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Behanzin

roi du Dahomey

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Behanzin

Behanzin (1895)
Titre
Roi d'Abomey
janvier 1890 – 1894
Prédécesseur Glèlè
Successeur Agoli-Agbo
Biographie
Dynastie Rois d'Abomey
Nom de naissance Kondo
Date de naissance 1845
Date de décès 10 décembre 1906
Lieu de décès Alger (Algérie)
Père Glèlè
modifier  
Béhanzin (Gbêhanzin, Gbèhanzin) ou
Gbèhin azi bô ayidjlè Ahossou Gbowelé,
né en 1845 et mort en 1906 est un roi
d'Abomey. Fils du roi Da-Da Glèlè Kini-
Kini, il est d’abord connu sous le nom
d'Ahokponu puis de prince Kondo à partir
de 1875. Il est traditionnellement (sans
compter Adandozan) le onzième roi
d'Abomey. Durant son règne, le royaume
du Dahomey est défait, pour constituer la
colonie du Dahomey, avec le
rattachement du Porto-Novo du roi Toffa,
son cousin et son ennemi.

Roi du Dahomey du 6 janvier 1890 au


15 janvier 1894, date de sa reddition,
déchu de son trône dès 1892, il décède
en exil à Alger le 10 décembre 1906.

Personnage historique, il est considéré


comme un héros par nombre de
béninois [réf. nécessaire], l'Histoire retenant
sa constante résistance à la
colonisation.

Biographie
La chute du royaume du
Dahomey

Début de règne

En 1875, le prince Ahokponu est désigné


par son père, le roi Da-Da Glélé Kini-Kini,
comme héritier du royaume sous le nom
de Kondo.

En 1889, le roi Glé-Glé mène des razzias


contre les concessions françaises ; il
attaque le Porto-Novo, qui a passé une
alliance avec les Français depuis 1865[1].
Le gouverneur Jean-Marie Bayol est
retenu à Abomey, le 21 novembre 1889 ;
le prince Kondo décide pour son père le
roi, devenu incapable. Il conteste le traité
conclu le 19 avril 1878, notamment
l'attribution des droits de douane de
Cotonou à la France. La délégation
française plie[2] ; elle assiste à des
cérémonies comportant plus de deux
cents sacrifices humains et voit les
esclaves du roi.

Le prince Kondo est couronné roi


Béhanzin le 6 janvier 1890, après la mort
de son père le 28 décembre 1889, au
terme de près de quarante années de
règne, son demi-frère Ahanhanzo, héritier
direct du trône, étant mort
mystérieusement[3]. Son couronnement
est notamment marqué par des
sacrifices humains[4]. Le prince Kondo
gouverne en se choisissant le nom de
Béhanzin (cf emblèmes, infra). C'est un
roi de quarante-cinq ans, qui baigne dans
les conflits depuis son enfance. Les
troupiers français le surnomment « Bec
en zinc ».

Le 19 février 1890, les troupes françaises


du commandant Sébastien Terrillon[5]
débarquent à Cotonou. Elles sont
insuffisantes pour contenir l'armée
royale ; la France tergiverse. Terrillon,
chef militaire, et Bayol, gouverneur,
entretiennent une forte mésentente. Les
forces françaises sont en échec.

Victoires françaises

Jean-Marie Bayol est remplacé par Noël


Ballay. Le colonel Alfred Dodds va
remplacer Sébastien Terrillon.
Le roi Béhanzin combat les Français, eux-
mêmes un temps en rivalité sur place
avec les Allemands et les Portugais. Les
attaques sont incessantes. Du 23 février
au 5 mai 1890, Béhanzin prend des
Français en otages, dont le père
Alexandre Dorgère, négociateur entre lui
et le pouvoir français ; il les détient à
Abomey[6]. En mars 1890, Béhanzin
échoue à reprendre Cotonou.

Le 18 avril 1890, Terrillon conduit une


bataille victorieuse, à Atioupa (ou
Atchoupa)[5]. La saison des pluies, ainsi
que les maladies, figent les opérations
militaires jusqu'à l'automne.
Passant par Lagos, les renforts militaires
du colonel Dodds arrivent à Porto-Novo
le 5 août 1890.

Le 3 octobre 1890, la France installe un


protectorat sur le Dahomey. En
contrepartie, elle verse une rente
annuelle de 20 000 francs au roi
Béhanzin[7].

Une fouille au palais de Behanzin.


