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L'aliment comme médicament

C'est une idée populaire d'Hippocrates qui un jour proclama "Que ton aliment soit
ton seul médicament". Une phrase pleine de sens en notre siècle caractérisé par
tant de problèmes de santé devant lesquels la médecine est souvent impuissante.

Traiter la source de la maladie

La définition de l'OMS sur la santé parle un état de bien être ou tous les besoins
fondamentaux sont répondus. L'alimentation étant un de ces besoins, il n'est pas
difficile d'imaginer son impact sur la santé. Pourtant, notre société moderne a une
propension effrayante à préférer l'emploi de médicaments pour se donner
l'impression d'une guérison instantanée.

Les médicaments n'ont même jamais été conçus pour générer la santé. Ce sont
des solutions d'urgence magnifiquement efficaces pour créer des réactions
temporaires dans le corps en vue d'aider le traitement de maladies contre
lesquelles il n'arrive pas à décrocher une victoire. Mais très souvent aussi, les
médicaments servent à masquer les symptômes par l'effacement de la douleur
comme le fait l'acétominophène pour les maux de tête, elle-même à la source de
458 décès et 26 256 hospitalisation annuelles aux États-Unis¹. Un exemple probant
pour illustrer à quel point un médicament peut autant causer des problèmes que
les résoudre.

Ainsi, les médicaments ne traitent pas la source des maladies. Ils ne répondent
pas aux besoins du corps humain ni ne restaurent ses défenses naturelles. Ils ne
peuvent qu'échouer dans le maintient de la santé globale si les citoyens ignorent
ce que les médecins se lassent de répéter. Bien se nourrir, bien dormir et faire de
l’exercice.

Par son incroyable richesse en nutriments et en substances actives, l'alimentation


végé et crue se propose de participer à vous donner une santé de fer et régler de
nombreux problèmes.

Les propriétés médicinales des aliments

Alors que nous sur-consommons les produits pharmaceutiques, la connaissance


des propriétés médicinales des aliments est aujourd'hui si rare qu'elle surprend.
Que l'on parle du topinambour si riche en inuline, un pré-biotique coûteux pour
rétablir la santé intestinale. Ou l'ail qui revendique des propriétés anti-cancer,
anti-bactériennes, anti-virales et anti-biotiques.

L'art de la médecine douce des légumes et des plantes réside dans la richesse en
substances qu'ils recèlent. Plutôt que les doses massives d'une substance isolée
dans un médicament, c'est une multitude impressionnante de substances et
d'organismes vivants agissant dans une synergie impossible à mesurer que le
corps reçoit dans une bouchée. C'est un univers chaotique aussi complexe que
l'est le corps humain qui captive encore la science.

C'est aussi le sujet de conflit le plus récurrent entre naturopathes, herboristes,


médecins et scientifiques. Alors que pourtant, ces doctrines sont
complémentaires. L'expertise de la médecine douce permet l'usage de remèdes
traditionnels efficaces là où l'analyse scientifique est inefficace. L'expertise de la
médecine moderne rencontre l'importance d'obtenir des diagnostics et
traitements précis, sauvant des vies. Chaque médecine détient sa juste place.
Nietzsche le disait en ces termes fort simples. La science est aussi efficace dans le
détail qu'elle est inutile dans le tout.

L'alimentation n'est donc pas seulement un moyen d'avoir de l'énergie, mais aussi
une véritable pharmacie universelle capable de limiter vos visites chez le médecin.

La détoxification
La détoxification est un mot souvent employé avec la diète crudivore aussi
souvent approchée pour ses vertus thérapeutiques. Le simple fait de manger cru
et d'éviter temporairement les noix crée un régime alcalinisant très riche en eau,
en fibres et en nutriments tout en étant pauvre en mauvais gras. La condition
parfaite pour activer les mécanismes naturels de détox de votre corps, tant par le
colon, les reins, la peau ou les poumons qui pourraient bien s'attaquer à des vieux
problèmes comme l'accumulation de métaux lourds dans les tissus!

