Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
par
MEUKAM PIERRE
Ecole Nationale
Supérieure Polytechnique
SOMMAIRE
1. GENERALITES ............................................................................................................. 5
1.1. Introduction ............................................................................................................ 5
TRANSFERTS THERMIQUES
1. GENERALITES
1.1. Introduction
La thermodynamique étudie les systèmes à l’équilibre. Elle ne s’intéresse qu’aux états
d’équilibres. En thermodynamique, on peut déterminer la quantité de chaleur nécessaire pour
passer d’un état d’équilibre à un autre. Les mécanismes d’échange de chaleur qui conduisent
un système d’un état à un autre constituent ce qu’on appelle transfert thermique (ou tout
simplement la thermique). La Thermique est donc un phénomène qui existe entre deux
systèmes aux températures différentes. Elle permet de décrire qualitativement dans l’espace et
dans le temps l’évolution de la température en chaque point du système. La connaissance de
la variation de température dans l’espace et dans le temps permet ainsi de déterminer les
quantités de chaleur échangées par un système, ce qui constitue la base du dimensionnement
des appareils de production de la chaleur ou du froid.
1.2. Définitions
1.2.1. Champ de température
Les transferts d’énergie sont déterminés à partir de l’évolution dans l’espace et dans le
temps de la température ; donc T T ( x, y, z, t ) . La valeur instantanée de la température en
tout point de l’espace est un scalaire appelé champ de température. Nous distinguons deux
cas :
Champ de température indépendant du temps ; le régime est dit permanent ou stationnaire.
Champ de température évoluant avec le temps ; le régime est dit variable ou instantané.
grad (T )
Surface isotherme
T0
Figure1. 1 : Gradient de température
T
L’équation (3) est appelée équation de Fourrier. est le gradient de température dans la
x
direction normale à la surface S . est la conductivité thermique du milieu (mesure de l'aptitude
d'un solide ou d'un liquide à transférer la chaleur ). est souvent considérée comme constante, mais
ENSP 2017 Dr/PhD MEUKAM
Pierre
Page 6/106
TRANSFERTS THERMIQUES
La relation (4) permet de définir le coefficient d’échange convectif h qui est la constante de
proportionnalité relative au transfert par unité de temps et par unité de surface.
h : W .m 2 K 1 .
La valeur de h est fonction de la nature du fluide, de sa température, de sa vitesse, des
caractéristiques géométrique de S . Il est à noter que le mode de transfert prépondérant à la
limite liquide - solide est la convection.
La relation (6) exprime le rayonnement d’un corps qui n’est pas noir. est l’émissivité de
la surface ( 0 1 ). Quand un corps d’émissivité et de surface S à la température
absolue TS est dans une enceinte dont la température est Ten , le flux de chaleur échangé part
rayonnement entre la surface et l’enceinte s’écrit :
1.4.3. Viscosité
La déformation subie par les fluides peut se faire avec ou sans résistance. Dans le 1 er cas, on
dira qu’il est visqueux alors que dans le 2nd cas il sera dit parfait. Tous les fluides réels sont
visqueux.
Viscosité dynamique
u( y)
st
s
g
e
: kg.m-3 ; V : m3 ; c P : J.kg-1.°C-1 ; st : W
Génération d’énergie
La génération d’énergie intervient lorsqu’une autre forme d’énergie est transformée en
énergie thermique. Nous pouvons donc écrire :
g qV 1.14
q : Densité volumique d’énergie générée (W/m3) ; V (m3)
Exercice :
Déterminer la densité de flux de chaleur transmis par conduction à travers un mur
homogène d’épaisseur 1,5 cm. Les températures des deux faces du mur sont maintenues à
38°C et 21°C. =0,19 W.m-1.K-1.
Solution :
T1
T2
x
O x1 x2
T (T T1 )
2
x x 2 x1
21 38
0.19.
1,5.10 2
D’où
215 W .m 2
T T
dx
g
T1
Profil de température
x x dx T2
x
x x
O O x x dx
Bilan d’énergie :
x g xdx st
T
T
x ; g q dx ; st c dx ;
x t
T T T
x dx dx
x x dx x x x
T T T T
q dx c dx dx
x t x x x
T T
q c (2.2)
x x t
L’équation (2.2) est l’équation de chaleur à une dimension. L’équation (2.2) peut encore
s’écrire dans le cas où est constant :
ENSP 2017 Dr/PhD MEUKAM
Pierre
Page 11/106
TRANSFERTS THERMIQUES
2T q c T 1 T
(2.3)
x 2 t t
étant la diffusivité thermique
En l’absence d’énergie interne (génération d’énergie), l’équation (2.3) devient :
2T 1 T
(2.4) Equation de Fourier
x 2 t
En réécrivant les équations (2.3), (2.4), (2.5), et (2.6) dans un système où les 3 dimensions
sont considérées, on obtient les équations (2.3’), (2.4’), (2.5’), et (2.6’).
2T 2T 2T q c T 1 T
(2.3')
x 2 y 2 z 2 t t
2T 2T 2T 1 T
(2.4 ')
x 2 y 2 z 2 t
2T 2T 2T q
0 (2.5')
x 2 x 2 x 2
2T 2T 2T
0 (2.6 ')
x 2 y 2 z 2
T
dx
T1
x x dx T2
x
O x x dx
En considérant une section du mur, nous pouvons écrire (régime permanent à une
dimension) :
d 2T
0 2.7
dx 2
dT
c1
dx
T(0) T1
T ( x) c1 x c 2 or (Conditions aux limites)
T (e) T2
et en integrant, on obtient,
x
T ( x) T1 (T1 T2 ) (2.8)
e
Analogie électrique
T1 T2
La relation (9) peut encore se mettre sous la forme :
e
S
ENSP 2017 Dr/PhD MEUKAM
Pierre
Page 13/106
TRANSFERTS THERMIQUES
I R T1 Rth T2
V1 V2 e
V V Rth
I 1 2 S
R
T1
T2 3
1 T3
2
T4
x
e1 e2 e3
1S 2 S 3 S
(T2 T1 ) (T3 T2 ) (T4 T3 ) (2.12)
e1 e2 e3
Le flux est constant à travers toute la section du mur. En résolvant le système d’équation
(2.12) on trouve le flux de chaleur (relation 2.13) et la densité de flux de chaleur (relation
2.13’) à travers le mur.
