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PREFACE
La lutte contre la Tuberculose est une priorité de santé publique à Madagascar. Selon les estimations de
l’Organisation Mondial de la Santé (OMS) l’incidence de la tuberculose dans le pays est de 236 cas pour
100 000 habitants (Global Tuberculosis Report 2016), c’est à dire environ 57 000 malades, toutes formes
confondues, qui en sont atteints chaque année.
L’engagement au plus haut niveau de l’Etat se traduit par l’inscription de cette maladie dans les
objectifs prioritaires du Plan Stratégique National 2015-2019 avec notamment l’instauration d’une prise en
charge gratuite des malades.
En suivant la stratégie « Halte à la Tuberculose » définie par l’OMS, un Programme National de la lutte
contre la Tuberculose efficace, s’appuyant sur un réseau de laboratoires performant, et sur des centres de
traitement étendus à tous les Districts Sanitaires, a permis d’accroître de manière constante depuis plus 15 ans
le taux de dépistage des malades et le taux de guérison. Depuis les dernières années le Pays a adopté la nouvelle
stratégie de l’OMS pour mettre fin à la tuberculose « The End TB Strategy » lancée en 2014.
Le Ministère de la Santé Publique s’est fixé pour objectif de poursuivre l’amélioration de la prise en
charge des malades. Ceci passe non seulement par un engagement permanent des acteurs de santé, mais aussi
de tous les partenaires impliqués du monde communautaire et de la société civile.
Cette 6ème édition du Manuel du Programme National de la lutte contre la Tuberculose permet de
réactualiser les principes et stratégies, en prenant en compte les dernières recommandations de l’OMS et de
l’Union Internationale contre la Tuberculose et les Maladies Respiratoires (L’Union). Ce manuel doit servir de
base pour l’amélioration des compétences des agents de santé mais plus généralement de tous les acteurs de la
lutte contre la Tuberculose. C’est pourquoi, je souhaite une diffusion large de ce document, et j’invite toutes
les parties prenantes de la lutte à en appliquer scrupuleusement les directives.
L’atteinte des Objectifs de Développement Durable de mettre fin à l’épidémie de tuberculose en 2030
repose sur une collaboration effective et étroite entre tous les acteurs dont le personnel de santé, la société
civile, les partenaires techniques et financiers ainsi que la communauté. La meilleure lutte contre la
Tuberculose consiste à traiter tous les malades afin d’éviter la propagation de l’infection et de réduire la charge
morbide qui pèse sur les patients et leurs familles.
J’adresse mes remerciements à tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce travail, et aussi à tous
les partenaires décidés à s’engager à nos côtés pour la lutte et le bien-être de la population.
ACRONYMES
ADN:................ Acide Desoxyribo Nucléique
APR:................. Appareils de Protection Respiratoire
ARV................. Anti retroviral
BAAR : ............ Bacille Acido-Alcoolo-RésistantBAAR : ..............
BCG : ................ Bacille de Calmette et de Guérin
BK : ................... Bacille de Koch
CCC : ................. Communication pour le Changement de Comportement
CDT : ................ Centre de Diagnostic et de Traitement
CHU:.................. Centre Hospitalier Universitaire
CLIN:................. Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales
CNRM : ............. Centre National de Référence des Mycobactéries
CT : ................... Centre de Traitement
CRPC:............... Centres de Référence et de Prise en Charge
CRTL : .............. Cordonnateur Régional Tuberculose Lèpre
DAMM : ........... Direction de l’Agence des Médicaments de Madagascar
DLIS:................. Direction de la lutte contre les IST/Sida
DLT:.................. Direction de la lutte contre la Tuberculose
DOTS: ............... Directly Observed Treatment Short Course
DPLMT: ............ Direction de la Pharmacie, du Laboratoire et de la Médecine Traditionnelle
DRSP : ............... Direction Régionale de la Santé Publique
EMAD : ............. Equipe de Management de District
EUSSPA : .......... Etablissement Universitaire de Soins et de Santé Publique d’ Analakely
FDC : ................. Fixed Dose Combination
GLC: ................ Green Light Committee
IHS : .................. Institut d’ Hygiène Sociale
IPM:.................. Institut Pasteur de Madagascar
LJ:.................... Lowenstein Jensen
LNR : ................. Laboratoire Natinal de Référence
LRR : ................. Laboratoire Régional de Référence
MTB:................. Mycobacterium Tuberculosis
OMS : ................ Organisation Mondiale de la Santé
ONG : ................ Organisation Non Gouvernementale
PCR:................. Polymerase Chain Reaction
PNT : ................. Programme National de lutte contre la Tuberculose
PVVIH:............. Personnes Vivant avec le VIH
RAI : .................. Risque Annuel d’Infection
RMA : ............... Rapport Mensuel d’Activités
SDSP : ............... Service de District de la Santé Publique
SMS : ................. Service Médico- Sanitaire
TB-MR : ............ Tuberculose Multi-Résistante
TB-UR : ............. Tuberculose Ultra-Résistante
TDO : ................ Traitement Directement Observé
TEP : ................ Tuberculose Extra Pulmonaire
TPM- : ............... Tuberculose Pulmonaire à Microcopie négative
TPB+ : .............. Tuberculose Pulmonaire à Microscopie positive
VIH : ................. Virus de l’Immuno déficience Humaine
INTRODUCTION ................................................................................................................................................ 1
I. GENERALITES SUR LA TUBERCULOSE ET LA LUTTE ANTITUBERCULEUSE ..................... 3
1. Epidémiologie succincte ................................................................................................................................. 3
2. Pathogénicite .................................................................................................................................................. 3
II. LE PROGRAMME NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA TUBERCULOSE (PNT) ....................... 7
1. But du programme .......................................................................................................................................... 7
2. Les objectifs du programme ........................................................................................................................... 7
3. Stratégies du programme ................................................................................................................................ 7
4. La collecte des informations ........................................................................................................................... 8
5. La communication pour le changement de comportement............................................................................. 8
6. Structures du programme ............................................................................................................................. 10
III. DIAGNOSTIC ET METHODES DE DEPISTAGE ............................................................................... 17
1. Définitions des cas de tuberculose ............................................................................................................... 17
2. Modes de dépistage de la tuberculose pulmonaire ....................................................................................... 18
3. Diagnostic de la tuberculose pulmonaire ..................................................................................................... 18
IV. ORGANISATION PRATIQUE DU DEPISTAGE ET DU DIAGNOSTIC ......................................... 23
1. Où se pratique le dépistage ? ........................................................................................................................ 23
2. Qui sont les cibles du dépistage ? ................................................................................................................. 23
3. Combien de specimens d'expectoration doit-on recueillir ? ......................................................................... 23
4. La notification du résultat de la bacilloscopie .............................................................................................. 24
V. TRAITEMENT DE LA TUBERCULOSE .............................................................................................. 26
1. Les cas de tuberculose à traiter ..................................................................................................................... 26
2. Les médicaments utilisés .............................................................................................................................. 28
3. Régime thérapeutique et posologie des médicaments de première ligne ..................................................... 29
4. Lieu de traitement ......................................................................................................................................... 30
5. Information et éducation du malade ............................................................................................................. 31
6. Surveillance du traitement ............................................................................................................................ 31
7. Les effets indésirables des médicaments antituberculeux et interrelation avec d'autres médicaments ........ 39
8. La désensibilisation en cas d'allergie aux medicaments ............................................................................... 41
9. Conduite à tenir devant une situation particulière : ...................................................................................... 43
VI. LA PREVENTION DE LA TUBERCULOSE ........................................................................................ 46
1. Traitement préventif des enfants de moins de 5 ans..................................................................................... 46
2. Prévention par la vaccination de BCG ......................................................................................................... 46
VII. TUBERCULOSE DE L’ENFANT ............................................................................................................ 48
1. Généralités .................................................................................................................................................... 48
INTRODUCTION
La Tuberculose représente encore un grave problème de santé publique dans les pays en développement dont
Madagascar. C'est la principale cause de morbidité et de mortalité pour les individus âgés de 15 à 50 ans, c'est à
dire pour la classe la plus productive de la population. En 2015, 29 939 cas de tuberculose ont été pris en charge
à Madagascar.
La lutte contre la Tuberculose ne peut être menée avec succès que dans le cadre d'une organisation rigoureuse.
L’existence d’un Programme National de Lutte contre la Tuberculose (PNT) trouve sa justification dans la
nécessité d’une expertise technique, d’une coordination des activités et dans la validation des résultats obtenus.
Le PNT est intégré dans les services du Ministère de la Santé et consiste au niveau national en la définition des
objectifs et des choix stratégiques de la lutte. Le niveau régional et les services de santé de district sont chargés
de la mise en œuvre intégrée des activités visant à l’atteinte des objectifs.
Comme la Lutte contre la Tuberculose est à la fois multifactorielle et pluridisciplinaire, les sociétés civiles et
les organisations non gouvernementales participent grandement à cette action. Leurs activités doivent
impérativement se faire en coordination totale avec les autorités de la santé à chaque niveau du système de
santé qui sont les premiers responsables de l'application du PNT dans leur territoire respectif : national, régional
et district. La première priorité du PNT est le traitement en vue de la guérison des malades tuberculeux. De
plus, le PNT doit tout mettre en œuvre pour limiter l’apparition des cas de résistance aux médicaments
antituberculeux, et en assurer la prise en charge efficace de tous les cas de tuberculose multirésistante (TBMR).
Les autres priorités étant le dépistage des cas et la vaccination au BCG selon le Programme Elargi de
Vaccination (PEV) en vigueur. En collaboration avec le Programme National de la Lutte contre les IST/Sida, la
contribution au contrôle de l’épidémie du Sida et le maintien d’une faible prévalence du VIH à Madagascar
permettent d’éviter indirectement une grave recrudescence des cas de tuberculose.
Le PNT doit être le garant de l’application stricte des règles érigées dans le cadre de la lutte contre la
Tuberculose et particulièrement du respect de la gratuité du diagnostic bactériologique et de la prise en charge.
Selon les estimations de l’OMS, en 2015, 10,4 millions de nouveaux cas de tuberculose (cas incidents) éclosent
dans le monde avec 5,9 millions d’homme (56%), 3,5 millions de femmes (34%) et 1 million d’enfant (10%).
1,2 millions des cas de TB seraient des co-infectés VIH. Globalement seulement le 55% des patients ont un
résultat du dépistage VIH dont 15% résultants positifs. Le 74% des cas de co-infection sont en Afrique.
Grâce à des améliorations sur la prise en charge, les taux de mortalité attribuable à la tuberculose ont baissé
d’un peu plus d’un tiers depuis 1990.
Le taux de succès au traitement des nouveaux cas de tuberculose pulmonaire et des rechutes à l’échelle
mondial était de 83 % en 2014. Le nombre estimé de cas décédés de tuberculose en 2015 est de 1,5 million (1,1
million VIH négatif et à 0,4 million VIH positif).
La Tuberculose Multi Résistante constitue une préoccupation mondiale et en 2015, l’OMS estime que parmi les
cas dépistés, 580 000 étaient des cas Multi Résistants et Rifampicine résistants. Seuls le 20% (125 000) de ces
estimations ont été identifiés et mis sous traitement.
b- La Tuberculose à Madagascar
Selon les estimations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) l’incidence de la tuberculose dans le pays
est de 236 cas pour 100 000 habitants (Global Tuberculosis Report 2016), c’est à dire environ 57 000 malades,
toutes formes confondues, qui en sont atteints chaque année.
Dans la même année, le PNT a enregistré 29 939 cas de Tuberculose toutes formes confondues. Parmi ces cas,
64% (19 135 cas) étaient des nouveaux cas de tuberculose pulmonaire bacteriologiquement confirmé (TPB+).
La tranche d’âge la plus représentée est celle des 25-34 ans et le sexe ratio H/F est de 1,57.
En 2015, les statistiques sanitaires du PNT rapportent 6,14 % de décès toutes formes confondues et 3,92 % chez
les malades TPB+ mis en traitement.
2. Pathogénicité
a- Le germe responsable
La tuberculose est une maladie infectieuse bactérienne. Le germe en cause appartient au complexe tuberculosis
encore appelé Bacille de Koch ou BK. Ce complexe comprend les espèces suivantes: Mycobacterium
tuberculosis, Mycobacterium bovis, Mycobacterium africanum et Mycobacterium avium.
b- La source d'infection
Elle est essentiellement représentée par le malade, porteur d'une tuberculose pulmonaire chez qui l’examen
bactériologique confirme la présence de bacilles tuberculeux. C'est en toussant, en parlant, en crachant ou en
éternuant que ce malade contamine son entourage.
La transmission est principalement directe par voie aérienne, de l'homme malade à un sujet réceptif, du fait des
bacilles contenus dans les gouttelettes respiratoires émises par le patient qui vont être par la suite se trouver en
suspension dans l’air pendant plusieurs minutes dans un endroit mal ventilé.
