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Principes de Stérilisation
Isabelle de la Charlerie
Document destiné à la formation des Auxiliaires de
stérilisation des dispositifs médico chirurgicaux
2019
HENALLUX – auxiliaires en stérilisation des dispositifs médico-chirurgicaux – Isabelle de la Charlerie – 2019
Principes de stérilisation.
I. Objectifs et évaluation
Evaluation ;
Examen écrit
L’examen de connaissance de la fonction se présentera sous forme de QCM +
justification du choix.
II. Introduction.
Du latin sterilis, qui est inapte à la reproduction, infécond, qui est exempt de tout germe
microbien.
La qualité de la stérilisation à l’hôpital est une nécessité. Mais, les hospitaliers raisonnent
souvent en termes de moyens par rapport à l’industrie. Or, ce n’est :
- Ni la taille de l’entreprise
- Ni l’esprit artisanal
- Ni les effectifs
Tendre vers l’excellence, n’est pas uniquement une question de moyens mais avant
tout un état d’esprit.
Les locaux d’un service de stérilisation centrale doivent répondre aux nécessités de
travail et prévenir aux risques de contamination de l’environnement liés à la présence
et à l’activité humaine.
Le circuit du matériel sera prévu pour que le principe de « marche en avant » soit
TOUJOURS respecté. Lorsqu’une étape ne s’est pas déroulée correctement, c’est la
totalité de l’étape précédente que sera réalisée. Une étape ne sera réalisée qu’a
l’unique condition que l’étape précédente ait été réalisée correctement.
Que ce soit pour le personnel du service ou pour les visiteurs, les circuits sont
réglementés. Seul le personnel autorisé sous des conditions précises (tenue, lavage et
désinfection des mains,…) sera autorisé à entrer dans la zone de conditionnement. Les
accès à cette zone prévoiront ces conditions.
IV. Le personnel
Selon les bonnes pratiques du CSS de 20&è, l’équipe du service de stérilisation doit être
composé de personnes formées qualifiées et en nombre suffisant pour mener à bien
toutes les tâches à accomplir.
Un infirmier en chef
Le personnel, comme tout agent hospitalier, fera l’objet d’une surveillance médicale,
d’un suivi des vaccinations et d’une formation spécifique aux mesures de protections
personnelles contre les contaminations aux germes hospitaliers et contre les expositions
aux objets tranchants et coupants.
La tenue du personnel
Les vestiaires sont une étape obligée pour entrer dans le service. Chacun y revêtira la
tenue adéquate pour les tâches prévues. Cette tenue sera changée au minimum
chaque jour et après chaque action contaminante à risque. Elle est adaptée aux
différentes zones de travail.
Il suffit de quelques secondes de contact entre les mains et une surface transmettre les
germes de l’un à l’autre. Les mains sont porteuses d’une flore
résidente (propre à chaque individu et d’une flore transitoire (flore de
passage, acquis par contact avec des surfaces contaminées). Les
vernis à ongle, faux ongles et autre bijoux favorisent la persistance de
la flore transitoire en créant des niches de germes peu accessibles au
lavage des mains.
Le lavage des mains simple sera réalisé à l’aide d’un savon doux,
liquide en flacon doseur. La désinfection des mains sera réalisée sur
les mains visiblement propres à l’aide d’une solution hydro
alcoolique. Cette solution peut remplacer un lavage des mains
entre deux actes propres.
V. Aspect qualitatif
1.Les caractéristiques des germes à tuer.
« L’efficacité des méthodes de stérilisation dépend du nombre initial de germes
contaminants. Toutes les étapes de la production ou de la préparation des matériels à
stériliser sont conduites de manière à réduire la contamination. Dans toute la mesure
du possible, les règles d’hygiène personnelles et de travail sont respectées pour
diminuer les risques de contamination, les manipulations étant limitées au maximum »
(Pharmacopée Européenne IIIème éd)
La contamination initiale
L’espèce microbienne présente, la forme sous laquelle elle se trouve ; végétative
ou sporulée.
L’existence d’un biofilm
Les traitements préalables à la stérilisation
Le contact de l’agent stérilisant avec les micro-organismes à détruire
La possibilité qu’a l’emballage à laisser pénétrer l’agent stérilisant
Le maintien, pendant le temps suffisant des paramètres de stérilisation.
La surveillance de l’environnement ; les locaux, le personnel
L’utilisation d’un équipement de production approprié, facilement nettoyable et
stérilisable.
La mise en œuvre de méthodes validées.
2.Les bactéries
Les bactéries ont une taille inférieure à 1µm, leur principale propriété, pour la plupart
des espèces, est de se multiplier rapidement (doublement du
nombre toutes les 20 minutes). Ceci explique leur caractère
envahissant dans les milieux favorables.
Phase de latence : le taux de croissance nul. La durée de cette phase dépend de l'âge
des bactéries et de la composition du milieu. C'est le temps nécessaire à la bactérie
pour synthétiser les enzymes adaptées au nouveau substrat
Phase maximale stationnaire : le taux de croissance devient nul. Les bactéries qui se
multiplient compensent celles qui meurent.
Phase de déclin : le taux de croissance est négatif. Toutes les ressources nutritives sont
épuisées. Il y a accumulation de métabolites toxiques. Il se produit une diminution
d'organismes viables et une destruction cellulaire sous l'action d’enzymes. Cependant,
il persiste une croissance par libération de substances libérées lors de la destruction.
1. Phase de Latence
2. Phase exponentielle
3. Phase de ralentissement
4. Phase stationnaire
5. Phase de déclin
La forme végétative.
Le comportement des bactéries soumises à une agression thermique varie suivant les
espèces et selon le milieu environnant.
Les bactéries constituant les flores bactériennes des mammifères ainsi que les bactéries
pathogènes pour les mammifères et les oiseaux sont des bactéries mésophiles.
L’état sporulé.
Si on place les bactéries dans des conditions défavorables de survie, pour certaines
d'entre elles (bacilles Gram + : Bacillus et Clostridium) il y a
formation de spores ; c'est la sporulation.
On peut observer au microscope les spores en voie de formation dans les corps
bactériens. La situation de la spore est caractéristique de l'espèce.
Composition du milieu,
Degré de salinité,
pH, les spores sont facilement détruites à une T° inférieure à 100°C, si le pH est
inférieur à 4,5.
La présence de film de substances lipidiques accroît la résistance des spores. Les
spores les plus pathogènes ne résistent apparemment pas à une durée
d’exposition supérieure à 3 minutes à 121,1°C. Cependant certaines spores sont
capables de supporter une chaleur humide de 116°C pendant plus de 3 heures,
alors que sous leur forme végétative, elles sont tuées en quelques minutes à des
températures entre 55 et 65°C.