T1 T4
(2.13)
e1 e e
2 3
1S 2 S 3 S
T1 T4
(2.13')
e1 e2 e3
1 2 3
On peut utiliser l’analogie électrique pour résoudre des problèmes assez complexes.
L’expression du flux de chaleur a travers un mur constitue de plusieurs matériaux s’écrit :
Te Ts
RTh
Te : température d’entrée ; Ts: température de sortie
RB
RF
RA T
B T1 2 RC T3 RE T4
F T5
A C E
RG
RD
G T1 RA T2 R23 T3 RE T4 R45 T5
D
eA 1 1 1 1
RA ; ;
A S R23 RB RC RD
eE 1 1 1
RE ; ;
E S R45 RF RG
T1 T5
R A R23 R E R45
Ri r
Re r
r dr
Bilan d’énergie
Le bilan d’énergie dans ce cas s’écrit :
r g r dr st
T
r S ; g q Sdr ;
r
T T
st cS dr ; r dr S
t r r dr
Pour une conductivité thermique variable, le bilan d’énergie donne la relation (2.14) :
1 T T
r q c (2.14)
r r r t
dT
en integrant, r c1
dr
T(R i ) Ti
avec comme conditions aux limites :
T(R e ) Te
On obtient la relation (2.16)
Re
Te ln( r ) Ti ln( )
Ri r
T (r ) (2.16)
R
ln( e )
Ri
(Te Ti )
2 L (2.17)
R
ln e
Ri
(Te Ti ) (Te Ti )
(2.17')
ln(R e R i ) RTh
2 L
ln(R e R i )
RTh 2.18
2 L
T1 T4
A r1
T1 T2 T3 T4
B r4 r r2
3 ln(r2 / r1 ) ln(r3 / r2 ) ln(r4 / r3 )
C 2 A L 2B L 2C L
Tf 1
T1
Tf 1 T1 T2 Tf 2
T2 1 e 1
h1S S h2 S
Tf 2
Tf 1 Tf 2
1 e 1
2.21
h1S S h2 S
UST ;
T : Différence de température entre les éléments extrêmes du système.
S : surface d’échange
A partir de l’expression de on déduit celle du coefficient d’échange.
1
U
1 e1
2.22
h1 h2
Avec le même raisonnement qu’en 2.4.1 nous trouvons l’expression suivante pour le
flux de chaleur échangée
Tf1 Tf 2
1 ln( r2 r1 ) 1
h1 S i 2L h2 S e
Tf 1
T1
T2 3
1 T3
2
T4
e1 e2 e3
Tf 2
Tf 1 Tf 2
(2.23)
1 e e e 1
1 2 3
h1S 1S 2 S 3 S h2 S
Exercice d’application
Soit une fenêtre constituée par deux vitres d’épaisseur 4 mm, v 0,78 W .m 1 .C 1 . Les
vitres sont séparées par une couche d’air de 10 mm d’épaisseur, air 0,026 W .m 1 .C 1 .
Déterminer en régime permanent le flux de chaleur échangé à travers la fenêtre et la
température intérieure de la vitre pour une journée Tint=20°C et Text=-10°C.
hi 10 W .m 1 C 1
h2 40 W .m 1 C 1
Dimensions de la vitre 0,8x1,5 m 2
Solution :
Tf 1
air
V
V
T4
Tf 2
10 mm
1 1
Ri 0,0833 C / W
hi S 10 *1,2
e1 0,004
Rv 0,00427 C / W
v S 0,78 *1,2
1 1
Re 0,0208 C / W
h2 S 40 *1,2
e2 0,001
Rair 0,32 C / W
air S 0,026 *1,2
T f 1 T1
T1 T f 1 Ri
Ri
20 0,0833 * 69,3
T1 14,22 C
Tf 2
Fluide 2 T3
B T2
T1 A r3
r2
Fluide 1 Tf 1 r1
Conservation de flux
Tf 1 Tf 2
(2.24)
1 ln(r2 r1 ) ln(r3 r2 ) 1
h1 2 r1 L 2A L 2B L h2 2 r3 L
Exercice
De l’eau à Ti=50°C circule dans un tube de diamètre intérieur di=2,5 cm et hi=3600
W/m2.°C d’épaisseur e=0,8 mm avec un matériau de conductivité thermique 16 W/m-
1
.°C. Le coefficient de transfert convectif à l’extérieur est he=7,6 W/m2.°C. Calculer le
coefficient global d’échange de chaleur pour une longueur de 1m et le flux de chaleur échangé
pour Te=20°C.
T0 x xdx
e x x dx x
l
x x dx x x dx
L T0
cv
Bilan d’énergie :
x x dx cv
dT dT dT d 2T
x S ; x dx S S 2 dx
dx dx x dx dx dx
cv hSe (T ( x) T )
Se= surface latérale de l’ailette, S e Pdx (P= périmètre de l’ailette)
d 2t hP
(T ( x) T ) 0 (2.25) Equation de la barre
dx 2 S
T0
T
x
O
2ème cas : Ailette de longueur finie avec échange de chaleur par convection à
l’extrémité libre.
Dans ce cas, nous avons :
h
cosh n( L x) sinh n( L x)
d ( x) n
h ( L)
dx xL 0 cosh nL
h
sinh nL
n
h
cosh n( L x) n sinh n( L x)
T ( x) T (T0 T )
h
cosh nL sinh nL
n
d
3ème cas : Ailette à extrémité isolée, 0
dx xL
d
0 en x 0 ; 0 en x L
dx
ENSP 2017 Dr/PhD MEUKAM
Pierre
Page 23/106
TRANSFERTS THERMIQUES
e nx e nx ch n( L x) T ( x) T
0 1 e 2 nL
1 e 2 nL
ch nL T0 T
ch n( L x)
T ( x) T (T0 T )
ch nL
1 1
S 0 n
1 e
2 nL
1 e 2 nL
1
hPS (T0 T ) th (nLc ) avec Lc L e
2
Cas particulier
Ailette isolée
ail hPS (T0 T ) th (nLc ) th (nLc ) λS
ail
ail max hS ail (T0 T ) L hP
th (nLc )
ail
nL
Le rendement d’une ailette dépend de son profil. Il existe une courbe permettant de
déterminer le rendement d’une ailette en fonction de sa géométrie.
