2004
Prémisses d’un destin
EDITORIAL
E
n relisant la Déclaration de Politique
Générale (DPG) du Premier Ministre
Macky Sall, le 20 octobre 2004 à
l’Assemblée Nationale, j’ai vite compris
qu’il était déjà conscient, à l’époque, de ses
responsabilités d’homme d’Etat et de ci-
toyen sénégalais, devant se battre avec
conviction et détermination, pour relever
les défis et transformer organiquement
notre pays et mettre son économie sur les
voies de l’émergence.
Si la DPG avait jeté, d’une part, les
bases de l’espérance pour l’émergence,
le discours de Québec avait posé
d’autre part, la nécessité d’une réflexion
approfondie sur un renouveau de la dé-
mocratie représentative.
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DR. CHEIKH KANTE
Envoyé Spécial du Président
de la République du Sénégal
L’expression « pays émergent » est
récente et ne connait pas de définition
officielle dans les annales de la Banque
mondiale ou dans les livrets de l’ONU
et de ses organisations connexes.
La logique du take-off de Walt Rostow
ou du décollage ou de l’émergence
étant très dynamique, il est évident que
le critère le plus déterminant reste la
qualité de la croissance économique,
qui dans tous les cas, doit être inclu-
sive et avoir l’amplitude nécessaire
pour créer les conditions d’une crois-
sance de loin supérieure à celles des
périodes antérieures, et pouvant conte-
nir non seulement le taux de croît dé-
mographique, mais aussi supérieure à
 celle des pays développés et à la
moyenne de la croissance mondiale.
Il faut de bonnes décennies en résis-
tant aux chocs endogènes et exogènes
pour créer les conditions d’un décol-
lage. Aussi, il y’ a les déterminants de
la croissance, c’est-à-dire les leviers
sur les quels l’économie d’un pays doit
s’appuyer tenant compte de ses spéci-
ficités, pour secréter une croissance in-
clusive, durable et résiliente.
Il faut rappeler que pendant longtemps
dans le jargon des Nations-Unis, il y
avait trois grands types de pays qui
étaient à la base de la structuration de
son Assemblée Générale : les pays dé-
veloppés à économie de marché
(PDEM), les pays à économie centrale-
ment planifiée (PECP), les pays en voie
de développement (PVD). Les PDEM
représentaient l’occident, c’est à dire les
pays dont le développement remontait
au 19ème siècle et qui forment le bloc de
l’OCDE. Les PECP regroupaient les pays
communistes séparés entre la grande
obédience de Moscou qui a disparu en
1990 et quelques chapelles dissidentes
promises à l’éclatement (Yougoslavie),
au désastre (Cuba, Corée du Nord) ou
la prospérité (Chine). En ce temps là, il
y’ avait évidemment un Est et un Ouest
et puis également un Sud, issu des
empires coloniaux dont les frontières
correspondaient aux pays africains et
asiatiques indépendants ou présents à
la conférence des pays non alignés de
Bandoeng en 1955.
Cette stratification avait amené Alfred
Sauvy à conceptualiser le néologisme
«tiers-monde » pour désigner, à l’image
du Tiers-Etat de la monarchie française,
LES PRÉMISSES D’UN DESTIN ET D’UNE RUPTURE
LA DÉCLARATION DE POLITIQUE GÉNÉRALE DU PREMIER MINISTRE MACKY SALL -
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un troisième monde composé de pays
ayant en commun la pauvreté et l’impor-
tance de la croissance démographique.
Le périmètre de ces pays suivant ce dé-
coupage économique des Nations-Unis
était cartographié comme un vaste en-
semble allant de grands royaumes
comme l’Ethiopie aux jeunes Etats indé-
pendants qui représentaient les « pays
en voie de développement». L’expres-
sion «pays sous-développés » avait été
abandonné auparavant, à la suite de la
proclamation de la Décennie du dévelop-
pement, en 1964, avec la création de la
Conférence des Nations Unies sur le
Commerce et le Développement (CNU-
CED).
UNE VISION
En relisant la Déclaration de
Politique Générale (DPG) du Premier
Ministre Macky Sall, le 20 octobre
2004 à l’Assemblée Nationale, j’ai
vite compris qu’il était déjà
conscient, à l’époque, de ses
responsabilités d’homme d’Etat et de