Pour se faire un menu détox, le mieux est d'introduire beaucoup de fruits et


verdures. De se faire des salades goûteuses sans huiles et sans noix, beaucoup de
smoothies verts (fruits et feuille), des soupes de céleri, d'épinard, des
germinations.. Si vous sentez que votre corps apprécie, poursuivez ou ramenez
régulièrement ces recettes thérapeutiques au menu.

La détox est un processus parfois difficile pour le corps. Il faut toujours savoir
respecter ses propres limites et écouter son corps. Entamer un jeûne violent sans
préparatif est la pire des idées, sauf si vous savez ce que vous faites. Il est très
possible que si vous n'êtes pas habitués à manger léger, vous serez surpris par
l'effet d'un menu détox et devrez y aller en douceur. Si vous vivez des symptômes
de détox (maux de têtes, allergies, fatigue..), il vous revient de les observer avec
attention pour votre santé et d'étudier s'ils diminuent avec le temps. Si vous
gardez un appétit pour vos recettes détox, c'est bon signe!

L’emblème de la détox végé crue est certainement le jus d'herbe de blé, un


extrême concentré tonique de chlorophylle et de nutriments sucrés qui donne de
véritables frissons et qu'on ne consomme souvent pas plus qu'une once à la fois
même si le goût n'est pas mauvais!

Les problèmes de santé modernes

L'alimentation vivante présente de nombreuses propriétés qui sont fortement


susceptible de créer une amélioration ou une prévention très intéressante au
sujet de plusieurs problèmes de santé qui sont aujourd'hui fortement enracinés
dans les civilisations modernes.

Combattre le cancer

La qualité préventive des aliments végétaliens crus contre le cancer est


probablement l'une des plus populaires de ce régime. Un fait important sachant
que selon la société Canadienne du cancer, 40% de la population est atteinte d'un
cancer au cours de sa vie⁵. Le plus étrange est que malgré le nombre exponentiel
de facteurs connus ou suspectés de favoriser le cancer, la diète végé crue semble
presque à tout coup correspondre aux critères de la prévention.

À la lumière d'une hypothèse soulevée dans les travaux sur le cancer du Dr. Otto
Warburg² ³ salués d'un prix Nobel en 1931, l'acidité et le manque d'oxygène
étaient pressenties comme la source de la création de cellules cancéreuses. Cette
étude avait illustré que les cellules cancéreuses tiraient leur énergie de la
glycolyse (une fermentation de sucre) alors que les cellules saine n'utilisaient ce
processus que lorsqu'elles étaient privées d'oxygène. La glycolyse génère une
grande quantité d'acide lactique, ce qui a aussi permis de démontrer une autre
caractéristique unique des tissus cancéreux, ils sont anormalement acides.

Malgré tout, la recherche actuelle n'est toujours pas unanime sur une cause
unique et véhicule plutôt l'idée que le cancer est le résultat d'un ensemble de
facteurs pouvant endommager l'ADN cellulaire et créer des mutations. Ce qui a
propulsé la recherche des substances cancérigènes ou anticancéreuses ainsi que
la quête aux antioxydants alimentaires.

L'alimentation vivante est alcalinisante, elle est une large source de substances
anti-tumorales et d'antioxydants et elle est très faible en substances cancérigènes.
Ce constat est déjà éloquent sans que d'un point de vue statistique, le Rapport
Campbell affiche une évidence très favorable à l'alimentation végétalienne en
illustrant que les cancers sont jusqu'à 40 fois plus courants chez les civilisations
qui consomment de la viande.

Une récente étude démontre que trois familles de légumes ont même une activité
importante contre la prolifération de huit catégories de cellules cancéreuses.⁴ La
famille des brassicaceae (chou, kale, moutarde, brocoli, chou-fleur), la famille des
allium (ciboulette, ail, oignon, poireau, échalotte) et la famille des
chenopodiaceae (chénopode, épinard, betterave).

Réduire l'obésité et perdre du poids

La cerise sur le sunday de l'alimentation vivante est le sentiment si agréable que


d'être léger comme une plume et d'avoir un poid santé. À condition de faire un
minimum d'exercice, le régime végé cru est souvent aussi utilisé comme régime
maigrissant avec grand succès.