Si ail 1 , l’ajout des ailettes n’a aucun effet sur le transfert de chaleur
Si ail 1 les ailettes jouent plutôt un rôle d’isolant
Si ail 1 les ailettes contribuent à augmenter le transfert thermique
F (T1 T2 )
Exercice :
Un petit four cubique de 50x50x50 cm dont l’extérieur est fait de briques de
conductivité 1,04 W / m.C , d’épaisseur e 10cm ; la température de l’intérieur est
Tint=500 °C et celle de l’extérieur Text=50 °C. Calculer la quantité de chaleur perdue par
conduction entre l’intérieur et l’extérieur du four.
Solution :
S 0,5 * 0,5
Fm 2,5m
e 0,1
Fb 0,54 L 0,54 * 0,5 0,27 m
Fcoin 0,15e 0,15 * 0,1 0,015 m
1,046 * 2,5(500 50) 12 * 0,27 (500 50) 8 * 0,015(500 50)
8594 W
Chambre froide
Objet chauffé
Il a fallu que l’objet chauffé perde de la chaleur pour que sa température atteigne celle de la
chambre et des murs. La chaleur perdue ne s’est produite ni par conduction, ni par convection
puisque les deux modes de transfert ont besoin d’un support matériel.
Le transfert de chaleur a eu lieu par un autre mécanisme qui intervient par l’énergie interne
de l’objet. Le mécanisme est le transfert de chaleur par rayonnement. Il est différent des deux
autres modes de transfert par le fait qu’il n’a pas besoin de support matériel. Le transfert de
chaleur est plus rapide dans la vide et n’y subit aucune atténuation. Il se produit également
dans les solides, les liquides et les gaz. Notons que le transfert de chaleur dans le vide se fait
uniquement par rayonnement. Par exemple, l’énergie solaire arrive sur la terre par
rayonnement .Le transfert de chaleur par conduction et par convection se fait d’une région de
température élevée vers une région de température basse. Le rayonnement peut avoir lieu
entre deux corps séparés par un milieu de température plus basse que celle de chacun des
deux corps.
Thermique
Rayonnement Rayonnement
incident réfléchi
absorbé
Rayonnement
transmis
La plupart des corps solides ne transmettent pas le rayonnement ; par conséquent, dans la
plupart des applications, la transmitivité est prise égale à 0. L’équation (2.1) devient :
1
On observe deux types de réflexion quand un rayonnement arrive sur une surface : la
réflexion spéculaire et la réflexion diffuse.
Réflexion spéculaire
source
1 2 1 2
Réflexion diffuse
Quand le rayon spéculaire se répartit dans toutes les directions après réflexion
source
Rayons
réfléchis
Pouvoir émissif : E
Le pouvoir émissif d’un corps est l’énergie émise par ce corps par unité de surface et par
unité de temps.
Flux total d’une source : (en Watt)
C’est la puissance émise par une source dans tout l’espace où il peut rayonner.
Intensité du rayonnement
n
I ox
x
O
Considérons une direction Ox issue de la surface d’un corps radian. Cette direction est
repérée par l’angle avec la normale n à la surface. Si d Ox est la portion de flux rayonnée
dans un angle solide élémentaire d entourant la direction Ox , on désigne par intensité
I Ox de la source dans la direction Ox le flux par unité d’angle solide dans cette direction
d Ox
I Ox (3.2)
d
Cette grandeur permet de comparer les puissances émises par des sources d’étendues
différentes.
Eclairement (récepteur) : E (W/m2)
On désigne par éclairement le flux reçu par unité de surface réceptrice en provenance de
l’ensemble des directions d’où elle peut recevoir le rayonnement. Si dS est l’aire de la surface
recevant un flux, E peut s’écrire :
d
E (3.4)
dS
c0
c : Vitesse des ondes électromagnétiques dans le vide où se propage le rayonnement c .
n
n : Indice du milieu de propagation. c0 2,9979 .10 8 m / s
h : Constante de Planck h 6,6255 .10 34 J .s
k : Constante de Boltzmann k 1,3805 .10 23 J / K
Lorsque le rayonnement est dans un milieu dont l’indice n 1 , la loi de Planck s’écrit :
c1 5
M 0 c2
(3.6)
e T
1
hc0
c1 2πhc02 3,742.10 8 W .m 4 / m 2 c2 1,439.10 4 m.K
k
Exercice d’application :
Une surface noire à 1000C rayonne dans le vide calculer l’émittance du rayonnement et
la puissance spectrale du corps noir, dans la direction faisant 100°C avec la direction
perpendiculaire à la surface, pour 6 m .
Solution :
2hc02 5
M 0 ( , T ) hc0
2746W/m 2 .m.sr
e 1 kT
1ère Loi
L’abscisse m du maximum de M 0 se déplace vers les courtes longueurs d’onde lorsque la
température croît. C’est ce qu’exprime la loi de déplacement de Wien.
mT 2898 m.K 3.7
2ème Loi
Elle s’exprime sous la forme
M 0 m BT 5
B 1, 287.105 W / m3 K 5 si en m 3.8
B 1, 287.1011 W / m2 . m.K 5 si en m
M
M 0
Le corps noir étant le radiateur idéal qui à température et longueur d’onde données
émet le maximum d’énergie thermique, il s’ensuit que l’émissivité des substances naturelles
est inférieure à l’unité puisque celle du corps noir est par définition égale à 1. L’émissivité des
substances dépend généralement de leurs propriétés physico-chimiques, de leur état de surface
géométriques, varie avec la longueur d’onde et la température de surface. Pour résoudre les
problèmes d’échanges radiatifs, on admet en général que les surfaces ont une émissivité
indépendante de la longueur d’onde et de la température. Ces surfaces sont dites grises et à
émission diffuse ou isotrope.
Dans ces conditions les diverses émissivités d’une surface se réduisent à un paramètre
unique représentant en fait la valeur moyenne des émissivités monochromatiques et
directionnelles prises sur l’ensemble du domaine variationnel de ce grandeurs. La loi de
BOLTZMANN s’applique à un corps gris :
ENSP 2017 Dr/PhD MEUKAM
Pierre
Page 32/106
TRANSFERTS THERMIQUES
M M 0 T 4 3.10
Facteur de forme
Considérons deux surfaces noires S1 et S2 maintenues à des températures uniformes T1 et T2
et pouvant rayonner mutuellement l’une vers l’autre.
