dire que Sara était sa sœur (v.13 ; 20 :2 ;
26 :7).
 On ne peut manquer de remarquer le parallelisme delibéré entre ce séjour d’Abram en
Egypte et l’événement ultérieur dans la vie de la nation soumise à l’esclavage en Egypte.
Les thèmes sont remarquablement similaires : la famine dans le pays (12 :10 ; 47 :13) ;
la descente en Egypte pour y séjourner (12 :10 ; 47 :27) ; la tentative de tuer tous les
garçons mais d’épargner les filles (12 :12 ; Ex 1 :22) ; les plaies infligées à l’Egypte (Ge
12 :17 ; Ex 7 :14-11 :10) ; le dépouillement de l’Egypte (Ge 12 :19 ; Ex 12 :35-36 ; la
délivrance (Ge 12 :19 ; Ex 15) ; et la montée au Néguev (Ge 13 :1 ; Nb 13 :17, 22). Ainsi
la grande délivrance de l’esclavage experimentée par Israël s’était déjà accomplie pour
son ancêtre et constituait probablement une source de reconfort et d’encouragement pour
les Israélites. Dieu faisait plus que promettre la délivrance à la nation future ; c’était
comme si, par anticipation, il accomplissait leur délivrance en Abram. (Commentaire
Biblique du Chercheur, 61).

Abraham retourne à Canaan, (se fixe à Hébron) et sépare de Lot (Gen 13 :1-18)

Age Evènement Référence


10 ans Sara est née 17 :17 ; 20 :12
75 ans Abraham quitte Haran, 12 :4-6
déménage à Canaan
85 ans Abram prend Agar comme 16 :1-3
épouse de second rang
86 ans Isamaël est né 16 :15-16
99 ans Abram est renommé 17 :1-18 :15
Abraham, se voit promettre
un fils par Sara, est circoncis
100 ans Isaac est né 21 : 1-7
103 ans Isaac est sevré, Isamaël est
renvoyé
137 ans Sara meurt 23 :1
140 ans Abraham envoie son serviteur 24 :1-9 25 :20
chercher une fille pour Isaac
160 ans Jacob et Esaü sont nés 25 :20, 26
175 ans Abraham meurt 25 :7-9
Resumé de la vie 11 :26-25 :11
d’aAbraham
L’histoire de la famille d’Ismaël (25 :12-18)

1. Titre : l’histoire de la famille d’Ismaël (v. 12)


2. Les 12 fils d’Ismaël (v. 13-16)
3. Résume de la vie d’Ismaël et avis de sa mort (v.17)
4. Le territoire des Ismaélites (v. 18)

 L’histoire familiale d’Ismaël (25 :12-18) est l’une des dix « histoires familiales » dans
lesquelles le livre de la Genèse est organisé. A partir de Gn 11, de courtes généalogies de
Sem, d'Ismaël et d'Esaü (11 :10-26 ; 25 :12-18 ; 36 :1-43) alternent avec les histoires
familiales beaucoup plus complètes de Térach, Isaac et Jacob (11 :27–25 :11 ; 25 :19–
35 :29 ; 37 :1–50 :26). Comme il est de coutume dans la Genèse, l'histoire de la lignée non
élue, ici Ismaël, est traitée avant que l'histoire de la lignée élue, ici Isaac, ne soit décrite (cf.
Esaü devant Jacob (Es Chapitre 36) et Caïn devant Seth (chapitre 4).
 Cette histoire d’Ismaël montre aussi l’accomplissement des promesses faites à ses parents à
son sujet. Agar avait été assurée que ses descendants seraient « trop nombreux pour être
comptés » (16 :10) et qu'Ismaël « habiterait en face de ses frères » (16 :12). Pour Abraham, la
promesse était qu'Ismaël « engendrerait douze princes et je ferai de lui une grande nation »
(17 :20). 25 :18 revient donc à 16 :12, et 25 :13-16 à 17 :20.
L'histoire familiale d’Ismaël se divise en quatre paragraphes distincts :

