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Méthodes d’analyse

des appareils à pression

par Jean-Paul DEBAENE


Ingénieur de l’École Centrale des Arts et Manufactures
Chef du Service Dimensionnement chez Novatome

1. Réglementation et contraintes ............................................................ A 846 - 2


2. Méthode des coefficients d’influence................................................ — 2
2.1 Description de la méthode.......................................................................... — 2
2.2 Limites de validité........................................................................................ — 3
2.3 Exemples d’application ............................................................................... — 3
2.3.1 Étude du cylindre seul........................................................................ — 3
2.3.2 Étude du fond seul.............................................................................. — 3
2.3.3 Assemblage des deux éléments........................................................ — 4
2.3.4 Calcul des contraintes ........................................................................ — 4
3. Méthode des éléments finis .................................................................. — 4
3.1 Principe de la méthode ............................................................................... — 4
3.1.1 Approximation géométrique ............................................................. — 4
3.1.2 Approximation nodale ....................................................................... — 4
3.1.3 Équations de la mécanique................................................................ — 5
3.1.4 Assemblage des éléments ................................................................. — 6
3.1.5 Fonctions d’interpolation géométrique ............................................ — 6
3.2 Différents types d’éléments finis................................................................ — 6
3.3 Utilisation dans le domaine linéaire élastique .......................................... — 6
3.3.1 Modélisation. Choix du type d’élément............................................ — 6
3.3.2 Conditions aux limites........................................................................ — 6
3.3.3 Chargements....................................................................................... — 7
3.3.4 Résultats .............................................................................................. — 7
3.4 Autres domaines d’utilisation..................................................................... — 8
3.4.1 Non-linéarité géométrique................................................................. — 8
3.4.2 Non-linéarité des matériaux .............................................................. — 9
3.4.3 Dynamique .......................................................................................... — 10
3.4.4 Mécanique de la rupture .................................................................... — 10
3.5 Conditions d’utilisation des programmes ................................................. — 11
3.5.1 Programmes de maillage................................................................... — 11
3.5.2 Programmes de traitement des résultats ......................................... — 11
3.5.3 Couplage entre programmes............................................................. — 11
3.6 Principaux programmes disponibles sur le marché................................. — 11
Références bibliographiques ......................................................................... — 12
5 - 1987

’objet de cet article est de décrire les principales méthodes de calcul


L disponibles pour évaluer les contraintes dans un appareil sous pression. On
y abordera la mise en forme de ces contraintes en vue de leur utilisation dans
les codes, mais l’application des règles des codes n’est pas traitée. Celle-ci fait
l’objet de l’article Dimensionnement des appareils [A 849] de ce traité.
A 846

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de Von Mises, soit celle donnée par Tresca, dans la majorité des
Notations et Symboles codes. En particulier, même si le terme de comparaison est plutôt
à faire sur la déformation, l’usage conduit généralement à exprimer
Symbole Unité Définition les règles en contraintes.
Nota : le lecteur pourra se reporter à l’article Bases de calcul des enceintes
sous-pression [A 843] de cette rubrique.
a m Longueur de fissure
e m Épaisseur Suivant les modes de ruine considérés, ces règles peuvent exiger
la connaissance non seulement d’une valeur maximale de la
k Paramètre d’écrouissage
contrainte, mais également de la variation de celle-ci au cours de
t m Épaisseur de plaque la durée de vie de l’appareil (cas de la prise en compte du dommage
u, v, w m Déplacements de fatigue).
E MPa Module d’Young
Il est donc nécessaire de déterminer ces contraintes. En dehors
F (σ, k ) = 0 Surface d’écoulement de cas particuliers, de géométrie et de chargement simples, les règles
G MPa Module de cisaillement (ou module de codifiées n’indiquent pas comment calculer ces contraintes à partir
Coulomb) : des sollicitations.
G = E /[2(1 + ν)]
L’arrivée de l’ordinateur et avec lui des nouvelles possibilités de
J N/m Intégrale de Rice
calcul dans les domaines de la thermique et de la thermomécanique
K1 MPa · m1/2 Facteur d’intensité de contrainte a profondément modifié les méthodes de calcul des appareils à
M N · m/m Moment méridien par unité de longueur pression. Aujourd’hui, les calculs manuels sont en train de
p MPa Pression disparaître. Dans cet article, nous exposons deux méthodes, celle
Q N/m Effort tranchant par unité de longueur des coefficients d’influence qui a été utilisée avec les premiers
Re m Rayon externe ordinateurs, et celle des éléments finis qui est la méthode la plus
Ri m Rayon interne largement utilisée de nos jours.
ν Coefficient de Poisson
ε c , εr , εz Déformations circonférentielle, radiale,
méridienne
θ rad Rotation 2. Méthode des coefficients
σc , σr , σz MPa Contraintes circonférentielle, radiale,
méridienne d’influence
τ MPa Contrainte de cisaillement (ou de
cission) 2.1 Description de la méthode
γrz Cisaillement (ou glissement unitaire)
Ω MPa Densité d’énergie interne La méthode a été développée pour les coques minces
[B ] Matrice reliant les déplacements aux axisymétriques sous chargement axisymétrique. Elle consiste à
nœuds aux déformations modéliser, de façon approchée, l’appareil sous pression étudié par
[C ] Matrice d’amortissement un ensemble de coques de géométrie très simple (cylindre, sphère,
[D ] Matrice d’élasticité reliant contraintes et plaque, cône) pour lesquelles une solution des champs de
déformations déplacement et de contraintes sous les sollicitations appliquées est
[K ] Matrice de raideur calculable analytiquement.
[L ] Opérateur matriciel reliant déformation La jonction de ces coques entre elles est réalisée de façon
et déplacement
approchée par utilisation de la méthode des forces généralisées :
[M ] Matrice de masse deux coques consécutives sont reliées en un seul point, générale-
[N ] Matrice des fonctions de forme ment sur la fibre moyenne, pour lequel on impose la continuité du
[U ] Vecteur des déplacements déplacement radial et de la rotation méridienne. Cela est obtenu en
[F ] Vecteur des forces s’exerçant sur un appliquant à chaque coque, séparément, au droit de la section de
nœud raccordement, un torseur (moment méridien, effort radial et effort
[f ] Vecteur des forces aux nœuds longitudinal) égal et opposé. Cette méthode repose sur le principe
équivalentes aux forces réparties de Saint-Venant qui veut que l’effet de l’approximation faite à la
s’exerçant sur l’élément ou la structure jonction de raccordement reste local.
[ε] Vecteur des déformations
L’application de la méthode se fait comme suit.
[σ] Vecteur des contraintes
— Chaque élément de coque est étudié séparément. On calcule
les déplacements et rotations à ses deux extrémités sous l’effet :
• des sollicitations connues qui lui sont appliquées (par
exemple pression, température) ;
1. Réglementation • des sollicitations inconnues que sont les torseurs appliqués à
ses deux extrémités.
et contraintes Les principaux articles ou ouvrages où se trouvent ces solutions
sont donnés en [1] à [6].
Le dimensionnement des appareils sous pression exige la vérifi- — On assemble les divers éléments de coques. Pour cela on
cation d’un certain nombre de règles qui ont été codifiées dans des écrit qu’à chaque jonction :
codes tels que le CODAP [24], le RCC-M [25], l’ASME [26], etc. La • il y a continuité du déplacement et des rotations ;
satisfaction de ces règles permet de se prémunir contre un certain • le torseur résultant de la somme des deux torseurs appliqués
nombre de modes de ruine qui sont décrits dans l’article Bases de séparément à chaque coque est nul.
calcul des enceintes sous pression [A 843] de ce traité. On obtient un système d’équations linéaires dont la résolution
Le principe de ces règles est de comparer un terme exprimant les fournit les valeurs des forces et des moments aux jonctions.
sollicitations mécaniques et/ou thermiques à un terme admissible — Il est alors possible sur chaque élément de coque de calculer
traduisant la résistance des matériaux. Le terme de comparaison le champ de déplacement et le champ de contraintes. Le calcul des
utilisé est la contrainte équivalente, soit celle donnée par la formule valeurs numériques des déplacements et rotations résultant de

