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Programme Nationale de Prévention et de Contrôle des Infections (PCI) en Guinée

REPUBLIQUE DE GUINÉE
Travail-Justice-Solidarité

MINISTERE DE LA SANTÉ

PROGRAMME NATIONAL DE LA
PREVENTION ET DE CONTROLE DE
L’INFECTION

Août 2016
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée

TABLE DES MATIERES


LISTE DES ABREVIATIONS ............................................................................................... ii
INTRODUCTION .................................................................................................................... 1

CHAPITRE I. ANALYSE DE LA SITUATION................................................................... 3


1. CONTEXTE NATIONAL .............................................................................................. 3
2. ETAT DES LIEUX DE LA PREVENTION ET LE CONTROLE DE L’INFECTION 6

CHAPITRE II. ORIENTATIONS STRATEGIQUES ....................................................... 12


1. OBJECTIF GENERAL ................................................................................................. 12
2. STRATEGIES ET INTERVENTIONS ........................................................................ 13

CHAPITRE III.CADRE DE MISE EN ŒUVRE ............................................................... 17


1. ROLES DES ACTEURS .............................................................................................. 18
2. INDICATEURS DE SUIVI ET D’EVALUATION DU PROGRAMME.................... 23
3. PLAN D’ACTIONS PRIRITAIRES ............................................................................. 23
4. CHRONOGRAMME .................................................................................................... 28

CHAPITRE IV : COUTS ET FINANCEMENT DU PROGRAMME. ............................ 33


1. TYPOLOGIE DES ACTIVITES...................................................................................... 33
2. MOYENS A METTRE A DISPOSITION ....................................................................... 33
3. BUDGET GLOBAL DU PROGRAMME PAR STRATEGIE ........................................ 34
4. BUDGET DU PROGRAMME PAR NATURE .............................................................. 34
5. FINANCEMENT DE LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME. .............................. 35

ANNEXES ............................................................................................................................... 36
ANNEXE 1 : Tableau 1: Coût global du Programme par axe stratégique. .......................... 36
ANNEXE 2 : Tableau 2: cadre logique du programme........................................................ 41
ANNEXE 3 : Normes de couts unitaires par type d’activité en 2016 .................................. 51
ANNEXE 4 : Cout estimatif détaillé de la première année du programme ........................ 52
ANNEXE 5 : Cout estimatif détaillé des années 2 ; 3, 4 et 5 du programme ..................... 58

GLOSSAIRE........................................................................................................................... 63
GROUPE DE TRAVAIL ....................................................................................................... 65

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Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée

LISTE DES ABREVIATIONS


AGBF : Agence Guinéenne pour le bien-être familial
AGRETO : Association Guinéenne pour la réinsertion des toxicomanes
ALIMA: The Alliance for International Medical Action
BAD: Banque Africaine de développement
BID: Banque Islamique pour le développement
CDC: Centers for Disease Control and Prevention
CEDEAO : Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest
CMC : Centres médicaux de commune
CNRE : Coordination National de Riposte à Ébola
CSU : Couverture Sanitaire Universelle
DHIS : Information Sanitaire du District de santé
DPS : Direction Préfectorale de la Santé
DRS : Direction Régionale de la Santé
GAVI : Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination
GIZ: Agence de coopération Allemande pour le développement
HHA: Harmonization for Health in Africa
IAS : Infections associées aux soins
IHP: International Humanitarian Partnership
MAE: Ministère des Affaires étrangères
MS : Ministère de la Santé ;
MSF: Médecins Sans Frontières
MUSKOKA : Projet sur la réduction de la mortalité infantile et maternelle au sommet du G8 à
Muskoka (Canada)
MVE: Maladie à virus Ebola
OAS : Organisation Ouest-Africaine de la santé
OMS: Organisation mondiale pour la santé
ONG: Organisation non-gouvernementale
ONUSIDA: Programme commun des Nations Unis sur le VIH/SIDA
PCG: Pharmacie Centrale de Guinée
PCI: Prévention et contrôle des infections
PEC/PCI: Prise en Charge/Prévention et contrôle des Infections
PNUD: Programme des Nations Unis pour le développement
SIDA: Syndrome d’immunodéficience acquise
SNIS : Système National d’Infirmations Sanitaire
SRAS : syndrome respiratoire aigu sévère
UA: Union Africaine
UE: Union Européenne
UNFPA: United Nations Population Funds
UNHCR : Haut-Commissariat des Nations Unis pour les réfugiés
UNICEF: Fonds des Nations Unis pour l’Enfance
USAID: Agence des États-Unis pour le développement international
USI: Unité de soins intensifs
VIH: Virus de l’immunodéficience acquise
AFD: Agence Française pour le Développement
AGBF : Agence Guinéenne pour le Bien-être Familial
AGRETO : Association Guinéenne pour la Réinsertion des Toxicomanes
ALIMA: The Alliance for International Medical Action-Alliance pour l'action médicale
internationale

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Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée

BAD: Banque Africaine de Développement


BID: Banque Islamique pour le Développement
CDC: Centers for Disease Control and Prevention- Centre de Préventions et Contrôle des
Maladies Infectieuses
CEDEAO : Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest
CMC : Centres Médical Communal
CNRE : Coordination Nationale de Riposte contre Ébola
CRS : Catholic Relief Services. ONG internationale qui réalise l'engagement des évêques des
Etats-Unis pour aider les pauvres et les plus vulnérables à l'étranger.AFD: Agence Française
pour le développement
CSU : Centre de Santé Urbain
CSU : Couverture Sanitaire Universelle
DHIS : Information Sanitaire du District de Santé
DNEHS : Direction Nationale des Établissements Hospitaliers et de Soins
DPS : Direction Préfectorale de la Santé
DRS : Direction Régionale de la Santé
Expertise France : agence française d'expertise technique internationale qui intervient pour
l'expertise et la formation sur les question de Développement durable, de Développement
économique, de Finances publiques, de Gouvernance et droits humains, de Protection
sociale et emploi, de Santé, de Stabilité, sûreté et sécurité.
GAVI : Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination
GIZ: Agence de coopération Allemande pour le développement
HHA: Harmonization for Health in Africa- Harmonisation pour la Santé en Afrique
IAS : Infections Associées aux Soins
IHP: International Humanitarian Partnership
JICA : Japan International Cooperation Agency-Agence Japonaise de Coopération
Internationale
MAE: Ministère des Affaires Etrangères Français
MS: Ministère de la Santé
MSF: Médecins Sans Frontières
MUSKOKA : Projet sur la réduction de la mortalité infantile et maternelle au sommet du G8 à
Muskoka (Canada)
MVE: Maladie à Virus Ebola
OAS : Organisation Ouest-Africaine de la Santé
OMS: Organisation Mondiale pour la Santé
ONG: Organisation Non-Gouvernementale
ONUSIDA: Programme commun des Nations Unis sur le VIH/SIDA
PCG: Pharmacie Centrale de Guinée
PCI: Prévention et Contrôle des Infections
PEC/PCI: Prise en Charge/Prévention et Contrôle des Infections
PMI : President's Malaria Initiative-initiative du gouvernement américain visant à réduire les
décès dus au paludisme dans la moitié dans les pays cibles en Afrique sub-saharienne.
PNUD: Programme des Nations Unis pour le Développement
SIDA: Syndrome d’ImmunoDéficience Acquise

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Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée

SNIS : Système National d’Infirmations Sanitaire


SRAS : Syndrome Respiratoire Aigu Sévère
UA: Union Africaine
UE: Union Européenne
UNFPA: United Nations Population Funds-Fonds des Nations Unies pour la population
UNHCR : Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés
UNICEF: Fonds des Nations Unis pour l’Enfance
USAID: Agence des États-Unis pour le développement international
USI: Unité de Soins Intensifs
VIH: Virus de l’Immunodéficience Humaine.
WAHA : Women and Health Alliance International (WAHA International) est une ONG qui a
pour objectif principal d'offrir des soins maternels de qualité et de prendre en charge les
complications post-partum dans les communautés défavorisées et à faible revenu à travers le
monde.
Wash : Water, Sanitation and Hygiene-Eau, Assainissement et Hygiène

iv
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée

INTRODUCTION
Une infection est dite associée aux soins si elle survient au cours ou au décours d’une prise en
charge (diagnostique, thérapeutique, palliative, préventive ou éducative) d’un patient, et si elle
n’était ni présente, ni en incubation au début de celle-ci. Lorsque l’état infectieux, au début de
la prise en charge, n’est pas connu précisément, un délai d’au moins 48 heures ou un délai
supérieur à la période d’incubation est couramment accepté pour définir une infection
nosocomiale (IN) ou infection associée aux soins (IAS). Toutefois, il est recommandé
d’apprécier, dans chaque cas, la plausibilité de l’association entre la prise en charge et
l’infection.
Pour les infections du site opératoire, on considère habituellement comme associées aux
soins, les infections survenant dans les 30 jours suivant l’intervention ou, s’il y a mise
en place d’un implant, d’une prothèse ou d’un matériel prothétique dans l’année qui suit
l’intervention. Toutefois, et quel que soit le délai de survenue, il est recommandé d’apprécier,
dans chaque cas, la plausibilité de l’association entre l’intervention et l’infection, notamment
en prenant en compte le type de germe en cause.

Les infections associées aux soins (IAS) touchent des centaines de millions de patients dans le
monde chaque année. Ces infections sont à l’origine de pathologies graves, de prolongements
de la durée du séjour dans les établissements de soins, d’invalidités à long terme, de coûts
personnels importants pour les patients et leurs familles, de charges financières supplémentaires
élevées pour les systèmes de santé, et pire encore, de la perte tragique de la vie. Les IAS sont
un problème, transversal, largement méconnu ou sous-estimé, qu’aucun établissement de soins
ou aucun pays ne peut prétendre avoir résolu.

Dans les pays développés, les IAS concernent 5 à 15% des patients hospitalisés et peuvent
affecter 9 à 37% des patients admis en unités de soins intensifs (USI). Des études récentes
conduites en Europe ont rapporté des taux de prévalence hospitalière de patients ayant contracté
des IAS de 4,6% à 9,5%(figure 1).

Dans les pays en développement, les difficultés habituelles de diagnostic des IAS, tels que la
pénurie et le manque de fiabilité des données de laboratoire, l’accès limité à des équipements
de diagnostic comme la radiologie, et la tenue inadéquate des dossiers médicaux sont autant
d’obstacles qui compliquent l’évaluation des conséquences des IAS. De ce fait, peu de données
sur les IAS dans ces pays sont disponibles dans la littérature. Des études de prévalence réalisées
sur une journée dans des hôpitaux en Albanie, au Maroc, en Tunisie et dans la République Unie
de Tanzanie ont montré que les taux de prévalence des IAS étaient compris entre 14.8% et
19.1%.

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Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée

Figure 1 : Prévalence des IAS dans les pays en développement

En Guinée, les conséquences réelles des infections associées aux soins n'ont pas précisément
été mesurées, mais on estime qu'elles représentent de 10 à 25 % des admissions des hôpitaux
du secteur public

Les personnels soignants peuvent également contracter une infection lors des activités de soins
aux patients. La transmission peut se faire dans la prise en charge de plusieurs maladies comme
le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), la maladie à Virus Ebola (MVE), la maladie du
virus de l’immunodéficience humaine (VIH), de l’hépatite B et l’hépatite bactérienne, y
compris la tuberculose, au personnel soignant, est également bien connue. Avec l'émergence
de nouveaux agents pathogènes et la résistance aux antibiotiques, les infections associées aux
soins sont en train de devenir de plus en plus problématiques. Face à cette situation, le
Ministère de la Santé a entrepris de nombreuses démarches positives, mais la mise en œuvre
des pratiques/mesures de prévention et contrôle des infections (PCI) est confrontée à de
nombreuses difficultés telles que le manque d'infrastructures cohérentes, le manque d’un
programme spécifique de PCI, le manque d'eau potable, l’assurance de la pérennité
d'équipement de protection individuelle, ainsi qu'un déficit en matière de ressources humaines.

Pour apporter des solutions à ces différents problèmes, le Ministère a décidé d’élaborer un
document de politique qui est traduit ici en programme

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Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée

CHAPITRE I. ANALYSE DE LA SITUATION

1. CONTEXTE NATIONAL
1.1. Données Physiques
La République de Guinée est située en Afrique Occidentale. Sa superficie totale est de 245 857
km². Sur le plan géographique, la Guinée est divisée en quatre régions naturelles qui sont : la
basse Guinée, la moyenne Guinée, la haute Guinée et la Guinée forestière.

La basse Guinée est une région de plaines côtières qui couvre 18% du territoire national et qui
se caractérise sur le plan climatique par de fortes précipitations qui varient entre 3000 et 4000
mm par an.

La moyenne Guinée est une région de massifs montagneux qui couvre 22% du territoire
national, avec des niveaux de précipitations annuelles qui varient entre 1500 et 2000 mm.

La haute Guinée est une région de plateaux et de savanes arborées qui couvre 40% de la
superficie du pays et où le niveau des précipitations varie entre 1000 et 1500 mm par an.

La Guinée forestière est un ensemble de massifs montagneux qui couvre 20% du territoire
national, avec une pluviométrie qui varie entre 2000 et 3000 mm.

1.2. Organisation administrative


Au plan administratif, la Guinée est divisée en sept régions administratives auxquelles s’ajoute
la ville de Conakry qui jouit d’un statut de collectivité décentralisée. Le pays compte 33
préfectures, 38 communes urbaines dont 5 à Conakry et 302 communes rurales de
développement. Ces collectivités se subdivisent en 308 quartiers (urbains) et 1615 districts
(ruraux).

1.3. Situation démographique


Selon le Recensement Général de la Population et de l'Habitation de 2014 la population
guinéenne est de10.628.972 habitants avec une densité d’environ 43 habitants au km2. Sur la
base du taux d’accroissement naturel, la population guinéenne sera de 14 423 741 habitants en
2024. Les femmes représentent près de 52% de la population. La majorité de la population est
jeune (44% sont âgés de moins de 15 ans) et vit en milieu rural (70%) presque exclusivement
de l’agriculture et de l’élevage.

1.4. Situation socioéconomique


La situation socioéconomique de la Guinée en 2012 est marquée par la persistance de la
pauvreté. En effet, les données de l’ELEP 2012 (Enquête Légère pour l’Évaluation de la
Pauvreté) indiquent que 55,2 % de la population vivent en dessous du seuil de pauvreté.
L’avènement de la MVE a accentué d’avantage cette situation.

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Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée

Le financement des secteurs sociaux prioritaires par le Budget national a continué de baisser
depuis plusieurs années. La part de la santé a représenté 2,4% du budget total en moyenne sur
la période 2010-2012,, ce qui a fortement affecté la qualité et l’offre de soins de santé.

1.5. Situation socio-sanitaire


L’Enquête Légère pour l’Évaluation de la Pauvreté (ELEP) 2012 indique que 55,2% de la
population vit en dessous du seuil de pauvreté. Le Taux Brut de Scolarisation au primaire (TBS)
est en hausse passant de 78,3% en 2009/2010 à 80% en 2010/11 et 81% en 2012. Selon
l’Enquête Légère pour l’Evaluation de la Pauvreté (ELEP) de 2008, le taux d’alphabétisation
est de 34,5% pour l’ensemble du pays, 49,9% et 21,5% respectivement pour les hommes et les
femmes. La faible couverture en eau potable (75% en général et 65% en milieu rural), en
installations sanitaires salubres (56% en général et 29% en milieu rural).

1.6. Morbidité et Mortalité


Au niveau des structures primaires publiques et privées, les principales causes de consultations
sont le paludisme, les maladies diarrhéiques aiguës, les parasitoses intestinales, les infections
respiratoires aiguës, les maladies sexuellement transmissibles, les états de malnutrition, les
affections bucco-dentaires et les traumatismes divers.

Les principales causes de mortalité sont : le paludisme grave, les infections respiratoires basses,
les anémies chez les enfants, les maladies cardiovasculaires, les affections hépatiques, les
tumeurs et les complications liées à l’accouchement chez les adultes. A ces causes s’ajoutent,
en augmentation progressive, le Syndrome d’Immunodéficience Acquise (SIDA), le diabète
sucré et l’hypertension artérielle.

1.7. Organisation sanitaire


Pour contribuer à la résolution des problèmes de santé des populations, le système de santé est
organisé à trois niveaux : central, intermédiaire (régional) et périphérique (préfectoral),
auxquels vient s’ajouter le niveau communautaire.

Le niveau central est chargé des fonctions de la régulation du secteur, de l’orientation des
actions, de la coordination, de l’allocation des ressources. Il est composé d’un Cabinet, d’un
Secrétariat Général, de cinq Directions Nationales, et de six Services d’Appui. Il existe aussi
des Etablissements autonomes et une entreprise à caractère industriel et commercial sous tutelle
du MS, la Pharmacie Centrale de Guinée (PCG).