S2
dS 2
2
r
1
S1
dS1
Le flux total émis par S1 est 1 S1 M 10 . 1 est émis par S1, mais seulement une fraction
12 de 1 atteint S2 ; on peut écrire :
Le flux émis par dS 1 qui atteint S2 est d 12 d 2 12 et le flux émis par S1 qui atteint S2
S2
est
cos1 cos 2
12 d 12 M 10
2
dS1 dS 2
S1 S 2 S1 S 2 r 2
1 cos1 cos 2
12 M 10 S1
S1
S1 S 2 r 2
dS1 dS 2
Puissance échangée
Les deux surfaces étant noires tout le flux émis par l’une ou l’autre est entièrement absorbé
(il n’y a ni réflexion ni transmission). On obtient le flux net échangé entre S1 et S2 en faisant
sur S1 un bilan entre la puissance émise par S1 vers S2 (perte d’énergie thermique par S1) et la
puissance absorbée par S1 en provenance de S2 (gain d’énergie thermique par S1) :
12net 12 21
M 10 S1 F12 M 20 S 2 F21 or S1 F12 S 2 F21
S1 F12 ( M 10 M 20 ) S 2 F21 ( M 10 M 20 )
or M 10 T14 et M 20 T24
Demi - sphère ou demi - cylindre très long par rapport à leur plan de base S1 ; tout le flux
émis par S1 atteint S2 :
S1
F12 1 ; F21
S2
1
Demi - sphère : F21
2
2
Demi - cylindre : F21
Pour toute surface convexe S1 situé à l’intérieur d’une surface concave, tout le rayonnement
issu de S1 atteint S2
F21 1
2
S R
F21 1 ; F21 1 1
S 2 R2
S3
S1 S2
2 3
1
n 4
Enceinte fermée:
n surfaces noires
Pour la i-ème surface Si, on peut définir n facteurs de forme Fi1 , Fi 2 ,..., Fii ,..., Fin ,
ij
Fij 3.16
i
Fii est le facteur de forme d’échange de Si sur elle-même. Elle n’existe que si S i est
concave. Le flux total i est absorbé par toutes les surfaces S j de l’enceinte, y compris S i
elle-même si elle est concave.
n n n
i ij Fij i i Fij
j 1 j 1 j 1
n
i i Fij Fij 1 3.17
j j 1
n n
inet i ji S i M i0 S j F ji M 0j
j 1 j 1
n
S i M i0 S i Fij M 0j
j 1
n n
S i M i0 Fij S i Fij M 0j
j 1 j 1
n n
S i Fij (M i0 M 0j ) ijnet
j 1 j 1
n
inet ijnet 3.18
j1
1
Cette relation peut être rapprochée de la relation I 12 (V1 V2 ) . I12 est le courant qui
R12
s’établit dans un circuit entre deux nœuds de potentiels V1 et V2 séparés par une résistance
R12.
I R12 12net
V1 V2 M 10 1 1 M 20
V V
I 1 2 S1F12 S 2 F21
R12
Exercice1
Deux plaques noires parallèles de 1m x 0,5m sont distantes de 50 cm. Une des plaques
est maintenue à t1=1000°C et l’autre à t2=500°C. Calculer le flux net échangé entre les deux
surfaces.
Solution :
X 1 m
cm
0
5
Y D 50 cm
X 1 Y 0,5
0,5 1
D 2 D 0,5
abaque F12 0,28
12net S1 F12 (T14 T24 )
1 * 0,5 * 0,28 * 5,67.10 8 (1273 4 773 4 )
12net 18 kW
Exercice 2
Un cône tronqué de 10 cm de diamètre supérieur et de 20 cm de diamètre de base a une
hauteur de 10 cm. Déterminer les facteurs de forme entre la surface supérieure et les côtés
latéraux et entre les côtés latéraux. ( F23 , F33 )
r2
h
r1
Solution :
On utilise dans ce cas l’Abaque 8.16
L 10 r 5
1 2 0,5
r1 10 L 10
2
S1 20
F12 0,12 S1 F12 S 2 F21 F21 F12 0,12 0,48
S2 10
F21 F22 F23 1 or F22 0
F23 1 F21
F23 0,52
S 3 (r1 r3 ) (r2 r1 ) 2 L2
1/ 2
J M 0 E
E
E M0
Surface noire : J M 0
Surface opaque : 0 , 1 1 J M 0 E M 0 (1 ) E
Surface grise : ,
net S (M 0 E) or J M 0 (1 ) E M 0 (1 ) E
S
net (M 0 J )
1
J (1 ) E
M0
net
J E 3.21
S
E J M 0 E M0 J
1
S
M0 J M0 J
net
1
3.21
RTH
S
1
est la résistance thermique au transfert par rayonnement relative a la surface.
S
Exemple
Considérons l’échange par rayonnement entre deux surfaces S1 et S2.
S1
S2
Le flux reçu par S2 en provenance de S1 est J 1 S1 F12 . Le flux reçu par S1 en provenance de S2
est J 2 S 2 F21 . Le flux net échangé est :
12net J 1 S1 F12 J 2 S 2 F21 or S1 F12 S 2 F21
M 10 J1 J2 M 20
1 1 1 1 2
1S1 S1 F12 2 S2
C’est le schéma électrique de deux surfaces qui échangent entre elles du rayonnement et
rien d’autre. Pour construire le schéma électrique d’un rayonnement donné, il suffit
1
d’assembler le schéma électrique de chaque surface ( ) avec le schéma électrique de
S
1
l’espace qui sépare les deux surfaces prises aux potentiels des radiosités J1 et J2 ( ).
S1 F12
Dans ce cas, le flux net échangé par rayonnement est donné par la relation suivante:
M 10 M 20 (T14 T24 )
12net
1 1 1 1 2 1 1 1 1 2
1 S1 S1 F12 2 S 2 1 S1 S1 F12 2 S 2
Exercice d’application
Deux larges plaques parallèles sont maintenues resp. à T1= 800K et T2= 500K. Leur
émissivités sont 1 0,2 et 2 0,7 . Déterminer le flux net échangé par le deux plaques par
unité de surface (S1=S2=S)
1 1 0,2 T1 800 K
12
2 2 0,7 T2 500 K
Pour déterminer le flux échangé par dans de tels cas, les valeurs des radiosités doivent
être calculées en appliquant la loi de Kirchhoff à chaque nœud.