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l’application des formules analytiques est traité par ordinateur dans Application numérique : au point de jonction ( z = 0) on
les cas compliqués (par exemple, dans le cas des cônes, il faut obtient (§ 2.3) :
calculer des fonctions de Bessel). La résolution du système
d’équations linéaires se fait également à l’aide de l’ordinateur. Eu 0 = 167,109 5 Q 0 + 1 112,988 M 0 + 6,821 841 × 107
E θ0 = 1 112,988 Q 0 – 14 825,5 M 0

2.2 Limites de validité


2.3.2 Étude du fond seul

Le domaine d’application de la méthode est limité aux coques Les formules de base sont celles de la plaque circulaire appuyée
minces axisymétriques sous chargement axisymétrique dans le sur sa périphérie.
domaine élastique. Le moment et la force (M 0 et Q 0) sont appliqués au point O non
Il faut noter que les jonctions entre les éléments d’une coque se situé sur la ligne moyenne. Dans les formules ci-après la correction
trouvent aux endroits de discontinuité géométrique, c’est-à-dire qui en résulte est exprimée au moyen de coefficients qui se trouvent
justement là où les contraintes sont maximales et où une dans le tableau 1. (0)
approximation est faite.
L’utilisation de la théorie des coques minces permet de calculer
Tableau 1 – Valeurs des coefficients de correction
des contraintes de membrane et de flexion, mais pas les effets locaux
de concentration de contrainte. F 1 , F 2 , F 3 et F 4 en fonction de e/Re
La pratique consiste alors à estimer un facteur de concentration e /R e F1 F2 F3 F4
de contraintes tiré d’un formulaire [7].
0,00 1,050 0 2,475 0 4,200 0 1,000 0
0,02 1,011 2 2,414 9 4,129 0 0,993 0
2.3 Exemples d’application 0,04 0,972 9 2,354 6 4,058 9 0,986 1
0,06 0,934 9 2,294 3 3,989 7 0,979 3
0,08 0,897 4 2,233 8 3,921 3 0,972 5
Soit un réservoir cylindrique long muni d’un fond plat, soumis à 0,10 0,860 4 2,173 4 3,853 8 0,965 8
une pression interne p (figure 1). Ses caractéristiques sont : 0,12 0,823 8 2,112 9 3,787 1 0,959 2
0,14 0,787 8 2,052 4 3,721 3 0,952 7
e = 0,048 m 0,16 0,752 3 1,991 9 3,656 2 0,946 2
R e = 0,800 m  0,18 0,717 3 1,931 5 3,592 0 0,939 8
Re + Ri
 - = 0,776 m
R m = ------------------- 0,20 0,683 0 1,871 2 3,528 6 0,933 5
R i = 0,752 m  2

t = 0,140 m
E = 2 × 10 5 MPa Au point O, on a les formules :
3
ν = 0,3 2F 3 R e Re F1 R e p
Eu 0 = ------------------- Q 0 + F 3 -------
- M 0 – --------------------
-
p = 6,5 MPa 3t t2 2t 2
3
Re Re F1 R e p
Dans le modèle utilisé, la convention des sens donnés au Eθ 0 = F 3 -------
- Q + 2F 3 -------
- M 0 – --------------------
-
moment méridien M et à l’effort tranchant Q traduit l’équilibre à la t2 0 t3 t3
jonction (figure 1).
Application numérique : avec les valeurs numériques des
paragraphes 2.3 et 2.3.1 et sachant que e /Re = 0,048/0,8 = 0,06, on en
2.3.1 Étude du cylindre seul déduit que (tableau 1) : F1 = 0,934 9 ; F 3 = 3,989 7 et :

Les formules ci-après sont tirées de [1] : Eu 0 = 15,198 85 Q 0 + 162,844 9 M 0 – 7,937 11 × 107

E θ0 = 162,844 9 Q 0 + 2 326,356 M 0 – 1,133 873 × 109


2λR 2m 2 λ 2 R 2m
Eu = – ------------------ e – λ z cos λ z Q 0 + --------------------- e – λ z ( cos λ z + sin λ z ) M 0
e e
2 2
2 R m (1 – 2ν) + R e (1 + ν)
+ pR i -------------------------------------------------------------------
R m ( R e – R 2i )
2

2λ 2 R 2m 4 λ 3 R 2m
E θ = --------------------- e – λ z ( cos λ z + sin λ z ) Q 0 – --------------------- e – λ z cos λ z M 0
e e
3 ( 1 – ν2 )
avec λ4 = -------------------------
2
,
R m e2
M0 , Q 0 valeurs de M et Q par unité de longueur à l’abscisse
z = 0,
u, θ valeurs du déplacement et de la rotation à
l’abscisse z. Figure 1 – Réservoir cylindrique à fond plat
Nota : la formule du déplacement radial dû à l’effet de la pression tient compte de l’effet
de fond.