L'attribution des droits de douane
revenant au roi par les Français entretient
les tensions[8],[9]. Cette perte de revenus
motive les hostilités. Béhanzin prépare la
guerre en se procurant une forte livraison
de fusils modernes et de balles, et même
de canons, auprès des Allemands, en
échange d'esclaves[10] également
désignés comme « travailleurs »[11]. Le
roi est particulièrement actif pour
équiper sa troupe d'armes récentes et
puissantes[12]. Il s'adjoint même les
services de conseillers militaires, Belges
et Allemands.

Les escarmouches sont incessantes. Le


27 mars 1892, les troupes fons, incluant
les redoutables amazones du Dahomey
attaquent un navire de guerre français.
La guerre contre les troupes françaises
commandées par le colonel, bientôt
général Alfred Dodds débute en 1892.

Le 19 septembre 1892, les Français sont


vainqueurs à la bataille de Dogba.

Le 4 novembre 1892, Alfred Dodds


écrase l'armée du roi Béhanzin ; le palais
royal d'Abomey est pris, incendié par
Béhanzin, lequel a pris la fuite, sans
remettre les armes aux Français. Les
Français découvrent les crânes humains
décorant le palais[13]. Béhanzin est grand
amateur de vins français [réf. nécessaire] : sa
cave fait le bonheur des troupes qui
occupent son palais.

Le 6 novembre 1892, après la chute de la


ville royale sainte de Cana, Dodds reçoit
ses étoiles de général. Dans un
communiqué de décembre 1892, Dodds
salue « le courage et l'énergie » de
Béhanzin.

En fuite

Réfugié à Atchérigbé, le roi déchu


Béhanzin organise un astucieux système
d'espionnage et de détection des
mouvements français, qui lui permet
d'échapper sans cesse aux expéditions
lancées à sa recherche[11].
La résistance de Béhanzin serait appuyée
de pouvoirs magiques : il aurait emporté
l'amulette du Dahomey, un bétyle aux
grands pouvoirs[14]. À partir du 30 août
1893, A. Dodds revient et engage une
poursuite dans la brousse. Le frère de
Béhanzin, le prince Goutchili est nommé
roi, à la demande des Français, sous le
nom d'Agoli-Agbo. Il dévoile aux Français
la cache de Béhanzin[15]. Les dissensions
entre les deux branches de la famille
royale servent aux Français. Béhanzin
négocie sans cesse avec les Français,
envoyant même une ambassade à Paris,
qui ne sera jamais reçue à l'Élysée.
Mais une partie de la population ne
soutient pas le roi, notamment les
esclaves en majorité nago des fermes
royales ; la variole et les désertions
amenuisent les forces royales[16]. La
diplomatie française isole le roi de tous
ses soutiens, notamment en Europe.
Traqué, le roi se réfugie à Akajakpa.

Reddition et capture

Behanzin au poste de Goho.


Le conflit prend fin le 15 janvier 1894[17]
lorsque le roi Béhanzin signe sa
reddition, après des cérémonies rituelles
et un fameux discours d'adieu[18]. Il se
rend au capitaine Privé, qui le conduit au
général Dodds, à Goho. Le traité du 29
janvier 1894 marque la fin du conflit ; son
article 6 interdit la traite des esclaves au
Dahomey, ainsi que les sacrifices
humains[19].

Déchu, il se soumet de son plein gré à la


condition de pouvoir se rendre en France
pour rencontrer le président Sadi Carnot,
qu'il considère comme le « roi des
Français », afin de trouver un accord
concernant son pays ; il est capturé et
aucune rencontre avec le président n'est
organisée.

Conduit du poste de Goho à Cotonou, le


roi Béhanzin connaît l'exil politique ; il ne
reviendra pas au Dahomey.

Sa résistance, son astuce, le dégoût qu'il


suscite par ses pratiques de l'esclavage
et des sacrifices humains, les mystères
entourant ses pouvoirs magiques,
l'exotisme du Dahomey, auront donné
une abondante matière aux gazettes et
aux journaux français, de 1890 à 1894.

L’exil
Le 30 mars 1894, Béhanzin est déporté
par les autorités coloniales dans l'île de
la Martinique. Avec sa famille et sa suite,
il réside au Fort Tartenson puis dans une
résidence surveillée sur les hauteurs de
Fort De France. Malade et affaibli, il
quitte la Martinique en 1906 après
d'incessantes demandes pour rejoindre
sa terre natale, toutes refusées puisqu'il
est déplacé en Algérie alors française. Le
gouvernement français ne voudra jamais
que l'ex-roi puisse regagner son pays où
son souvenir parait sans doute trop
présent. Après avoir résidé sous
surveillance dans la ville de Blida, sa
santé se dégradant, il est transporté à
Alger où il décède d'une maladie
pulmonaire le 10 décembre de l'année
1906. Sa dépouille retrouve le sol
ancestral en 1928, à la suite des
démarches de son fils Ouanilo (ou
Wanilo) : il est solennellement inhumé à
Djimé, le 9 mars 1928[20].