1
M 10 J1 S1 F12 J2 M 20
1 1 1 2
1S1 1 1 2 S2
S1 F13 S 2 F23
J3
1 3
3 S3
M 30
Lorsqu’une surface est parfaitement isolée (au rayonnement), il n’y a pas transfert
d’énergie, la ddp est nulle M 0 J 0 .
Par ailleurs, une surface dont l’aire est très grande, la résistance de la surface tend vers 0.
Elle se comporte comme un corps noir ( M 0 J ).
Exemple :
Deux surfaces échangent de l’énergie par rayonnement ; une 3ième surface est parfaitement
isolée et forme avec les 2 premières un système. S1 et S2 sont convexes (F11=F22=0)
1
M 10 J1 S1 F12 J2 M 20
1 1 1 2
1S1 1 1 2 S2
S1 F13 S 2 F23
J3
F 1 F12
F11 F22 0 13
F23 1 F21
S1 (T14 T24 )
net
S1 S 2 2S1 F12 1 S 1
1 1 1
S 2 S1 ( F12 ) 2
S1 S 2 S 2
Avec la relation de réciprocité, S1 F12 S 2 F21 , utilisée pour simplifier l’expression
Cette dernière expression du flux n’est valable que pour des surfaces convexes (F11=F22=0)
Exercice d’application
Deux plaques parallèles de 0,5x1m sont distantes de 0,5m. Une des plaques est à la
température uniforme de 1000°C et l’autre à 500°C. Les émissivités des plaques sont 0,2 et
0,5 respectivement. Les plaques sont placées dans une grande salle dont les murs sont à la
température constante de 27°C. Les plaques échangent de l’énergie entre elles et avec la salle.
On considère uniquement les échanges entre les faces des plaques en regard. Déterminer le
flux échangé par chaque plaque et par la salle.
Données :
T1 1000 C 1273 K
T2 500 C 773 K
T3 27C 300 K
S1 S 2 0,5 m 2
1 0,2
2 0,5
Solution :
1 3
La résistance de la salle (surface S3) est 0 M 30 J 3
3S3
F12 0,285 voir abaque 8 - 12
F13 1 F12 0,715
F23 1 F21 ( F21 F12 )
F23 0,715
Loi de KIRCHOFF
M 10 - J 1 J 2 J 1 M 30 J 1
noeud 1 : 0
8 7,018 2,797
noeud 2 : J 2 J 1 M 3 J 2 M 2 J 2 0
0 0
7,018 2,797 2
M 10 T14 148870 W / m 2
M 20 T24 20241 W / m 2
M 30 T34 459,2 W / m 2
ENSP 2017 Dr/PhD MEUKAM
Pierre
Page 45/106
TRANSFERTS THERMIQUES
S (T14 T24 )
12 net
1 1
3.22
1
1 2
Exercice
Une demi – sphère de diamètre 30 cm est maintenue à la température de 500°C. La partie
circulaire est isolée. L’émissivité de la partie rayonnante est 0,4. La partie ouverte rayonne
dans une large enceinte dont la température est de 30°C. Calculer le flux échangé.
2
Enceinte à
30°C
Isolant 3
Nous avons affaire à un objet complètement plongé dans une enceinte, mais la surface de la
sphère n’est pas convexe. Nous ne pouvons pas appliquer l’équation (12).
Surface 1 : intérieur de la sphère
Surface 2 : enceinte
Surface 3 : surface fictive couvrant l’ouverture.
M 10 T14 (500 273) 4 20241 W / m 2
M 20 T24 (30 273) 4 478 W / m 2
S1 2r 2 d 2 * 0,3 2 0,1414 m 2
1 1 1 0,4
10,61
1 S1 0,4 * 0,1414
1 2
S 2 , donc 0
2S2
Tout rayonnement issu de S1 qui parvient à S2 passe par S3, donc :
F12 F13
S1 F13 S 3 F31
S3 S
F31 1 F13 F12 F31 3
S1 S1
r 2
F13 0,5
2r 2
1 1
14,14
S1 F12 0,1414 * 0,5
20241 478
1 799 W
10,61 14,14 0
Le gaz envoie vers l’enceinte un rayonnement dont la densité de flux a pour expression
g Tg4
g Tp est l’absorptance du rayonnement des parois à la température T p . Elle est fonction à
la fois de Tg et de T p .
Pour un mélange de dioxyde de carbone et vapeur d’eau, la relation empirique suivante est
utilisée pour g .
g T p c p
0 , 65
Tg
c cc c'
Tp
0 , 45
Tg
p c p 'p
Tp
à T p
Les valeurs de c' et de c' sont déterminées par les abaques avec en abscisses T p et
T T
Pc le p ou Pp le p
Tg T g
L’absorption du rayonnement dans les couches gazeuses peut être décrit analytiquement.
Considérons un rayonnement d’intensité I qui rencontre une couche gazeuse d’épaisseur dx .
Son intensité va diminuer suite à l’absorption par la couche gazeuse. Cette diminution est
proportionnelle à l’épaisseur de la couche.
dI I dx (3.25)
I 0
e x (3.26)
I x
I 0
I x
x dx
x0
(2) est appelée Loi de BEER et représente la formule expérimentée dans plusieurs types de
rayonnement.
Par ailleurs, e x
Si le gaz n’est pas réflectant, on a :
1 1 e x (3.27)
V
Le 3,6
S
V est le volume total du gaz
S est l' aire totale de la surface contenant la gaz
T14 T24
T4
2
Plusieurs problèmes pratiques impliquent des transferts par rayonnement à travers un milieu
à la fois absorbant et émettant. La plupart des verres et les gaz sont des exemples de tels
milieux.
Considérons un cas simple constitué de deux surfaces non transparentes en regard l’une vers
l’autre. Plaçons entre ces deux surfaces un milieu qui transmet et absorbe le rayonnement. Le
problème pratique est celui de deux plaques séparées soit par un gaz absorbant soit par une
feuille de verre ou de plastique.
Exercice d’application
Une plaque de verre carrée de 30 cm de côté est utilisée pour observer le rayonnement d’un
fourneau. L’émissivité est supposée égale à 0,3 jusqu’à la longueur d’onde de 3,5µm et de 0,9
pour toute longueur d’onde supérieure à 3,5µm. En supposant que le fourneau est un corps
noir à la température de 2000°C, calculer l’énergie absorbée par le verre et l’énergie
transmise.
