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CORRECTION DES SERIES D’EXERCCES 13 14 15

Comment les individus s’associent-ils pour constituer des groupes


sociaux ?

1. Groupes sociaux et catégories sociales


Énoncé
Qu’est-ce qu’un groupe social en sociologie ?
Correction
Un groupe social est composé d’individus qui entretiennent des relations régulières entre eux de
manière directe ou indirecte. Il se caractérise par un sentiment d’appartenance ressenti les membres
du groupe. Les relations fréquentes que les individus entretiennent entre eux permettent de
maintenir le lien social et de donner vie au groupe.

Énoncé
Qu’est-ce qu’une catégorie sociale ? Qu’est-ce qui la distingue du groupe social ?
Correction
Une catégorie sociale désigne un groupe d’individus qui partagent des caractéristiques communes
telles que l’âge, le sexe ou la catégorie socioprofessionnelle. Les individus qui composent une
catégorie sociale, contrairement au groupe social, n’ont pas de sentiment d’appartenance vis-à-vis
du groupe.

Énoncé
Qu’est-ce qui distingue les groupes sociaux entre eux ?
Correction
Les groupes sociaux se différencient par plusieurs critères :
 la taille : le groupe peut être plus ou moins restreint ;

 la proximité des membres entre eux : elle peut être plus ou moins importante ;

 la force du sentiment d’appartenance : le fait d’avoir conscience d’être relié à ce groupe


à travers les liens sociaux et le fonctionnement de celui-ci peut être plus moins
développé.
Ainsi, les rapports dans un groupe d’amis ne sont pas les mêmes que ceux qui existent entre des
collègues de travail.
Énoncé
Expliquez la différence entre groupe primaire et groupe secondaire. Lequel de ces deux groupes est
souvent un groupe formel ?
Correction
Les groupes primaires sont des groupes durables, le plus souvent de petite taille. Dans ces groupes,
les individus entretiennent des relations régulières et intenses, renforçant la cohésion sociale du
groupe. La satisfaction de l’intérêt du groupe prime sur la satisfaction individuelle. Les groupes
secondaires, à l’inverse, sont des groupes plus élargis au sein desquels les relations entre les
membres sont indirectes et peu intenses. L’appartenance au groupe peut être limitée dans le temps.
Ici, c’est l’intérêt individuel qui prédomine. Dans ces groupes, les individus peuvent viser des
objectifs communs à travers des actions collectives. Ce sont le plus souvent des groupes formels,
c’est-à-dire des groupes dans lesquels les règles de fonctionnement et d’organisation sont définies
par écrit.

2. Similitudes et différenciations des groupes sociaux


Énoncé
Classez les groupes suivants selon s’il s’agit de groupes primaires ou secondaires.
 Le PCF (parti communiste français)
 La famille
 Le syndicat FO (force ouvrière)
 Le groupe d’amis
 Le groupe de voisins
 L’association la Croix-Rouge
Correction
Les groupes suivants sont des groupes primaires : la famille, le groupe d’amis et le groupe de
voisins. Les autres groupes sont des groupes secondaires : le PCF (parti communiste français), le
syndicat FO (force ouvrière) et l’association la Croix-Rouge.
Énoncé
Qu’est-ce qu’une culture d’entreprise ? À quoi sert-elle ?
Correction
La culture d’entreprise est un ensemble de valeurs, de connaissances, d’attitudes et de
comportements qu’une entreprise véhicule pour favoriser la cohésion sociale et l’efficacité
économique à travers les liens créés et renforcés entre individus. La culture d’entreprise transmet
donc une identité commune aux membres. Ceux-ci développent un sentiment d’appartenance. Tout
cela favorise l’atteinte des objectifs de l’entreprise.
Énoncé
À quoi sert un groupe social ?
Correction
Un groupe social permet de créer notre vision du monde, de nous définir et de nous différencier des
autres. En effet, chaque groupe est caractérisé par des critères précis qui le distingue des autres
groupes. Les groupes sont un moyen d’identification pour l’individu. Adhérer à un groupe, c’est
donc quelque part ne pas adhérer aux autres groupes. C’est un moyen de s’affirmer et de se
construire, de se différencier.