1. Titre :
Le texte précise qu’Ismaël est « fils d’Abraham, qu’Agar, l’Égyptienne, servante de Sara, avait
enfanté à Abraham », rappelle le fait qu’Abraham allait en Egypte et qu’il avait eu une servante
égyptienne après avoir acquis beaucoup de biens. Il rappelle aussi tout le drame décrit au chap.
16 et 21 :9–21.
2. Les 12 noms des fils d’Ismaël (13-16)
Voici les noms des fils d’Ismaël, par leurs noms, selon leurs générations :
a) Nebajoth, premier-né d’Ismaël, frère de Mahalath, l’épouse d’Esaü (28 :9 ; 36 :3), cette
tribu arabe, voisine du clan de Qédar, possédait de nombreux troupeaux de petit bétail
(Es 60 :7). Leurs noms figurent parmi les peuples conquis dans les inscriptions
d’Assurbanipal (669-626 av. J.-C.). Nebayot est l’ancêtre des Nabayāti, les nabatéens.
b) Kédar d’une racine hébraïque signifiant « être noir ». Il est également mentionné aux
côtés de Nebaiot (1 Ch 1 :29 et Es 60 :7). Le nom désigne une tribu nomade du désert
d’Arabie, fixée particulièrement au sud est d’Edom et habitant sous des tentes (Es
21 :16–17 ; 42 :11 ; Jr 2 :10 ; 49 :28 ; Ez 27 :21 ; Ps 120 :5) faites avec des poils de
chèvres (cant 1 :5). Les Qédarites vivaient dans le désert entre Babylone et la
Transjordanie. Ils exercaient une grande influence à l’époque du roi assyrien Sennachérib
(705-681 av. J.-C). En 599-598 le roi Nebucadnetsar ravagea toutes les tribus arabes ;
Qédar et Hatsor en accomplissement à la prophetie de Jérémie (Jr 49 :28-33). Pline les
appelle Cedrei.
c) Adbeel, « miracle de Dieu », 1 Ch 1 :29 est la seule autre mention biblique. Le roi
assyrien Tiglath Piléser 3 (745-727 av. J.-C.) mentionne une tribu appelée Ibidail qui
habitait au nord de l’Arabie, non loin de la frontière égyptienne.
d) Mibsam, « parfum suave, baume », 1 Ch 1 :29 est seule autre mention biblique.
Toutefois un siméonite portait le même nom dans 1 Ch 4 :24.
e) Mischma (1 Ch 1 :30), probablement « rumeur ». Il est également descendant de Siméon
selon 1 Ch 4 :25-26. Jebel Mischma, à environ 200 km à l’est de Tema peut indiquer un
mélange entre les siméonites et les arabes.
f) Douma « silence, repos » (cf 94 :17 (1 Ch 1 :30). C’est une oasis de l’Arabie du nord
cependant dans d’autres passages, il désigne le nom d’une ville de Judah (Jos 15 :52)
identifié à ed-Domeh, environ 15 km au sud ouest de l’hébron. Douma dans Es
21 :11 est lié à Edom ou Idumée. Duma est très probablement liée à « Adumatu, le
bastion des Arabes », que Sennachérib a conquis dans ses campagnes contre les Arabes et
l'Egypte. Sennachérib a conquis une forteresse dans le désert appelée Adummat. Il y a
aussi une oasis à l'est de Petra appelée Dumat al Ghandal. Cela ne veut pas dire que
Duma, Dumah, Adummat et Dumat doivent être identifiés, mais ces noms confirment
l'association ismaélite avec le désert. Son territoire était prob. La région que Ptolemée
appelle Doumaitha et que Pline nomme Domata, aux confins des déserts de Syrie et
d’Arabie. C’est l’Oasis de Dumat aljandal, la moderne al-Jauf, au N.O. de la péninsule
arabe.
g) Massa « épreuve, tentation », (1 Ch 1 :30). Un roi de Massa est mentionné dans Pr 31 :1.
Une ville Masʾa est mentionnée dans les annales de Tiglath-Pileser, où elle est associée à
Tema et à diverses tribus arabes. En général, on a identifié Massa avec les Masani,
peuple du désert d’Arabie, à proximité du golfe Persique (Ptolémée au Nord Est de
Douma). Les inscriptions assyriennes mentionnent Massa, Tema et Nebayot.
h) Hadad comme l'un des douze fils d'Ismaël n'apparaît qu’ici et dans 1 Chr. 1h30. Le
même nom apparaît ailleurs pour des individus d’Edom (Genèse 36 :35, 36 ; 1 Rois
11 :14-22, 25 ; 1 Chr. 1 :50, 51).
i) Théma « sud », Tribu du nord de l’Arabie qui se livrait au commerce par caravannes (Es
21 :14, Jr 25 :23). Tema correspond à Teima en Arabie à mi chemin entre Damas et la
Mecque et à égale distance de la Babylone et de l’Egypte. Le nom est associé à Saba (Job
6 :19), à Dedan (Jr 25 :23), et à Duma, Dedan et Qedar (Es 21 :14). C’est une oasis à
environ 300 km au sud-est d’Eilat, une étape importante sur les routes commerciales de
l’Arabie à la Méditerranée et à Babylone. À l’époque assyrienne, Tema paya un lourd
tribut à Tiglath-Pileser 3, et plus tard Nabonide (556–39), roi de Babylone, y vécut tandis
que son fils Belshazzar régnait à Babylone (522–24). Il apparaît dans une liste de villes
arabes - Dadanu, Padakku, Hibra et Jadihu - sur une stèle de Nabonidus.
j) Jethur (1 Ch 1 :31 ; 5 :19) se trouve parmi les hagareniens (les descendants d’Agar) de
la transjordanie conquis par les tribus de Ruben, Gad et la demi tribu de Manassé. Il est
l’ancêtre des ituréens. Iturée est petite province à la limite N.O. de la Palestine, au pied
de l’Hermon, mentionnée comme faisant partie de la tétrarchie de Phillippe (Lc 3 :1)
k) Naphisch (1 Ch 1 :31 ; 5 :19).
l) Kedma « Antiquité » (1 Ch 1 :31) identifié probablement avec les kadmoniens (Gen
15 :19). Ce sont là les fils d’Ismaël ; ce sont là leurs noms, selon leurs parcs et leurs
enclos. Ils furent les douze chefs de leurs peuples.
Les « Voici les noms des fils d’Ismaël … » (v.13 et « tels sont les fils d’Ismaël … » (v. 16)
encadre la liste des fils d’Ismaël. Cette figure de style s’appelle inclusion, elle indique que ces
versets forment un même fragement. Le nombre des 12 fils d’Ismaël marque un parallèle avec
les douze fils de Jacob. Le fait que que beaucoup de ces fils peuvent être identifiés avec des
tribus arabes font qu’il est probable que les Ismaélites etaient autrefois une confédération de
tribus comme le premier Israël.

