Vous êtes sur la page 1sur 7

LA PATROUILLE PERDUE

NOTE HISTORIQUE N°8 / NOVEMBRE 2007


GÉRALD ARBOIT

La thématique de la « patrouille perdue » est un trait commun de la narration héroïque des


guerres. Elle est même récurrente dans le cinéma hollywoodien dès ses origines. En 1929,
le roman de Philip MacDonald, Patrol1 , consacré à ses souvenirs mésopotamiens de la
Première Guerre mondiale est adapté pour Walter Summers. Mais The lost Patrol ne connut
le succès qu’avec la version réalisée en 1934 par John Ford. En France, la « patrouille
perdue » alimente plutôt la littérature légionnaire et sa mythologie désertique2 . Dès 1942, le
général René-André Gérin l’utilise dans un article de la Revue de l’Armée Française pour
mettre en scène les aventures méharistes du capitaine Henry Lanney de Courten3. Soixante
ans plus tard, l’ancien Premier ministre Pierre Messmer intitule ainsi une suite de nouvelles
autobiographiques4. Le titre est tiré du récit de l’évacuation de la place de Bir Hakeim, au
cours de laquelle le capitaine Messmer, commandant une compagnie de la 13 e demi-
brigade de Légion étrangère, perdit la patrouille de l’adjudant-chef Radomir Pavitchevitch ;
retrouvée cinq jours plus tard, elle ramenait une colonne de prisonniers allemands.

La presse parisienne s’est appropriée la thématique de la « patrouille perdue » en novembre


1990. Mais le ton était moins à l’épopée. Le 2 novembre, alors que des rumeurs
commençaient à circuler quant à un engagement mortel entre des éléments français de la
division Daguet et des forces irakiennes, le ministère de la Défense avait publié un étonnant
communiqué. De Paris, le commandant du Service d’information et de relations publiques
des armées (SIRPA), le général de brigade Raymond Germanos, annonçait en substance
que trois militaires, un officier et deux sous-officiers, en mission de reconnaissance aux
abords de la frontière irako-saoudienne, avaient été surpris et capturés par une patrouille
irakienne avant d’être conduits à Bagdad et remis, par les autorités irakiennes, au chargé
d’affaires de l’ambassade française, qui avait obtenu les conditions de leur rapatriement en
France. D’Hafr al-Batin, où il était stationné, le commandant de la 6 e division légère blindée
(DBL), le général de brigade Jean-Charles Mouscardès confirmait les faits qui s’étaient
produits le 29 octobre. L’unité à laquelle les trois hommes appartenaient n’était pas révélée.
Mais il était clair qu’ils appartenaient à un de ces éléments dits de « liaison » , opérant au

1/7
profit exclusif du commandement à Riyad, dont la présence en Arabie saoudite était
volontairement tenue secrète. Ce qui n’empêchait pas Jacques Isnard, dans Le Monde du 4
novembre 1990, de les identifier avec suffisamment de précision :

« Il s’agit d'une quarantaine d’hommes du 13 e régiment de dragons parachutistes (basé


habituellement à Dieuze, en Moselle) et d’une dizaine d’hommes du 1 er régiment
parachutiste d’infanterie de marine (stationné normalement à Bayonne, dans les Pyrénées-
Atlantiques). Ces hommes, qui sont des cadres de métier ou des engagés, sont spécialisés
dans le renseignement et l’action en profondeur, c’est-à-dire le plus au contact possible du
dispositif adverse ».

Le 14 novembre, l’enquête de commandement, diligentée par le ministre de la Défense,


Jean-Pierre Chevènement, ne tarda pas à confirmer les hypothèses journalistiques. Un
capitaine, un sergent-chef et un sergent du 13 e régiment de dragons parachutistes (RDP)
étaient bien rentrés de Bagdad le 4 novembre. « Quelques erreurs ont été commises »,
lâchait huit jours tard Jean-Pierre Chevènement sur Europe 1.

LE CADRE D’OPÉRATION DES ÉLÉMENTS DU 13 E RÉGIMENT


DE DRAGONS PARACHUTISTES
La première était sans doute « d’appréciation »5. Les « trois maladroits “barbouzes”
casqués », comme les appelait malicieusement le journaliste Michel Colomès, dans Le Point
du 12 novembre 1990, faisaient partie d’une patrouille de deux jeeps P4 et six hommes
partie le 28 octobre de la position française pour mener une reconnaissance loin vers le
Nord, en direction des postes frontaliers saoudiens. Ces « militaires expérimentés (…)
spécialises du renseignement au-delà des lignes ennemies »6 agissaient au profit de la
force française pour :

évaluer la nature, le volume et le dispositif de l’adversaire,


la renseigner sur l’objectif,
assurer à la demande du théâtre d’opération extérieur des missions de recherche du
renseignement.