La transmitivité du verre est égale à zéro sauf pour la bande de 0,2 à 3,5µm. La transmitivité
du verre vaut 0,5 dans la bande de 0,2 à 3,5µm
Définition de la convection
L’échange de chaleur par convection est le transfert de chaleur par des volumes de fluides,
gaz ou liquides se déplaçant dans l’espace. La convection apparaît lorsqu’un fluide est en
mouvement et présente des inhomogénéités spatiales de température. Elle est en particulier
manifeste dans les échanges thermiques entre une paroi et un fluide en mouvement. Suivant
l’origine du mouvement permettant le transfert d’énergie d’une région de l’espace à une autre,
on distingue deux formes de convection :
La convection libre ou naturelle
La convection forcée
L’échange de chaleur par convection lors du mouvement d’un fluide sous l’action d’un
champ inhomogène de forces massiques et des différences de température qui existe dans le
milieu s’appelle convection libre.
L’échange de chaleur lors du mouvement d’un fluide sous l’action des forces
extérieures appliquées à la frontière d’un système ou d’un champ homogène de forces
massiques appliquées à l’intérieur du système s’appelle convection forcée. C’est le cas de la
convection due à un système mécanique comme une pompe ou un ventilateur.
La masse volumique
M
La masse volumique (kg .m 3 ) est sensiblement constante pour une température
V
donnée et à pression constante.
La viscosité
Considérons un mouvement permanent de fluide à faible vitesse, plan, bidimensionnel,
parallèle à la direction OX1.
X2
u df
dS
X1
O
Soit un élément d’aire dS, normal à OX2. La force s’exerçant sur dS est égale à
du
df dS 1
dX 2
P T P T
eau
air
P T P T
liquide
cP
gaz
Quelques valeurs de h en W .m 2 .K 1
Convection libre de l’eau : 102 à 103
Convection forcée des gaz : 100 à 500
Convection forcée de l’eau : 500 à 2.104
Ebouillement de l’eau : 2.102 à 4.104
Résoudre un problème de convection revient à déterminer en tout point et à tout instant les
grandeurs caractéristiques du fluide à savoir :
la masse volumique
la pression P
la température T
On évalue ensuite les transferts de chaleur. Un nombre suffisant de conditions aux limites
et initiales doit être connu.
Pour déterminer ces grandeurs, on établit des relations traduisant les principes de
conservation de la mécanique et de la thermodynamique.
En coordonnées orthogonales
v x v y v z 0
t x y z
Pour un écoulement plan
v x v y 0
t x y
Pour un fluide incompressible, cte
div( v ) 0
v x v y v z
0
x y z
Lorsqu’il existe une source ou un puits de débit qV par unité de volume, la loi de
conservation de la masse s’écrit :
div v qV
t
qV 0 pour les sources
qV 0 pour les puits
dv F dv T dS
( D)
V
(S )
masse*accélération forces massiques forces de surface
( poids) pression frottements
( D)
i dv Fi dv Ti ds
( D) (S )
La tension T peut être représentée sous forme de produit d’un tenseur et du vecteur
unitaire n normal à la surface (S) et dirigé vers l’extérieur :
T . n .
ij
(S )
Ti dS ij n j dS i . n dS div i dv
(S ) (S ) ( D) ( D) x j
dv
On obtient alors :
ij
( D ) i dv Fi
dv
(D)
x j
P 1
i Fi div v vi 4.2
xi 3 xi
Equation d’énergie
Appliquons le premier principe de la thermodynamique à des fluides en mouvement.
Entre deux états d’équilibre, la variation de la somme de l’énergie interne et de l’énergie
cinétique est égale à la somme du travail et de la chaleur échangés par le système.
U Ec W Q
div v 2 ij i
2
3 x j
q représente les sources de chaleur internes (rayonnements thermiques, réactions chimiques)
1
T P
Masse M
Longueur L
Temps T
Ces trois dimensions fondamentales ne sont pas toujours suffisantes ; il est nécessaire
d’ajouter une 4ième dimension : la température . Lorsque l’échange thermique entre grandeur
mécanique et grandeur thermique ne sera pas mesurable, on ajoutera la quantité de chaleur Q
comme 5ième dimension.
Remarque : Q ML2T 2
La méthode de l’analyse dimensionnelle qui repose sur le principe de l’homogénéité
dimensionnelle des termes d’une équation est connue sous le nom de Théorème de Vashy-
Buckingam ou Théorème des groupements .
Principe de la méthode
Si on veut représenter mathématiquement une loi physique en exprimant une variable
physique G1 en fonction d’autres variables indépendantes G2, G3,…, Gn, c'est-à-dire si
G1 f (G2 , G3 ,...,Gn ) f (G1 , G2 , G3 ,...,Gn ) 0 ,
le problème peut être simplifié de la manière suivante :
On écrit pour chaque variable l’équation aux dimensions en fonction des dimensions
fondamentales ; on dispose alors de n équations qui ont nécessité p dimensions
fondamentales pour caractériser toutes les grandeurs physiques.
On prélève p des n équations que l’on considère comme équations de base, il faut que
chaque dimension fondamentale apparaisse au moins une fois sur l’ensemble des p
équations prélevées.
Les n-p équations restantes se présentent sous la forme de n-p rapports sans dimensions
appelés groupements qui sont des grandeurs réduites.
Gi
i 4.4
G1 G2 ... G p
ai b i
e
i
Exemple
tube
fluide
f v h
h
P
Caractéristiques du fluide
: masse volumique
: viscosité dynamique
: coefficient de conductibilité thermique
c P : chaleur massique
Caractéristiques de l’écoulement
v : vitesse moyenne du fluide
: ML3
: ML1T 1
: Q L1T 1 1
: Q L 2T 1
c P : Q M 1 1
v : LT 2
T :
cP
2
T c 2 D d 2 v e2
a2 b2
3
T c D d v e
a3 b3 3 3 3
1
a1
QL T 1
1 1
b1
( ML 3 )c1 Ld1 ( LT 1 )e1
Identification
Q : 1 b1
T : 1 b1 e1 e1 0
L : 2 b1 3c1 d1 e1 1 3c1 d1
: 0 a1 b1 a1 1
M : 0 c1 c1 0
d1 1
D hTD
1
T T
En procédant de la même manière on trouve les expressions de 2 et 3.
hD
1
c Dv
2 P 4.5
3
vD
hL
Nu L : longueur caractéris tique , L=D dans le cas
d’un tube
3 est l’inverse du Nombre de Reynolds Re.
vD
vL
Re . L désignant toujours la longueur
caractéristique
Le nombre de Reynolds traduit le rapport des forces d’inertie aux forces de viscosité.