Le niveau régional est composé d’une Direction Régionale de la Santé qui comporte quatre
sections : une section Prévention et lutte contre la maladie, une inspection régionale de la
pharmacie et des laboratoires, une section administrative et financière et une section hygiène.
A ce niveau existe aussi une antenne de la PCG.

Le niveau Préfectoral (District sanitaire) est constitué des Directions Préfectorales de la Santé
(DPS), chevilles ouvrières du système, et comprend une section prévention et lutte contre la
maladie, une section de la pharmacie et des laboratoires une section planification et formation,

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Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée

une section administrative et financière et une section hygiène.

Le niveau communautaire est représenté par les Comités de Santé et d’Hygiène. Ils
comprennent un président, membre du Conseil communal, un vice-président, un trésorier, un
représentant de l’organisation communautaire des femmes et un représentant de la jeunesse, et
le Chef du centre de santé, membre de droit.

1.8. Offre de soins


Dans le domaine de l’offre de soins globale du pays, il existe 1 383 structures publiques toutes
catégories confondues, réparties comme suit : 925 postes de santé, 410 centres de santé, 5
centres de santé améliorés, 33 centres médicaux communaux et hôpitaux préfectoraux, 7
hôpitaux régionaux et 3 hôpitaux nationaux.

Sur le nombre total d’infrastructures publiques, 51% se trouvent dans un état physique et de
fonctionnalité non appropriés par rapport aux standards définis (258 postes de santé, 201
Centres de santé, 12 hôpitaux préfectoraux, 5 centres de santé communaux, 4 hôpitaux
régionaux et 2 hôpitaux nationaux).

Le secteur privé médical est composé actuellement de 19 cliniques, deux hôpitaux d’entreprise,
219 cabinets de consultation, 11 cabinets dentaires et 16 cabinets de sage-femme. Le secteur
informel se développe rapidement et de façon incontrôlée. Bien qu’il contribue à rendre
disponibles les services de santé, on ignore le nombre et les tarifs appliqués et, surtout le type
et la qualité des services offerts. Il met en péril la viabilité des structures officielles.

Le secteur de la médecine traditionnelle est un secteur relativement organisé. L’effectif total


des tradithérapeutes est mal connu alors que majorité des malades commencent ou terminent
leurs soins en médecine traditionnelle. Ceci montre l’importance accordée à la médecine
traditionnelle par la population et le poids des croyances sur le choix de leurs options
thérapeutiques.

Le secteur pharmaceutique et biomédical est composé de 230 officines, 40 points de vente et


10 laboratoires.

1.9. Ressources Humaines


L’effectif total des personnels de santé (public et privé) était en fin 2014, de 11.529 travailleurs,
dont 84% de professionnels et 16% de non professionnels.. De cet effectif, 33% sont dans les
structures de soins publiques du niveau primaire (Postes de santé, centres de santé, centres de
santé améliorés), 23%, dans les structures de soins secondaires (centres médicaux de commune
ou CMC, hôpitaux préfectoraux et régionaux) et 19% dans les établissements de soins tertiaires
(hôpitaux nationaux) publics.
Les infirmiers brevetés (47%), les infirmiers diplômés d’Etat (16%), les sages-femmes (6%),
les techniciens de laboratoire (2%) et les médecins (14%) représentent, ensemble, 85% du total.

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Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée

Ces effectifs correspondent à 0,855 professionnel de la santé pour 1000 habitants et, si l’on ne
prend en compte que les médecins, les infirmiers diplômés d’Etat et les sages-femmes,
conformément aux orientations de l’OMS, ce ratio tombe à 0,359 pour 1000 habitants. Cet
effectif insuffisant est mal reparti.

1.10. Partenariat en santé


En matière de partenariat, en plus de l’IHP+, de HHA et du programme de dialogue politique
en santé, les principaux partenaires du secteur sont :
• Les Agences du système des Nations Unies (OMS, UNICEF, UNFPA, PNUD, ONUSIDA,
UNHCR);
• Les initiatives de coopération multilatérale (Fonds Mondial de lutte contre le VIH/SIDA,
le paludisme et la tuberculose, GAVI, Fonds MUSKOKA) ;
• La coopération multilatérale (UE, Banque Mondiale, BAD, BID) ;
• Les coopérations bilatérales (MAEF, AFD, GIZ, CDC, USAID y compris initiative Obama
(PMI), Chine, Japon (JICA), Cuba, Jhpiego, Expertise France, ….) ;
• Les ONG internationales (MSF, Croix Rouge) et nationales (Plan Guinée, ALIMA, AGBF,
Fraternité médicale Guinée, AGRETO) ;
• Les Communautés économiques (UA, OAS/CEDEAO).

2. ETAT DES LIEUX DE LA PREVENTION ET LE CONTROLE DE L’INFECTION


La prévention et le contrôle de l’infection passe par un certain nombre d’éléments
indispensable, notamment :
• L’existence d’un cadre organisationnel définissant : les directives et procédures
opérationnelles et standard de PCI au niveau technique et recommandations sur les bonnes
pratiques ;
• La mise en place de structures internes de gestion de l’hygiène et des risques dans les
établissements de soins,
• La création d’un cadre permettant d’assurer la disponibilité permanente de l’eau et de la
gestion des déchets biomédicaux ;
• L’existence de ressources humaines suffisantes et le renforcement de leurs compétences en
matière de prévention des risques dans tous les établissements de soins ;
• L’assurance de la disponibilité continue des intrants pour la PCI y compris des équipements
Individuels et collectifs de Protections ;
• La mise en place d’un système d’enregistrement de suivi des infections associées aux soins
en lien avec la recherche ;
• La mise en place d’un système d’assurance qualité pour la PCI.

L’analyse de ces différents points permet de faire les constats suivants :

2.1. Points forts


Sur le plan règlementaire, il existe des textes comme :
• La Stratégie Nationale de Gestion des Déchets Biomédicaux en Guinée (Novembre 2011) ;

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Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée

• Le document de politique nationale d’assurance qualité, de sécurité des patients et de


gestion des risques dans les établissements de santé (Août 2013);
• Le Plan quinquennal d’amélioration de la qualité et de la gestion des risques (Décembre
2013) ;
• La Directive ministérielle N° 1416 de mise en place un comité d’hygiène et de sécurité
(CHS) dans les établissements de santé (Juillet 2014) ;
• La mise à jour des curricula de formation en PCI pour la faculté de Médecine Pharmacie et
Odontostomatologie et les écoles de santé (2015)
• Le Plan national de développement sanitaire (PNDS) 2015-2024 (Juin 2015) ;
• Le Cadre de référence du programme de prévention et de contrôle des infections pour les
établissements de santé (Juin 2015) ;
• Les Normes et Procédures de Prévention et Contrôle des Infections pour les Etablissements
de Santé (Juin 2015) ;
• La volonté du gouvernement et des PTF à résoudre les problématiques de PCI dans les
structures de soins en termes de formation, d’intrants PCI, de construction des unités de
triage, d’évaluation des structures de soins ;
• L’expérience acquise au cours de la lutte contre Ebola a accéléré les efforts visant à
renforcer la PCI dans le système de santé ;
• La volonté des agents de s’approprier des règles de la PCI.

Sur le plan organisationnel, on note :


• La construction de structures de triage dans certains établissements à forte utilisation ;
• La construction de Centres de Traitement des Maladies à potentiel épidémique dans tous
les hôpitaux du pays ;
• L’installation d’unités de production de solution hydro-alcoolique dans les hôpitaux
régionaux et nationaux ;
• La formation en PCI ;
• La nomination des points focaux PCI dans les structures ;
• Les directives N°1416/DPSC/DPLM/014 ; Ref/1048/DNEHS/2014 ; N° 915/MS/
CAB/2015 pour l’observation des règles de PCI et du fonctionnement des unités de triage.

2.2. Points faibles


En dépit des efforts en cours, la gestion des infections associées aux soins est confrontée à une
faible performance en PCI qui trouve son explication dans plusieurs facteurs :
• Le non-respect de la réglementation existante sur la prévention et le contrôle de l’infection ;
• Le Manque d’orientations sur le processus de mise en œuvre des activités de PEC/PCI ;
• La Faiblesse dans le suivi des directives du Ministère de la Santé guinéen sur la PEC/PCI ;
• La gestion défectueuse des déchets biomédicaux dans les établissements de soins ;
• La faible disponibilité des équipements individuels et collectifs de protection du personnel
et des usagers ;
• L’Insuffisance de financement régulier des activités de prévention et de contrôle de
l’infection ;

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Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée

• L’inexistence d’un système de surveillance statistique et microbiologique des évènements


dans les structures de soins ;
• La faiblesse de mécanisme de renforcement des compétences des agents de santé en PCI en
termes d’organisation et de formation ;
• L’absence d’outils et de supports techniques harmonisés pour les agents de santé en vue de
l’observation de la PCI dans établissements de soins ;
• La faiblesse des directives nationales et internationales pour une observation de la PCI dans
les structures de soins ;
• L’absence des ressources humaines et/ou d’objectif de carrière dédiée uniquement à la PCI
dans les structures de soins ;
• La faiblesse de la surveillance des infections associées aux soins dans les structures de
santé ;
• La faiblesse de la capacité des laboratoires de microbiologie pour une identification fiable
des agents pathogènes et d’antibiogramme fiable ;
• L’absence de protocole d’utilisation des antibiotiques dans les structures de soins pour
minimiser les résistances aux antibiotiques ;
• L’absence de plan opérationnel décentralisé de la PCI dans structures de soins ;
• La faiblesse de la recherche dans le cadre de la PCI et d’utilisation des résultats de la
recherche pour les prises de décision ;
• L’absence d’un dispositif institutionnel pour le PCI et d’équipes spécialisées en cas
d’infections associées aux soins détectées dans les structures de soins et/ou chez les agents
de santé ;
• La faiblesse des activités de suivi, de supervision et d’évaluation dans le cadre de la PCI ;
• La faiblesse de l’institutionnalisation des activités de triage ;
• La quasi-absence d’outils harmonisés intégrés de suivi, de supervision, d’évaluation des
activités de la PCI ;
• L’absence de coordination des activités de la PCI ;
• La faiblesse des indicateurs de la PCI dans le SNIS et le monitorage ;
• La faiblesse de renforcement de la santé et de la sécurité des travailleurs de la santé ;
• Le non respect des mesures relatives à l’environnement physique (Exemple : aération,
circuit des malades ….) ;
• La faible implication des autorités à tous les niveaux ;
• La quasi inexistence des buanderies ;
• L’insuffisance d’équipements adéquats pour la stérilisation du matériel réutilisable;
• L’absence d’équipe opérationnelle d’hygiène hospitalière dans les structures de soins.

2.3. Le programme de prévention et contrôle des infections : les faits, les connaissances
actuelles

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Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée

Les connaissances actuelles se fondent sur des éléments probants de niveau AII. Il s’agit
d’éléments probants suffisants pour recommander l’utilisation, avec données obtenues dans le
cadre d’au moins un essai clinique bien conçu, sans randomisation, d’études de cohortes ou
d’études analytiques cas-témoins.

2.3.1. Infections Associées aux Soins de santé (IAS)?


Les IAS sont définies comme des infections qui surviennent par suite d’interventions de soins
de santé, dans tout milieu où des soins sont prodigués. Il peut s’agir, par exemple, d’infections
sanguines, postchirurgicales, urinaires, respiratoires, gastro-intestinales, cutanées ou des tissus
mous. De multiples facteurs peuvent accroître le risque d’infections associées aux soins de santé
chez les clients, patients ou résidents, p. ex., âge avancé, maladie sous-jacente, modalités de
traitement complexes, émergence de nouveaux agents infectieux, émergence de maladies
transmissibles acquises dans la communauté prévalence d’organismes antibiorésistants (OA) et
voyages internationaux. Les tendances nouvelles en soins de santé ont entraîné la prestation de
traitements complexes hors des lieux de soins actifs (p. ex., soins ambulatoires, traitements au
cabinet du médecin ou à la maison) et, par conséquent, le besoin de programmes de PCI s’étend
à tous les milieux du continuum de soins de santé. Toutefois, le respect des pratiques de base et
des précautions supplémentaires, y compris une évaluation appropriée du risque, permettra de
réduire ce dernier au minimum.

2.3.2. Événements indésirables et IAS


On estime que de 5 % à 10 % des patients hospitalisés contractent une infection après leur
admission à l’hôpital. On sait également que les patients ayant une infection associée aux soins
de santé ont un séjour moyen à l’hôpital plus long que les patients non atteints, les séjours les
plus longs et les plus coûteux étant observés dans les cas d’infections multiples.
Les infections et les OA entraînent des coûts élevés pour le système de santé, aussi bien en
termes de morbidité et de mortalité que sur le plan financier. Aux États-Unis, les IAS peuvent
contribuer à environ le tiers des décès imprévus en milieu hospitalier. En se fondant sur les
estimations des infections aux États-Unis, sur l’incidence observée des IAS et sur le nombre
moyen de congés dans les hôpitaux, il a été estimé que 220 000 incidents d’IAS surviennent
chaque année au Canada, causant plus de 8 000 décès.

2.3.3. Coûts des IAS


Les IAS ont une incidence importante sur les dépenses en soins de santé en raison de la
prolongation des séjours à l’hôpital, des réadmissions, de la consommation accrue de ressources
coûteuses, délais d’attente accrus, heures plus longues du personnel, besoins accrus de
traitements, d’examens de laboratoire et d’administration d’agents antimicrobiens, activités de
surveillance accrues, installation en chambre privée aux fins de la prévention des infections,
équipement de protection individuelle, accessoires de nettoyage, traitement des éclosions et,
parfois, des frais judiciaires et de litiges.

On estime qu’au Canada, les OA entraînent des coûts supplémentaires directs et indirects de 40
à 52 millions de dollars par année pour les patients. Le coût médian associé au Staphylococcus
aureus résistant à la méthicilline (SARM) peut représenter près du double de celui associé au

9
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée

Staphylococcus aureus sensible à la méthicilline dans un établissement de soins de longue


durée, et plus du double dans les établissements de soins actifs.

2.3.4. Sécurité des patients et prévention et contrôle des infections


La PCI est un élément essentiel de la sécurité des patients, car les IASS sont de loin la
complication la plus courante touchant les patients hospitalisés et, en matière de sécurité des
patients, sont depuis longtemps des indicateurs de PCI. Afin de protéger les
clients/patients/résidents et le personnel, et de réduire les coûts des IASS, il est nécessaire de
prévenir les infections avant qu’elles surviennent. Il est impossible de prévenir toutes les IASS,
mais selon une étude systématique récente, au moins 20 % pourraient être prévenues grâce à
des stratégies efficaces de PCI.

2.3.5. Impact des programmes de prévention et de contrôle des infections


Il a été démontré que les programmes de PCI sont efficaces aussi bien sur le plan clinique que
sur le plan des coûts, car ils permettent d’importantes économies en réduisant les IAS, en
abrégeant les séjours à l’hôpital, en contrant le développement de résistances aux
antimicrobiens et en diminuant les coûts du traitement des infections.

La prévention et le contrôle des IASS sont des obligations légales dans de nombreux pays,
notamment les Pays-Bas, l’Allemagne et la Belgique.

La preuve de l’efficacité des programmes de surveillance et de contrôle des infections a d’abord


été établie dans le cadre de la Study on the Efficacy of Nosocomial Infection Control du
(SENIC), réalisé entre 1974 et 1983. Ce projet a démontré que 32 % des infections associées
aux soins en soins actifs de quatre origines majeures (circulation sanguine, plaies opératoires,
voies urinaires et voies respiratoires) pouvaient être prévenues grâce à des programmes de
surveillance et de contrôle des infections. Plusieurs études subséquentes ont confirmé la
capacité des activités de PCI de réduire le nombre d’infections, d’améliorer la survie, de réduire
la morbidité et d’abréger les séjours à l’hôpital.

Des données révèlent également que des interventions concertées permettent de réduire de
beaucoup la transmission du SARM, même dans les milieux où le SARM est à l’état endémique.

Une enquête canadienne sur les hôpitaux de soins actifs a mis en évidence des lacunes dans
plusieurs aspects des programmes de prévention et de contrôle des infections, notamment le
niveau approprié de personnel, les activités de surveillance et l’accès aux laboratoires. En ce
qui a trait aux soins de longue durée, une enquête 2005 a montré que les ressources et les
programmes de PCI accusaient un retard important par rapport aux suggestions des experts du
Canada et des États-Unis.

2.3.6. Surveillance
Un programme de surveillance bien conçu est essentiel à l’exécution de toutes les autres
activités comprises dans un programme de PCI. Il a été démontré que la collecte, l’analyse et
la diffusion des données de surveillance jouent un rôle important dans la prévention des IAS.

10
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée

Un lien clair a été établi entre la mise en place d’un programme de surveillance et le déclin
subséquent des taux d’IAS. Ce déclin s’est généralement situé entre 7 % et 60 % après la mise
en place des programmes de surveillance. Plusieurs des études indiquaient que les réductions
des taux d’IAS résultaient des changements apportés aux pratiques de PCI, fait révélé par la
rétroaction fournie par le système de surveillance.