La plupart des spores sont beaucoup plus résistantes à la chaleur sèche. A titre
indicatif, la spore de Bacillus Stéarothermophilus nécessite 1 heure à 160°C à la
chaleur sèche contre 15 minutes à 121,1°C à la vapeur d’eau saturée.
De nombreuses études ont montré que les bactéries accrochées à une surface solide
sont 10 à 100 fois plus résistantes à l’action des désinfectants que les bactéries de la
même souche en suspension.
Parce qu’ils sont difficiles à cultiver en laboratoire, il est difficile d’évaluer l’efficacité du
nettoyage sur les biofilms.
Le glycocalyx, gélatineux, est très difficile à décrocher et est protégé par des résidus
organiques et/ou minéraux.
La plupart des bactéries impliquées dans les infections nosocomiales sont susceptibles
de former des biofilms : Staphylocoques dorés ou non, Escherichia coli, Pseudomonas
aeruginosa, Streptococcus viridans,…
Presque 80% des infections sur prothèses métalliques sont liées à des germes produisant
un biofilm. L’injection régulière d’héparine semble réduire les risques d’adhérence
bactérienne. Les levures, type candida, ont des propriétés semblables.
3.Les virus
Toutes les méthodes validées pour la stérilisation sont efficaces sur les virus. Par contre
tous les désinfectants ne sont pas virucides. Les virus eux-mêmes sont dotés de sensibilité
variable aux traitements.
Le VIH-1 est inactivé en 10 minutes à 60°C, mais ce temps s’allonge lorsque le teneur en
protéines augmente dans l’environnement.
Aspergillus
5.Les prions
Les agents responsables des ESST ont été successivement appelés agents transmissibles
non conventionnels (ATNC), virus lents non conventionnels, virino, prions.
Ces agents se multiplient dans les tissus lymphoïdes (ganglion lymphatique, rate,
amygdales, appendice…) et plus particulièrement dans le système nerveux central
(cerveau et moelle épinière).
Aucun traitement efficace n'a encore été mis au point, et l'évolution clinique, sans
rémission, est toujours fatale.
C’est une affection très rare et fatale qui attaque le système nerveux. Il existe 2 types
de MCJ : la forme classique, et ses variantes. Cette affection est causée des fragments
anormaux de prions. Ceux-ci endommagent les cellules du système nerveux, formant
des trous dans le tissu ; ce phénomène finit par entraîner des lésions cérébrales graves
et la mort.
La MCJ classique est très rare et touche environ une personne sur un million par année.
En Belgique, une quinzaine de personnes reçoivent ce diagnostic chaque année. La
plupart d'entre elles sont âgées de 45 ans à 75 ans.
la forme familiale - cette forme apparaît dans certaines familles qui semblent courir un
plus grand risque de contracter cette maladie en raison de leur conformation
génétique ;
Les causes des formes variantes et classiques de la MCJ semblent être différentes. La
variante de la MCJ est associée à l'ingestion de viande infectée par l'ESB. La MCJ
classique est une forme plus ancienne de MCJ. Elle apparaît habituellement
spontanément, sans cause apparente, et elle n'a pas été liée à l'ingestion de viande
contaminée. Elle peut être associée à certains facteurs génétiques, et dans certains
cas, elle peut être causée par de l'équipement médical contaminé.
29 ans) d'autant plus que leurs symptômes étaient différents des symptômes considérés
typiques de la MCJ. Les chercheurs se sont penchés sur les caractéristiques inhabituelles
de cette variante de la MCJ. On savait déjà que certaines affections
neurodégénératives (qui détruisent le cerveau ou le système nerveux) peuvent être
provoquées par l'ingestion de viande provenant d'animaux atteints de cette maladie.
Les spécialistes ont commencé à suggérer que les vaches anglaises avaient été
infectées par l'ESB parce qu'on les avait nourries de produits dérivés de moutons. Les
moutons sont atteints d'une maladie neurologique appelée scrapie ou tremblante du
mouton qui entraîne un comportement caractéristique qui consiste à se frotter contre
les poteaux des clôtures et les troncs d'arbres comme s'ils cherchaient à se dépouiller
de leur toison. Les chercheurs ont alors commencé à explorer la théorie qui avançait
que si les vaches pouvaient contracter l'ESB en mangeant du mouton atteint de
tremblante du mouton, il serait possible que des personnes puissent contracter la
variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob en mangeant des vaches qui étaient
atteintes d'ESB. Les preuves confirmant la capacité de la maladie à se transmettre
d'une espèce à l'autre se sont accumulées lorsque des cas de maladie neurologique
dégénérative ont commencé à apparaître chez certains animaux de jardins
zoologiques situés en Europe. Ces animaux avaient également été nourris avec des
déchets de moutons.
Des analyses antérieures sur des souris et des singes atteints de tremblante du mouton
et la MCJ ont montré qu'il fallait environ 10 ans aux symptômes pour apparaître après
l'ingestion de tissu nerveux provenant des animaux infectés. Ces conclusions
concordaient parfaitement avec le temps écoulé en Grande-Bretagne.
Les protéines sont de longues molécules composées de parties plus petites appelées
acides aminés et qui sont repliées dans des formes particulières. Un prion est replié
différemment des protéines normales. Il possède également la capacité d'amener les
protéines normales qui le touchent à se plier de la même façon anormale, ce qui
provoque un effet domino se traduisant par un pliage anormal des protéines qui se
transmet d'une protéine à l'autre. Il s'agit d'une forme d'affection entièrement nouvelle
causée par une protéine non vivante, mais capable de transformer les protéines qui
l'entourent.
La variante de la MCJ peut suivre un cours légèrement différent. Dans les phases
initiales, on rencontre des symptômes psychiatriques comme de l'agressivité, une
profonde dépression, de l'anxiété ou d'autres changements du comportement. Ensuite,
il est possible que la personne atteinte ressente une douleur au visage ou aux bras et
aux jambes, puis des difficultés de coordination et un affaiblissement de la capacité
mentale. Beaucoup de cas précoces de vMCJ sont souvent confondus avec des
affections psychiatriques. Les personnes atteintes de vMCJ vivent en moyenne un an
après l'apparition des symptômes.
Il n'existe pas de test sûr pour le diagnostic de la MCJ pour une personne vivante. Les
tests qui mesurent l'activité des ondes cérébrales dans le cerveau (EEG), certaines
analyses génétiques qui étudient la susceptibilité à la vMCJ, les tests d'imagerie par
résonance magnétique (IRM) qui permettent de visualiser le cerveau, les tests effectués
Il s'agit d'une affection très rare et bien que certains symptômes puissent donner à
penser qu'ils sont causés par la MCJ, ils sont plus susceptibles d'être provoqués par une
autre affection. L'observation attentive sur une certaine période de temps est la seule
méthode qui puisse donner des indices suggérant un diagnostic de MCJ aux médecins.