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2.3.3 Assemblage des deux éléments 3. Méthode des éléments finis


On écrit qu’au point O les déplacements et les rotations du
cylindre et du fond sont identiques. Cette méthode, très générale, nécessite l’emploi de l’ordinateur.
On obtient un système linéaire dont la résolution détermine M 0 Depuis que l’utilisation de celui-ci s’est répandue, elle tend à
et Q 0 . supplanter toutes les autres méthodes auparavant utilisées pour le
calcul des appareils à pression. Nous en limitons la présentation au
Application numérique : pour l’exemple défini aux paragraphes cas de la mécanique des milieux continus et à la méthode des
2.3, 2.3.1 et 2.3.2, on a : déplacements qui est la plus utilisée.
M 0 = 155 989 N · m/m
Q 0 =1 622 537 N/m
3.1 Principe de la méthode
Les valeurs de Eu 0 et E θ0 sont :

Eu 0 = – 2,930 825 × 107 N/m La méthode des éléments finis consiste à idéaliser le milieu continu
en le remplaçant par un assemblage d’éléments, et à résoudre les
E θ0 = – 5,067 633 × 108 N/m2 équations d’équilibre au niveau de l’élément.
Elle fait partie des méthodes qui, par approximation des variables
2.3.4 Calcul des contraintes inconnues, transforment les équations aux dérivées partielles en
équations algébriques [8] [9] [22].
Nous rappelons les formules [2] :
— dans le cylindre : 3.1.1 Approximation géométrique
terme de discontinuité + terme de pression
Le solide continu est divisé par des lignes ou des surfaces
6M p imaginaires en un certain nombre d’éléments finis.
σ z = ± ----------
- + ------------------
-
e2 Y2–1 Les règles à respecter dans la partition du solide continu sont les
p (1 + Z 2) suivantes :
Eu
σ c = ---------- ± νσ z + ----------------------------
- — deux éléments ne peuvent avoir en commun que des points
Rm Y2–1
situés sur leur frontière commune si elle existe ;
p (1 – Z 2) — l’ensemble de tous les éléments doit constituer un modèle aussi
σr = 0 ---------------------------
+ -
Y2–1 proche que possible de la structure réelle ; il faut noter qu’on intro-
Re duit en général une erreur dans la discrétisation géométrique et que
R
avec Y = -------- et Z = -------e- celle-ci est d’autant plus grande que le maillage est grossier
Ri R (figure 2).
R rayon courant ;
— dans le fond : 3.1.2 Approximation nodale
2

 
F4 6F 4 pR e 3(3 + ν )R 2
σ r = ------- ( 1 ± 3 ) Q 0 ± ----------- M0 ± ------------
- F 2 – ------------------------------
- Les éléments sont supposés reliés entre eux en un nombre fini
t t2 2t 2
4R e
2
de points situés sur leur périphérie et appelés nœuds. Les
déplacements (et éventuellement les rotations) de ces points sont
2

 
F4 6F 4 pR e 3 ( 1 + 3ν )R 2 les inconnues du problème. Une approximation du champ de
σ c = ------- ( 1 ± 3 ) Q 0 ± -----------
2
M 0 ± ------------
2
- F 2 – ----------------------------------- déplacement dans l’élément est réalisée par interpolation entre les
t t 2t 4R
2
e valeurs aux nœuds.
Pour cela, on choisit une ou plusieurs fonctions, appelées
Application numérique : dans le cylindre, on obtient à fonctions de forme, permettant de définir de façon unique le champ
l’abscisse z = 0 (§ 2.3.1 ; 2.3.2 et tableau 1) : de déplacement dans l’élément.
Intérieur Extérieur Soit [Un ] le vecteur des déplacements aux nœuds et [U ] le
z c r z c r vecteur des déplacements d’un point quelconque dans l’élément,
(MPa) (MPa) (MPa) (MPa) (MPa) (MPa) on écrit :
[U ] = [N ] [Un ]
Pression 49,34 105,18 – 6,5 49,34 98,68 0
Discontinuité 406,22 84,10 0 – 406,22 – 159,63 0 avec [N ] matrice contenant les fonctions de forme.
Total 455,5 189,3 – 6,5 – 356,9 – 60,9 0
Nota : d’après la convention de signe de la figure 1 :
— le signe + dans les formules du cylindre correspond à la peau interne ;
— le signe + dans les formules du fond correspond à la face inférieure.
On obtient, au centre du fond plat, avec R = 0, F 2 = 2,294 3
et F4 = 0,979 3 (tableau 1) :
Intérieur Extérieur
r c r c
(MPa) (MPa) (MPa) (MPa)
Pression – 249,9 – 249,9 249,9 249,9
Discontinuité 92,16 92,16 – 69,46 – 69,46
Total – 157,7 – 157,7 180,44 180,44
Figure 2 – Maillage

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■ Propriétés fondamentale de l’approximation nodale : Le champ de déplacement linéaire en r et z s’écrit :


