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Alimentation de la vache laitière

Plan de l’exposé
• L’élevage laitier et ses contraintes

• L’importance de l’alimentation dans l’élevage laitier

• Les particularités digestives de la vache laitière

formation pré • Les cultures fourragères


préparé
parée dans le cadre du partenariat
Việ
Viện Chă Nuôi – CIRAD
Chăn Nuô • Le rationnement alimentaire de la vache laitière
dispositif PRISE • Les notes d’état corporel

• L’effet de l’alimentation sur la lactation et sur la qualité du lait

Dr. Paulo SALGADO • L’effet de l’alimentation sur la santé de la vache laitière

L’élevage laitier et ses contraintes L’élevage laitier et ses contraintes


Le
Le stress
stress
Le climat :
Bactéries
Gram -
les facteurs de la base sont : Les bactéries
Gram -

Parasitisme Parasitisme

et infections banales
• plus fondamentaux
et infections banales
• bonne aération – fourniture d’oxygène
Les maladies Les maladies nutritionnelles
et métaboliques
nutritionnelles
et métaboliques
• polyvalents • l’abaissement de l’hygrométrie
La maladie économique
La maladie économique
• l’évacuation des gaz néfastes
L’alimentation
• performants L’alimentation

(tels que l’ammoniac)


La génétique • et peu coûteux relativement La génétique

• le maintien d’une température


Le climat Le climat
fraîche (5 à 10°C chez les VLHP)

• assurer un excellent microbisme –


mais ils conditionnent l’efficacité des
facteurs supérieures première défense sanitaire

L’élevage laitier et ses contraintes L’élevage laitier et ses contraintes


Le
stress
Le
stress
L’alimentation :
Les bactéries La génétique : Les bactéries
- premier facteur limitant –
Gram - Gram -
il faut satisfaire pleinement les exigences en :
Parasitisme Parasitisme
et infections banales et infections banales

• ne peut être valorisée que par une très bonne • eau d’abreuvement – conditionne le niveau de
Les maladies nutritionnelles Les maladies nutritionnelles
et métaboliques et métaboliques consommation, l’efficacité de la digestion et les
facultés de sécrétion lactée.
La maladie économique
alimentation La maladie économique

• fourrages – de haute qualité, très ingestibles


et digestibles
L’alimentation
• si non, elle ne peut que favoriser L’alimentation
La génétique
• complément correcteur de la ration de
La génétique contre-performances zootechniques base – nécessaire à compenser les
Le climat Le climat
déséquilibres alimentaires des fourrages
et troubles sanitaires
• complément de production – distribué
en quantités bien ajustées aux
besoins afin d’éviter :
sous-consommation – responsable de sous-production
sur-consommation – phénomène coûteux et dangereux
pour la santé de l’animal

1
L’élevage laitier et ses contraintes L’élevage laitier et ses contraintes
Le
stress
La maladie économique : Le
stress
Les maladies nutritionnelles et
- ressort souvent directement d’une erreur alimentaire – métaboliques :
Les bactéries Les bactéries
Gram - Gram -

Parasitisme • sous-production – première manifestation. La Parasitisme


et infections banales
perte d’un litre de lait au pic de lactation
et infections banales
- un degré plus grave de l’erreur alimentaire –
Les maladies nutritionnelles
et métaboliques correspondrait à environ 200 litres sur l’ensemble Les maladies
nutritionnelles Les troubles peuvent être tardifs, peu
La maladie de la lactation et métaboliques
économique La maladie économique
spécifiques et souvent de
• baisse de fécondité – laisser passer une
L’alimentation L’alimentation
nature plurifactorielle
chaleur sans obtenir la fécondation à la période
La génétique souhaitable pour celle-ci (80-90 jours après La génétique
Exemples :
vêlage) ⇒ perte financière
• stéatose hépatique
Le climat Le climat

• résistance moindre des animaux – aux • cétose


troubles organiques avec • infertilité
complications infectieuses ou • acidose
parasitaires, aggrave les déficits • fourbure
zootechniques et précipite les • mammites
réformes précoces • etc…

L’élevage laitier et ses contraintes L’élevage laitier et ses contraintes


Le
stress
Parasitisme et infections Le
stress
Les bactéries Gram –
Les bactéries
banales : Les
et les virus :
(comme les salmonelles)
Gram -
(notamment germes Gram +) bactéries
Parasitisme Gram -
et infections Parasitisme
et infections banales Ont généralement un pouvoir pathogène
banales
Les maladies nutritionnelles
et métaboliques
Favorisés plus généralement par toute Les maladies nutritionnelles
et métaboliques suffisant pour s’installer même sur un
La maladie économique La maladie économique
malnutrition telle que : terrain fort (bonne alimentation)
L’alimentation L’alimentation

La génétique La génétique
• déficit azoté
Le climat • carences en Mg, Zn, vitamine A, Le climat

sélénium, vitamine E Mais celle-ci peut renforcer


immunité et la résistance
au stress

L’élevage laitier et ses contraintes


Plan de l’exposé
Le Le stress :
stress
Les bactéries
• L’élevage laitier et ses contraintes
Gram -

Peut résulter d’erreurs dans la conduite


Parasitisme
et infections banales
• L’importance de l’alimentation dans l’élevage laitier
Les maladies nutritionnelles du rationnement
et métaboliques
• Les particularités digestives de la vache laitière
La maladie économique

L’alimentation
Exemples :
• Les cultures fourragères
La génétique

• changement brutal de régime • Le rationnement alimentaire de la vache laitière


Le climat

• troubles digestifs
• Les notes d’état corporel
• intoxications ammoniacales

• L’effet de l’alimentation sur la lactation et sur la qualité du lait

• L’effet de l’alimentation sur la santé de la vache laitière

2
Productivité Productivité

productivité = génétique x alimentation x management productivité = génétique x alimentation x management

à court terme à court terme

• croisement (holstéinisation) contrôle l’expression du potentiel génétique


• sélection
génétique exigences nutritionnelles plus
augmentation forte de la production élevées et rigoureuses
laitière
animal moins tolérant à toute erreur alimentaire
- moins rustique -

Productivité Productivité

productivité = génétique x alimentation x management productivité = génétique x alimentation x management