Par exemple, la démence apparaît beaucoup plus rapidement dans la MCJ que dans
certaines affections comme la maladie d'Alzheimer.
Il est admis que le personnel hospitalier ne coure aucun risque de contamination par
des prions dans le cadre de leur activité professionnelle. Aucune étude
épidémiologique ou expérimentale n’a permis de suggérer la transmission des prions
de personne à personne par contact direct.
Le traitement des dispositifs médicaux réutilisables sera établi en fonction de ces deux
critères.
Selon le CSS, les tissus ayant le pouvoir infectant le plus élevé sont les tissus de SNC : le
cerveau, la moelle épinière, la rétine et le nerf optique.
Chez les patients atteins de la forme variante, la protéine anormale a aussi été identifiée
dans les structures suivantes : Amygdales, rate, appendice, rectum, ganglions
lymphatiques, surrénales.
En ce qui concerne la transmission des EST, les actes médicaux sont classés en trois
catégories selon la classification de l’OMS sur la contagiosité des tissus :
Ces procédés d’inactivation étant beaucoup plus agressifs que ceux utilisant les
désinfectants classiques, l’utilisateur s’informera auprès du fabricant de l’applicabilité
du procédé d’inactivation recommandé pour les différents matériaux à traiter.
L’hydroxyde de sodium
Généralités
Les instruments sont ôtés du plateau à instruments et déposés sur une table recouverte
d’un champ stérile étanche. Les bocaux d’aspiration et le drapage opératoire sont à
usage unique.
Instruments
Les instruments à usage unique sont éliminés directement dans un récipient synthétique
rigide pour déchets médicaux à risque. Tous les déchets de l’intervention, les pièces
anatomiques ou fragments de tissus enlevés, le matériel jetable et le drapage sont
rassemblé dans des conteneurs à déchets à risque hermétiquement fermés, évacués
et ensuite incinérés.
Les bocaux d’aspiration sont à usage unique, la salle d’opération sera nettoyée selon
le protocole habituel en fin de programme.
Examens endoscopiques
Les patients MCJ sporadique ne présentent pas de risque accru en cas d’endoscopie
étant donné l’absence des prions dans les muqueuses et sous-muqueuses. Par contre
chez les patients vMCJ, les prions se retrouvent également au niveau des amygdales,
des ganglions lymphatiques, les muqueuses et sous-muqueuses du tractus intestinal. Les
examens endoscopiques et les interventions telles les biopsies ou les injections, devront
être évitées au maximum chez ces patients. Pour les patients vMCJ confirmés ou
probables, il faut maintenir les endoscopes en quarantaine. Cet endoscope ne pourra
être réutilisé que chez un patient vMCJ confirmé.
Exposition accidentelle
Transport du matériel
Il est placé à sec, dans un récipient rigide jetable à fermeture hermétique (celui-ci sera
utilisé pour nettoyer le matériel) et étiqueté « EST »
Mesures de quarantaine
Le matériel, utilisé chez les patients potentiellement atteints d’EST et dont on est donc
pas certain qu’il soit infecté, peut-être placé en quarantaine après nettoyage,
désinfection et stérilisation, dans un récipient jetable fermant correctement. Il est
conservé comme tel jusqu'à ce que le diagnostic d’EST ai été confirmé. Si le diagnostic
est infirmé, le matériel peut être réutilisé. Si le diagnostic est confirmé, le matériel et le
récipient doivent être détruits ou n’utilisé que pour des patient vMCJ confirmés. En
outre, les liquides sont éliminés dans le conteneur rigide réservé aux déchets médicaux
à risque qui doivent être incinérés. Les récipients sont éliminés également comme
déchet à incinéré. Si un doute subsiste concernant le diagnostic, la prudence s’impose.
Il est préférable de détruire le matériel avec le récipient.
Un nettoyage correct, quel que soit le type de contamination rencontré, reste d’une
importance capitale avant la désinfection du matériel. Un bon nettoyage, peut à lui
seul, réduire d’un facteur 10 l’infectiosité d’un DM contaminé par les prions. Les solutions
à base d’aldéhyde sont proscrites car elles fixent les prions au lieu de les inactiver.
Pour les DM résistant à un traitement chimique et qui peut être stérilisé, une inactivation
suivi d’une inactivation thermique peut-être prescrite.
lavé est stérilisé à la vapeur d’eau saturée à 134°C pendant 18 minutes ou 6 cycles de
3 minutes.
Les mesures particulières pour les endoscopes ne sont d’application que pour les cas
suspects de maladie vMCJ. Le nettoyage d’un endoscope doit avoir lieu
immédiatement après son retrait du patient afin d’éviter le séchage et le fixation des
matières organique. Un nettoyage au moyen de plusieurs d’étapes d’élimination est
appliqué pour garantir une efficacité maximale. Les valves et clapets doivent être
décontaminés soigneusement. Les prions ne sont pas détruits par les techniques de
désinfection utilisables sur les endoscopes.
POUR TOUS LES AUTRES PATIENTS : Les recommandations générales du CSH de 2006 sont
d’application.
Problèmes
La mise en œuvre d’une procédure maximale est très lourde, d’autant plus que le
personnel reste inquiet des gestes à effectuer et procède de manière beaucoup plus
lente que d’habitude. Lors de la procédure, différentes tâches se rajoutent :
Conclusion
Les services de stérilisation seront toujours dépendants du médecin qui doit faire
l’anamnèse du patient.
D’autre part, il est l’heure de mettre en œuvre, dans la cadre d’un système qualité, un
système de traçabilité dans le service de stérilisation.
Lavage avec un
détergent adapté
Lavage avec un aux DM
détergent adapté
aux DM, actif sur
les protéines des
coques de spores
Utilisation de détergents
alcalins actif sur les
protéines
Stérilisation vapeur
d’eau 134°C-18 minutes
Traçabilité au patient
La loi sur les produits thérapeutiques art. 49, confirme l’obligation d’assurer la
maintenance.
Quiconque utilise un DM (…) est tenu de prendre toutes les mesures d’entretien
qui sont nécessaires pour maintenir les performances et la sécurité du DM.
Le conseil fédéral peut prescrire la manière de maintenir, régler la procédure
apportant la preuve que la maintenance a été réalisée, lier celle-ci à des
qualifications professionnelles.
La norme EN 285 (sur les grands stérilisateurs vapeur) stipule que le manuel d’entretien
doit être obligatoirement fourni au moment de la
livraison de l’appareil.