— la fonction approchée [U (x )] coïncide avec la fonction
ai + bi r + ci z
exacte [Un ] en tous les nœuds de l’élément ; N i = -----------------------------------
-
— la fonction [U (x )] et éventuellement ses dérivées sont 2∆
continues sur la frontière entre deux éléments, c’est-à-dire qu’il ne
avec a i = r j z m – rm z j
peut exister ni vide ni recouvrement après déformation.
bi = zj – zm
Si la fonction [U (x )] est seule continue sur les frontières,
c i = rm – r j
l’approximation est dite de classe C 0 .
Si la fonction [U (x )] et ses dérivées premières sont continues Le vecteur des déformations [ε] s’écrit alors :
sur les frontières, l’approximation est dite de classe C1 . Dans ce
cas, on assure la continuité de la rotation à la jonction de deux εz ∂v / ∂z
éléments. Cela est à considérer dans le cas des coques.
εr ∂u/∂r
[ε] = = = [ L ] [ U ] = [ B ] [ Un ]
εc u/r
3.1.3 Équations de la mécanique γ rz ∂u/∂z + ∂v/∂r
Le déplacement [U ] étant connu en tout point de l’élément, les avec [B ] = [Bi , Bj , Bm ]
déformations peuvent être calculées [2] [10]. Cela se traduit par une
relation qui s’écrit sous forme matricielle (§ 3.1.2) :
0 ci
[ε ] = [ L ] [U ]
= [L] [N ][Un ] 1 bi 0
[ B i ] = ---------
= [ B ] [U n ] 2∆ a i /r + b i + c i /z 0
Ces déformations, jointes à d’éventuelles déformations initiales, ci bi
et compte tenu des propriétés d’élasticité du matériau définissent
les contraintes en tout point de l’élément : Le vecteur des contraintes [σ] est égal à :
[σ ] = [ D ] [ ε – ε 0 ] [σ] = [D ] [ε]
E (1 – ν)
On détermine un système de forces concentrées aux nœuds de avec [ D ] = --------------------------------------------------
l’élément qui équilibrent les contraintes s’exerçant aux frontières et ( 1 + ν ) ( 1 – 2ν )
d’éventuelles forces réparties.
Soit [Fn ] le vecteur des forces s’exerçant aux nœuds et soit [q ] ν ν
1 ----------------- ----------------- 0
le vecteur des forces réparties. En utilisant le théorème des travaux 1–ν 1–ν
virtuels, on peut écrire pour tout déplacement virtuel [δUn ] que le ν ν
travail des forces extérieures [δUn ]T [Fn ] est égal au travail des forces -----------------
1–ν
1 -----------------
1–ν
0
intérieures pour un élément :
ν ν
----------------- ----------------- 1 0
Ve
{ [ δε ] T [ σ ] – [ δU n ] T [ q ] } dV
1–ν

0
1–ν

0 0
1 – 2ν
---------------------------
2 (1 – ν)
avec Ve volume de l’élément.
La matrice de raideur [K ] s’écrit :
Soit la relation :

[ δU n ] T [ F n ] = [ δU n ] T  [ B ] T [ σ ] dV – [ δU n ] T  [ N ] T [ q ] dV
[ K ] = 2π  [ B ] T [ D ] [ B ] r dr dz
Ve Ve
K ij ≈ 2π [ B i ] T [ D ] [ B j ] r ∆
valable quel que soit [δUn ].
On en déduit : avec [ B i ] , [ B j ] valeurs respectives de [Bi ] et [Bj ] au centre de gra-
[ F n ] = [ K e ] [ U n ] + [ fe ] vité de l’élément.

avec [ Ke ] =  Ve
[ B ] T [ D ] [ B ] dV matrice de raideur de l’élément,
Nota : une intégration explicite exacte peut être faite pour calculer Kij .

[f e ] vecteur des forces équivalentes au chargement externe


appliqué à l’élément.
Exemple d’application dans le cas de l’élément triangle à trois
nœuds 2D axisymétrique : les deux degrés de liberté considérés sont
le déplacement radial u et le déplacement axial v.
Soit ∆ la surface du triangle (figure 3) et :

[ Un ] T = [ ui , vi , uj , vj ; um , vm ]

 
u
[U ] =
v
[U ] = [ N ] [ U n ] = [ IN i , IN j , IN m ] [ U n ] Figure 3 – Élément triangle

0 1
1 0
avec I =

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3.1.4 Assemblage des éléments Avant de modéliser, il faut examiner les conditions de symétrie
ou d’antisymétrie permettant de limiter la taille du maillage.
On démontre aisément que, en appliquant le même concept à la Un élément important est le choix de la finesse du maillage qui
structure complète, on obtient le même type d’équations, à savoir : conditionne la précision des résultats. Nous indiquons ici quelques
[F ] = [K ] [U ] + [f ] recommandations qui ne remplacent pas la pratique :
— la finesse du maillage dépend du type d’élément choisi ;
avec [K ] = Σ [ k e ] matrice de raideur de la structure, l’utilisation d’un élément de formulation simple à l’intérieur duquel
éléments
le champ de contrainte est constant nécessite un maillage plus fin
[f ] = Σ[fe ] vecteur des forces équivalentes au chargement que l’utilisation d’un élément de haute précision, qui fournit une
externe appliqué à la structure. approximation meilleure du champ de contrainte ;
— le maillage doit être affiné dans les zones de variations de
contraintes, qui correspondent aux changements de courbures ;
3.1.5 Fonctions d’interpolation géométrique — la finesse du maillage dépend de la nature des problèmes à
résoudre ; pour les problèmes de non-linéarité géométrique
Jusqu’à maintenant, on a établi les équations dans le repère (§ 3.4.1), le maillage doit représenter la géométrie avec précision ;
général de la structure. Il est en pratique utile de définir un élément — la finesse du maillage peut dépendre de considérations
fini unique dans un repère de référence et d’utiliser une fonction externes aux préoccupations du mécanicien (par exemple, dans le
d’interpolation géométrique qui associe chaque élément réel à cas où un même maillage sert à des calculs thermiques puis
l’élément de référence : mécaniques).
(x) D’une façon générale, il faut éviter d’avoir des maillages avec
( y ) = g ( ξ, η, ζ ) des éléments distordus ; par exemple, un triangle dont un côté est
très petit par rapport aux autres.
(z)
On peut, par cette pratique, constituer des éléments de forme
Numérotation des éléments
plus complexe.
— La méthode des éléments finis conduit à résoudre des
Les intégrations nécessitées pour la constitution de [Ke ] et [fe ] équations algébriques, mises sous forme matricielle, avec un
(§ 3.1.3 et 3.1.4) se font numériquement dans le repère de référence. très grand nombre d’inconnues. Les matrices qui sont ainsi
Un élément est dit isoparamétrique si les fonctions de constituées ne sont pas pleines, et, pour gagner en temps de
transformation géométrique sont identiques aux fonctions de calcul, les techniques numériques utilisées conduisent à ne
forme : stocker qu’une fraction de lignes et de colonnes de ces matrices.
( x1 ) Les quantités d’information stockées sont directement liées à
l’écart entre les numéros des nœuds des éléments voisins. Il
x = [ N ( ξ, η, ζ ) ] ( x 2 )
importe donc, pour gagner en coût calcul, de veiller à éviter
( x3 ) d’avoir des écarts importants de numérotation. Dans les
programmes modernes, il existe une renumérotation interne,
( y1 ) transparente à l’utilisateur, pour optimiser la numérotation des
y = [ N ( ξ, η, ζ ) ] ( y 2 ) nœuds. Dans ce cas, l’utilisateur n’a plus d’astreinte lorsqu’il
numérote ses nœuds.
( y3 ) — Pour certains types d’éléments, l’existence d’une normale
extérieure à l’élément est définie par l’intermédiaire du sens de
numérotation des éléments. L’utilisateur doit alors veiller à
numéroter correctement les nœuds des éléments.
3.2 Différents types d’éléments finis
Il existe de nombreux types d’éléments finis adaptés aux différents Le maillage est une part importante du temps passé pour un cal-
problèmes à traiter (plan, axisymétrique, épais, mince). Certains cul. Il existe des programmes de calcul spécialisés destinés à faci-
types d’éléments ont des fonctions d’interpolation simples et liter ce travail de maillage. Ils sont généralement couplés avec les
d’autres compliquées, permettant une approximation plus fine du programmes d’éléments finis (§ 3.5).
champ des déplacements. Pour calculer les appareils à pression, les
éléments les plus utilisés sont soit les éléments de coque
axisymétrique, soit les éléments 2D épais axisymétriques. 3.3.2 Conditions aux limites
Le tableau 2 fournit quelques exemples de types d’éléments. Les inconnues sont des valeurs aux nœuds des déplacements et
des forces. Les conditions aux limites usuelles consistent :
a ) soit à imposer une valeur donnée à une ou plusieurs inconnues,
3.3 Utilisation dans le domaine linéaire b ) soit à introduire des relations complémentaires entre ces
élastique inconnues.
Dans la première catégorie (a ) on trouve les cas suivants :
Nous traitons le cas d’un appareil sous pression constitué d’un — blocage d’un déplacement ou d’une rotation ;
matériau isotrope dont le comportement reste élastique. — condition de symétrie ou d’antisymétrie par rapport à un des
plans du repère général.
Dans la deuxième catégorie (b ), on trouve par exemple :
3.3.1 Modélisation. Choix du type d’élément
— déplacement imposé selon une direction donnée ;
Le choix du type d’élément et de la modélisation est important — condition de symétrie ou d’antisymétrie par rapport à un plan
car il conditionne : quelconque ;
— condition de répétitivité.
— la précision des résultats obtenus ;
— le coût du calcul. (0)
Les éléments intervenant dans ce choix sont résumés dans le (0)
tableau 3.

