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ECONOMIE

GENERALE

N. MIMOUNI
LMD : Licence eau et
Environnement
Université SAAD DAHLEB BLIDA
2013/2014
I/ Les fondements de la connaissance économique

Comment créer des richesses et construire des modèles pour


améliorer la création des richesses, quand on a des besoins illimités et
des ressources limitées ?

Les besoins sont illimités, on distingue :


- La satiabilité : au fur et à mesure qu’on assouvit un besoins, le besoin
disparaît.
- L’interdépendance : les besoins sont souvent substituables et
- complémentaire.
Les biens sont limités, ils sont relativement rares :
- les biens corporels/ incorporels
- Les biens de consommation qui permettent de satisfaire directement
les consommateurs / de production qui permettent d’obtenir d’autre
bien, ils ne se détruisent pas au premier usage.
- Les biens matériels (bien physique) / service (production qui se
matérialise pas par un bien matériel)
Les sciences économiques ont pour objet l’analyse de la
production de la consommation et de la répartition des
revenus. C’est l’étude des besoins de l’homme, qui peuvent
être repartis en plusieurs catégories
- Les besoins primaires.
Il s’agit des besoins vitaux (nourriture, vêtements et
logement) ceux qui permettent la survie de l’espèce humaine
et qui détermine les possibilités d’accroissement.
- Les besoins secondaires.
L’homme se caractérise moins par son souci de survivre que
par son souci de mieux vivre, et ceci en améliorant la qualité
des biens primaires qui lui sont indispensables. Ces biens sont
qualifiés de secondaire (vidéothèque, avion, piscine, etc.).
L’expérience montre que l’on peut varier à l’infini les besoins
de l’homme, dès lors qu’il s’agit de mieux vivre.
L’homme améliore sans cesse la qualité des biens de consommation et
créé de nouveaux besoins, l’on peut varier à l’infini les besoins de
l’homme, dès lors qu’il s’agit de mieux vivre. La Pyramide de Maslow
hiérarchie des besoins et détermine la priorité des besoins de l’homme
Cette pyramide hiérarchise les différents types de besoins qu’ils soient
d’ordre psychologiques ou sociaux, suivant différentes catégories
classées par priorité. A la base des besoins humains ce sont les besoins
vitaux de l’homme (physiologiques) jusqu’aux besoins d’estime de soi
et de satisfaction personnelle.

Le principe de cette hiérarchisation des besoins est de démontrer que


l’individu mettra tout en œuvre pour satisfaire ses besoins et qu’il ne
passera au niveau supérieur qu’à condition d’avoir assouvi le
précédent.

Cela sous entends que les besoins de l’homme qui devront être
satisfaits vont se développer en quantité avec la croissance
démographique et l’augmentation du nombre d’habitants et en qualité
(amélioration du cadre de vie, outils de confort,,,)
 L’économie c’est gérer la production et la répartition c’est
aussi un choix de société qui organise les conditions globales

Pour résoudre le conflit, on procède à des choix économiques ceci à


l’occasion de trois grands stades du processus économique :

- la production : quoi produire et comment ?


- la répartition : comment affecter la richesse qui a été produite ?
- la dépense : que faire des revenus distribué et quels types de
biens achetés ?

Cela suppose des outils méthodologiques :

Les techniques d’analyses : quels outils sont utilisés : l’analyse


économique se divise en 3 branches :

- la micro-économie : le comportement individuel des agents


économiques
- la macro-économie : le comportement global, la demande, la
richesse et la production.
- la méso-économie : le comportement de groupe, le groupe
détenant suffisamment de pouvoir pour peser sur l’économie.
II/ Les grands courants de pensée
Le fonctionnement de l’économie a donné lieu à de nombreuses théories,
qui toutes tentent de présenter des modèles d’organisation, on distingue

 Le courant libéral : né au 18ème siècle dans un contexte de


révolution industrielle. La puissance économique réside dans la
détention des moyens de production (Adam Smith et Ricardo)

L’individu fonctionne pour son intérêt personnel. C’est sur cette base que se
développe la propriété privée.
- le marché est le régulateur de l’activité économique : l’intervention de l’état
n’est pas souhaitable.
- Un système économique conduit par le principe de la liberté économique à un
équilibre naturel. Chacun par son intérêt individuel tend vers l’équilibre général.

Les libéraux néo-classique : Marshall et Friedman.