Énoncé
L’appartenance à un groupe est-elle toujours volontaire ? De quoi souffrent certains groupes ?
Correction
L’appartenance à un groupe n’est pas toujours volontaire. Parfois, ils s’imposent à l’individu dès la
naissance et au travers de ses expériences. Par exemple, la famille est un groupe auquel on
appartient dès sa naissance. Le voisinage est un autre groupe auquel on va appartenir au cours de sa
vie. De la même façon, les collègues de travail sont un autre groupe qui s’imposera plus moins à
l’individu. Toutefois, l’individu peut également choisir les groupes auxquels il souhaite adhérer. Les
groupes de références sont, par exemple, des groupes qu’un individu convoite. Il va adapter son
comportement et adopter les normes et valeurs de ce groupe dans l’espoir d’y être un jour rattaché.
Les groupes se distinguent donc à travers les caractéristiques différentes qu’ils mettent en avant.
Cependant, certains groupes souffrent des stéréotypes. Les stéréotypes vont exagérer ces
caractéristiques ainsi que les similitudes et différences des groupes entre eux. Ce sont des images
préconçues sur les membres d’un groupe qui peuvent en donner une mauvaise image. Par exemple,
« les Français sont râleurs » est un stéréotype.

3. Les différents types de groupes et leurs caractéristiques


Énoncé
1. Quelle est la différence principale entre un groupe social et une catégorie sociale ?
2. Après avoir défini ce qu’est un groupe primaire, donnez-en 3 exemples.
3. Identifiez toutes les différences qui peuvent exister entre les différents groupes sociaux.
4. À quel type de groupe correspond l’entreprise ? Expliquez.
Correction

1. La principale différence qui existe entre un groupe social et une catégorie sociale est le
sentiment d’appartenance. En effet, les individus rattachés à une catégorie sociale n’ont pas
conscience de faire partie de celle-ci alors que dans un groupe social, les individus sont bien
conscients de leur appartenance au groupe.

2. Un groupe primaire est groupe qui dure dans le temps, souvent de petite taille, à l’intérieur
duquel les individus entretiennent des relations régulières et intenses. Cela permet d’assurer
la cohésion du groupe. Dans ces groupes, l’intérêt collectif prévaut sur l’intérêt individuel. La
famille, le groupe de pairs ou les collègues de travail proches sont des groupes primaires.

3. Les groupes sociaux sont tous différents, c’est ce qui fait qu’on peut les différencier. De ce
fait, leur taille peut varier, la proximité des membres et le sentiment d’appartenance aussi.
Les groupes sociaux ont des visions différentes, des idées fixes et ne véhiculent pas les
mêmes valeurs et normes.

4. L’entreprise est un groupe secondaire formel. Les membres à l’intérieur de ce groupe sont
nombreux et les relations qui existent entre membres sont plus ou moins directes et peu
intenses. Le fait d’être dans une entreprise peut être limité dans le temps : un individu ne va
pas forcément travailler toute sa vie dans la même entreprise. Dans ce groupe, les individus
ont des actions communes et visent l’atteinte des objectifs fixés par la direction. Toutes ces
caractéristiques sont celles du groupe secondaire. Les règles de fonctionnement et
d’organisation sont établies par écrit au sein de l’entreprise, ce qui en fait également un
groupe formel. L’entreprise est donc à la fois un groupe secondaire et un groupe formel.
Comment les individus s'associent-ils pour constituer des groupes
sociaux ? (suite)

5. Groupe d’appartenance, groupe de référence et frustration relative


Énoncé
Qu’est-ce que la frustration relative ?
Correction
La frustration relative est la frustration qui découle de la différence négative entre ce qu’un individu
possède (moyens) et ce qu’il considère être en droit de détenir au vu de sa situation (attentes).

Énoncé
En sociologie, à quel moment le sentiment de « frustration relative » peut-il apparaître ?
Correction
Le sentiment de « frustration relative » peut survenir lorsqu’un individu rattaché à un groupe social
compare sa situation à celle d’un autre individu intégré au groupe social juste au-dessus de lui. Un
sentiment de frustration relative peut naître de cette comparaison, l’individu considérant que sa
situation se détériore et que celle du groupe de référence s’améliore.