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Tableau 2 – Types d’éléments finis (liste non exhaustive)


Nombre Champ
Description de l’élément Degrés de liberté Type de l’élément
de nœuds de déplacement

3 u, v 2D σ plane ou ε plane Linéaire

4 u, v 2D σ plane ou ε plane Bilinéaire

8 u, v 2D σ plane ou ε plane Biquadratique

4 ur , u z 2D axisymétrique Bilinéaire

ur , us , ut
4 3D coque mince
θr , θs

2 u, v, w coques minces
θv axisymétriques

u (s ), v (s )
u (i ), v (i )
w
9 3D coque épaisse Biquadratique
avec s pour face supérieure,
i pour face inférieure

Il est nécessaire d’introduire au moins une condition aux limites 3.3.4 Résultats
sur les déplacements qui bloque les modes rigides de translation
et de rotation de la structure. L’utilisation de programmes d’éléments finis fournit au calculateur
En effet, les programmes usuels ne sont pas conçus pour traiter un très grand nombre d’informations, généralement sous forme de
de tels problèmes. listings d’ordinateur.
L’exploitation de ces résultats peut poser des difficultés liées à
l’abondance d’information.
3.3.3 Chargements
Les programmes éditent, outre les données d’entrée (géométrie,
chargement, propriété des matériaux), les résultats ci-après :
La méthode consiste à ramener aux nœuds les effets des
chargements appliqués, mais cet aspect est généralement — déplacements et rotations aux nœuds ;
transparent à l’utilisateur. Celui-ci doit introduire les chargements — forces et moments aux nœuds ;
sous leur forme usuelle de valeurs de pression, de température, de — composantes du tenseur des contraintes, et contraintes
gradient thermique, de force centrifuge s’appliquant sur tel ou tel équivalentes, soit en certains points de l’élément (centre, points
élément. d’intégration), soit aux nœuds, mais dans ce cas une moyenne de
l’apport de tous les éléments aboutissant à un nœud est faite.

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Tableau 3 – Guide pour le choix du type d’élément (1) (2)



avec [K (Un )] = [ B 0 + B L ] T [ σ ] dV ,
[K (Un )] = [K0 ] + [KL],

Géométrie Chargement
Mince
ou épais
Type d’éléments [K 0 ] =  Ve
[ B 0 ] T [ D ] [ B 0 ] dV matrice de rigidité

Coque mince habituelle,


Mince axisymétrique
Axisymétrique
[KL ] ([B0]T [D] [BL] + [BL]T [D] [B0] + [BL]T [D ] [BL]) dV
Épais 2D axisymétrique Ve

Coque mince matrice des grands déplacements.


Axisymétrique axisymétrique [KL] contient les termes linéaire et quadratique de [Un ].
Mince avec série de Fourier
Non ou coque 3D La résolution du problème se fait de façon itérative avec :
axisymétrique
2D axisymétrique [δFn ] = [K ] [δUn ] + [∆K ] [Un ]
Épais avec série