3. Résumé de la vie d’Ismaël et avis de sa mort (v.17)


Ce verset est un résumé de conclusion typique de la vie d'un patriarche (cp. 25 :7-8 ; 35 :28-29 ;
49 :33). Il a vécu 137 il mourut et il rejoinit ses ancêtres. En comparaison au nombre d’année de
vie des gens avant le déluge, l’âge de l’être humain est réduit considerablement.
4. Le territoire des Ismaélites (v.18)
Le verset 18 décrit la région générale dans laquelle vivaient les Ismaélites, dans le désert au sud
et à l’est du pays d’Israël. « Havilah » (cf. 2 : 11 ; 10 : 7) pourrait bien être en Arabie et « Shur »
dans le nord du Sinaï (16 : 7 ; 20 : 1). "Ashur" était une tribu habitant la péninsule du Sinaï (cfr.
10 :22 ; 25 :3). « En face de tous ses frères, il s'est installé », une citation directe de 16 :12, fait
probablement allusion à l'antagonisme ultérieur entre les Ismaélites de type bédouin et les
Israélites plus sédentaires.
L’histoire de la famille d’Isaac (25 :19-35 :29)

1. Titre : 25 :19a « Toledot d’Isaac »


2. Introduction : Naissance de Jacob et d’Esaü (25 :19-26)
3. La vente du droit d’ainesse d’Esaü à Jacob contre de la nourriture (25 :27-34)
4. Isaac et les philistins à Guérar (26 :1-33)
5. Les Mariages d’Esaü (26 :34)
6. La tromperie de Jacob pour obtenir la bénédiction (27 :1-40)
7. La fuite de Jacob en Syrie Mesopotamienne chez Laban (27 :41-28 :9)
8. La rencontre de Jacob avec Dieu à Béthel au travers d’un songe : confirmation de
l’alliance (28 :10-22)
9. L’Arrivée de Jacob à la maison de Laban (29 :1-14)
10. Les mariages/ Les épouses de Jacob : Lea et Rachel (29 :15-30)
11. La naissance des enfants de Jacob (29 :31-30 :24)
12. L’accroissement des biens de Jacob aux dépends de Laban (30 :25-43)
13. Fuite de Jacob loin de Laban (31 :1-23), Alliance entre Laban et Jacob (32 :24-55)
14. Les préparatifs (préliminaires) pour la rencontre avec Esaü (32 :1-21)
15. Bénédiction au champ Péniel (32 :22-32) ??
16. La réconciliation/ rencontre avec Esaü (33 :1-17)
17. Instalation de Jacob à Sichem (33 :18-20)
18. Dina et les Hivites/violences à Sichem (34 :1-30)
19. Reour de Jacob à Béthel (35 :1-15)
20. La naissance de Benjamin, la mort de Rachel (35 :16-22)
21. Conclusion : liste des fils de Jacob et la mort d’Isaac (35 :23-29)
L’histoire de la famille d’Esaü (36 :1 :37-1)

Le chapitre 36 est l’un des plus longs de la Genèse, et il est consacré exclusivement à la
généalogie de la famille d’Esaü et les listes des chefs édomites. Comme on le sait déjà, Esaü
avait déjà vendu son droit d’ainesse et du même coup, il a perdu sa bénédiction de poursuivre la
lignée élue. Son récit se trouve après le récit de la famille d’Isaac, héritier légitime de l’alliance
et des promesses faites avec Abraham. Le texte suit une logique littéraire qui n’est pas nouveau
dans le livre. Comme précedemment, avec Caïn (4 :17-24) qui précède la généalogie de Seth ;
Loth (19 :30-38) qui précède l’histoire l’instalation d’Abraham à Guérar où Isaac allait naître peu
de temps après ; Nahor (22 :20-24) qui précède le mariage d’Isaac avec Rebecca ; et Ismaël
(25 :12-18) avant l’histoire de la famille de Jacob ; le texte fournit la liste généalogique d’Esaü,
avant de poursuivre le récit de la lignée élue.