2.3.7. Politiques et procédures


Les politiques et procédures en matière de PCI doivent être conformes aux lois et aux normes
applicables et s’appuyer sur de solides connaissances scientifiques; les Politiques et procédures
doivent être révisées et vérifiées périodiquement pour assurer leur exactitude et leur validité,
ainsi que la performance et l’observance.

2.3.8. Enjeux relatifs à la santé et à la sécurité au travail


Un service de santé au travail comprend plusieurs éléments clés, par exemple : examen médical
d’embauche, vérification et mise à jour de l’état d’immunisation, dépistage et surveillance de
la tuberculose fondés sur une évaluation des risques des installations et des activités, prévention
et gestion de l’exposition, prophylaxie post-exposition, sensibilisation à la santé et à la sécurité
au travail. La vaccination des travailleurs de la santé contre la grippe confère un avantage
personnel à chaque travailleur. De plus, les programmes de vaccination sont sécuritaires et
rentables, car ils contribuent à réduire l’absentéisme. La vaccination du personnel contre la
grippe réduit la mortalité attribuable à la grippe chez les résidents des foyers de soins de longue
durée. Deux études d'observation ont révélé que des taux plus faibles de vaccination des
travailleurs de la santé étaient associés à un nombre plus élevé de cas de grippe d’origine
hospitalière confirmés en laboratoire. En Ontario, les taux de vaccination parmi les travailleurs
de la santé restent inférieurs à 50-60 %.

2.3.9. Autres composantes clés du programme de prévention et de contrôle des


infections
L’hygiène des mains est considérée comme la mesure la plus importante et la plus efficace de
PCI pouvant être prise pour contrer la transmission d’IAS. Toutefois, le degré d’adhésion aux
protocoles d’hygiène des mains par les fournisseurs de soins a été, et demeure, inacceptable,
avec des taux de 20 à 50 % seulement. Plusieurs études montrent un lien entre une meilleure
observation des pratiques d’hygiène des mains et une réduction du taux d’IAS.

2.3.10. Sensibilisation, formation et évaluation en matière de PCI


L’une des plus importantes fonctions d’un programme de PCI est d’inculquer au personnel les
principes inhérents à un tel programme. La prévention des infections associées aux soins de
santé exige un programme structuré de sensibilisation et de formation touchant les procédures
de PCI à appliquer dans le lieu de soins et s’adressant aux fournisseurs de soins ainsi qu’aux
clients, patients ou résidents. Un programme de formation coordonné et efficace entraînera une
amélioration des activités de PCI.

2.3.11. Responsabilités des fournisseurs de soin s de santé et des organismes de soins


de santé

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Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée

Le respect des pratiques recommandées de PCI diminue la transmission des micro-organismes


dans les établissements de soins de santé. Cependant, il existe de nombreuses études sur le
comportement des fournisseurs de santé qui témoignent d'une non-conformité à l'hygiène des
mains et à l'utilisation de barrières de protection, exposant ainsi le personnel et les
clients/patients/résidents à des risques.

CHAPITRE II. ORIENTATIONS STRATEGIQUES


1. OBJECTIF GENERAL
Le programme a pour objectif général d’améliorer la qualité des soins à travers la prévention et
le contrôle de l’infection.

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Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée

De façon spécifique, le programme vise à :


• Renforcer les compétences des agents de santé pour prévenir et détecter les risques ;
• Renforcer la surveillance des risques infectieux
• Mettre en place un cadre de gouvernance qui favorise la Prévention et le contrôle de
l’infection ;
• Renforcer la capacité matérielle des structures en matière de Prévention et de contrôle de
l’infection.

2. STRATEGIES ET INTERVENTIONS

Le programme s’appuie sur les principales composantes du plan de renforcement post-Ebola de


la PCI.

STRATEGIE 1. RENFORCEMENT DES COMPETENCES

Cette stratégie comprend un ensemble d’activités orientées vers l’élaboration de supports de


formation, la formation des acteurs opérationnels, l’élaboration de directives nationales et le
suivi–évaluation des activés de la PCI.

L’harmonisation des formations sera faite à travers :


• L’élaboration d’un guide de formation qui servira de référence pour tous les partenaires
dans le domaine de la PCI ;
• La rédaction d’un curriculum national pour une formation standard en PCI et hygiène
hospitalière ;
• La validation et l’adoption du curriculum national de formation en PCI et hygiène
hospitalière au moyen d’ateliers de consensus ;
• Diffusion des documents validés.

L’introduction des formations en PCI et hygiène hospitalière dans le cursus des étudiants
des écoles de santé sera faite à travers des actions qui porteront sur :
• La mise en place d’un cadre de concertation avec les Ministères de l’Enseignement
Supérieur et de l’Enseignement Technique pour l’insertion de la formation en PCI dans le
cursus des élèves et étudiants des écoles de santé ;
• L’adaptation du curriculum national de formation standard en PCI au cursus des élèves et
étudiants des écoles de santé ;

La capacitation des équipes de formation sera recherchée. Dans ce cadre, il est prévu :
• La mise en place d’un pool de formateurs national et régional ;
• L’organisation des formations de formateurs au niveau régional ;
• La formation des formateurs au niveau préfectoral. ;
• Promotion pour le changement de comportement.

L’institutionnalisation de la PCI sera faite. Dans ce cadre, les activités porteront


essentiellement sur :
• L’élaboration des procédures opérationnelles standards en lieu et place des multiples
procédures existant au niveau des différents acteurs du système de santé ;
• La transformation des documents techniques en directives administratives en vue de veiller
à leur utilisation obligatoire et non facultative;

13
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée

• Création d’unité d’hygiène dans les établissements de soins.

STRATEGIE 2 : RENFORCEMENT DE LA SURVEILLANCE DES RISQUES


INFECTIEUX

Cette stratégie vise la mise en place d’un système de surveillance des facteurs de risques d’IAS
en se basant sur des études dans le domaine de la biologie médicale, de l’organisation et des
pratiques au sein des établissements de soins.

La mise en place de protocoles de surveillance : Elle consiste à :


• Elaborer/adapter un protocole de surveillance adapté au contexte local pour les infections
sanguines, les infections des voies urinaires et les infections des sites opératoires, … ;
• Organiser la formation des points focaux de la PCI et des agents de surveillance dans les
hôpitaux nationaux, hôpitaux régionaux, préfectoraux et des centres de santé, les structures
privées, de la médecine traditionnelle et de l’armée sur les protocoles élaborés ;
• Elaborer les formulaires de collectes de données;
• Créer une base de données pour la surveillance des infections associées aux soins dans
deux (2) hôpitaux nationaux, hôpitaux régionaux et préfectoraux.

La mise en place d’un système pour la collecte et l'analyse des données concernant les IAS :
Elle consistera à :
• Développer une base de données des infections associées aux soins.
• Collecter les données concernant les infections associées aux soins dans une base de
données développée à cet effet
• Analyser les données et communiquer les résultats à l’ensemble des parties prenantes dans
la gestion des risques infectieux en milieux de soins.

Le Soutien aux laboratoires de microbiologie : Il vise à renforcer les capacités des


laboratoires de microbiologie en Guinée afin d'identifier et réaliser des tests de résistance
antibiotique sur les agents pathogènes prioritaires définis par l'OMS. Dans ce cadre, il s’agira
de :
• Doter les laboratoires en équipements et intrants appropriés ;
• Organiser des formations pour le personnel des laboratoires ;
• Développer un programme de formation d'éducation supérieure pour les microbiologistes ;
• Former les médecins à l'interprétation des résultats des laboratoires de microbiologie et aux
demandes d'analyse d'échantillons ;
• Développer une base de données commune pour les laboratoires de microbiologie clinique.

La mise en place des programmes de contrôle antibiotique dans les hôpitaux, façon
progressive. A cet effet, il est prévu de :

• Évaluer/mettre à jour la directive nationale relative à la prescription d'antibiotiques et audit


des établissements de santé par un organisme central de régulation ;
• Organiser des formations pour les prescripteurs sur les directives en matière de
traitement/prescription des antibiotiques ;
• Mettre en place un système de suivi des consommations d’antibiotiques dans les
établissements de soins ;
• Rédiger un texte pour restreindre la délivrance des antibiotiques sans ordonnance médicale
dans les pharmacies.

14
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée

La promotion de la recherche : elle comprendra :


• L’analyse des différents facteurs de risques d’infection ;
• L’analyse des données du laboratoire et l’utilisation des anti-infectieux ;
• La mise en place de plans d’amélioration et leur évaluation documentée sous forme de
recherche action ;
• L’échange d’informations sur les bonnes pratiques dans les établissements de soins ;
• Mettre en place un système de la promotion à la recherche.

STRATEGIE 3 : RENFORCEMENT DU DISPOSITIF INSTITUTIONNEL

Cette stratégie repose sur la mise en place et l’opérationnalisation des structures de pilotage
et de suivi du programme ainsi que la définition de mécanismes de suivi et d’évaluation.

L’opérationnalisation de la structure du programme de PCI prévoit de :


• Mettre en place les membres des structures de gestion de la PCI aux niveaux national,
régional, préfectoral et dans les établissements de santé (publiques et privées) ;
• Définir les termes de référence des différentes structures ;
• Créer une plateforme de concertation et de coordination avec les différents acteurs
impliqués ;
• Actualiser le texte sur l’organisation et le fonctionnement des comités d’hygiène ;
• Elaborer/ réviser les textes règlementaires pour la mise en œuvre des normes et procédures
en PCI ;
• Renforcer l’axe de collaboration avec les tradithérapeutes ;
• Le renforcement des Comités d’Hygiène et Sécurité (CHS) dans les structures sanitaires ;

Le Suivi et évaluation du programme de PCI : Il sera fait à travers:


• L’élaboration d’un plan opérationnel par organe de gestion de PCI, par niveau ;
• La réalisation de supervisions périodiques par les structures de gestion ;
• Le monitorage des indicateurs de suivi de la PCI et de l’hygiène ;
• La réalisation d’une évaluation annuelle du fonctionnement des CHS.

STRATEGI 4 : AMELIORATIN DES CONDITIONS MATERIELLES ET DE


SECURITE

Cette stratégie comprend les interventions suivantes : la systématisation du triage,


l’amélioration de la gestion de l’hygiène, de la disponibilité de l’eau et des EPI, les
développements des mesures de santé et de sécurité sur le lieu de travail.

La systématisation du triage dans les structures sanitaires publiques et privées comprend :


• L’installation de structures de triage dans tous les établissements de soins selon leur taille ;
• La mise en place d’outils et supports techniques de triage ;
• La formation des équipes de triage en counseling et médiation de crise pour réduire les
tensions entre usagers et équipes de triages ;
• L’organisation des supervisions intégrées des unités de triage.

L’amélioration de l’hygiène comprendra :

15
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée

• La sélection et la formation sur le tas de spécialistes en hygiène hospitalière dans un


premier temps,
• La création d’une filière d’hygiéniste au niveau de l’Institut de Perfectionnement du
Personnel de la Santé ;
• Le suivi, supervision et formation continue des équipes opérationnelles d’hygiène
hospitalière.

L’amélioration de la gestion des déchets biomédicaux passera par :


• La dotation en équipements de protection, de collecte, de transport et élimination des
déchets ;
• La création de lieux de stockage spécifiques temporaires des déchets biomédicaux dans les
structures sanitaires ;
• La dotation des hôpitaux d’incinérateurs ou d’autoclaves pour la destruction des déchets
biomédicaux ;
• Le renforcement des services des maintenances pour les équipements de la gestion des
déchets ;
• La contractualisation avec la municipalité pour l’élimination des déchets ménagers.

L’amélioration de l’accès à l’eau et aux infrastructures sanitaires consistera à :


• Évaluation du Wash dans les structures de soins;
• Créer au niveau de chaque centre de soins un service Wash adapté.

L’amélioration de la disponibilité des EPI comprendra :


• L’estimation des besoins par type de structure selon la demande ;
• La fourniture d’équipements de protection individuelle selon la clarification technique
nationale ;
• La supervision des unités de prestations et le suivi des stocks ;
• Intégrer les EPI à la liste nationale des médicaments essentiels ;
• Réviser les outils de gestion ;
• Renforcer les compétences des pharmaciens et des gestionnaires de stock des structures de
santé en gestion et approvisionnements.

La mise en place d’un système de prévention et de signalements des évènements


indésirables : Elle comprend :
• La vaccination l'ensemble du personnel de santé contre l'hépatite B, le tétanos avant de
prendre ses fonctions ;
• La mise en place d’un système de signalement et de suivi des blessures (Protocoles adapté)
liées à la manipulation d'objets pointus/tranchants chez le personnel de santé dans tous les
structurés de soins ;
• La création d’une base de données centralisée sur les blessures liées à la manipulation
d'objets tranchants ;
• L’analyse des données et la communication des résultats à toutes les parties prenantes ;
• Faire les tests de dépistages à titre volontaire.

16
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée

CHAPITRE III.CADRE DE MISE EN ŒUVRE


Le programme PCI sera mis en œuvre en répétant le cadre organisationnel de la politique
nationale de Santé. A ce titre, il sera mis en place :

• Un comité national de la Prévention et le Contrôle de l’infection


• La Section PCI nationale à la DNEHS ;
• Un point focal Régional de la PCI ;
• Un point focal Préfectoral de la PCI ;

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Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée

• Un Point focal Hospitalier de la PCI ;


• Un point focal de la PCI du Centre de Santé.

1. ROLES DES ACTEURS


1.1. Comité consultatif national du programme de PCI
Le comité consultatif national du programme de PCI est un comité multidisciplinaire qui sera
une composante du Comité national de la qualité de prévention des risques et de la gestion des
risques en milieu de soins. Il se réunira au moins une fois par trimestre. Il aura pour rôle :
• De donner un avis sur le développement de la politique de PCI, les plans stratégiques, les
directives, les procédures opérationnelles standard et les problèmes relatifs à
l'implémentation du programme ;
• De mobiliser des moyens financiers pour le renforcement des capacités des ressources
humaines dans le cadre du programme de PCI ;
• De fixer les objectifs à atteindre au niveau national, régional, préfectoral et dans les
établissements de santé sur la base des indicateurs de qualité de PCI ;
• Suivre les progrès réalisés en matière de PCI au niveau national et par type de structure.

Pour lui permettre d’accomplir sa mission, le comité consultatif sera composé comme suit :
1. Le Directeur National des Etablissements Hospitaliers et de l’Hygiène Hospitalière ;
2. Le chef d’unité du programme de la PCI : secrétaire ;
3. Un représentant de la Pharmacie Centrale de Guinée (PCG) ;
4. Un représentant de la Direction Nationale des Pharmacies et du Médicament (DNPM)
5. Un représentant de la Direction Nationale de la Santé Communautaire et la Médecine
Traditionnelle (DNSCMT) ;
6. Un représentant de la Direction Nationale de la Santé Familiale et de Nutrition (DNSFN),
7. Un représentant de la Direction Nationale de l’Épidémiologie et de la Lutte contre les
Maladies (DNELM) ;
8. Le Coordonnateur du programme national VIH/SIDA ;
9. Le Coordonnateur du programme de lutte contre la tuberculose ;
10. Les Directeurs Généraux des hôpitaux nationaux ;
11. Un représentant de l'Organisation Mondiale de la Santé ;
12. Le responsable de la PCI, du Centre de Contrôle des Maladies (CDC) ;
13. Deux présidents des comités d’hygiène et de sécurité des structures publiques ;
14. Les présidents des ordres professionnels de la santé ;
15. Un représentant régional de la PCI ;
16. Un représentant préfectoral de la PCI.
17. Les responsables PCI des autres principaux partenaires internationaux.

1.2. L’Unité nationale PCI


Elle a pour attributions de :
• Etablir le plan d’action annuel du programme de PCI ;
• Évaluer les progrès et transmettre les informations aux personnes déléguées au programme
de PCI aux niveaux régional, préfectoral et dans les établissements de santé sur les activités
de PCI

18
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée

• Renforcer les connaissances et de bonnes pratiques par des formations ciblées ;


• Vérifier les rapports et les plans d'action soumis par les délégués de PCI aux niveaux
régional et préfectoral ;
• Émettre des rapports sur les progrès du programme de PCI au niveau national et présenter
les conclusions au comité consultatif national pour le programme de PCI, au moins deux
fois par an ;
• Participer aux réunions du comité consultatif national pour le programme de PCI ;
• Partager les informations sur la surveillance des MPE avec la division surveillance des
épidémies.

L’Unité nationale sera une structure organique de la DNEHS qui comprendra :


1. Un chef d’unité (Point focal PCI)
2. Un responsable chargé des données ;
3. Un responsable chargé e de la formation ;
4. Un responsable chargé de la supervision et d’encadrement, de suivi et d'évaluation ;
5. Un chargé des études microbiologiques ;
6. Un chargé de la vérification des stocks.

