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Economie locale :

En tant que discipline, l’économie locale est une branche de l’économie qui étudie la production, la
répartition, la distribution et la consommation des richesses d’une collectivité territoriale. Plus
précisément, l’économie locale s’intéresse à l’identification des atouts et handicaps d’une localité afin
de faciliter l’élaboration et l’adoption d’un cadre local de développement.

Pourquoi l’économie locale ?

Le concept d’économie locale aide à comprendre et à faire comprendre comment fonctionne et évolue
réellement une société locale (ménages, opérateurs économiques, institutions) et par quelles voies
celles-ci peut engager un processus de développement autonome.

Décentralisation

La décentralisation est un processus politique, juridique et administratif. Elle consiste en l’organisation


des structures administratives de l’Etat et accorde des pouvoirs de décision et de gestion aux organes
autonomes locaux. Elle suppose : L’existence d’une collectivité territoriale de référence (par exemple
la commune), l’existence d’un organe élu chargé de son administration (par ex. : le maire et le conseil
municipal) et la mise en œuvre des principes de bonne gouvernance : la participation populaire,
l’équité, la transparence et la justice.

Pourquoi un programme de relance de l’économie locale

Le « programme de relance des économies locales en Afrique de l’Ouest » – en abrégé : Programme

ECOLOC – a été lancé à l’initiative conjointe du Club du Sahel et du Programme de Développement

Municipal (module Afrique de l’Ouest et Centrale), en appui au mouvement de décentralisation


actuellement en cours dans la région. Il est fondé sur l’évidence qu’un processus de décentralisation
qui ne s’accompagnerait pas d’effet positif sur le développement local manquerait son objectif et
aurait de grandes chances de provoquer une grave désillusion à l’égard de la démocratie.

Urbanisation

C’est un processus de concentration d’êtres humains et de leurs activités dans des agglomérations
bâties.

Villes, villes africaines, villes primaires, villes secondaires


Il existe plusieurs critères de définition d’une ville :

- Critère morphologique : on s’intéresse à la forme et à l’apparence. On cherche à identifier des


agglomérations à partir de la continuité du bâti.
- Critère démographique : c’est le nombre d’habitants qui constituent la ville
- Critère administratif : on cherche à définir le statut administratif de la localité ainsi que ses
limites à l’intérieur desquelles on va considérer le fait que l’agglomération est une ville ou
non.
- Critère fonctionnel : c’est la ville en tant qu’entité fonctionnelle comme le nombre d’emplois.

Les villes africaines connaissent une croissance rapide, et leurs infrastructures matérielles et
institutionnelles sont en perpétuel chantier.

Il n’existe pas de définition scientifique pour « une ville secondaire » ou « une ville primaire », mais la
littérature caractérise une ville primaire comme un centre culturel, économique et politique qui est
significativement plus grande que les autres villes dans un pays ou une région. Certains pays ont
plusieurs villes primaires (États-Unis, Chine, Allemagne, etc.), alors que d’autres (Côte d’Ivoire,
France, Royaume-Uni, etc.) n’ont qu’une seule. Une ville secondaire est plus petite qu’une ville
primaire et a généralement plus de 100.000 habitants. L’économie géographique de la Côte d’Ivoire
est relativement simple : une ville primaire (Abidjan) est le centre économique, culturel et politique
(même si Yamoussoukro, en tant que capitale officielle, a également certaines fonctions

Le critère de taille de la population pour définir une ville secondaire ne semble pas pertinent tant celui-
ci diffère selon les pays. Une ville secondaire est donc ici définie comme une capitale régionale ancrée
à son hinterland rural et en forte interaction avec d’autres villes secondaires et/ou la capitale
économique ou administrative du pays.

Hinterland

Ville principale qui polarise les villes secondaires et le monde rural

Plan de développement économique et local

Le PLD est un guide, un instrument stratégique pour l’organisation et la programmation du


développement du territoire pour une période de six ans. Il est réalisé par la collectivité locale sous la
supervision de la commission de planification
Stratégie de développement économique et local

Les villes d’Afrique, du fait de leur croissance urbaine et de leur rythme d’urbanisation, doivent faire
face à de nouveaux défis comme celui de l'emploi, notamment chez les jeunes. Les stratégies de
développement économique local ont vocation à contribuer à, d’une part, créer de l’emploi et générer
des revenus et, d’autre part, renforcer l’attractivité des territoires. Elles visent également la cohésion
sociale entre l’ensemble des acteurs locaux.