Énoncé
Selon le sociologue Robert King Merton, quelle condition est nécessaire pour que la socialisation
anticipatrice puisse avoir lieu dans une société ? Pourquoi ?
Correction
La socialisation anticipatrice est l’adoption par un individu des attitudes, normes et valeurs d’un
groupe social identifié dans l’espoir d’être rattaché à ce groupe à l’avenir. Selon le sociologue
Robert King Merton, la mobilité sociale est une condition obligatoire pour que cette socialisation
anticipatrice puisse exister. Dans le cas contraire, l’individu pourrait ne pas être accepté par le
groupe de référence et être rejeté par son groupe d’appartenance, son comportement n’étant plus en
accord avec celui d’aucun groupe.

Énoncé
La frustration relative peut-elle être source de souffrance sociale ? Si oui, cette souffrance sociale
est-elle réellement justifiée ?
Correction
La frustration relative naît de la comparaison par un individu de sa situation actuelle avec celle à
laquelle il pense avoir droit. Cela peut le mener à se sentir frustré s’il juge ne pas être dans la
situation qu’il mérite. Un individu peut souhaiter davantage de prestige, de revenus, de
reconnaissance sociale, etc. La frustration relative peut donc conduire à une certaine souffrance
sociale. Cependant, cette souffrance est elle-même « relative » puisqu’elle n’est pas vraiment réelle.
En effet, elle résulte davantage du décalage entre les attentes de l’individu et la réalité. Ce n’est
donc pas une souffrance causée par un fait « réel », concret. Autrement dit, on peut comprendre la
frustration, voire la souffrance, qui découlent de ce genre de raisonnement ou de constat pour un
individu. Toutefois, la souffrance qui en résulte est à relativiser.

Acteurs et moyens d’action des groupes d’intérêt et des mouvements sociaux


Énoncé
À quel moment l’individu passe-t-il de la réalisation de la nécessité d’agir à l’action elle-même ?
Correction
Un individu peut penser qu’une situation nécessite d’agir. Cependant, cette croyance n’entraîne pas
forcément l’action. L’intérêt à agir se produit lorsqu’il peut obtenir un bénéfice de son action ou
lorsque celle-ci a pour objectif de défendre un droit.

Énoncé
Qu’est-ce qu’un groupe d’intérêt ?
Correction
Un groupe d’intérêt est une organisation qui a pour but de défendre un intérêt particulier et qui fait
pression sur les hommes politiques pour que ceux-ci prennent en considération sa requête et agissent
en sa faveur.

Énoncé
Définissez ce qu’est un mouvement social en expliquant concrètement ce qui le différencie du
groupe d’intérêt.
Correction
Un mouvement social est une mobilisation collective en vue de défendre des intérêts individuels. À
la différence des mouvements sociaux, les groupes d’intérêt disposent d’une organisation bien
définie et d’un ensemble de critères identifiables tels qu’un sigle, des représentants, des conditions
d’adhésion, etc.

Énoncé
Quelles sont les différentes formes que peut prendre la défense des intérêts d’un groupe ?
Correction
La défense des intérêts d’un groupe peut prendre différentes formes.
 La manifestation publique : elle a pour objectif d’attirer l’attention de l’opinion publique
et des hommes politiques sur un problème particulier. C’est une forme non
conventionnelle de participation politique. Ce genre d’action est par exemple illustré par
les intrusions de Greenpeace dans les centrales nucléaires pour dénoncer le risque de ce
type d’installations.

 La grève : l’objectif est de cesser le travail pour exprimer un mécontentement et


protester. C’est un moyen de pression sur les entreprises dont l’activité est fortement
ralentie et mise à mal et également un moyen de pression politique.

 La négociation : les 2 formes d’action précédentes peuvent déboucher sur des


négociations qui ont pour but de proposer des solutions aux revendications du groupe.
6. Taille du groupe et comportement des membres
Énoncé
1. Selon Olson, un groupe de grande taille est-il plus efficace dans la défense de ses intérêts ?
2. Illustrez la notion de « passager clandestin » dans la vision d’Olson vis-à-vis de la grève.
3. Qu’est-ce que la loi d’airain de l’oligarchie ?
4. Dans les groupes de taille importante, quels moyens sont mis en place pour renforcer la
participation des membres dans la défense des intérêts du groupe ?
Correction
1. Olson, au contraire, considère que les groupes de petite taille sont plus efficaces dans la
défense de leurs intérêts. Selon lui, dans les petits groupes, le contrôle social est très important
et oblige donc chacun des membres du groupe à participer, sous peine de se voir exclu du
groupe. Dans les groupes de taille importante, des comportements de passager clandestin
apparaissent plus facilement.