C'est ainsi que la promiscuité, le manque d'aération et d'exposition à la lumière de l'habitat favorise la
transmission de la tuberculose.
D’après les estimations, un patient malade non traité peut infecter en moyenne 12 personnes par an. Toutefois,
une personne infectée n’est pas d’emblée une personne malade.
Les malades négatifs à la bacilloscopie ou seulement positifs à la culture (donc négatifs aux examens
microscopiques directs) sont beaucoup moins contagieux. Les tuberculoses « extra pulmonaires » sont, en
pratique, non contagieuses.
Exceptionnellement, dans le cas de Mycobacterium bovis, la transmission peut se faire par voie digestive à
partir du lait cru ou mal cuit d'un animal atteint de tuberculose.
On retiendra donc que la source d’infection est essentiellement les tousseurs chroniques porteurs d’une
tuberculose non ou mal traitée.
Lorsqu'un sujet est en contact pour la première fois avec le BK, il présente une "tuberculose infection" qui est le
plus souvent asymptomatique.
Cette primo-infection se traduit par l'acquisition d'une réaction d’hypersensibilité retardée à l’antigène
tuberculeux objectivée par un test positif à la tuberculine mise en évidence par le test de Mantoux (Intradermo-
réaction à la tuberculine ou IDR).
Dans quelques cas, sous l'influence de différents facteurs (baisse de l'immunité), les bacilles quiescents de la
primo infection débordent les défenses de l'organisme et détruisent le tissu pulmonaire. Le sujet présente alors
une "tuberculose maladie" et devient tuberculeux.
Le risque de progression de la tuberculose infection vers la tuberculose maladie est estimé entre 5 à 10 %
pendant la vie, il est plus élevé au cours des premières années après l'infection, mais il persiste toute la vie.
Le risque de progression vers la tuberculose maladie en cas de co-infection TB/VIH est plus élevé, estimé entre
5 à 10% chaque année.
La tuberculose maladie peut également survenir après une recontamination exogène.
La survenue de la maladie est favorisée par:
une diminution des défenses immunitaires de l'organisme consécutive à plusieurs facteurs de risque
comme la sous-alimentation, le diabète, l'alcoolisme, les maladies déprimant le système immunitaire, en
particulier le Virus de l'Immunodéficience Humaine (VIH) ;
l’importance des facteurs favorisant la transmission des bacilles.
1- But du Programme
Le but du Programme National de Lutte contre la Tuberculose est de réduire l’incidence de la maladie puis en
conséquence la morbidité liée à la Tuberculose considérée aujourd’hui comme un problème majeur de santé
publique en diminuant la circulation des bacilles tuberculeux, sources de contagion dans la collectivité.
3- Stratégies du programme
a- Objectifs stratégiques :
Appuyés par l’engagement politique, les objectifs stratégiques du Programme pour la période 2015-2019 sont :
Consolider le succès du traitement des différentes formes de tuberculose sur l’ensemble des régions. Cet
objectif est la clé de la redevabilité du Programme devant ses patients et du maintien de leur soutien à la
lutte.
Augmenter chaque année le nombre de cas dépistés d’un pourcentage supérieur à la croissance de la
population. Faute de moyen d’agir sur le principal obstacle à l’accès à ses services, et devant la difficulté à
identifier les stratégies à plus fort impact sur le dépistage, le Programme ne peut que s’engager à maintenir
une réponse à une demande accrue.
Maintenir la résistance aux antituberculeux à un niveau bas
Assurer une prise en charge soutenable pour les familles
Renforcer l’organisation et la gestion de la lutte antituberculeuse comme composante intégrée du système
de santé. Cet objectif est la clé de la durabilité des résultats et la condition indispensable à l’augmentation
des financements de la lutte antituberculeuse et de la redevabilité du programme devant la communauté.
b- Stratégies
Des stratégies sont définies pour atteindre les objectifs ci-dessus :
amélioration de la qualité des services DOTS et maintien notamment de la gratuité du dépistage
bacilloscopique et du traitement ;
c- Principes directeurs :
Les principes directeurs de la stratégie 2015-2019 sont :
Un accès égal aux services du programme à toute personne souffrant de tuberculose, sans distinction de
sexe, de nationalité, d’origine, de niveau social, ou de religion.
A moyens constants, la priorité donnée à la sécurisation de la guérison des patients sur l’augmentation
de la couverture du dépistage.
L’implication de tous les acteurs du système de santé dans la lutte, dans le respect des politiques
nationales communautaire et contractuelle.
La bonne gouvernance par des institutions durables et une gestion axée sur les résultats.
6- Structures du Programme
Le PNT est rattaché à la Direction Générale de la Santé. Il fonctionne avec deux structures, dont :
la structure normative assurant la direction, la planification et la coordination de toutes les
activités ;
la structure opérationnelle assurant la mise en œuvre des activités et plus particulièrement les
activités préventives, les activités de dépistage et de diagnostic et les activités de prise en charge des malades.
a- Structure normative
La structure normative du PNT est intégrée à tous les niveaux du système de santé.
i. Niveau central
Au niveau des Directions Régionales de la Santé Publique, le PNT est représenté par les Coordonnateurs
Régionaux Tuberculose Lèpre (CRTL). A ce niveau, les principales attributions sont constituées par :
la détermination des priorités et micro stratégies en fonction du contexte propre à chaque région
(incidence, accessibilité, indice de pauvreté, analyse des résultats antérieurs et comparaison avec le
niveau national et les autres régions) ;
la formation du personnel en s’appuyant sur les centres d’excellence retenus par le PNT ;
les visites et supervisions régulières pour s'assurer que les principes fondamentaux du programme et les
directives sont compris et appliqués ;
le recueil, l’analyse et la transmission des données épidémiologiques des centres de la région sur une
base trimestrielle ;
l’établissement des commandes de médicaments pour le niveau régional sur une base semestrielle ;
l’approvisionnement (médicaments, consommables et matériels de laboratoire et supports du
programme) des CDT sur base des rapports trimestriels de dépistage et des stocks existants en
conformité avec la stratégie nationale retenue soit au niveau du PNT soit au niveau de SALAMA, pour
assurer « Zéro Rupture de stock » ;
l’organisation de la sensibilisation de l’ensemble des différents responsables des collectivités
décentralisées et des formations sanitaires publiques et privées en matière de tuberculose.
Le PNT est représenté par le responsable du Programme Tuberculose du District ou l’Agent des Maladies
Transmissibles du District Sanitaire. Il est en charge de :
mettre en place les moyens nécessaires à l’application du PNT ;
exploiter les données épidémiologiques et opérationnelles recueillies au niveau des centres
périphériques d’exécution ;
planifier les activités ;
former le personnel chargé de réaliser les activités du programme ;
organiser les campagnes d’information et de sensibilisation au niveau du District ;
transmettre à temps les rapports d’activités et données épidémiologiques au niveau régional ;
assurer le suivi de la mise en œuvre des activités et le respect des directives et règles établis par la
supervision intégrée ;
aviser l’ensemble des responsables des formations sanitaires publiques ou privés sur les règles de prise
en charge de la toux chronique, des suspects identifiés, des cas confirmés de tuberculose, de la co-
infection TB/VIH/sida et des suspects de TB MR ;
Au niveau communal ou plus précisément au niveau du centre de santé de base (CSB), le PNT est représenté
par le premier responsable du CSB, qui peut être le Médecin Chef ou le Chef de Poste. Il assure la prise en
charge de la toux chronique, essence même d’un bon dépistage précoce de la tuberculose.
v. Niveau Fokontany
Au niveau des fokontany, ou plus précisément au niveau de la communauté, le PNT est représenté par les
agents communautaires. Soulignons que depuis 2009, Madagascar dispose d’une Politique Nationale de Santé
Communautaire (PNSC) mise à jour en 2016. Le niveau communautaire constitue le prolongement du système
de santé, ses attributions sont :
la sensibilisation de la population pour la recherche de soins ;
le suivi et accompagnement des malades.
b- Structure opérationnelle
Pour la mise œuvre de ses activités, le PNT dispose de 3 niveaux de structure opérationnelle : le Centre de
Diagnostic et de Traitement (CDT), le Centre de Traitement (CT) et l’Agent Communautaire (AC).
i. Le CDT
La principale structure opérationnelle du PNT est constituée par les CDT. Les CDT sont intégrés dans les
Centres Hospitaliers Universitaires, les Centres Hospitaliers Régionaux, les Centres Hospitaliers de Districts et
les Centres de Santé de Base (niveau I et II). Mais quel que soit le niveau d’intégration, un CDT fonctionne de
préférence avec un médecin et un technicien de laboratoire.
Soulignons qu’à chaque niveau du système hospitalier, s’ajoutent des formations sanitaires du secteur privé à
but non lucratif et des cliniques privées. En effet, un CDT peut être intégré dans ces formations sanitaires
privées, quel que soit leur niveau.
- le suivi de la deuxième phase et des contrôles bacilloscopiques à la fin du 2 ème mois, fin du 5ème mois
et fin du 6ème mois de traitement pour les nouveaux cas, même pour les malades dont la 2ème phase de
traitement est prise en charge dans un CT ; et à la fin du 3ème mois, fin du 5ème mois et fin du 8ème mois
pour les cas de retraitement.
- la recherche des perdus de vue ;
- le dépistage de l’infection à VIH chez les tuberculeux ;
- la prise en charge adéquate des malades co-infectés TB/VIH ;
- la référence des malades suspects de pharmaco résistance et/ou le circuit de lames vers les sites
collaborateurs TB/MR ;
- l’établissement des dossiers des malades ;
- tenir des regroupements périodiques avec les acteurs communautaires
- la tenue des registres de tuberculose (laboratoire et traitement) ;
- la notification des cas, le remplissage et l'envoi au chef de Service de District et au CRTL des :
• rapport trimestriel sur le dépistage des tuberculeux ;
• rapport trimestriel sur les résultats de traitement ;
• fiche de notification des effets indésirables des médicaments ;
• fiche de commande des médicaments ;
• fiche de commande des supports du PNT ;
• fiche de rapport mensuel des activités du laboratoire ;
• fiche de commande des réactifs et consommables de laboratoire.
• Outils de gestion communautaires (remplissage, validation)
- la décentralisation des activités de dépistage et de traitement de la tuberculose dans certains des CSB du
District en relation avec l’Equipe de Management de District (EMAD).
- confronter régulièrement (lors de chaque visite et revue du district) le registre du CT avec celui du CDT
afin d’en faire la mise à jour.
ii. Le CT
Dans certains cas, la formation sanitaire peut assurer seulement le rôle de centre de traitement, lorsqu’elle ne
dispose pas des ressources nécessaires (humaines et matérielles) lui permettant d’effectuer le diagnostic de la
tuberculose.
Selon la Politique Nationale de Santé Communautaire, le niveau communautaire est représenté par l’Agent
Communautaire qui est chargé de :
- l’accompagnement psycho-social des malades durant tout le traitement dans un but préventif contre
tout abandon de traitement ;
- la prévention de l’abandon par la recherche des irréguliers au traitement
- la recherche des perdus de vue
- le TDO communautaire.
- l’IEC/CCC de la communauté sur la tuberculose ;
- l’aide à l’identification des suspects tousseurs chroniques ;
Cette définition englobe les cas diagnostiqués sur la base d’anomalies radiographiques ou d’une histologie
évocatrice et les cas extrapulmonaires non confirmés en laboratoire.
Les cas diagnostiqués cliniquement dont la positivité bactériologique est établie par la suite (avant ou après la
mise en route du traitement) doivent être reclassés « cas confirmés bactériologiquement ».
Les retraitements de ces formes pulmonaires cliniquement diagnostiqué sont exceptionnels et doivent être
formellement argumentés sur la fiche bleue. Dans les villes disposant de spécialiste, ce diagnostic devra être
discuté avec un spécialiste de pneumo-phtisiologie.
Il faut faire attention car souvent des clichés radiologiques de séquelles sont facilement confondus avec une
tuberculose évolutive car les images sont à peu près les mêmes. Ainsi, un malade présente souvent des
hémoptysies liées à des séquelles et non à une tuberculose évolutive.
c. Tuberculose Pulmonaire
La tuberculose pulmonaire désigne tout cas de tuberculose confirmé bactériologiquement ou diagnostiqué
cliniquement dans lequel le parenchyme pulmonaire ou l’arbre trachéobronchique est touché. La tuberculose
miliaire est considérée comme une forme pulmonaire car elle entraîne des lésions sur les poumons.
L’adénopathie tuberculeuse intrathoracique (médiastinale et/ou hilaire) et l’épanchement pleural tuberculeux,
sans anormalité radiographique des poumons, constituent également des cas de tuberculose extrapulmonaire.
Un patient présentant à la fois une forme pulmonaire et une forme extrapulmonaire devrait être classé avec les
cas de tuberculose pulmonaire.