Pour ces auteurs il y a un double équilibre. Au niveau de chaque
individu quelque soit sa fonction et au niveau de chaque marché,
l’homme est rationnel dans ses choix économiques.
Toutes ces théories consacrent le principe de la libre entreprise, basée
sur la propriété privée, l’économie s’équilibre naturellement par le
marché,
 Le Marxisme : (Karl Marx) : La source de profit du capitalisme est
l’exploitation du prolétariat. La différence entre le salaire versé et
la valeur que son travail permet d’ajouter au produit est « la plus
value », ceci entraîne une contradiction : en recherchant perte. Il
faut abolir la propriété privée des moyens de production et ça doit
être collectif

 Le courant Keynésien : (John Meylar Keynes 1929) développe


l’approche économique de la demande. La demande c’est
l’ensemble des revenus, elle est basée sur les éléments suivants : :

- Analyse macro-économique : il s’intéresse aux décisions
collectives c’est à dire au niveau global du revenu et de l emploi et
il développe des agrégats nationaux.
- L’économie peut évoluer durablement en situation d’équilibre
avec un sous emploi (chômage), ce qui n’est pas satisfaisant du
point de vue social.
- L’intervention de l’état : lorsqu’il y a une crise économique,
l’état doit intervenir en comblant les carences du secteur privé et
soutient la demande en maintenant un niveau de consommation.
L’état conduit les politiques-économiques.
Actuellement c’est le courant libéral qui tend à
s’imposer au niveau mondial, après l’effondrement du
système socialiste (pays de l’Est)

On assiste à la mondialisation de l’économie qui ne se


circonscrit plus au niveau des nations, mais qui est le
fait de groupes de pays coalisées au sein d’entités
économiques distinctes

Dans ce contexte il faut relever l’émergence de


nouveaux pôles (Chine, Inde, Afrique du Sud)
III/ Le circuit économique:
Le circuit économique est une représentation du fonctionnement de
l'économie par un schéma qui établi les relations entre les principaux
acteurs.
Ces flux sont soient réels ou monétaires. Les flux réels sont les biens ou
services alors que les flux monétaires sont l'ensemble des flux financiers
échangés entre les acteurs.
C’est une image simplifié des échanges entre les principaux acteurs
économiques qui sont les producteurs, les distributeurs et les
consommateurs.
Ainsi, du producteur au distributeur apparaîtra des flux réels, la
production, en l'échange de quoi le distributeur lui versera le prix de vente
de cette production, qui apparaîtra sous la forme d'un flux monétaire sur
le schéma. Un flux réel se fait toujours en contrepartie d'un flux monétaire.
les agents économiques sont soit consommateur, soit producteurs. En tant
que consommateur, ils souhaitent satisfaire leurs besoins dans la limite de
leurs revenus.
Les producteurs eux cherchent à écouler leur production en faisant face à la
concurrence et doivent s'adapter aux besoins du consommateur.
.
A/ Les agents économiques et leurs opérations :
Ce sont les principaux acteurs qui jouent un rôle au niveau
économique, on distingue :

1. Les société non financières: les entreprises privées et publics à but


lucratif (produire des biens et services marchands)
2. Les institutions de crédits: Banques (financer, collecter l'épargne
et prêter)
3. Les entreprises d assurances: Mutuelle (garantir les risques)
4. Les administrations publiques: L'état central, les collectivités
locales, la CASORAL (produire des services non marchand et
redistribuer des revenus)
5. Les administrations privées: Les associations, les syndicats, les
partis politiques (produit des services non marchands destiné à des
groupes particuliers.)
6. Les ménages: famille, célibataire et entrepreneur individuel
(consommer, produire)
7. Le reste du monde: permet de mettre en évidence nos échanges
internationaux.
B/Les opérations économiques :
Il existe 3 catégories d'opération :

1) Les opérations de production de biens et services


Elles décrivent l'origine (ressources) et l'utilisation (emploi) des
biens et services pendant une année.

La production est définit, comme "Une activité socialement organisée des


unités résidentes, consistant à créer des biens et services habituellement
échangés sur le marché et/ou obtenue à partir de facteurs de production
s'échangeant sur le marché " On distingue la production marchande de celle
non marchande.

-La production marchande est une production s'échangeant sur un marché


évaluée par le prix du marché ; ce sont les biens et certains services.
-la production non marchande est constituée exclusivement par les
services, son évaluation se fait par les coûts de production. Il s'agit des
services fournis à titre gratuit ou quasi gratuit.
Les importations des biens et services sont évaluées à leurs prix CAF
(Coût Assurance Fret) qui représente la valeur des biens à leur entrée sur
le territoire économique.
2) Les opérations de répartition :
Elles portent sur la redistribution de la valeur produite entre la main d’œuvre, les
propriétaires du capital et l’Etat, on distingue :

- La Rémunération des Salariés (RS) : Cette rubrique comprend les salaires et


traitements bruts cad avant déduction des cotisations sociales (employeurs et
employés).