Mince
de Fourier
Coque mince 3D
[ ∆K ] =  [ δB L ] T [ σ ] dV
Non
axisymétrique Épais Coque épaisse 3D Il est possible d’écrire ce terme sous la forme :
(1) Parmi les divers éléments de coque mince disponibles, tous ne peuvent [K σ ] [δUn ]
prendre en compte l’existence de gradients thermiques radiaux élevés.
(2) Certains programmes acceptent des maillages mixtes, d’éléments de avec [K σ ] matrice symétrique, fonction du niveau de contrainte,
coque avec des éléments épais ; cela permet d’abaisser les coûts du appelée matrice géométrique.
calcul. On a donc :
[δFn ] = [K 0 + K σ + K L ] [δUn ] = [KT ] [δUn ]
Il importe en premier lieu de vérifier la validité du calcul :
— vérification des données saisies par le programme ; avec [KT ] matrice globale de rigidité tangente.
— vérification de la cohérence des résultats ; ■ Problème de stabilité initiale : considérons le cas d’une sphère
— vérification que, avec le maillage utilisé, on obtient bien une parfaite sous pression externe ; avant que le flambage n’apparaisse,
précision suffisante. elle ne se déforme pas, et par conséquent la matrice [KL ] reste nulle.
Un moyen a posteriori consiste à analyser l’évolution des La matrice [K σ ] est proportionnelle au niveau de contraintes [σ].
contraintes d’un élément à un autre.
Au cours du premier pas de calcul on obtient :
[K0 + K σ ] [δUn ] = [δFn ]
3.4 Autres domaines d’utilisation Si les charges sont multipliées par un facteur λ, il est possible de
trouver une valeur de λ telle que [K0 + λK σ ] [δUn ] = 0 qui correspond
à un point de bifurcation dans la déformée de la structure. L’obtention
Dans ce paragraphe nous décrivons brièvement les possibilités de λ se fait en cherchant les valeurs propres du système, la valeur
de la méthode des éléments finis dans le cas d’applications plus la plus basse correspondant à la bifurcation.
complexes.
Il faut avoir conscience des limites de validité d’une telle approche
qui ne s’applique qu’à des structures qui ne se déforment pas avant
3.4.1 Non-linéarité géométrique d’atteindre le point de bifurcation.
■ Approche complète du problème de stabilité : lorsque la structure
Jusqu’à maintenant, on a supposé les déplacements et les se déforme au cours du chargement, il faut faire intervenir [KL]. On
déformations petits et écrit les conditions d’équilibre sur la position peut, après chaque incrément de calcul, étudier le problème aux
non déformée. Il existe de nombreux cas pratiques où la résistance valeurs propres. Lorsque la structure se plastifie au cours du
décroît avec la déformation, et il est alors nécessaire de prendre en chargement, il faut en tenir compte. Cela veut dire que la matrice [D ]
compte cette dernière. C’est en particulier le cas des appareils sous n’est plus constante mais qu’elle dépend elle aussi du chargement.
pression externe qui sont susceptibles de périr par flambage [13]. Il faut savoir que, plus une structure est élancée, plus l’importance
Les codes fournissent des règles pour se protéger contre ce mode des défauts de forme influe sur la tenue au flambage. Aussi la prise
de ruine pour les formes géométriques simples seulement. Dans les en compte des défauts est-elle nécessaire.
autres cas, un calcul d’instabilité peut être fait. La technique actuelle de ces calculs est la suivante :
Nous exposons succinctement les bases de l’approche utilisée ; — premier calcul sur la structure sans défaut du mode le plus
pour plus de détails, se reporter en [8] [11] [12]. critique ; ce calcul est généralement réalisé avec des éléments
La relation entre déformation et déplacement n’est plus linéaire, coques axisymétriques et est peu coûteux ;
et nous écrivons : — affectation du défaut sur le mode le plus critique ;
[δε] = [B0 + BL ] [δUn ] — deuxième calcul avec défaut sous forme incrémentale pour
chercher la valeur du chargement critique.
avec [B0 ] matrice B définie au paragraphe 3.1.3,
Ce deuxième calcul peut être effectué sur un modèle coque
[BL ] matrice fonction linéaire des déplacements (en général). tridimensionnel, ou sur un modèle coque axisymétrique utilisant des
La relation contrainte-déformation est inchangée si le problème éléments spéciaux avec défaut.
reste élastique. Dans ces éléments le défaut initial est introduit et développé en
La relation d’équilibre s’écrit : séries de Fourier dans la direction azimutale.
[Fn ] = [K (Un )] [Un ]

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3.4.2 Non-linéarité des matériaux — la loi d’écrouissage cyclique (figure 5d ) : il existe plusieurs
modèles de lois de ce type (par exemple type Chaboche) ; elles
Le traitement de la non-linéarité des matériaux est réalisé dans commencent à être utilisées et elles représentent mieux le
la méthode des éléments finis par calculs itératifs. comportement des matériaux ; leur formulation mathématique est
plus complexe et leur identification plus difficile.
Les deux principaux domaines d’application sont la plasticité et
le fluage. En résumé, les méthodes de calcul actuelles dans le domaine
plastique permettent de calculer avec exactitude les effets de
chargement monotone (recherche des déformations, de charge-
3.4.2.1 Plasticité ment limite, d’instabilité élastique ou plastique).
Celle couramment utilisée dans les programmes d’éléments finis Pour l’étude de phénomènes cycliques (rochet, adaptation,
repose sur les principes suivants [14] [15] : fatigue) des améliorations sur les modèles des lois constitutives sont
— la déformation totale est décomposable en une déformation encore à faire, et les résultats des calculs doivent être analysés avec
élastique et en une déformation plastique : précaution.
[dε] = [dεe ] + [dεp ]
3.4.2.2 Fluage
— l’utilisation d’une surface d’écoulement ; la déformation
Il se caractérise par une déformation irréversible, fonction du
plastique n’apparaît que si les contraintes satisfont au critère
temps sous un chargement donné. La plupart des programmes de
F (σ, k ] = 0, où k est un paramètre d’écrouissage relié au travail
calcul utilisent une approche découplée du fluage et de la plasticité.
plastique effectué ;
— l’application de la loi de normalité, équivalente au principe du On considère alors qu’aux déformations élastique et plastique, il
travail maximal, qui veut que la déformation plastique se fasse convient d’ajouter un terme complémentaire qui est la déformation
dans l’espace des déformations dans une direction qui rend maxi- de fluage.
mal le travail plastique (figure 4), s’écrit : Une loi de normalité, analogue à celle de la plasticité (§ 3.4.2.1),
est utilisée pour indiquer dans quelle direction le fluage se fait.
∂F
[ dε p ] = λ --------
∂σ  
 --------
∂σ 
T
∂F ∂F
dF = [ dσ ] + -------- dk = 0
∂k

dK = [ σ ] T [ dε p ]

À partir de la relation [dσ] = [D ] [dεe ] on a :

 --------
∂σ       =0
T T
∂F ∂F ∂F ∂F ∂F
[ D ] [ dε ] – -------- [ D ] -------- λ + λ -------- [ σ ] T --------
∂σ ∂σ ∂k ∂σ Figure 4 – Surface d’écoulement et loi de normalité

 --------  [ D ] [ dε ]
T
∂F
∂σ
d’où λ = -----------------------------------------------------------------------------------------------
 --------
∂σ 
[ D ]  --------  – -------- [ σ ]  -------- 
T
∂F ∂F ∂F T ∂F
∂σ ∂k ∂σ

soit [dσ] = [Dep ] [dε]