A l’achat d’un équipement, il faut tenir compte du prix d’achat et aussi de leur cout
d’entretien. L’addition des deux coûts a un sens économique. Au prix d’achat est
ajouté le coût de service, qui est celui de l’heure de marche de l’appareil.
K = une constante.
T = le temps de stérilisation.
N0
Nombre de
germes
Temps
A une température constante pour les spores comme pour les formes végétatives, le
nombre de germes survivants diminue exponentiellement au cours du temps. Comme
il est très difficile de travailler sur une courbe, on peut transformer cette courbe en droit
grâce aux mathématiques. On parlera de droite logarithmique.
6 Ici, la
Ici,différence
la différence
est de
est de 1000 Ici, la différence est de
6-4=2
6-4=2
1000-100=900
4 100
Ici, la différence est de
Ici, la différence est de
4-2=2
2 100-10=90
10
Ici, la différence est de
Ici, la différence est de
0 2-0=2
1 10-1=9
1 2 3 4 5 6 7 Temps
1 2 3 4 5 6 7 Temps
A température constante
DT
= temps nécessaire pour réduire la
DT population de MO d’un facteur 10
Ou
107
106
105 D = 2 minutes
104
103
102
101 12 24 Temps/
minutes
100
10-1
10-2
10-3
10-4
Supposons qu’un objet contaminé initialement par 1 000 000 de germes soit soumis à la
stérilisation en le maintenant à 121,1°C. Si DT=2minutes, on peut dire que toutes les deux
minutes, 90% de la population présente est tuée et qu’il ne reste que 10% de la
population initiale. :
Pendant les 2 premières minutes du plateau de stérilisation, la stérilisation tue 900 000
germes sur 1 000 000, il en restera 100 000.
Pendant les deux minutes suivantes du plateau de stérilisation, 90 000 germes sur 100
000 seront tués, il en restera 10 000
Pendant les deux minutes suivantes du plateau de stérilisation, 9000 germes sur 10 000
seront tués, il en restera 1000
Pendant les deux minutes suivantes du plateau de stérilisation, 900 germes sur 1000
seront tués, il en restera 100
Pendant les deux minutes suivantes du plateau de stérilisation, 90 germes sur 100 seront
tués, il en restera 10
Pendant les deux minutes suivantes du plateau de stérilisation, 9 germes sur 10 seront
tués, il en restera 1.
En conclusion, il faut le même temps pour passer d’un million de germes à à 100 000,
de 1000 à 100, de 100 à 10, etc. Dans le cas présent, il a fallu 12 minutes pour passer de
1 000 000 de germes à 1 germe.
Après 12 minutes, l’objet ne sera plus porteur que d’un seul germe.
En mathématique, 10-2 est égale à 0,01 ou encore une chance sur 100
En mathématique, 10-3 est égale à 0,001 ou encore une chance sur 1000
En mathématique, 10-4 est égale à 0,0001 ou encore une chance sur 10 000
En mathématique, 10-5 est égale à 0,00001 ou encore une chance sur 100 000
En mathématique, 10-6 est égale à 0,000001 ou encore une chance sur 1 000 000
A la quatorzième minute de traitement, il y a une chance sur 10 que l’objet soit encore
contaminé par ce micro-organisme.
Imaginons, que les molécules d’eau soient des projectiles tirés par une mitrailleuse sur
un régiment ennemi dont les soldats sont des micro-organismes et que la durée de
chaque rafale est de deux minutes. Au début, les rangs sont serrés, c’est l’hécatombe.
Puis les rangs s’éclaircissent et le nombre de survivant diminuant, les chances de les
atteindre décroissent corrélativement. Quand il ne reste plus qu’un seul survivant, la
rafale peut le manquer, elle lui laisse une chance sur dix de survivre. La rafale suivante,
ne lui laisse plus qu’une chance sur 100, etc.…, le soldat à la mitrailleuse aura beau tirer
indéfiniment, il ne sera jamais certain d’avoir tué le dernier survivant.
La stérilité de produits traités est définie en termes de probabilité d’un produit non stérile
dans cette population. La pharmacopée européenne estime que la stérilité est atteinte
sur le produit fini quand le niveau théorique de contamination correspond au plus à un
micro-organisme vivant par 106 unités soumises à la stérilisation.
Cette probabilité théorique pour qu’un micro-organisme viable soit présent sur un
dispositif médical est, en réalité, très inférieur en raison de la puissance de destruction
des cycles à 134°C utilisées à l’hôpital.
Si vous cadenassez votre coffre-fort avec une chaine dont un maillon est rouillé, le
premier qui tirera sur la chaine la cassera et ouvrira votre coffre.
En stérilisation, c’est la même chose ; si une personne travaille mal, même pendant
quelques minutes, à elle seule, elle peut mettre la stérilisation en péril.
N = nombre de germes
revivifiables
107
106
105
104
103
102
Dans le cas d’un cycle à 121,1°C, avec un D égal à 2 minutes, si les instruments à stériliser
sont bactériologiquement propres et portent 100 germes au départ, un traitement de
20 minutes permettra d’obtenir les garanties de stérilité de 10-8.
106
D = 2 minutes
105
104
103
102
4 12 16 24
101 Temps
100
10-1
10-2
10-3
10-4
10-5
Dans le cas d’un cycle à 121,1°C, avec un D égal à 2 minutes, si l’objet est
bactériologiquement propre et porte 100 germes, un traitement de 20 minutes
permettra d’obtenir les garanties de stérilité de 10-8.
Quand on regarde ces deux droites, on conclut que plus l’instrument est contaminé au
départ, plus le temps de plateau de stérilisation pour arriver au seuil de stérilité de 10-6
devrait-être allongé. Sachant que les paramètres d’un cycle de stérilisation sont
standards, il est impératif que la contamination des instruments soit la plus faible
possible. On descendra ainsi très bas sur l’échelle des probabilités.
A fortiori, au plus les instruments sont mal nettoyés, au plus le risque d’utiliser un
instrument contaminé augmente. Notons que les résidus organiques qui restent sur un
instrument mal nettoyé coagulent au-dessus de 56°C et emprisonnent les germes
présents.
Pour les cycles à 134°C, la valeur D étant beaucoup plus petite qu’à 121,1°C, on arrive
extrêmement rapidement au seuil de stérilité ; mais cela n’enlève rien au problème de
l’instrument mal nettoyé.
Si le temps de réduction décimale DT diminue, cela veut dire que les germes sont plus
sensibles à la température. Il faudra moins de temps pour tuer 90% de la population
initiale. Donc puisqu’il faut moins de temps pour tuer les germes, il faudra stériliser moins
longtemps. Au plus la température du plateau de stérilisation augmente, au plus il sera
court. L’effet stérilisant croît exponentiellement avec la température.