La TEP désigne tout cas de tuberculose confirmé bactériologiquement ou diagnostiqué cliniquement dans
lequel d’autres organes que les poumons sont touchés (par exemple la plèvre, les ganglions lymphatiques,
l’abdomen, les voies génito-urinaires, la peau, les articulations et les os, les méninges).
b. La culture
La culture (sur milieu solide ou liquide) est la méthode de référence (gold standard) pour confirmer le
diagnostic de tuberculose pulmonaire. Elle permet de mettre en évidence la mycobactérie en cause et d’évaluer
sa résistance aux médicaments antituberculeux.
La culture n’est pas la méthode de dépistage classique du fait de la complexité dans sa réalisation et de la durée
très longue pour avoir le résultat (3 semaines en moyenne pour le milieu solide et 5 à 15 jours pour le milieu
liquide), mais son utilisation dans le cadre du programme national tuberculose est réservée à l'étude de
l'écologie des mycobactéries et de leur résistance aux antituberculeux. Néanmoins, pour certains malades, les
spécialistes pourront faire appel à cette méthode pour le diagnostic et pour suivre l’évolution des patients sous
traitement (Cf. Page 57).
Cette nouvelle technologie totalement automatisée, offre de nouvelles possibilités de diagnostic pour les
tuberculoses à microscopie négative et la détection de la résistance à la Rifampicine. Mais elle ne peut encore
être généralisée compte tenu de son coût, ses limitations environnementales (électricité régulière et stable,
température correcte), les difficultés liées à l’approvisionnement en tests et à la maintenance de l’appareil.
Actuellement à Madagascar, elle est essentiellement réservée au diagnostic des sujets suspects de développer
une Tuberculose Multi-Résistante (TB MR). La détection de la résistance à la rifampicine par Xpert MTB / RIF
suffit pour démarrer le traitement anti TB de deuxième ligne (voir paragraphe TB MR)
Le test de diagnostic LPA est basé sur l’ADN et identifie les mutations génétiques des souches responsables des
résistances aux médicaments antituberculeux. Plusieurs versions sont disponibles pour le dépistage des
médicaments de première ligne et deuxième ligne. Vue la complexité de sa réalisation, l’installation de ce test
devra être réalisée dans des laboratoires équipés avec un système de biosécurité adapté et un personnel formé.
d. La radiologie
Le diagnostic d’une tuberculose ne peut pas se faire uniquement à partir d’un cliché radiologique. En effet,
d’une part, d'autres affections de l'appareil respiratoire peuvent avoir les mêmes signes radiologiques et d’autre
C’est un test qui cherche à mettre en évidence une hypersensibilité retardée aux antigènes mycobactériens.
Ainsi une IDR à la Tuberculine positif peut être le marqueur d’une infection tuberculeuse latente, d’une
tuberculose maladie, d’un BCG ou d’une infection à mycobactéries atypiques.
La pratique de l’examen immunologique de la tuberculose est priorisée aux cas de suspicion de tuberculose de
l’enfant pour identifier une infection et aider à statuer le diagnostic (score pédiatrique). Une IDR positive chez
un adulte ne présente que peu d’intérêt pour affirmer un diagnostic.
Par conséquent, la priorité pour le diagnostic reste la demande de l'examen microscopique direct des
expectorations des malades suspects de tuberculose pulmonaire.
et
Référence
(lames, expectoration, patient) vers le laboratoire du CDT le plus proche
Recherche de BAAR
NEGATIF
Bacilloscopie
(deuxième série de lames)
Après 15 jours
POSITIF
NEGATIF TPB(+)
GeneXpert/ culture
Disparition Persistance des signes du début
des signes
fonctionnels
1. Où se pratique le dépistage ?
Le dépistage bactériologique se pratique dans les CDT, mais quel que soit le centre de santé, l’agent sanitaire
responsable doit être capable d'identifier un patient dont l'état de santé nécessite une série d'examens
bacilloscopiques de crachat.
Ces patients seront adressés au Centre de Santé disposant d'un microscope permettant la bacilloscopie (CDT)
ou vers un laboratoire accrédité. Si le malade ne peut se déplacer, l’agent de santé devra tout mettre en œuvre
pour acheminer les spécimens ou les lames (circuit de lames) vers le laboratoire.
En somme, cela signifie que tout personnel de santé partout dans le pays, est concerné par le dépistage de
la tuberculose et doit connaître les symptômes évocateurs qui nécessitent une bacilloscopie et tout faire
pour la rendre possible.
a- Dépistage
Pour le malade suspect de tuberculose, les frottis de 3 crachats recueillis en 2 jours sont examinés. Le
prélèvement des 3 échantillons se fait comme suit:
Au 1er jour, à son arrivée au laboratoire (jour de consultation), il est demandé au malade de donner un
échantillon de crachat sur place si la personne peut expectorer.
Un 2ème crachoir lui est donné à emmener chez lui pour recueillir le crachat matinal du 2 ème jour, au
réveil du patient.
Manuel du Programme, 6ème Edition (année 2017) 23
Programme National de la lutte contre la Tuberculose Madagascar
Des cas particuliers pour les patients qui habitent loin du CDT :
Deux prélèvements espacés de deux heures de chaque.
Soit :
- Un crachat dès son arrivée
- Un deuxième crachat deux heures plus tard
A noter qu’il ne faut jamais effectuer le recueil des échantillons d’expectoration à l’intérieur du laboratoire. Il
est plus prudent de le faire à l’extérieur.
b- Le contrôle
Avec le régime thérapeutique de 6 mois, les examens bacilloscopiques de contrôle se font au 2 ème, fin
5ème mois et fin 6ème mois.
- Bien préciser dans le registre en observation pour les malades en contrôle le mois de traitement ainsi
que son numéro d’enregistrement contenu dans le registre Tuberculose.
- L’examen microscopique de contrôle doit être effectué même si le malade ne produit que de la salive,
surtout en fin de traitement, pour pouvoir confirmer la guérison du malade.
- En général, un seul examen de crachat est effectué pour les malades en contrôle, et ce crachat doit être
matinal.
Même si le résultat est positif, une seule lame suffit au 2ème mois. Par contre, au 5ème et 6ème mois, un
2ème échantillon positif est indispensable pour confirmer la positivité tout en respectant les définitions des cas.
Les crachats des malades en échec de traitement (c’est-à-dire positif aux contrôles M5 ou M6) feront
l’objet de test sur appareil GeneXpert, de culture avant de recommencer le traitement et de test de sensibilité
pour le dépistage de Tuberculose Multi Résistante (TB MR).
TRAITEMENT DE LA TUBERCULOSE
V. TRAITEMENT DE LA TUBERCULOSE
Si le diagnostic est fait à un stade précoce, tous les cas traités seront guéris. A Madagascar, la gratuité des
médicaments anti tuberculeux est une stratégie fondamentale.
a- Nouveaux cas
les échecs
Ce sont des malades qui sont « positifs à l'examen bacilloscopique des crachats » à la fin du 5ème mois de
traitement ou à n'importe quel moment entre la fin du 5ème mois et la date de fin du traitement. Cette positivité
doit être confirmée par une 2ème lame. Ces patients sont à nouveau enregistrés sur le registre dans la colonne
"échec" avec un nouveau numéro. Il est impératif de préciser sous le nom et prénom du malade le numéro de
l'ancien dossier ou l’année / la date et le lieu de l’ancien traitement.
les rechutes
Ce sont des malades traités antérieurement pour une tuberculose active, « déclarés guéris » ou « traitement
terminé » en fin de traitement et chez lesquels on trouve « une bacilloscopie positive ». Ces patients sont
enregistrés sur le registre dans la colonne "rechute". Il est impératif de préciser l’ancienne date de traitement. Si
le numéro de l'ancien dossier est connu, le préciser avec le lieu, sous le nom et prénom du malade. Si le numéro
n’est pas connu, préciser l’année de l’ancien traitement.
Pour les TPB-, il est exceptionnel d’avoir des retraitements, les cas de TEP à retraiter (également rares) sont
confirmés par examen anatomo-pathologique des prélèvements biopsiques. Le prélèvement biopsique est
conservé dans un sérum physiologique en vue d’une culture et test de sensibilité.
En cas de suspicion de rechute ou d’échec sur une tuberculose TPB- ou TEP, il faut avant de décider une mise
sous retraitement, avoir formellement écarté les autres diagnostics différentiels afin de ne pas faire supporter au
malade un traitement long et inefficace. Il est impératif que tous les critères qui ont conduit au diagnostic soient
renseignés sur la fiche bleue de traitement.
c- Les Transférés
Ce sont les malades transférés d’un CDT à un autre. Le malade doit continuer le traitement initié dans le CDT
qui l’a transféré ; ils sont enregistrés dans le CDT qui les reçoit avec un nouveau numéro et en observation, on
précise le CDT d’origine et l'ancien numéro sous le Nom du malade. Ces patients sont enregistrés dans la
colonne « Transfert » de la page gauche du registre et seulement dans cette catégorie.
Certains malades dépistés dans un centre préfèrent être mis en traitement dans un autre centre. Ces patients ne
doivent donc pas être enregistrés dans le centre de dépistage. Ils sont référés vers le CDT qui les mettra en
traitement et qui les enregistrera dans la catégorie appropriée.
Pour les malades référés et transférés, la « fiche de transfert et de référence » doit être utilisée.
Il est conseillé en plus, d’utiliser un cahier pour le suivi de ces mouvements, ce qui permettra de savoir combien
le centre a fait de référence et surtout d’y noter les bordereaux (bas de page de la fiche) de retour des malades
transférés et référés.
[RH], forme combinée utilisée chez les adultes à la dose de R à la dose de 150 mg et H à la dose de
75mg
a- Régime
2[ERHZ] / 4 [RH]
A utiliser dans tous les CDT, pour tous les nouveaux cas, le cas de retraitement avec résultat du test
GeneXpert RIF négatif, ce régime implique une supervision quotidienne de la prise des médicaments
(TDO) durant la première phase de 2 mois.
Les médicaments doivent être administrés chaque jour et avalés devant le personnel de santé, l’assistant social,
l’agent communautaire, la famille, les garants. Ils ne doivent jamais être remis au patient pour plusieurs jours.
Le passage en deuxième phase se fait à la fin du 2ème mois. Comme ce régime utilise la Rifampicine, il est
impératif que la famille, l’assistant social, les garants ou l’agent communautaire s’assurent que la prise
quotidienne des médicaments soit respectée.
Même si le patient présente encore une bacilloscopie positive à la fin du deuxième mois, il passe
directement en deuxième phase pour une durée de quatre mois.
b- Posologie
Tableau 2 : Posologie des médicaments
Poids en Kg
Phase de traitement Médicaments
25- 30 31-40 41 à 55 >55
{RHZE} Combiné
Phase intensive (R 150 mg, H 75 mg, Z 400 mg, 1,5 2 3 4
2 mois E 275 mg)
{RH} Combiné
Phase de continuation (R 150 mg, H75mg) 1,5 2 3 4
4 mois
Cette posologie pourra être adaptée mensuellement en fonction du poids du malade dans les CDT.
Doses optimales des médicaments antituberculeux essentiels chez l’adulte, résumées dans le tableau suivant.
Manuel du Programme, 6ème Edition (année 2017) 29
Programme National de la lutte contre la Tuberculose Madagascar
La fourchette est donnée entre parenthèses.
4. Lieu de traitement
a- La phase initiale ou première phase
Elle se fait au centre de diagnostic et de traitement (CDT). Des centres de traitement (CT) pourront sous
l'autorité du CDT prendre en charge cette première phase, mais le registre reste tenu par le CDT.
Il est impératif que le traitement soit entièrement supervisé pendant cette première phase.
Durant cette phase intensive, l’observance au traitement est étroitement liée à la qualité de l’accueil des
malades par le personnel de santé, et les délais d’attente des malades doivent être réduits au minimum pour leur
permettre éventuellement de conserver une activité.
Par conséquent, une organisation doit être mise en place au sein de chaque centre afin d’améliorer la qualité de
l’accueil et de réduire le délai d’attente des malades.
Durant cette phase le malade doit continuer à prendre ses médicaments chaque jour le matin à jeun.
Les médicaments lui seront remis mensuellement. La délivrance des médicaments pourra être faite dans un
CSB accrédité en Centre de Traitement (CT). Le malade se présente régulièrement à une date fixée quelques
jours avant la date théorique d’épuisement de sa réserve en médicament. Le personnel de santé contrôle si le
nombre de comprimés restants avec le malade est correct et l'informe sur ses prochains rendez-vous pour
contrôles bacilloscopiques (fin 5ème et fin du 6ème mois), et doit remplir la fiche de traitement (bleue) et la carte
personnelle du malade (rose).
Pendant toute la durée du traitement une IEC/CCC répétitive doit être faite par le personnel soignant,
les travailleurs communautaires et/ou l’assistant social lors de chaque visite du malade. Le patient doit
connaître la périodicité des contrôles et la durée de son traitement.