à court terme à long terme

• forte persistance de la lactation


application cohérente et harmonisée de toutes les • obtention de bons taux butyreux
techniques impliquées :
• génétique et protéiques du lait
• logement • maintien d’une haute fertilité
• alimentation
• traite • préservation d’une excellente santé
• prévention sanitaire
• gestion de la reproduction
• etc. … références sensibles et précoces d’une erreur alimentaire

Rentabilité de l’élevage laitier Rentabilité,


productivité coûts techniques
potentiel IA
et prévention achat d’animaux génétique transfert ovules
sélection

climat logement
frais de logement
frais de main d’œuvre
reproductivité productivité santé traite main d’œuvre

+ gestion
alimentation + hygiène 55 - 70 % des frais alimentation productions fourragères
reproduction
complémentation
+
détection des chaleurs
génétique 1 chaleur perdue = argent perdu reproduction détection des gestations
précocité 1er vêlage
intervalle entre vêlage
frais d’hygiène santé maladies nutritionnelles
frais vétérinaires
maladies parasitaires
éleveur maladies infectieuses

rentabilité productivité prévention

3
Rentabilité, La productivité dépend de la mise en jeu cohérente et

productivité compétente des différentes techniques qui interviennent


solidairement
Plan de l’exposé
et prévention exemple : les maillons d’une chaîne ⇒ le plus faible est
le facteur limitant de la réussite globale. C’est le facteur • L’élevage laitier et ses contraintes
limitant qu’il faut détecter et corriger pour un maximum
d’efficacité • L’importance de l’alimentation dans l’élevage laitier
l’équilibre des différents facteurs de production
est le meilleur garant de l’efficacité de l’ensemble • Les particularités digestives de la vache laitière
dans le coût total de production
alimentation place primordiale : • Les cultures fourragères
répercussions sur la productivité,
reproduction, qualité des produits, • Le rationnement alimentaire de la vache laitière
prévention sanitaire
la pathologie dominante est représentée par des troubles de la • Les notes d’état corporel
reproduction reproduction, des mammites, des accidents digestifs ou d’origine
digestive. Elle semble généralement en rapport avec une mauvaise
maîtrise des techniques d’élevage et particulièrement avec des
• L’effet de l’alimentation sur la lactation et sur la qualité du lait
santé
erreurs d’alimentation (rationnement)
• L’effet de l’alimentation sur la santé de la vache laitière

Particularités digestives de la vache laitière Les organes du tube digestif – leur fonctions

1. Bouche
- rumination et production de salive -

 réduction de la dimension des particules ⇒ facilite l'attaque de la fibre pendant


la fermentation microbienne

Celle-ci se caractérise par une prédigestion fermentaire,  production de 160 à 180 litres de salive lorsque la vache mastique entre 6 et 8
heures par jour
obligatoire, prioritaire et très efficace ⇒ permet aux ruminants d’utiliser
 production de tampons dans la salive (bicarbonates et phosphates) ⇒ neutralisent les
les fourrages et autres aliments riches en cellulose
acides produits par la fermentation microbienne ⇒ favorisent la digestion des fibres et la
croissance microbienne grâce au maintien d'une acidité neutre dans le rumen

Rumination Les organes du tube digestif – leur fonctions


 les aliments que consomme la
coupe transversale

vache se présentent souvent sous 2. Réticulo-rumen


forme de longues particules qui - fermentation -
sont de trop grande taille pour que
les bactéries du rumen puissent les
digérer complètement
 cuve à fermentation (130 à 180 litres) dans la partie antérieure du tube digestif,
 la vache les régurgite donc pour les mastiquer avant les zones d’intense résorption
plusieurs fois jusqu'à ce que les particules soient
 rétention de longues particules fibreuses qui stimulent la rumination et la salivation
suffisamment petites
 la salive joue aussi un rôle important car elle fournit des éléments utilisés par  activité microbienne intense qui conduit à la production d'acides gras volatils (AGV)
les bactéries du rumen qui sont des produits terminaux de la fermentation des sucres et à la
production d'une masse microbienne riche en protéine
• pendant la rumination, la production de la salive peut atteindre 1 litre à toutes les 3 - 4 minutes
• la production de la salive dépasse 160 litres par jour  absorption des AGV à travers la paroi du rumen. Les AGV sont utilisés comme source
• une vache peut mastiquer de 50 à 70 fois par minute et pendant 10 à 12 heures par jour, d'énergie dans les cellules du corps ainsi que pour la synthèse du lactose, des
soit 40 000 à 45 000 mouvements de mâchoire par jour protéines et de la matière grasse trouvés dans le lait.

4
Les organes du tube digestif – leur fonctions Les organes du tube digestif – leur fonctions

5. Intestin grêle - digestion et absorption -


3. Omasum - recyclage de certains nutriments -
 sécrétion d'enzymes digestives par la paroi de l'intestin et le pancréas
 absorption de l'eau, du sodium, du phosphore et des AGV.
 digestion enzymatique des hydrates de carbone, des protéines et des lipides

 absorption de l'eau, de minéraux et des produits de la digestion intestinale (glucose,

4. Abomasum - digestion acide - acides aminés et acides gras)

 sécrétion de l'acide chlorhydrique et de nombreuses enzymes digestives


6. Cæcum - fermentation -
 digestion de protéines qui ont échappés à la fermentation ruminale et gros intestin - formation de fèces -
 digestion des protéines bactériennes produites dans le rumen (0.5 à 2.5 kg par jour)  fermentation, par une population bactérienne, des produits de la digestion intestinale

non absorbés

 absorption de l'eau et formation des matières fécales

Particularités digestives de la vache laitière La microflore

Les aliments sont fractionnés par la

mastication lors de la rumination et


bactéries
protozoaires
par l’action des microorganismes.