Autrement dit, pour la stérilisation à la vapeur d’eau saturée, la stérilisation est dix fois
plus rapide chaque fois que l’on augmente la température du plateau de stérilisation
de 10°C.
Z est une valeur importante pour comparer les valeurs stérilisatrices de traitements
thermiques à des températures différentes. En effet 10 est aussi la base des logarithmes
décimaux.
Pour une valeur de Z = 10°C, 100 minutes à 100°C produisent le même effet que 10
minutes à 110°C et que 1 minute à 120°C.
L exprime une relation entre l’efficacité stérilisatrice d’un traitement à une température
déterminée par rapport à celle d’un traitement à une température de référence (T° de
réf = 121,1°C).
Le tableau suivant donne pour chaque température à partir de 100°C, l’effet létal de
la température de référence : 121,1°C. Il permet de calculer, très facilement, les effets
stérilisants à chaque température.
Le taux de létalité est multiplié par dix chaque fois que la température augmente
de 10°C.
1 minute à 134°C produit le même effet stérilisant que 19,45 minutes à 121,1°C.
Pour produire le même effet stérilisant que celui obtenu avec & minute à 121,1°C, il suffit
d’un temps 20 fois plus court à 134°C soit 3 secondes.
Ce temps équivalent est égal au temps qui aurait été nécessaire pour produire le même
effet stérilisant à la température de référence T réf. L’effet létal est l’inverse du temps
équivalent. Le taux de létalité est un nombre sans dimension.
100 fois moins efficace à 101°C qu’à 121°C pour la même durée de
traitement
100 fois plus efficace à 141°C qu’à 121°C pour la même durée de
traitement
Tous les cycles de stérilisation à la vapeur d’eau comportent au moins trois phases
thermiques consécutives : le chauffage, le plateau de stérilisation et le refroidissement.
Les charges bactériennes du lot d’instrument à stériliser ne vont donc pas subir un
traitement à une seule température, mais la somme de plusieurs températures à des
temps variables, correspondant au temps d’exposition du plateau et, enfin, au temps
de refroidissement.
107
Effet cumulatif de la T°
12
24
Phase de chauffage :
Le taux de létalité est égal à 0 pour toutes les températures inférieures à 100°C. Il
commence à augmenter légèrement quand la température monte de 100 à 121°C ou
à 134°C.
Plateau de stérilisation :
Le taux de létalité du plateau sera égal à 3 fois et demi le taux de létalité correspondant
à la température de 134°C soit 3,5X19,45=68
Pour que cette somme soit possible, la contribution de chaque partie du cycle doit être
ramenée à son efficacité relative par rapport à la température de référence = 121,1°C.
La valeur stérilisatrice sera la somme des effets stérilisants accumulés pendant chaque
intervalle de temps « t ». Elle est obtenue en calculant l’aire sous la courbe de
stérilisation à partir et jusqu’à 100°C.
La valeur stérilisatrice est la somme de deux produits ou plus simplement de deux effets
successifs :
Réduit la contamination
initiale à 1 germe.
Réduit la probabilité de
survie à 1 sur 1 000 000.
Dans le tableau des valeurs de L, on remarque que 1 minute à 134°C est égale à
20. Cela signifie qu’un traitement d’une minute à 134°C produit le même effet
stérilisant que 20 minutes à 121,1°C. Pour produire le même effet qu’une minute
à 121,1°C, il suffit de 4/100èmes de minutes à 134°C (1 seconde et demie)
Ces temps sont équivalents parce que leur effet stérilisant est équivalent.
Chaque fois que cette durée est prolongée d’une minute et demie, cela revient
à dire que la contamination initiale aurait pu être encore dix fois plus élevée.
Par exemple, si F est égale à 26 minutes et D à 2 minutes, cela signifie que le coefficient
de réduction décimale est de 13. Cela signifie que la contamination initiale a diminué
de 13 échelons soit de 13 log. En supposant qu’après un traitement de lavage-
désinfection efficace, la contamination soit égale à 102, après ce cycle de stérilisation,
la probabilité de trouver un instrument non stérile sera de 1011 soit très, très, infime.
Tous les procédés qui ont recours à des agents stérilisants peuvent être caractérisés par
leur valeur stérilisatrice.
N0 F0
n = =
log N D
Action Action Un
mécaniq chimique
ue
Temps de T°
contact
c. Les produits auxiliaires portent sur les qualités d’eau, les détergents et les
températures.
Les brosses et les tampons métalliques sont proscrits. Les bains sont remplacés au moins
deux fois par jour et plus souvent si les instruments sont très souillés par des matières
organiques.
1. Prélavage
2. Lavage
3. Neutralisation (si base-acide)
4. Rinçage-désinfection thermique
5. Séchage
Dans un LD, toutes les étapes se déroulent successivement dans un même espace. La
durée d’un cycle est de 60 à 90 minutes. L’évolution de la technologie des LD permet
de réduire ce temps de cycle, certaines machines permettent de descendre jusqu’à
40 ou 45 minutes.
Le contrôle visuel est une méthode d’évaluation rapide, peu coûteuse, ne demandant
pas de matériel spécifique et systématique du nettoyage. Mais seulement 10mg/cm
de colorant d’hémoglobine est visible à l’œil nu. Les limites du contrôle visuel sont très
rapidement atteintes dans l’évaluation du contrôle de la propreté des instruments
creux. Cette méthode seule ne suffit pas à évaluer avec fiabilité le succès d’un procédé
de nettoyage.
La Norme 15883 exige d’utiliser des tests de souillure qui imitent la souillure rencontrée
en pratique. On place ces tests dans la charge à laver, on lance le cycle et on vérifie
la présence ou non de souillures après lavage.
Il existe différents tests sur le marché : Tosi®, Soil test®, SFT load check® (brown)
Ce type de test est placé dans une charge vide, puis dans une charge pleine parmi les
instruments afin de vérifier la qualité, l’efficacité du lavage. Ces tests ne sont pas
équivalant entre eux. Ils ont chacun leurs spécificités quant à la difficulté d’obtenir un
lavage parfait. Il est intéressant de les utiliser lors de la mise au point d’un programme
de lavage, lors de la validation du laveur-désinfecteur, à chaque requalification, lors
d’une intervention majeure sur la machine et en routine.
Il est indispensable de bien connaître les facteurs influençant le test de lavage utilisé,
afin de déterminer la cause d’un mauvais résultat.
Recherche de protéines
Buts .