citoyen Sénégalais, devant se battre
avec conviction et détermination,
pour relever les défis et transformer
organiquement notre pays et mettre
son économie sur les voies
de l’ émergence.
2004
5
 LE CONCEPT
Le concept de BRIC a été
créé par le banquier Jim O’ Neill de
Goldman Sachs en combinant deux
facteurs essentiels : les facteurs
économiques et démographiques. Afin
d’obtenir une analyse plus fine et
approfondie, trois autres critères
cumulatifs et combinatoires ont été
ajoutés pour mieux définir l’émergence
avec plus d’éléments de précision.
Avec la disparition des PECP des an-
nées après, la qualification de pays en
voie de développement avait évolué,
en devenant les pays moins avancés
(PMA), pour ne pas dire peut-être les
pays les plus reculés.
Avec le dynamisme économique de
certains pays comme Hong kong, Sin-
gapour et Taiwan, qui s’étaient fait re-
marquer avec des très forts taux de
croissance, on parla pour la première
fois de « pays émergents ». L’expres-
sion avait commencé à avoir une
grande résonnance avec les BRICS
(Brésil, Russie, Inde, Chine et l’Afrique
du Sud). L’économie mondiale du 21ème
siècle venait d’être marquée par un re-
tour de la Chine, après un demi-siècle
d’absence sur la scène mondiale. Les
grandes puissances émergentes de-
vaient ainsi compter désormais avec
une nouvelle vague de pays émergents
comme les «BENIVM » (Bangladesh,
Ethiopie, Nigéria, Indonésie, Vietnam et
Mexique) dont le potentiel économique
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LES PRÉMISSES D’UN DESTIN ET D’UNE RUPTURE
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ne manquera pas de marquer l’écono-
mie mondiale dans les prochaines dé-
cennies.
En effet, cette nouvelle donne dessine
un nouveau monde où l’Afrique est prise
en compte, à cause de ses perspectives
démographiques et économiques. Les
pays africains représentent des oppor-
tunités et des défis du 21ème siècle, qu’il
faut maîtriser. Ces défis peuvent être ré-
sumés en termes de croissance démo-
graphique, de développement de
classes moyennes consommatrices, de
gestion de l’énergie, de l’eau, des terres,
de l’urbanisation, des guerres de reli-
gions ou d’identités. Ces défis concer-
nent aussi et surtout les ressources
naturelles, minières, gazières, pétro-
lières et agricoles qui sont dans ces
pays où les grandes firmes se bouscu-
lent pour acquérir, développer et main-
tenir des parts de marché.
Un détour dans la réflexion historique
peut nous amener à nous poser la
question de savoir la région du monde
qui fut la première à émerger, après la
chute de l’Empire romain. Il s’agit des
cités d’Italie, commerçantes comme
Venise et Gênes, banquières comme
Florence, les Flandres et leurs artisans
drapiers, la France de Colbert, entre
autres. Nous considérons que l’émer-
gence est un décalage ou une démar-
cation économique caractérisée par la
première révolution industrielle qui est
née en Angleterre en 1760 et qui a fait
du Royaume-Uni la première nation in-
dustrielle. Cette expérience nous ren-
force dans notre conviction que le
fondement du décollage économique
est bien industriel et moins en termes
 d’avancée technologique que d’écono-
mie d’entreprise et d’esprit de marché.
Il faut aussi noter que pendant la 2ème
moitié du 19ème siècle, le décollage était
devenu très important dans le continent
européen, avec l’Allemagne, la Russie
et la France dont les économies se
montraient de plus en plus dyna-
miques, pendant que le Royaume-Uni
consolidait son leadership. A la fin du
19ème siècle, quatre grands pays ont
symbolisé une nouvelle catégorie de
pays émergents : les Etats-Unis d’Amé-
rique, le Japon, la Russie et l’Argentine.
être analysé à partir de ce processus à
très long terme qui lui a permis de tra-
verser ce long fleuve, avec une grande
résilience contre les chocs exogènes
et endogènes.
Les BRICS ont donc marqué l’appari-
tion de nouveaux acteurs mondiaux,
avec qui il faut compter, à cause de
l’amplitude de leurs croissances démo-
graphiques et du dynamisme de leurs
économies.