Il caractérise le régime d’écoulement du fluide en particulier la nature du régime (laminaire
ou turbulent).
Dv c P
2 Re . Pr
cP
Pr : Nombre de Prandtl
Le nombre de Prandtl a l’intérêt de ne faire apparaître que les grandeurs caractéristiques du
fluide. Il ne dépend que de la nature du fluide et caractérise l’influence de la nature du fluide
sur le transfert de chaleur par convection.
Le nombre de Froude : F
Il exprime le rapport entre la pesanteur et l’inertie.
v
F
lg
Le nombre d’Eckert : E
Il caractérise la dégradation de l’énergie mécanique en chaleur.
v2
Ec
c P T
Nombre de Grashof : Gr
En convection naturelle, chaque élément du fluide a sa vitesse propre et il n’est plus
possible de prendre en considération une vitesse moyenne comme vitesse du fluide. On fait
alors appel au nombre de Grashof qui remplace le nombre de Reynolds.
gTL3 gT 2 L3
Gr
2
2
1
: Coefficient de dilatation cubique à pression constante. Pour les gaz parfaits,
T
Nombre de Rayleigh : Ra
Ra Gr. Pr
La convection est d’autant plus importante que le nombre de Rayleigh est grand. Si la valeur
est trop faible, le transfert est uniquement conductif.
Régime d’écoulement
Compte tenu du lien entre transfert de masse et transfert de chaleur, il est nécessaire de
considérer le régime d’écoulement. Considérons à titre d’exemple l’écoulement d’un fluide
dans une conduite ;
En régime laminaire :
L’écoulement s’effectue en couches pratiquement indépendantes.
vmax
v0
Entre deux filets fluides adjacents, les échanges de chaleur s’effectuent donc par conduction
uniquement si on considère une direction normale au filet fluide, par convection et conduction
(conduction négligeable) si on considère une direction non normale aux filets fluides.
En régime turbulent :
L’écoulement n’est pas unidirectionnel
Sous couche
laminaire
Zone
turbulente
v0 vmax
L’échange de chaleur dans la zone turbulente se fait par conduction et par convection, dans
toutes les directions. La conduction est généralement négligeable devant la convection.
(T p Ti )
e
Loi de Newton
Cette loi simple présente néanmoins une énorme difficulté dans son application puisque l’on
ne connaît pas l’épaisseur e du film laminaire. C’est ce qui amène à définir un coefficient de
transfert superficiel ou coefficient de transfert par convection
h
e
W .m 2
.C 1
Quelque soit le type de convection libre ou forcé et quelque soit le régime d’écoulement du
fluide (laminaire ou turbulent), le flux de chaleur est donné par la relation dite loi de Newton :
hS (Tp T ) 4.6
T p : Température de la paroi
T : Température du fluide loin de la paroi
Le problème majeur à résoudre avant le calcul du flux de chaleur est de déterminer h qui
dépend d’un nombre important de paramètres : caractéristiques du fluide, de l’écoulement, de
la température et de la forme de la surface d’échange, etc.
Le calcul d’un flux de chaleur transmis par convection forcée s’effectue donc de la façon
suivante :
Calcul des nombres adimensionnels de Reynolds Re et Prandtl Pr.
Suivant la valeur de Re et la configuration, on choisit la corrélation
ENSP 2017 Dr/PhD MEUKAM
Pierre
Page 64/106
TRANSFERTS THERMIQUES
Le nombre de Reynolds pour lequel l’écoulement devient turbulent est appelé nombre
critique de Reynolds Recr . Le nombre critique de Reynolds varie suivant la configuration.
Pour un écoulement au dessus d’une plaque plane, la transition entre un écoulement laminaire
et un écoulement turbulent se fait pour Recr 5.10 5 (plaque plane horizontale)
vxcr
Re cr 5.10 5 xcr 5.10 5
v
hL
Nu L 0,664 Re1L/ 2 Pr1 / 3
Solution :
T 60 C
2 m/s TP 20 C
5m
T p T 60 20
Tm 40C
2 2
ENSP 2017 Dr/PhD MEUKAM
Pierre
Page 66/106
TRANSFERTS THERMIQUES
Exercice d’application
De l’air à la pression de 83,4 kPa et à la température de 20°C s’écoule à la vitesse de 8 m/s
au dessus d’une plaque plane de 1,6m x 6m. T p 134 C . Déterminer la quantité de chaleur
échangée dans les cas suivants :
écoulement dans le sens de la longueur
écoulement dans le sens de la largeur
Solution :
20 60
Tm 40C
2
0, 0297 W .m 1 C
Pr 0706
2,5.105 m 2 / s
Nu 409, 63
Nu 409, 63
h 0, 0297 *
L 1,5
h 8,11W .m 2 .C 1
hS TP T 8,11*1,5*6* 134 20
8320,86W
NuL 2727, 47
0, 0297
h NuL 2727, 47
L 6
h 13,50W .m 2 C 1
hS TP T 13,50*1,5*6* 134 20
1385.W
Tm
échauffement
du fluide
refroidissement
du fluide
x
0 ,14
Re Pr D
1/ 3
Nu 1,86
L
p
E S
Te Ts
O x
h(T p Tm )
hS (T p Tm )
S m c P (Ts Te )
S D
Ts T e
S Dx Ts T e
x
m cP m cP
h(TP Tm )dS
Tm Tm dTm
m c PTm m c P Tm dTm
dx
m c P dTm h(T p Tm ) dS
L’augmentation de l’énergie du fluide est due à l’énergie calorifique reçue par convection à
la surface du tube.
dS pdx, p étant le périmètre du tube
dTm d (Tp Tm ) (Tp cte)
d (Tp Tm ) hpdx
(Tp Tm ) mcP
T p Ts
ln hS
T T
p e mcP
hS
Ts Tp (Tp Te )e mcP
S pL DL
Cette relation peut être utilisée pour calculer la température moyenne du fluide en tout point
du tube en remplaçant L par x, c'est-à-dire S = px.