Les tests utilisés ne détectent que l'hémoglobine ou les protéines (car les protéines sont
plus sensibles à l’action du détergent que les autres souillures) alors que les salissures
n'en sont pas composées exclusivement. Elles peuvent être des lipides, amidons,… La
norme européenne 15883 , définit la méthode de détection des souillures protéiques
par le réactif à la ninhydrine.
Remarques .
Ils peuvent donner un faux positif si le détergent est à base de peroxydes ou s’il y
a contact avec les doigts à la surface de l’écouvillon et un faux négatif si présence
d’alcalin concentré.
Sensibilité de l'Hemocheck :
Test réalisé à posteriori à l’aide d’un écouvillon pour rechercher des traces protéiques
résiduelles sur le DM après traitement. Il n’est donc pas placé dans le LD.
Humidifier l'écouvillon avec de l'eau stérile. Ce test ne vire pas sur des prélèvements de
résidus secs, il faut humidifier l’écouvillon
Agiter
Lire la coloration en rapport avec la contamination Le résultat coloré est à lire sur une
échelle de couleur associées aux actions à mener.
3. Hemo-Check ®
Détection du biofilm
Realco a mis en place un protocole d’audit des installations pour la présence de biofilm
sur surfaces ouvertes ou nettoyage en place (NEP). L’audit est réalisé après la phase
de nettoyage et de désinfection.
Concept du A0
« A » est défini comme le temps équivalent en secondes à 80°C pour produire un effet
donné de désinfection. La température de référence en désinfection thermique est de
80°C. Quand la température précisée est de 80°C et la valeur Z de 10°C, le terme
de « A0 » est employé an lieu et place de « A ».
Chaque fois que la température augmente de 10°C, l’inactivation est 10 fois plus
rapide.
Efficacité de
la
AO (en AO (en AO (en
désinfection
Température minutes) minutes) minutes)
thermique
60 600 3000
par rapport à
80°C
80°C 1 1 10 50
81°C 1,26 0,794 7,94 40
82°C 1,58 0,63 6,3 30
83°C 2 0,50 5 25
84°C 2,51 0,39 3,9 20
85°C 3,16 0,316 3,16 15,8
86°C 3,98 0,25 2,5 12,55
87°C 5,01 0,199 1,99 10
88°C 6,31 0,158 1,58 7,9
89°C 7,94 0,125 1,25 6,3
90°C 10 0,1 1 5
91°C 12,59 0,0794 0,704 3,97
92°C 15,85 0,063 0,63 3,15
93°C 19,95 0,050 0,5 2,5
94°C 25,12 0,039 0,39 2
95°C 31,62 0,0316 0,32 1,58
Pour obtenir une même valeur de A0, au plus la température de désinfection est élevée,
au plus le temps de traitement à cette température sera court.
On recommande un
AO de 60 secondes pour les produits destinés à entrer en contact avec la peau intacte,
et qui ne représente aucun risque de contenir un nombre important de micro-
organismes pathogènes résistants à la chaleur et capables d’entrainer des maladies
graves chez l’être humain.
Il est conseillé d’utiliser de manière générale la valeur AO de 3000 pour les instruments
chirurgicaux.
2.Radiations ionisantes
Processus physique de destruction des micro-organismes.
C’est une technique de stérilisation industrielle pour les dispositifs médicaux à usage
unique.
3.Oxyde d’éthylène
Cette technique n’est plus autorisée dans les stérilisations hospitalières (CSS Bonnes
pratiques de 2017)
a. Propriétés
- Gaz très réactionnel, alkylant puissant
- Spectre d’activité très large
- Inflammable et explosif
- Toxicité aigüe et chronique
b. Utilisation
- Pour le matériel thermosensible >60°C
- Utilisé par ou en mélange dans un gaz inerte
- Le risque d’explosion est diminué si l’oxyde d’éthylène est mélangé au CO2
- Dans des locaux ventilés, en pression négative
- Gaz plus dense que l’air, les boucles de prises d’air doivent être placées au niveau
du sol
c. Précautions
- Gaz toxique par inhalation ou contact (exposition max de 1ppm/jour de travail)
- Personnel spécialement formé
- Toxicité pour le patient si la désorption est incomplète.
d. Principe
Après un vide préalable et une humidification contrôlée, le matériel est exposé à
l’action du gaz (pur ou en mélange) à une pression correspondant à une concentration
donnée en OE, durant un temps donné et une température donnée selon le manuel
du fournisseur.
e. Processus
Chargement
Doit permettre la circulation du gaz entre les conditionnements
Valeur guide
La concentration en OE dépend de la nature du mélange et de la pression : plus la
concentration est faible, plus le temps de contact sera long. La concentration dans la
chambre doit toujours être>à 600mg/L du volume de la chambre.
Température : 45-55°C
Traitement ultérieur
- Elimination de l’OE par désorption forcée Rinçage par mise sous vide successifs
suivi de l’admission d’air stérile.
- Puis séjour de 24 heures au moins dans une enceinte de désorption avec
ventilation d’air
- Libération et délivrance du matériel après désorption suffisante (parfois plusieurs
semaine)
Précautions
- Toujours décharger à la fin du cycle, sinon ouvrir la parte après mise sous vide
- Port de gants lors du déchargement.
- Eviter de respirer les émanations : tirer les chariots
- Bonne ventilation du local
• Toxicité pour l’être humain :
• Irritation locale, voire nécrose des tissus
• Hémolyse
• Effet mutagène carcinogène
4.Peroxyde d’hydrogène
Processus chimique de destruction des micro-organismes
a. Principe
Deux phases successives :
b. Propriété
- Activité du plasma
Effet cumulé du peroxyde d’hydrogène, des radicaux libres te du rayonnement
UV.
- Oxydant puissant
- Spectre large
c. Avantages
- Pas d’effet toxique ou irritant
- Pas d’altération fonctionnelle des matériaux traités.
d. Inconvénients
Inactivé avec les matières absorbantes telles la cellulose (papier, textiles), il faut donc
utiliser un emballage approprié.
e. Processus
Chargement
Procédures habituelles le gaz doit pouvoir diffuser partout
Valeurs guides
4 paramètres critiques :
- Temps de diffusion
- Concentration en H2O2,
- pression,
- radio fréquence
Traitement ultérieur
Aucun
Incidents possibles
Une humidité excessive interrompt le processus de stérilisation.
Conditionnement
Pas de cellulose.
Mécanisme de réaction
L’altération des bactéries se produit par la coagulation des protéines et l’inhibition des
mécanismes de duplication moléculaire. En outre, l’humidité agit, à chaud, sur la
membrane des spores en augmentant leur perméabilité.
L’agent stérilisant est la vapeur d’eau saturée. L’eau passe de l’état liquide à l’état
vapeur, si on lui donne des calories c’est-à-dire de l’énergie (chauffage).