La leçon que nous tirons de ce rappel

historique est que l’émergence est un
long processus qu’on ne peut juger
pour un pays que sur plusieurs décen-
nies et dont le plus important des dé- Critère 1 :
LA POPULATION
terminants repose sur les éléments
dont la résilience de sa croissance,
étant précisé que les matières pre-
mières y jouent un rôle secondaire. En
effet, le rôle de l’Etat et la logique en- Le premier critère est la population qui
trepreneuriale sont au centre de tout
processus d’émergence. L’exemple de doit être assez nombreuse, afin de
la Chine « L’Empire du Milieu », qui dé- constituer un marché domestique
signe ce pays comme le centre du attractif pour représenter un premier
monde et de la civilisation confirme ces débouché à l’industrie locale, mais
postulats. Il faut rappeler que sur les 18
premiers siècles après Jésus-Christ,
aussi une opportunité pour les
son poids économique dominait déjà importations nécessaires à l’équilibre
les autres pays. La part de son PIB sur des échanges. Plus cette population est
l’économie mondiale était déjà supé- jeune et bien éduquée, avec un niveau
rieure durant cette période à celle de
d’alphabétisation élevé pour les
tous les pays occidentaux et représen-
tait plus du tiers de l’économie mon- femmes, plus sa contribution au
diale. C’est ainsi que la Chine réalisait, développement économique sera
en 1820, plus de 30% du PIB mondial, significative.
soit plus que les USA, l’Europe cen-
trale et orientale réunis à cette date. Le
succès économique chinois doit donc

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Critère 2 :
LA CROISSANCE
Le second critère est celui d’une
croissance économique résiliente et
potentielle dans le long terme, avec un
minimum de 5% par an, tout en
associant une bonne combinaison des
facteurs travail et capital sur une
période de 10 ans environ. Selon le
modèle de développement de Robert
Solow, l’interaction d’un accroissement
du stock de capital, associée à une
quantité de travail et de progrès
technique, influence toujours
le niveau d’activité.
Dès lors, une nouvelle classification
plus précise des pays a permis d’iden-
tifier de nouveaux potentiels de crois-
sance et de développement dans le
monde. Depuis ce concept de BRICS,
plusieurs classifications ont vu le jour.
Il faut cependant préciser que les mul-
tiples acronymes n’ont pas été théori-
sés par le monde universitaire et le
système des Nations Unies, mais plutôt
par des banquiers, des fonds d’inves-
tissement, ou de grands cabinets de
consulting dont les observations ont
permis de distinguer certains pays
émergents.
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Les pays ciblés l’ont été et le sont
parce qu’ils représentent des opportu-
nités financières et des marchés, avec
une probable rentabilité dans le moyen
terme. Les critères retenus pour ces
classifications sont souvent très flous,
ce qui se traduit très souvent par des
listes très hétérogènes et difficilement
comparables entre pays, si l’on tient
compte de leurs itinéraires et histoires
économiques.
Pour mieux apprécier ces classifica-
tions, il est très important de garder à
l’esprit que les pays émergents sont des
enfants de la mondialisation et de la glo-
balisation qui ont réussi à maîtriser leurs
richesses et leurs atouts nationaux,
grâce aux échanges internationaux,
tout en maîtrisant les politiques de ré-
forme et d’ouverture au reste du monde.
A l’analyse, la croissance de ces pays
est alignée et repose fondamentale-
ment sur la mise en œuvre des dix
commandements de Washington, cou-
plés à une stabilité politique et institu-
tionnelle. Ces éléments essentiels me
permettent de renforcer mon opinion
sur de nouvelles formes de «capita-
lisme» avec le modèle chinois dont le
Parti communiste tient une place cen-
trale et le modèle russe dans lequel
l’Etat joue un rôle omniprésent. Ces
modèles qui sont différents du capita-
lisme occidental, permettent aux éco-
nomies de leurs pays de battre aux
rythmes des pulsions de la mondialisa-
tion, tout comme le modèle sénégalais
qui vient de naître du Plan Sénégal
Emergent (PSE) du Président Macky
Sall, qui est remarquable de par sa lo-
gique quantitative et qualitative, en co-
 hérence avec nos spécificités afri- développement de Robert Solow, l’in-
caines et qui s’affirme avec force au teraction d’un accroissement du stock
rythme de la modernité et de la mon- de capital, associée à une quantité de
dialisation. travail et de progrès technique, in-
fluence toujours le niveau d’activité.
Ces déterminants me permettent d’abor-
der les nouveaux critères d’analyse de L’urbanisation est le troisième critère.
l’émergence représentant les repères Elle est considérée comme un facteur
des banquiers qui sont essentiellement important et essentiel du décollage éco-
financiers et permettant d’estimer les nomique. En effet, les villes permettent
risques d’investissement dans chaque le développement des transports, l’ac-
pays. cès à l’électricité, à l’eau et facilite les
échanges. Considérée sous cet angle,
Le concept de BRIC a été créé par le l’urbanisation devient un facteur indis-
banquier Jim O’ Neill de Goldman pensable au processus d’émergence.
Sachs en combinant deux facteurs es-
sentiels : les facteurs économiques et
démographiques. Afin d’obtenir une
analyse plus fine et approfondie, trois
autres critères cumulatifs et combina-
toires ont été ajoutés pour mieux défi-
nir l’émergence avec plus d’éléments
de précision.
Critère 3 :
Le premier critère est la population qui
doit être assez nombreuse, afin de
L’URBANISATION
constituer un marché domestique attrac-
tif pour représenter un premier débou-
ché à l’industrie locale, mais aussi une L’urbanisation est le troisième critère.
opportunité pour les importations néces- Elle est considérée comme un facteur
saires à l’équilibre des échanges. Plus
cette population est jeune et bien édu- important et essentiel du décollage
quée, avec un niveau d’alphabétisation économique. En effet, les villes
élevé pour les femmes, plus sa contri- permettent le développement des
bution au développement économique transports, l’accès à l’électricité, à l’eau
sera significative.
et facilite les échanges. Considérée
Le second critère est celui d’une crois- sous cet angle, l’urbanisation devient un
sance économique résiliente et poten- facteur indispensable au processus
tielle dans le long terme, avec un
minimum de 5% par an, tout en asso-
d’émergence.
ciant une bonne combinaison des fac-
teurs travail et capital sur une période
de 10 ans environ. Selon le modèle de

