Au cours de la récupération on n’assiste pas uniquement à un retour
aux valeurs initiales, on retrouve le potentiel initial ainsi que des modifications engendrées par l’entraînement. Ces modifications du potentiel initial du sujet sont une succession d’effets au cours d’une période + ou - longue (adaptations aiguës et chroniques).
La récupération correspond à une période où la stimulation induite par
l’exercice continue après l’exercice (avant de retrouver le niveau métabolique de repos 36h peuvent s’écouler).
Le repos : correspond aux valeurs initiales des constantes
physiologiques au repos. (Avec l’entraînement la valeur de la Fc de repos diminue).
- 1 lente : 2 à 3h après l’exo
- 1 extra-lente : plusieurs jours après l’exo.
Ces différentes phases doivent conduire à une phase de
surcompensation, et seuls les exos qui sollicitent les réserves énergétiques et qui entraînent une fatigue permettent l’amélioration du potentiel initial.
La récupération dépend du travail réalisé et du but recherché :
une sollicitation court-court de type 10s-10s a pour but de travailler la puissance anaérobie, alors qu’un travail de type 30s-30s a sollicite également la capacité.
Mais si on enchaîne le même type de sollicitation plusieurs fois, le
travail devient encore + spécifique ; le 10-10 répété plusieurs fois a pour but de dépléter les réserves en ATP et de ne pas leurs laisser le temps de se restaurer totalement, alors que le 10s-20s a pour but de jouer sur la vitesse d’utilisation des substrats, en effet les 10s déplètent l’ATP et les 20s sont suffisantes pour restaurer les réserves.
Donc soit on agit sur la taille des réserves de substrats en ne leurs
laissant pas le temps entre chaque séries d’être complètement restaurées (capacité), soit sur la vitesse de déplétion des substrats en les utilisant le + vite possible dès qu’ils sont restaurés (puissance).
Récupération des phosphagènes : ATP+PC
La resynthèse de la PC se fait en 2 temps :
- en 30s, on a récupéré 70% de ce qui a été utilisé
- ensuite on note un ralentissement de la récupération qui ne devient totale qu’au bout de 3 à 5’. Pour que la récupération des phosphagènes soit efficace il faut qu’il y ait oxydation donc il faut oxygéner, de plus la nature de l’exercice va conditionner la vitesse de récupération, + la vitesse de déplétion est importante + la vitesse de resynthèse est importante.
Le problème, est que pour oxygéner, il faut que la récupération soit
active, mais il vaut mieux récupérer par une récupération passive avec des étirements passifs, sinon la récupération des réserves ne se fait pas totalement. D'où nécessité d’avoir une VO2max importante même pour un cycle d'entraînement visant un développement anaérobie.
Récupération des lactates :
La concentration d’acide lactique au niveau du muscle diminue dès l’arrêt de l’exo, il faut 1h pour revenir à l’état initial, ceci dépend aussi de l’intensité de l’exo.
Au niveau sanguin, il va y avoir diffusion du compartiment musculaire
au compartiment sanguin, donc dès l’arrêt de l’exo et pendant 3mn il va y avoir augmentation des lactates sanguins.
Au niveau musculaire 70 à 80% sont éliminés au niveau du muscle, et
les 20 à 30% restants diffusent dans le compartiment sanguin. Sur ces 20 à 30%, 90% sont éliminés pendant les 20 premières minutes de récupération.
Au niveau musculaire, si il y a de l’O2, il va y avoir oxydation des
lactates par les fibre musculaires, donc passage de l’acide lactique en acide pyruvique, transformation en glycogène (néoglycogénèse), transformation en alanine = produit de dégradation des protides.
Au niveau sanguin ils sont tamponnés par les bicarbonate et envoyé
vers le myocarde (gros consommateur), vers le foi où ils seront transformés en glycogène, vers les muscles au repos où ils seront oxydés en CO2 et H2O, et vers les reins éliminés au niveau de l’urine et de la sueur.
La récupération active permet d’éliminer les lactates, travail aérobie à
50-75% de VO2max, plus l’intensité d’exo a été importante plus la récupération doit utilisée un haut % de VO2max sans dépasser le seuil. La récupération est d’autant meilleure que le sujet a un haut % de fibres lents.
Récupération du glycogène musculaire & hépatique :
Au cours d’un exo prolongé on assiste à une diminution de la glycémie, en effet les muscles et les organes gluco-dépendants utilisent le glycogène local puis le glucose sanguin, une fois ces stocks utilisés, il y a relargage du glycogène hépatique dans le sang sous forme de glucose.
Au niveau sanguin, dès l’arrêt de l’exo la glycémie retrouve un taux
normal au bout de 15’.
Afin de restaurer les réserves de glycogène hépatique, il, est
nécessaire après l’effort de prendre un repas riche en glucides, dans ce cas il faut 24h pour refaire ce stock.
Les réserves de glycogène musculaire, sont tributaires de la resynthèse
du glycogène hépatique, puisque le glucose libéré par le foi dans la circulation va être principalement utilisé pour la resynthèse du glycogène musculaire.
L’alimentation va permettre dans un premier temps et à partir du foi
de rétablir la glycémie, puis de restaurer les stocks de glycogène musculaire, puis enfin les stocks de glycogène hépatique. Récupération passive et repos complet.
Récupération des AGL :
1h pour revenir au niveau initial, et 3 jours si l’exercice est répété. Récupération des protéines :
4h30 après l’arrêt de l’exercice, les protéines continuent à être