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Correction
Le contrôle social qui existe au sein d’une famille est très fort. En effet, les membres sont
en contact permanent et la communication est facile. Les comportements déviants sont
donc rapidement identifiés. Par ailleurs, le blâme exercé au sein d’une famille est difficile
à vivre pour l’individu concerné.
Énoncé
Le fait de ne pas sortir nu dans la rue obéit-il au contrôle social interne ou externe ?
Développez votre affirmation.
Correction
Le fait de ne pas sortir nu est un comportement rattaché au contrôle social interne. En
effet, éviter ce type de comportement obéit à un ensemble de normes et valeurs
transmises au cours de la socialisation primaire. Ce sont donc des attitudes intériorisées
pour l’individu qui s’y soumet ou y adhère naturellement.
Énoncé
À quoi servent les sanctions ?
Correction
Les sanctions mises en place à travers le contrôle social externe ont pour but de
dissuader les individus de commettre des actes déviants. En effet l’individu, avant d’agir,
va prendre en considération les avantages de son comportement mais également les
coûts dans le cas où il serait pris sur le fait. Les sanctions doivent donc éviter les
comportements déviants.
Énoncé
Les sanctions sont-elles toujours dissuasives ? Expliquez en donnant un exemple que
vous développerez et en introduisant le concept de « stigmatisation » que vous définirez.
Correction
Si les sanctions ont pour objectif premier d’empêcher des actions malveillantes,
déviantes, etc., leur existence produit parfois le contraire et peut ainsi augmenter le
recours aux actes déviants. En effet, les sanctions peuvent stigmatiser les individus,
c’est-à-dire réduire leur identité sociale à certaines caractéristiques dévalorisantes. Cela
peut entrainer le risque que ces individus s’identifient eux-mêmes selon ces
caractéristiques et les pousser à poursuivre leurs mauvais comportements. Un exemple
frappant est celui des peines d’emprisonnement. Passer du temps en prison peut mettre
les individus à l’écart de la société en les stigmatisant. Ces derniers peuvent rencontrer
des difficultés à trouver un emploi par la suite et donc commettre à nouveau des actes
nuisibles.
Correction
i. La stigmatisation est un jugement réducteur concernant un individu, un groupe
social. Le fait de réduire la communauté homosexuelle à des hommes qui se
comportent de manière efféminée, de manière non virile est un exemple de
stigmatisation.
ii. La hausse de l’individualisme et l’essor urbain ont entrainé une baisse des
contrôles informels. En effet, nous avons tendance à vouloir conserver un certain
anonymat et à faire en sorte qu’il soit préservé. De ce fait, le contrôle des individus
sur eux-mêmes est beaucoup plus compliqué. Par ailleurs, l’individualisme conduit
à ne pas prêter attention de manière importante aux attitudes et jugements
d’autrui.
iii. Le progrès technologique peut effectivement renforcer le contrôle social externe. Par
exemple, la mise en place de radars automatiques facilite les démarches des
policiers. Les limitations de vitesse sont surveillées de manière plus efficace et
continue. De la même façon, les nouvelles techniques d’investigation scientifique
permettent d’identifier plus facilement l’auteur d’un crime.
iv. Les avancées technologiques peuvent renforcer le contrôle social, mais elles posent
le problème du respect de la vie privée des individus. C’est la raison pour laquelle
des limites ont été fixées quant aux possibilités d’actions des forces de l’ordre :
protection du domicile : la police ne peut intervenir que dans les cas fixés par
la loi. Il faut par exemple une autorisation du juge ;
secret professionnel et médical : la révélation d’informations de l’état de santé
d’un individu nécessite le consentement de celui-ci ;
protection de l’intimité : par exemple, les préférences sexuelles ne peuvent
pas être révélées à un tiers par les forces de l’ordre.
Énoncé
Comment classe-t-on les différentes transgressions de la loi ?
Correction
Les transgressions de la loi peuvent être classées en 3 catégories selon la gravité de
l’acte commis :
contravention : les individus recevront une contravention en cas de
transgression légère de la loi. Par exemple, le fait de stationner dans un endroit
interdit ou porter des coups et blessures légères ;
délit : on considère que les délits sont des actes plus graves tels que
l’agression sexuelle sans viol, le vol ou l’homicide involontaire ;
crime : ce sont les comportements les plus graves comme le viol, le crime ou le
terrorisme.
