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Constitution : règle de Droit. Renvoie à des normes fondamentales. Ensemble des normes
fondamentales dans l'ordre juridique. Elles sont données par le Souverain ( = titulaire du
pouvoir politique souverain = le Peuple) afin de constituer la Société en un Etat.
Le droit constitutionnel est une discipline du Droit public. Sous un angle historique et
théorique : étude du constitutionnalisme (1789 → 4/10/1958). Puis sous un angle de Droit
positif ( = actuellement en vigueur).
Qu'est ce qu'une Constitution parmi l'ensemble des règles de Droit applicables en France ?
(l'ordre juridique). C'est une règle supérieure de Droit. La constitution est un ensemble
d'articles qui conditionnent la validité des règles de rang inférieur. La Loi a une valeur
inférieur à la Constitution. La Loi doit être Constitutionnelle. Le Conseil Constitutionnel est
le Juge de la Constitution. L'ordre juridique Français comprend 5 étages hiérarchisés entre
eux :
1.Le rang Constitutionnel. Les 106 articles de la Constitution du 4/10/1958. + 3 textes des
Droits de l'Homme qui ont des valeurs Constitutionnelles. La DDHC du 26/08/1789 ; le
préambule de la Constitution du 27/10/1946 (IVème République, le préambule est une
déclaration des Droits économiques et sociaux (liberté syndicale ; droit de grève ; droit à
l'instruction) ; La Charte de l'Environnement (1/03/2004) (principe de précaution:ne pas agir
si il y a un risque pour l'environnement)
2.Les Traités internationaux ratifiés. Droit de l'UE. En 2013 : 1 Loi sur 2 adoptée par le
Parlement Français a été adoptée pour transposer le Droit Européen
3.L'échelon législatif. La Loi doit respecter la Constitution et les traités internationaux pour
être valide. La Loi est adoptée par le Parlement (Art.24 de la Constitution). La loi résout les
problèmes.
4.Les Actes Administratifs Réglementaires. Actes adoptés en France par des autorités
Administratives. Au niveau central, le Premier Ministre (Art.21 de la Constitution), il
intervient par les Décrets. Le Président de la République par Décret. Les membres du
Gouvernement par les Arrêts.
Au niveau local : le Préfet , le Maire.
Ces 4 actes sont des actes généraux : ils ont vocation à saisir des catégories
abstraites
5.Les faits/actes juridiques particuliers. Dans toutes les branches du Droit. Le principal
est le contrat ( = acte négocié entre 2 parties. Contrat de droit privé, et de droit public)
Les décisions administratives individuelles (autorisations administratives:c'est unilatéral, ce
n'est pas négocié comme un contrat. Délivrer le permis de conduire. L'attribution de
L'ensemble des faits juridiques (ensemble des normes qui sont produites mais qui ne
nécessitent pas d'écrits)
A chaque échelon , un juge intervient. Droit Public: Conseil d'Etat. Droit Privé : Cour de
Cassation.
Quelles sont ses fonctions dans un régime politique dit « démocratique et libéral » ?
Dans un premier temps, il faut définir ce qu'est la démocratie. Demos : le peuple ; Cratos : le
Pouvoir. → le Pouvoir appartient au Peuple.
Le pouvoir politique suprême, la souveraineté appartient au peuple.
La principale manifestation de cette souveraineté est le pouvoir constituant. C'est à dire que
la Constitution est faite par le peuple et pour le peuple. Elle protège les libertés
fondamentales. Le pouvoir constituant permet d'établir, de modifier, de réviser et d'adopter
la Constitution.
La Constitution de 1958. De Gaulle par référendum.
Art.1 : La France est une République démocratique.
Art.3 : La souveraineté Nationale appartient au peuple qui l'exerce par la voix de ses
représentants (indirect) et par la voix du référendum (direct).
Les représentants : institutions élues au suffrage universel.
Définition du Peuple. : citoyens majeurs disposant de la Nationalité Française et de ses
droits civiques. Le peuple est différent de la population.
3 représentants du peuple : Le Président de la République et les députés qui sont élus au
suffrage universel direct, et les Sénateurs (indirect car élus par un collège de grands
électeurs (maires, collectivités territoriales)
Mais cette séparation n'est jamais absolue. Car il y a 2 sortes de régime avec le pouvoir
partagé : le Régime Parlementaire et le Régime Présidentiel.
Régime Parlementaire : le Gouvernement, l'exécutif a besoin de la confiance du Parlement.
Le Chef de l'exécutif est nommé par la majorité au Parlement, il n'est pas élu directement.
Régime Présidentiel : Le Président/l'exécutif et le législatif sont indépendants.
La Vème République est hybride. Car l'Assemblée Nationale peut renverser le
Gouvernement, il faut avoir la confiance. Mais le Président dispose de pouvoirs propres et
est élu au suffrage universel.
Introduction générale.
L'adjectif « constitutionnel » exprime l'idée que le droit constitutionnel est un droit relatif à
la Constitution.
2 approches de la notion de constitution entendue comme norme juridique :
– Approche matérielle : la Constitution désigne l'ensemble de normes juridiques
caractérisées par leur contenu, à savoir les institutions politiques et les relations entre
les gouvernés et les gouvernants.
– Approche formelle : la Constitution désigne l'ensemble de normes juridiques
caractérisées par leur place dans l'ordre juridique, à savoir qu'elles se situent au
plus haut niveau de cet ordre et qu'elles ne peuvent être modifiées que par des normes
du même niveau.
On peut définir le pouvoir politique comme le phénomène qui lie les gouvernés aux
gouvernants pour la conduite des affaires publiques.
Quels sont les rapports du pouvoir politique avec les normes juridiques ?
– Le pouvoir politique est la source de normes juridiques. : c'est lui qui décide du
contenu de ces normes.
– Le pouvoir politique est, en principe, soumis aux normes juridiques. : ex : les députés
sont soumis au code électoral pendant les élections. La volonté politique ne peut pas
aller à l'encontre des normes constitutionnelles.
La souveraineté de l'Etat. « Ce qui distingue l'Etat de tous les autres groupements,
c'est la puissance dont il est doué. Cette puissance, dont lui seul est capable et que par suite
l'on peut déjà suffisamment caractériser en la qualifiant de puissance étatique, porte, dans
la terminologie traditionnellement consacrée en France, le nom de souveraineté. » R. Carré
de Malberg, 1920)
Qu'est ce que la souveraineté ? Polysémie du mot « souveraineté : 4 sens existent
dans le langage juridico-politique.