Et cela ne doit pas surprendre puisque cette constatation s'explique au moins en


partie par l'abondance de fibres présentes dans les aliments d'origine végétale.
Les fibres participent à la provoquer la satiété naturelle, diminuant la grosseur des
repas⁶. Ils sont aussi connus pour réguler l'absorption des sucres et des gras, tous
deux pointés du doigt sur le sujet de l'obésité. Sans compter que les noix, même
en étant grasses, ne favorisent pas autant la prise de poids⁷.

Et pour parler de mon expérience personnelle, je considère que l'alimentation


végétalienne est plus équilibrante que maigrissante. Si la plupart des gens perdent
du poids, pour ma part j'ai toujours été un peu trop maigre et j'ai plutôt gagné les
quelques livres qui me manquaient après avoir exploré l'alimentation vivante,
sans jamais en gagner d'autres par la suite!

Éviter les maladies cardiovasculaires


Les maladies cardiovasculaires sont intrinsèquement reliées au cholestérol qui, s'il
s'agglutine, peut créer des caillots et mettre en échec le plus essentiel de tous les
muscles, le coeur et son système vasculaire. Le cholestérol, les gras trans et les
gras saturés sont reconnus pour augmenter les risques de maladies
cardiovasculaires. Justement, ceux-ci se retrouvent largement dans tous les
produits d'origine animale alors qu'ils sont pratiquement absents de
l'alimentation vivante où on ne retrouve pratiquement que gras essentiels de
grande qualité. De plus, les phytostérols présents dans les huiles et les noix
réduisent le mauvais cholestérol⁸.

Prévenir l'ostéoporose

L'ostéoporose représente l'affaiblissement généralisé des os qui est devenu le


fléau de toute une génération, particulièrement chez les femmes ménopausées.
Parmi les pistes suspectées de causer ce problème de santé, il y a avant tout le
manque d'exercice qui est le premier facteur à même de stimuler la reformulation
des os. Ce point va de pair avec la carence en vitamine D qui est généralement
causée par un manque d'exposition au soleil.

En deuxième temps, la bonne nutrition entre aussi en jeu. Quoi qu'en dise la
rumeur, les valeurs nutritionnelles de plusieurs graines, noix et légumes dépassent
de façon considérable les produits laitiers et les autres produits d'origine animale
dans leur teneur en calcium, en fer et dans les nombreux autres minéraux
impliqués dans la reformulation des os.

De plus, l'équilibre acido-basique joue aussi un rôle puisque si le corps devient


trop acide, il est forcé de puiser des minéraux dans les os pour réguler le PH du
corps. Malheureusement, la quasi totalité de l'alimentation tend à être salée et
acidifiante, accentuant un peu plus le problème. Voilà alors une autre vertu de
nombreux aliments végétaliens qui sont alcalinisants.

Fuir le diabète
Il n'existe aucune source de fibres plus importante que les aliments végétaliens
entiers. Grâce à leurs précieuses propriétés, les sucres issus de repas végétaliens
sont assimilés plus lentement comme des sucres lents. En tournant le dos aux
aliments raffinés et aux aliments d'origine animale, il en résulte une alimentation
très peu déstabilisante pour le système de régulation du sucre du corps. Plus
précisément pour le pancréas qui en est le chef d'orchestre.

Grâce à ce répit qui lui est accordé, le pancréas est beaucoup moins à risque de
s'épuiser et de donner naissance aux premiers stades de diabète. Et chez les
diabétiques, l'alimentation vivante peut être un excellent moyen de réduire les
symptômes.

Et l'intolérance au gluten

Grâce à l'idée de pouvoir cuisiner avec des aliments entiers, il est beaucoup plus
facile de contrôler tout ce qui se retrouve dans l'assiette. De fait, en retirant
simplement les grains de céréales de la famille des graminées (blé, épeautre,
seigle) des ingrédients utilisés en cuisine, il est possible de composer une infinité
de recettes pour tous goûts sans dépendre de quelques rares produits onéreux
certifiés sans gluten à l'épicerie. Un avantage frappant puisque tout semble
démontrer qu'un grand pourcentage de la population présenterait une intolérance
au gluten, souvent sans même le savoir, car les symptômes sont tardifs et le
diagnostic est complexe et encore peu popularisé auprès des médecins.

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