En exil en Martinique

Behanzin captif (Martinique)

Pour déterminer le lieu de l'exil de


Béhanzin, Dodds (d'origine en partie
sénégalaise) hésite entre le Sénégal et le
Gabon. Le gouverneur Ballot, né à Fort-
de-France, suggère la Martinique,
proposition soudaine qui emporte la
décision. Sans doute pour la proximité de
son climat avec celui du Dahomey.

La cour d'exil est composée de quelques


membres de sa famille et d’alliés restés
fidèles : quatre de ses épouses (Etiomi,
Sénocom, Ménousoué et Dononcoué),
ses trois filles (Mécougnon, Kpotassi et
Abopanou) et son jeune fils Ouanilo. À
leurs côtés, un parent jouant le rôle de
secrétaire : Adandédjan, ainsi qu’un
interprète prénommé Pierre Fanon,
accompagné de son épouse falégué[21].
Sous escorte du capitaine Privé, le roi
déchu et sa cour embarquent à Cotonou,
le 11 février 1894, à bord du croiseur Le
Second. Ils font escale à Dakar. Puis
débarquent en Martinique le
30 mars 1894, reçus par le gouverneur
Delphino Moracchini. Les Martiniquais,
curieux, viennent nombreux accueillir le
roi déchu.

Tout d’abord, ils logent au Fort


Tartenson, dans un modeste bâtiment,
transformé en plusieurs petits
appartements. Surveillés, ils sont libres
de leurs mouvements. Béhanzin
bénéficie d’une domesticité réduite
composée d’une cuisinière et de deux
servantes. Dès son arrivée, Béhanzin
privilégie l’éducation de son fils Ouanilo,
qu’il inscrit chez les Frères de
l'instruction chrétienne de Ploërmel à
Fort-de-France, puis au lycée de Saint-
Pierre.

Après quelques semaines de célébrité,


entretenue par les journaux de l’époque
(La Défense coloniale, Le Réveil),
Béhanzin est bien vite oublié par la
population. Il participe à des
manifestations, des réceptions ou se
promène dans l’île. Ainsi le 25 avril 1894,
il reçoit l’élite de la Martinique. En
octobre de la même année, il est invité à
bord de la frégate Le Duquesne de
passage aux Antilles. Le 3 juillet 1894, il
assiste, à la Cathédrale Saint-Louis de
Fort-de-France, à la cérémonie religieuse
en hommage au président Sadi Carnot
assassiné par l’anarchiste Caserio. Le
21 août 1895, il assiste à la cérémonie de
consécration des cloches de la
cathédrale de Fort-de-France.

Le budget attribué pour les dépenses


d'installation et d’entretien courant de sa
cour, jugé excessif diminue. Ses frais
sont payés par les autorités coloniales
du Dahomey, le gouverneur Victor Ballot
les réduit de 27 000 francs par an à
18 000 francs[16].
Béhanzin et sa famille sont transférés
dans une villa : la Villa des Bosquets,
située au-dessus de l’hôpital civil, à un
bon kilomètre de Fort-de-France. Loin
des siens et de son royaume, Béhanzin
continue, sans relâche, à relancer le
gouvernement français pour retourner
dans son pays natal. Tous les six mois, il
adresse une lettre au président de la
République, dans laquelle il réitère son
vœu de revoir sa terre. Il va même
jusqu’à se montrer coopératif et
conciliant en affirmant son attachement
à la France.

En 1897, il licencie son interprète Fanon


et sa femme, renvoyés au Dahomey.
Durant son exil, sa petite famille
s’agrandit : sa fille Abopanou donne
naissance, en 1901, à un garçon
prénommé Frédéric, fruit d'une relation
incestueuse avec son jeune frère,
Ouanilo[22],[23]. Quelques mois plus tard,
l'une de ses épouses, Mécougnon,
accouche d’un garçon nommé Gabriel.
En 1905, Abopanou accouche d’un
deuxième enfant, une fille prénommée
Andréa, née de l'officier Louis
Souffleur[24]. À la mort de son secrétaire,
en 1899, son fils Ouanilo lui succède,
devenant le secrétaire particulier et
l'interprète de son père, car il maîtrise
parfaitement la langue française.
Mort en Algérie

La presse et des élus s’unissent à sa


cause pour son rapatriement.