1) La souveraineté désigne le caractère d'une puissance qui est supérieure à toute aurte
entité interne et n'est soumise à aucune entité extérieure. (Souveränität) , souveraineté
Internationale, de l'Etat.
2) La souveraineté désigne le caractère d'un organe juridique qui, étant situé au sommet
d'une hiérarchie, n'est soumis à aucun contrôle (« la souveraineté du Parlement », « la
souveraineté du Juge Constitutionnel ») (Herrscher)
3) La souveraineté désigne la position ou la qualité de l'être, réel ou fictif, au nom de
qui est exercé la pouvoir suprême. Cela n'existe qu'en France, souveraineté au Peuple
ou à la Nation ?
Selon les partisans de la souveraineté populaire, la souveraineté appartient au
Peuple, conçu comme l'ensemble des individus vivant sur les territoire.
Démocratie directe ; suffrage universelle.
Selon les défenseurs de la souveraineté nationale, la souveraineté appartient à la
Nation, càd une entité abstraite qui n'est pas seulement composée des individus
présents sur le territoire à un moment donné, mais qu'on définit en prenant en compte
la continuité des générations ou un intérêt général qui transcenderait les intérêts
particuliers.
Gvt représentatif ; suffrage restreint.
4) La souveraineté désigne l'ensemble des pouvoirs que l'Etat peut exercer au titre de sa
puissance étatique. (Staatsgewalt) (utilisation principale en Droit Constitutionnel)
« Il y a plénitude de puissance étatique par cela seul que l'Etat a, pour les objets rentrant
dans sa compétence, pouvoir législatif, pouvoir gouvernemental ou administratif ou
exécutif, pourvoir judiciaire » (R. Carré de Malberg, 1920, p.142.)
La caractéristique essentielle de la puissances étatique réside dans son pouvoir d'auto-
organisation, autrement dit dans son pouvoir d'adopter une constitution qui va
distribuer les grandes fonctions de l'Etat.
L'Etat unitaire. C'est celui dans lequel il n'existe qu'une seule structure
étatique. C'est la même autorité nation qui établit directement les normes nationales et
indirectement les normes locales.
– Dans l'Etat unitaire centralisé, toutes les normes juridiques sont prises par des
autorités nationales, dites aussi centrales.
– Dans l'Etat unitaire décentralisé, les normes locales sont émises par des collectivité
locales, juridiquement distinctes de l'Etat et dotées d'organes autonomes, en règle
générales élus par les citoyens concernés.
La décentralisation se définit comme le transfert de compétences de l'Etat vers des
autorités locales dites décentralisées, càd des entités non étatiques dotées d'une
personnalité juridique distincte de celle de l'Etat.
La décentralisation ne doit pas être confondue avec la déconcentration.
La déconcentration est un processus d'aménagement territorial du pouvoir qui
consiste à implanter dans des circonscriptions administratives locales des autorités
représentants le pouvoir. La déconcentration existe aussi bien dans les Etats unitaire
(ex : le préfet en France) et dans les Etats fédéraux.
L'Etat régional est la forme la plus élevée de la décentralisation de l'Etat unitaire (ex : Italie
et Espagne). Dans l'Etat régional, les entités locales doivent leur autonomie non à la loi,
mais à la constitution nationale et ce, de deux manières :
– elle leur attribue une liste de matières que la loi nationale ne peut modifier
– elle leur permet, dans une certaine mesure, de déterminer elle-mêmes
l'organisation et le mode de fonctionnement des autorités régionales.
L'Etat fédéral. Il existe une pluralité de structures étatiques au sein d'un Etat
fédéral, qui s'articule, en règle générale, sur deux niveaux : le niveau fédéral (la Fédération
ou l'Etat fédéral au sens strict) et le niveau fédéré (les Etats fédérés).
4 principes pour caractériser l'Etat fédéral.
1) Le principe de supériorité du droit fédéral sur le droit fédéré.
Il signifie que le droit adopté par les organes de la Fédération prime sur le droit
adopté par les organes des Etats fédérés. Ce principe n'est pas propre à l'Etat fédéral.
2) Le principe de séparation constitutionnelle des compétences.
Il signifie que c'est la Constitution fédérale (et non la loi nationale) qui répartit les
compétences entre la Fédération et les Etat fédérés. Ce principe n'est plus propre à
l'Etat fédéral.
3) Le principe de participation des Etats fédéraux.
Il signifie que les Etats fédérés participent à l'exercice du pouvoir politique de la
Fédération. Cette participation se manifeste, en règle générale, de deux façons : l'une
organique, l'autre normative.
La participation organique : elle se réalise, en principe, par le biais d'une seconde
Chambre au sein du Parlement fédéral qui représente spécialement les Etats
fédérés (ex : le Sénat aux E.-U. et au Canada, le Bundesrat en RFA, le Conseil des
Etats en Suisse) et dont la composition assure la prise en considération des
intérêts des Etats fédérés (ex : aux E.-U. , la population de chaque Etat désigne
quel que soit son importance démographique, deux sénateurs ; en Allemagne, les
membres du Bundesrat sont choisis directement par les gouvernements des
Länder)
La participation normative se réalise par la participation des entités fédérées à la
procédure législative et à la procédure de révisions de la Constitution fédérale
(par exemple, aux E.-U., une révision constitutionnelle doit être ratifiée à la
majorité des ¾ des Etats.).
4) Le principe d'autonomie constitutionnelle des Etats fédérés.
Il signifie que ces derniers organisent eux-mêmes leur système politique. Ils
disposent de leur propre constitution et, le plus souvent, de leurs propres pouvoirs
exécutif, législatif et judiciaire. Mais les Etats fédérés ne peuvent pas faire tout ce
qu'ils veulent car le principe de suprématie du droit fédéral s'oppose à leur entière
liberté juridique.
Le principe d'autonomie constitutionnelle est celui qui permet de distinguer l'Etat
fédéral de l'Etat régional. Dans l'Etat régional, c'est la Constitution nationale qui
habilite les structures locales à déterminer, dans une certaine mesure, leur
organisation et le mode de fonctionnement de leurs autorités. Dans l'Etat fédéral, ce
sont les Constitutions locales qui sont la source du pouvoir d'organisation du système
politique local (c'est pourquoi on parle d'auto-organisation)
On est en présence d'un organe législatif unique lorsqu'une autorité dispose, seule et sans
l'intervention obligatoire d'autres organes, du pouvoir d'élaborer (F.Hamon, M.Troper, Droit
constitutionnel)
Un organe législatif partiel est une personne ou un groupe de personnes dont le
consentement est nécessaire à l'édiction de la loi ou dont l'opposition l'empêche.