Microflore ⇒ travaille pour elle-


même, laissant au ruminant :

Prédigestion fermentaire ⇒ conditionne la digestibilité des glucides et • une part du substrat alimentaire qui à échappé à son attaque
• des déchets de son métabolisme (AGV – bon carburant énergétique pour le ruminant)
des protides, l’autoapprovisionnement en vitamines du complexe B et le niveau de
• ses propres protéines microbiennes
consommation volontaire • l’ensemble des vitamines du complexe B

tous ces effluents du rumen sont ensuite très bien digérés, résorbés et
Alimenter un ruminant c’est d’abord métabolisés pour le profit de la vache
nourrir une microflore (selon des mécanismes voisins de ceux observés chez les monogastriques)

La microflore La microflore

On doit ainsi stimuler l’activité microbienne


Microflore ⇒ exige le meilleur
en orientant pour qu’elle profite le plus possible à la
équilibre nutritionnel pour elle-même
productivité, à la santé et à la qualité des productions
ainsi que des conditions de milieu bactéries
protozoaires
stables et confortables :

• stagnation (24 – 48 heures) et brassage L’efficacité de la microflore digestive est dépendante


• température (39,5 °C)
de la fourniture conjointe de :
• anaérobiose
• humidité (80 – 85%)
• pH 6 – 7
• glucides fermentescibles

à défaut … ⇒ surviennent des “dysmicrobismes” à l’origine de troubles • protéines dégradables


digestifs ou métaboliques et/ou l’émergence d’une flore pathogène

5
Les glucides Les glucides

glucides fermentescibles
source énergétique essentielle des microbes :
conditionnant toute leur activité métabolique et
déterminant leur “faim d’azote”
L’intensité de la fermentation
des glucides :
perte calorique : chaleur de fermentation

⇒ décide de l’ingestibilité, de la digestibilité et du rendement énergétique de la ration ;

récupération d’énergie abandonnent des déchets inutilisables ⇒ détermine la productivité laitière, les taux butyreux et protéique du lait ;
par eux – Acides Gras Volatils – qui
seront des substrats énergétiques ⇒ d’elle dépend la prévention de la cétose (par sous fermentation)

majeurs pour le ruminant


ou de l’acidose (par surfermentation).

Digestion des glucides chez les ruminants Digestion des glucides chez les ruminants
La digestion fermentaire dans le rumen attaque tous les glucides
rumen intestin grêle gros intestin sucres solubles – disparition quasi totale
cellulose
amidon – l’essentiel, mais une partie peut échapper
amidon (l’amidon échappé subira une digestion enzymatique dans le IG ⇒ glucose)
glucides pariétaux – 70 à 80% sont digérés en moyenne
sucres solubles (variable selon le degré de polymérisation de la cellulose et d’imprégnation par la lignine)
et pectines + énergie
gaz
AGV les produits de la digestion microbienne …
chaleur

glucose • chaleur de fermentation


• libération de gaz – CO2 et méthane
AGV
• Acides Gras Volatils – absorbés à travers la paroi du rumen ;
peuvent couvrir jusque 70% des besoins énergétiques
acide acétique (C2) acide butyrique (C4)
(5 à 15%) taux butyrique
• la proportion des AGV majeurs sont dépendantes du pH intraruminal qui commande
(45 à 70%)
l’orientation des fermentations et qui résulte de l’intensité de celles-ci
acide propionique (C3)
taux protéique
(15 à 25%)
• la présentation physique des aliments et la nature chimique de leurs glucides
déterminent cette intensité des fermentations et leurs orientations

Fermentescibilité de la ration Les protéines


Fourrages : sont longuement mastiqués, fortement insalivés, protéines dégradables (ou en partie azote non protéique)
lentement fermentés ⇒ entraînent une libération modérée et étalée permettant à la microflore (si elle dispose de suffisamment d’énergie)
d’AGV – bien neutralisés et facilement résorbés au fur et à mesure
d’assurer l’élaboration de ses propres protéines. Ainsi, la microflore peut
de leur production croître et multiplier, en suscitant une “faim d’énergie”
• le pH intraruminal d’environ 7 privilégie la fermentation acétique ⇒ profitable au taux
butyreux puisqu’il est le précurseur majeur des AG courts et moyens abondants dans le lait
ammoniac (NH3)

Concentrés : trop facilement fermentescibles ⇒ ingestion rapide avec


peu d’insalivation ⇒ production rapide et abondante d’AGV ⇒ dont
l’accumulation provoque une diminution exagérée du pH intraruminal
ses propres protéines qui seront des
protéosynthèse
substrats pour le ruminant

• le pH de 5,8 favorise au maximum la fermentation propionique à un niveau plus propice à


l’adipogenèse qu’à la production de lait. L’acide propionique est profitable au taux protéique du lait

6
Les protéines Digestion de l’azote chez les ruminants
Matières azotées
alimentaires
Protéines rumen intestin grêle gros intestin
indégradables
Azote
dégradables Energie fécal
+ minéraux
Azote non protéique

Le niveau du métabolisme
NH3
microbien : PDI

⇒ commande la synthèse de protéines microbiennes qui assurent une excellente PDIA PDIM
Absorption
selon pH du rumen
fourniture en acides aminés indispensables à l’animal

un déficit – en azote utilisable par les bactéries compromet


toute la digestion microbienne excrétion azotée
Detoxication fonction de
un excès – expose à une intoxication ammoniacale aux très graves l’intégrité hépatique urinaire
conséquences sanitaires (notamment infertilité,
tétanie de nutrition, …) Gaspillage d’azote …

Digestion de l’azote chez les ruminants Les glucides et les protéines


L’approvisionnement en glucides fermentescibles et en
Une grande partie des matières azotées alimentaires subissent l’attaque protéines dégradables doivent être :
de la microflore ruminale. Elles sont transformées en ammoniac, capté
ensuite par la microflore qui récupère les matériaux nécessaires à sa
propre protéosynthèse. Cette aptitude à utiliser l’ammoniac permet de
distribuer de l’azote non protéique aux ruminants en tant que complément
azoté. ⇒ suffisants pour un métabolisme microbien intense – forte récupération énergétique
et protéique par le ruminant
Cette phase catabolique conduit à la libération d’ammoniac (NH3)
⇒ égalisés – selon la loi générale du facteur limitant – c’est le plus faiblement disponible qui
faible dose – l’ammoniac sanguin est détoxiqué par le foi en urée : réduit à son niveau l’efficacité globale et condamne au gaspillage de l’excédent
• une part peut être recyclée dans le rumen
• une part majeure est perdue dans les urines ⇒ simultanés – les microbes ont besoin en même temps d’énergie et d’azote sans

en excès – l’azote : possibilité de stockage


• augmente le pH intraruminal ⇒ en continu – tout au long de la journée – activité microbienne de haut niveau,
• gêne l’activité microbienne
• réduit l’appétit régulière et permanente – très efficace. Distribution d’aliment très étalée dans
• favorise l’émergence d’une flore pathogène le temps grâce à des nombreux petits repas (ad libitum – 10 à 12 repas)

