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Chapitre7: LES COMPTEURS :

1. Définitions :
Compteur : circuit logique constitué d'une association de plusieurs bascules.
Un compteur est un système séquentiel sans variables d’entrée externes
L’état d’un compteur change à chaque coup d’horloge. L’état futur est fonction uniquement de
l’état présent

2. Classification :

Compteur asynchrone : les états des bascules du compteur évoluent successivement (l'évolution
de la première bascule fait évaluer la seconde etc...).

Compteur synchrone : les états des bascules du compteur évoluent simultanément au rythme de
l'entrée de l'horloge.

Compteur modulo M : compte M impulsions de 0 à M-1 et est remis à 0 par la M impulsion.


Attention un compteur modulo 5 compte de 0 à 4.

Compteur programmable: comptage et stockage de la valeur du compteur dans un registre.

3. Compteurs asynchrones :
Compteurs asynchrones modulo 2n (23 = 8).

Schéma de principe:

Chronogrammes :

1
Remarque
: L'ensemble des sorties Q2Q1Q0 forme le mot binaire du compteur.

Décompteurs asynchrones modulo 2n (23 = 8).


Schéma de principe:

Chronogrammes:

4. Compteurs synchrones :
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Pour réaliser un compteur synchrone, il faut que toutes les bascules soient commandées par le
même signal d’horloge. C’est à l’aide des entrées J et K que nous allons commander les bascules.
Le schéma doit prendre la forme ci-dessous

3. Compteurs binaires.

Un compteur binaire par 2n compte modulo 2n les impulsions arrivant sur son entrée, et
présente le résultat en binaire naturel sur ses n sorties. Un tel compteur possède donc au
minimum une entrée synchrone, qui reçoit les impulsions, et n sorties notées
Qn −1 Qn −2 ...Q0 . Sa capacité de comptage est ainsi comprise entre 0 et 2 − 1 n .
Considéré comme un système synchrone, un compteur binaire est, par définition, un
circuit séquentiel à 2n états. Chaque état correspond à une combinaison particulière des
sorties et le compteur évolue cycliquement d'un état à un autre au fur et à mesure des
impulsions qu'il reçoit.
Le tableau suivant représente la table de transition d’un compteur binaire par 8 ( n=3).
Comme précédemment l’état n est l’état juste avant l’impulsion (état présent) et l’état n + 1
celui juste après l’impulsion (état futur). Le compteur possède trois bits de sortie Q A , QB
et QC affectés respectivement des poids 20, 21 et 22. Le bit QA est donc bit de poids faible (LSB) et
QC celui de poids fort (MSB).

Réalisation d’un compteur binaire

La réalisation d’un compteur binaire repose sur les constations suivantes que l'on peut
facilement vérifiées sur la table de transition ci dessus:
1. Le bit de poids faible commute à chaque impulsion d’horloge
2. Un bit de sortie Qi commute ( 0→1ou 1→0 ) si, et seulement si, tous les bits de

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poids plus faible sont au niveau 1.
3. Un bit de sortie Qi commute (0→1 ou 1→0 ) si, et seulement si, le bit de poids
immédiatement inférieur passe de 1 à 0.
Les points 2 et 3 sont équivalents mais conduisent à la réalisation de deux types de
compteurs différents ayant chacun leurs avantages et leurs inconvénients.
Quelle que soit l’hypothèse retenue pour sa réalisation, un compteur est constitué de
cellules élémentaires commutant, ou pas, à chaque impulsion d’horloge. Chaque bit de
comptage correspond en pratique à une bascule T réalisée soit avec une bascule JK dont
les deux entrées sont à 1 (J = K = 1), soit avec une bascule D synchrone dont la sortie Q
est rebouclée sur l’entrée D (Figure 39).

2.1 Exemple : le compteur par 4


Ce compteur a 4 états, notés 0, 1, 2 et 3. Son graphe des états est donné en Figure 31. Ces
états doivent être codés avec deux chiffres binaires x et y. Il y a 12 manières différentes de
coder 4 états (3 sont fondamentales et les autres s'en déduisent par permutation sur les x et
les y). Sur les 3 codes fondamentaux, seuls le code naturel et le code de Gray, pour lequel
seul 1 bit change à la fois, sont intéressants.
La Table 5 donne les trois codes fondamentaux
Le compteur est implanté avec des bascules D, dont la fonctionnalité est rappelée en Figure
32. La sortie d’une bascule D représente l'état présent. Sur le prochain coup d'horloge, la
valeur de l'entrée D sera recopiée à la sortie. D représente donc l'état futur de la bascule.
Pour implanter le compteur, il faut donc écrire la table donnant l'état présent (sorties Q des
bascules) et l'état futur (entrées D des bascules) et réaliser la synthèse combinatoire des
entrées D en fonction des sorties Q.
La Table 6 donne la table de transition du compteur par 4 en utilisant le code naturel. Les
entrées D1 et D0 des bascules D sont respectivement

Le schéma correspondant du compteur par 4 est donné en Figure

4
La Table 7 donne la table de transition du compteur par 4 en utilisant le code de Gray. Les
entrées D1 et D0 des bascules D sont alors
D1 = Q0
D0 = Q 1
Le schéma correspondant du compteur par 4 est donné en Figure 34.