Par chauffage, la température de l’eau s’élève, il se forme des petites bulles d’air
dissous qui montent à la surface. L’ébullition est la formation de bulles plus grosses
agitant le liquide. La température de l’eau est à 100°C sous pression atmosphérique.
L’eau continue à bouillir dans le récipient et la température de 100°C reste constante.
La source de chauffage continue de transmettre de la chaleur et ce sont ces calories
supplémentaires qui vont transformée l’eau en vapeur.
L’eau existe sous trois états (solide, liquide et gazeux). Le diagramme suivant appelé
« diagramme des phases (table de Regnault) »
permet de savoir en fonction du couple
« pression-Température » l’état correspondant
de l’eau : sous forme de glace, de liquide ou de
vapeur.
Tant que cette vapeur n’est pas refroidie jusqu'à la température de saturation, elle ne
peut restituer, au contact d’un objet plus froid, sa chaleur latente de vaporisation. La
vapeur surchauffée véhicule plus d’énergie que la vapeur saturée, mais elle se
comporte comme un gaz sec et chaud au même titre que l’air chaud. Son pouvoir
stérilisant est réduit. (Etuve).
La surchauffe peut intervenir sur des stérilisateurs équipés d’un générateur incorporé, en
absence d’un excès d’eau recouvrant les éléments chauffants au cours de l’opération.
La vapeur surchauffée peut apparaitre dans les stérilisateurs à double paroi lorsque
celle-ci est à température plus élevée que celle régnant dans la chambre.
Celle relation Pression-température n’est valable que pour une vapeur d’eau saturée
exempte de toute trace d’air.
En résumé :
Si la vapeur vient d’une chaufferie centrale, les tuyaux la reliant au stérilisateur même
s’ils sont bien calorifugés contiennent souvent des condensats. Un système de purge
peut résoudre ce problème.
La température
La température atteinte par l’objet est capitale. En pratique, les utilisateurs se réfèrent
à la lecture du diagramme d’enregistrement de la pression et de la température.
Le temps
Pour obtenir une stérilité correcte de la charge, toutes les autres valeurs étant
constantes, seuls deux paramètres sont variables :
Temps Température
20 minutes 121,1°C
4 à 7 minutes 134°C
18 minutes (prions) 135°C
Les valeurs de temps et de température citées doivent être atteintes à l’intérieur des
objets à stériliser (à vérifier par thermocouple ou sondes embarquées).
Les garanties de stérilité ne seront remplies qu’en tenant compte des réserves
suivantes :
Phase de pré-traitement.
- Phase de chauffage.
Certains cycles de stérilisation débutent par une phase de chauffage des objets à
stériliser. Dans ce cas, la vapeur condense sur le matériel en lui cédant une certaine
quantité de calories. La masse calorifique doit être suffisante pour provoquer une
vaporisation totale. Il est nécessaire et impératif d’effectuer des purges d’air.
- Purges d’air.
Tous les cycles de stérilisation doivent être précédés de purge d’air.
L’évacuation de l’air doit être aussi poussée que possible. La qualité de la stérilisation
dépend de la qualité de la purge d’air. Parce que l’air est un isolant et qu’il contient
des gaz non condensables susceptibles de s’associés et créer ainsi des poches
inaccessibles à l’agent stérilisant pendant la phase de stérilisation. La vapeur et l’air ne
se séparent pas par ordre de densité, il y a toujours un mélange intime.
La présence d’air résiduel ou d’eau de condensation sont les caractéristiques d’une
purge défectueuse. Dans ce cas, il sera impossible d’avoir une présence de vapeur
d’eau saturée en tous points de la charge.
Phase de stérilisation
Ce vide dit de séchage est suivi d’un retour à la pression atmosphérique afin de pouvoir
effectuer l’ouverture de la porte du stérilisateur. Cela se fait par injection d’air sec filtré
au travers d’un filtre stérilisant de 0,1µ et n’acceptant que 0,1% des particules entre
0,3µm et 0,1µm. Cela afin de garantir l’absence de poussières et de micro-organismes
qui pourraient éventuellement pénétrer à l’intérieur des conditionnements encore
légèrement humides sous l’effet de la brutale variation de pression.
Appareillage
La chambre de stérilisation
- Le stérilisateur a deux portes à ouverture automatique.
- Les parois doivent résister à la pression et au vide
- Les surfaces extérieures doivent être isolées
- Le joint de porte doit être remplaçable et sa surface est contrôlable et nettoyable
sans démontage
- Il doit être impossible de commencer un cycle si la porte n’est pas fermée et
verrouillée
- Il doit être impossible d’ouvrir une des deux portes tant que le stérilisateur
fonctionne. En cas de panne, du système de commande, un dispositif doit
permettre de ramener la pression dans la chambre à la pression atmosphérique
et d’ouvrir la porte.
- Il doit être impossible d’ouvrir :
• Simultanément les deux portes
• La porte de déchargement avant la fin du cycle
• La porte de déchargement si le cycle ne s’est pas déroulé normalement.
- La commande de lancement de cycle doit se trouver à côté du chargement
- Deux raccords d’essai doivent être installés :
• Un raccord pour essai du vide
• Un raccord pour le passage de capteurs de température et de pression.
Un écran est disposé en face de l’entrée de vapeur pour créer un courant turbulent en
entrant dans la chambre et uniformise la température dans la chambre pendant la
phase de stérilisation. La double enveloppe évite la condensation dans la chambre de
stérilisation. Le séchage final est meilleur.
Les joints sont gonflé soit pas le passage ou par poussée d’un fluide (air comprimé ou
vapeur). Ils sont dégonflés lorsque la porte est ouverte. Après la fermeture de la porte,
ils se sont gonflés grâce à de l’air comprimé ce qui permet d’assurer l’étanchéité entre
le corps de l’autoclave et la porte coulissante.
Lorsque la porte est ouverte, les joints pleins sont situés dans la gorge faisant le tour de
l’orifice de la chambre de stérilisation. Après fermeture de la porte, ce qui permet
d’assurer l’étanchéité.
La forme des joints peut-être différente selon les types d’appareils et tout
remplacement de joint doit être fait à l’aide d’un joint ayant exactement les mêmes
caractéristiques conformément aux directives données par le fournisseur.
La production de la vapeur
Que la vapeur soit produite par la chaufferie centrale de l’hôpital ou par le stérilisateur
avec un générateur électrique, elle doit être filtrée, épurée et purgée.
La production du vide
Les pompes à vide à anneau liquide compriment des gaz en utilisant un fluide
auxiliaire, en général de l'eau, qui sert à comprimer, à refroidir et à faire
l'étanchéité.