- Les Impôts liés à la Production et à l'Importation


- Les Subventions d'Exploitation (SE) sont des transferts versés par les APU aux unités
productrices
- Les Opérations d'Assurance Dommage (AD) concernent les versements de primes par
les assurés et la remise d'indemnités par les entreprises d'assurance.
- Les transferts Courants non Dénommés Ailleurs : Ce sont les autres opérations de
transferts telles que l'impôt sur le revenu (impôt sur les sociétés et impôt sur le
revenu des personnes physiques), les cotisations sociales, les prestations sociales,
etc…
- Les Transferts en Capital (TC) comprennent l'aide à la formation du capital et les
prélèvements sur le capital. Il s'agit des subventions d'équipement, les opérations de
dédommagement (en cas de guerre, calamités naturelles,...), toute aide à
l'investissement, les impôts sur le capital, etc…
3) Les opérations financières
Ce sont des opérations de création, de collecte et de mise en
œuvre des moyens de financement nécessaires à l'économie.

- Les instruments de paiement sont des moyens de paiement


pouvant servir aux règlements immédiats (pièces, billets et dépôt
à vue).

- Les instruments de placement concernent les dépôts non


monétaires (dans les caisses d'épargne), les bons non négociables à
court terme, les bons négociables à moyens et long terme (bons de
trésor), les obligations, les actions et les autres participations.

- Les instruments de financement concernent essentiellement les


crédits à court terme et les crédits à moyen et long terme.

- Les réserves techniques d'assurance sont les indemnités liées à


des événements incertains (décès, accidents) versés par les
entreprises d'assurance en contre partie des primes qu'elles
reçoivent.
C/ Les marchés
Les agents économiques sont reliés entre eux par les échanges
qu’ils effectuent sur quatre marchés principaux
le marché des biens et services ;
le marchés des facteurs de production ;
les marchés financiers (dont le marché de la monnaie) et
le marché des changes ou marchés des devises.

Chaque marché représente un ensemble de marchés distincts. on


raisonne comme s’il existait un seul marché de biens et services
sur lequel tous les biens et services étaient vendus et un seul
marché sur lequel les services de tous les facteurs de production
étaient échangés. En réalité un marché se subdivise en plusieurs
marchés suivants la nature des produits échangés.
Un circuit économique est une représentation schématique des
mécanismes fondamentaux du fonctionnement d’une économie.

Cas d’une économie simplifié


Cas d’une économie à 2 agents
Cas d’une économie avec intervention de l’Etat
IV/ Les facteurs de production et la croissance
Les FC sont les éléments nécessaires à toute entreprise pour assurer une
production c’est-à-dire les ressources naturelles, le capital technique et
travail

A/ LE TRAVAIL : C’est un effort(une dépense d'énergie) physique ou


intellectuel. Le travail permet de se procurer un revenu. La contrepartie
du travail est le salaire,
A l’échelle de l’entreprise l’ensemble des travailleurs constitue l’effectif,
à l’échelle d’un pays l’ensemble des travailleurs forme la population
occupée

La population active est le nombre de personne qui


travaillent ou qui sont en chômage et désire
travailler.
Les chômeurs font partie de la population
B/ LE CAPITAL TECHNIQUE

Ce sont Les constructions, les machines, les outils, les installations, les
canalisations, etc.
Les ressources naturelles aménagées (le barrage sur la rivière, la conduite
qui mène l’eau à la centrale électrique, etc.).
Ce sont les moyens de travail (infrastructure et équipements qui
permettent l’exploitation des richesses naturelles d’une façon rationnelle
et économique.
Le capital technique représente la force de production de l’entreprise
 La production d’un pays dépend de ses ressources ou de ces facteurs de
production et des techniques employées pour transformer les facteurs
de production en produits.
 La relation entre produits et facteurs est représentée par la fonction
de production.
 Le progrès technique constitue le facteur le plus important qui
différencie les pays riches des pays pauvres. En effet à côté de
l’abondance en capital, les pays riches utilisent des techniques plus
productives.

La croissance économique : c’est L’augmentation pendant une


période donnée, de la quantité des biens et services produits .
Mesure de la richesse : le concept de Valeur Ajoutée Brute (VAB)

Le PIB = richesse créée au cours d’une période donnée


• PIB ≠ somme des productions. Si l’on somme les productions, on va en
effet comptabiliser plusieurs fois certaines productions.
La valeur de la production d’un bien comprend la valeur des
Consommations Intermédiaires nécessaires à sa production.
Les CI constituent elles-mêmes la production d’autres entreprises.