Lorsqu’un malade abandonne son traitement, la responsabilité revient au personnel de santé qui n’a pas
su le convaincre de la nécessité de se traiter complètement, ou n’a pas réalisé un accueil convenable.
6. Surveillance du traitement
La surveillance du traitement est l'élément fondamental pour l’obtention d’une guérison. Elle permet d'assurer
la régularité de la prise des médicaments et d'éviter les abandons en cours de traitement.
En première phase ou phase intensive, on doit contrôler la venue quotidienne du patient pour prendre ses
médicaments et surveiller cette prise des médicaments et le suivi des contrôles bactériologiques (figure 2).
Une absence de plus d'un jour doit entraîner obligatoirement et sans attendre un contact à domicile avec le
patient ou sa famille pour reprendre au plus vite le traitement.
Les visites à domicile sont l’occasion de discuter avec le malade et sa famille et de répondre aux questions.
Cela permet de vérifier l’évolution clinique et de peser le malade. Si des variations importantes de poids sont
relevées on pourra éventuellement modifier la posologie initiale des médicaments, mais il n’est pas
recommandé de laisser les CT modifier les posologies.
Le suivi des patients tuberculeux pulmonaires bacilloscopiquement confirmées consiste principalement dans les
contrôles de bacilloscopie. La demande d'examen d'expectoration doit être faite à partir des bulletins préconisés
et fournis par le programme.
Un seul échantillon de crachat suffit pour ces contrôles, et donc une seule lame est nécessaire. Le résultat
doit être enregistré le jour même sur la fiche du malade et sur le registre de la Tuberculose. Toute information
clinique utile doit être mentionnée sur la fiche de traitement notamment pour les formes TPB- et TEP, ainsi
que les effets secondaires éventuels.
Les contrôles bacilloscopiques sont effectués selon un rythme bien défini.
C'est le premier contrôle à effectuer pour les "nouveaux cas". Ce contrôle doit être effectué même pour les
malades bactériologiquement négatifs à l'enregistrement (TPB-). Un seul échantillon est nécessaire.
Le résultat est inscrit sur le dossier, les fiche et carte du malade et surtout sur le registre de la tuberculose, dans
les colonnes correspondant à la période de l'examen. Même si l'examen est positif, le patient passe en deuxième
phase de traitement avec RH sans faire de contrôle supplémentaire au 3ème mois.
MISE EN TRAITEMENT
NEGATIF POSITIF
1 fois 2 fois
POURSUITE DE
LA 2ème PHASE
POSITIF ECHEC
NEGATIF
2 fois
GUERISON ET ON ARRETE LE
ON ARRETE LE TRAITEMENT ET
TRAITEMENT ON OUVRE UN NOUVEAU
A LA FIN DU 6ème DOSSIER
MOIS
Ce contrôle est obligatoire pour les TPB+. S'il est positif, on devra refaire un ou deux contrôles pour
confirmer la positivité.
Les nouveaux malades qui sont encore positifs au 5ème mois (confirmés par 2 lames positives) sont considérés
comme des échecs et ce résultat est enregistré sur la page droite du registre avec Echec comme résultat de
traitement. Le malade doit faire un test GeneXpert :
-si le résultat est négatif, recommencer le traitement de 1ère ligne.
-si le résultat est positif, c’est un cas de résistance aux antituberculeux.
Ces informations doivent être consignées sur le registre de la tuberculose et le malade sera réenregistré avec
un nouveau numéro, et inscrit dans la colonne "Echec" de la page gauche (catégorie).
Dans le cadre d’une surveillance de la résistance, pour les patients avec une bacilloscopie positive après 5 mois
de traitement, les échantillons de crachat doivent être envoyés vers les Laboratoire Régional de Référence
(LRR) dotés de GeneXpert et à l’IPM pour culture et antibiogramme.
Pour tout malade TPB+ à régime de 6 mois, le contrôle doit être fait à la fin du 6ème mois. S’il est négatif, on le
déclare guéri sans contrôle supplémentaire.
Les nouveaux malades qui sont encore positifs au 5ème mois (confirmé par 2 lames positives) sont considérés
comme des échecs et ce résultat est enregistré sur la page droite du registre avec Echec comme résultat de
traitement. Le malade doit faire un test GeneXpert :
-si le résultat est négatif, recommencer le traitement de 1ère ligne.
-si le résultat est positif, c’est un cas de résistance aux antituberculeux.
Ces informations doivent être consignées sur le registre de la tuberculose et le malade sera réenregistré avec un
nouveau numéro, et inscrit dans la colonne "Echec" de la page gauche (catégorie). Pour les patients à
microscopie négative (pulmonaire et extra-pulmonaire) la surveillance est essentiellement clinique. La durée du
traitement est la même. Le passage en 2ème phase est automatique en fin du 2ème mois, mais l'examen
bacilloscopique du 2ème mois doit être fait pour les TPB- .
Il est fondamental que pour tous les cas de tuberculose pulmonaire, l'examen soit fait en fin de
traitement, même si le malade ne tousse plus, il devra produire une expectoration en se raclant la gorge.
NB : Est considéré comme « échec au traitement » tout cas dont la bacilloscopie est positive entre le 5ème
mois et la fin du traitement.
La raison principale de l'échec de nombreux programmes de lutte antituberculeuse dans les pays
économiquement faibles, réside dans l'incapacité de guérir les patients frottis positifs dépistés. L'objectif d'un
programme efficace doit être de guérir au minimum 85% des dépistés.
L'évaluation des résultats du traitement est réalisée grâce à l'analyse de cohorte. Une cohorte est un groupe de
malades dépistés pendant une période définie (trimestre, semestre, année) et qui sont suivis jusqu'au moment
prévu pour l'achèvement du traitement.
Par exemple, les malades dépistés entre le 1er Janvier 2015 et le 30 Mars 2015 doivent avoir achevé leur
traitement au plus tard le 30 Mars 2016, mais en fait bien avant car le régime dure soit 6 mois. Ces malades
représentent la cohorte du premier trimestre 2015 dont l'analyse sera effectuée au plus tard en Avril 2016.
L’analyse des cohortes concerne toutes les formes de tuberculose et toutes les catégories de malades.
Guérison
Deux bacilloscopies négatives sont nécessaires pour affirmer la guérison: une au 5 ème mois et une en fin de
traitement.
Traitement terminé
Patient qui a terminé son traitement complet (6mois) mais pour lequel on n'a pas de résultat bactériologique à
la fin de ce traitement. Ceci concerne les TPB- et les TEP et ne doit pas être toléré pour les TPB+ qui devraient
faire la bacilloscopie à la fin du 6ème (fin de traitement).
Echec
Patient frottis positif à la fin du 5ème mois ou à n'importe quel moment entre la fin du 5ème mois et la fin
théorique de son traitement.
Pour les malades TPB- et TEP, aucune amélioration clinique n’est notée au 5ème mois.
Décédé
Patient décédé au cours du traitement, quelle que soit la cause du décès.
Abandon:
Patient ayant interrompu son traitement depuis plus de 2 mois.
Transféré (Transfert sortant ou transfert « out »)
Patient transféré dans un autre centre de Diagnostic et de Traitement où il sera enregistré avec un nouveau
numéro (Préciser en observation le lieu de transfert et notifier le retour de la section C de la fiche de transfert
pour confirmer qu’il est bien arrivé dans l’autre CDT).
Le malade ne peut être comptabilisé que dans une seule de ces 6 catégories.
Une seule exception : le patient TPB+ nouveau cas qui a suivi moins d'un mois de traitement est
remis au régime standard de première ligne et dans ce cas, il est réenregistré dans la colonne "Nouveau
cas".
Il faut s'efforcer de retrouver au plus vite le malade irrégulier au traitement avec l’aide des agents sociaux ou
communautaires.
ARRET DE TRAITEMENT
GENEXPERT MTB/RIF
Tableau 5 : Protocole de réintroduction des médicaments après arrêt lié à une intolérance
majeure
PROBABILITE D’ETRE LA
MEDICAMENTS CAUSE DE LA REACTION DOSES D’EPREUVE
ordre de réintroduction
1er JOUR 2ème JOUR 3ème JOUR
des médicaments
Le moins probable
50 mg 300 mg 300 mg
1 ISONIAZIDE
Ces doses d’épreuve sont administrées dans le but d’identifier le médicament responsable de la réaction. Le
processus commence par le médicament le moins susceptible de produire l’effet indésirable (c’est-à-dire
l’isoniazide). On commence par une dose d’épreuve faible car, alors s’il y a réaction, celle-ci ne sera pas aussi
grave que s’il s’agissait de la dose complète.
Rifampicine
-Anticoagulants oraux Diminution de l’effet anticoagulant Réajuster les antivitamines K
surveiller la coagulation
Les femmes enceintes ou les mères qui allaitent et qui présentent une tuberculose prouvée doivent débuter ou
poursuivre leur traitement.
Elles peuvent recevoir tous les médicaments suivant le régime de traitement classique 2 [ERHZ]/4 [RH].
Dans le contexte actuel, il est recommandé de poursuivre l'allaitement afin d'éviter une surmortalité infantile
liée à la malnutrition et à d'autres infections intercurrentes.
La rifampicine diminue l’effet des contraceptifs oraux. Du fait d’un risque d’inefficacité de la contraception
orale, il convient de prévenir la patiente de choisir une autre forme de contraception.
LA PREVENTION DE LA TUBERCULOSE
Administré le plus tôt possible, dès la naissance, au moins jusqu’à 11 mois, ce vaccin procure surtout chez les
jeunes enfants, une protection contre les formes graves de tuberculose comme la Miliaire Tuberculeuse et la
Méningite Tuberculeuse. Le BCG donne une protection correcte pendant environ 15 ans s'il est administré très
tôt et en tout cas, avant la première infection (donc chez les jeunes enfants).
L'inoculation est faite par voie intradermique. La technique de l'injection doit être stricte : injection strictement
intradermique, à la dose précise de 0,05 ml. Elle nécessite un opérateur entraîné et un matériel adapté (seringue
de tuberculine de précision, aiguille à biseau court).
Tous les autres vaccins peuvent être associés, mais le BCG doit être inoculé séparément des autres et toutes
formes de mélange doivent être évitées.
Le vaccin provoque une réaction locale normale : 2 à 4 semaines après la vaccination, apparaît un nodule
rouge, induré, de quelques millimètres de diamètre, évoluant vers une petite ulcération, avec quelquefois, une
adénopathie satellite dans le creux axillaire.
Dans un faible pourcentage de cas, on peut observer des incidents locaux de la vaccination au BCG, dont :
le retard de cicatrisation (au-delà de dix semaines). La conduite à tenir est le nettoyage et la
désinfection de la plaie. On peut appliquer un pansement à la néomycine.
l'adénite suppurée post-BCG : il faut procéder à des ponctions évacuatrices du pus. L'administration
locale de streptomycine 2 fois par semaine peut être faite.
l'abcès sous-cutané : c'est le résultat d'une erreur technique. La conduite à tenir est le parage et la
désinfection-nettoyage de la plaie.
En conséquence si le BCG doit être fait en routine chez tous les nourrissons, la vaccination des adultes et
la revaccination des personnes "contacts" semble totalement inutile et n'est pas recommandée par le
Programme.
TUBERCULOSE DE L’ENFANT
1. Généralités
La tuberculose est une cause majeure de morbidité et de mortalité chez l’enfant, en particulier en Afrique
subsaharienne. Selon les estimations de l’OMS, en 2015 les enfants de moins de 15 ans représentent 10% des
cas de tuberculose notifiés au niveau mondial et chaque année près de 140 000 enfants en meurent. La plupart
des cas sont à localisation pulmonaire. Certaines localisations extra-pulmonaires (formes ganglionnaire et
méningée) sont plus fréquentes chez l’enfant, en particulier, la miliaire et la méningite tuberculeuse sont plus
fréquentes chez les enfants de moins de 5 ans.
L’examen radiologique est un outil important pour aider les cliniciens au diagnostic de la tuberculose
pulmonaire de l’enfant. Mais en pratique, cet examen n’est pas toujours accessible en dehors des grandes villes.
Pour les centres disposant d’appareil radiographique, l’examen radiographique est recommandé pour la
recherche de la tuberculose chez l’enfant.
La microscopie directe du liquide de tubage gastrique peut mettre en évidence des bacilles de la tuberculose,
toutefois cette situation est rare. S’il est disponible, faire un test Xpert sur l’expectoration.
Tout enfant avec une suspicion de tuberculose doit bénéficier d'un test de dépistage du VIH.
La TEP est fréquente chez l'enfant et son tableau clinique varie avec l'âge. Devant toute adénite froide fistulisée
(surtout cervicale), évoquer fortement une TEP. L'évaluation clinique doit comporter les éléments suivants :
Notion d’antécédents de contact
Examen microscopique des frottis d'expectoration (et test Xpert s’il est accessible facilement)
Test de dépistage du VIH
Tout enfant de moins de 5 ans vivant en contact étroit d'un cas de tuberculose pulmonaire bactériologiquement
confirmée doit être considéré comme suspect d'avoir contracté la maladie. S'il est malade, il sera mis sous
traitement.