Il existe 4 catégories d'organes législatifs partiels :
1) Une assemblée parlementaire
2) L'organe exécutif
3) Le corps électoral
4) La cour constitutionnelle. Juridiction crée pour connaître spécialement du contrôle de
constitutionnalité des lois, située hors de l'appareil juridictionnel ordinaire (Louis
Favoreu). Elle doit être considérée comme un organe législatif partiel dès lors qu'elle
dispose du pouvoir de modifier ou de supprimer les lois adoptées par les autres
organes.
La Fonction exécutive.
A l'origine, la fonction exécutive était perçue comme une fonction d'exécution stricte de la
loi. La tâche des autorités exécutives consistait seulement à accomplir des actes matériels et
donner les ordre nécessaires pour que la loi soit appliquée. De nos jours, la fonction
exécutive est perçue comme la fonction gouvernante, celle qui dirige la politique du pays.
« Le Gouvernement détermine et conduit la politique de la nation. » Article 20, alinéa 1er,
de la Constitution du 4 Octobre 1958.
Les Parlements apparaissent comme des « dinosaures décisionnels » (Yves Mény, Yves
Surel, Politique comparée, 2009, p.341)
La fonction juridictionnelle.
La fonction de l'Etat qui consiste à trancher les litiges relatifs à une question juridique. Cette
fonction suppose un pouvoir de décision, autrement dit un pouvoir normatif. Les juges
peuvent prendre 2 types de normes juridiques.
– la norme juridictionnelle : c'est la norme juridique que constitutie l'objet de la
décision de justice. Il s'agit de la chose jugée. Toute décision de justice, par cela
même qu'elle prescrit une solution à un litige, signifie une norme nouvelle à
l'égard des destinataires de la sentence. Si elle s'impose c'est une norme juridique.
Qu'elle soit prise par n'importe quel juge, toute décision fait une norme
juridictionnelle . C'est une réponse précise.
– la norme jurisprudentielle : c'est la norme juridique qui est susceptible d'être
contenue dans la motivation d'une décision de justice, en principe celle rendue par
une juge suprême. La norme jurisprudentielle est une norme de référence,
générale et abstraite, que le juge crée pour accomplir sa mission. Seule les cours
suprême peuvent créer des normes jurisprudentielle. Elle a le même rôle que la
loi, elle émane du juge et non du Parlement. Elle est abstraite et générale.
La fonction juridictionnelle est exclusivement exercée par le Juge. Alors que la fonction
législative peut être exercé par la Parlement ou par le 1er Ministre ou le Président.
Chaque Etat comporte un système juridictionnel organisé de façon hiérarchique (juges de
premier ressort, juges d'appel et juge de cassation). Il existe parfois plusieurs ordres
juridictionnels au sein d'un système étatique, comme en France où on compte deux ordres
juridictionnels (l'ordre administratif et l'ordre judiciaire), ainsi que des juridiction
indépendantes (Conseil constitutionnel, Tribunal des conflits).
En droit constitutionnel, quels sont les juges qui interviennent ?
– Surtout la cour constitutionnelle qui contrôle principalement les actes du Parlement.
– Mais également le juge administratif qui contrôle les actes du Chef de l'Etat et de ses
ministres.
– De façon plus rare, le juge judiciaire qui statue sur la responsabilité pénale des
ministres et des parlementaires.
Mais avec la justice constitutionnelle , tous les juges peuvent intervenir en tant que gardien
de la constitution.
B. Le chef de l'Etat.
Apparu pendant la guerre de Cent ans, l'expression s'est répandue avec les progrès de la réflexion
sur la souveraineté. Elle est ainsi attestée par le dictionnaire de la Furetiere qui, à la fin du 17ème
siècle, donne du Prince la définition suivante: "nom de dignité ; il se dit d'un souverain ou
monarque ou chef d'un Païs, d'un Etat "
La conception monarchique du chef de l'Etat.
Le chef de l'Etat est apparu avec la création de l'Etat moderne, dans les régimes monarchique oi
impériaux. A cette époque, le chef de l'Etat incarne l'Etat ; il jouit d'une puissance sans partage.
"c'est en ma personne seule que réside la puissance souveraine ;... Les droits et les intérêts de la
Nation... Sont nécessairement unis avec les miens et ne reposent...??? " louis XV.
Mais la révolution française de 1789 va profondément changer les choses, en affectant l'Etat a une
nation impersonnelle. Elle va faire du chef de l'Etat un organe de l'Etat, au même rang que les
autres, un pouvoir subordonné à la volonté de la nation.
Le chef de l'Etat incarne la continuité de l'Etat, est le garant des institutions et représente l'Etat a
l'étranger. Il ne peut pas être révoqué pour des motifs politique en France: le gouvernement peut
l'être par le parlement mais pas le chef de l'Etat.
En principe le chef de l'Etat est une personne, président ou roi selon le régime. Mais en Suisse c'est
une institution collective: le conseil fédéral est l'autorité directoriale et exécutive suprême de la
Confédération : Constitution Suisse.
On oppose les chefs de l'Etat élus soit par le corps électoral, par un collège de grands électeurs, par
le Parlement et héréditaire.
C. Le Gouvernement.
Organe collégial en charge de la fonction exécutive, composé de membres nommés par le chef de
l'Etat ou élus par le parlement (les ministres ou les secrétaires).
Dans les exécutifs monistes, le chef de l'Etat est à la fois le chef du gouvernement. Le
gouvernement (Cabinet aux États-Unis) se compose de secrétaires choisis et nommés par le chef de
l'état.
Dans les exécutif dualiste, le chef de l'Etat est distinct du chef du gouvernement. C'est un ministère
disposant d'une prééminence institutionnelle, qui dirige le Gouvernement. Ce dirigeant prend le
nom de Premier Ministre (France, G-B), président du Conseil (Italie) ou Chancelier (Allemagne)
D. Le Parlement.
Le parlement est la ou les assemblées délibérantes qui ont pour ambition principale de voter les lois
et le budget.
Avant la révolution, le terme "parlement" était utilisé en France pour désigner les cours de justice
supérieures du Royaume (ex parlement de Paris, de Rennes,etc... Équivalent à peu près d'une cour
d'appel aujourd'hui).
Le parlement peut être monocaméral ou bicaméral. Parlement bicameral: une chambre haute et une
chambre basse (upper / lower house) chambre haute: noblesse.
Raisons expliquant la préférence pour le bicamérisme :
- Limiter la puissance du parlement
- Assurer une représentativité différente de la population ou du pays.
Il y a dans le monde plus de parlement monocamerale (Chine, Mali, Norvège...) que
bicameral.