1.3. Le Responsable PCI Régional


Le responsable régional de la PCI est chargé de :
• Superviser l'implémentation au niveau régional de la politique, la stratégie, les procédures et les
procédures opérationnelles standard du programme de PCI national, ainsi que le suivi des
formations de PCI ;
• Évaluer les progrès effectués dans l'implémentation des activités de PCI aux niveaux
régional, préfectoral et dans les établissements de santé ;
• S'assurer que les responsables de PCI et le personnel des établissements de santé sont bien
formés sur le programme de PCI et combler les lacunes en matière de connaissances et de
bonnes pratiques par des formations supplémentaires justifiées ;
• Passer en revue les rapports et les plans d'action soumis par les délégués du programme de
PCI au niveau préfectoral ;
• Émettre des rapports sur les progrès du programme de PCI au niveau régional ;
• Distribuer les documents et mises à jour du programme de PCI fournis par l'unité nationale
du programme de PCI à tous les établissements (publics et privés) ;
• Coordonner les résultats émanant des délégués du programme de PCI préfectoraux pour
soutenir le développement de la composante de PCI dans le budget médical régional ;
• Assurer une supervision directe des délégués préfectoraux lors de réunions trimestrielles ;
• Soumettre un rapport régional mensuel à l'unité nationale du programme de PCI ;
• Développer un plan d'action annuel relatif au programme de PCI régional pour réaliser les
activités décrites ci-dessus et les objectifs fixés par l'unité nationale du programme de PCI.

Le responsable de PCI au niveau régional présentera les progrès et les problèmes liés à la PCI
toutes les deux semaines, en signalant les problèmes émergents à l'unité nationale du
programme de PCI tous les trimestres ou lorsque cela est nécessaire.

19
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée

1.4. Le Responsable préfectoral de la PCI


Le responsable préfectoral du programme est chargé de :
• Superviser l'implémentation au niveau préfectoral la politique, la stratégie, les procédures et les
procédures opérationnelles standard du programme de PCI national, ainsi que le suivi des
formations de PCI ;
• Communiquer avec les autres partenaires régionaux, préfectoraux pour s'assurer que les
activités du programme de PCI sont parfaitement coordonnées dans les différents groupes
selon la vision de l’unité nationale de PCI ;
• Évaluer les progrès effectués dans l'implémentation des activités de PCI aux niveaux
préfectoral, et dans les établissements de santé sous-jacents; cette activité inclut des visites
de supervision dans les établissements de santé publics et privés de la préfecture et sous-
préfectures deux fois par an et selon le plan établit par l’unité nationale de PCI ;
• S'assurer que les délégués de PCI et le personnel des établissements de santé sont bien
formés sur le programme de PCI et combler les lacunes en matière de connaissances et de
bonnes pratiques par des formations supplémentaires justifiées ;
• Passer en revue les rapports et les plans d'action soumis par les délégués du programme de
PCI au niveau préfectoral et sous préfectoral ;
• Émettre des rapports sur les progrès du programme de PCI au niveau préfectoral et sous
préfectoral ;
• Distribuer les documents et mises à jour du programme de PCI fournis par l'unité nationale
du programme de PCI à tous les établissements (publics et privés) relevant de la préfecture ;
• Coordonner les résultats émanant des délégués du programme de PCI structures de santé
préfectoraux et sous préfectoraux pour soutenir le développement de la composante de PCI
dans le budget médical régional ;
• Assurer une supervision directe des délégués des structures de soins préfectoraux et sous
préfectoraux lors de réunions trimestrielles ;
• Soumettre un rapport préfectoral mensuel au délégué régional, à l'unité nationale du
programme de PCI ;
• Partager les informations sur la surveillance des MPE avec la division surveillance des
épidémies ;
• Développer un plan d'action annuel relatif au programme de PCI préfectoral et sous
préfectoral pour réaliser les activités décrites ci-dessus et les objectifs fixés par l'unité
nationale du programme de PCI.

Le responsable PCI au niveau préfectoral présentera les progrès et les problèmes liés à la PCI
toutes les deux semaines, en signalant les problèmes émergents des structures sous-jacentes
(CMC, CSA, CS, PS) au délégué régional, à l'unité nationale du programme de PCI tous les
trimestres ou lorsque cela est nécessaire.

1.5. Le Comité hygiène Hospitalière


Il a pour attributions de :
• Assurer la mise en œuvre appropriée des lignes directrices de PCI ;

20
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée

• Développer un plan annuel budgétisé sur la lutte contre l’infection ;


• Examiner les rapports de pratiques de la PCI de l’hôpital ;
• Identifier et étudier les épidémies et/ou les infections associées aux soins et partager des
rapports à ce sujet ;
• Organiser des formations de mise à niveau pour les agents de santé ;
• Vérifier la disponibilité des consommables et d’équipement ;
• Vérifier le respect des règles et normes d’hygiène hospitalière ;
• Fournir un appui technique dans l’achat d’équipement et de consommables.

1.6. Le Comité d’hygiène comprend :


• Le Directeur adjoint de l’hôpital national et régional et le Directeur de l’hôpital ; préfectoral
(président du comité d’hygiène et de sécurité) ;
• Le Point focal (à plein temps) de la lutte contre l’infection à l’hôpital (secrétaire) ;
• Le Chef de laboratoire clinique ;
• Le Chef de pharmacie ;
• Le Chef du bureau de l’administration ;
• Le Chef de chaque service hospitalier ;
• L’Infirmier chef/surveillant général ;
• Le Chef du nettoyage et/ou des brancardiers et de la sécurité environnemental de la structure
de soins ;
• Le Responsable de la gestion des déchets ;
• Un spécialiste en microbiologie ;
• Le médecin référent aux AES.

1.7. Le Responsable hospitalier de la PCI


Il a pour attributions de :
• Implémenter la politique nationale de PCI au niveau de l'hôpital ;
• Informer l'ensemble du personnel sur tous les aspects du programme de PCI afin de
maintenir un environnement propre et sécurisé pour les patients, les visiteurs et le
personnel ;
• Contrôler le respect par le personnel des pratiques de PCI ;
• Initier immédiatement des actions correctives lorsque des failles sont relevées dans
l'application du programme de PCI ;
• Collaborer avec le responsable préfectoral du programme de PCI et celui des structures
privées ;
• Planifier et organiser des programmes de formation continue pour s'assurer que l'ensemble
du personnel de l'hôpital est correctement formé et applique bien les pratiques de PCI
recommandées. Il doit mobiliser les formateurs compétents pour les formations en PCI ;
• S'suivre la disponibilité des équipements et fournitures recommandés pour le programme
de PCI ;

21
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée

• Vérifier et documenter au quotidien les activités et incidents liés au programme de PCI au


sein de l'hôpital, notamment les infections associées aux soins, les blessures des employés
et les autres indicateurs, conformément au programme national de la PCI ;
• Mener des évaluations de la PCI conformément au programme national de la PCI ;
• Émettre et présenter des rapports en prévision de la réunion mensuelle du comité d'hygiène
de l'hôpital. ;
• Coordonner les résultats émanant des membres du comité d'hygiène de l'hôpital pour
soutenir le directeur de l'hôpital dans le développement de la composante de PCI dans le
budget de l'hôpital ;
• Gérer ou rendre disponible des intrants ou matériels de PCI y compris l’équipement de
stérilisation et de gestion des déchets ;
• Partager les informations concernant la surveillance des MPE avec le niveau régional
• Supporter les comités d’hygiène et de sécurité de sa préfecture ;
• Développer un plan d'action annuel contenant des indicateurs de performance afin de
réaliser les activités décrites ci-dessus ;
• Élaborer un rapport sur les activités et les difficultés pour le délégué du programme de PCI
au moins une fois par mois.

1.8. Le responsable de PCI au niveau du centre de santé, centre de santé amélioré.


Il est chargé de :
• Participer aux réunions trimestrielles de suivi avec le responsable préfectoral du programme
de PCI ;
• Informer l'ensemble du personnel du centre de santé sur tous les aspects du programme de
PCI visant à maintenir un environnement propre et sécurisé pour les patients, les visiteurs
et le personnel ;
• Contrôler le respect par le personnel des pratiques de PCI (par ex. hygiène des mains,
sécurité lors des injections et prévention des blessures dues à des objets tranchants,
désinfection et stérilisation, nettoyage des espaces et gestion des déchets) ;
• Veiller au respect des directives et procédures opérationnelles standard nationales du
programme de PCI ;
• Réaliser des programmes de formation continue pour l'ensemble du personnel du centre ;
• Veiller à la disponibilité des équipements et fournitures nécessaires à la PCI.
• Vérifier et documenter au quotidien les activités et les incidents liés au programme de la
PCI au sein du CS, notamment les blessures des employés et les autres indicateurs,
conformément au programme de PCI national ;
• Mener des évaluations de PCI conformément au programme de PCI national ;
• Fournir les informations nécessaires au responsable préfectoral ;
• Développer un plan d'action annuel au niveau du centre de santé contenant des indicateurs
de performance afin de réaliser les activités décrites ci-dessus ;
• Participer aux activités préfectorales requises dans le cadre du programme de PCI.

22
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée

Le Responsable PCI au niveau d'un centre de santé présentera les progrès et les problèmes à la
Direction préfectorale de la Santé par l'intermédiaire du délégué préfectoral du programme de
PCI, lors des réunions qui se tiendront tous les mois.

2. INDICATEURS DE SUIVI ET D’EVALUATION DU PROGRAMME

Pour le suivi de la mise en œuvre des principales composantes de la Prévention et du Contrôle


de l’Infection (PCI), les indicateurs suivants ont été retenus :

Indicateur Formule Support de verification


Taux de disponibilité de Nombre de CS, Hôpitaux et Structures Observation directe sur le
point d’eau privées formelles / Nombre de CS, terrain
Hôpitaux publics et Structurés privées
agréés X 100

Taux d’observance de la Nombre de structures agréés avec Fiche de stock du savon ;


pratique du lavage des disponibilité permanente de dissipatif Fiche de pointage
mains de lavage de mains et savon/ Nombre journalier de
de structure X 100 renouvèlement de l’eau.
Taux d’adéquation de Nombre de structures avec poubelles Nombre de poubelles
l’hygiène (gestion des et Système de traitement des déchets/ Incinérateur fonctionnel
déchets biomédicaux) Nombre total de structures agrées X Ou fiche de pointage du
100 transport des déchets

Taux de fonctionnalités Nombre de structures avec une Note de désignation d’un


des structures d’hygiène structure d’hygiène fonctionnelle/ point focal
Nombre total de structures grées X PV de réunion sur
100 l’hygiène

Taux de disponibilité des Nombre de structures sans rupture des Fiche de stock des items
EPI Items stratégiques/ Nombre de Fiche de pointage des
structures agrées X 100 périodes de rupture

3. PLAN D’ACTIONS PRIRITAIRES


Dans le cadre de l’application du Programme, le Ministère de la Santé à travers l’unité PCI
prendra plusieurs initiatives:

Elaboration de Précautions standard portant sur:


• Hygiène des mains ;
• Equipements de Protection Individuelle (EPI) ;
• Nettoyage des espaces ;

23
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée

• Sécurité lors des injections et prévention des blessures liées à la manipulation d'objets
tranchants ;
• Gestion des déchets médicaux ;
• Désinfection et stérilisation du matériel médical ;
• Étiquette sur masque respiratoire.

Elaboration de Précautions relatives à la transmission


• Précautions relatives aux contacts ;
• Précautions relatives aux gouttelettes ;
• Précautions relatives à la transmission aérienne.

Elaboration de Normes de PCI en fonction du lieu


• Pour les blocs opératoires ;
• Pour les soins intensifs ;
• Pour les salles de néonatologie
• Pour les salles d’accouchements ;
• Pour les zones de triage ;
• Pour les salles de traitement Ebola,
• Pour les services de prise en charge des tuberculeux.
• Pour tout autre service jugé utile.

Formation des ressources humaines :


• Mettre en place une force d'action de PCI avec les partenaires qui veillera que la formation
continue correspond à la tâche que chaque employé réalise, notamment les professionnels
en PCI, les infirmières spécialisées en PCI, le personnel de soins, les personnes chargées du
nettoyage, les personnes responsables de la désinfection/décontamination et de la
stérilisation ;
• Assurer un suivi régulier en PCI des écoles de formation des personnels médicaux et
infirmiers ;
• Encourager les institutions, ONG concernées par la PCI à lancer un programme d'éducation
supérieure pour former des professionnels en PCI ou des infirmiers/infirmières en PCI ;
• Envoyer les membres de l’unité de PCI, des personnes compétentes à suivre des stages, des
formations à l'étranger ;
• Développer un programme national de formation continue et des mises à jour de formation
pour assurer la cohérence des contenus par rapport aux recommandations des directives
nationales ;
• Instituer une formation en PCI avant toute activité professionnelle ;
• Planifier en collaboration avec les partenaires la révision et la mise à jour de curricula de
formation en PCI ;
• Veiller à ce que le Kit standard de formation soit disponible (Guide du formateur, manuel
de référence et cahier de l’apprenant) ;

24
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée

• Veiller à ce que tout partenaire impliqué dans la formation du personnel utilise les
documents acceptés/révisés/adoptés par le ministère de la santé ;
• Recenser tous les formateurs qualifiés en PCI afin de pouvoir les utiliser et les mettre à la
disposition des partenaires pour toute activité de formation ;
• Définir un processus de développement et qualification des formateurs pour assurer que
tant le Ministère de la santé que les partenaires au développement respecteront le processus
mis en place ;
• Organiser des évaluations spontanées/inopinée de la qualité des formations en PCI afin de
maintenir la qualité des formatons et des prestations en PCI.

Surveillance des infections associées aux soins


• Déterminer les priorités en termes de surveillance des infections et des agents pathogènes
en Guinée ;
• Intégrer les priorités définies dans les protocoles de surveillance concernés ;
• Elaborer des définitions de cas standardisés en ce qui concerne les méthodes actives de
surveillance ;
• Renforcer les liens entre les laboratoires de microbiologie, les pharmacies et les services
cliniques.

Renforcement des capacités des laboratoires de microbiologie


• Collaborer avec les pôles de gouvernance concernés au sein du Ministère de la Santé
Publique et avec les partenaires afin d'améliorer la capacité des laboratoires de
microbiologie dans plusieurs établissements de santé ;
• Doter les établissements d'un laboratoire de microbiologie qui devra améliorer les liens
entre les services cliniques et le laboratoire ;
• Encourager les cliniciens à demander des analyses d'échantillons, lorsque cela est
nécessaire.

Infrastructure hospitalière pour des pratiques de PCI sécurisées


• Faire créer par chaque établissement un environnement propre et sécurisé pour mettre en
place les directives de PCI nationales, en insistant sur le renforcement de l'infrastructure
nécessaire à une application efficace des précautions standardisées ;
• Prévoir dans chaque établissement de santé de l'eau potable, d'éviers, de savons pour tous
les professionnels de santé, les patients et les visiteurs, afin de faciliter une hygiène des
mains appropriée et efficace.
• Fournir pendant l'installation d'équipements de lavage des mains, chaque établissement de
santé un accès temporaire à l'eau (seaux avec robinet, écopes) et une solution à base d'alcool
au personnel, aux patients et aux visiteurs. ;
• Garantir dans chaque infrastructure le matériel nécessaires à l'implémentation des
précautions standard (port d'équipement de protection individuelle, mesures de sécurité des
injections et de prévention des blessures liées à la manipulation d'objets tranchants,
nettoyage des espaces, gestion des déchets, etc.).

25
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée

Utilisation adéquate des antibiotiques


• Assurer la promotion de l'utilisation des antibiotiques lors de la mise à jour des directives
des pratiques cliniques en cours ;
• Contrôler les organismes résistant aux traitements multiples ;
• Former les professionnels de santé sur l'utilisation appropriée des antimicrobiens afin de
réduire la charge que représente la résistance antimicrobienne ;
• Mettre en place un système de collaboration avec les autres directions du ministère
impliquées dans l’offre des soins et l’approvisionnement en médicaments, les pôles de
gouvernance et les partenaires concernés afin d'améliorer l'utilisation rationnelle des
antibiotiques.

Santé et sécurité sur le lieu de travail


• Proposer un environnement sûr au personnel de santé au sein des établissements de santé
guinéens ;
• Fournir les vaccins contre l'hépatite B et de vaccins contre les maladies émergentes ;
• Implémenter des politiques visant à prendre en charge la prophylaxie post-exposition pour
les maladies comme le VIH/SIDA ;
• Mettre en place une surveillance des blessures avec des objets tranchants.

Financement et pérennité des activités de PCI


• Elaborer des projets de budget au niveau préfectoral, régional et dans les établissements de
santé en consultation avec les comités ou délégués du programme de PCI respectifs ;
• Consolider les budgets déconcentrés pour avoir un budget de mise en œuvre des
interventions de PCI conformément à la ligne du cycle budgétaire du gouvernement ;
• Rechercher le financement pour mettre en œuvre des pratiques de PCI de qualité à long
terme auprès de l’État et des partenaires ;
• Utiliser les procédures consensuelles dans un cadre transparent.