L'intradermo-réaction à la tuberculine peut être une aide au diagnostic chez les enfants de moins de 5 ans,
l'enfant dont les caractéristiques cliniques sont évocatrices de TB mais à qui le frottis d'expectoration est négatif
ou n’a pas été fait par absence d’expectoration. La disponibilité du test est recommandée dans les services de
pédiatrie. Une IDR à la tuberculine positive ne permet pas de distinguer une infection tuberculeuse d'une
maladie tuberculeuse active. Une IDR négative ne permet pas d'exclure une maladie tuberculeuse active.
Madagascar étant un pays de forte endémicité de la tuberculose, le test n’a aucune valeur diagnostique chez
l’adulte qui est déjà en contact permanent avec le bacille.
Figure 5 : Approche diagnostic de la tuberculose chez l’enfant non infecté par le VIH
Pour faciliter le diagnostic de la tuberculose de l’enfant lorsque la bacilloscopie est négative, et que la
radiographie n’est pas disponible, il est conseillé d’utiliser le score proposé ci-après basé sur les manifestations
cliniques et les résultats des diverses investigations (tableau 2).
Calcul du score :
- Toux supérieure à 4 semaines 3 points (à reporter dans la colonne Points)
- Poids/Taille : < - 3 ET 2 points
- Récupération nutritionnelle : 0 point
- Antécédents : TPB+ dans l’entourage 3 points
- IDR 0 points
- Fièvre persistant après antibiothérapie : 2 points
- aucun signe local : 0 point
Total des points : 3+2+3+2 = 10 points.
On a donc une bonne indication de mise en traitement.
Fillette de 4 ans, pesant 11 kg, mesurant 92 cm, présente une augmentation de volume des ganglions cervicaux.
Il n’y a pas de récupération nutritionnelle après un délai de 4 semaines de prise en charge nutritionnelle. L’IDR
est faite et l’induration est de 17 mm chez ce patient présentant une cicatrice vaccinale.
Calcul du score :
- ganglion lymphatique 3 points
- P/T = < - 2 ET 1 point
- non récupération nutritionnelle
après une durée de 4 semaines 3 points
- IDR : induration de 17 mm
avec cicatrice vaccinale 1 point
Total des points : 3+1+3+1 = 8 points.
C’est une indication de mise en traitement.
Manuel du Programme, 6ème Edition (année 2017) 52
Programme National de la lutte contre la Tuberculose Madagascar
NON OUI
≥ 5 ans ET non
infecté par le NON OUI
VIH Suivi régulier
Pas de
traitement
préventif Suivi après 2 à 4 semaines :
En cas d'apparition de symptômes Symptômes persistants sans
typiques amélioration ?
TRAITER LA TB
Reste en bonne santé
Suivi régulier
Orienter en cas de mauvaise réponse
Terminer le
au traitement après 2 mois de
traitement
traitement antituberculeux
préventif
Tout enfant sujet contact dont l’âge est ≤ à 5 ans n’ayant pas une tuberculose maladie doit bénéficier
d’une prophylaxie à l’isoniazide à la base de 10 mg/Kg.
Les enfants de ≤ 5 ans infectés par le VIH contacts de malades tuberculeux bacillifères et non
symptomatiques doivent bénéficier d’une chimio prophylaxie à l’isoniazide
8-11 kg 100 1
16-24 kg 200 2
Schéma recommandé
Catégorie de maladie tuberculeuse
Phase intensive Phase de
continuation
Formes peu graves de TB (pulmonaire à frottis négatif,
ganglionnaire intra-thoracique, ganglionnaire périphérique) 2 RHZ 4 RH
Méningite tuberculeuse
TB ostéo-articulaire 2 RHZE 10 RH
Les médicaments antituberculeux sont bien tolérés chez presque tous les enfants.
Les contrôles du traitement se font à la fin du 2ème mois, du 5ème mois et du 6ème mois.
Ces contrôles portent essentiellement sur la pesée, l’examen clinique et /ou la radiologie.
1. Quelques définitions
La tuberculose à bacilles multi résistantes (TB MR) est définie comme une tuberculose provoquée par une
souche de Mycobacterium Tuberculosis résistante in vitro aux effets de l’Isoniazide et de la Rifampicine et
résistante ou non à un quelconque autre antituberculeux. Cette résistance est définie par des critères de
laboratoire spécifiques.
La Tuberculose Ultra-Résistante (TB UR) également désignée sous le nom de la résistance médicamenteuse
extrême, est une tuberculose multi résistante médicamenteuse à une fluoroquinolone et à au moins un des trois
médicaments injectables de deuxième intention (amikacine, capréomycine et kanamycine).
La Tuberculose Poly-Résistante, dans certains cas rares une résistance peut être détectée à au moins deux
médicaments autres que RH ensemble. Si de tels cas particuliers étaient rencontrés suite à l’antibiogramme à
l’Institut Pasteur, seul le PNT sera habilité à proposer un régime thérapeutique alternatif.
La résistance aux médicaments antituberculeux dans les populations est un phénomène qui se produit
principalement en raison de traitement mal contrôlé de tuberculose. Les problèmes incluent des pratiques en
matière de prescription irrationnelle par les responsables de soins, d’utilisation de médicaments de mauvaise
qualité ou d’approvisionnement irrégulier en médicaments, et également le non adhésion des malades aux
traitements (irrégularité).
Retenir qu’avec un traitement bien instauré et régulièrement suivi, donc en évitant de perdre de vue les
patients en cours de traitement qu’un niveau bas de résistance primaire à R et à H sera maintenu à
Madagascar.
2. Surveillance de la résistance
Il importe que le programme surveille continuellement la résistance primaire aux antituberculeux. Cette
surveillance ne peut être réalisée que dans des centres équipés comme le Laboratoire National de Référence
(LNR).
Cette surveillance se fera dans le cadre du Centre National de Référence des Mycobactéries (CNRM) qui est la
convention signée entre le MSANP et l’IPM associant le LNR TB représenté par le SLM et l’IPM.
La situation à Madagascar
La situation à Madagascar est bien maîtrisée et le niveau de résistance aux médicaments reste faible. Une
enquête nationale sur la résistance aux antituberculeux a été menée en 2006. Il en ressort un taux de résistance
Manuel du Programme, 6ème Edition (année 2017) 58
Programme National de la lutte contre la Tuberculose Madagascar
primaire voisin de 0.2% et de multi-résistance secondaire égal à 3.8%. Néanmoins, des malades chroniques
porteurs de TB MR sont déjà identifiés et une stratégie de prise en charge spécifique de ces cas est mise en
œuvre. L’évolution des cas de TB MR mis sous traitement à Madagascar est détaillée dans le tableau suivant :
Tableau 12 : Tableau récapitulatif de la situation de TBMR à Madagascar de 2012 à 2016
LA CO-INFECTION TB/VIH
1. Généralités
La Tuberculose est l’une des principales causes de morbidité et de mortalité associée au VIH (principale
infection opportuniste). Le VIH est un facteur déterminant qui alimente l’épidémie de tuberculose. En effet, elle
peut survenir à n’importe quel moment de l’évolution de l’infection à VIH. Le sujet infecté par le VIH a dix
fois plus de risque de développer la tuberculose par rapport au sujet indemne.
Les principales conséquences de la co-infection TB-VIH sont :
morbidité et mortalité élevées ;
prédominance de TEP et TPB- ;
accélération de l’évolution de l’infection à VIH au stade de sida.
En 2015, 32% des malades tuberculeux ont bénéficié d’un dépistage du VIH et parmi eux, 89 ont été dépistés
positifs soit 0.92 %. De 2011-2015, près de 100 CDT ont effectué des tests VIH chez les tuberculeux.
a- Traitement de la tuberculose
Un protocole de traitement de la tuberculose standardisé a été défini par le PNT pour tous les cas de
Tuberculose. Ce traitement est une priorité pour les PVVIH car, sans traitement, une tuberculose peut être
rapidement fatale pour quelqu’un porteur d’une infection par le VIH.
b- Traitement antirétroviral
Le traitement anti rétroviral (ARV) doit être initié si l’état du malade le permet, 2 semaines à 2 mois après le
début du traitement antituberculeux, c'est-à-dire lorsqu’on est certain que le patient tolère les médicaments,
au début de la phase de continuation, ou quand le traitement antituberculeux est terminé.
L’objectif de l’ARV est d’entretenir ou de rétablir les capacités immunitaires du patient en inhibant la
réplication du virus, et d’empêcher le patient d’être susceptible aux maladies liées au VIH.
SYSTEME D'INFORMATION
X. SYSTEME D'INFORMATION
1. Définitions et objectifs
Le système d'informations se définit comme collecte continue et régulière des informations sur les activités du
programme et leur analyse.
La surveillance épidémiologique en fait partie et peut se définir comme l'étude de la morbidité, de la mortalité
et des handicaps causés par une maladie.
C'est un suivi longitudinal qui calcule des taux d'incidence déclarée, taux de succès thérapeutique, des taux de
létalité, taux de perdue de vue, en utilisant les données sanitaires disponibles.
Le système d'informations a trois objectifs:
identifier les situations d'urgence ;
identifier les besoins sanitaires en matériels et équipements, consommables et personnel ;
évaluer les résultats du programme de lutte.
Il importe donc que le PNT organise un système d'informations cohérent.
Fiche de liaison CDT/médecin référent et médecin référent /CDT pour la prise en charge de la
co-infection TB VIH
Elle permet d’assurer le continuum de soins pour les patients co-infectés et éviter les abandons.
Pour remplir le rapport sur les résultats de traitement, il est important de ressortir le rapport trimestriel
de dépistage effectué pour le même trimestre de l’année précedente, afin que le nombre de cas évalués pour
chaque catégorie soit le même que celui déclarés un an avant dans le dépistage.
Si au moment de remplissage du rapport de résultat, on se rend compte qu’un an avant, il y a eu une erreur dans
le rapport de dépistage,on corrige ce précédent rapport et on l’envoie en même temps en précisant « corrigé »
en rouge.
L'étude épidémiologique est faite à partir des rapports trimestriels.
Cahier de traitement
C’est le support d’enregistrement utilisé par les CT pour le suivi des malades. Il doit être tenu à jour, cohérent
avec la fiche de traitement et la carte personnelle et devra être confronté périodiquement avec le registre de la
tuberculose du CDT. Il doit être amené par le responsable du CSB à chaque revue programmée au district
sanitaire, pour échange et confrontation des données avec le registre du CDT.
5. Le circuit d’information
15 jours
DIRECTION REGIONAL DE LA
SANTE (DRS)
15 jours
10 jours
CENTRE DE DIAGNOSTIC ET DE
TRAITEMENT (CDT)
5 jours
ACTIVITES COMMUNAUTAIRES
retro- information
XI. CONCLUSION
Le personnel de santé ne doit pas ménager son temps et ses efforts pour recevoir et parler aux malades et à
leurs familles et les convaincre pour que le traitement soit mené jusqu’au bout car c’est le seul garant de la
guérison.
Un malade non guéri constitue avant tout un échec dans la mission assignée au personnel de santé.
Manuel du Programme, 6ème Edition (année 2017) 68
Programme National de la lutte contre la Tuberculose Madagascar
ANNEXES
ANNEXES
Pour la bonne marche du programme, il est indispensable de disposer d'un recueil d'informations exactes sur
chaque malade au niveau des centres de traitement.
Ces recueils permettent de mieux suivre l'évolution des malades et de contrôler la Tuberculose, ils facilitent la
commande des médicaments et l'exécution des rapports d'activité indispensables au suivi épidémiologique.
Ce bulletin doit être utilisé dans toutes les formations sanitaires pour la demande d'examen d'expectoration. Un
seul et même bulletin doit être utilisé pour une série d'examens (c'est-à-dire 3 examens en dépistage). Si les
résultats sont négatifs, une deuxième série pourra être demandée 15 jours plus tard.
Pour les contrôles, un seul examen est nécessaire.
Le laboratoire inscrit sur son registre le malade avec un seul et même numéro pour la série complète et ne
renverra le bulletin qu’après lecture de la série complète de 3 lames (ou 2 si elles sont positives toutes les 2), ou
après, la seule lame pour les contrôles.
2. Le registre de laboratoire
Le registre donne des informations sur l’identité des patients, le nombre de suspects examinés, le nombre de
cas à frottis – positifs découverts, le nombre et les résultats des frottis examinés pour les malades en traitement.
Le personnel responsable de la tenue du registre de la tuberculose doit vérifier régulièrement si tous les
malades à frottis-positifs inscrits au registre de laboratoire sont bien inscrits dans le registre de la tuberculose.