Pour le général Mouscardès, il s’agissait avant tout de sécuriser sa position d’un strict point
de vue militaire. En effet, en cette fin octobre, même si elle était évidente, la décision
politique d’engager le combat pour libérer le Koweït n’avait pas encore été prise7. Les
déploiements de la coalition internationale réunie autour les Etats-Unis n’avaient pour
l’instant d’autre objectif que d’empêcher l’invasion irakienne du royaume wahhabite
annoncée sur la foi d’images satellites américaines diffusées après le 2 août 1990.

Les patrouilles en profondeur offrent plusieurs avantages par rapport à d’autres moyens de
recherche d’information, comme la reconnaissance aérienne et le renseignement
électromagnétique. En premier lieu, leur engagement est permanent et de tout temps, se
poursuivant sans tenir compte de l’heure ou des conditions atmosphériques. Mais elles
opèrent surtout en étant bien moins exposées aux contre-mesures de l’ennemi, offrant un
taux de réussite plus élevé. Elles sont à même d’échapper aux actions défensives de
l’ennemi, comme le brouillage, grâce au silence radio, au camouflage, aux mouvements de
nuit.
2/7
Ces missions françaises n’étaient pas du goût du commandant saoudien, le général de
division Khaled bin Sultan bin Abdulazziz. Son autorité n’avait beau être que formelle, elle
s’appliquait pourtant rigoureusement sur toutes les forces étrangères présentes sur le
théâtre des opérations, exceptées bien entendu les américaines 8. Et quand bien même les
Français avaient quitté le King Khaled Military City pour une position alentour, plus au nord,
ils restaient sous les ordres du Saoudien. Et celui-ci avait donné l’ordre d’interrompre ces
« reconnaissances à longue distance ». Il craignait que « la fréquence de ces missions ne
provoque un éclatement prématuré des combats. C’est pourquoi [il] y avai[t] mis un terme,
ce qui avait évidemment beaucoup contrarié le général Mouscardès 9. »

Mais l’officier français n’était pas homme à tolérer la contradiction10. Une mission avait donc
été planifiée pour le 28 octobre et confiée à ces commandos affectés au dispositif
« Arenas »11.

Six dragons de l’Impératrice12 furent désignés pour cette opération. Depuis sa formation le 5
juillet 1963, le 13 e RDP était un régiment de recherche aéroportée à participation
interarmée ; en vertu des accords Valentin-Ferber du 3 juillet 1974, il était à la disposition de
la 1 re Armée, première réserve du théâtre centre-européen de l’OTAN 13. Depuis 1977, il
était même de toutes les opérations extérieures où la France était engagée. Il avait envoyé
en Irak un escadron de recherche. Plutôt habitué aux missions centre-européennes, il
retrouvait dans le désert irakien des conditions opérationnelles proches de celles
rencontrées au Tchad, où le régiment avait été déployé entre 1983 et 1986.

Pour autant, et il s’agit là d’une seconde erreur inhérente à cette mission de reconnaissance
du 28 octobre 1990, le matériel dont disposaient ces dragons parachutistes n’était pas
approprié au désert saoudien. Reposant largement sur la conscription, l’armée française
restait encore un instrument de Guerre froide, guidée par une doctrine d’emploi dictée par le
combat dans la plaine germano-polonaise. La division Daguet, dont le déploiement s’était
échelonné entre le 20 septembre et le 15 octobre, n’était pas encore acclimatée à son
nouveau théâtre d’opération. Cela valait autant pour les unités classiques que pour les
forces spéciales comme le 13 e RDP. Les jeeps P4 étaient ainsi équipées pour rouler en
Europe lorsqu’elles furent débarquées. Le passage à des pneumatiques adoptés au désert
se fit de manière désordonnée. Et ce ne fut qu’empiriquement que les militaires français
comprirent que leur navigation au compteur kilométrique s’avérait faussé par le développé
différent des roues. Plus grands que les montes classiques, elles allongeaient la
transmission et faussaient les compteurs que personne n’avait pensés à étalonner. Quant à
la navigation, elle se faisait avec le complément de la boussole. En effet, « les instruments
de repérage par satellite » (sat-nav), ou Global Positioning System (GPS), permettant des
déplacements sans carte, loin des axes routiers ,n’étaient pas très performants à cette
époque. De plus, l’armée française n’en disposait que de cent cinquante, , pour quelque
seize mille hommes 14.