Mise en place des cultures fourragères


Plan de l’exposé • Nécessite des soins de préparation du sol, de semis et de
lutte contre les mauvaises herbes
• L’élevage laitier et ses contraintes

• L’importance de l’alimentation dans l’élevage laitier

• Les particularités digestives de la vache laitière • Une fois établies – et cela pour plusieurs années – leur entretien
représente une charge de travail peu importante
• Les cultures fourragères
• Quelques intrants sont cependant nécessaires
• Le rationnement alimentaire de la vache laitière
Il existe une grande variété de plantes fourragères de
• Les notes d’état corporel bonne productivité dans les différentes conditions
climatiques et agronomiques tropicales
• L’effet de l’alimentation sur la lactation et sur la qualité du lait

• L’effet de l’alimentation sur la santé de la vache laitière

7
Cultures fourragères (exemples) Les fourrages tropicaux
Production de MS (t / ha) Rythme d’exploitation,
Plante • la valeur alimentaire est plus faible à un stade plus jeune que
Pluviosité Pluviosité Pluviosité saison des pluies
400 – 1000 1000 – 1500 > 1500 (jour) celle des graminées tempérées
(mm) (mm) (mm)
• la valeur alimentaire diminue généralement à partir du 30ème jour
 Graminées 5–7 10 – 15 15 – 30
de repousse
28 – 35
Panicum maximum
Brachiaria ruziziensis
* * 28 – 45 • cette diminution est plus marquée en saison chaude qu’en
Pennisetum purpureum
* * 40 – 50 saison froide
* *
les plantes sont plus riches en parois (cellulose)

 Légumineuses Pourquoi ?
Stylosanthes guianensis
* * 45 – 60 et moins riches en matières azotées …
Vigna unguiculata
Centrosema pubescens
* 60
* * 60 … malgré une production de matière sèche à l’hectare qui
peut être élevée

L’effet du stade de collecte L’effet du stade de collecte


Plus un fourrage est “âgé”, moins il est digestible du fait de : • accumulation de matière sèche dans les organes aériens

• sa forte teneur en cellulose 300


• sa faible teneur en
matière sèche (g / m²)

brute et en lignine, qui protège matières azotées, qui

es
250
les parois des attaques par limitent la prolifération

tig
les microorganismes microbienne 200

feuilles
biomasse (matière sèche)

d 150
ou ige
 … il y a un te st ib
ne il
ur ité
ce

en 100
an

compromis à trouver N
ss
qualité

oi
cr

entre la quantité 50

et la qualité 0
0 5 10 15 20 25 30 35
du fourrage
jours de repousse
temps de repousse

L’effet du climat L’effet du climat


• les plantes tropicales “préfèrent” de températures élevées :
l’optimum du rendement énergétique des plantes tropicales se situe autour de
4
rendement en matière sèche

30 à 35°C
• et elles sont très sensibles à un abaissement de la température : 3
(ton / ha)

le froid peut limiter leur croissance, même si les besoins en eau ou en


fertilisants sont assurés
2
30 150
température minimale (°C)

(kg MS / ha / jour)
croissance

1
20 100

0
été fin début hiver fin début
10 50 d’été d’hiver d’hiver d’été

exemple : effet de la saison sur le rendement de matière sèche


avril juillet octobre janvier avril à l’hectare de Brachiaria decumbens à la Réunion
exemple : effet de la température sur la croissance du Panicum maximum à Dakar

8
Réserves fourragères Fanage

• couper l’herbe verte et la faire sécher jusqu’à un taux de 80% de MS


sont constituées pour disposer de fourrage en dehors de la
période favorable à la végétation et assurer la couverture des • conservation sans risque de moisissure ou perte de valeur alimentaire

besoins tout au long de l’année • stade optimal de récolte pour les graminées pérennes : 28 – 42 jours de
repousse (avant floraison)

3 phases :
• faites en fin de saison des • faites à partir de cultures
pluies : fauche et fanage fourragères proprement dites :
d’herbe • faites à la récolte : coupe d’herbe verte puis 1. fauche au stade optimal
stockage des résidus ou fanage ou ensilage
sous-produits des cultures 2. séchage au champ – 3 jours sans pluie, avec retournement
3. stockage – à l’abri de l’humidité et des parasites

Ensilage Ensilage
• mode de conservation par voie “humide”, en absence d’air
4 phases :
• l’ensilage provoque, par fermentation naturelle, une acidification rapide 1. couper l’herbe (préfaner ou non)
qui stabilise le produit à un taux d’acidité élevé (pH 4 à 5)
• conditions de réalisation et de réussite plus délicates que celles du foin,
mais la préservation de la valeur du fourrage est meilleure 2. hacher finement l’herbe et transporter dans le silo
3 condition pour la réussite de l’ensilage :

1. fourrage riche en sucres et pas trop riche en azote 3. tasser énergiquement l’herbe dans le silo

2. pas de contamination par de la terre – cause de


fermentation butyrique conduisant à la putréfaction
4. fermer le silo rapidement et hermétiquement
3. haché finement – pour libérer les sucres de la plante

Fourrages ligneux Rôle de l’éleveur

• en général utilisés comme complément pour les vaches bonnes faire en sorte que l’animal trouve le fourrage dont il a besoin

productrices • alimentation disponible en quantité suffisante et

• la haute teneur en azote des ligneux rend ce complément important, • qualité nutritionnelle satisfaisante

malgré les facteurs antinutritionnels que ces fourrages peuvent contenir lorsque cela est nécessaire, l’éleveur procure des aliments que l’animal

ne peut trouver seul, comme les concentrés et les réserves fourragères

Leucaena leucocephala

9
Modes d’affouragement Affouragement à l’auge

avantages :
• pâturage continu : grande parcelle • pâturage en rotation ou tournant :
unique de jour et de nuit, tout au long parcelle après parcelle, en rotation • pertes de fourrages réduites au maximum
de la saison ou de l’année Permet de fournir des peuplements • pas de piétinement
Incovenient : favorise le végétaux à un stade connu et d’assurer
• le risque de maladies transmises par les ectoparasites est moindre
surpâturage des jeunes repousses la repousse des zones protégées

inconvénients :
• nécessite transport des fourrages et, éventuellement, mécanisation de la
• pâturage rationné : parcelle • affouragement à l’auge :
coupe
cloisonnée avec un fil avant et animaux en stabulation
L’herbe est coupée et •pas de retour de fèces sur la parcelle
un fil arrière
apportée à l’auge
Permet d’affecter une surface • dégagement du fumier quotidien de l’aire de stabulation
connue aux animaux