3. Le registre de la tuberculose
C’est le registre utilisé par le CT pour enregistrer les malades venant du CDT pris en charge dans le CT.
Les renseignements dans le cahier de traitement doivent être cohérents avec ceux sur la fiche de traitement et la
carte personnelle :
- 1ère colonne : Numéro d’enregistrement du malade dont le numéro du malade au niveau du CDT (pour
faciliter la confrontation avec le registre de la tuberculose du CDT) et le numéro d’ordre au niveau du CT
(pour faciliter le comptage de patients pris en charge au niveau du CT) ;
- 2ème colonne : Nom et prénoms complets du malade ;
- 3ème colonne : Genre M pour masculin, F pour féminin ;
- 4ème colonne : Age, l’inscrire en année ;
- 5ème colonne : Adresse exacte, la plus précise possible, avec la distance du domicile par rapport au CT ;
- 6ème colonne : Date de référence vers le CT ;
- 7ème colonne : Premier résultat d’analyse de crachat au laboratoire ou preuve diagnostique ;
- 8ème colonne : Date de début de traitement (1ère prise de médicament) ;
- 9ème colonne : Catégorie du malade (une seule catégorie : P ou EP) ;
- 10ème, 11ème ,12ème colonne: Contrôles C2/C3, C5, C6/C8 : dates et résultats ;
13ème colonne : Résultats de traitement. Mettre dans la colonne correspondante Guéri, Traitement
Terminé, Décédé, Echec, Transféré, Abandon avec date.
C’est le support d’enregistrement utilisé par les CT pour le suivi des malades. Ce cahier doit être ramené par le
responsable du CSB à chaque revue programmée au district sanitaire, pour échange et confrontation des
données avec le registre du CDT.
C’est le support d’enregistrement utilisé par les CSB (CT) pour le suivi des patients en dépistage et en contrôle
ainsi que le résultat de leur traitement. Le cahier pour circuit de lames doit être tenu à jour.
Ce cahier fournit les informations suivantes :
identité du patient sujet de circuit de lames;
le nombre de lames envoyées avec date d’envoi au CDT de rattachement ;
la qualité des lames envoyées ;
les résultats et date de retour.
Il en est de même pour les malades en contrôle, ainsi que le devenir des malades
G=guéri ; PDV = perdu de vue ; DCD = décédé.
Une fiche technique pour étalement, fixation et acheminement des lames sera insérée dans ce cahier.
Cette fiche doit être tenue dans toute unité de traitement de la tuberculose. Il en existe une pour chaque malade
enregistré et qui suit son traitement dans le cadre du programme.
En cas de transfert, cette fiche doit être transmise au nouveau CDT (un duplicata sera gardé sur place).
Elle doit comporter :
- le nom, l’âge, le genre (M/F), adresse exacte du patient, téléphone ;
- le nom, et le téléphone de la personne à contacter ;
- le numéro d'enregistrement sur le registre de la Tuberculose (N° Enreg Tub) ;
- le nom du CDT ;
- le nom du CT ;
C'est la phase pendant laquelle on surveille intensivement le malade et où la prise des médicaments doit être
strictement contrôlée quotidiennement au CDT/CT. Durant cette phase aucun médicament ne sera remis au
malade pour l'emporter à domicile.
Avec le régime "nouveau cas" 2 [ERHZ] / 4[RH] même si le contrôle bacilloscopique est encore positif à la
fin du deuxième mois, on passe tout de suite à la deuxième phase de 4 mois avec [RH].
Pour un patient en "régime de retraitement», cocher X chaque jour pendant toute la durée du traitement c'est-à-
dire 8 mois
Convoquer toujours le malade ou son garant(la personne à contacter)quelques jours avant la fin
théorique de ses médicaments (par exemple: 3 jours) et contrôler qu'il reste 3 jours de traitement.
Observation: inscrire les renseignements cliniques jugés utiles et les informations sur son traitement, mettre le
résultat de la radiographie si celle-ci est faite (TPB-,…), les intolérances, contage, BCG,….
Décision à l’arrêt du traitement : Cocher une case correspondant à la décision écrite dans le registre de
la tuberculose (Guéri, Echec, PDV, Traitement terminé, Décédé, Transfert sortant).
7. La carte personnelle
Régime thérapeutique : en fonction du type (exemple: 2[ERHZ]/4 [RH] pour les nouveaux cas….) ;
C'est la phase pendant laquelle on surveille intensivement le malade et où la prise des médicaments doit être
strictement contrôlée quotidiennement au CDT/CT. Durant cette phase aucun médicament ne sera remis au
malade pour l'emporter à domicile.
Avec le régime "nouveau cas" 2 [ERHZ] / 4[RH] même si le contrôle bacilloscopique est encore positif à la
fin du deuxième mois, on passe tout de suite à la deuxième phase de 4 mois avec [RH].
2. Phase de continuation :
Pour les nouveaux cas
Adulte : inscrire le nombre de comprimé à prendre pendant 4mois dans la case [RH]
Enfant pesant moins de 20kg : inscrire le nombre de comprimé à prendre pendant 4mois dans la case [RH]
Pour les cas de retraitement (Rechute, Echec, Reprise) :
Adulte : inscrire le nombre de comprimé de [RHE] à prendre pendant 5 mois
Enfant : inscrire le nombre de comprimé de RH à prendre pendant 4mois
4ème page : 3 Cases à remplir obligatoirement
1ère case : Prochain rendez-vous : mettre une date
2ème case : Mettre les examens à demander,
3ème case : la date de la consultation
A remplir.
Décision à l’arrêt du traitement : Cocher une case correspondant à la décision écrite dans le registre de
la tuberculose (Guéri, Echec, PDV, Traitement terminé, Décédé, Transfert sortant
*Pour la section C: A remplir par le centre qui reçoit le malade, doit y figurer:
- le numéro d'enregistrement du malade, qui est le même que celui du registre de la tuberculose du centre
qui le reçoit ;
- l’ancien numéro d'enregistrement du malade, qui est celui du registre de la tuberculose du centre qui l’a
transféré ;
- le nom et code du CDT qui transfère ou réfère le malade ;
- le nom et prénom du malade ;
- l'âge et le genre ;
- la date d'arrivée du malade au centre ;
- la date de début du traitement ;
- le régime thérapeutique adopté ;
- le nom, le titre et la signature de celui qui a rempli le formulaire.
Ce rapport consiste à faire l'état des malades dépistés, durant le trimestre écoulé.
On utilise le formulaire approprié que l'on remplit à l'aide du registre de la tuberculose du CDT.
Ce formulaire doit être rempli à la fin de chaque trimestre. Il doit contenir les informations suivantes :
Nom Du CDT et Code
Nom de l’agent qui a fait le rapport avec son Numéro de Télephone
Date du remplissage du rapport signé par l’agent chargé du rapport
Période de rapportage : trimestre, Année
Nouveaux cas TPB- : forme Pulmonaire, catégorie Nouveau, Preuve : Négatif ou Radiologique
Retraitement TPB-, TEP : Forme Pulmonaire ou Extra pulmonaire, Catégorie : Rechute, Reprise, Preuve :
Négatif ou Anapath ou Radiologique
Pour la TEP :
Forme : Extra-pulmonaire
Catégorie : N, ou R
Preuve : selon les sites
Mettre aussi le nombre total des malades transférés reçus, quel que soit la formes et catégories.
Pour la colonne « PVVIH référés au CDT pour PEC TB » : y transcrire le nombre total des PVVIH envoyés
par les médecins référents, inscrits dans la fiche de liaison, pour être pris en charge pour tuberculose au niveau
des CDT.
Les cases réservées aux Chef CDT, Chef SDSP, CRTL, doivent être dûment remplies
9.2 Le rapport trimestriel sur les résultats de traitement pour les cas de Tuberculose enregistrés 12 à 15
mois auparavant
Il s'agit d'une analyse de cohortes réalisée à partir du formulaire trimestriel approprié. Ce rapport concerne tous
les cas de tuberculose mis en traitement 12 à 15 mois.
Les malades sont classés selon les catégories suivantes:
- Nouveau cas bactériologiquement confirmé TPB+ ;
- Rechute TPB+
- Autres cas de retraitement TPB+ (Echec et reprise)
- Nouveaux cas TPB- ;
- Retraitement TPB- ;
- TEP
- Transférés reçus quelles que soient la forme et la catégorie.
Utiliser le registre de la Tuberculose
- déterminer le trimestre concerné, cocher sur le registre le 1er malade et le dernier malade de ce
trimestre ;
- ensuite se servir de la colonne Régime, de la colonne forme et de la colonne preuve pour bien
identifier les malades ;
- repérer ensuite pour chaque malade à quelle catégorie il appartient et cocher pour chaque cas
l'issue du traitement telle qu'elle est portée sur le registre ;
- ensuite faire pour chaque case le total des cas et porter ensuite le total général en bout de ligne
pour les catégories de malades.
Il faut noter que le nombre de cas dont on veut connaître les résultats est le même que le total des cas figurant
dans le rapport trimestriel de dépistage transmis un (1) an auparavant.
S’il y a une différence, cela signifie qu’il y a une erreur sur le remplissage du rapport soit du dépistage soit des
résultats de traitement donc à rechercher et à corriger.
Si on constate qu’il y avait une erreur sur le rapport envoyé, rédiger et envoyer rapport corrigé et envoyer au
PNT via District Sanitaire et CRTL avec la mention « rectificatif ».
Ce rapport doit être rempli par le technicien de laboratoire trimestriellement avec les rapports trimestriels de
dépistage et de résultats de traitement. Il est indispensable pour le suivi des activités, de l’état de stock au
niveau de chaque centre et ses besoins. Il doit être rempli en 5 exemplaires par le responsable de laboratoire et
envoyés au chef SDSP, au CRTL, au LRR, et au PNT.
Elle doit être faite chaque trimestre pour chaque CDT. Elle sera faite directement par l'équipe du CDT, à partir
des éléments du rapport trimestriel de dépistage et envoyée au CRTL pour être honorée. Elle doit être remplie
dès la fin du trimestre.
A l'aide de la fiche de rapport trimestriel de dépistage, remplir pour chaque type de régime le nombre de cas
obtenu durant le trimestre (Adulte et enfant moins de 25 kg, retraitement), les cas doivent être inscrits en
fonction de leur statut : Nouveau cas régime court, Retraitement.
Cette fiche servant à commander les régimes pour le prochain trimestre. En aucun cas, les facteurs ne doivent
être modifiés.
Le responsable des médicaments en tiendra compte pour l'attribution en fonction des stocks actuels indiqués
pour les produits en faisant le total A+B+C = D pour chacun des produits.
Cette quantité représente les besoins pour traiter les malades dépistés durant le trimestre. Donc reporter ces
totaux dans la colonne D=E.
Par sécurité on estime qu'en début de trimestre on doit avoir en plus un stock de sécurité égal à la réserve
nécessaire. Donc cette quantité est à remplir en colonne F qui.est égal 2 fois E.
Ensuite indiquer en colonne G le stock actuel des produits (si d'autres produits sont utilisés, indiquer le stock
dans la rubrique Médicaments/Produits).
La commande totale est la quantité de produits nécessaires pour avoir en stock le double des besoins (F), à qui
a été enlevé le stock actuel (G)
Cette commande est donc égale à H=F - G.
Après vérification, le CRTL attribuera la commande des CDT en fonction des produits disponibles. Cette
dernière colonne n'est pas à remplir par le CDT. Le CRTL se chargera d'effectuer et d’honorer la
commande, puis de transmettre les fiches au PNT.
Cette fiche de commande doit être transmise au CRTL avec les autres fiches de rapport trimestriel.
Le CRTL fera la compilation du nombre de malades déclaré par les CDT, vérifiera la concordance de ce
nombre par rapport à celui rapporté dans le rapport de dépistage des CDT, après il calculera la commande à
effectuer auprès du PNT.
Le CRTL utilisera une fiche adaptée qui est la fiche de commande semestrielle.
Elle doit être remplie sur la base du nombre de cas dépistés (TPB+) le semestre précédent, en prévoyant un
stock de sécurité de 1an au niveau central. Un formulaire de commande selon le modèle de L’Union sert de
support à cette estimation. L’expression des besoins doit se faire à travers le remplissage des formulaires
standard du PNT qui servent de bons de commande (voir annexes). Ces formulaires sont basés sur le nombre
de cas dépistés pendant le semestre qui précède la commande (pour les crachoirs, les lames porte-objets, les 3
réactifs de Ziehl-Neelsen) et sur la consommation moyenne trimestrielle (pour les autres consommables). La
commande se fait à un rythme semestriel. L’approvisionnement des districts sanitaires en médicaments,
matériels techniques et consommables de laboratoire est assuré par le Programme National de lutte contre la
Tuberculose via les Directions Régionales de la Santé Publique.