Renforçant les capacités des acteurs locaux et consolidant la gouvernance locale, les stratégies de
développement économique local contribuent à répondre aux défis de la décentralisation et au
renforcement des ressources publiques locales propres. C’est un processus au sein duquel collaborent
les acteurs publics, privés et de la société civile afin de construire une vision commune de leur
territoire.

Comment élaborer la SDEL ? Pourquoi une approche filière ?

L’élaboration d'une stratégie de développement économique local nécessite une prise en compte des
dynamiques économiques préexistantes sur le territoire. Il s’agit donc d’avoir une approche globale
prenant en considération tous les acteurs et leur organisation : identification des acteurs économiques
intervenant dans la filière et de leurs contraintes, facilitation de l’accès à des services financiers et non
financiers pour lever les contraintes. L’approche par filière permet d’identifier les métiers tout au long
de la chaîne d’activités, métiers qui sont de niveaux de qualification et à revenus variables.

L’objectif de cette approche est de donner des exemples d’éléments sur lesquels la collectivité locale
peut intervenir.

Les filières importantes à cibler :

Filière 1 / Approvisionnement alimentaire d’une ville

Filière 2 / Habitat / Construction

Filière 3 / Eau et assainissement

Filière 4 / Gestion des déchets solides

Filière 5 / Formations professionnelles et insertion


Filière 6 / Entreprenariat et création d’entreprise

Etape de l’élaboration d’une stratégie de développement local

Pour élaborer une stratégie de développement économique local, il est nécessaire que la collectivité
locale procède à différentes étapes :

ÉTAPE 1
1. Organiser la mobilisation
2. Diagnostiquer l’économie locale
3. Élaborer une stratégie
4. Planifier les actions
5. Mettre en œuvre la stratégie

Développement économique et local

Le développement économique local fait enfin partie d’un processus de planification stratégique
local plus large, qui vise à long terme le développement durable du territoire.

Financement du développement local

Les taxes (domaniale, foncières, logement, exploitation agricoles, locations, etc.)

Les transferts budgétaires intergouvernementaux

Les emprunts des collectivités territoriales avec autorisation de l’état

Les aides aux développements

Les financements des investisseurs privés

Villes vertes

Acteurs locaux

La mise en œuvre d’actions de DEL implique la mobilisation de la population et un contrôle citoyen.


Le champ du DEL mobilise plusieurs intervenants sur le territoire. On peut citer les élus, les
techniciens, les Organisations de la Société Civile (OSC), les Organisations Communautaires de Base
(OCB), les entrepreneurs. Chacun a un rôle à jouer dans le DEL du territoire :
Les élus : ils assurent le portage institutionnel de l’action et animent la dynamique Territoriale.
Les techniciens : représentant les services déconcentrés de l’Etat dans les collectivités, ils peuvent apporter un appui
notamment dans le respect des cadres règlementaires de l’action mais aussi pour des conseils et formations des opérateurs
économiques ;

Les entrepreneurs individuels : il s’agit d’acteurs privés investissant dans l’ensemble des secteurs économiques
(transport, bâtiment, commerce, …). Ils évoluent souvent dans un objectif de maximisation du rendement du capital financier
investi ;

Les exploitations agricoles familiales : leur économie repose sur des activités diverses dont la principale est l’activité
agricole.

Les collectifs à visée économique (GIE, OCB…) : ce groupe apparaît, dans les faits, comme assez hétérogène. Il
comprend aussi bien des coopératives nées des opportunités liées à la mise en oeuvre d’un projet de développement que des
groupements constitués sur la base de services communs aux membres.

La société civile : encourage le partage du pouvoir et la participation de la population à la gestion de la chose publique.
Les organisations de la société civile auront donc un rôle de facilitateur du dialogue social et politique sur le territoire.

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