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Dis-moi d’où tu viens, je te dirai comment tu trompes. Avec son livre L’Art d’être infidèle,
Pamela Druckerman nous embarque dans un tour du monde passionnant. Des soirées
mondaines parisiennes aux sex-hôtels tokyoïtes en passant par les villages sud-africains, cette
journaliste américaine a traqué l’adultère, à s’en faire tourner la tête. Dans une vingtaine de
villes, elle a mené l’enquête auprès de chercheurs, de journalistes et d’infidèles, avec une
foule d’anecdotes et un constat de base : « Dans les pays développés, on est en général
fidèles. La monogamie est un idéal partagé (…) Mais partout dans le monde, les gens
connaissent les mêmes pulsions et ce qui compte, c’est de voir comment les cultures les
canalisent. » Au départ de son livre, il y a bien sûr des clichés. Des Français aussi légers
qu’un bon baba au rhum ; des Américains droits dans leurs bottes ou des Japonais tantôt
débridés, tantôt asexués. Mais ce qui est intéressant, c’est la façon dont elle démêle les
fantasmes de la réalité.
Pamela Druckerman est originaire des États-Unis, « un pays archi-monogame » à ses yeux.
Avec ses petites lunettes rondes, sa moue sage et ses airs d’intellectuelle de la côte Est, la
jeune femme détaille : « Là-bas, si on a une aventure, c’est révélateur de troubles de la
personnalité. On s’écarte ainsi de l’ordre établi et on doit tout faire pour rétablir la
monogamie : thérapies de couples, discussions interminables, divorce », écrit-elle. En
France, au contraire, tromper n’est pas vendre son âme au diable. Vivant à Paris, la
journaliste a naturellement commencé son enquête dans la capitale de l’amour, considérée par
beaucoup comme celle de l’adultère. « Etre infidèle en France est une idée qui se laisse
caresser sans que l’on sombre inexorablement dans le péché », décrit-elle joliment. Mais les
Français ne seraient en réalité pas plus infidèles que les Américains. « Les Français sont
aussi monogames que les Américains : fidèles au point d’en être assommants. Ils se mettent
en couple vers la trentaine et passent le restant de leurs jours à baiser consciencieusement et
inlassablement avec la même personne. » Pourtant la journaliste note une différence de taille.
« En France, l’infidélité n’est pas un péché révélateur de déficience morale. C’est une
transgression excusable, compréhensible. Dans un pays très laïque et où l’on déteste faire la
morale, mentir ne pose pas problème. La seule moralité consiste à ménager les sentiments de
l’autre. » Au pays du romantisme, on se montrerait donc plutôt très pragmatique. Autre pays
qui ne s’en laisse pas conter, le Japon. Là-bas on considère généralement que payer n’est pas
tromper. « Les Japonais sont hermétiques au sentiment de culpabilité », et cela ouvre des
perspectives. L’industrie du sexe y est particulièrement développée : bars à hôtesses, sexclubs
où les salary men viennent chercher un plaisir qui a souvent déserté leur mariage depuis de
longues années. Là, ils mettent en scène les fantasmes les plus osés : reconstitution de rames
de métro, où les passagères se laissent toucher, prostituées déguisées en écolières…
Mais ce que souligne aussi L’Art d’être infidèle, ce sont les mutations que vivent nos
sociétés. Des femmes japonaises qui demandent le divorce ou préfèrent être seules que mal
accompagnées. Ironie du sort, les Chinois, eux, revendiquent l’amour avec un grand A pour
aller voir ailleurs. Et quand l’Empire du milieu prend la tangente, les vies parallèles, elles, se
multiplient. « En Chine, l’émergence d’une classe moyenne aisée a favorisé les relations
extra-conjugales. Aujourd’hui, un Chinois de la classe moyenne peut entretenir deux femmes
en parallèle : son foyer d’un côté et sa maitresse de l’autre. » C’est le retour des concubines
sous couvert d’épanouissement sexuel. Et Pamela Druckerman de conclure : « C’est le pays
que j’ai visité où les choses ont changé de la façon la plus radicale ces dernières années. »
On n’en dira pas plus, la suite est dans le livre, à dévorer avec délectation.
Marine Dumeurger
L’Art d’être infidèle – Paris-New York-Tokyo-Moscou. Pamela Druckerman, février
2009, Editions Saint-Simon
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