Les bons de commande joints au rapport trimestriel et visés par le responsable de la structure sont acheminés
du district vers la DRSP où ils sont approvisionnés sur le stock régional. La DRSP est approvisionnée par le
PNT via SALAMA.
Le circuit est le même que pour les rapports trimestriels, le responsable de laboratoire doit garder un exemplaire
comme archive.
- fiche de liaison Section AB TB/VIH (CDT Médecin Référent vers CDT) de couleur orange : Elle doit
être utilisée et remplie pour tout malade coinfecté TB/VIH référé d'un CDT vers le médecin référent, c'est-
à-dire malade enregistré et mis sous traitement antituberculeux et qui va être suivi et prise en charge par le
médecin référent pour le traitement ARV ;
- fiche de liaison Section CD TB/VIH (Médecin Référent vers CDT vers Médecin Référent) de couleur
jaune : Elle doit être utilisée et remplie pour tout malade coinfecté VIH/TB référé par le médecin référent
vers le responsable CDT, c'est-à-dire malade enregistré et mis sous traitement ARV et dépisté tuberculeux
va être suivi et prise en charge par le responsable CDT pour le traitement antituberculeux et aussi pour le
contrôle bacilloscopique.
ANNEXE II : LA BACTERIOLOGIE
1. Le Réseau de laboratoires du PNT
Le réseau de laboratoires pour le diagnostic de la tuberculose est formé par :
le Centre National de Référence des Mycobactéries (CNRM)
22 Laboratoires Régionaux de Référence (ex-chefs-lieux de provinces),
217 laboratoires périphériques.
Le CNRM est constitué par l’association de 2 laboratoires : le Laboratoire des mycobactéries du Programme
National de Lutte contre la Tuberculose (PNT), situé à l’Etablissement Universitaire de Soins et de Santé
Publique Analakely et le Laboratoire des mycobactéries de l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM).
- Le laboratoire des mycobactéries du PNT est la référence nationale pour la bacilloscopie, le contrôle
de qualité, les formations et supervisions de l’ensemble du réseau de laboratoires PNT.
Le Laboratoire des mycobactéries de l’IPM est la référence pour les cultures, l’antibiogramme, l’identification,
la surveillance des résistances et les recherches opérationnelles.
- les Laboratoires Régionaux de Référence (LRR) sont responsables du diagnostic microscopique, du
contrôle de qualité et de la supervision des centres situés dans leur région respective.
- les Laboratoires Périphériques (LP) sont des laboratoires des CDT et sont responsables du diagnostic
microscopique et du contrôle régulier des patients tuberculeux. Ils peuvent-être polyvalents.
La supervision est un élément essentiel pour la bonne marche du programme et l'amélioration des résultats, car
elle permet:
- le contact direct avec le personnel et la résolution de problème (formation continue) ;
- le contrôle de toutes les activités du laboratoire ;
- de connaître les réalités et les difficultés locales ;
- de motiver le personnel.
Elle sera effectuée au moins une fois par an pour chaque laboratoire du réseau.
Le contrôle de qualité
Il repose sur un système de relecture des lames préparées en périphérie dans le cadre des activités de routine
des CDT.
Lorsqu’un contrôle de qualité met en évidence des erreurs multiples, le LNR doit tout mettre en œuvre pour
réagir immédiatement afin d’éviter des préjudices pour les patients (faux diagnostic). S’il y a des discordances
importantes, une supervision doit être déclenchée en urgence, c’est la riposte. Et si les erreurs se répètent
malgré une remise à niveau du technicien, et des supervisions successives, c’est le devenir même du centre qui
sera remis en question.
• au premier jour d'entretien avec le malade, un échantillon de crachats est recueilli, en veillant à expliquer au
malade que ses crachats doivent être ramenés des bronches par un vigoureux effort de toux succédant à une
inspiration profonde. A l'issue de ce premier recueil, un crachoir est remis au patient pour recueillir les crachats
du lendemain matin qu'il apportera ;
• au deuxième jour, il remet les crachats du matin au lever et on recueille sur place le troisième échantillon si
le patient est capable de se déplacer. S’il est grabataire on recommande 2 crachats espacés de deux heures de
temps (au lever et après deux heures).
L'agent de santé chargé du recueil doit s'assurer de la qualité de l'expectoration (volume : au moins 2 ml). A
souligner qu'un crachat de qualité n’est pas souvent purulent mais blanchâtre.
En principe les crachats aqueux et sans particules devraient être remplacés par un autre de meilleure qualité, car
il peut être de la salive, sauf si un autre de bonne qualité ne peut pas être produit (VIH+, suivi).
Les résultats ne seront rendus qu’après la série complète des examens effectués.
Règles générales :
- le recueil d'un spécimen d'expectoration doit être supervisé par une personne préalablement formée à la
technique de recueil,
- le recueil doit se faire à l'air libre ou dans une pièce bien ventilée.
Avant le recueil
- expliquer au patient la nécessité et l'importance du recueil d'expectoration
- remplir le formulaire "Examen de laboratoire Recherche de BAAR". Un seul bulletin est utilisé pour les 3
échantillons.
- recopier sur le pot ayant servi au recueil de l'expectoration (pas sur le couvercle) le numéro d'identification
du spécimen et le nom du patient figurant sur la demande.
Comment recueillir un spécimen d'expectoration ?
- se placer derrière le patient,
- lui demander de tousser, la démonstration est généralement plus efficace que les mots : on demande au
patient de faire une inspiration profonde suivie d’une expiration profonde pour la première fois, puis on répète
les mouvements, et c’est lors du moment d’expiration qu’on demande au patient de tousser pour obtenir des
vrais crachats :
• bien expliquer que la salive n'est pas une expectoration d'origine pulmonaire et demander une expectoration
profonde,
• faire cracher dans le récipient sans souiller l'extérieur du pot d'expectoration; si cela arrive, éliminer et
recommencer avec un nouveau,
• si l'expectoration est salivaire, répéter le recueil jusqu'à obtenir un spécimen d'expectoration correct.
Après le recueil
- placer le couvercle sur le pot et le fermer en le vissant au maximum,
- si le recueil n'est pas fait au laboratoire, conserver le pot dans une boite réservée à cet usage et le garder si
possible au réfrigérateur; le crachat peut cependant se conserver à la température ambiante pendant 4 à 5 jours,
- se laver les mains à l'eau et au savon,
- donner au patient un nouveau pot en lui demandant de recueillir les premières expectorations de la matinée
et de le rapporter le lendemain,
- lorsque le malade rapporte le pot avec l'expectoration du matin, on recueille un troisième spécimen sur le
champ.
3. Que faire dans les centres sans laboratoire ?
Dans les centres de santé qui ne disposent pas de laboratoire, il y a 3 possibilités :
- adresser le malade directement au laboratoire du réseau du PNT le plus proche pour examen microscopique.
- envoyer des échantillons de crachats après les avoir étiquetés, accompagnés de la liste nominative des
malades et des numéros correspondants. Au laboratoire, ces échantillons sont enregistrés après vérification de
la conformité entre la liste des malades et le nombre d'échantillons. La conservation des crachats avant l'envoi
au laboratoire du CDT de rattachement doit se faire dans un endroit frais et la durée de conservation ne doit
pas excéder 5 jours. La règle d’hygiène et de sécurité des échantillons rend cette technique plus difficile.
- lorsque la conservation et la sécurisation des échantillons est impossible alors que la distance entre le centre
de santé et le lieu où s'effectue la microscopie est grande, l'agent de santé pourra après une formation spécifique
réaliser des frottis sur lame et les envoyer au laboratoire du CDT de rattachement avec la liste des malades
dans un délai de 8 jours. L'identification du prélèvement sera assurée par un numéro sur un morceau de
sparadrap collé en bout de lame. Le technicien de laboratoire du CDT de rattachement enregistre ces patients
dans son registre de laboratoire ; il donne de nouveau numéro et il met dans la colonne observation le nom du
CT (CSB) qui les envois. Il doit vérifier si :
Malheureusement un des obstacles à la bonne marche du programme demeure le taux élevé de l’abandon au
traitement. Ces malades ne sont donc pas guéris et constituent un risque pour leur entourage et un échec pour
nous, personnel de santé ; de plus ils favorisent l’émergence des résistances.
Dans le programme, tout est standardisé :
- Le diagnostic : qui repose surtout sur l’examen bacilloscopique et laisse peu de place à
l’improvisation.
- Le traitement : les régimes ne sont pas choisis par le médecin ou le personnel mais répondent à
une stratégie choisie par le PNT.
La responsabilité du personnel de santé.
En revanche nous, « personnel de santé », avons pour mission principale de convaincre le patient qu’il faut
mener son traitement à son terme.
Si tel n’est pas le cas, il ne faut pas attribuer cela à la fatalité, ni au malade. La faute en revient à nous,
personnel de santé. Cela veut dire que le message n’est pas passé et que nous n’avons pas convaincu notre
malade qui est donc inconscient du risque qu’il encourt personnellement et de celui qu’il fait courir à sa famille
et son entourage.
Le personnel de santé devrait en permanence se soucier des résultats de traitement. Le diagnostic est
passif, ce n’est pas nous qui allons récupérer les malades, ce sont eux qui viennent à nous. La performance
d’un centre doit donc être jugée non pas sur le diagnostic (dépistage) mais sur les résultats de
traitement.
Un taux inacceptable de perdus de vue est dû au mauvais accueil.
Le rôle du personnel de santé est primordial ; c’est à lui que revient la réussite ou l’échec du programme :
réussite si le malade est guéri ; échec si le malade est perdu de vue ou décédé par manque ou irrégularité de
traitement.
Par ailleurs, nous, personnels de santé, devons savoir transmettre au malade et à sa famille que les « abandons »
se situent surtout en deuxième phase de traitement, sous prétexte que le malade « se sent mieux », ou devant
des conseils « d’arrêter » car cela engage trop de frais de transport. Nous devons toujours convaincre le
malade et sa famille que :
- même s’il se sent mieux, il n’est pas guéri,
- un abandon entraînera tôt ou tard une reprise évolutive de la maladie qui risque de devenir multi résistante,
- le traitement est gratuit jusqu’au bout,
- la meilleure récompense pour le malade, pour la famille et pour « Radoko » est la guérison de la maladie.
Une mesure fondamentale est d’encourager le malade à prendre régulièrement son traitement. Pour cela il faut
qu'il ait le soutien de son entourage.
Le personnel de santé a une grande responsabilité pour dédramatiser la situation au sein de la famille et des
proches en informant et en donnant des conseils appropriés.
On doit informer la famille et le malade sur les modes de transmission de la tuberculose. Si dans l'entourage,
des personnes (adultes ou enfants) toussent, ou présentent d'autres symptômes évocateurs, ils doivent aller
consulter au centre de traitement. On doit expliquer à la famille que pour les enfants de moins de 6 ans en
contact avec un malade TPB+, si l’enfant est diagnostiqué tuberculeux on le met sous traitement anti
tuberculeux ; dans le cas contraire, il sera mis sous chimioprophylaxie pendant 6 mois.
On doit rechercher par l’interrogatoire d’autres sources de contamination dans l’entourage immédiat du patient.
La revaccination par le BCG de l'entourage est une mesure inutile qui provoque une confusion pour la
compréhension de la maladie. Il en est de même pour l'examen radiologique systématique, en dehors de signes
évocateurs.
Retenir que la seule mesure efficace pour la protection de l'entourage est d'encourager le malade à
prendre régulièrement et complètement son traitement.
du rejet et de la discrimination
de perdre son emploi
de perdre son logement
d’être infecté par le VIH
Négation/refus Information/soutien (identifier les tiers influents,
par exemple des membres de la famille qui
peuvent aussi offrir leur aide)
Autres priorités qui font passer la maladie au Offrir un appui tangible ; parler des problèmes
second plan identifiés par le patient
Bouleversement émotionnel Parler de ces sentiments
culpabilité Vérifier la compréhension et la réponse aux
colère messages (du patient et de la famille)
Co-morbidité Travailler avec d’autres services s’ils existent
infection par le VIH/sida Informer le patient à propos d’autres services
locaux qui pourraient l’aider
Proposer un test de dépistage du VIH, conseiller
tout en aidant et soignant
Manque d’appui social Identifier un appui potentiel parmi les amis ou la
par exemple, patient vivant seul famille, les groupes communautaires, etc.
Sujets Questions
Connaissances de la tuberculose Que vous a –t – on dit à propos du diagnostic de la
maladie dont vous êtes atteint ?
Comment pensez-vous qu’on attrape la tuberculose ?
Que savez-vous de la tuberculose ?
Antécédents de traitement antituberculeux, problèmes Avez-vous déjà été traité pour la tuberculose ?
au cours d’un traitement antérieur, possibilité d’un Si oui, quand ? Où ? Pendant combien de temps ?
nouvel abandon du traitement Quels médicaments preniez-vous ?
Comment se présentaient-ils ?
Aviez-vous eu des problèmes en les prenant ?