   ∂F
[ D ] -------- -------- [ D ]
∂σ
∂F T
∂σ
avec [ D ep ] = [ D ] – ----------------------------------------------------------------------------------------------
-
∂F T
    ∂F
-------- [ D ] -------- – -------- [ σ ] T --------
∂σ ∂σ
∂F
∂k
∂F
∂σ  
La relation F (σ, k ) = 0 traduit le comportement du matériau. En
particulier en état de contrainte mono-axiale, on doit retrouver le
comportement unidirectionnel constaté expérimentalement.
Il existe différents types de lois constitutives pour représenter la
loi de comportement du matériau (figure 5) :
— la plus simple est la courbe élastoplastique parfaite (figure 5a ) ;
son utilisation dans un programme d’éléments finis peut présenter
des difficultés numériques du fait que, dès que la limite d’élasticité
est dépassée, la déformation tend vers l’infini ; il est préférable de
donner une légère pente à la partie plastique, en considérant un
module tangent Et = dσ/dε non nul ;
— la loi d’écrouissage isotrope (figure 5b ) suppose que
l’écrouissage acquis en traction soit valable pour la compression ;
cette loi ne permet pas de représenter correctement les phénomènes
cycliques ; elle est satisfaisante dans les calculs à chargement
monotone ;
— la loi d’écrouissage cinématique linéaire (figure 5c ) représente
assez bien l’effet Bauschinger, mais mal les effets de consolidation
cyclique, tels que rencontrés avec les aciers austénitiques ; elle est
relativement simple à identifier à partir d’essais de matériaux et a
Figure 5 – Comportement unidirectionnel
été souvent utilisée ;

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Une loi de fluage est donnée en termes de vitesse de la défor- avec µ = 3 – 4ν en déformation plane,
mation équivalente de fluage. 3–ν
µ = -------------- en contraintes planes ;
Comme pour la plasticité, on peut estimer que les calculs sous 1+ν
chargement monotone (fluage ou relaxation) représentent assez K1 constante dépendant de l’intensité du chargement externe est
bien le comportement des structures, mais qu’en ce qui concerne appelée le facteur d’intensité de contraintes, et est directement
les calculs cycliques des progrès sont encore à faire. reliée aux taux d’énergie libérée dans la structure à la surface de
la fissure :
2
3.4.3 Dynamique ∂Π K 1 (µ + 1)
--------- = ----------------------------
-
∂a 8G
L’apparition d’exigence de tenue au séisme des appareils a conduit
au développement des calculs dynamiques. avec Π énergie potentielle emmagasinée par unité de longueur,
La méthode des éléments finis se prête très bien à de telles a longueur de la fissure.
études. Elle conduit à la résolution d’un système du type : Les critères de propagation de fissure sont liés au taux d’énergie
libérée dans la structure à la surface de la fissure. Pour qu’il y ait
˙˙ ] + [ C ] [U˙ ] + [ K ] [ U ] = [ F ( t ) ]
[M ] [U ∂Π
propagation, il faut que ---------
∂a   où  dépend des caractéristiques
avec [ U ], [U˙ ], [ U
˙˙ ] vecteurs des degrés de liberté, respective-
du matériau.
ment des déplacements, vitesses et accéléra-
On trouve également des formulations où K1 est comparé à une
tions,
valeur critique KIc .
[M ] matrice de masse, ∂Π
Il s’agit donc de calculer --------- .
[C ] matrice d’amortissement, ∂a
■ On peut le faire en effectuant le calcul de l’énergie pour deux
[K ] matrice de raideur
positions différentes de la fissure séparées de ∆a :
Nota : dans le cas de certains réservoirs minces contenant un fluide, il peut être
nécessaire de prendre en compte l’interaction fluide-structure de façon assez fine. Il existe
∂Π Π –Π
des programmes prenant en compte cette interaction. Dans ce cas, la modélisation inclut
des éléments fluides.
---------
∂a
≈ ---------------------
2
∆a
1
-

Deux techniques existent pour traiter ce type d’équation :


Cette méthode n’est pas économique si deux calculs sont à
— intégration directe de l’équation dans le temps : à partir des effectuer.
conditions initiales, elle consiste à calculer de façon itérative la
réponse de l’ensemble de la structure ; ■ On peut éviter deux calculs séparés en calculant la variation
— décomposition sur la base des modes propres : on détermine locale de rigidité au voisinage de la fissure :
les fréquences et les modes propres de la structure, et l’on ne
conserve que les plus importants. Il importe de vérifier, dans ce type [K ] [Un ] + [f ] = 0
de calculs, que suffisamment de modes sont pris en compte pour 1
obtenir en particulier des efforts représentatifs. Cela peut être fait Π = ----- [ U n ] T [ K ] [ U n ] + [ U n ] T [ f ]
2
en comparant la masse effective des modes utilisés à la masse totale
de la structure. Celle-ci est fournie en général dans les résultats du ou, en négligeant les termes du second ordre :
programme. Un rapport de 0,7 à 0,8 est une valeur acceptable.
1
Puis, on procède ainsi : ∆Π ≈ ----
- [ U n ] T [ ∆K ] [ U n ]
2
— intégration dans le temps dans la base modale ;
— utilisation de spectre de réponse. avec [∆K ] é v a l u é p a r u n c a l c u l d e v a r i a t i o n d e r i g i d i t é
Cette technique est celle couramment utilisée dans les calculs de correspondant à une perturbation [∆a ] de la fissure.
tenue au séisme.
■ Une autre approche a été proposée par Rice [19]. Elle nécessite le
Pour plus de détails sur ces techniques de calcul, on pourra calcul d’une intégrale le long d’un chemin Γ quelconque entourant
consulter [16] [17] [18]. la pointe de la fissure et s’écrit :

3.4.4 Mécanique de la rupture J = 


Γ
∂u
∂x
∂v
∂y 
Ω – σ x --------- – τ xy -------- dy +  Γ
∂u ∂v

τ xy --------- + σ y -------- dx
∂x ∂x
Au voisinage d’une fissure plane (figure 6) les distributions de dans le cas d’un champ de contraintes bidimensionnel.
contraintes élastiques et de déplacements s’écrivent :
La densité d’énergie s’écrit :
K1 θ θ
2πr 2  2

σ x = ------------------ cos ----- 1 – sin ----- sin --------
2  1
Ω = ----- [ σ ] T [ ε ]
2
K1 θ θ
2πr 2  2

σ y = ------------------ cos ----- 1 + sin ----- sin --------
2  ∂Π
On montre que J = --------- .
∂a
K1 θ θ 3θ
τ xy = ------------------ sin ----- cos ----- cos --------
2πr 2 2 2