2. Olson illustre cette notion de passager clandestin à travers la grève. En effet, selon lui, certains
individus vont raisonner de telle sorte qu’ils ne participeront pas à celle-ci. Concrètement, les
résultats et bénéfices de la grève profitent à tous. Or, le fait d’y participer à un coût : perte de
salaire, temps utilisé pour la préparation de celle-ci, possibilité d’être mal vu par la direction,
etc. De ce fait, les individus vont avoir tendance à laisser faire les autres. C’est un
comportement qui vise à bénéficier des avantages sans supporter les inconvénients d’une
action. Cependant, si un nombre trop important d’individus raisonne de la sorte, la grève a des
chances de ne pas aboutir.

3. C’est le sociologue italien Robert Michels qui parle de la loi d’airain de l’oligarchie. D’après
cette loi, les dirigeants de grands groupes peuvent préférer garder leur position et leurs
privilèges plutôt que de défendre les intérêts de l’organisation, du groupe.

4. Dans les groupes de taille importante, où des comportements passifs peuvent émerger, des
moyens sont mis en place pour favoriser la participation des membres dans la défense des
intérêts du groupe. On en recense principalement 2.

 Les incitations sélectives négatives : ces méthodes ont pour objectif de faire augmenter
le coût de la non-participation à l’action collective. Par exemple, les personnes qui
refusent de faire grève sont appelées des « briseurs de grèves », ce qui peut engendrer
des critiques et donner une mauvaise réputation aux personnes concernées. Cela
implique donc un coût social.

 Les incitations sélectives positives : il s’agit ici d’attribuer des avantages à ceux qui
s’impliquent dans l’action collective et la défense des intérêts du groupe. Par exemple,
lorsqu’un salarié adhère à un syndicat, il bénéficie d’une prise en charge juridique en
cas de litige avec son employeur.

Comment les réseaux sociaux fonctionnent-ils ?


7. Réseaux et liens sociaux
Énoncé
Qu’est-ce qu’un réseau social ?
Correction
Un réseau social est un ensemble d’unités sociales (individus ou groupes) et de relations, directes ou
indirectes, que ces unités entretiennent entre elles.

Énoncé
Présentez l’expérience de Milgram de 1967.
Correction
En 1967, le psychologue Milgram, figure célèbre de la psychologie du XX e siècle, réalise
l’expérience « du petit monde ». Cette expérience est reprise de la « Théorie des 6 poignées de
main » du hongrois Karinthy initiée en 1929. L’objectif de cette expérience était de montrer le degré
de séparation entre 2 individus qui ne se connaissent pas. Le but des participants était de faire
parvenir une enveloppe à un destinataire clairement identifié au préalable. Chacun des participants
remettait son enveloppe à une connaissance directe et cette dernière la transmettait à un autre
individu susceptible de pouvoir donner l’enveloppe à l’individu identifié dès le départ.
Énoncé
Que montre l’expérience de Milgram menée en 1967 et quelles sont ses conclusions ?
Correction
L’expérience de Milgram révèle que les individus sont reliés par une courte chaîne. Cette chaîne est
constituée de 6 relations sociales. De ce fait, l’enveloppe arrivait bien à destination en passant par
5 intermédiaires. Milgram tire la conclusion suivante de cette expérience : « dans une société de
masse, pratiquement tous les individus sont reliés ensemble dans un vaste réseau ».
Énoncé
Qu’a démontré la politologue Rose McDermott ?
Correction
Rose McDermott a démontré que l’entourage des individus pouvait exercer une influence
importante dans la possibilité de divorcer. Ainsi, elle a montré que lorsque 2 individus entretiennent
une relation forte, le divorce de l’un d’eux augmentera les possibilités de divorce pour l’autre. Le
fait qu’un proche divorce permet d’obtenir facilement des informations sur la procédure, le coût, les
risques, etc. Cette étude montre que la mise en application de certaines normes dépend du réseau
auquel l’individu appartient.