Ainsi le député guadeloupéen Gaston


Gerville-Réache plaide en sa faveur, dans
le journal qu’il a fondé avec Victor
Schœlcher, Le moniteur des colonies.
Cette lutte est relayée par Hildevert-
Adolphe Lara, directeur du journal La
Démocratie de la Guadeloupe. Il est
rejoint par Francis de Pressensé, député
du Rhône et président de la Ligue des
droits de l’homme. Le gouverneur
Moracchini émet également des rapports
favorables pour mettre fin à l’exil de
Béhanzin, mais en vain. Le gouvernement
français tient compte des mises en garde
de Victor Ballot, le résident en France du
Dahomey, alors même que la colonie du
Dahomey semble paisible.

En 1906, les autorités françaises lui


accordent le droit de quitter la
Martinique. Le roi et sa famille bouclent
une nouvelle fois leurs valises et quittent
l’île. Ils partent à bord du paquebot Le
Martinique mettant le cap vers Bordeaux.
Le 17 avril 1906, Béhanzin arrive pour la
première fois en France. Il débarque sous
les acclamations d’une foule de
journalistes et de curieux. Arrivés à
Bordeaux par train, la famille s’installe à
l'hôtel pour se rendre, dès le lendemain, à
l’Exposition coloniale de Marseille. Le
jour suivant, ils embarquent tous pour le
Maghreb sur l’Eugène-Péreire. Ce
nouveau voyage devient très éprouvant
pour Béhanzin, dont la santé s'est
dégradée en Martinique.

Le navire se dirige vers Alger et non vers


Abomey, où Béhanzin est toujours jugé
indésirable par le ministre des colonies
Albert Sarraut. Il est installé à Blida, qui
sa dernière résidence. Béhanzin meurt le
10 décembre 1906, loin de sa patrie,
inhumé au cimetière Saint-Eugène
d'Alger.

Cendres rapatriées au Dahomey


En 1928 seulement le gouvernement
français accorde à sa famille que ses
cendres retournent à Abomey, sous
l'insistance notamment de son fils
Ouanilo, devenu bachelier à Alger, puis
diplômé en droit et avocat à Bordeaux et
à Paris. Ami d'Albert Londres[25], Ouanilo
assiste à la cérémonie de retour au
Dahomey[26]. Il meurt peu après ; il aurait
été empoisonné[27].

Emblèmes
Être sacré, Béhanzin porte plusieurs
titres : Dada (père de toute la
communauté), Dokounnon (détenteur et
dispensateur de biens), Sèmèdo (maître
du monde), Aïnon (maître de la terre),
Jèhossou (maître des perles), etc. Son
totem est le léopard. Ses insignes de
pouvoir sont le kataklè (tabouret tripode),
les afokpa (sandales), le avotita (pagne
tissé et décoré de motifs appliqués), le
awè (parasol), le mankpo (récade), le so
(fusil) et le hwi (sabre).

Ses noms

Armes de Behanzin.
Homme-requin de Sossa Dede (vers 1890), une
statue bochio symbolisant Béhanzin (musée du quai
Branly)

Son emblème personnel porte un œuf, un


requin et deux cocotiers car son nom de
roi signifie « l’œuf du monde ou le fils du
requin ». Il est dérivé de la sentence :
« gbe hin azin bo ahi dje », c'est-à-dire
« notre monde a produit un œuf dont la
terre seule sent le poids »[28],[29] ou
encore « le monde tient l'œuf que la terre
désire »[30].
Son animal héraldique, le requin, lui vaut
aussi son surnom axosu gbowele « roi
requin », notamment dans la lutte qu'il
mène contre le colonisateur.

Son nom de prince Kondo vient de la


formulation incantatoire choisie par son
père : amanonu kun no do ko do bo no se
o, ko n do do signifiant « la vipère qui a
installé sa demeure dans l’argile durcie
ne se déplace plus, j'ai installé ma
demeure dans l'argile durcie ».

Son inconographie

Comme pour tous les rois d'Abomey, la


puissance de Behanzin se manifeste à
travers une iconographie spécifique,
abondamment reproduite sur des
supports variés : tentures, statues,
récades. Les symboles de Benhanzin
sont multiples : la scène de pendaison
qui symbolise une victoire sur les
Nagots, un sous-groupe des Yorubas ; un
requin, « le roi des mers », qui incarne la
témérité ; un œuf qui matérialise le nom
fort du souverain.