(peut être complété par des données sur les diapos)
Le terme « législature » peut désigner la durée du mandant d'une assemblée législative. Elle
correspond, en principe, à la durée du mandat des membres qui la composent.
Ex : en France, la législature est de 5 ans pour l'Assemblée Nationale. La législature 2012-
2017 sera la 14ème législature de la Vème République.
Les membres des parlements sont désignés :
– soit par l'élection par le corps électoral (suffrage direct)
– par l'élection par un collège électoral (suffrage indirect)
– soit par la nomination par d'autres institutions
– soit par une combinaison des procédés
E. La Cour constitutionnelle.
La cour constitutionnel est un tribunal situé hors de l'appareil juridictionnel ordinaire et crée
pour connaître spécialement du contrôle de constitutionnalité des lois. (Louis Favoreu).
La cour constitutionnelle ne doit pas être confondue avec la cour suprême (Conseil d'Etat,
cours de Cassation ex en France) qui est une juridiction à compétence générale dont les
décisions sont in-susceptibles de recours et qui, dans certains Etats, peut contrôler la
constitutionnalité des lois.
Les cours constitutionnelles sont apparues en Europe, après la 1èreGM (ex : Autriche,
1920). Aujourd'hui, elles sont surtout implantées en Europe, mais également en Afrique et
Amérique du Sud.
C'est la Constitution qui établit l'existence, fixe le statut et détermine les attributions de la
cour constitutionnelle. Elle est protégée du législateur.
Exemples de composition des cours constitutionnelles européennes :
4 membres en Andorre ; 9+anciens Président de la République ; 9 en Roumanie et
Luxembourg ; 14 en Autriche ; 16 en Allemagne … (détails sur diapo).
Nomination des membres des cours constitutionnelles
– Par les organes exécutifs (Chef de l'Etat ou Gouvernement)
– Par les organes législatifs (assemblée parlementaire ou Président de l'assemblée
parlementaire)
– Par les organes juridictionnels (Hautes juridictions ordinaires)
Comparaison :
France : 3 membres nommés par le Président de la République, 3 par le Président du Sénat,
3 par le Président de l'Assemblée Nationale. Il existe également des membres de droit : les
anciens Présidents de la République sont membres à vie du Conseil Constitutionnel.
Allemagne : 8 membres choisis par le Bundestag et 8 membres par le Bundesrat.
Italie : 5 membres désignés par le Président de la République, 5 membres par les deux
chambres réunies en assemblée commune, 5 membres par les Hautes juridictions du pays.
La durée du mandat des membres des cours constitutionnelles : 9 ans en France, Espagne et
Italie ; 12 ans en Allemagne.
Attributions des cours constitutionnelles
– Attributions juridictionnelles (activités de justice constitutionnelle, de justice
électorale ou de justice pénale).
– Attribution non juridictionnelles (activités administratives ou consultatives).
F. La Cour suprême.
La cours suprême est une juridiction à compétence générale dont les décisions sont in-
susceptibles de recours devant aucune autre juridiction.
La cour suprême est , en principe, au sommet d'une hiérarchie juridictionnelle, càd qu'elle
contrôle et , le cas échéant, réforme les décisions de juridictions qui lui sont subordonnées.
Mais une cour suprême peut constituer un ordre juridictionnel à elle toute seule (ex :
tribunal des conflits en France)
Précisions terminologique.
Vers 325 avant J-C , Aristote a composé un vaste recueil de constitutions, comprenant
l'analyse de textes concernant 158 cités ou confédérations. Cet ouvrage est perdu depuis
longtemps à l'exception d'un fragment consacré à la Constitution d'Athènes. C'est dans ce
fragment que l'on peut observer la présentation des origines des institutions d'Athènes, ainsi
qu'un exposé des institutions du droit positif de l'époque.
C'est au besoin de fixer par l'écriture l'état des relations entre gouvernants et gouvernés
que correspondent les premiers documents politique de caractère constitutionnel en Europe
tels que par exemple la Grande Charte (Magna Carta) de 1215 en Angleterre, qui
correspondait à des revendications des seigneurs acceptées par le Monarque (ex : droit d'être
jugé par ses pairs/les autres seigneurs)
Il faut attendre la fin du 18ème siècle pour assister à l'apparition des premières
constitutions écrites modernes, càd des premiers documents normatifs intitulés
« constitution » dont l'objet était d'organiser les institutions politique et de limiter
l'exécution du Pouvoir. Virginie : 1776 ; E.-U. : 1787 ; Pologne : Mai 1791 ; France :
Septembre 1791
Une norme peut être constitutionnelle au sens matériel et au sens formel : exemple le
droit de dissolution de l'Assemblée Nationale par le Président de la République est inscrit à
l'Art.11 de la Constitution. Matérielle : relation entre le Parlement et le Président de
la République. Formelle : inscrite dans la Constitution.
Une norme peut être matériellement constitutionnelle sans l'être au sens formel.
Exemple : le mode de scrutin des élection des députés et des sénateurs français est
déterminé par une loi contenue dans le code électoral. Matérielle : relations entre
gouvernés et gouvernants. Informelle : pas inscrite dans la Constitution mais dans le
code électoral.
Une norme peut être formellement constitutionnelle sans l'être au sens matériel. Ex :
Art.75-1 de la Constitution prévoit « les langues régionales appartiennent au patrimoine de
la France ». non-matérielle : pas de relations. Formelle : inscrite dans la
Constitution.
I/ L'adoption de la constitution.
A. L'origine de l'adoption d'une nouvelle constitution.
Circonstances fréquentes à l'origine d'une nouvelle constitution :
– Une Révolution, pacifique ou non (E.-U. : 1776 → 1787 ; Portugal : 1974 → 1976 ;
Tunisie : 2013 → 2014)
– Une crise politique majeure : France : 1958
– Coups d'Etats : France : 1851 → 1852
– Création d'un nouvel Etat, indépendant (Tunisie : 1956 → 1959 ; Kosov : 2008 ;
Soudan du Sud : 2011, ou non indépendant : République de Crimée : 2014.
Dans le cas d'une habilitation explicite, se pose une question cruciale : le pouvoir de
révision peut-il modifier la clause de révision.
Pour certains, cela est impossible car ce serait illogique : une clause de révision ne peut
pas autoriser sa propre révision, sans quoi elle ne sert à rien.
Pour d'autres, cela est possible puisque cela n'est pas interdit par la norme constitutionnelle.
En outre, cela s'est déjà produit (ex : en France, en 1884, où une révision constitutionnelle a
introduit une interdiction de modifier la forme républicaine du gouvernement).