8. La sociabilité
Énoncé
Qu’est-ce que la sociabilité ?
Correction
En sociologie, la sociabilité désigne l’ensemble des relations qu’un individu entretient avec les
autres ainsi que les formes que peuvent prendre ces relations.
Énoncé
Quelles sont les 2 formes que peut prendre la sociabilité ? Définissez-les.
Correction
Il existe 2 types de sociabilité :
 la sociabilité organisée : celle-ci provient de l’adhésion volontaire de certains individus à
une institution. Ici, la sociabilité est formelle, c’est-à-dire qu’elle est encadrée par des
règles et gérée par une institution. Par exemple : faire partie de l’association « la Croix-
Rouge » ;

 la sociabilité spontanée : cette sociabilité est moins formelle. Elle se produit lors de
certaines occasions et aucune contrainte n’est identifiée pour l’individu. Par exemple, un
match de football organisé entre des jeunes d’un quartier.
Énoncé
Que montre l’enquête « Solitudes en France » ?
Correction
L’enquête « Solitude en France », publiée par la fondation de France, montre que la sociabilité
recule chez les Français. En 2010, la proportion d’individus déclarant n’avoir accès à aucune ou
seulement une sphère de sociabilité était de 32 %. 2 ans plus tard, en 2012, cette proportion était de
38 %.

Énoncé
Quelles sont les nouvelles formes de sociabilité ?
Correction
De nouvelles formes de sociabilité sont apparues. Ces formes de sociabilité à distance ont émergé
bien avant l’arrivée d’internet et découlent de la transformation des relations sociales. Plusieurs
changements peuvent être identifiés : affaiblissement des liens, transformation de la notion de
groupe, éloignement de la famille et des amis, développement des moyens de télécommunication.
Le lien social n’est plus seulement maintenu à travers le contact direct : le téléphone ou internet font
également naitre des liens à distance. Certaines études montrent à ce sujet que les relations
entretenues à distance sont moins marquées par les déterminants sociaux.

9. Le rôle du capital social


Énoncé
1. De quoi dépend le degré de sociabilité ?
2. Donnez la définition de capital social au sens de Bourdieu.
3. Que met en évidence Granovetter concernant les réseaux sociaux et la recherche d’emploi ?
4. Statistiquement parlant, quel mode de recherche d’emploi est le plus efficace ? Quels
avantages présente le recrutement grâce aux réseaux ?

Correction

1. Le degré de sociabilité d’un individu dépend de son statut social. De ce fait, plus un individu
occupe une place haute dans la hiérarchie sociale et plus son degré de sociabilité est
important. Cela peut s’expliquer par le fait que la sociabilité dépend en majeure partie du
capital social détenu par un individu.

2. Le capital social, selon Bourdieu, est « l’ensemble des ressources actuelles ou potentielles
qui sont liées à la possession d’un réseau durable de relations plus ou moins
institutionnalisées d’interconnaissance et d’inter-reconnaissance ».

3. Granovetter, sociologue américain, montre l’importance des réseaux sociaux dans la


recherche d’emploi. Pour ce faire, il part d’un constat : le fait d’accéder à un emploi fait
intervenir une part importante de relations sociales extérieures aux mécanismes du marché.
Par exemple, la recommandation d’un individu auprès d’une entreprise à travers la famille,
les amis, etc.

 Une enquête montre que dans 56 % des cas, le fait de trouver un emploi est dû à l’utilisation
de son réseau, de ses contacts personnels. Granovetter montre que ce mode de recrutement
présente des avantages à la fois pour l’employeur et le travailleur de la façon suivante :

 le demandeur dont la candidature a été recommandée voit celle-ci bien accueillie.


De plus, il dispose d’informations précises et complètes sur le poste et l’employeur  ;

 le recruteur, lui, va obtenir des informations claires sur le candidat en question.


De plus, la personne qui va recommander la candidature de l’individu en question va s’engager
implicitement à ce que celui-ci fasse de son mieux pour répondre aux attentes et exigences du poste.
L’individu lui, va se sentir redevable de son « parrain » et va donc lui aussi faire de son mieux pour
être compétent et bien vu par son employeur.

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