Connaissances à propos du traitement de la Que savez-vous du traitement de la tuberculose ?
tuberculose Que pensez-vous qu’il puisse arriver si vous n’êtes
NB : Les femmes en traitement doivent être averties pas traité ?
de l’interaction entre la rifampicine et les Comment allez-vous faire pour prendre vos
contraceptifs oraux. comprimés régulièrement ?
Avez-vous bien compris que le traitement est gratuit ?
Connaissances d’effets adverses possibles des Avez-vous déjà souffert d’effets adverses après avoir
médicaments. pris un médicament ?
NB : Les patients doivent être avertis du fait que leurs Que savez-vous des effets secondaires des
urines peuvent prendre une teinte rougeâtre à cause de médicaments antituberculeux ?
la rifampicine et doivent être rassurés : ceci est
normal et sans danger.
Droits du patient
Patient tuberculeux, vos droits :
Soins
Le droit à accéder à des soins gratuits et équitables, depuis la première consultation pour l’établissement
du diagnostic jusqu’à la fin du traitement, sans considération de ressources, de race, de genre, d’âge, de statut
légal, de croyances religieuses, d’orientations sexuelles, de culture ou état de santé.
Le droit de recevoir des conseils médicaux et un traitement approprié conformément aux Standards
internationaux sur le Traitement de la Tuberculose, axés sur les besoins du patient, tout en incluant ceux avec
une tuberculose multi résistante (TB-MR) ou une co-infection TB/VIH et des traitements préventifs pour les
petits enfants de moins de 5 ans et d’autres personnes considérées à haut risque de contamination.
Le droit de bénéficier de la part des autorités de santé locales, d’un soutien proactif au niveau
communautaire, à l’éducation et à des campagnes préventives dans le cadre de programmes élargis sur les
soins.
Dignité
Le droit d’être traité avec respect et dignité, en bénéficiant des soins et services sans mépris, sans
préjudice ni discrimination de la part du personnel de santé et des autorités sanitaires.
Le droit à des soins de qualité dans un environnement digne, avec un soutien moral de la famille, des
amis et de la communauté.
Information
Le droit à l’information sur les moyens des services de santé disponibles pour le traitement de la
tuberculose, les responsabilités.et engagements pris, les sommes directement ou indirectement engagées.
Le droit de recevoir une description claire et concise de sa situation médicale au moment opportun, avec
un diagnostic, un pronostic (une opinion sur l’évolution de la maladie), le traitement proposé en informant sur
les risques et les alternatives possibles.
Le droit de connaître les noms et les doses sur tout médicament ou intervention prescrite, ses actions
normales et effets secondaires, et son impact possible sur l’état de santé ultérieur.
Le droit d’accès au dossier médical complet (situation médicale et traitement) et la possibilité d’en
obtenir une copie sur demande du patient ou d’une personne autorisée par le patient.
Le droit de rencontrer, de partager des expériences avec les pairs, et le droit d’être conseillé et entendu
à tout moment à partir du diagnostic jusqu’à la fin du traitement.
Choix
Le droit à une confirmation de sa maladie en demandant d’autres avis médicaux, avec un accès aux
dossiers médicaux antérieurement établis.
Confidentialité
Le droit de voir sa vie privée non dévoilée et un respect de sa dignité, de ses croyances religieuses et de
sa culture.
Le droit de garder secret son dossier médical et à sa divulgation aux autorités concernées selon le
consentement du patient.
Justice
Le droit de se plaindre en cas d’aberrations de la part du personnel médical chargé de la prise en charge
de la tuberculose, à travers l’administration sanitaire dans lequel le centre est affilié, et ceci par ordre
hiérarchique, et d’avoir sa plainte traitée avec justesse et diligence.
Le droit de faire appel à une plus haute autorité au sein du Ministère de la Santé et autre Ministère
compétent si ce qui est stipulé ci-dessus n’est pas respecté et d’être informé par écrit sur la décision prise dans
ce cas.
Organisation
Sécurité
Le droit de conserver son emploi après connaissance du diagnostic ou après une réhabilitation
appropriée suite à la fin du traitement.
Le droit de jouir « ses droits d’arrêt de travail » comme maladie de longue durée pour un fonctionnaire
ou pour un travailleur en secteur privé.
Responsabilités du Patient
Partage de l’information
La responsabilité de donner au prestataire de soins autant d’information que possible sur votre état
de santé actuel, sur des maladies passées, sur des allergies ou tout autre détail important.
La responsabilité de dire la vérité sur les traitements antérieurs de la tuberculose contracté même
sur plus de dix ans, de décliner vos coordonnées, de donner au prestataire de soins les informations sur
tout contact avec votre famille proche, les amis, et d’autres personnes qui peuvent être vulnérables à la
tuberculose ou qui peuvent être infectées par un simple contact.
Manuel du Programme, 6ème Edition (année 2017) 92
Programme National de la lutte contre la Tuberculose Madagascar
Suivi du traitement
La responsabilité d’informer le prestataire de soins sur toutes les difficultés ou problèmes dans le
traitement, ou si une partie quelconque du traitement n’est pas bien comprise.
La responsabilité de montrer une considération pour les droits des patients et des prestataires de
soins, en comprenant que ceci est à la base du respect de la communauté atteinte de tuberculose.
Solidarité
La responsabilité morale d’être solidaire avec les autres patients, en allant ensemble vers la
guérison.
La responsabilité morale de joindre les efforts pour éliminer la tuberculose dans la communauté.
FORMULAIRES
Date N° Nom Sexe Age Profes Adres Date Référé For Catégories Preuve Rég Coïnfect Résultats examens de suivi Date et résultat du traitement Nom Obser
enregi pati et pré M/F sion se début me ime ion CT vation
streme ent noms com traite TB/VIH s(intol
nt plète ment 1-Auto P/ Frottis Xpert/ Aut érance
2-AC EP Retraitement culture re ,conta
Traitement terminé
Transfert entrant
Transfert sortant
Test ge…
Abandon/PDV
3-Public
VIH 2-3ème Fin de …
Nouveau
4-Privé
Décédé
Reprise (PDV)
5ème
Echec
Guéri
5-Contact Fait mois trait.
N° Labo
N° Labo
Résultat
Resultat
Rechute
(date)
N° et date
N° et date
N° et date
Résultat
Résultat
Résultat
Echec
6-Détenu
ou non
fait
3 3 3
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 35 36
2 3 4
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Tableau 2 : Répartition par groupe d’âge à remplir pour les Nouveaux cas et Rechute TPB+ , TPB- et TEP
0-4 ans 5-14 ans 15-24 ans 25-34 ans 35-44 ans 45-54 ans 55-64 ans ≥ 65 ans Total
Total
M F M F M F M F M F M F M F M M F des cas
TPB+
TPB-
TEP
Tableau 3 : Activité TB-VIH Tableau 4:chimioprophilaxie
COINFECTION TB/VIH CHIMIOPROPHYLAXIE Nombre malades réfères par les AC
Patients TB
Patients
Patients TB séropositifs séropositifs PVVIH référés au CDT pour PEC Nombre enfants < 5 ans en contacts
TB testés Patients TB séropositifs TPB+
sous ARV sous TB de TPB+
(b)
cas TB Cotrimoxazole Autres Formes
Nouveaux cas
TPB+
Autres cas:
TPB - ; TEP ; Nombre enfants < 15 ans PVVIH
retraitements
Total des cas
TB
(a) La période d’enregistrement se fonde sur la date d’enregistrement des cas dans le registre, après le début du traitement.
T1: 1er janvier-31 mars; T2: 1er avril-30 juin; T3:1er juillet-30 septembre; T4: 1er octobre-31 décembre
(b) Test VIH fait au CDT ou à la demande du
CDT
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Tableau 2 : Résultats du traitement des patients tuberculeux avec une sérologie VIH positive
(PVVIH)
Nombre de Résultat de traitement
cas Traitement TOTAL
VIH positif toutes formes confondues enregistré * Guéri Décès Echec PDV Transféré
terminé
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REGISTRE TB VIH
Date N° Nom Se A Adres Profes Date Réfé For Catégories Preuve Régi Coïnfection Résultats examens de Date et résultat du No Observations(intolérance
enregistre pati et xe ge se sion début ré me me TB/VIH suivi traitement m ,contage……
ment ent préno M/ comp traite . P/E Frotti Xpert Aut du
ms F lète ment PVV P Retraitem s / re C
Antirétroviraux (O/N)
Cotrimoxazole (O/N)
Test VIH Fait (date)
Traitement terminé
Transfert entrant
2- Fin
Transfert sortant
Abandon/PDV
3ième 5ième de
Nouveau
Décédé
mois trait.
Echec
Guéri
Reprise (PDV)
Résultat
Résultat
Résultat
N° et date
N° et date
N° et date
N° Labo
N° Labo
Résultat
Resultat
Rechute
Echec
1 1 1 1 1 1 1 1 1 2 2 2 2 2 2 2 2 3 3 3 3 3 3 3 3
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 21 38
1 2 3 4 5 6 7 8 9 2 3 4 5 6 7 8 9 0 1 2 3 4 5 6 7
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N° registre
N° Nom et Ag Poid
Date Adresse TB Dose Délivrance Observations
ordre prénoms e s
du contact
Date C Date C Date Cp Date Cp Date Cp Date Cp
p p
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FICHE DE COMMANDE TRIMESTRIELLE DES MÉDICAMENTS ANTITUBERCULEUX POUR CDT
Nom du CDT :……………………………………………………………............................................ Commande pour le :
Code :……………………..…………………………… Trimestre :……………………
Nom de l’agent chargé du rapport :…………………………………………………………..….. N° Année :……………………
Tel :………………………………………………………….
Date de remplissage du rapport :………………………………………
Signature :………….………………………………………....………………………...…
Tableau 1 : Cas de tuberculose enregistrés durant le trimestre précédent
Médicaments 2(RHZE)/4(RH) 2S(RHZE)/1(RHZE)/5(RHE) 2(RHZ)/4(RH) Chimioprophylaxie H TOTAL
A+B+C+D
Cas Facteur Total (A) Cas Facteur Total (B) Cas Facteur Total (C) Cas Facteur Total (D)
=E
RHZE (150/75/400/275) X 168 X 252
RH (150/75) X 336
Adulte
RH (60/30) X 336
H 100 (0-2 ans) 84
H 100 (2-5 ans) 168
Tableau 2 : Quantité de médicaments à commander
Médicaments Total Stock Commande Transmission
Besoins Réserve Observations
utilisable totale
E=F Fx2=G H* G–H=I Responsable CDT :…………………….
RHZE (150/75/400/275) Date :…………………
RH (150/75) Signature
Adultes
RHE (150/75/275)
S (1) Responsable District :…………………
Seringue avec aiguille Date : ………………
EPPI Signature
RHZ (60/30/150)
Enfants
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RHZE
RHZ
(150/75/
(60/30/150)
400/275)
Enfant
RH RH
(150/75) (60/30)
RHE
H(100)
(150/75/275)
Adulte
S (1) E400
Autres
Seringue
Z400
avec aiguille
* Le total des stocks utilisables (H) sera reporté pour chaque médicament dans le tableau 2 de commande de médicaments.
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PROGRAMME NATIONAL DE LUTTE Nom du CDT……………………………Code……
CONTRE LA TUBERCULOSE
SECTION C
A remplir par le centre où a été envoyé le malade et à renvoyer au centre transférant ou référant dès que le malade s’est présenté et a été enregistré
Numéro d’enregistrement du malade dans le centre qui reçoit……………………………………………
CDT qui a transféré ou référé le
malade :………………………………………………………………………Code………….
Nom et prénom du malade :……………………………………………Age…………..Genre…………
Adresse dans le centre où le malade est transféré ou référé……………………………………………..
Date d’arrivée du malade dans le centre qui reçoit :……………………………………………………….
Date du début du traitement :…………………………………………………..
Régime thérapeutique adopté (1)……………………………………………………………………..
(1)Régime thérapeutique - 2[RHZ] 4[RH]
- 2[ERHZ] 4 [RH]
- 2S[ERHZ] 1|ERHZ]5[RHE]
-2[RHZ] 10[RHE]
Autre régime dicté par l’intolérance aux médicaments…………………
Date………………………..
Signature et cachet du médecin
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Nombre Nombre de
Nombre de rapports
total rapports d’AC % de rapportage
d’AC reçu
d’AC attendu
Recherché
Recherché
Récupéré
Récupéré
Planifié
Phase 1
Phase 2
Référés
Réalisé
TPB+
%
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
Total
* VAD+FVO+FD. VAD= Vangivangy Arahan Dinika (Visite à domicile) ; FVO=Fanentanana Vondron’Olana (sensibilisation de groupe) ; FD=
Fanentanana Daholobe (sensibilisation de masse)
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3. Supervision des AC
Appréciations (points forts, points faibles,
N° Nom des AC supervisés Lieu Date
mesures..)
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
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