Suivi et évaluation
• Assurer une supervision, un suivi et une évaluation continue du programme de PCI au
niveau national au moins une fois par an, afin de vérifier que toutes les composantes clés
du programme de PCI sont bien mises en œuvre et avancent dans le bon sens ;
• Faire en sorte que chaque établissement de santé contrôler le bon suivi ou l'adhésion aux
procédures ou recommandations de PCI ;
• Elaborer un doucement sur la stratégie de suivi et d'évaluation détaillée au niveau des
établissements de santé.

Liens avec la santé publique


• Collaborer avec les pôles de gouvernance au sein du Ministère de la Santé Publique
(DNPM, DNEHS, DNSCMT, DNSFN, DNHP et tuberculose, VIH et programmes
d'immunisation), d'autres ministères stratégiques (Ministère des affaires sociale, de la
décentralisation, Ministère de la Sécurité…), groupes de travail et organisations partenaires

26
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée

pour implémenter les composantes principales du programme de PCI en fonction des


besoins ;
• Diffuser les informations relatives aux questions de maladies à potentiel épidémique
identifiées dans les établissements de santé signalées aux autorités sanitaires publiques ;
• Tenir compte des critères des Réglementations Sanitaires Internationales.

Recherche et développement
Encourager les institutions, laboratoires et programmes de recherche nationaux et
internationaux à mener des travaux de recherche en rapport avec le programme de PCI.

Assurance qualité de la PCI


• Sensibiliser sur le lien entre Qualité et la PCI ;
• Utiliser les standards de performance pour auto-évaluation ;
• Utiliser des évaluations externes périodiques des structures sanitaires et
récompense/reconnaissance des progrès (SDM-R) ;

27
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée

4. CHRONOGRAMME

ACTIVITÉS An 1 An 2 An 3 An 4 AN 5
STRATÉGIE 1 : RENFORCEMENT DES COMPETENCES
L’harmonisation des formations
• L’élaboration d’un guide de formation qui servira de référence pour tous les partenaires dans
le domaine de la PCI.
• La rédaction d’un curriculum national pour une formation standard en PCI et hygiène
hospitalière ;
• La validation et l’adoption du curriculum national de formation en PCI et hygiène
hospitalière au moyen d’ateliers de consensus.
• Diffusion des documents validés
L’introduction des formations en PCI et hygiène hospitalière dans les écoles
• La mise en place d’un cadre de concertation avec les Ministère de l’Enseignement Supérieur
et de l’Enseignement Technique pour l’insertion de la formation en PCI dans le cursus des
élèves et étudiants des écoles de santé
• L’adaptation du curriculum national de formation standard en PCI au cursus des élèves et
étudiants des écoles de santé
La capacitation des équipes de formation
• La mise en place d’un pool de formateurs national et régional
• L’organisation des formations de formateurs au niveau régional
• La formation des formateurs au niveau préfectoral
• Promotion pour le changement de comportement.
L’institutionnalisation de la PCI
• L’élaboration procédures opérationnelles standard en lieu et place des multiples procédures
existant au niveau des différents acteurs du système de santé ;
• La transformation des documents techniques en directives administratives en vue de veiller à
leur utilisation obligatoire et non facultative.
• Création d’unité d’hygiène dans les établissements de soins

28
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée

STRATÉGIES 2 : RENFORCEMENT DE LA SURVEILLANCE DES RISQUES


INFECTIEUX
La mise en place de protocoles de surveillance
• Elaborer/adapter un protocole de surveillance adapté au contexte local pour les infections
sanguines, les infections des voies urinaires et les infections des sites opératoires ;
• Organiser la formation des points focaux de la PCI et des agents de surveillance dans les
hôpitaux nationaux, hôpitaux régionaux, préfectoraux et des centres de santé, les structures
privées, de la médecine traditionnelle et de l’armée sur les protocoles élaborés ;
• Elaborer les formulaires de collectes de données;
• Créer une base de données pour la surveillance des infections associées aux soins dans deux
(2) hôpitaux nationaux, hôpitaux régionaux et préfectoraux
La mise en place d’un système pour la collecte et l'analyse des données
• Développer une base de données des infections associées aux soins
• Collecter les données concernant les infections associées aux soins dans une base de données
développée à cet effet
• Analyser les données et communiquer les résultats à l’ensemble des parties prenantes dans la
gestion des risques infectieux en milieux de soins.
Le Soutien aux laboratoires de microbiologie
• Doter les laboratoires en équipements et intrants appropriés ;
• Organiser des formations pour le personnel des laboratoires ;
• Développer un programme de formation d'éducation supérieure pour les microbiologistes,
• Former les médecins à l'interprétation des résultats des laboratoires de microbiologie et aux
demandes d'analyse d'échantillons.
• Développer une base de données commune pour les laboratoires de microbiologie clinique
La mise en place des programmes de contrôle antibiotique
• Évaluer/mettre à jour la directive nationale relative à la prescription d'antibiotiques et audit
des établissements de santé par un organisme central de régulation
• Organiser des formations pour les prescripteurs sur les directives en matière de
traitement/prescription des antibiotiques

29
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée

• Mettre en place un système de suivi des consommations d’antibiotiques dans les


établissements de soins
• Rédiger un texte pour restreindre la délivrance des antibiotiques sans ordonnance médicale
dans les pharmacies
La promotion de la recherche
• L’analyse des différents facteurs de risques d’infection ;
• L’analyse des données du laboratoire et l’utilisation des anti-infectieux ;
• La mise en place de plans d’amélioration et leur évaluation documentée sous forme de
recherche action.
• L’échange d’informations sur les bonnes pratiques dans les établissements de soins ;
• Mettre en place un système de promotion à la recherche
STRATÉGIES 3 : RENFORCEMENT DU DISPOSITIF INSTITUTIONNEL
L’opérationnalisation de la structure du programme de PCI
• Mettre en place les membres des structures de gestion de la PCI aux niveaux nationaux,
régional, préfectoral et dans les établissements de santé (publiques et privées)
• Définir les termes de référence des différentes structures
• Créer une plateforme de concertation et de coordination avec les différents acteurs impliqués ;
• Actualiser le texte sur l’organisation et le fonctionnement des comités d’hygiène
• Elaborer/ réviser les textes règlementaires pour la mise en œuvre des normes et procédures
en PCI
• Renforcer l’axe de collaboration avec les tradithérapeutes
• Le renforcement des Comités d’Hygiène et Sécurité (CHS) dans les structures sanitaires
Le Suivi et évaluation du programme de PCI
• L’élaboration d’un plan opérationnel par organe de gestion de PCI, par niveau
• La réalisation de supervisions périodiques par les structures de gestion
• Le monitorage des indicateurs de suivi de la PCI et de l’hygiène
• La Réalisation d’une évaluation annuelle du fonctionnement des CHS.
STRATÉGIES4 : AMELIORATIN DES CONDITIONS MATERIELLES ET DE
SECURITE
La systématisation du triage

30
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée

• L’installation de structures de triage dans tous les établissements de soins selon leur taille
• La mise en place d’outils et supports techniques de triage
• La formation des équipes de triage en counseling et médiation de crise pour réduire les
tensions entre usagers et équipes de triages
• L’organisation des supervisions intégrées des unités de triage
L’amélioration de l’hygiène
• La Sélection et la formation sur le tas de spécialistes en hygiène hospitalière dans un premier
temps,
• La création d’une filière d’hygiéniste au niveau de l’Institut de Perfectionnement du
Personnel de la Santé ;
• Le Suivi, supervision et formation continue des équipes opérationnelles d’hygiène
hospitalière
L’amélioration de la gestion des déchets biomédicaux
• La dotation en équipements de protection, de collecte, de transport et élimination des déchets
• La création de lieux de stockage spécifiques temporaires des déchets biomédicaux dans les
structures sanitaires
• Le renforcement des services des maintenances pour les équipements de la gestion des
déchets ;
• La contractualisation avec la municipalité pour l’élimination des déchets ménagers.
• La Dotation des hôpitaux d’incinérateurs ou d’autoclaves pour la destruction des déchets
biomédicaux
L’amélioration de l’accès à l’eau et aux infrastructures sanitaires
• Évaluation du Wash dans les structures de soins
• Créer au niveau de chaque centre de soins un service Wash adapté
L’amélioration de la disponibilité des EPI
• L’estimation des besoins par type de structure selon la demande ;
• La fourniture d’équipements de protection individuelle selon la clarification technique
nationale ;
• La supervision des unités de prestations et le suivi des stocks
• Intégrer les EPI à la liste nationale des médicaments essentiels ;

31
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée

• Réviser les outils de gestion ;


• Renforcer les compétences des pharmaciens et des gestionnaires de stock des structures de
santé en gestion et approvisionnements.
La mise en place d’un système de prévention et de signalements des évènements indésirables
• La vaccination l'ensemble du personnel de santé contre l'hépatite B avant de prendre ses
fonctions ;
• La mise en place d’un système de signalement et de suivi des blessures (Protocoles adapté)
liées à la manipulation d'objets pointus/tranchants chez le personnel de santé dans tous les
structurés de soins ;
• La création d’une base de données centralisée sur les blessures liées à la manipulation d'objets
tranchants
• L’analyse des données et la communication des résultats à toutes les parties prenantes
• Faire les tests de dépistages à titre volontaire.

32
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée

CHAPITRE IV : COUTS ET FINANCEMENT DU PROGRAMME.

1. TYPOLOGIE DES ACTIVITES


Pour la mise en œuvre du programme, les activités se divisent en quatre (4) catégories :
– Renforcement des compétences
– Travaux
– Fourniture

Renforcenment des compétences :


• Elaboration et conception des documents techniques
• Organisation d’ateliers de validation;
• Organisation des séances de formation;
• Organisation d’études de formation ;
• Supervision, évaluation des activités ;
• Réalisation des activités de recherche;
• Reprographie et diffusion des informations ;
• Information et communication.

Travaux :
• Réhabilitation des infrastructures
• Réalisation d’installations techniques

Fournitures :
• Achat et Fournitures d’équipement
• Acquisition de moyens logistiques

2. MOYENS A METTRE A DISPOSITION


Pour la réalisation des différentes activités, les moyens suivants sont nécessaires :

Moyens humains :
• Mise à profit des expertises des PTF, ONGs
• Mise à profit du pool des formateurs nationaux agrées en PCI
• Formateurs des formateurs nationaux, régionaux et préfectoraux

Moyens matériels:
• Véhicules de supervision, d’évaluation pour l’unité nationale de PCI
• Moyens informatiques pour le niveau central, équipes régionales, équipes préfectorales et
structures de soins ;
• Equipements essentiels pour les établissements de soins

Moyens financiers:
• Budget d’appui pour l’organisation des ateliers et des formations ;
• Budget de suivi – évaluation du niveau central ;
• Budgète d’appui aux Equipes régionales ;

33
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée
• Budget d’appui aux équipes préfectorales.

3. BUDGET GLOBAL DU PROGRAMME PAR STRATEGIE


Le coût du programme quinquennal est évalué à 201 048 810 USD, soit l’équivalent de
1708 914 886 456 GNF au taux de change de l’année 2016.
La répartition du budget entre les différents axes stratégiques est la suivante :
• Stratégie 1 : renforcement des compétences : 169 062 USD soit 14 370 306 072 GNF ;
0,08% de l’enveloppe globale
• Stratégies 2 : renforcement de la surveillance des risques infectieux : 14 438 129 USD
soit 122 724 099 492 GNF ; 7,18 % de l’enveloppe globale
• Stratégies 3 : renforcement du dispositif institutionnel : 11 314 561 USD soit
96 173 764 618 GNF ; 5,63 % de l’enveloppe globale
• Stratégies 4 : amélioration des conditions matérielles et de sécurité : 175 127 058 USD
soit 1 488 579 991 674 GNF ; 87,11 % de l’enveloppe globale

Les montants les plus importants concernent (la première année) du programme, pour un
montant de 46 574 600 USD correspondant à 23,17 % du financement global.

Pour le budget détaillé, voir Tableau 1: Coût global du Programme par axe stratégique.(Annexe
1)

4. BUDGET DU PROGRAMME PAR NATURE


Par nature, le budget du programme se divise en coûts de fonctionnement et en couts
d’investissement.

Le fonctionnement du programme concerne:


• Le renforcement des compétences (atelier de conception/formations, Etudes et suivi –
Evaluation) ;
• Les fournitures de consommables de bureau (outils de gestion), impressions, publicité,
pièce de rechange
• Frais des consultants nationaux

Les investissements portent sur :


• Travaux de rénovation : aménagement et réhabilitation-construction du Wash
• achat de véhicules
• achat de matériels informatiques et audiovisuel, de logiciel
• Achat des EPI
• Achat équipement de gestion des déchets

34
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée

Le budget du programme par nature.


Activités Montant en Montant en GNF Part
USD
FONCTIONNEMENT
Renforcement des compétences
Ateliers d’élaboration de 120 769 1 026 540 676 0,06
documents
Formation des acteurs 100 260 456 852 213 877 020 49,87
Études et Recherche 1 820 384 15 473 264 000 0,91
Suivi et Évaluation 75 658 001 643 093 004 760 37,63
Fournitures
Outils de gestion 60 000 510 000 000 0,03
SOUS TOTAL (1) 177 919 610 1 512 316 686 456 88,50
INVESTISSEMENT
Travaux de rénovation : 3 100 000 26 350 000 000 1,54
aménagement et réhabilitation,
construction du Wash, Triage
Véhicules 180 000 1 530 000 000 0,09
Matériels informatiques et 274 200 2 330 700 000 0,14
audiovisuel, de logiciel
EPI 0 0 0,00
Achat équipement de gestion des 12 155 000 103 317 500 000 6,05
déchets
Personnel de santé 3 000 000 25 500 000 000 1,49
Équipement de maintenance 4 420 000 37 570 000 000 2,20
SOUS TOTAL (2) 23 129 200 196 598 200 000 11,50
TOTAL GENERAL 201 048 810 1 708 914 886 456 100,00

5. FINANCEMENT DE LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME.

Le financement du Programme sera assuré à travers 3 sources essentielles, notamment l’Etat,


l’aide extérieure, et la population à travers le système de recouvrement des coûts.

- L’Etat financera les couts d’investissement (matériel informatique, fourniture de bureau à


travers le Budget national de Développement et la dotation en intrant PCI

- Les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) supporteront essentiellement les couts du


renforcement des compétences et une partie des investissements en termes de gros équipements
(véhicule, équipement de gestion des déchets)

Les communautés aideront au financement du programme à travers le système de recouvrement


des coûts permettant d’acheter les outils de gestion.