• Si on calcule la richesse totale en additionnant les productions, on va


comptabiliser plusieurs fois les CI.
• On définit la richesse produite par une unité institutionnelle (sa
valeur ajoutée (VAB)), par la différence entre la valeur de sa
production et la valeur des CI qu’elle a utilisées :

VAB = P – CI
les agrégats de la production:

La valeur ajouté c'est la richesse crée par l'entreprise.


Pour calculer: VA= Prod.- Conso. Intermédiaire ou en compta VA= chiffre d'affaire – Charges
externe.

!a VA mesure la richesse crée par une entreprise mais aussi la richesse crée par la nation. La
somme des valeurs ajoutées constituent le P.I.B.
P.I.B = somme des VA + TVA + droit de douane sur les produits importés – subvention à
l'exportation.

La variation du P.I.B d'une année sur l'autre est appelée croissance économique quand elle est
positive.

Le P.N.B correspond à la production nationale c'est à dire la production réalisé en DZ ou à


l'étranger par les facteurs de production fournit par les résidents.
P.N.B = P.I.B + revenu perçu du reste du monde – revenu versé au reste du monde.
Le revenu national correspond à la somme des revenus primaires perçut par les agents économiques.
.N= P.N.B – consommation de capital fixe (amortissement) – les impôts liés à la production et
l'importation versé aux institutions communautaires (l'UE).
La demande finale intérieure: la consommation qu'on a dans le pays. D.F= consommation finales des
ménages + FBCF + variation de stock (V.S).

FBCF: valeur des biens durables acquis par une entreprise pour être utilisé pendant au moins un an.
V.S= stock initial – stock final.
V/ Organisation de l’économie
A l’échelle d’un pays l’activité économique se divise en 3 secteurs
organisés suivant la nature et la finalité de l’activité
Le secteur primaire regroupe l’ensemble des activités dont la finalité consiste en une
exploitation des ressources naturelles : agriculture, pêche, forêts, mines, gisements.

Le secteur secondaire regroupe l’ensemble des activités consistant en une


transformation plus ou moins élaborée des matières premières (industries
manufacturières, construction).

Le secteur tertiaire est le secteur des services qui se compose :


-du tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières,
services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-
restauration, immobilier, information-communication) ;
- du tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement,
santé humaine, action sociale).

Chaque secteur est constitué par des entreprises qui forment les
unités de base de l’activité économique
les entreprises diffèrent suivant leur nature juridiques, leurs taille,
leur statut etc….

La loi algérienne définie le statut des entreprises

EURL : entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée, c’est une entreprise


constituée par un associé unique, le capital social est de 1 MDA

SARL : société à responsabilité limitée, c’est une entreprise constituée par 2 à 20


associés, les fonds apportés par chaque associé (part sociale) est de 1 MDA
La majorité des SARL en Algérie sont des entreprises familiales
La responsabilité limitée fait référence au montant du Fonds propre engagé et
l’entreprise n’est responsable qu’à hauteur du montant engagé

SPA : société par action, c’est une société dont le fonds social est divisé en parts
appelées actions
L’action constitue un titre négociable, c’est une fraction du capital de la société, la
SPA peut donc mettre des actions pour augmenter son capital

Presque toutes les entreprises économiques publiques ont été transformées en SPA à
actionnaire unique l’Etat à travers la société de gestion des participations
L ’économie algérienne

Données géographiques
Superficie : 2 381 741 km², dont 85 % de désert
Données démographiques
Population : 42,2 millions d’habitants (ONS, janvier 2018)
Données économiques
PIB : 188,3 Mds $ (FMI, 2018)
PIB/hab. : 4 815,6 $ (Banque mondiale, 2018)
Taux de croissance : 2,1 %, (FMI, 2018) ; 2,3 % en 2019
(prévision FMI)
Taux de chômage : 12,1 % de la population active (Banque
mondiale, septembre 2018)
Taux d’inflation : 4,3 % (FMI, 2018) 5,6 % prévu pour 2019 (FMI)
Dette publique : 34,8 % PIB (FMI, 2018)
Dette extérieure : 2,1 % PIB (FMI, 2018)
Balance commerciale : - 9,7% PIB (FMI, 2018)
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (ONS, 2017) :

• Hydrocarbures : 19 % (94,5 % des exportations


; 47 % des recettes de l’État)
• Agriculture : 12 %
• Construction/BTP : 11 %
• Services : 44 %
• Industrie :5%

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