L’animal, la ration et leurs relations


Plan de l’exposé
ANIMAL RATION
• L’élevage laitier et ses contraintes

• L’importance de l’alimentation dans l’élevage laitier


capacité
• Les particularités digestives de la vache laitière Quantités ingérées ingestibilité
d’ingestion

• Les cultures fourragères VALEUR


BESOINS
NUTRITIVE
• Le rationnement alimentaire de la vache laitière
(entretien APPORTS (énergie, protéine,
et production)
minéraux, vitamines…)
• Les notes d’état corporel

• L’effet de l’alimentation sur la lactation et sur la qualité du lait VALEUR


PERFORMANCES
ALIMENTAIRE
• L’effet de l’alimentation sur la santé de la vache laitière

Ingestion et ingestibilité Ingestion et ingestibilité


• quantité d’aliments que l’animal peut consommer
capacité capacité • minimale au moment du vêlage, augmente de près
d’ingestion • dépend du volume de son rumen, lui-même fonction d’ingestion de 50% pour atteindre son maximum au cours des 3ème
de son poids vif et de son état physiologique et 4ème mois de lactation (vaches très productrices)

⇑ quantité d’aliments mécanismes


(fourrages) dans le rumen rempli physiologiques • les facteurs climatiques ont une influence : les températures
rumen arrêtant l’ingestion élevées et l’humidité ont des effets dépressifs sur l’ingestion
le rumen conditionne les
quantités de matière l’animal recommence
sèche consommées
rumen vidé
à manger l’animal doit lutter contre la chaleur extérieure
la vidange est plus ou moins rapide selon la digestibilité de la ration ⇒ accélération du rythme respiratoire
• paille riche en cellulose et pauvre en MA ⇒ vidange lente ⇒ l’animal consomme peu d’aliments
• jeunes repousses de graminées ⇒ riches en MA ⇒ fragmentation rapide ⇒ l’animal consomme
Pourquoi ?
plus d’aliments l’animal doit éliminer ou limiter la chaleur
• Toute vache tend spontanément à consacrer 6h30 à 7h00 à produite par les fermentations dans le rumen
l’ingestion, sous forme de 10 à 12 repas quotidiens de 30 à 35 ⇒ diminuant les quantités ingérées
minutes, régulièrement répartis sur l’ensemble de la période éclairé

10
Ingestion et ingestibilité Rationnement alimentaire

• caractéristique des fourrages


ingestibilité concentrés
• correspond à la quantité de MS consommé par un animal
“standard” lorsque le fourrage est distribué à volonté
fourrages
• dépend de l’appétence de l’aliment et sa digestibilité

• Les fourrages disponibles dans les régions intertropicales sont riches en


Le problème majeur du rationnement alimentaire de la
parois ou fibres du de leur nature et de leurs conditions
vache laitière tient à son incapacité fréquente à bien
de croissance (chaleur, humidité)
ajuster sa consommation volontaire (“appétit”) à ses
Cette forte teneur en constituants pariétaux – cellulose, hémicellulose,
besoins nutritifs optimaux qui sont définis par son
lignine – limite la consommation des aliments et, en conséquence,
potentiel génétique et son stade physiologique
la production permise par ces fourrages
- décalage chronologique -

Rationnement alimentaire – phases critiques Principe du rationnement

concentrés Rationner un animal consiste

fourrages
à satisfaire ses besoins nutritifs

par l’ajustement d’apports


1. le tarissement (ou préparation au vêlage) – cruciale sur le plan alimentaire pour le
alimentaires suffisants,
bon démarrage de la lactation et pour la prévention des troubles qui entourent le
vêlage équilibrés, adaptés à ses
besoins quantitatifs relativement bas mais par des exigences qualitatives particulières
en rapport avec la gestation facultés digestives et le plus
⇒ risques de suralimentation
économiques possible
2. le début de lactation – caractérisé par une très rapide et très forte augmentation des
besoins nutritifs, alors que l’appétit ne progresse que lentement et modérément
⇒ déficit énergétique inévitable

Principe du rationnement Conduite du rationnement


pour cela on dispose de tables : TABLES

pour les besoins nutritifs composition moyenne des normes des besoins composition des aliments
d’entretien et de production divers aliments disponibles
calcul
… il suffit de réaliser par le calcul, l’équilibre théorique
entre les besoins et les apports ration théorique (calculée)
la ration théorique est forcément approximative, avec des marges d’erreurs jusqu’à 20% contrôle des résultats
… il importe surtout de confronter cette ration calculée aux réalités de
évolution des performances
la pratique pour juger de son efficacité en fonction de : interprétation
(zootechniques et sanitaires)
• l’évolution de l’état corporal
• de la production de lait ajustement raisonné
• de la qualité du lait
• de la santé de la vache
ration pratique (corrigée)

11
Besoins de la vache laitière Apports nutritifs de la ration de base

sous-produits agro-industriels
intestin grêle
Rumen
Gestation
Entretien fourrages et racines et drêches de foin et
Lactation fruits
ensilages tubercules brasserie paille

• distribuée à tous les animaux – rationnement collectif de base


• libre accès par toutes les vaches
• vache au repos, sans modification de la composition corporelle
• besoins minimaux • comporte un complément d’équilibre minérale et vitaminique
ENTRETIEN :
• correspondent au fonctionnement nécessaire pour maintenir son
(et éventuellement énergique ou protéique)
organisme en état
• fonction vitale pour l’animal • doit être capable de couvrir les frais d’entretien et ceux de la
• l’animal a des dépenses supplémentaires production de 8 litres de lait par jour
PRODUCTION : • elle assure cette production grâce à un surplus alimentaire
(pour convenir aux vaches taries et aux génisses)
• si les apports sont insuffisants, l’animal utilise ses réserves - maigrit