35
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée
ANNEXES
ANNEXE 1 : Tableau 1: Coût global du Programme par axe stratégique.
ACTIVITÉS Total USD 5 Total (GNF) 5 ans Pourcentage
ans
STRATÉGIE 1 : RENFORCEMENT DES COMPETENCES
L’harmonisation des formations
· L’élaboration d’un guide de formation qui servira de référence pour tous les 1 920 16 320 000 0,00
partenaires dans le domaine de la PCI.
· La rédaction d’un curriculum national pour une formation standard en PCI et hygiène 12 464 105 940 668 0,01
hospitalière ;
· La validation et d’adoption du curriculum national de formation en PCI et hygiène 6 000 51 000 000 0,00
hospitalière au moyen d’ateliers de consensus.
. Diffusion des documents validés 15 000 127 500 000 0,01
L’introduction des formations en PCI et hygiène hospitalière dans les écoles
· La mise en place d’un cadre de concertation avec les Ministère de l’Enseignement 96 816 000 0,00
Supérieur et de l’Enseignement Technique pour l’insertion de la formation en PCI dans
le cursus des élèves et étudiants des écoles de santé
· L’adaptation du curriculum national de formation standard en PCI au cursus des 192 1 632 000 0,00
élèves et étudiants des écoles de santé
La capacitation des équipes de formation
· La mise en place d’un pool de formateurs national et régional 0 0 0,00
· L’organisation des formations de formateurs au niveau régional 60 464 513 940 668 0,03
· La formation des formateurs au niveau préfectoral 60 464 513 940 668 0,03
. Promotion pour le changement de comportement. 0 0 0,00
L’institutionnalisation de la PCI
· L’élaboration procédures opérationnelles standard en lieu et place des multiples 12 464 105 940 668 0,01
procédures existant au niveau des différents acteurs du système de santé ;
· La transformation des documents techniques en directives administratives en vue de 0 0 0,00
veiller à leur utilisation obligatoire et non facultative.
. Création d’unité d’hygiène dans les établissements de soins. 0 0 0,00
SOUS-TOTAL 1 169 062 1 437 030 672 0,08
STRATÉGIES 2 : RENFORCEMENT DE LA SURVEILLANCE DES RISQUES
INFECTIEUX
La mise en place de protocoles de surveillance
36
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée
· Elaborer/adapter un protocole de surveillance adapté au contexte local pour les 62 318 529 703 340 0,03
infections sanguines, les infections des voies urinaires et les infections des sites
opératoires ;
· Organiser la formation des points focaux de la PCI et des agents de surveillance dans 969 272 8 238 813 360 0,48
les hôpitaux nationaux, hôpitaux régionaux, préfectoraux et des centres de santé, les
structures privées, de la médecine traditionnelle et de l’armée sur les protocoles élaborés
. Elaborer les formulaires de collectes de données 0 0 0,00
· Créer une base de données pour la surveillance des infections associées aux soins dans 12 000 102 000 000 0,01
deux (2) hôpitaux nationaux, hôpitaux régionaux et préfectoraux
La mise en place d’un système pour la collecte et l'analyse des données
· Développer une base de données des infections associées aux soins 12 000 102 000 000 0,01
· Collecter les données concernant les infections associées aux soins dans une base de 0 0 0,00
données développée à cet effet
· Analyser les données et communiquer les résultats à l’ensemble des parties prenantes 0 0 0,00
dans la gestion des risques infectieux en milieux de soins.
Le Soutien aux laboratoires de microbiologie
· Doter les laboratoires en équipements et intrants appropriés ; 4 420 000 37 570 000 000 2,20
· Organiser des formations pour le personnel des laboratoires ; 969 272 8 238 813 360 0,48
· Développer un programme de formation d'éducation supérieure pour les 200 000 1 700 000 000 0,10
microbiologistes,
· Former les médecins à l'interprétation des résultats des laboratoires de microbiologie 193 854 1 647 762 672 0,10
et aux demandes d'analyse d'échantillons.
· Développer une base de données commune pour les laboratoires de microbiologie 12 000 102 000 000 0,01
clinique
La mise en place des programmes de contrôle antibiotique
· Évaluer/mettre à jour la directive nationale relative à la prescription d'antibiotiques et 960 8 160 000 0,00
audit des établissements de santé par un organisme central de régulation
· Organiser des formations pour les prescripteurs sur les directives en matière de 5 954 453 50 612 846 760 2,96
traitement/prescription des antibiotiques
· Mettre en place un système de suivi des consommations d’antibiotiques dans les 12 000 102 000 000 0,01
établissements de soins
· Rédiger un texte pour restreindre la délivrance des antibiotiques sans ordonnance 0 0 0,00
médicale dans les pharmacies
La promotion de la recherche
37
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée
· L’analyse des différents facteurs de risques d’infection ; 540 000 4 590 000 000 0,27
· L’analyse des données du laboratoire et l’utilisation des anti-infectieux ; 540 000 4 590 000 000 0,27
· La mise en place de plans d’amélioration et leur évaluation documentée sous forme 540 000 4 590 000 000 0,27
de recherche action.
. L’échange d’informations sur les bonnes pratiques dans les établissements de soins ; 0 0 0,00
. Mettre en place un système de la promotion à la recherche 0 0 0,00
SOUS-TOTAL 2 14 438 129 122 724 099 492 7,18
STRATÉGIES 3 : RENFORCEMENT DU DISPOSITIF INSTITUTIONNEL
L’opérationnalisation de la structure du programme de PCI
· Mettre en place les membres des structures de gestion de la PCI aux niveaux 8 588 73 000 000 0,00
nationaux, régional, préfectoral et dans les établissements de santé (publiques et privées)
· Définir les termes de référence des différentes structures 0 0 0,00
. Créer une plateforme de concertation et de coordination avec les différents acteurs 0 0 0,00
impliqués
· Actualiser le texte sur l’organisation et le fonctionnement des comités d’hygiène 0 0 0,00
. Elaborer/ réviser les textes règlementaires pour la mise en œuvre des normes et
procédures en PCI ;
. Renforcer l’axe de collaboration avec les tradithérapeutes
· Le renforcement des Comités d’Hygiène et Sécurité (CHS) dans les structures 960 8 160 000 0,00
sanitaires
Le Suivi et évaluation du programme de PCI
· L’élaboration d’un plan opérationnel par organe de gestion de PCI, par niveau 0 0 0,00
· La réalisation de supervisions périodiques par les structures de gestion 10 802 076 91 817 646 714 5,37
· Le monitorage des indicateurs de suivi de la PCI et de l’hygiène 0 0 0,00
· La Réalisation d’une évaluation annuelle du fonctionnement des CHS. 48 736 414 257 904 0,02
. Investissement (Ordinateurs portables) 274 200 2 330 700 000 0,14
. Investissement (Véhicules) 180 000 1 530 000 000 0,09
. Fonctionnement 0 0 0,00
SOUS-TOTAL 3 11 314 561 96 173 764 618 5,63
STRATÉGIES 4 : AMELIORATIN DES CONDITIONS MATERIELLES ET DE
SECURITE
La systématisation du triage

38
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée
· L’installation de structures de triage dans tous les établissements de soins selon leur 3 100 000 26 350 000 000 1,54
taille
· La mise en place d’outils et supports techniques de triage 0 0 0,00
· La formation des équipes de triage en counseling et médiation de crise pour réduire les 79 806 679 678 356 770 140 39,70
tensions entre usagers et équipes de triages
· L’organisation des supervisions intégrées des unités de triage 21 600 000 183 600 000 000 10,74
L’amélioration de l’hygiène
· La Sélection et la formation sur le tas de spécialistes en hygiène hospitalière dans un 12 172 144 103 463 226 720 6,05
premier temps,
· La création d’une filière d’hygiéniste au niveau de l’Institut de Perfectionnement du 384 3 264 000 0,00
Personnel de la Santé ;
· Le Suivi, supervision et formation continue des équipes opérationnelles d’hygiène 10 802 076 91 817 646 714 5,37
hospitalière
L’amélioration de la gestion des déchets biomédicaux
· La Dotation en équipements de protection, de collecte, de transport et élimination des 1 105 000 9 392 500 000 0,55
déchets
· La Création de lieux de stockage spécifiques temporaires des déchets biomédicaux 11 050 000 93 925 000 000 5,50
dans les structures sanitaires
· La Dotation des hôpitaux d’incinérateurs ou d’autoclaves pour la destruction des 0 0 0,00
déchets biomédicaux
. Le renforcement des services des maintenances pour les équipements de la gestion des 0 0 0
déchets
. La contractualisation avec la municipalité pour l’élimination des déchets ménagers 0 0 0
L’amélioration de l’accès à l’eau et aux infrastructures sanitaires
· Évaluation du Wash dans les structures de soins 10 802 076 91 817 646 714 5,37
· Créer au niveau de chaque centre de soins un service Wash adapté 0 0 0,00
L’amélioration de la disponibilité des EPI
·L’estimation des besoins par type de structure selon la demande ; 768 6 528 000 0,00
·La fourniture d’équipements de protection individuelle selon la clarification technique 0 0 0,00
nationale ;
·La supervision des unités de prestations et le suivi des stocks 21 602 076 183 617 646 714 10,74
. Intégrer les EPI à la liste nationale des médicaments essentiels ;
. Réviser les outils de gestion ;

39
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée
. Renforcer les compétences des pharmaciens et des gestionnaires de stock des 73 854 627 762 672 0,04
structures de santé en gestion et approvisionnements
La mise en place d’un système de prévention et de signalements des évènements
indésirables
· La vaccination l'ensemble du personnel de santé contre l'hépatite B avant de prendre 3 000 000 25 500 000 000 1,49
ses fonctions ;
· La mise en place d’un système de signalement et de suivi des blessures (Protocoles 0 0 0,00
adapté) liées à la manipulation d'objets pointus/tranchants chez le personnel de santé
dans tous les structurés de soins ;
· La création d’une base de données centralisée sur les blessures liées à la manipulation 12 000 102 000 000 0,01
d'objets tranchants
· L’analyse des données et la communication des résultats à toutes les parties prenantes 0 0 0,00
. Faire les tests de dépistages à titre volontaire 0 0 0
SOUS-TOTAL 4 175 127 058 1 488 579 991 674 87,11
TOTAL GENERAL 201 048 810 1 708 914 886 456 100,00

40
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée

ANNEXE 2 : Tableau 2: cadre logique du programme.


PLAN STRATGEIQUE
Axes Activités Indicateurs Moyens de Responsables Acteurs
stratégiques vérification impliqués
Stratégie 1: L’harmonisation, des formations
Renforcement L’élaboration d’un guide de Guide est élaboré et validé Guide physique Unité PCI DNEHS MS, PTF
des formation qui servira de
compétences référence pour tous les
partenaires dans le domaine de
la PCI.
La rédaction d’un curriculum Curriculum élaboré Curriculum MESRS, MET, MS MESRS,
national pour une formation physique MET, MS
standard en PCI et hygiène
hospitalière ;
La validation et l’adoption du Curriculum validé Rapport de MESRS, MET, MS MESRS,
curriculum national de validation MET, MS
formation en PCI et hygiène
hospitalière au moyen d’ateliers
de consensus.
L’introduction des formations en PCI et hygiène hospitalière
La mise en place d’un cadre de Réunion organisée Rapport de la Unité PCI DNEHS MS, PTF
concertation avec les Ministère réunion
de l’Enseignement Supérieur et
de l’Enseignement Technique
pour l’insertion de la formation
en PCI dans le cursus des élèves
et étudiants des écoles de santé
L’adaptation du curriculum Atelier d’adaptation organisée Rapport d’atelier MESRS, MET, MS MESRS,
national de formation standard MET, MS,
PTF

41
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée
en PCI au cursus des élèves et
étudiants des écoles de santé
La capacitation des équipes de formation
La mise en place d’un pool de Nb de formateurs nationaux BD du pool de Unité PCI DNEHS MS, PTF
formateurs national et régional agrées en PCI formateurs en
PCI
L’organisation des formations Nb atelier de formation Rapport de Unité PCI DNEHS MS, PTF
de formateurs au niveau organisée formation
régional
La formation des formateurs au Nb atelier de formation Rapport de Unité PCI DNEHS MS, PTF
niveau préfectoral organisée formation
Promotion pour le changement Nb d’activités de promotion Rapport de la Unité PCI DNEHS MS, PTF
de comportement promotion
L’institutionnalisation de la PCI
L’élaboration procédures Nb de procédures Document de Unité PCI DNEHS MS, PTF
opérationnelles standard en lieu opérationnelles élaborées référence de PCI
et place des multiples
procédures existant au niveau
des différents acteurs du
système de santé
La transformation des Nb de directives PCI Document de Unité PCI DNEHS MS, PTF
documents techniques en développer/mise à jour et directives
directives administratives en signée développer/ mis
vue de veiller à leur utilisation à jour
obligatoire et non facultative
Création d’unité d’hygiène dans Nb d’unité de soins crées Arrêté de Unité PCI DNEHS MS, PTF
les établissements de soins. création
Stratégies 2 : La mise en place de protocoles de surveillance
renforcement Elaborer/adapter un protocole Nb de Protocole de Rapports de Unité PCI DNEHS MS, PTF
de la de surveillance adapté au surveillance adapté réunion
contexte local pour les d’adaptation

42
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée
surveillance infections sanguines, les
des risques infections des voies urinaires et
infectieux les infections des sites
opératoires
Organiser la formation des Nb de point focal PCI et Rapports Unité PCI DNEHS MS, PTF
points focaux de la PCI et des d’agents de surveillance d’ateliers
agents de surveillance dans les formés
hôpitaux nationaux, hôpitaux
régionaux, préfectoraux et des
centres de santé, les structures
privées, de la médecine
traditionnelle et de l’armée sur
les protocoles élaborés
Elaborer les formulaires de Nb de session d’élaboration du Rapport Unité PCI DNEHS MS, PTF
collectes de données formulaire d’élaboration
Observation
physique du
formulaire
Créer une base de données pour BD crée Rapport d’expert Unité PCI DNEHS MS, PTF
la surveillance des infections
associées aux soins dans deux
(2) hôpitaux nationaux, hôpitaux
régionaux et préfectoraux
La mise en place d’un système pour la collecte et l'analyse des données
Développer une base de données BD nationale est développée Observation Unité PCI DNEHS MS, PTF
des infections associées aux directe sur le
soins terrain
Collecter les données Nb de structures faisant la La BD des Unité PCI DNEHS MS, PTF
concernant les infections collecte structures de
associées aux soins dans une soins

43
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée
base de données développée à
cet effet
Analyser les données et Nb de réunion de présentation Rapport Unité PCI DNEHS MS, PTF
communiquer les résultats à des analyses de données d’analyse des
l’ensemble des parties prenantes données
dans la gestion des risques
infectieux en milieux de soins.
Le Soutien aux laboratoires de microbiologie
Doter les laboratoires en Nb de laboratoire avec Bordereaux de Unité PCI MS, PTF
équipements et intrants équipements appropriés de livraison du DNEHS/DNL
appropriés ; surveillance des IN matériel
Observation
physique
Organiser des formations pour le Nb d’atelier de formation Rapports Unité PCI MS, PTF
personnel des laboratoires ; d’ateliers DNEHS/DNL
Développer un programme de Programme de formation Documents de Unité PCI MS, PTF
formation d'éducation développé bourses DNEHS/DNL/RH
supérieure pour les Nb de bourses de formation Rapport d’atelier
microbiologistes, Nb d’atelier de formation
Former les médecins à Nb de médecin formé Rapports de Unité PCI DNEHS MS, PTF
l'interprétation des résultats des formation
laboratoires de microbiologie et
aux demandes d'analyse
d'échantillons.
Développer une base de données BD développée Observation Unité PCI MS, PTF
commune pour les laboratoires directe DNEHS/DNL
de microbiologie clinique
La mise en place des programmes de contrôle antibiotique
Évaluer/mettre à jour la Nb de directives évaluées Rapport de la Unité PCI DNEHS MS, PTF
directive nationale relative à la commission
prescription d'antibiotiques et
44
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée
audit des établissements de santé
par un organisme central de
régulation
Organiser des formations pour Nb d’atelier de formation Rapport d’atelier Unité PCI DNEHS MS, PTF
les prescripteurs sur les
directives en matière de
traitement/prescription des
antibiotiques
Mettre en place un système de Fichier Excel des professionnel Enquête Unité PCI DNEHS MS, PTF
suivi des consommations de la santé crée et partagé avec d’utilisation du
d’antibiotiques dans les les pharmacies des régions fichier Excel
établissements de soins Nb d’antibiotique vendu par Résultat
rapport à l’année précédente d’enquête près
des usagers de
structures de
soins
Rapport
statistique des
pharmacies et les
grossistes
répartiteurs
Rédiger un texte pour Texte élaboré et signé Rapport Unité PCI DNEHS MS, PTF
restreindre la délivrance des d’enquête au
antibiotiques sans ordonnance près des
médicale dans les pharmacies pharmacies
La promotion de la recherche
L’analyse des différents facteurs Nb d’études sur les facteurs de Rapports des Unité PCI DNEHS MS, PTF
de risques d’infection ; risque études
L’analyse des données du Études d’analyse des données Rapport Unité PCI DNEHS MS, PTF
laboratoire et l’utilisation des d’analyse
anti-infectieux ;

45
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée
La mise en place de plans Nb de recherche -action Rapports de Unité PCI DNEHS MS, PTF
d’amélioration et leur évaluation recherche-action
documentée sous forme de
recherche action.
L’échange d’informations sur Nb de session d’échange Rapport Unité PCI DNEHS MS, PTF
les bonnes pratiques dans les d’information d’échange
établissements de soins ;
Mettre en place un système de Nb de protocole de recherche Résultat de la Unité PCI DNEHS MS, PTF
promotion à la recherche en rapport à la PCI recherche
Stratégie 3 : L’opérationnalisation de la structure du programme de PCI
Renforcement Mettre en place les membres des Arrêté de mise en place Arrêtes physique Unité PCI DNEHS MS, PTF
du dispositif structures de gestion de la PCI valide de
institutionnel aux niveaux nationaux, régional, nomination
préfectoral et dans les
établissements de
santé (publiques et privées)
Définir les termes de référence Nb de TDR pour le Le TDR Unité PCI DNEHS MS, PTF
des différentes structures fonctionnement de l’unité de physique
PCI
Créer une plateforme de Décision de création de la Rapport de Unité PCI DNEHS MS, PTF
concertation et de coordination platforme réunion de la
avec les différents acteurs plateforme
impliqués
Actualiser le texte sur Nb de texte actualisés Le texte Unité PCI DNEHS MS, PTF
l’organisation et le physique
fonctionnement des comités actualisé validé
d’hygiène
Elaborer/ réviser les textes Nb de texte élaboré Le texte Unité PCI DNEHS MS, PTF
règlementaires pour la mise en Nb de texte révisé physique
œuvre des normes et procédures actualisé/élaboré
en PCI ; validé