1. Titre (36 :1) : Voici l’histoire de la famille d’Esaü, qui est Edom
2. Les épouses cananéennes / les mariages d’Esaü (36 :2-5)
3. Le depart d’Esaü à Seir (36 :6-8)
4. Les descendants d’Esaü (36 :9-14) : les edomites
5. Les chefs de famille des fils d’Esaü (36 :15-19)
6. Les descendants de Seir, l’Horien (36 :20-30)
7. Les chefs de famille des horiens (36 :29-30)
8. Les rois edomites précédants ceux d’Israël (36 :31-39)
9. La liste des chefs d’Esaü (36 :40-43)
10. Note de transition (37:1)13

La descendance d’Esaü
Ada, fille d’Elon le hittite Oholivama fille de Ana, fille Basmath, fille d’Ismaël,
d’Ana, fille de Tsibeon, le soeur de Nebajoth
hévien
13
Wenham, G. J. (1994). Genesis 16–50 (Vol. 2, p. 334). Dallas: Word, Incorporated.
1. Eliphaz: 1. Jéusch 1. Réuel
 Théman 2. Jaelam  Nahath
 Omar 3. Koré  Zérach
 Tsepho  Schamma
 Gaetham  Mizza
 Kenaz
 Amalec (Timna
concubine de

1. Les épouses d’Esaü (36 :1-3)


 A l’age de 40 ans, Esaü épousa Judith, fille de Bééri le Hittite et Basmath, fille d’Elôn le
Hitte (26 :34). En épousant ces deux etrangères, il fait peu de cas des traditions familiales
et des responsabilités qui lui incombaient (cp 24 :2-3 ; 25 :29-34). Ces femmes ont rendu
la vie amère à Isaac et à Rebacca (26 :34). Plutard voulant plaire à ses parents, il épousa
sa cousine Mahalath fille d’Ismaël fils d’Abraham, la soeur de Nabayoth (28 :9).
 La liste généalogique d’Esaü (36) mentionne trois femmes cananéennes avec lesquelles
Esaü s’est marié : Ada, fille d’Elon le Hittite ; Oholibama, fille d’Ana, fille de Tsebeon ;
Basmath, fille d’Ismaël et soeur de Nebayoth. Il est intéressant de souligner que les
Ismaëlites aussi font partie des cananéens tout comme les hittites et les hivvites.
 L’analyse de ces deux listes présentent des problemes qu’on ne peut pas facilement
concilier. Le premier problème est la mise en parallèle de Judith/Basemath/Mahalath
avec Adah/Oholibamah/Basemath ; un seul des noms apparaît dans les deux listes
(Basemath). Mais ce n’est pas la mème personne ; l’une est fille d’Elon l’autre fille
d’Ismaël
 Le deuxième problème est l’évolution des relations familiales. Dans 36 :3 Basemath est
identifiée comme la fille d’Ismaël et comme la sœur de Nebaioth, mais dans 28 :9
Mahalath est ainsi désignée. En 36 :2, Adah est présentée comme la fille d’Elon le Hittite,
mais en 26 :34 Basemath est présentée comme la fille d’Elon. En 36 :3 Basemath est la
fille d’Ismaël, mais en 26 :34 elle est la fille d’Elon. La seule chose que les deux listes de
noms d’épouses ont en commun est l'ordre de désignation ethnique: (1) Judith/Adah
(hittite); (2) Basemeth/ Oholibamah (Hivite), si la lecture de SP et LXX de « Hivite » est
préférée en 26:34b); (3) Mahalath/Basemath (Ismaélite).14
2. Le depart d’Esaü à Seir (36 :6-8)
 « Il émigra dans un autre pays, loin de Jacob ». Ce n’est pas la première fois que
quelqu’un a émigré dans un autre pays dans le livre de la Genése ; Abram l’a fait (12 :5).
Esaü savait déjà qu’il n’allait pas demeurer dans le pays (27 :39-40).
 Première mention de l’établissement d’Esaü à Seir se trouve au Ch 32 :4 ; Jacob envoya
des messagers à Esaü dans le pays de Séir et après que Jacob se soit réconcilié avec Esaü,
il retourna à Séir (33 :16). On ne peut pas être sûr du moment exact de la séparation entre
les deux, mais on peut savoir que leur séparation n’était pas dans l’hostilité comme on le
lit aux ch. 27-28. Leur problème est le même que celui vécu par Abraham et Lot (cf. ch.
13). Les troupeaux de chacun sont si grands qu’il n'y a pas assez de terre pour qu’Ésaü et
14