Ensilage, foin et sous-produits L’urée et la mélasse


intérêt de l’ensilage de maïs complément et traitement des fourrages pauvres
⇒ forte appétibilité et haute richesse en énergie
⇒ libère l’énergie de façon progressive en raison de la triple nature de ⇒ l’ammoniac résultant de la dégradation de l’urée est une source
ses glucides d’azote immédiatement disponible dans le rumen
• sucres de la tige
⇒ elle est d’autant mieux valorisée qu’elle est associée à une source
• l’amidon des grains
d’énergie rapidement fermentescible dans le rumen – la mieux adaptée
• cellulose de la tige et des rafles (peu lignifiée)
est la mélasse
blocs de “mélasse-urée”
libre disposition de foin ou de bonne paille
⇒ permet de fournir des fibres longues très utiles au bon ⇒ consommation en libre service
fonctionnement du rumen et de la rumination
⇒ peuvent être le support d’une complémentation minérale

les sous-produits agro-industriels paille traitée à l’urée


⇒ souvent riches en énergie et en azote, constituent des compléments ⇒ traitement alcaline pour valoriser les fourrages pauvres
précieux pour les fourrages pauvres ⇒ amélioration de la digestibilité
⇒ souvent dénommés “concentrés” du fait de leur valeur nutritive élevée
⇒ pailles de riz sont les plus aptes à valoriser ce traitement

Complément de production Fourrages et concentré

Pour obtenir une bonne rentabilité, en même temps que


les meilleurs résultats techniques et sanitaires :
• de composition standardisé,
… il importe en premier lieu de disposer
en quantité ajustée en fonction d’excellents fourrages qui assurent, avec un
complément d’équilibre bien adapté, une
de la production individuelle
couverture déjà large des besoins de
(normalement 1 kg de concentré par 2,5 litres de lait produit) production, au delà de l’entretien
concentré

• associé à la ration de base en ration mélangée … en outre, la complémentation de production doit être
suffisante pour permettre l’expression du potentiel
génétique

12
Les minéraux Les vitamines

• la vache laitière a un métabolisme minéral “accéléré” • en zone tropicale, les besoins vitaminiques des vaches
par rapport aux autres bovins portent sur les vitamines A et E (animaux à l’air libre) et en
vitamine D (pour les animaux en stabulation couverte)
• cela tien à :
⇒ la composition minérale du lait – fortes exportations de minéraux
• les vitamines B et K sont synthétisés dans les préestomacs et couvrent les besoins
⇒ aux échanges internes entre le squelette et les autres tissus
• les besoins en vitamines A et E sont couverts avec des fourrages verts en abondance

Le calcium, le phosphore et le sodium sont les minéraux à prendre en


 Carence en vitamine A – poil “piqué”, troubles de vision, mauvais
compte en priorité
performance de reproduction,
La carence en phosphore est fréquente en zone tropicale
sensibilité aux affections
Les carences entraînent des chutes de production
 Carence en vitamine E – répercutions sur la qualité du lait
et une pathologie plus ou moins spécifique
(lait et beurre sensibles au rancissement)

Abreuvement Abreuvement

• Besoins quantitatifs en eau totale • Besoins quantitatifs en eau totale


(eau alimentaire + abreuvement) (eau alimentaire + abreuvement)

température ambiante
à 4 – 5°C à 26 – 27°C

entretien 27 41 ⇒ le sous-abreuvement diminue la consommation alimentaire et


gestation 37 58 la production laitière
lactation 9 l lait / jour 45 67
⇒ la libre disposition d’une eau appétente et fraîche est
18 l lait / jour 65 94
27 l lait / jour primordiale pour soutenir la production laitière
85 120
36 l lait / jour 100 147 ⇒ si l’eau est appétente, disponible en quantité suffisante,
45 l lait / jour 120 173
fréquemment ou même en permanence l’animal d’autorégule
(en litres / vache de 635 kg PV / jour)
soit en moyenne : 4 – 5 litres / kg MS ou correctement
3 litres / litre de lait (en plus de l’entretien)

Abreuvement Conduite du rationnement


MODE DE CALCUL
1. Objectif de production (litres de lait)
• Besoins qualitatifs et évaluation des besoins de la vache
2. Inventaire des aliments disponibles (ration de base et sous-produits)
⇒ propre – sans déchets alimentaires, contaminations fécales ou urinaires, ni 3. Ration et apports : calcul des apports de la ration de base et des déficits
en énergie et en protéine par rapport à l’objectif
développement d’algues
fixé et estimer les quantités de MS qui seront
⇒ saine – sans parasites, ni excès de germes fécaux, sans excès de ingérées par l’animal

pesticides, ni de nitrates, sans abus de fer, ni de métaux lourds 4. Complémentation : jugement du déficit, appréciation des aliments
disponibles et le calcul du complément
⇒ appètente – aérée, peu minéralisée, pH voisin de la neutralité, sans odeur 5. Bilan minéral
ni goût désagréables, à température moyenne (vers 15°C) 6. Calcul final de la ration : calcul des aliments bruts à distribuer aux animaux

13
Conduite du troupeau Conduite du troupeau
- Maîtrise de l’alimentation - - Maîtrise de l’alimentation -
… en fonction des étapes du cycle de reproduction et de production de l’animal … en fonction des étapes du cycle de reproduction et de production de l’animal

• lactation : plus elle est importante ⇒ plus l’alimentation doit être riche, notamment • vêlage : il est préférable que le vêlage se produise en saison humide
au pic de lactation ⇒ pour profiter de la richesse du fourrage avant et après la mise bas

• tarissement provoqué (bonnes productrices) : il faut laisser la vache sans eau et


sans aliment pendant 24 heures et ne lui donner que de la paille au cours des 24 • après vêlage : l’alimentation doit suivre la courbe de la lactation
heures suivantes ⇒ l’alimentation est ensuite adaptée progressivement sur 3 jours ⇒ les besoins augmentent pendant le premier (et deuxième) mois,
 cesser toute traite et, éventuellement, après la dernière traite, puis baissent régulièrement
introduire un antibiotique dans les quartiers de la vache pour prévenir
les mammites de tarissement ⇒ l’appétit varie fortement au début de la lactation et en fin de gestation

• avant le vêlage (3 semaines) : il faut habituer la vache au régime que sera le sien
après vêlage ⇒ augmenter progressivement la ration de base et de concentrés jusqu’à • reforme : l’alimentation de la vache doit couvrir ses besoins d’entretien

atteindre le rationnement qui correspond à l’entretien et à la lactation prévue et d’engraissement