Est dite « souple » la constitution qui peut être modifiée selon une procédure similaire à la
procédure législative ordinaire. Si la procédure de révision est identique à la procédure
législative, alors il n'y a plus de constitution au sens formel.
Est dite « rigide » la constitution qui ne peut être modifiée qu'en application d'une
procédure plus contraignante que la procédure législative ordinaire. Le degré de rigidité
d'une constitution est proportionnel à l'importance des contraintes pesant sur le pouvoir de
révision.
Les conditions formelles d'adoption de la loi de révision sont souvent plus contraignantes
que celles prévues pour la loi ordinaire.
Par exemple, il peut être prévu :
– Un délai incompressible, soit pour prolonger la durée de la procédure de révision
par rapport à celle de la procédure législative ordinaire, soit pour établir un intervalle
minimum entre deux révisions
– Une étape supplémentaire
– L'exigence d'une majorité renforcée.
Qui est suffisamment légitime pour s'opposer à la volonté des représentants du Peuple au
nom d'une violation de la Constitution ?
– L'organe constituant (pouvoir constituant dérivé)
« Sûrs de nos intentions, forts de notre conscience, nous nous engageons,
devant l'Assemblée qui nous écoute, à être fidèles à cette Charte
constitutionnelle nous réservant d'en juger le maintien … » (Préambule de
la Charte constitutionnelle du 4/06/1814)
– Les citoyens
« Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le
peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus
indispensable des devoirs » (Art.35 de la Constitution français du
24/06/1793.)
– Le Chef de l'Etat
– Une Chambre du Parlement
– Les juges
– Un juge spécialisé (la Cours constitutionnelle)
La fonction de justice constitutionnelle englobe tous les contentieux où un juge, quel qu'il
soit, est amené à contrôler si une norme juridique , quelle qu'elle soit, est conforme à la
constitution et, le cas échéant, sanctionne sa méconnaissance.
A. La protection de la constitution par les juges ordinaires.
La protection de la constitution est confiée à la juridiction ordinaires, lorsque tout juge, quel qu'il
soit (administratif, civil, pénal,...) , peut déclarer une norme juridique contraire à la constitution et
écarter son application dans le litige qui lui est soumis
Le plus souvent, la sanction de la violation de la constitution n'est pas la fonction principale du juge
ordinaire mais une fonction accessoire. Il doit trancher un litige au cours duquel se pose la question
de la conformité d'une norme juridique à la constitution
Absence d'habilitation constitutionnelle du juge ordinaire à contrôler la constitutionnalité des
normes juridique, à l'inverse des cours constitutionnelles l'accès au juge ordinaire est très largement
ouvert, à l'inverse de l'accès aux cours constitutionnelles
Aux E.-U. :
Tout juge peut controler si une loi fédérale méconnaît la Constitution fédérale depuis
l'arrêt de la Cour suprême Marbury versus Madison de 24/02/1803.
La classification contemporaine des régimes politiques est très éloignée de celle d'Aristote.
Il s'agit d'une classification au sein des gouvernements représentatifs qui adhèrent au
principe de la séparation des pouvoirs et organise une balance des pouvoirs.
Il existe plusieurs façons d'établir la classification des régimes politiques mais on retrouve
toujours les mêmes catégories : le régime parlementaire et le régime présidentiel.
La classification qui est proposées reprend ces deux catégories et repose sur un critère
unique de distinction : l'existence ou l'absence de responsabilité politique de l'organe
exécutif devant l'organe législatif.
Qu'est ce la responsabilité politique ?
Est politiquement responsable un organe qui doit rendre des comptes de ses actions devant
un autre organe qui peut juridiquement le révoquer. Autrement dit, la responsabilité
politique repose sur l'existence d'une norme juridique qui habilite un organe à contraindre un
autre organe à démissionner en raison d'une divergence d'opinions.
Le régime présidentiel est celui dans lequel on trouve un Chef de l'Etat irresponsable
politiquement, assisté de ministres qui sont également politiquement irresponsables. Dans ce
type de régime, le Chef de l'Etat ne peut pas dissoudre le Parlement.
Le régime présidentiel est parfois présenté comme un régime de séparation « stricte » ou
« rigide » des pouvoirs, càd qu'il serait caractérisé par une spécialisation absolue des
fonctions et une indépendance totale des organes. Attention, il s'agit d'une erreur comme le
montre l'organisation des pouvoirs politiques fédéraux aux E-U. Le président participe aux
activité législatives, le Sénat participe aux activités exécutives, le Congrès peut mettre en
cause la responsabilité pénale du président.
La responsabilité, c'est l'obligation de supporter les conséquences de ses actes. La
responsabilité peut être civile, pénale ou politique.
La distinction de la responsabilité politique et de la responsabilité pénale n'est pas toujours
évidente en droit constitutionnel. Comment distinguer la responsabilité pénale des ministres
de la responsabilité politique du Gvt lorsque les mêmes organes la mettent en cause ? La
responsabilité politique est mise en cause par le Parlement. La responsabilité pénale est
mise en cause par un juge.
435 membres à la Chambre des représentants. Californie : 53 ; Texas : 32 ; N-Y : 29. …
Alaska, Dakota du Nord, Dakota du Sud, Delaware, Montana, Vermont, Wyoming : 1.
L'organisation de la vie politique américaine est marquée par un bipartisme historique qui
oppose, à l'origine, les Fédéralistes aux Anti-fédéralistes, et, depuis 1860, le Parti
Républicain au Parti Démocrate.
De nos jours, le bipartisme américain se caractérise par :
– le localisme des partis
– l'indiscipline des parlementaires
– le pragmatisme des programmes
La procédure de destitution (impeachment) est applicable aux juges fédéraux et donc aux membres
de la Cour suprême en cas de crimes ou délits.
B. La fonction juridictionnelle de la cour suprême.
La cour suprême des États-Unis se trouve à la tête des 12 cours d'appel fédérales (US Courts of
Appeals) et des 94 cours de district fédéral (US district Courts) , auxquels il faut ajouter des
juridictions fédérales spécialisées (ex: tribunaux militaire).
La cour suprême intervient comme cour de première instance dans les affaires qui mettent en cause
les ambassadeurs, les autres ministres et les consuls, et d'autre part, les affaires dans lesquelles un
état est partie.
La cour suprême intervient comme cour d'appel pour toutes les catégories d'affaires tranchées e
première instance par les cours fédérales inférieure ou par les cours d'état et qui ressortent de la
compétence du pouvoir judiciaire fédéral.