Hamilton, V. P. (1995). The Book of Genesis, Chapters 18–50 (p. 392). Grand Rapids, MI: Wm.
B. Eerdmans Publishing Co.
Jacob travaillent côte à côte. Esaü s’installe à Séir ; Jacob reste en Canaan. Bien
qu’Ésaü soit en dehors de la promesse de l'alliance, la bénédiction de Dieu s’étend à
lui de deux manières : les enfants (vv. 4-5) et la prospérité (vv. 6-7). À certains
moments, Esaü apparaît sous un meilleur jour que Jacob. Il quitte Canaan avec une
vision aimable et sensée des choses, sans colère ni ressentiment.
 Il est intéressant de remarquer que Jacob a passé environ une vingtaine d’année en dehors
de la terre promise, Esaü était mais l’héritage est passé doucement à Jacob.
3. Les descendants d’Esaü (36 :9-14) : les edomites
La dernière partie du chapitre 36 (v.9-40) commence également par Toledot « postérité, histoire,
origine », « voici l’histoire de la famille d’Esaü », le mot « Toledot » ici n’indique pas le début
d’une nouvelle section, mais plutôt l’extension de la section (36 :1-8), autrement dit une division
mineure ou une subdivision dans le récit concernant les descendants d’Esaü.
Les versets 9-14 reprennent les informations données aux vv. 1–5 sur les noms des trois femmes
d’Ésaü et de ses cinq fils. Deux nouvelles données sont fournies dans ces 6 versets.
En tout premier lieu, le v. 9 identifie Ésaü comme l’ancêtre (lit., « père ») d’Édom tandis que au
verset, Edom était l’autre nom d’Esaü. En outre, la famille d’Esaü remonte à la troisième
generation. Deux de ses enfants lui donne 10 petits fils ; Eliphaz, fils d’Ada avait 5 enfants de sa
femme ; Témân, Omar, Tsepho, Gaetam et Qenaz et de sa concubine, Timna, il engendra
Amalec. Il ne faut pas confondre ce dernier avec l’ancêtre des amalécites qui semble avoir existé
avant Esaü (Nb 24 :20 ; 1 S 27 :8).
Réuel, fils de Basmath avait 4 fils. Dans la lignée d’Oholibamah, aucune reference aux petits fils.
Elle était la plus fertile mais n’a pas de petits enfans. En outre, la famille d’Ésaü remonte à la
troisième génération grâce à la progéniture de deux de ses fils. Grâce à Eliphaz, fils d’Ada, Esaü
réalise six petits-fils (ou cinq si l’on exclut l’enfant bâtard Amalek, materné par Timna, la
concubine d’Eliphaz). Grâce à Reuel, fils Basmath, Esaü réalise quatre petits-fils. Il avait trois
fils à travers Oholibamah, Il n’y a aucune référence aux petits-enfants à travers les trois enfants
d’Oholibamah. Un fils d’une mère père de six enfants. Un fils d'une autre mère engendre quatre
enfants. Trois fils par encore une troisième mère père pas d'enfants. La femme la plus fertile n’a
pas de petits-enfants. Le nombre total de descendants d'Esaü (jusqu'à la troisième génération) est
de quinze.
Seuls quelques-uns de ces noms sont connus ailleurs. Teman pourrait être un district ou un clan,
l’éponyme étant le petit-fils d’Esaü. Dans Amos 1 :12, c'est évidemment une ville, peut-être une
ville principale, sinon la capitale, d'Edom. Ailleurs, c'est une cible pour les discours de jugement
par les prophètes (Jr. 49 :20 ; Ez 25 :13 ; Obad. 9). Kenaz, le cinquième fils d'Eliphaz, était le
nom d'un peuple (Kenizzites) dont la terre serait enlevée et donnée à Abraham (Gn 15 :19), mais
ailleurs le Judahite Caleb est appelé un Kenizzite (Nb 32 :12 ; Jos. 14 :6, 14). Les Kenizzites
étaient apparemment à l’origine un clan Edomite qui s'est affilié plus tard à la tribu de Juda.
L’identification des fils d’Esaü
 Teman (Sud) est décrit comme un district d’Edom (Jr 49 :20 ; Ez 25:13), il était célèbre
pour sa sagesse (Jb 2:11; Jr 49:7; Ab 9).
 Omar “eloquent ou agneau »
 Tsepho “vue, fortune ou
 Amalec (Ex 17:8-15; Nb 24:20):