La mise en place de la coalition internationale n’était pas non plus exempte de problèmes.
La volonté des Saoudiens de regrouper tout le monde au King Khaled Military City partait
d’une bonne idée : regrouper les unités autour des installations aéroportuaires et dans un
périmètre habitable. Mais la volonté d’indépendance de quelques-uns, dont les Français, les
impératifs de la logistique depuis le port de Yanbu et la nature du terrain avaient eu

3/7
rapidement raison de ce bel ordonnancement. Pour éviter toute violation de frontière par les
troupes de la coalition, les Saoudiens avaient fait ériger des barrières en bois et des buttes
de sables dans le désert suivant le tracé de la limite territoriale. Manquait un long morceau
d’une cinquantaine de kilomètres dans le secteur au Nord d’Hafr al-Batin, où s’étaient
justement installés les Français15. Enfin, le désert était parcouru de toutes sortes
d’équipages, avec des matériels et des armements dissemblables, depuis les bédouins, que
les frontières n’arrêtaient pas et qui faisait du renseignement pour l’Irak, jusqu’aux Spahis
français, en passant par des fantassins égyptiens, syriens et marocains, que les
équipements faisaient parfois prendre pour des unités de l’armée populaire irakienne.
« L’erreur ici était facile, et potentiellement fatale16. » « Par manque de coordination et
d’information » , deux patrouilles de véhicules blindés français et syriens échangèrent ainsi
quelques tirs de mitrailleuses avant que leurs officiers s’aperçussent de l’erreur, mi-
novembre17 …

LA PATROUILLE
Le 13 e RDP était devenu un système de renseignement complet et autonome en mesure
de recueillir, traiter et diffuser le renseignement vers le haut commandement. Déployé en
Irak, l’escadron de recherche n’était pas spécifiquement aux ordres de la 6 e DLB. Il
dépendait d’une structure de renseignement aux ordres d’un colonel de la Direction
générale des services extérieurs (DGSE). Certes, le « champ de bataille […] est du domaine
du renseignement militaire. Mais les informations de cette nature intéressent au plus haut
point le Service, car elles déterminent à la fois les analyses particulières et le diagnostic
d’ensemble. Or, si peu de choses parviendront du CERM18 , c’est essentiellement grâce aux
services amis qu’il suivra le champ de bataille19. »

Pourtant, sur le terrain, se trouvaient des détachements de 13 e RDP et du 1 er régiment


parachutiste d’infanterie de marine, deux unités « réservoirs » du service Action (SA) de la
DGSE. Ils étaient stationnés avec le reste des éléments du service de renseignement
français au King Khaled Military City , et jouissaient d’une totale liberté d’action20.

Le dimanche 28 octobre 1990, deux jeeps P4 avaient quitté cette position pour gagner la
frontière. « L’emploi des forces spéciales est généralement dissimulé derrière le voile épais
du secret »21 et certainement cette mission plus que toute autre. D’ailleurs, comme devait le
noter huit jours plus tard le journaliste du Figaro Patrick de Saint-Exupéry, personne n’était
au courant sur le terrain de leur capture, « aucune rumeur » ne circulait. La mission affectée
à l’équipe du 13 e RDP était d’observer la réaction irakienne à la mise en place des unités
égyptiennes et syriennes dans la zone frontalière où s’était déployée la force française. De
plus, et c’est bien dans les méthodes d’action du 13 e RDP, ce genre de patrouille avait
l’habitude de couvrir un rideau de surveillance de trois cents kilomètres, sur deux rideaux
espacés de cinquante kilomètres. Les deux jeeps P4 prirent la direction nord-ouest et se
séparèrent après une cinquantaine de kilomètres pour commencer leur observation. Elles
devaient se retrouver au point de séparation vingt-quatre heures plus tard.

Le chef d’équipe de recherche, un capitaine, et deux sous-officiers reprirent leur patrouille,


flirtant avec la frontière toute proche. Entre trois heures et six heures du matin, moment
délicat s’il en est pour toute activité humaine, le sous-officier de veille aperçut un nuage de
poussière, d’où s’en dégagea, bientôt, une Toyota blanche. Le problème qui se posait dès
4/7
lors était de savoir s’il s’agissait d’un véhicule ami ou ennemi. Les troupes saoudiennes
utilisaient effectivement de tels pick-up. Plusieurs rafales tirées dans la direction des
Français enlevèrent tout doute. Le chef d’équipe savait que la discrétion demandée pour sa
mission venait de s’envoler. Résister n’était pas vraiment recommandé ; utiliser leur arme
était déjà une faillite pour les « Fennecs », comme les identifiaient leur nom de code. Certain
de ne pas être en Irak, l’officier pensait pouvoir parlementer.

