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vous invite
à sa Séance Publique
qui sera suivie d’un débat sur
« la place du dispositif du Trait du Cas dans la formation
du psychanalyste et la transmission de la psychanalyse »
Voir argument joint
(Interventions de Bernard Brémond, Dolorès Frau, Sylvain Frérot)
La Psychanalyse et la cure
Dans les années 80, il n’existait guère de lieux en dehors de l’analyse de contrôle –
par nature espace privé – où se travaillait une clinique de l’énonciation, du désir
d’analyste, une clinique de l’acte psychanalytique dans nos associations.
Sans doute est-ce l’effet d’une difficulté à s’entendre sur une acception rigoureuse du
terme de clinique psychanalytique tantôt tiré du côté médical (observation, examen,
enseignements au lit du malade) tantôt déplacée de manière équivoque comme dans
les remarques de J. Lacan 1 : « la clinique psychanalytique a une base, c’est ce que
l’on dit sur un divan ». « Dans la position couchée l’homme a l’illusion de dire
quelque chose qui importe dans le réel ». « La vérité n’est pas sans un certain rapport
avec ce que j’ai appelé le réel, mais un rapport lâche… » .
Ainsi commentée on voit ce qui différencie notre clinique du « tableau » clinique, de
la « vignette », du récit de cure.
Dans le contrôle la « clinique » s’appuie certes sur le transfert mais aussi sur la
psychopathologie d’un patient aux dépens de ce qui intègre en une seule structure
celle du patient en celle de l’analyste.
Plus que le bon déroulement d’une cure ce sont les moyens de déjouer les résistances
de l’analyste qui sont l’objet de notre travail avec ce signifiant lacanien « le trait du
cas »2
1
1977
–
Inauguration
de
la
Section
Clinique
de
l’Université
de
Vincennes
–
Paris
VIII.
2
Quatrième
de
couverture
de
Scilicet
I
-‐
Paris.
Le
Seuil
première
édition
1968
Si bien analysé, si bien formé soit-il, l’analyste n’en demeure pas moins un homme
ou une femme qui est vivant, qui parle … même s’il reste silencieux ça parle en lui et
donc son inconscient est à l’œuvre dans la conduite de la cure.
A la différence de bien des groupes cliniques, le Trait du Cas cible cette dimension. Il
ouvre un lieu où un analyste puisse parler de son inconscient d’analyste en fonction et
il permet à d’autres d’entendre cela 3 en le découvrant lui-même.
Dans l’expression Trait du Cas, le « cas » n’est pas un patient, un malade. Le cas,
c’est aussi bien le psychanalyste ou l’ensemble que forment le psychanalyste et le
patient. Tel est selon nous le principal enjeu transmissible et formateur des études sur
la pratique de la cure.
Claude Dumézil
août 2012
Bibliographie :
3
Cette
surprise
dans
le
témoignage
n’est
pas
sans
évoquer
les
effets
de
«
Passe
»
dont
d’ailleurs
notre
dispositif
est
inspiré.