Trois fonctions de la cour suprême
- Résoudre des différents qui mettent en cause les états de l'union
- garantir l'interprétation et l'application uniforme du droit fédéral
- Faire respecter la constitution fédérale
Arrêt Marbury versus Madison. 24/02)1803.: tout juge fédéral est compétent pour contrôler la
conformité d'une loi fédérale à la constitution fédérale
A) La fonction législative.
Le président et la fonction législative.
Initiative indirecte des lois: "le président informera périodiquement le Congrès de l'état de
l'union, et recommandera à son attention telles mesures qu'il estimera nécessaires et expédientes "
art.2, section 3 de la Constitution.
Jusqu'en 1921, le budget était préparé par deux comités du Congrès, celui des voies et des moyens
(recettes) et celui des appropriations (dépenses) désormais, la préparation du budget fédéral
incombe au président, qui, par l'intermédiaire du Office of Management and Budget, présente au
Congrès, une proposition de budget.
Droit de veto du président sur les propositions de Lois adoptées par le congrès (art.1, section 7,
paragraphe 2 de la constitution).
Lorsque le Congrès lui transmet, après son adoption, une proposition de loi, le président a trois
options :
1) signer la proposition, qui deviendra immédiatement une loi
2) refuser de signer la proposition dans le délai de 10 jours, ce qui revient à lui opposer son veto
3) ne pas agir. La proposition deviendra une loi au bout de 10 jours, sauf si le Congrès est sur point
de séjourner
Le veto est relatif et non absolu
Une majorité qualifiée des 2/3 des membres de chaque chambre peut surmonter le veto et adopter
définitivement la loi. 2/3 des membres du Sénat: 66 sénateurs. 2/3 des membres de la Chambre des
représentants: 290 représentants.
2564 vélos dont 1607 de poches. 110 ont été surmonté par le congrès
B. La fonction exécutive.
Le Sénat et la fonction exécutive. Le Président « présentera au Sénat et, sur l'avis
conforme de ce dernier, nommera les ambassadeurs, les autres ministres publics et les
consuls, les juges à la Cour suprême, et tous les autres fonctionnaires des E.-U. Dont la
nomination n'est pas prévue par la présente Constitution, et dont les postes seront crées par
la loi » (Art.2, section 2, §2)
Le Président « aura le pouvoir, sur l'avis conforme du Sénat, de conclure des traités,
pourvu que deux tiers des sénateurs présents donnent leur accord ». (Art.2, section 2 , §2)
Les Présidents on partiellement réussi à contourner l'obstacle du Sénat en concluant, non pas
des traités, mais des accords en forme simplifiée (executive agreements) , par lesquels il
pouvait engager les E.-U. Par leur seule signature.
Pour éviter le reproche de négliger le Congrès, une autre technique est parfois employée, les
« congressional-executive agreements » . au lieu de soumettre les traités au seul Sénat, le
Président fait approuver les accords par les deux Chambres à la majorité simple (ex : traité
créant l'OMC).
Art. Premier, Section VIII , « Le Congrès aura le pouvoir : […] 11) De déclarer la guerre ».
C. La fonction juridictionnelle.
Le Président et la fonction juridictionnelle : « Le Président […] aura le pouvoir
d'accorder des sursis et des grâces pour crimes contre les E.-U., sauf dans les cas
d'impeachment (Art. 2, Section 2, §1)
Le Congrès et la fonction juridictionnelle
– « Chaque chambre sera juge de l'élection de ses membres, du nombre de voix qu'ils
ont obtenues et de leur éligibilité » (Art. 1, Section 5, §1)
– Procédure d'impeachment du Président et des fonctionnaires et juges fédéraux.
I/ Le Parlement.
A. La composition du Parlement.
Parlement bicaméral.
La Chambre des communes. 650 membres élus pour cinq ans au scrutin majoritaire à un
tour (Parliament Act de 1911) ( = 650 circonscriptions)
Les partis politiques au R-U Le Parti travailliste (Labour Party) , Le Parti Conservateur
(Conservative Party) ; ''Le Parti libéral-démocrate (Liberal Democrats) ''
le scrutin majoritaire à un tour favorise en général le bipartisme.
Le Composition de la Chambre des Lords , avant le House of Lords Act de 1999. 759
pairs (=Lords) héréditaire (hereditary peers) ; 542 pairs à vie (Life peers (choisis)) ; 26
pairs spirituels (Lords Spiritual(haut clergé))
Le House of Lords Act de 1999 a supprimé les pairs héréditaire (92 d'entre-eux,
sélectionnés à la suite d'une élection au sein de la chambre, sont devenus pairs à vie).
Composition actuelle de la Chambre des Lords (760 membres)
– 646 pairs à vie (nommés par la Rein sur proposition du Premier ministre. Cependant,
depuis 2001, une commission indépendante joue un rôle déterminant dans ces
nominations)
– 89 anciens pairs héréditaires
– 25 archevêques et évêques
II/ La Couronne.
Le R-U est une monarchie héréditaire où la dévolution de la couronne se faisait par ordre de
primogéniture avec priorité pour les personnes de sexe masculin et exclusion de ceux dont
le conjoint était de confession catholique.
L'acte de succession à la Couronne de 2013 (Succession to the Crown Act) modifie les
règles fixant l'ordre de succession à la Couronne britannique en établissant la primogéniture
absolue et en abolissant l'exclusion des personnes mariées à des personnes de confession
catholique.
III/ Le Cabinet.
Le cabinet correspond à ce qu'on appelle le gouvernement dans la plupart des autres Etats
européens.
Au R-U , il ne faut pas confondre le Cabinet et le Ministère qui représente l'organisme
gouvernemental lato sensu.
Le ministère comprend toutes les personnes qui, unies par les liens de la solidarité du parti
majoritaire, sont collectivement responsables devant le Parlement de la politique de la
majorité(environ une centaine de personnes)
Le cabinet constitue le noyau dur du Ministère. C'est une structure réduite qui comprend,
aux côtés du Premier Ministre , les ministres en charge des postes les plus importants.
A. La composition du cabinet.
Le Cabinet est dirigé par le Premier ministre et composé de ministres qui lui sont
subordonnés.
Le Premier ministre est nommé par le Monarque en fonction du résultat des élections à la
chambre des communes : c'est le chef du Parti qui obtient la majorité aux élections
législatives. Il est toujours membre de la Chambre des communes (depuis 1923)
Désignation quasi-populaire du Premier ministre.
En théorie, l'électeur désigne seulement un candidat dans sa circonscription pour siéger à la
Chambre des communes. En fait, par le jeu du bipartisme et de la discipline partisane et de
l'obligation pour le monarque d'entériner la volonté majoritaire, l'électeur choisit tout à la
fois, un député, et plus encore un chef de gouvernement.