PISTON:
le segment d'anneau liquide entre deux pâles
de la roue agit comme un piston dont le mouvement alternatif, puisqu'il s'enfonce
et se retire à chaque révolution, crée aspiration, compression puis refoulement.
ETANCHEITE:
en bout de pâle puisqu'il n'y a pas de contact entre la roue et le corps, et aussi
entre les lumières de refoulement et d'aspiration afin d'éviter une fuite entre la
haute et la basse pression.
REFROIDISSEMENT:
le gaz est mélangé au fluide auxiliaire (eau de l'anneau) qui permet d'évacuer la
chaleur spécifique du gaz, et les chaleurs liées au travail de compression et à la
condensation des vapeurs pendant la compression.
CONDENSATION:
L’effet venturi
La qualité de la purge de l’air est très importante pour obtenir une atmosphère
homogène de vapeur d’eau saturée. Ainsi la charge à stériliser sera portée à une
température aussi uniforme que possible. En cas de purge d’air défectueuse, l’air froid
est beaucoup plus dense que la vapeur et va s’accumuler dans le bas de la chambre
de stérilisation. Durant le cycle de stérilisation, l’hétérogénéité de la dispersion de la
vapeur et de l’efficience du cycle. C’est pour cette raison que les thermostatiques et
les indicateurs biologiques seront placés au plus bas dans la chambre de stérilisation.
Le choix d’une pompe à vide au débit trop élevé peut être préjudiciable pour la qualité
de l’emballage des DM stérilisés. Quand on atteint les niveaux les plus bas de vide, les
emballages se gonflent. La soudure des emballages est un point fragile qu’il faut
protéger pour préserver l’intégrité de l’emballage, donc le maintien de la stérilité.
La performance et l’efficacité de la pompe à vide sera testée tous les matins dans un
stérilisateur vide et froid par le test de Bowie&Dick.
Le filtre à air
Instrumentation
Les instruments et appareils de mesure doit être lisible à une distance d’un mètre.
Au cours du chauffage, la vapeur d’eau se condense sur les objets froids en cédant
des calories aux instruments. Pendant le séchage, l’eau condensée, lors du chauffage
de la charge doit être transformée en vapeur. Si le séchage est insuffisant, les objets
sortent mouillés du stérilisateur. L’objet peut avoir été mouillé à l’excès, et il n’est
pratiquement plus possible de le sécher.
La siccité
100°C
Taux de siccité = L
Effet cumulatif de la stérilisation.
Au déchargement, toutes les unités sortant du stérilisateur vont faire l’objet d’un
contrôle rigoureux.
7.Le purgeur
Permet la purge d’un fluide par dilatation d’un soufflet.
8.Le filtre
Sert à débarrasser un fluide des particules en suspension.
9.Les électrovannes
11. La soupape
16. Le calorifuge
Enveloppe entourant le générateur et la chambre.
Le condenseur
Le filtre à air doit retenir les particules de diamètre supérieur ou égal à 0,3µm avec une
efficacité de 99,9%.
C. Les contrôles
f. Le test de fuite
Réalisé sur base de la lecture des paramètres donnés par le stérilisateur, le test de fuite
d’air est utilisé pour démontrer que le niveau de fuite d’air dans la chambre du
stérilisateur pendant la
période de mise sous vide ne
dépasse pas un niveau qui
empêchera la pénétration de
la vapeur dans la charge du
stérilisateur et ne constituera
pas un risque de
recontamination de la charge
du stérilisateur pendant le
cycle.
Le taux de fuite d’air vers la chambre du stérilisateur pendant les périodes de mise sous
vide ne doit pas provoquer une augmentation de la pression de plus de 0,013
bar/minute.
Lors du cycle « test de fuite », la pompe à vide réalise un vide de -0,943 bar en pression
relative (70mbar en pression absolue) et elle s’arrête une fois cette valeur atteinte.
Après 5minute de stabilisation, la valeur de la pression est enregistrée
automatiquement, après 10 minutes la pression est également enregistrée. La
différence entre les deux valeurs ne doit pas excéder 0,013 bar/1O minutes.
-
•
•
•
•
•
•
•
•
Pré vides Injection Plateau de Vide de Equilibrag
vapeur stérilisation séchage e
- La siccité de la charge
- L’intégrité des emballages
La charge sera libérée à l’unique condition que tous les paramètres soient corrects.
3.Le Bowie&Dick
Le test de Bowie&Dick est réalisé tous les matins sur un stérilisateur vapeur vide et
froid. Il permet de contrôler, dans les plus mauvaises conditions possibles, la
qualité du vide et de la vapeur saturée.
Électronique - paramétrique.
Il peut être :
- intégré à l’emballage (peal pack),
Lors de l’emballage des dispositifs médicaux, les tests physico chimiques sont placés à
l’intérieur et à l’extérieur des sets. Le test placé
dans l’instrumentation permet au chirurgien et
à l’instrumentiste de contrôler le passage de
l’instrumentation au stérilisateur vapeur.
Les tests placés à l’extérieur permettent à
l’équipe logistique chargé du stock
d’instrumentation au bloc opératoire et à
l’infirmier circulant de vérifier que le set qu’ils
manipulent est bien « passé » dans un
stérilisateur.
Le contrôle du virage de la bande de couleur des tests externes doit être effectué sur
chaque emballage avant l’approbation de la charge.
IX. Bibliographie
1.Ouvrages
Galtier F. – La stérilisation – ARNETTE – 1996 – 218 p.
Huys J. – Stérilisation des dispositifs médicaux par la vapeur – mhp – 2016 – 400 p.
2.Normes
EN 285 - Stérilisateurs à la vapeur d'eau -2016
EN 868 - Emballages pour dispositifs médicaux devant être stérilisés – annulée en 2007
I. Objectifs et évaluation 2
II. Introduction. 3
III. Les locaux, l’environnement 5
IV. Le personnel 7
V. Aspect qualitatif 9
VI. Aspect quantitatif 31
VII. Traitements préalables à la stérilisation afin de diminuer la contamination
initiale – Le nettoyage et la désinfection. 50
A. Limiter la charge microbienne initiale 50
B. Cycle de « lavage – désinfection thermique » en laveur désinfecteur. 53
C. Test d’efficacité du lavage 55
D. Désinfection thermique, les tests thermométriques et le concept A0 58
E. Test de séchage de la charge 62
VIII. Principes de base des stérilisateurs. 63
A. Les techniques de stérilisation. 63
B. Schéma de fonctionnement des stérilisateurs à la vapeur d’eau saturée. 82
C. Les contrôles 87
IX. Bibliographie 93
X. Table des Matières. 94