Notes d’état corporel


Plan de l’exposé … donnent un indice des réserves de gras corporel de l’animal

• L’élevage laitier et ses contraintes

• L’importance de l’alimentation dans l’élevage laitier


période de les vaches n’ont pas
• Les particularités digestives de la vache laitière consommation d’aliment en quantité ou
alimentaire insuffisante qualité suffisantes

• Les cultures fourragères DEBUT DE LACTATION PERIODE HIVERNALE

• Le rationnement alimentaire de la vache laitière

• Les notes d’état corporel la vache utilise ses réserves pour satisfaire
ses besoins énergétiques
• L’effet de l’alimentation sur la lactation et sur la qualité du lait

• L’effet de l’alimentation sur la santé de la vache laitière

Notes d’état corporel Notes d’état corporel


COMMENT ? QUAND ?

appréciation visuelle palpation des • début et fin du tarissement


régions de l’épine
dorsale, de la longe
• 4 à 5 fois pendant la lactation
et de la croupe
ECHELLE

épine dorsale
NOTE 1 – pour une vache très maigre, sans réserve de gras corporel
extrémité vertèbres
lombaires 2–…
3–…

parties stratégiques pour l’évaluation de la note d’état corporel 4–…


car elles ne sont recouvertes que de gras et de peau NOTE 5 – pour une vache obèse

14
les points importants les points importants

• les os • les dépressions


vertèbres creux creux
bassin lombaires côtes détroit du bassin du flanc
caudal

Notes d’état corporel Notes d’état corporel


NOTE 1 NOTE 2

• vache très • vache maigre


maigre

Notes d’état corporel Notes d’état corporel


NOTE 3 NOTE 4

• vache en état
• vache en bon état
corporel “lourd”
corporel

15
Notes d’état corporel Variation de l’état corporel
NOTE 5
tarissement
4,00 1er tiers de 2ème tiers de 3ème tiers de
lactation lactation lactation
3,75

Note d’état corporel


3,50

3,25

3,00

2,75

2,50

2,25

• vache grasse 2,00


1,75
vêlage 100 jours 200 jours 300 jours

• l’indice recherché au tarissement et au vêlage se situe entre 3,5 et 4,0


• au pic de lactation des valeurs entre 2,5 et 3,0 sont souhaitables

Kg lait Courbe de lactation “idéale”


(par animal
Plan de l’exposé et par jour)
pic lactation

• L’élevage laitier et ses contraintes 30

• L’importance de l’alimentation dans l’élevage laitier


20
• Les particularités digestives de la vache laitière

• Les cultures fourragères 10

• Le rationnement alimentaire de la vache laitière vêlage V vêlage V + 1

• Les notes d’état corporel -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2


tarissement
mois après
début de milieu de lactation
lactation fin de vêlage
• L’effet de l’alimentation sur la lactation et sur la qualité du lait Insémination lactation
Artificielle Gestation (9 mois)
• L’effet de l’alimentation sur la santé de la vache laitière

Importance du tarissement Courbe de lactation “idéale”


“campagne des 100 jours”
au début de lactation
Le tarissement est une période de repos de lactation =
mais les vaches ont des besoins énergétiques élevés moitié de la production
pour la fin de la gestation laitière totale

“la perte d’un litre de lait au pic de


lactation correspondrait à environ 200
Le tarissement est obligatoire pour une bonne relance litres sur l’ensemble de la lactation”
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 mois
hormonale qui est indispensable au maintien de la
productivité de la vache au cours des lactations lactation = 10 mois = 305 jours accroissement 2e / 1ère lactation : + 16%
tarissement ≈ 2 mois = 60 jours
successives (8 semaines)
3e / 2e lactation : + 5%

intervalle vêlage-vêlage = 365 jours


Le tarissement ne doit pas servir pour une remise en
Production Initiale (PI) = moyenne des 4e, 5e et 6e jours de lactation
état corporel de la vache qui doit intervenir
Production Maximale (PM) = PI + 6 à 10 kg
antérieurement, en seconde partie de la lactation
précédente Potentiel de Lactation
- génisse : PM x 220
- vache : PM x 190

16
Courbe de lactation La qualité du lait
la courbe de lactation … la qualité se définit comme l’ensemble des propriétés
recherchées par le consommateur…
permet de contrôler la
production de la femelle Elle implique la sécurité sanitaire (bactériologique et chimique),
laitière et de déceler la valeur organoleptique
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 mois et l’équilibre alimentaire (valeur nutritionnelle)
d’éventuelles fautes de
conduite alimentaire
(et des maladies) … la qualité concerne la faculté de conservation du lait
et son aptitude à être transformé avec un bon rendement
indispensable pour gérer un élevage laitier en en dérivés également sains, savoureux, de haute
établissant des calendriers de production et valeur nutritionnelle
d’alimentation

La qualité du lait Composition du lait

EXIGENCES DU CONSOMMATEUR Le volume de sécrétion lactée est déterminé par la quantité d’eau attirée et

qualité = BON retenue par le pouvoir osmotique des constituants, principalement le lactose

et les minéraux ⇒ ceux-ci ont des concentrations à peu près


sain agréable utile
constantes ⇒ servent de référence pour la détection du “mouillage” du lait

parasite tendre équilibre


Cependant, il apparaît un léger effet de dilution, notamment des
résidus savoureux nutritionnel
substances azotées et même de matières grasses dont les taux ont

tendance à être inversement proportionnels au niveau de production,


SECURITE x ORGANOLEPTIQUE x VALEUR SANTE
dépendant du potentiel génétique et du stade physiologique de la vache

Composition moyenne du lait de vache (g / kg) Alimentation et composition du lait


• L’influence du régime alimentaire est très modeste quant aux
matière sèche 125 à 135 (eau : 865 à 875)
taux de lactose et de minéraux majeurs, comme de vitamines
hydrosolubles (complexe B, vitamine C)
matière grasse 35 à 40
(taux butyreux) • Les variations les plus fortes portent sur le taux butyreux et sur
matière utile ≈ 70
les teneurs en vitamines liposolubles (A, D, E)
matière protéique 31 à 34 Le taux butyreux est surtout tributaire d’un bon
(taux protéique) approvisionnement en acide acétique (C2) résultant d’une
excellente cellulolyse
extrait sec
lactose 49 à 50 non gras ≈ 90 Le taux protéique est dépendant du niveau énergétique et de la
disponibilité en acide propionique (C3)
minéraux 8 • Sur le plan alimentaire on constate un certain antagonisme
entre TP et TB
vitamines, enzymes, traces
et hormones 1 litre de lait = 1032 grammes