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 Critère 4 :
LES
INFRASTRUCTURES
Les infrastructures représentent le
quatrième critère, en ce qu’elles
accompagnent tout processus de
décollage économique, avec la
construction de routes, de ponts, de voies
ferrées, de ports, d’aéroports et
d’infrastructures énergétiques.
Les infrastructures représentent le
quatrième critère, en ce qu’elles ac-
compagnent tout processus de décol-
lage économique, avec la construction
de routes, de ponts, de voies ferrées,
de ports, d’aéroports et d’infrastruc-
tures énergétiques.
La stabilité politique est le cinquième
critère, indépendamment du type de
régime, qui maîtrise la mise en œuvre
de projets dans le long terme. La Chine
a démontré que la démocratie peut
être très accessoire dans un processus
de développement économique. Le
facteur clé de succès réside dans une
vision adaptée dans le long terme et
une stabilité des institutions qui per-
mettent de décliner et de réussir des
programmes dans la durée.
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LES PRÉMISSES D’UN DESTIN ET D’UNE RUPTURE
LA DÉCLARATION DE POLITIQUE GÉNÉRALE DU PREMIER MINISTRE MACKY SALL - 2004
LE DISCOURS DE QUÉBEC DE L’HONORABLE DÉPUTÉ MACKY SALL - 2008
Ainsi, de 2001 à nos jours, j’ai dénom-
bré plus de douze classifications des
pays émergents réalisées principale-
ment par des banquiers.
Ce carcan normatif que je viens de dé-
crire, qui mesure la trajectoire d’un
pays vers l’émergence, appliqué au
contenu de la DPG du 20 octobre 2004,
m’a permis fondamentalement de for-
ger mon opinion : l’émergence du Sé-
négal a toujours été une vision pour le
Président Macky Sall. La cartographie
de cette DPG renferme tous les élé-
ments que nous considérons comme
les racines de la modélisation du Plan
Sénégal Emergent (PSE).
Sans aucun doute, le PSE avec ses dif-
férentes composantes qui traduisent la
volonté d’un leader africain d’assurer
dans le temps et dans l’espace une
forte croissance inclusive, a donné des
résultats visibles dans tous les secteurs.
Le Président de la République a dé-
montré qu’il est possible, pour les afri-
cains, de compter sur eux-mêmes,
pour créer les conditions d’un décol-
lage pour l’émergence.
Il a modélisé les conditions d’une crois-
sance inclusive, articulée à la chaîne
de valeur territoriale, avec des condi-
tions de forme et de fond. En termes
de classification fonctionnelle, le PSE
est un outil d’interaction économique et
sociale qui représente une grande in-
novation de nos jours.
L’implication personnelle de Monsieur
le Président de la République dans le
processus de monitoring est une
 grande rupture qui lui a permis de ga-
gner des batailles clés et d’entrepren-
dre les réformes qui doivent accompagner
la croissance durable et l’émergence
du Sénégal.
La leçon du PSE est que l’Etat se réin-
vente pour devenir un « Etat stratège »,
avec une vision globale qui gère bien
ses ressources pour le bonheur des po-
pulations.
structurelle n’est pas un obstacle à la
diversification et au progrès qui peut
permettre de rattraper le temps perdu.
Le PSE, dans son modèle qualitatif, est
une réincarnation de la logique de jus-
tice distributive d’Aristote et de Platon,
pour corriger les inégalités les plus
inacceptables.