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Les deux implantations précédentes correspondent à l’approche synchrone, dans laquelle
toutes les bascules reçoivent le même signal d’horloge. Il est également possible de définir
un compteur par 4 asynchrone, qui est présenté en Figure 35. Il utilise deux bascules D
montées en compteur par 2 : chaque sortie Q est reliée à l’entrée D correspondante, et
chaque bascule change d’état lorsque l’entrée d’horloge est activée (transition de 0 à 1). La
bascule pour le bit 0 change d’état à chaque transition 0 à 1 de l’horloge C. La bascule pour
le bit 1 change d’état à chaque transition 0 à 1 de la sortie 0 Q , c’est à dire à chaque
transition 1 à 0 de Q0. D’après la Table 7, la sortie Q1 change effectivement d’état à chaque
fois que la sortie Q0 passe de 1 à 0. La réalisation asynchrone des compteurs présente
l’inconvénient suivant : comme les sorties des bascules ne changent pas d’état en même
temps, sur la transition 0‐1 de l’horloge, mais successivement, les aléas qui résultent
d’opérations logiques sur les sorties de bascules asynchrones sont de durée variable et
peuvent avoir une largeur significative alors qu’ils sont courts et de durée constante avec
l’approche synchrone. L’approche asynchrone, populaire il y a une quarantaine d’années, est
très peu utilisée maintenant. C’est la raison pour laquelle nous ne traiterons dans la suite du
chapitre que les compteurs et automates synchrones, pour lesquels toutes les bascules
reçoivent la même commande d’horloge.

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Le compteur par 4 synchrone peut également être implanté avec des bascules T ou des
bascules JK. On utilise alors la Table 2 et la Table 4 qui donnent les entrées Ti ou Ji et Ki à
appliquer sur les entrées des bascules utilisées. La Table 8 donne les entrées correspondant
aux bascules T et la Table 9 celles correspondant aux bascules JK. Dans les deux cas, on
utilise le code binaire naturel.

2.2 Compteur avec RAZ


En ajoutant des entrées de contrôle, on transforme les compteurs (automates sans entrées)
en véritables automates. A titre d’exemple, nous ajoutons au compteur par 4 une rentrée
S4 – CLM D. Etiemble
Notes de cours
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RAZ pour Remise à Zéro. La variable booléenne RAZ est à 1 pour une remise à zéro du
compteur et à 0 lors du fonctionnement normal du compteur. Le graphe des états du
compteur avec RAZ est présenté en Figure 36.

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La Table 10 donne les entrées D1 et D0 des bascules D en fonction des sorties Q1 et Q0 et de
l’entrée RAZ de l’automate obtenu.

Les diviseurs de fréquence


��Le compteur le plus simple est un diviseur de fréquence par deux: formé par une simple
bascule, la fréquence de changement de la variable d’état sera la moitié de celle de l’horloge
��Un diviseur de fréquence est un compteur dont toutes les bascules sont des diviseurs de
fréquence par deux

Il existe un retard entre le changement du signal d’horloge et le changement de la sortie d’une


bascule: la valeur de la variable d’état pendant ce retard est un transitoire.
On appelle état transitoire d’un compteur tout état dont l’une des variables au moins a une valeur
transitoire.
Un état permanent ne comporte aucune variable d’état de type transitoire
��La liste ordonnée des états permanents d’un compteur est la séquence ou code du compteur. Le
nombre des états permanents est la mesure p du compteur

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La mise en série de m bascules, selon la disposition de l’exemple précédent, produit un diviseur de
fréquence dont le code est binaire pur et la mesure égale à 2 m.
Il existe un retard entre le changement de CK et l’apparition d’un état permanent: dans le pire des
cas, ce retard est la somme des délais des m bascules

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��Ce type de compteur est appelé compteur asynchrone: le signal d’horloge n’est pas le même
pour totes les bascules. Les états transitoires constituent le grand désavantage de ce type de
compteur

Remarque
Synthèse des compteurs asynchrones
��Pour déterminer le logigramme d’un diviseur de fréquence dont le code est binaire pur et dont la
mesure p n’est pas une puissance de 2, on procède de la façon suivante:
•� le nombre m des bascules nécessaires est: 2m-1 < p < 2m
•� on assemble les bascules selon la disposition de l’exemple précédent
•� les p états permanents se succèdent dans l’ordre 0, 1,...,p-1. Le premier état indésirable, p, est
détecté par une fonction combinatoire Zp
•� le système combinatoire réalisant Zp est appliqué à toutes les entrées CLR des bascules: le
diviseur passe à l’état initial sitôt après avoir détecté l’état p
��Les 2m-p états superflus du diviseur par p constituent les états � diviseur

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