17
Alimentation et composition du lait Alimentation et composition du lait

• la sous-alimentation énergétique, même de courte durée,


provoque une diminution de la production laitière et une
> 40%
augmentation du taux butyreux fourrages fibres longues concentrés

• dans cette situation, l’animal utilise ses réserves corporelles, et


la composition en acides gras du lait est profondément modifiée : cellulose > 16 – 17% amidon
la proportion d’AG à longue chaîne augmente aux dépens des AG à courte
chaîne

• les apport azotés alimentaires ont peu ou pas d’effet sur les acide acétique acide propionique
taux butyreux et protéique protéine
microbienne
• les aliments broyés ou hachés ⇒ diminuent leur temps de
⇑ taux butyreux ⇑ taux protéique
séjour dans le rumen ⇒ diminuent l’utilisation de la cellulose
⇒ diminuent le taux butyreux (apport minimum d’AG alimentaire) (protéine alimentaire,
acides amines indispensables)

Alimentation et caractères organoleptiques Stade de lactation et composition du lait


Composition Production
l’odeur, la saveur et la couleur du lait subissent l’influence (g / kg) (kg / jour)
spécifique de certaines plantes ou les conséquences de la 20
pr
od
mauvaise conservation de tout aliment 50 uc
tio
n 15

plantes – les résultats favorables sont rares 45 10


exemples :
40 5
• différentes légumineuses contiennent des e
re grass
ma tiè
substances amères que se retrouvent dans le lait e
35 azoté
re
• les betteraves donnent une flaveur de poisson au lait ma tiè

30
aliments mal conservés
• dans les ensilages de mauvaise qualité, l’ammoniac 25

et les amines transmettrent leur odeur putride


• l’odeur des moisissures peut parvenir dans le lait 15 45 75 105 135 165 195 225 255 285 Jours de lactation

Alimentation et santé
Plan de l’exposé
• dans les élevages laitiers à haute production, la moitié des
• L’élevage laitier et ses contraintes
modifications pathologiques apparaissent au cours du premier mois de
• L’importance de l’alimentation dans l’élevage laitier lactation
• Les particularités digestives de la vache laitière • l ’alimentation est à l’origine d’une grande partie de ces troubles, du
fait du déséquilibre des rations
• Les cultures fourragères
• les principaux troubles consécutifs à des déséquilibres alimentaires
• Le rationnement alimentaire de la vache laitière affectent l’appareil digestif, l’appareil reproducteur et certains
• Les notes d’état corporel métabolismes

• L’effet de l’alimentation sur la lactation et sur la qualité du lait

• L’effet de l’alimentation sur la santé de la vache laitière

18
Alimentation et santé Alimentation et santé
Trop de concentrés riches en énergie
Sur le plan métabolique, les principaux troubles sont :
⇒ baisse du pH du rumen ⇒ forte production d’acide lactique (acidose)
⇒ la fièvre vitulaire
⇒ baisse de la rumination ⇒ kératinisation de la paroi du rumen
⇒ la tétanie d’herbage
(éventuellement des troubles nerveux et des affections des pieds)
⇒ la cétose
Solution :
Ces affections ont pour origine des carences minérales ou des
 il convient de bien répartir la distribution de concentré et de
déséquilibres minéraux, énergétiques ou azotés
rééquilibrer la ration en énergie
 il faut également maintenir une proportion adéquate de fourrage
dans la ration pour assurer le fonctionnement du rumen (> 40% de
Elles se déclarent le plus souvent en début de lactation, lorsque les
foins ou > 55% d’ensilage de maïs)
vaches ont un changement brutal de métabolisme (fièvre vitulaire),
Les excès d’énergie doivent être évités en fin de lactation et de ou alors d’un changement brutal de régime (tétanie d’herbage)
gestation pour limiter l’engraissement, qui a des conséquences sur la
reproduction et sur l’appareil reproducteur

Références bibliographiques
(Coordonnateurs)

• Alimentation de la vache laitière


Roger Wolter, Editions France Agricole, 1994

• Élevage de vache laitière en zone tropicale


Christian Meyer et Jean-Pierre Denis, CIRAD 1999
ANNEXES
• Cultures fourragères tropicales
Guy Roberge et Bernard Toutain, CIRAD 1999

• L’élevage bovin à la Réunion


Gilles Mandret, CIRAD 2000

Age et poids vif des vaches Holstein Génétique et composition du lait


age poids vif GMQ
(mois) (kg) (g / jour)

naissance 0 45

sevrage 3 100 < 600


La génétique à une forte influence sur le niveau de
élevage 6–9 200 production et plus encore sur les taux, notamment de
matière grasses (qui décide du rendement en beurre) et
puberté 9 – 12 250 – 300 des protéines (qui commande fortement le rendement en fromage)

insémination 15 400 < 900 A travers la sélection des animaux, on peut :


• ⇑ le volume de production
1er vêlage 24 600 •⇑ les taux (TB ou TP)

19
La température et humidité relative La température et humidité relative
La vache même ne possède qu’un seul moyen de contrôler la température de son
• Humidité relative critique par temps chaud
corps. Elle peut régir la quantité de chaleur dégagée lors de la digestion en
changeant la quantité d’aliments ingérés. Par conséquent, la température
ambiante influence l’appétit de la vache. Température humidité relative limite

18°C aucune
La vache perd sa chaleur par la peau à cause, et en fonction, de l’écart de température
entre son corps et l’air ambiant. Lorsque la température ambiante devient trop élevée, la 24°C 90%
vache a recours à la perte de chaleur par évaporation d’eau. Puisqu’elle ne possède pas
de glandes sudoripares, elle se rafraîchit en évaporant de l’eau de ses poumons. Par
27°C 50%
temps très chaud, on verra la vache respirer rapidement pour se rafraîchir justement en
évaporant l’eau de ses poumons. D’autre part, une humidité relative élevée par temps
32°C 29%
chaud diminue le taux de rafraîchissement de la vache, ce qui joue sur son appétit et sa
production de lait. Lorsque l’humidité relative
dépasse ce taux, il y a une
baisse de production laitière

20

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