Ainsi donc, le Président Macky SALL

est une réincarnation multifonctionnelle
et multidimensionnelle de certains éco-
nomistes et philosophes.
Critère 5 :
A ce titre, il a réincarné et mis en
œuvre la logique keynésienne d’Ha-
rold-Domar, en maîtrisant l’endette-
LA STABILTE
ment publique qui a rendu possible de
nouveaux investissements.
POLITIQUE
Concomitamment, il a géré, d’une ma-
nière rigoureuse, l’équilibre budgétaire, La stabilité politique est le cinquième
à travers un respect strict des critères critère, indépendamment du type de
de convergence communautaire.
régime, qui maîtrise la mise en œuvre
Le retard de croissance du Sénégal, de projets dans le long terme. La Chine
des indépendances à l’année 2012, est a démontré que la démocratie peut être
estimé à 60 ans, soit un cumul des très accessoire dans un processus de
cycles de Kondratief et de Juglar. Il
reste précisé que ce retard est entrain
développement économique. Le facteur
d’être rattrapé, grâce à la mise en clé de succès réside dans une vision
œuvre du premier plan d’actions priori- adaptée dans le long terme et une
taires (PAP) en 5 ans, dans tous les stabilité des institutions qui permettent
secteurs.
de décliner et de réussir des
Donc, les résultats du PSE ont confirmé
programmes dans la durée.
la pertinence de la théorie de Lionel
Zinzou sur « les avantages de l’arrié-
ration ». C’est-à-dire que le retard de
production pour une transformation

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LA DÉCLARATION DE POLITIQUE GÉNÉRALE DU PREMIER MINISTRE MACKY SALL - 2004
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 L’EMERGENCE LES PRÉMISSES D’UN DESTIN ET D’UNE RUPTURE
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LE DISCOURS DE QUÉBEC DE L’HONORABLE DÉPUTÉ MACKY SALL - 2008
2004

DU SENEGAL
Ce carcan normatif que je
viens de décrire, qui mesure
la trajectoire d’un pays vers
l’émergence, appliqué au contenu de
la DPG du 20 octobre 2004, m’a
permis sans aucun doute de forger
mon opinion : l’émergence du
Sénégal a toujours été une vision
pour le Président Macky Sall. La
cartographie de cette DPG renferme
tous les éléments que nous
considérons comme les racines de la
modélisation du Plan Sénégal
Emergent. (PSE).
cher du bout des doigts, un sentiment
incarné par une nouvelle génération
qui regardait autrement le monde et
son système de gouvernance.
Beaucoup d’hommes d’Etat et de lea-
ders politiques qui ont perdu le pouvoir
à travers le monde, ont pêché par un
manque de prise en charge des aspi-
rations légitimes de leurs peuples.
Le Président Macky SALL, dans sa vi-
sion et son expérience avait déjà senti
la fracture civique qu’il fallait corriger,
avec une nouvelle forme de gouver-
nance démocratique, par le peuple et
pour le peuple.

Le texte introductif sur la démocratie re-

présentative du témoin oculaire de tous
les temps, Monsieur Jean Maxime
Simon NDIAYE, actuel Ministre Secré-
taire Général du Gouvernement, acteur
Nous sommes africains, nous sommes dans tous les combats du Président
sénégalais, et nous devons être fiers Macky SALL est assez édifiant.
de l’être, en pensant par nous-mêmes
et pour nous-mêmes. Avec le Président Macky Sall, le bou-
levard vers l’Emergence est balisé.
Ce qui est possible pour l’Amérique
doit l’être pour l’Afrique, tout ce qui est
possible pour l’Europe doit l’être pour
l’Afrique et tout ce qui est possible pour
la Chine, le Japon et l’Inde doit être
possible pour l’Afrique.

En posant la réflexion sur les origines

de la rupture de confiance entre les ci-
toyens et les élus, le 23 juillet 2008 à
Québec à l’occasion de la 34ème ses-
sion de l’Assemblée parlementaire de
la Francophonie, le Président Macky
SALL, Président de notre Assemblée
Nationale d’alors, venait ainsi de tou-

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