46
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée
Renforcer l’axe de collaboration Nb de réunion de collaboration Rapport de Unité PCI DNEHS MS, PTF
avec les tradithérapeutes réunion
Le renforcement des Comités Nb de CHS mise en place Rapport de mise Unité PCI DNEHS MS, PTF
d’Hygiène et Sécurité (CHS) en place
dans les structures sanitaires
Le Suivi et évaluation du programme de PCI
L’élaboration d’un plan Nb de plan opérationnel Rapport Unité PCI DNEHS MS, PTF
opérationnel par organe de élaboré d’élaboration du
gestion de PCI, par niveau plan, Le texte
physique du plan
La réalisation de supervisions Nb de visites de supervision Rapport de Unité PCI DNEHS MS, PTF
périodiques par les structures de réalisée supervision
gestion
Le monitorage des indicateurs Nb de monitorage réalisé Rapport de Représentant PCI , MS, PTF
de suivi de la PCI et de monitorage responsables des
l’hygiène FOSA
La Réalisation d’une évaluation Nb d’évaluation du CHS Rapport Unité PCI DNEHS MS, PTF
annuelle du fonctionnement des réalisée d’évaluation
CHS.
Stratégie 4 : La systématisation du triage
Amélioration L’installation de structures de Nb d’unité de triage installé Observation Unité PCI DNEHS MS, PTF
des conditions triage dans tous les directe sur le
matérielles de établissements de soins selon terrain
sécurité
leur taille
La mise en place d’outils et Nb d’unité de triage/Nb Observation Unité PCI DNEHS MS, PTF
supports techniques de triage d’outils et supports techniques directe sur le
terrain
La formation des équipes de Nb d’ateliers de formations Rapport Unité PCI DNEHS MS, PTF
triage en counseling et Nb d’agents formés d’ateliers
médiation de crise pour réduire

47
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée
les tensions entre usagers et
équipes de triages
L’organisation des supervisions Nb de supervision des unités Rapport de Unité PCI DNEHS MS, PTF
intégrées des unités de triage de triage supervision
L’amélioration de l’hygiène
La Sélection et la formation sur Nb de spécialiste en hygiène Rapport de Unité PCI DNEHS MS, PTF
le tas de spécialistes en hygiène hospitalière formation
hospitalière dans un premier
temps,
La création d’une filière Arrêté de création de la filière Texte physique Unité PCI DNEHS MS, PTF
d’hygiéniste au niveau de de création
l’Institut de Perfectionnement
du Personnel de la Santé ;
Le Suivi, supervision et Nb de suivi et de formation Rapport de suivi Unité PCI DNEHS MS, PTF
formation continue des équipes continue des équipes et de formation
opérationnelles d’hygiène continue
hospitalière
L’amélioration de la gestion des déchets biomédicaux
La dotation en équipements de Nb de structure avec rupture de Fiche de stock Unité PCI DNEHS MS, PTF
protection, de collecte, de stock des EPI et d’équipement Observation
transport et élimination des de gestion des déchets physique
déchets Rapport de
mission
La Création de lieux de stockage Nb de structure avec un lieu de Observation Unité PCI DNEHS MS, PTF
spécifiques temporaires des stockage sécurisé des déchets directe sur le
déchets biomédicaux dans les terrain
structures sanitaires Rapport de
mission

48
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée
La Dotation des hôpitaux Nb de structure dotée Observation Unité PCI DNEHS MS, PTF
d’incinérateurs ou d’autoclaves d’incinérateur ou d’autoclave directe sur le
pour la destruction des déchets fonctionnel terrain
biomédicaux Rapport de
mission
Le renforcement des services Nb de soutien technique Rapport de Unité PCI DNEHS MS, PTF
des maintenances pour les soutien
équipements de la gestion des technique
déchets ;
La contractualisation avec la Contrat de contractualisation Rapport Unité PCI DNEHS MS, PTF
municipalité pour l’élimination d’activités
des déchets ménagers
L’amélioration de l’accès à l’eau et aux infrastructures sanitaires
Évaluation du Wash dans les TDR d’évaluation Rapport Unité PCI DNEHS MS, PTF
structures de soins d’évaluation
Créer au niveau de chaque Nb de structure dotée de point Observation Unité PCI DNEHS MS, PTF
centre de soins un service Wash d’eau approprié fonctionnel, de directe sur le
adapté latrine fonctionnel terrain
Rapport de
mission
L’amélioration de la disponibilité des EPI
L’estimation des besoins par Atelier d’estimation des Rapport d’atelier Unité PCI DNEHS MS, PTF
type de structure selon la besoins
demande ;
La fourniture d’équipements de Atelier de concertation sur les Rapport d’atelier Unité PCI DNEHS MS, PTF
protection individuelle selon la spécifications techniques
clarification technique
nationale ;
La supervision des unités de Nb d’activités de supervision Rapport de Unité PCI MS, PTF
prestations et le suivi des stocks Nb de supervision DNEHS/DNPM/PCG
pharmacien/substitut/suppléant
formées en gestion des stocks
49
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée
Nb de FOSA avec fiches de
stock à jour
Intégrer les EPI à la liste Session d’intégration des EPI Observation Unité PCI DNEHS MS, PTF
nationale des médicaments physique
essentiels ; d’intégration
Réviser les outils de gestion ; Nb de session de révision des Rapport de Unité PCI DNEHS MS, PTF
outils révision
Renforcer les compétences des Atelier de renforcement des Rapport d’atelier Unité PCI DNEHS MS, PTF
pharmaciens et des compétences
gestionnaires de stock des
structures de santé en gestion et
approvisionnements
La mise en place d’un système de prévention et de signalements des évènements indésirables
La vaccination l'ensemble du Nb d’agents vaccinés Registre de Unité PCI MS, PTF
personnel de santé contre vaccination DNEHS/DNSCMT
l'hépatite B avant de prendre ses Carnet de
fonctions ; vaccination
La mise en place d’un système Mise en place des personnes Note de service Unité PCI DNEHS MS, PTF
de signalement et de suivi des ressources pour le signalement
blessures (Protocoles adapté) Atelier de Rapport d’atelier
liées à la manipulation d'objets formation/proposition pour le
système de signalement et le
pointus/tranchants chez le
protocole de signalement
personnel de santé dans tous les
structurés de soins ;
La création d’une base de BD crée Observation Unité PCI DNEHS MS, PTF
données centralisée sur les directe sur le
blessures liées à la manipulation terrain
d'objets tranchants
L’analyse des données et la BD analysée Rapport Unité PCI DNEHS MS, PTF
communication des résultats à d’analyse
toutes les parties prenantes
50
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée
Réunion de
diffusion des
résultats
Observation
directe sur le
terrain du
rapport d’analyse
dans les
structures de
soins
Faire les tests de dépistages à Nb de test de dépistage Rapport de Unité PCI DNEHS MS, PTF
titre volontaire volontaire dépistage
volontaire

ANNEXE 3 : Normes de couts unitaires par type d’activité en 2016

Rubriques Formules

Honoraire pour Consultant international de 500 USD équivalent de 4 250 000 FG


courte durée
Assistance technique de longue durée Expert de niveau 1 1 : 12 000 USD par mois, soit 102 000 000 FG.
Expert de niveau 2 2. 10 000 USD par mois, soit 85 000 000 FG.
Expert de niveau 3 3 : 6000 USD par mois, soit 51 000 000 FG

1
Expert de niveau 1 : expert junior.
2
Expert de niveau 2 : expert senior de niveau régional.
3
Expert de niveau 3 : expert senior de niveau international.
51
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée
Formation locale Formateurs nationaux : forfait global (perdiems et production du rapport) : 75 USD, soit
l’équivalent de 637 500 000 FG.

Formation locale Formé : Forfait global (perdiems des formés) : 60 USD soit l’équivalent de 510 000 FG
Participants : forfait global (perdiems) : 60 USD, soit l’équivalent de 510 000 FG.

Enquêtes/Recherche Superviseurs : forfait global journalier (perdiems et élaboration des protocoles) : 50


USD, soit 425 000 FG.

Supervision du niveau central Forfait journalier de 60 USD, soit l’équivalent de 510 000 FG.
Supervision du niveau régional Forfait journalier de 60 USD, soit l’équivalent de 510 000 FG.
Supervision du niveau préfectoral Forfait journalier de 60 USD, soit l’équivalent de 510 000 FG.
Évaluation du niveau central Forfait journalier de 60 USD, soit l’équivalent de 510 000 FG.
Évaluation du niveau regional Forfait journalier de 60 USD, soit l’équivalent de 510 000 FG.
Évaluation du niveau perefctoral Forfait journalier de 60 USD, soit l’équivalent de 510 000 FG.
Taux de change en vigueur : 1$=8500 GNF (Année) 2016

ANNEXE 4 : Cout estimatif détaillé de la première année du programme


ACTIVITÉS An 1 Unité PU Qté NB Total (USD) Total (GNF)
(USD) JO 1ere Année 1ere Année
UR
S/
MO
IS
STRATÉGIE 1 : RENFORCEMENT DES COMPETENCES
L’harmonisation des formations
· L’élaboration d’un guide de formation qui servira de référence pour tous H/J 60 16 2 1 920 16 320 000
les partenaires dans le domaine de la PCI.

52
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée
· La rédaction d’un curriculum national pour une formation standard en H/J 60 100 2 12 464 105 940 668
PCI et hygiène hospitalière ;
· La validation et d’adoption du curriculum national de formation en PCI H/J 60 100 1 6 000 51 000 000
et hygiène hospitalière au moyen d’ateliers de consensus.
. Diffusion des documents validés Copie 6 50 50 15 000 127 500 000
L’introduction des formations en PCI et hygiène hospitalière dans les écoles
· La mise en place d’un cadre de concertation avec les Ministère de Séance 6 16 1 96 816 000
l’Enseignement Supérieur et de l’Enseignement Technique pour l’insertion
de la formation en PCI dans le cursus des élèves et étudiants des écoles de
santé
· L’adaptation du curriculum national de formation standard en PCI au H/J 12 16 1 192 1 632 000
cursus des élèves et étudiants des écoles de santé
La capacitation des équipes de formation
· La mise en place d’un pool de formateurs national et régional Unité 0 1 0 0 0
· L’organisation des formations de formateurs au niveau régional H/J 60 100 10 60 464 513 940 668
· La formation des formateurs au niveau préfectoral H/J 60 100 10 60 464 513 940 668
. Promotion pour le changement de comportement. Forfait 0 0 365 0 0
L’institutionnalisation de la PCI
· L’élaboration procédures opérationnelles standard en lieu et place des H/J 60 100 2 12 464 105 940 668
multiples procédures existant au niveau des différents acteurs du système
de santé ;
· La transformation des documents techniques en directives Unité 0 1 1 0 0
administratives en vue de veiller à leur utilisation obligatoire et non PCI
facultative.
. Création d’unité d’hygiène dans les établissements de soins. Forfait 0 1 1 0 0
SOUS-TOTAL 1 169 062 1 437 030 672
STRATÉGIES 2 : RENFORCEMENT DE LA SURVEILLANCE
DES RISQUES INFECTIEUX
La mise en place de protocoles de surveillance
· Elaborer/adapter un protocole de surveillance adapté au contexte local H/J 60 100 2 12 464 105 940 668
pour les infections sanguines, les infections des voies urinaires et les
infections des sites opératoires ;
· Organiser la formation des points focaux de la PCI et des agents de H/J 60 400 8 193 854 1 647 762 672
surveillance dans les hôpitaux nationaux, hôpitaux régionaux, préfectoraux
53
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée
et des centres de santé, les structures privées, de la médecine traditionnelle
et de l’armée sur les protocoles élaborés
. Elaborer les formulaires de collectes de données H/J 0 1 1 0
· Créer une base de données pour la surveillance des infections associées H/J 6000 1 2 12 000 102 000 000
aux soins dans deux (2) hôpitaux nationaux, hôpitaux régionaux et
préfectoraux
La mise en place d’un système pour la collecte et l'analyse des données
· Développer une base de données des infections associées aux soins H/J 6000 1 2 12 000 102 000 000
· Collecter les données concernant les infections associées aux soins dans Unité 0 1 0 0 0
une base de données développée à cet effet PCI
· Analyser les données et communiquer les résultats à l’ensemble des Unité 0 1 0 0 0
parties prenantes dans la gestion des risques infectieux en milieux de soins. PCI
Le Soutien aux laboratoires de microbiologie
· Doter les laboratoires en équipements et intrants appropriés ; Forfait 10000 442 1 4 420 000 37 570 000 000
· Organiser des formations pour le personnel des laboratoires ; H/J 60 400 8 193 854 1 647 762 672
· Développer un programme de formation d'éducation supérieure pour les Forfait 10000 20 1 0
microbiologistes,
· Former les médecins à l'interprétation des résultats des laboratoires de H/J 60 400 2 0
microbiologie et aux demandes d'analyse d'échantillons.
· Développer une base de données commune pour les laboratoires de H/J 6000 1 2 0
microbiologie clinique
La mise en place des programmes de contrôle antibiotique
· Évaluer/mettre à jour la directive nationale relative à la prescription Séance 6 16 2 192 1 632 000
d'antibiotiques et audit des établissements de santé par un organisme central
de régulation
· Organiser des formations pour les prescripteurs sur les directives en H/J 60 1410 14 1 190 891 10 122 569 352
matière de traitement/prescription des antibiotiques
· Mettre en place un système de suivi des consommations d’antibiotiques H/J 6000 1 2 0
dans les établissements de soins
· Rédiger un texte pour restreindre la délivrance des antibiotiques sans Séance 0 1 0 0
ordonnance médicale dans les pharmacies
La promotion de la recherche
· L’analyse des différents facteurs de risques d’infection ; Forfait 3000 36 1 108 000 918 000 000
· L’analyse des données du laboratoire et l’utilisation des anti-infectieux ; Forfait 3000 36 1 108 000 918 000 000
54
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée
· La mise en place de plans d’amélioration et leur évaluation documentée Forfait 3000 36 1 108 000 918 000 000
sous forme de recherche action.
. L’échange d’informations sur les bonnes pratiques dans les établissements Séance 0 1 1 0 0
de soins ;
. Mettre en place un système de la promotion à la recherche Séance 0 1 1 0 0
SOUS-TOTAL 2 6 359 255 54 053 667 364
STRATÉGIES 3 : RENFORCEMENT DU DISPOSITIF
INSTITUTIONNEL
L’opérationnalisation de la structure du programme de PCI
· Mettre en place les membres des structures de gestion de la PCI aux Unité 0 442 1 1 718 14 600 000
niveaux nationaux, régional, préfectoral et dans les établissements de PCI
santé (publiques et privées)
· Définir les termes de référence des différentes structures Unité 0 442 1 0 0
PCI
. Créer une plateforme de concertation et de coordination avec les Séance 0 1 1 0 0
différents acteurs impliqués
· Actualiser le texte sur l’organisation et le fonctionnement des comités Unité 0 442 1 0 0
d’hygiène PCI
. Elaborer/ réviser les textes règlementaires pour la mise en œuvre des Séance 0 1 1 0 0
normes et procédures en PCI ;
. Renforcer l’axe de collaboration avec les tradithérapeutes Séance 0 1 1 0 0
· Le renforcement des Comités d’Hygiène et Sécurité (CHS) dans les Séance 6 16 2 192 1 632 000
structures sanitaires
Le Suivi et évaluation du programme de PCI
· L’élaboration d’un plan opérationnel par organe de gestion de PCI, par Séance 0 16 2 0 0
niveau
· La réalisation de supervisions périodiques par les structures de gestion H/J 60 144 250 2 160 415 18 363 529 343
· Le monitorage des indicateurs de suivi de la PCI et de l’hygiène Séance 0 442 2 0 0
· La Réalisation d’une évaluation annuelle du fonctionnement des CHS. H/J 60 144 1 9 747 82 851 581
. Investissement (Ordinateurs portables) Forfait 600 457 1 274 200 2 330 700 000
. Investissement (Véhicules) Forfait 45000 4 1 180 000 1 530 000 000
. Fonctionnement Forfait 0 1 1 0 0
SOUS-TOTAL 3 2 626 272 22 323 312 924