4. Les chefs de famille des fils d’Esaü (36:15-19)


À bien des égards vv. 15-19 présente la même liste de la descendance d’Esaü que les vv. 9–
14. Cependant, il existe quelques différences entre les deux listes qu’il en faudrait souligner.
D’abord, v.15-19 sont simplement une liste des descendants d’Esaü jusqu’à la troisième
génération. Deuxièmement, pour une raison inconnue, l’ordre de deux des fils d’Eliphaz est
modifié. Aux v. 9–14 Gatam est le quatrième fils et Kenaz est le cinquième. Aux v. 15-16 Gatam
est le sixième et Kenaz est le quatrième. Troisièmement, v. 15–19 citent Koré (Qorah) comme
l’un des clans d’Éliphaz. Cette inclusion porte à sept le nombre des fils d’Eliphaz, alors que les
vv. 9–14 n’énumérez que six. Le Texte Masorétique le mentionne ici, mais ni au v. 11 ni dans 1
Ch 1:36. Peut être mourrut il peu de temps avant de devenir un chef, à moins que le mot Koré
(Qorah) dans 36:16 soit une erreur de copiste qui écrivit une deuxième fois le nom de Koré déjà
present au verset 14 (CBC, 112).
Une quatrième distinction est que le verset de conclusion de cette unité (v. 19) résume non
seulement les données des vv. 9–14 (« ce sont les fils d'Esaü »), mais aussi les données des vv.
15–19 (« avec leurs clans »). Le verset sert de colophon à la fois à l'intérêt de l’écrivain pour
l'arbre généalogique d'Ésaü et aux structures politiques émanant de cet arbre généalogique.
Autrement dit, lire les vv. 15–19 comme simple double des vv. 9–14 manque le but distinct de la
dernière unité.
L’élément le plus evident de ce paragraphe (15-19) est que la progéniture d’Esaü n’est pas
présentée comme « les fils d’Esaü » mais plutôt « les chefs », seulement dans la formule
l’introduction, il est dit « les chefs des familles des fils d’Esaü ». Ce nouveau titre est apparu 18
fois dans ces 5 versets. Le mot hébreu « (ʾallûp̄) qui est utilisé surtout en rapport au clan d’Edom
sauf peut être en Zacharie (12 :5, 6) peut être traduit comme « chef de, le chef de clan ». Ses
usages aux vv. 15–19 (et aux vv. 20–30, 40–43) doivent être compris, plus probablement,
comme une référence à un groupe plutôt qu’à une personne (et cf. Zach 9 :7, « un clan en Juda
» ; aussi Zach 12 :5, 6). Il faudrait souligner que (ʾallûp̄) vient de la même du mot qui se
traduirait par « 1000 ». Il apparaît également dans les textes de Ras Shamra comme un titre
appliqué aux chefs de clan des Hittites, des Hourrites et d'autres voisins étrangers d’Ugarit.
Les 6 petits fils d’Esaü d’Ada, les 4 petits fils d’Esaü de Basmath et les 3 fils d’Oholibamah,
13 en tout sont appelés « chefs », ce qui signifie un chef de tribu. L’image d’Esaü comme
suzerain commence à apparaître (cp 40-43).

5. Les descendants de Seir, l’Horien (36 :20-30)

Deux généalogies des fils d’Ésaü (vv. 9-14, 15-19) sont maintenant suivies d’une généalogie
des fils de Séir l’Horien. Selon Dt. 2 :12 les Horiens (= Hurriens ?) étaient les premiers
occupants d’Édom, mais ont ensuite été dépossédés et détruits par les descendants d’Ésaü. Ce
que les Israélites ont fait aux Cananéens, les Esaüites l’ont fait aux horiens. Ainsi Gn 36 recule
des conquérants (vv. 9-19) aux vaincus (vv. 20-30).

Lothan Schobal Tsibeon Dischon Etser Dischan

 Hori  Alvan  Ajja et  Hemdan  Bilhan  Uts


Et  Manahath  Ana  Eschban  Zaavan et
 Hémam  Ébal  Dischon  Jithran et  Aran
 Schepho Et et  Akan
Thimna  Onam Oholibama  Karen
était la (femme
sœur de d’Esaü)
Lothan

