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Les combats sont très violents, il y a au total 306 000 morts et 403 000 blessés. La plupart le sont à cause de l’artillerie.
Marcel Poisot nous informe dans son journal de guerre que « 80 000 obus » explosent « en quelques heures », délivrant des
« déluges d’acier, de liquides enflammés et de gaz asphyxiants » dans mes tranchées boueuses.
Tout cela génère des souffrances pour les soldats qui meurent sous le feu de l’ennemi. Le ravitaillement ne parvient pas
toujours en première ligne, les soldats ne peuvent pas se changer, « la boue » colle aux vêtements, comme nous en fait part
Georges Gallois. Ils ont « soif », « faim », ils tombent de « fatigue ». Il est aussi impossible de se laver, Georges Gallois est
« plein de poux », il « pue la charogne ». Marcel Poisot se demande « comment des êtres vivants arrivent à se maintenir et
à combattre dans un pareil enfer.
Cette bataille est un événement marquant pour tous les soldats qui l’ont vécu, de par sa durée, de par le nombre de morts
et de blessés, mais aussi par les conditions de vie déplorables, cette bataille reste dans la mémoire collective « l’enfer de
Verdun », un enfer de boue, de feu, de brouillard et de sang.
Si cette bataille est une victoire française parce que l’offensive allemande échoue, les Français perdent plus d’hommes et
ont plus de blessés que leurs ennemis. C’est un sacrifice, une véritable saignée pour l’armée française.