La gravure ci-dessus montre les armes


de Behanzin peintes sur les panneaux de
la Victoria (hippomobile) que lui avaient
donnée les Anglais : le requin (Behanzin)
sortant de l'œuf.

Trône du roi Behanzin


De retour en France, après la conquête, le
général Dodds offre, en 1893, dès son
arrivée à Paris à l'amiral Henri Rieunier,
ministre de la marine, un cadeau amical
et personnel : un trône monoxyle du
sacre de la famille royale d'Abomey ayant
appartenu au dernier roi libre Behanzin.
La forme de ce trône correspond à un
style, appelé en langue fon
« djandemen », généralement attribué au
règne du roi Agonlgo (1789-1797).

Le trône du roi Béhanzin figure parmi les


collections du Musée du quai
Branly[31],[32].

Hommages
Statue de Behanzin à Abomey

Le message marquant de son action anti-


coloniale est représenté par sa statue,
érigée sur la place Goho à Abomey au
Bénin (anciennement Danhomè ou
royaume du Dahomey) : cette statue
représente Béhanzin, drapé dans son
pagne royal, la main tendue vers l'avant
intimant l'arrêt.

Ce monument se trouve à l'entrée de la


ville d'Abomey et représente la résistance
face au colon ainsi que le refus de laisser
sa patrie aux mains de l'étranger. Sa
détermination et son message-testament
à l'endroit des Béninois d'aujourd'hui sont
symbolisés par cette sentence qu'on lui
attribue : « Le Requin se rend. Mais, les
fils du Requin ne trahiront
pas » [réf. nécessaire].

En 1996 est sorti en salle le film L'Exil du


roi Béhanzin de Guy Deslauriers.

En 2018 l'auteur plasticien béninois


Kuassi Estache Agoumkpé (alias S'tach)
lui consacre une tournée artistique
d'exposition itinérante de tableaux et de
cartes postales dans plusieurs villes de
France: Chambilly, Paray-Le-Monial,
Clayette, Ronchin, Paris (ambassade du
Bénin en France), Bordeaux, Montpellier
et Marcigny. Sur le thème: "Gbêhanzin,
Panthéon Africain de la Résistance", elle
expose des oeuvres réalisées avec de la
terre, avec du charbon de bois, avec du
marc de café, avec du kaolin et avec du
tissu qui retracent le parcours historique
du héros de la résistance face à la
pénétration occidentale au Danxomè. Elle
évoquesa résistance, sa déportation
dans l'île de la Martinique puis en Algérie,
sa mort à Blida et le retour de sa
dépouille au Bénin à Djimé.

Notes et références
1.
http://aufildesmotsetdelhistoire.unblog.fr/
2013/03/06/le-1er-mars-1890-
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2. http://www.persee.fr/doc/cea_0008-
0055_1975_num_15_58_2598
3. https://nofi.fr/2014/10/le-roi-
behanzin/1643
4. http://www.persee.fr/doc/outre_0300-
9513_1960_num_47_167_1319
5. http://www.military-
photos.com/terrillon.htm
6.
http://defunts.smainternational.info/fr/ne
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7. https://books.google.fr/books?
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28. Coquery-Vidrovitch, Goerg et Tenoux
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29. Behanzin 2006, p. 85-92
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https://www.erudit.org/fr/revues/ela/2012
-n34-ela0827/1018479ar.pdf
31.
https://www.lemonde.fr/culture/article/20
06/12/23/la-france-prete-au-benin-des-
trophees-de-la-
colonisation_848943_3246.html
32. http://afrique.lepoint.fr/culture/biens-
culturels-mal-acquis-benin-la-bataille-de-l-
art-31-07-2017-2147162_2256.php

Voir aussi
Articles connexes

Rois d'Abomey
Histoire du Bénin
Seconde Guerre du Dahomey

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour


la rédaction de cet article.