 Sept fils de Séir sont répertoriés comme dirigeants [yōšeḇê] du pays : Lothan, Schobal,
Tsibeon, Ana, Dishon, Etser et Dischan. De ces chefs horiens descendirent 20 fils (tribus),
plus la soeur de Lotan, Timmna. Cela totalize 28 noms dans cette liste.
 C’est Ana qui trouva les sources chaudes dans le désert, quand il faisait paître les ânes de
Tsibeon, son père, Tsibeon. Oholibama, fille d’Ana, fille de Tsibeon, le hivvite. Oholibama
était donc une arrière petite fille de Séir. Ana se distingue de son oncle par l'information
supplémentaire selon laquelle il a découvert une « source chaude » - un phénomène naturel
qui aurait pu profiter au clan. La traduction ici est basée uniquement sur la Vulgate. La
tradition juive le traduit par mules” et attribue à Anah le mérite d’avoir appris à croiser des
chevaux et des ânes (CBCC).
6. Les rois edomites précédants ceux d’Israël (36 :31-39)

Les rois d’Edom

1. Bela (v.32) « éloquent » ou « glouton » ; La ville de Tsoar s’appelait autrefois « Bela »


(14 :2), et c’est aussi le nom du fils aîné de Benjamin (46 :21). Son patronyme, « fils
de Béor », est le même que celui de Balaam (Nb 22 :5), mais cela ne suffit pas à
prouver leur identité. « Dinhaba » est autrement inconnu.
2. Yobab (v.33) ; cf 10 :29) : « Bozra » est l’une des villes édomites les plus souvent
mentionnées (Es 34 : 6 ; 63 :1 ; Jr 48 :24 ; 49 :13, 22 ; Amos 1 :12) et est généralement
identifiée à Buseira. L’absence de peuplement avant le IXe siècle à Buseira ne prouve
pas le caractère tardif de cette liste de rois (pace Knauf, ZAW 97 [1985] 245–53, et
Bartlett, Edom and the Edomites), car ce verset n'a pas besoin de présupposer un
peuplement permanent à Bozra.
3. Houcham (v. 34) : KB compare l'arabe au « large ». « Théman » : cf. 11.
4. Hadad (v. 35) est le nom du dieu sémitique de la tempête. Hadad peut être une forme
abrégée d’un nom tel que « Hadadezer, « Hadad est une aide ». Hadad ici est identifié
comme celui « qui a vaincu Madian dans la région de Moab ». Ce détail historique aide
à différencier Hadar qui est mentionné au verset 39 dont le nom est Hadad dans le texte
des chroniques (1 :43). Par rapport à cela, Certains ont aussi émis l’hypothèse que cela
coïncidait avec la défaite des Madianites par Gédéon (Jug 7). L’emplacement de
« Avit » est inconnu.
5. Samla (v. 36) (KB ; cf. arabe « protection »). « Masreqah » pourrait être lié au nom
‫« ׂשרק‬ vigne », et il pourrait donc s'agir d'une zone viticole. Gebel Mushraq, au sud-
ouest de Maan, est une possibilité (EM 5:641).
6. Saül (v. 37) “demandé” était aussi le nom du premier roi d'Israël. L'emplacement de
« Rehobot-hannahar » ("espaces ouverts de la rivière") est incertain.
7. Baal-Hanan (v. 38) signifie « Baal fait grâce » ; preuve qu’on adorait Baal en Edom.
Sur Baal (Nb 22 :41 ; 1 S 7 :4 ; 1 R 17 :1). « Akbor » signifie « souris ».
8. Hadar (v. 39), le texte de chroniques écrit Hadad (1 Chr 1 :50) probablement, il y a
une erreur de copiste dans le texte de Génèse. Pour « Pau », 1 Ch 1 :50 a « Pai », qui
pourrait pointer vers Wadi Fai sur la rive sud de la mer Morte. “Mehetabel” signifie
“El fait le bien”. "Matred" est peut-être un nom théophorique abrégé, "(Dieu) expulse
(ses ennemis)." “Mezahab” signifie « eaux d'or ».