55
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée
STRATÉGIES 4: AMELIORATIN DES CONDITIONS
MATERIELLES ET DE SECURITE
La systématisation du triage
· L’installation de structures de triage dans tous les établissements de soins Forfait 25 000 24,8 1 620 000 5 270 000 000
selon leur taille
· La mise en place d’outils et supports techniques de triage Copie 0 1 1 0 0
· La formation des équipes de triage en counseling et médiation de crise H/J 60 2110 126 15 961 336 135 671 354 028
pour réduire les tensions entre usagers et équipes de triages
· L’organisation des supervisions intégrées des unités de triage H/J 120 144 250 4 320 000 36 720 000 000
L’amélioration de l’hygiène
· La Sélection et la formation sur le tas de spécialistes en hygiène H/J 60 844 48 2 434 429 20 692 645 344
hospitalière dans un premier temps,
· La création d’une filière d’hygiéniste au niveau de l’Institut de Séance 12 16 2 0 0
Perfectionnement du Personnel de la Santé ;
· Le Suivi, supervision et formation continue des équipes opérationnelles H/J 60 144 250 2 160 415 18 363 529 343
d’hygiène hospitalière
L’amélioration de la gestion des déchets biomédicaux
· La Dotation en équipements de protection, de collecte, de transport et Forfait 500 442 1 221 000 1 878 500 000
élimination des déchets
· La Création de lieux de stockage spécifiques temporaires des déchets Forfait 5000 442 1 2 210 000 18 785 000 000
biomédicaux dans les structures sanitaires
· La Dotation des hôpitaux d’incinérateurs ou d’autoclaves pour la Forfait 0 442 1 0 0
destruction des déchets biomédicaux
. Le renforcement des services des maintenances pour les équipements de Séance 0 1 1 0 0
la gestion des déchets
. La contractualisation avec la municipalité pour l’élimination des Séance 0 1 1 0 0
déchets ménagers
L’amélioration de l’accès à l’eau et aux infrastructures sanitaires
· Évaluation du Wash dans les structures de soins H/J 60 144 250 2 160 415 18 363 529 343
· Créer au niveau de chaque centre de soins un service Wash adapté Forfait 0 442 1 0 0
L’amélioration de la disponibilité des EPI
· L’estimation des besoins par type de structure selon la demande ; Séance 12 16 1 0
· La fourniture d’équipements de protection individuelle selon la Forfait 0 1 1 0 0
clarification technique nationale ;
56
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée
· La supervision des unités de prestations et le suivi des stocks H/J 120 144 250 4 320 415 36 723 529 343
. Intégrer les EPI à la liste nationale des médicaments essentiels ; Séance 0
. Réviser les outils de gestion ; Séance 0
. Renforcer les compétences des pharmaciens et des gestionnaires de H/J 60 100 3 0 0
stock des structures de santé en gestion et approvisionnements
La mise en place d’un système de prévention et de signalements des évènements indésirables
· La vaccination l'ensemble du personnel de santé contre l'hépatite B avant Forfait 250 12 000 1 3 000 000 25 500 000 000
de prendre ses fonctions ;
· La mise en place d’un système de signalement et de suivi des blessures Séance 0 1 1 0 0
(Protocoles adapté) liées à la manipulation d'objets pointus/tranchants chez
le personnel de santé dans tous les structurés de soins ;
· La création d’une base de données centralisée sur les blessures liées à la H/J 6000 1 2 12 000 102 000 000
manipulation d'objets tranchants
· L’analyse des données et la communication des résultats à toutes les Unité 0 1 1 0
parties prenantes PCI
. Faire les tests de dépistages à titre volontaire Séance 0 1 1 0 0
SOUS-TOTAL 4 37 420 010 318 070 087 400
TOTAL GENERAL 46 574 600 395 884 098 360

57
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée

ANNEXE 5 : Cout estimatif détaillé des années 2 ; 3, 4 et 5 du programme


ACTIVITÉS Total USD 2e Total USD 3e Total USD 4e Total USD
Année Année Année 5e Année
STRATÉGIE 1 : RENFORCEMENT DES COMPETENCES
L’harmonisation des formations
· L’élaboration d’un guide de formation qui servira de référence pour tous les
partenaires dans le domaine de la PCI.
· La rédaction d’un curriculum national pour une formation standard en PCI
et hygiène hospitalière ;
· La validation et d’adoption du curriculum national de formation en PCI et
hygiène hospitalière au moyen d’ateliers de consensus.
. Diffusion des documents validés
L’introduction des formations en PCI et hygiène hospitalière dans les écoles
· La mise en place d’un cadre de concertation avec les Ministère de
l’Enseignement Supérieur et de l’Enseignement Technique pour l’insertion de la
formation en PCI dans le cursus des élèves et étudiants des écoles de santé
· L’adaptation du curriculum national de formation standard en PCI au cursus
des élèves et étudiants des écoles de santé
La capacitation des équipes de formation
· La mise en place d’un pool de formateurs national et régional
· L’organisation des formations de formateurs au niveau régional
· La formation des formateurs au niveau préfectoral
. Promotion pour le changement de comportement.
L’institutionnalisation de la PCI
· L’élaboration procédures opérationnelles standard en lieu et place des multiples
procédures existant au niveau des différents acteurs du système de santé ;
· La transformation des documents techniques en directives administratives en
vue de veiller à leur utilisation obligatoire et non facultative.
. Création d’unité d’hygiène dans les établissements de soins.
SOUS-TOTAL 1
STRATÉGIES 2 : RENFORCEMENT DE LA SURVEILLANCE DES
RISQUES INFECTIEUX
La mise en place de protocoles de surveillance
58
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée
· Elaborer/adapter un protocole de surveillance adapté au contexte local pour les 12 464 12 464 12 464 12 464
infections sanguines, les infections des voies urinaires et les infections des sites
opératoires ;
· Organiser la formation des points focaux de la PCI et des agents de surveillance 193 854 193 854 193 854 193 854
dans les hôpitaux nationaux, hôpitaux régionaux, préfectoraux et des centres de
santé, les structures privées, de la médecine traditionnelle et de l’armée sur les
protocoles élaborés
. Elaborer les formulaires de collectes de données 0 0 0 0
· Créer une base de données pour la surveillance des infections associées aux
soins dans deux (2) hôpitaux nationaux, hôpitaux régionaux et préfectoraux
La mise en place d’un système pour la collecte et l'analyse des données
· Développer une base de données des infections associées aux soins
· Collecter les données concernant les infections associées aux soins dans une 0 0 0 0
base de données développée à cet effet
· Analyser les données et communiquer les résultats à l’ensemble des parties 0 0 0 0
prenantes dans la gestion des risques infectieux en milieux de soins.
Le Soutien aux laboratoires de microbiologie
· Doter les laboratoires en équipements et intrants appropriés ; 0 0 0 0
· Organiser des formations pour le personnel des laboratoires ; 193 854 193 854 193 854 193 854
· Développer un programme de formation d'éducation supérieure pour les 200 000
microbiologistes,
· Former les médecins à l'interprétation des résultats des laboratoires de 48 464 48 464 48 464 48 464
microbiologie et aux demandes d'analyse d'échantillons.
· Développer une base de données commune pour les laboratoires de 12 000
microbiologie clinique
La mise en place des programmes de contrôle antibiotique
· Évaluer/mettre à jour la directive nationale relative à la prescription 192 192 192 192
d'antibiotiques et audit des établissements de santé par un organisme central de
régulation
· Organiser des formations pour les prescripteurs sur les directives en matière de 1 190 891 1 190 891 1 190 891 1 190 891
traitement/prescription des antibiotiques
· Mettre en place un système de suivi des consommations d’antibiotiques dans les 12 000
établissements de soins

59
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée
· Rédiger un texte pour restreindre la délivrance des antibiotiques sans ordonnance 0
médicale dans les pharmacies
La promotion de la recherche
· L’analyse des différents facteurs de risques d’infection ; 108 000 108 000 108 000 108 000
· L’analyse des données du laboratoire et l’utilisation des anti-infectieux ; 108 000 108 000 108 000 108 000
· La mise en place de plans d’amélioration et leur évaluation documentée sous 108 000 108 000 108 000 108 000
forme de recherche action.
. L’échange d’informations sur les bonnes pratiques dans les établissements de 0 0 0 0
soins ;
. Mettre en place un système de la promotion à la recherche 0 0 0 0
SOUS-TOTAL 2 2 187 719 1 963 719 1 963 719 1 963 719
STRATÉGIES 3 : RENFORCEMENT DU DISPOSITIF
INSTITUTIONNEL
L’opérationnalisation de la structure du programme de PCI
· Mettre en place les membres des structures de gestion de la PCI aux niveaux 1 718 1 718 1 718 1 718
nationaux, régional, préfectoral et dans les établissements de santé (publiques et
privées)
· Définir les termes de référence des différentes structures 0 0 0 0
. Créer une plateforme de concertation et de coordination avec les différents 0 0 0 0
acteurs impliqués
· Actualiser le texte sur l’organisation et le fonctionnement des comités 0 0 0 0
d’hygiène
. Elaborer/ réviser les textes règlementaires pour la mise en œuvre des normes et 0 0 0 0
procédures en PCI ;
. Renforcer l’axe de collaboration avec les tradithérapeutes 0 0 0 0
· Le renforcement des Comités d’Hygiène et Sécurité (CHS) dans les structures 192 192 192 192
sanitaires
Le Suivi et évaluation du programme de PCI
· L’élaboration d’un plan opérationnel par organe de gestion de PCI, par 0 0 0 0
niveau
· La réalisation de supervisions périodiques par les structures de gestion 2 160 415 2 160 415 2 160 415 2 160 415
· Le monitorage des indicateurs de suivi de la PCI et de l’hygiène 0 0 0 0
· La Réalisation d’une évaluation annuelle du fonctionnement des CHS. 9 747 9 747 9 747 9 747
. Investissement (Ordinateurs portables)
60
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée
. Investissement (Véhicules)
. Fonctionnement
SOUS-TOTAL 3 2 172 072 2 172 072 2 172 072 2 172 072
STRATÉGIES 4 : AMELIORATIN DES CONDITIONS MATERIELLES
ET DE SECURITE
La systématisation du triage
· L’installation de structures de triage dans tous les établissements de soins selon 620 000 620 000 620 000 620 000
leur taille
· La mise en place d’outils et supports techniques de triage
· La formation des équipes de triage en counseling et médiation de crise pour 15 961 336 15 961 336 15 961 336 15 961 336
réduire les tensions entre usagers et équipes de triages
· L’organisation des supervisions intégrées des unités de triage 4 320 000 4 320 000 4 320 000 4 320 000
L’amélioration de l’hygiène
· La Sélection et la formation sur le tas de spécialistes en hygiène 2 434 429 2 434 429 2 434 429 2 434 429
hospitalière dans un premier temps,
· La création d’une filière d’hygiéniste au niveau de l’Institut de 384
Perfectionnement du Personnel de la Santé ;
· Le Suivi, supervision et formation continue des équipes opérationnelles 2 160 415 2 160 415 2 160 415 2 160 415
d’hygiène hospitalière
L’amélioration de la gestion des déchets biomédicaux
· La Dotation en équipements de protection, de collecte, de transport et 221 000 221 000 221 000 221 000
élimination des déchets
· La Création de lieux de stockage spécifiques temporaires des déchets 2 210 000 2 210 000 2 210 000 2 210 000
biomédicaux dans les structures sanitaires
· La Dotation des hôpitaux d’incinérateurs ou d’autoclaves pour la destruction des 0 0 0 0
déchets biomédicaux
. Le renforcement des services des maintenances pour les équipements de la 0 0 0 0
gestion des déchets
. La contractualisation avec la municipalité pour l’élimination des déchets 0 0 0 0
ménagers
L’amélioration de l’accès à l’eau et aux infrastructures sanitaires
· Évaluation du Wash dans les structures de soins 2 160 415 2 160 415 2 160 415 2 160 415
· Créer au niveau de chaque centre de soins un service Wash adapté 0 0 0 0
L’amélioration de la disponibilité des EPI
61
Programme nationale de la prévention et de contrôle des infections (PCI) en Guinée
· L’estimation des besoins par type de structure selon la demande ; 192 192 192 192
· La fourniture d’équipements de protection individuelle selon la clarification 0 0 0 0
technique nationale ;
· La supervision des unités de prestations et le suivi des stocks 4 320 415 4 320 415 4 320 415 4 320 415
. Intégrer les EPI à la liste nationale des médicaments essentiels ;
. Réviser les outils de gestion ;
. Renforcer les compétences des pharmaciens et des gestionnaires de stock des 18 464 18 464 18 464 18 464
structures de santé en gestion et approvisionnements
La mise en place d’un système de prévention et de signalements des
évènements indésirables
· La vaccination l'ensemble du personnel de santé contre l'hépatite B avant de
prendre ses fonctions ;
· La mise en place d’un système de signalement et de suivi des blessures 0 0 0 0
(Protocoles adapté) liées à la manipulation d'objets pointus/tranchants chez le
personnel de santé dans tous les structurés de soins ;
· La création d’une base de données centralisée sur les blessures liées à la 0 0 0 0
manipulation d'objets tranchants
· L’analyse des données et la communication des résultats à toutes les parties 0 0 0 0
prenantes
. Faire les tests de dépistages à titre volontaire 0
SOUS-TOTAL 4 34 427 050 34 426 666 34 426 666 34 426 666
TOTAL GENERAL 38 786 841 38 562 457 38 562 457 38 562 457

62
GLOSSAIRE
1. Antiseptique : Produit dont l’utilisation peut permettre d’éliminer ou de tuer les micro-
organismes indésirables sur des tissus vivants.
2. Décontamination : Opération au résultat momentané permettant d’éliminer, de tuer ou
d’inhiber les micro-organismes indésirables, en fonction des objectifs fixés quant à la
réduction de la charge environnementale. La décontamination s’applique uniquement à du
matériel souillé.
3. Désinfectant: Agent antimicrobien dont l’utilisation peut permettre d’éliminer ou de tuer
les micro-organismes indésirables sur une surface inanimée (une table, le plancher, la
toilette).
4. Désinfection : Opération au résultat momentané, permettant d’éliminer ou de tuer les
micro-organismes ou d’inactiver les virus indésirables portés par les milieux inertes
contaminés.
5. Détergent: Produit doté de propriétés tensio-actives qui facilitent l’enlèvement des
salissures.
6. Événement indésirable : Incident inattendu et non souhaité directement relié aux soins ou
aux services prodigués au client, patient ou résident.
7. Hygiène des mains : L’hygiène des mains vise à éliminer la souillure visible et à éliminer
ou tuer les micro-organismes présents sur les mains. L’hygiène des mains peut être réalisée
avec du savon sous l’eau courante ou au moyen d’un désinfectant pour les mains à base
d’alcool.
8. Infection : Pénétration et multiplication d’un agent infectieux dans les tissus de l’hôte. Une
infection asymptomatique ou sub-clinique est un processus infectieux qui suit un cours
semblable à celui d’une maladie clinique, mais sous le seuil des symptômes cliniques. Une
infection symptomatique ou clinique est une infection comportant des signes et symptômes
cliniques (maladie).
9. Infection associée aux soins de santé (IASS) : Infection contractée pendant la prestation
de soins de santé (également appelée « infection nosocomiale »)
10. Plan d’action : document donnant des directives à propos des activités à implémenter, du
rôle et des responsabilités de chaque acteur au niveau national, régional et local
(établissement de santé)
11. Précautions : Interventions visant à réduire le risque de transmission de micro-organismes
(p. ex., d’un patient à l’autre, d’un patient au personnel, du personnel au patient, par contact
avec le milieu, par contact avec de l’équipement contaminé).
12. Précautions supplémentaires ou complémentaires : Précautions (p. ex., contre la
transmission par contact, par gouttelettes ou par voie aérienne) à prendre en plus de
l’application des pratiques de base pour certains pathogènes ou présentations cliniques. Ces
précautions dépendent du mode de transmission (contact, gouttelettes, voie aérienne).
13. Prévention et contrôle des infections (PCI) : Pratiques et méthodes fondées sur des
éléments probants qui, lorsqu’elles sont appliquées uniformément dans les lieux de soins,
peuvent prévenir ou réduire le risque de transmission de micro-organismes aux fournisseurs
de soins, aux autres patients ou résidents, ainsi qu’aux visiteurs.

63
14. Protocole : En milieu de soins: ensemble des étapes à suivre ou des conduites à tenir dans
des circonstances cliniques précises. Un protocole fait généralement référence à un guide
de pratiques courantes ou à des recommandations officielles ou normalisées.
15. Stérilisation: Action de détruire par l’application d’un produit ou d’un traitement approprié
tous les micro-organismes présents.
16. Stratégie : Ensemble de choix d’objectifs et de moyens qui orientent à moyen et à long
terme les activités d’une personne, d’un groupe, d’une entreprise ou d’un organisme.
17. Surveillance : Collecte, compilation et analyse systématiques de données avec transmission
de renseignements en temps opportun à ceux qui en ont besoin pour prendre des mesures
concrètes.

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GROUPE DE TRAVAIL
– Dr Conté Fodé Badara, Point focal PCI/MS/CNRE, DNEHS-MS
– Dr Moumié Barry, Chef Unité PEC/PCI- CNRE
– Boh Kourouma, DNEHS-MS
– Niang Ndèye PCI/CDC
– Dr Chea Nora, PCI/CDC
– Dr Adrien Nedghie, PCI/CDC
– Dr Siré Camara, Conseillère technique PCI/CDC Guinée
– Dr Bienvenu Houndjo, PCI/OMS
– Dr Gilbert Kayoko Tshifuaka, PCI/OMS
– Dr Azzouz Chedly, PCI/OMS
– Dr Jean Paul Gandu Mbanga, PCI/OMS
– Dr Abdoulaye Ouedrago, PCI/OMS
– Dr Ndiaye Ibrahima, WAHA
– Léa Merillon, CRS
– Professeur Hyzazi Yolande, PCI/Jhpiego
– Dr Diallo Mamadou Malal, PCI/Jhpiego
– Professeur Moussa Koulibaly, Comité d’Hygiène et de Sécurité, Hôpital National
Ignace Deen
– Mohamed Alassane Touré, Expertise France
– Les membres Cluster PCI de la CNRE

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