Les Irakiens étaient autrement disposés. Ils s’emparèrent rapidement des armes et du
matériel d’observation et de transmission des Français. Après une courte bagarre où les
trois dragons parachutistes furent molestés et dépouillés de leurs effets, attachés avec des
tendeurs en caoutchouc, ils furent jetés dans la caisse du pick-up. Prisonniers de l’al Jaysh
al-Sha’abi (armée populaire irakienne), une milice de volontaires civils chargée de protéger
le régime ba’asiste, ils restèrent cinq longues heures incertains sur leur sort. Puis, l’arrivée
d’une patrouille de l’armée régulière abrégea leur incertitude. Ils furent transférés à Bagdad
d’où l’ordre de les libérer intervint, dit-on, de Saddam Hussein en personne ; il était trop
heureux d’insérer un biais dans l’entente franco-américaine. Le lundi 29 octobre, en fin de
matinée, ils étaient remis avec jeep et armement au chargé d’affaire français, André Janier.
Au même moment, le diplomate gérait la libération des otages français retenus par le raïs
irakien sur des sites stratégiques. Aussi, les trois militaires furent mis au secret jusqu’à leur
exfiltration sur Paris, via Amman, le 4 novembre22.

DES CONSÉQUENCES SUR L’APPAREIL DE RENSEIGNEMENT


MILITAIRE
Les conséquences de l’équipée de la « patrouille perdue » furent multiples. A court terme,
elles posèrent la question de l’emploi des unités de renseignement par la 6 e DLB. Le
général Mouscardès n’était pas des plus favorablement disposés à leur égard. D’autant que
les bourdes s’accumulaient autour de l’escadron du 13 e RDP. L’essai d’un véhicule léger
américain Hummer se solda par la mort d’un des deux sous-officiers qui y avaient
embarqué. Le maréchal des logis Burgart était la première vicitme de ce qui n’était pas
encore la première guerre du Golfe. Pour le chatouilleux officier général, les bornes
semblaient dépassées. Mais les dragons de l’Impératrice, pas plus que les autres CRAP, ne
relevaient pas de ses compétences…

Au niveau médiatico-militaire, la situation n’était pas meilleure. Le général Khaled bin Sultan
voyait d’un assez mauvais d’avoir été successivement désobéi, désinformé et méprisé. Non
seulement ses ordres prohibant des patrouilles de reconnaissance profonde n’avaient pas
été respectés, mais le commandant en chef du corps expéditionnaire français, le général de
corps d’armée Michel Roquejoffre avait cherché à le tromper. Le 31 octobre, il l’avait informé
des événements, insistant sur le fait que ses hommes ne s’étaient pas égarés mais avaient
été capturés par des Irakiens ayant violé la frontière. Le Saoudien ne voulait absolument
pas en entendre parler : « Il arrive aux bédouins de s’égarer. Et pourtant, ils vivent dans le
désert ! » Dans le même temps, il diligentait une enquête dans le désert ; des traces de la
P4 furent retrouvées en direction de la frontière irakienne. Dans la soirée, il en fit part au
chef d’état-major français, le général d’armée Maurice Schmitt, qui se trouvait avec le
ministre de la Défense. Le lendemain, suspectant que les Français n’admettraient pas que
leurs hommes s’étaient égarés, il demanda à l’ambassadeur saoudien à Paris, Djamil al-
5/7
Hujaihan, et au ministre de la Défense, le prince Sultan, d’agir diplomatiquement. De son
côté, il travailla avec Roquejoffre à un communiqué qui éviterait la guerre. Mais, dans la
soirée, un officier de l’état-major français apportait la version que le général Germanos allait
publier le lendemain. Immédiatement, l e général Khaled bin Sultan affirmait à la télévision
saoudienne que les trois dragons s’étaient bien égarés. La nouvelle ne fut pas reprise par
les médias, ni français, ni américains, ni britanniques. Cette crise de nerf franco-saoudienne
se solda par un redéploiement français au sud d’Hafr al-Batin. La 6 e DLB se voyait retirer
« la délicate zone frontalière. Assez curieusement, [Khaled bin Sultan] appri[t] par la suite
que Chevènement lui-même avait trouvé le précédent emplacement trop proche de la
frontière. » Interdite de patrouille de reconnaissance profonde, la division Daguet se trouvait
du même coup en meilleure position pour intervenir vers la gauche ou la droite
irakienne23…

La troisième conséquence, à long terme, fut plus heureuse. Elle touchait l’avenir des
capacités de renseignement des armées françaises. « Le renseignement militaire joue dans
tout conflit un rôle primordial. Sans lui, on patauge dans la méconnaissance des capacités
et peut-être surtout des intentions de l’ennemi. Toute stratégie se fonde sur des
informations 24. »