 Ces 9 versets présentent une liste de 8 générations de rois d’Edom. La liste


commence par Bela et finit par Hadad. Ces rois ont régné en Edom « avant qu’un roi
règne sur Israël ». Certains ont interpreté cette phrase en référence à monarchie en
Israel ; à Saül ou à David. Saül le premier roi d’Israël et David le premier d’Israel
ayant règné sur Edom. Une telle interpretation modifiera les données de datation du
texte de la Genèse. En effet, les commentateurs critiques ont utilisé cet argument pour
nier la paternité de Moïse du pentateuque. Cependant, ils ne font sans créer d’autres
problèmes puisqu’une dynastie en Edom comme en Israël allait s’établir jusqu’au
VIII avant Jésus Christ, donc postérieure à celle d’Israël.
 Bien des arguments militant pour une interpretation dans le contexte meme de
Moïse :
a) Il s’agit d’une Annonce prophétique de la mise en place de la monarchie en
Israël (17 :6, 16 ; 35 :11 ; 49 :10 ; 24 :7, 17-18 ; Dt 17 :14-20 (cf 1 S 2 :10).
b) Selon Nb 20 :14, il y avait des rois à Edom lorsque les Israélites dirigés par
Moïse ont traversé la Transjordanie, donc cette liste pourrait faire référence aux
rois pré-mosaïques d’Edom.
c) Hadar (Hadad) n’est pas mort dans le texte de la Genèse, dans 1 Chroniques
1 :50, il est mort. Cela pourrait suggerer que la liste de la Genèse suppose
qu’Hadar est toujours vivant et que le passage des chroniques est destiné à
mettre la liste à Jour.
d) L’énumération des rois d’Edom (36 :32-39) indique une succesion elective et
non dynastique. Il n’y a pas de succesion père-fils et la capitale change avec le
roi.
Cet arrangement invite à la comparaison avec la situation dans le livre des Juges, lorsque les
dirigeants nationaux se sont levés pour diriger la nation à l'heure de la crise. Mais cette liste
donne trop peu de détails pour pousser très loin l'analogie avec la pratique israélite

7. La liste des chefs d’Esaü (36 :40-43)

40–43 Une liste de chefs suit la liste des rois, tout comme les listes de chefs (vv 15–19, 29–30)
suivent les généalogies d’Ésaü (vv 9–14) et de Séir (vv 20–28). Mais alors que dans les cas
précédents les listes de chefs étaient presque identiques aux précédentes listes de fils, il n’en est
pas ainsi ici. Il n’y a pas de chevauchement apparent de rois et de chefs. Il a été suggéré qu’il
s’agit d'une liste des districts administratifs d'Edom, puisque certains des noms sont des noms de
lieux.

1. Timna (cf. 12, 22)


1. Alva
2. Jetheth, la signification de ces trois, n’est pas claire
3. Oholibama, la signification n’est certaine, probablement le nom d’un hurrien.
4. Éla, signifie « térébinthe » ; tout lien avec Elat, le port dans le sud d’Edom, n’est pas
clair.
5. Pinon,
6. Kenaz, le chef
7. Théman, le chef
8. Mibtsar, 43le chef
9. Magdiel, le chef
10. Iram. Ce sont là les chefs d’Édom, selon leurs habitations dans le pays qu’ils
possédaient. C’est là Ésaü, père d’Édom. 15

8. Note de transition (37 :1)


37 :1 à l’inverse d’Esaü qui devenait de plus en plus propère et puissant, Jacob
habitait dans le pays où avait demeuré son père, le pays de Canaan. Contrairement à
Esaü, Jacob n’avait encore ni chef ni roi sous ses ordres (voir 35 :11), ni aucun territoire à
gouverner ni aucune tribu nombreuse ; il ne faisait que passer. Delitzsch fait remarquer
avec pertinenc que la grandeur mondaine est atteinte plus vite que la grandeur spirituelle
(À New Commentary on Genesis, 2.238). La promesse d’une bénédiction spirituelle
exige patience et foi. Attendre pendant que d’autres prospèrent met la foi et la
perseverance à rude épreuve. (Commentaire biblique du Chercheur, 112).

15
Segond, L. (1996). La Sainte Bible (Ge 36:39–43). Oak Harbor, WA: Logos Research Systems,
Inc.
L’histoire de la famille de Jacob (37 :2-50 :26)

1) Titre : Toledot de Jacob (37 :2a)


2) Les rêves de Joseph (37 :2b-11)
3) Joseph vendu aux Ismaelites (37 :12-36)
4) Tamar et Juda (38)
5) Joseph chez Potiphar (39 :1-20)
a) Joseph est devenu l’assistant de Potiphar
b) Joseph résiste à la tentation de la femme de Potiphar
6) Joseph en prison (39 :21-40 :23)
a) Joseph assistant du directeur du chef de la prison
b) Joseph interprète les songes des prisonniers
7) Joseph nommé gouverneur de l’Egypte (41 :1-57)
8) La famille de Joseph visite l’Egypte (42 :1-46 :7)
a) Première visite de la famille de Joseph à Egypte (42 :1-38)
b) Seconde visite de la famille de Joseph en Egypte (43 :1-45 :28)
c) Troisième visite de la famille de Joseph en Egypte (46 :1-47 :31)
d) La famille de Joseph voyage en Egypte (46 :8-27)
9) La famille de Joseph s’installe en Egypte (46 :28-47 :31)
10) Les derniers jours de Jacob et Joseph (48 :1-50 :26)
a) Jacob adopte et bénit les fils de Joseph nés en Egypte (48 :1-22)
b) Jacob bénit ses fils (49 :1-28)
c) La mort de Jacob (49 :29-33)
d) Les funerailles de Jacob (50 :1-14)
e) La fin de la vie de Joseph (50 :15-26)

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