Leqs membres du Cabinet sont choisis par le Premier ministre et nommés par le Monarque
qui ne peut refuser une nomination.
L'usage exige que les ministres appartiennent à l'une des deux chambres du Parlement.
Le Ministers of the Crown Act de 1937 prévoit que le Cabinet doit comprendre au moins 3
Lords en plus du Ministre de la justice qui est obligatoirement un Lord.
Aujourd'hui Premier ministre : David Cameron (Parti Conservateur) ; Vice-premier
ministre : Nick Clegg (Parti Libéral-démocrate)
L'ordre constitutionnel allemand repose sur la Loi fondamentale du 23/05/1949 (dite aussi
« Loi fondamentale de Bonn ») , qui a permis aux Länder des trois zones occidentales
d'occupation de s'unie pour former la RFA. Elle était alors conçue comme un document
provisoire , en attendant « la Constitution qui aura été adoptée par le peuple allemand libre
de ses décisions » (Art.146).
La Loi fondamentale de 49 est toujours en vigueur mais elle a été révisée plus d'une
cinquantaine de fois depuis 49. elle met en place un Etat fédéral et un régime parlementaire
rationalisé.
Qu'est ce que le parlementarisme rationalisé ?
A l'origine, c'est une expression de Boris Mirkine-Guetzévich utilisée en 28 pour désigner la
codification des pratiques du parlementarisme (motion de censure, investiture du
gouvernement , … ) à laquelle avaient procédé les pays d'Europe centrale et orientale apres
1918.
Après 45 , l'expression désigne le courant de réformes qui, empruntant la même technique
de réglementation juridique des rapports politiques, poursuivait le but de préserver la
stabilité gouvernemental des débordements parlementaires.
L'état de nécessité législative est une technique exceptionnelle qui permet, sous de strictes
conditions , au gouvernement de faire adopter par le Bundesrat une loi rejetée par le
Bundestag (Art.81 de la LF)
Le chancelier fixe les lignes directrices de la politique nationale ainsi que les moyens
appropriés pour y parvenir et en assume la responsabilité devant le Bundestag (Art.65 de la
LFA)
Sous son autorité, le Gouvernement possède les attributs classiques du pouvoir exécutif
(administration, etc...) et, avec le soutien de la majorité du Bundestag, dirige le pays.
Le Gouvernement dispose de l'initiative législative.
Le Chancelier peut proposer la dissolution du Bundestag au Président fédéral lorsqu'il ne
dispose plus du soutien politique de la majorité de cette chambre.
L'état de nécessité législative est une technique prévue par l'Art.81 de la LFA qui permet de
maintenir provisoirement en fonction et en activité un Gouvernement bien qu'il ait perdu le
soutien de la majorité au Bundestag.
Conditions : Si le Bundestag répond négativement à une question de confiance et qu'il n'est
pas dissous, le Président fédéral peut, à la demande du Gouvernement fédéral et avec
l'approbation du Bundesrat , déclarer l'état de nécessité législative à propos d'un projet de loi
rejeté par le Bundestag.
1ère conséquence : si le Bundestag rejette à nouveau le projet ou si il l'adopte dans une
rédaction que le Gouvernement fédéral a déclaré inacceptable, la loi est considérée comme
définitivement adoptée dans la mesure où le Bundesrat l'approuve.
2ème conséquence : Pendant un délai qui ne peut dépasser 6 mois et tant que le Chancelier
minoritaire demeure en fonction, tout autre projet de loi rejeté par le Bundestag peut
également être adopté par le Bundesrat en application de cette procédure législative
exceptionnelle.
15 Constitutions françaises.
1) Constitution de 1791 : Monarchie constitutionnelle
2) Constitution de l'An I (1793) – Première République
3) Constitution de l'An III (1795) – Directoire
4) Constitution de l'An VIII (1799) – Consulat
5) Constitution de l'An X (1802) – Consulat à vie
6) Constitution de l'An XII (1804) – Empire
7) Charte de 1814 – Restauration
8) Acte additionnel aux Constitutions de l'Empire (1815) – Cent jours
9) Charte de 1830 – Monarchie de Juillet
10) Constitution de 1848 – II ème République
11) Constitution de 1852 – Second Empire
12) Lois constitutionnelles de 1875 – III ème République
13) Loi constitutionnelle de 1945 – Gouvernement provisoire
14) Constitution de 1946 – IV ème République
15) Constitution de 1958 – V ème République
Chapitre I. L'émergence du régime parlementaire.
Section I. La naissance du régime parlementaire dualiste sous la monarchie.
Première constitution de la France, la constitution de 1791 organise une monarchie limitée dont le
régime s'inspire partiellement de la monarchie parlementaire britannique et du régime présidentiel
américain.
Constitution de 1791
Le pouvoir exécutif est délégué au Roi, personne inviolable et sacrée qui accède à sa fonction par
hérédité et porte le titre de Roi des Français, et non plus Roi de France.
Le pouvoir législatif est délégué à une assemblée monocamerale de 745 membre élus pour 2 ans au
suffrage censitaire, le Corps législatif.
Le Roi est le Chef du Gouvernement. Il nommé et révoque les ministres et les hauts fonctionnaires
et promulgue les lois dont il n'a pas l'initiative.
Il dispose d'un droit de veto suspensif sur les lois adoptée par le corps législatif d'une durée de 6
ans.
Ses actes sont contresigné par les ministres.
Le Roi ne peut pas dissoudre l'assemblée et le Corps législatif ne peut pas destituer le Roi.
Les ministres sont pénalement, mais non politiquement responsable devant le corps législatif.
Mars 1792: mise en accusation du ministre des affaires étrangères, Delassart, accusé d'avoir manqué
de fermeté dans sa correspondance avec L'empereur D'Autriche. Louis XVI accepte sa démission
ainsi que celles d'autres ministre qu'il remplace par des ministres politiquement plus proche de la
majorité au corps législatif.
B. La pratique institutionnelle.
Le Duc de Richelieu, ministre principal du Roi, démissionne en 1818 après que la chambre des
députés ait exprimé son mécontentement à l'égard de sa politique.
Decazes démissionne en 1820 après que les chambres aient systématiquement refusé de voter ses
projets de loi.
Charles X succède en 1824 à son frère Louis XVIII et tente de briser l'évolution vers le régime
parlementaire. Il essaye de gouverner sans tenir compte de l'opinion de la majorité des
parlementaires et nommé en conséquence des ministres principaux non souhaités par La Chambre
des députés.