 
K1 r θ 3θ
u = ---------- --------- ( 2µ – 1 ) cos ----- – cos --------
4G 2π 2 2

 
K1 r θ 3θ
v = ---------- --------- ( 2µ + 1 ) sin ----- – sin --------
4G 2π 2 2
Figure 6 – Fissure

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Pour que le procédé d’évaluation du taux d’énergie libérée soit 3.5.2.2 Recombinaison des chargements
correctement évalué, il faut que, dans un calcul aux éléments finis,
Très souvent, il est nécessaire, en vue du dimensionnement des
le champ de contraintes au voisinage de la fissure soit correct.
appareils, de combiner les résultats de plusieurs calculs séparés. Il
L’utilisation d’éléments finis usuels nécessite un maillage extrê- faut donc être à même de stocker les résultats et de pouvoir les
mement fin car les fonctions de forme polynomiales usuelles ne reprendre en les combinant.
permettent pas de bien représenter un tel champ de contraintes, d’où
l’idée d’incorporer des fonctions de forme particulières dans des élé-
3.5.2.3 Traitement des données en vue d’une analyse
ments spéciaux. On trouvera dans [20] des indications sur ces selon les codes
méthodes.
■ Étude de coupes : les codes de dimensionnement ont été écrits
avant l’arrivée des éléments finis et sont conçus plutôt pour utiliser
les résultats fournis par la méthode des coefficients d’influence ; ils
3.5 Conditions d’utilisation utilisent les notions de contraintes de membrane, de flexion et de
des programmes pointe, ce qui implique d’analyser les résultats à travers l’épaisseur
d’un récipient ; à cette fin, il est nécessaire d’effectuer des coupes,
d’évaluer les composantes du tenseur de contrainte sur ces coupes
Nous voulons souligner que l’utilisation d’un programme et de les décomposer selon les besoins des codes.
d’éléments finis ne se fait en pratique qu’avec un ensemble de pro- ■ Calcul des variations de contraintes en vue d’analyse de fatigue :
grammes complémentaires. lorsqu’une analyse de fatigue est à réaliser, les codes demandent de
calculer les variations de contrainte ou de déformation ; ils
demandent également de chercher, parmi les différents états
3.5.1 Programmes de maillage auxquels le récipient est soumis, la combinaison qui du point de vue
fatigue est la plus pénalisante ; cela implique des manipulations
Très rapidement, la nécessité d’un outil d’aide au maillage s’est importantes de données qui ne peuvent être faites que par
imposée, et la plupart des programmes comprennent ces mailleurs. ordinateur.
Toutefois il existe de grandes disparités dans l’aide offerte. Les
premiers programmes consistaient à décrire un nombre limité de ■ Comparaisons directes aux valeurs des codes : il existe des
nœuds et à fournir les règles explicites de maillage entre ces nœuds. programmes qui réalisent l’analyse complète demandée par les
Une amélioration a ensuite consisté à utiliser des formats libres et codes et qui éditent des résultats en termes d’acceptabilité ou non de
des mots clés. Actuellement se développe une nouvelle génération la structure au vu des critères à respecter ; cela est plus particu-
de mailleurs utilisant la notion d’objet. De plus l’arrivée de la CAO lièrement le cas du domaine des tuyauteries.
(Conception assistée par ordinateur), qui fournit déjà une image de
la structure, va encore simplifier la saisie des données.
3.5.3 Couplage entre programmes
L’utilisation d’un programme de maillage ne se conçoit pas sans
le tracé graphique des maillages réalisés. Ces tracés doivent pouvoir
se faire suivant plusieurs points de vue, avec possibilité de voir ou La méthode des éléments finis est utilisée dans le domaine de la
non les zones cachées à l’observateur, avec des possibilités de thermique et se développe dans celui de la thermohydraulique. Il
grossir des détails. L’examen visuel du tracé reste la meilleure tech- est particulièrement intéressant, compte tenu des quantités
nique de détection d’erreurs dans le maillage. d’informations à gérer, qu’il existe des couplages entre programmes
de domaines différents.
La modification du maillage au cours d’étude doit être possible
et l’utilisation de consoles graphiques est une aide précieuse. Aujourd’hui c’est souvent le cas entre les programmes de
thermique et de thermomécanique.

3.5.2 Programmes de traitement des résultats


3.6 Principaux programmes
Ils sont, comme les programmes de maillage (§ 3.5.1), égale-
ment indispensables.
disponibles sur le marché

3.5.2.1 Programmes de sorties graphiques des résultats Le tableau 4 fournit les caractéristiques des principaux
Une aide à la vérification de la validité du calcul et à la compré- programmes d’éléments finis à ce jour, concernant la mécanique des
hension du comportement d’une structure consiste à sortir sous milieux continus. Certains programmes prennent en compte
forme graphique les résultats édités par le programme (déformées, l’interaction fluide-structure.
contraintes principales, isocontraintes, isotempératures). Le développement des programmes existants ou l’apparition de
nouveaux programmes peut rendre obsolète le contenu de ce
tableau. Pour plus d’informations, on peut consulter [21] [23].
(0)

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Tableau 4 – Programmes d’éléments finis disponibles sur le marché [22]


Types d’éléments Propriété des matériaux Type d’analyse Observations

Nom Trans-
des Poutre Élé- Méca- Grand Dyna- Réponse Post- Méca- fert
programmes 2 D solide Plaque nique Plas- mique Flam- nique
flexion Coque ments des Élastique Fluage tique dépla- Statique transi- harmo- bage flam- de la de
3 D solide fissures fluides cement tion nique bage rupture cha-
leur
Castem x x x x x x x x x x x x x x x x Interaction
fluide-structure
Castor x x x ........... .......... x x x ........... x x x x .......... x x
Mef x x x ........... x x x x x x .......... ........... x .......... x x
Systus x x x x .......... x x x x x x x x x x x
Abaqus x x x ........... x x x x x x x x x
Adina x x x x x x x x x x x x x x x x
Ansys x x x x .......... x x x ........... x x x x x x x
Aska x x x x x x x x ........... x x x x .......... x x Interaction
fluide-structure
Marc x x x ........... x x x x x x x x x .......... x x
Nastran x x x x x x x x ........... x x x x x .......... x Interaction
fluide-structure
Pafec x x x x x x x x ........... x x x x .......... x x Interaction
fluide-structure
Samcef x x x x x x x x x x x x x .......... x x
Apple-Sap x x x ........... .......... x .......... .......... ........... x x x .......... .......... .......... x

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A 846 − 12 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique

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