Énoncé
Expliquez ce qu’est l’anomie avec vos propres mots.
Correction
La société véhicule des normes et des valeurs pour orienter le comportement des
individus. L’anomie est le processus par lequel il y a perte, affaiblissement ou confusion
de ces règles sociales. Cela peut entrainer une perte de repères pour les individus et les
Correction
i. Une étude de 2013 publiée dans le British Medical Journal (revue britannique)
révèle que la crise de 2008 a provoqué en 2009 une hausse du taux de suicide. En
effet, on a constaté une hausse des suicides de 4,2 % chez les hommes et 0,3 %
chez les femmes.
ii. Selon Durkheim, une variation de l’activité très importante à la hausse ou à la
baisse favorise l’augmentation du taux de suicide. Ainsi, en période de croissance
importante ou en période de crise, les individus sont plus instables vis-à-vis de
leurs aspirations et de leurs moyens. Cela peut entrainer des perturbations et un
décalage entre besoins et moyens et engendrer plus de suicides qu’en période
« normale » de l’activité économique.
iii. L’acte déviant est relatif dans le sens où celui-ci semble être une construction
sociale. Si fumer du cannabis est considéré comme étant un acte déviant en
France, en Uruguay les individus ont le droit d’en cultiver. La déviance dépend
donc de ce que la société considère comme étant un acte déviant.
iv. Le sociologue américain Howard Becker dresse une typologie des individus selon
leur comportement et la manière dont ils sont perçus :
conforme : individu qui est conforme à la règle et considéré comme non
déviant aux yeux de la société. Par exemple, un individu qui respecte les
limitations de vitesse ;
accusé à tort : individu qui est conforme à la règle, mais considéré comme
déviant. Par exemple, un individu innocent fait l’objet d’une arrestation avec
des amis à lui qui ont véritablement commis un délit ;
secrètement déviant : individu non conforme à la règle, mais qui est
secrètement déviant. Par exemple, un bon élève qui copie son devoir sur un site
internet sans se faire attraper ;
pleinement déviant : individu non conforme à la règle et perçu comme déviant
aux yeux de la société. Par exemple, un conducteur sanctionné pour excès de
vitesse.
Énoncé
En quoi la délinquance telle que nous la connaissons dans les chiffres pourrait-elle
s’apparenter à une construction sociale ?
Correction
Becker et sa théorie de l’étiquetage permettent d’apprécier les statistiques de la
délinquance sous un nouvel angle. En effet, la police peut orienter ses enquêtes, son
activité vers des origines ethniques ou socioéconomiques particulières. Ainsi, le travail
des policiers va davantage se focaliser sur les actes potentiellement déviants de ces
individus. Le fait de concentrer les contrôles sur ces groupes identifiés peut donc faire
augmenter les statistiques de la délinquance vis-à-vis de ceux-ci, non pas parce que
leurs comportements sont réellement plus déviants qu’un autre groupe mais simplement
parce que l’attention de la police se tourne davantage vers ces derniers. Ainsi, les
statistiques officielles peuvent cacher une construction sociale consciemment établie.
Exercice 3 : Les enquêtes de victimisation
Énoncé
i. Quelles enquêtes présentent une réalité différente des statistiques officielles
concernant la délinquance ? Définissez-les.
ii. Quels sont les avantages des enquêtes de victimisation ?
iii. Quelles limites présentent les enquêtes de victimisation ?
iv. D’après le graphique suivant, pour quel motif le taux de plainte est-il le plus
élevé ?
v. Qu’est-ce qui peut expliquer l’écart entre le nombre de préjudices subis et le
nombre de plaintes enregistrées ?
Correction
i. Les enquêtes de victimisation apportent une vision différente de la délinquance. Ce
sont des enquêtes menées chaque année par l’INSEE au cours desquelles un
échantillon représentatif de la population est interrogé vis-à-vis d’actes délictueux
potentiellement subis durant les 2 dernières années.
ii. Ces enquêtes présentent différents avantages : elles permettent de montrer une
autre réalité de la délinquance en apportant par exemple des chiffres sur des actes
subis mais qui n’ont pas abouti à des plaintes. Cela peut être des violences
intrafamiliales ou des discriminations qui font rarement l’objet de plainte auprès
des services de police.
iv. D’après le graphique suivant, ce sont les vols de voiture qui entraînent le taux de
plaintes le plus élevé.