Le 18 mars 1830, la majorité libérale de la chambre exprime sa défiance à l'égard du ministre dirige
par le Duc de Polignac (Adresse des 221)
Le 16 mars 1830, la chambre est dissoute par le Roi mais les libéraux remportent une
victoire très nette aux élections de juin et juillet 1830. Les 27, 28 et 29 juillet 1830, une
révolution renverse Charles X.
Mac Mahon démissionne le 30 janvier 1879 quand les républicains obtiennent la majorité
absolue au Sénat. Il est remplacé le jour même par Jules Grévy, un républicain modéré. (élu
par l'AN républicaine)
Dans son discours du 6 février 1879 devant la Chambre des députés (« Constitution
Grévy ») , Jules Grévu accepte le principe :
– de la non utilisation du droit de dissolution
– du choix des ministres dans la majorité, ces derniers n'étant responsables que devant
le Parlement.
A partir de 1879, le Président perd, en pratique, la grande majorité de ses pouvoirs.
Néanmoins, il conserve un rôle effectif dans deux domaines :
– il continue à intervenir dans les domaines consensuels (diplomatie, politique
coloniale, haute administration)
– il choisit réellement les ministres et le Président du Conseil.
Les lois constitutionnelles de 1875 ont installées de nouvelles institutions qui ne seront pas
profondément modifiées par le pouvoir constituant.
Il y a eu 3 révisions constitutionnelles en 70 ans dont deux portent sur les institutions :
– la révision du 21/01/1879 : Paris redevient le siège des pouvoirs publics, à la place
de Versailles.
– la révision du 14/08/1884 : d'une part, la forme républicaine du gvt ne peut faire
l'objet d'une proposition de révision et les membres des familles ayant régné sur la
France sont inéligibles à la présidence de la République ; d'autre part, les Art 1 à 7 de
la loi du 24/02/1875 relative au Sénat sont dé-constitutionnalisées pour être
modifiées par une loi ordinaire. Ensuite, la loi du 9/12/1884 supprime les sénateurs
inamovibles pour le futur et le collège électoral est élargi.
– la révision du 10/08/1926
Les répercussions de la crise du 16/05/1877, en particulier la « Constitution Grévy) , vont
affaiblir considérablement l'Exécutif , parce que le Président ne peut plus dissoudre la
Chambre des Députés et ne peut plus choisir ou imposer sa volonté aux ministres.
Ce faisant, le régime parlementaire moniste est durablement établi en France. Mais il va
progressivement évoluer vers un régime d'assemblée.
Au 19ème siècle, la pratique du parlementarisme est très éloignée de la pratique anglaise du
parlementarisme majoritaire. La domination du Parlement sur le Gouvernement s'affirme
tout au long de la Troisième République et sera renforcée par la Constitution et la pratique
des institutions sous la Quatrième République.
B/ L'instabilité gouvernementale.
L'instabilité gouvernementale consiste en un changement fréquent et répété de
gouvernements (104 gvts se sons succédé en 70 ans) . Elle n'implique par pour autant
l'instabilité ministérielle car ce sont souvent les mêmes personnes politiques que l'on
retrouve d'un gvt à l'autre.
1876-1881 : 10 gvts (3 par la mm personne (Jule Dufaure))
1899-1909 : 8 gvts se succèdent dont 3 ont duré plus de 2 ans et demi :
– Waldeck-Rousseau reste Président du Conseil pendant près de 3 ans (1899-1902)
– Combes qui lui succède reste en fonction 2 ans et demi (1902-1905)
– Clémenceau dirige un gouvernement pendant presque 3 ans (1906-1909)
De 1920 à 1940 , les gouvernements ont une durée moyenne de 6 mois.
Chaque désaccord, même mineur, entre le gouvernement et la majorité de la Chambre
censée le soutenir pouvait déboucher sur une crise ministérielle. Cependant, si le
Gouvernement était remplacé, nombre de ministres de l'ancien cabinet figuraient dans le
nouveau.
Des efforts sont réalisés pour restituer au régime une efficacité et restaurer l'Exécutif :
1) Organisation de la Présidence du Conseil : En 14, la Présidence du Conseil est
organisée administrativement (création d'un Secrétariat Gouvernemental par Décret) ;
en 34, une loi de finance reconnaît l'existence d'un « Ministre chargé de la Présidence
du Conseil » qui aura un local particulier : l'Hôtel de Matignon.
2) Apparition de la pratique des décrets-lois : pendant la Guerre de 14-18, le Parlement
accepte de déléguer au Gouvernement le pouvoir de faire la loi. Puis, à partir de 24,
le Président Poincaré obtient de nouveau l'autorisation du Parlement. Il y aura
généralisation des décrets-loi entre 34 et 40.
La crise du parlementarisme explique en partie la chute de la IIIème République. De
nombreuses crises politique secouent le régime comme, par exemple, le boulangisme en
1887, du nom du général Boulanger qui fut fortement incité à prendre le pouvoir, mais finit
par y renoncer, l'affaire Dreyfus en 1898 ou l'action des ligues factieuses antirépublicaines
en 34.
Le 16 40, Pétain est nommé Président du Conseil par le Président de la République Albert
Lebrun et signe l'armistice le 22/06. Le 10/07, l'assemblée nationale « donne tout pouvoir au
Gouvernement de la République, sous l'autorité et la signature du Maréchal Pétain, à l'effet
de promulguer par un ou plusieurs actes un nouvelles constitution de l'Etat français. »
Le 11/07, Pétain adopte trois actes constitutionnels qui organisent le régime de Vichy.
L’Assemblée nationale est élue au suffrage universel direct, par un mode de scrutin
proportionnel dans le cadre départemental. Jusqu'à la révision constitutionnelle du 7/12/54,
elle vote seule la loi, puis après 54, avec la deuxième chambre mais elle gardera cependant,
en cas de désaccord avec elle, le droit de faire prévaloir sa volonté. Elle seule peut mettre en
cause la responsabilité du gouvernement.
Le Conseil de la République (chambre haute) est élu au suffrage universel indirect par un
collège d'élus nationaux et locaux. Ses pouvoirs sont réduits, et si, avant 54, il ne pouvait
émettre que des avis, depuis cette date il participe au vote de la loi. Il ne peut pas mettre en
cause la responsabilité politique du gouvernement.
Le Président de la République est élu pour sept ans par le Parlement réuni.
Il dispose de moins de pouvoirs que ceux prévus en 1875 mais il conserve celui de désigner
le Président du Conseil. Ses actes sont soumis au contreseing des ministres.
Vincent Auriol (1947-1954) et René Coty (54-58) ont été les deux présidents.