La mission du 13 e RDP visait avant tout à suppléer l’ignorance dans laquelle était laissée la
coalition par les Etats-Unis et que le CERM ne parvenait à lever. Sa mésaventure fut à
l’origine de deux évolutions françaises majeures qui intervinrent dans l’immédiate suite de la
guerre du Golfe.. La première aboutit à la constatation par le ministre de la Défense Pierre
Joxe que « le renseignement n’[était] pas pris suffisamment en compte dans le processus
décisionnel » et qu’il convenait de créer une arme du renseignement. Ce fut établit le 15 avril
1992 avec la création de la Direction du renseignement militaire (DRM). La seconde tenait à
l’adoption d’une doctrine d’emploi des forces spéciales qui se concrétisa par la création du
Commandement des opérations spéciales (COS) le 24 juin 1992

1 (Londres, Penguin, 1935).


2 Cf. Marie Larroumet, Mythe et images de la légion étrangère(Paris, L’Harmattan, 2004).
3 « L’infanterie, capitaine Lanney : la patrouille perdue… », n° 11, 1942.
4 (Paris, Albin Michel, 2002).
5 Selon les mots du général Germanos, lors de la conférence de presse du 2 novembre

1990, cité par Remi Farret, « Les aventures des soldats égarés », Le Figaro du 5 novembre
1990.
6 Khaled Ben Sultan, Guerrier du Désert. Une vision personnelle de la guerre du Golfe par le

chef du commandement unifié (Paris, Hachette, 1995), p.285.


7 Le Conseil de sécurité des Nations unies formula son accord le 29 novembre 1990 par la

résolution 678, fixant au 15 janvier 1991 minuit la fin du délai accordé à l’Irak pour évacuer
le Koweït.
8 Les troupes américaines ne peuvent être commandées que par des officiers tenant leur

autorité du président des Etats-Unis, ce qui limite évidemment les possibilités. Cette
disposition explique qu’après la décision d’attaquer l’Irak le commandement de la coalition
ait été exercé par le général de corps d’armée Norman H. Schwartzkopf, le général
saoudien étant relégué au commandement des troupes arabes. Elle explique également les
particularités de certains commandements en chef au niveau de l’Organisation du traité de
l’Atlantique nord (OTAN)…

9 6/7
9 Khaled ben Sultan, op. cit., pp. 284-285.
10 Erwan Bergot, Opération Daguet (Paris, Presses de la Cité, 1992), p. 70.
11 Ibid ., p. 68 n. 1, et Gilbert Picard, Au feu avec la division Daguet (Paris, Aramon, 1991),

p. 132.
12 Cf. Maurice Faivre, « Création et évolution du 13 eme RDP, 1960-1990 », 12 juin 2001,

http://www.stratisc.org/Faivre_6.htm.
13 Le général François Valentin commandait la 1 re Armée et le général Ernst Ferber les

forces alliées en Centre-Europe (CINCENT). Cf. Général Valentin, « La mission des forces
françaises en Centre-Europe et la coopération franco-britannique », Pour une nouvelle
entente cordiale (Paris, Masson, 1988).
14 Cf. Erwan Bergot, op. cit., pp. 68-75 et Frédéric Guelton, La guerre américaine dans le

Golfe. Guerre et puissance à l’aube du XXI e siècle (Lyon, Presses universitaires de Lyon,
1996), p. 232.
15 Khaled ben Sultan, op. cit., p. 286.
16 Philippe Chateney, « Opération “Daguet”. Avec le 1 er Spahis », Le Point du 26 novembre

1990.
17 « Français et Syriens échangent des tirs », Le Figaro du 10 novembre 1990.
18 Centre d’exploitation du renseignement militaire, créé en 1976 à l’état-major des Armées.
19 Claude Silberzahn, avec Jean Guisnel, Au cœur du secret. 1 500 jours aux commandes

de la DGSE (1989-1993) (Paris, Fayard, 1995), p. 284.


20 Patrick de Saint-Exupery, « Opération Daguet : la bataille contre l’ennui », Le Figaro du 5

novembre 1990.
21 Frédéric Guelton, op. cit., p. 228.
22 Remi Farret, art. cit., et Eric Denécé, Histoire des forces spéciales. De 1939 à nos jours

(Paris, Nouveau Monde, 2007), pp. 175-176.


23 Khaled ben Sultan, op. cit., pp. 286-287.
24 Ibid ., p. 317.

7/7

Vous aimerez peut-être aussi