Albert Bienvenu Akoha et Appolinaire


Medagbe, Chants de Béhanzin, le
résistant, Paris, L'Harmattan, 2011,
198 p. (ISBN 978-2-296-55078-0)
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Dakar, Abidjan ; Yaoundé, ABC ; NEA ;
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Adrien Djivo, Paulin J. Houtondji,
Cyprien Tokoudagba, Jean-Pierre
Mohen, Hélène Joubert et Gaëlle
Beaujean-Batzer (préf. Jacques Chirac,
Boni Yayi, Marie-Cécile Zinsou),
Béhanzin Roi d'Abomey / Behanzin King
of Abomey, Paris ; Cotonou, Musée du
Quai Branly ; Fondation Zinssou, 2006,
155 p. + 32 f. de fac-sim. issus de
divers journaux, 1890-1906
(L'Illustration, Le Monde illustré, Le Petit
parisien, etc.) p. (ISBN 90577909-47 et
2-915133-52-2) — ouvrage publié à
l'occasion de l'exposition Béhanzin, roi
d'Abomey présentée à la fondation
Zinsou à Cotonou, Bénin du 16
décembre 2006 au 16 mars 2007, en
coproduction avec le musée du quai
Branly à Paris
Jean Coradin, Béhanzin, la résistance
dahoméenne, ses antécédents
historiques, Port-au-Prince, Impr. des
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Jack Corzani, Dictionnaire
Encyclopédique Désormeaux, t. 2, Fort-
de-France, Désormeaux, 1992, 636 p.
(ISBN 2-85275-020-1), p. 332-336
Maurice Ahanhanzo Glélé, Le
Danxomẹ : du pouvoir aja à la nation
fon, Paris, Nubia, 1974, 282 p.
(ISBN 2-85586-001-6)
Junzo Kawada (dir.), La restauration du
Palais du Roi Gbèhanzin : Palais royaux
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mondial, Paris ; Villefontaine, Unesco ;
CRATerre-ENSAG, 2007, 28 p.
(ISBN 2-906901-50-4)
Patrice Louis, Le roi Béhanzin : Du
Dahomey à la Martinique, Paris, Arléa,
2011, 137 p. (ISBN 978-2-86959-938-3)
Paul-Marie-Armand de La Loyère,
L'Héritage de Béhanzin (présenté par
Paul Mimande), Paris, AUPELF, CNRS,
INLCO, 1976 — reproduction de
l'édition de Paris, Perrin, 1898, 291 p.
François Michel, La campagne du
Dahomey, 1893-1894 : la reddition de
Béhanzin : correspondance d'un
commissaire des colonies présentée
par son petit neveu Jacques Serre,
Paris, L'Harmattan, 2001, 147 p.
(ISBN 2-7475-1478-1)
Catherine Coquery-Vidrovitch, Odile
Goerg et Hervé Tenoux (dir.), Des
historiens africains en Afrique : l'histoire
d'hier et d'aujourd'hui : logiques du
passé et dynamiques actuelles, Paris,
Montréal, L'Harmattan, 1998, 26 p.
(ISBN 2-7384-6908-6)
Hildevert-Adolphe Lara, Pour Béhanzin,
Storck, 1905, 39 p. (OCLC 123521602)
Auguste Le Hérissé, L'ancien royaume
du Dahomey, mœurs, religion, histoire,
Paris, E. Larose, 1911, 384 p. (lire en
ligne [PDF])
Carnet de route de la compagnie de
Légion étrangère au Dahomey - Centre
de documentation du Musée de la
Légion étrangère - Aubagne.

Documents sonores

L'histoire de Guedegbé, devin des rois


Ghézo, Glèlè et Béhanzin, conférence
de Daa Bachalou Nondichao
enregistrée au Salon de lecture
Jacques Kerchache le 14 janvier 2010,
dans le cadre de l'exposition Artistes
d'Abomey, Musée du quai Branly, Paris,
2010, 1 h 13 min (CD)

Iconographies

3 iconographies de Béhanzin et de sa
famille , Banque Numérique des
Patrimoines Martiniquais, Archives
Départementales de la Martinique.

Liens externes

Notices d'autorité :
Fichier d’autorité international virtuel
·
International Standard Name Identifier
·
Système universitaire de documentation
· Bibliothèque du Congrès ·
Gemeinsame Normdatei ·
Bibliothèque royale des Pays-Bas ·
WorldCat
Victor-Louis Maire, « Behanzin : Ses
troupes. I. Les guerriers ; II. Les
amazones. Leur organisation -
description de leur costume », dans
Dahomey : Abomey, décembre 1893 –
Hyères, décembre 1903, Besançon, A.
Cariage, 1905 (lire en ligne ), p. 43-52
« Centenaire de la mort du roi
Béhanzin » , dossier de presse réalisé
à l'occasion de l'exposition à la
Fondation Zinsou en partenariat avec
le musée du quai Branly [PDF], sur
quaibranly.fr, 2006-2007
Portail du Bénin
Portail de la Martinique
e
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