Nu 0,3 1/ 4
1
0,4 2 / 3 28200
1
Pr
1/ 4
Nu 2 0,4 Re 1/ 2
0,06 Re 2/3
Pr 0, 4
s
zone turbulente
Ra 109
TP
v
T
zone laminaire
V 0
10 4 Ra 109
x
g
Considérons une plaque verticale ; lorsqu’elle est chauffée il se forme une couche limite liée
à la convection naturelle. Le profil de vitesse dans cette couche limite est semblable à celui de
la couche limite dans le cas de la convection forcée. Au niveau de la plaque, la vitesse est
nulle, elle augmente ensuite jusqu’à un maximum avant de décroître jusqu’à 0 à la fin de la
couche limite. Cette couche limite qui se forme au début est laminaire. A partir d’une certaine
distance du bord d’attaque qui dépend des propriétés du fluide et de la différence de
température entre la plaque et l’air environnant commence une zone de turbulence qui se
transforme en couche limite turbulente. La zone de turbulence apparaît lorsque Ra>109.
Pour déterminer Pr et Gr, les propriétés du fluide sont prises à la température moyenne.
Quand la différence entre la température de la plaque et celle du fluide est petite, on considère
constante.
La figure ci dessous montre une photographie des franges observées près d’une plaque
chauffée maintenue verticalement dans l’air. La plaque a 1 m de haut et 0,5 m de large. On
voit que l’écoulement est laminaire pour les 50 premiers cm, comptés à partir du bord de la
ENSP 2017 Dr/PhD MEUKAM
Pierre
Page 72/106
TRANSFERTS THERMIQUES
On remarque que les gradients de température sont plus élevés près du bord d’attaque et
diminuant lorsque l’air remonte le long de la plaque. Ces relations sont en accord avec
l’équation
h( x) 0,360 Grx 1 / 4
x
établie par SCHMIDT et BECKMAN pour l’air ayant un nombre de Prandtl Pr = 0,75. Cette
équation montre que le coefficient local d’échange de chaleur calculé à une distance x du
bord d’attaque diminue lorsque x croît ( h( x) Bx 1 / 4 ) car
gT 2
Grx x3
2
Exemple :
Pour une surface verticale dans l’eau ou dans l’air, on a les valeurs suivantes :
10 5 Gr Pr 1011 C 0,6 m 1 / 5 (eau)
2.10 3 Gr Pr 1016 C 0,17 m 0,22 (air)
Les différentes corrélations utilisées sont en annexe….
L : longueur caractéristique
S = HL surfaces rectangulaires
L( D2 D1 )
S : Cylindres concentriques
D
ln 2
D1
S L
g e v cl Ts Tsat
1/ 2 3
l h fg
g c
0, 7
S h fg PrL c sf
4.4.3. La condensation
Les échanges de chaleur entre une vapeur se condensant sur une paroi et la paroi proprement
dite sont liés aux types de condensation qui dépendent essentiellement des interactions liquide
– paroi. La condensation a lieu lorsque la vapeur saturante est en contact avec une surface
dont la température est plus basse.
Si l’écoulement du condensât est laminaire, ce qui est le plus souvent le cas, la chaleur est
transmise de l’interface vapeur – liquide par conduction à la surface de condensation.
La fraction massique de la chaleur transmise dépend de l’épaisseur du film. Si le liquide
mouille parfaitement la surface, il se forme sur celle – ci un film liquide continu. Dans ce cas,
la théorie de Nusselt (1916) relie analytiquement le coefficient de transfert de chaleur h aux
divers paramètres physiques intervenant dans la condensation en film d’un fluide sur une
paroi verticale.
x
Ts
Tsat
y
Ts cte
x
L’écoulement du film de la paroi se fait le long de la paroi sous l’influence des forces de
gravité, retardé par les forces de viscosité à l’interface vapeur – liquide.
Conditions aux limites : u 0 à y 0
V g y dx du
l dx
dy
l g y dx
v g y dx l dx l g y dx
du
dy
dx g l v y dx
du
l
dy
g l v y
du
l
dy
du
g
l v y
l
u
g
l v y 1 y 2
l 2
l 2 6 0
g l v 3 3
l
l 2 6
l g l v 3
m
l 3
Le flux de chaleur
On montre que l’épaisseur de la couche limite a pour expression :
4 xT Ts
1/ 4
l l sat
gh fg l l v
T Tsat Ts
d dx dx
y y 0
Le nombre de Nusselt s’écrit :
l g l v h fg x 3
1/ 4
hx x
Nu x
4 l l Tsat Ts
L
1 4
h
L0 hx dx hx L
3
l g l v h fg 3l
1/ 4
h 0,943
L l Tsat Ts
l g l v h fg 3l
1/ 4
h 0,943 sin
L l Tsat Ts
Les résultats expérimentaux ont montré que cette expression donne une valeur de 20% plus
faible que les valeurs expérimentales. Il est donc recommandé d’utiliser plutôt la relation
suivante :
l g l v h fg 3l
1/ 4
h 1,13 sin
L l Tsat Ts
l g l v h fg 3l
1/ 4
h 0,725 sin
l DTsat Ts
D : Diamètre du tube
D H : Diamètre hydraulique
S : surface d’écoulement
P : Périmètre mouillé
v : Vitesse moyenne de l’écoulement
Puisque le débit massique est m l Sv ,
4m
Rel
P l
Condensation en écoulement turbulent sur une surface verticale
l g l v 3l
1/ 3
h 0,0076 Re l
0, 4
l2
Avec Re l 1800
5. ECHANGEURS DE CHALEUR
sortie du
Entrée du
fluide
fluide froid
froid
Entrée du sortie du
Entrée du sortie du fluide fluide
fluide fluide chaud chaud
chaud chaud
5.1.2. Conventions
Le fluide chaud entre dans l’échangeur à la température 1e et sort à la température 1s .
Le fluide froid entre dans l’échangeur à la température 2e et en sort à la température 2 s .
2e 2s 2e 2s
1e 1s 1e 1s
Co - courant Contre - courant
Surface Se
Fluide
h2
froid
r3
Fluide U r2
chaud h1 r1
Surface
Si
1
U
r2 r2 ln(r2 / r1 ) 1
5.1
hi r1 he
1
U
r2 r2 ln(r2 / r1 ) 1
5.1'
Ren
hi r1 he
Ordre de grandeur de U
Verre Métal
Eau – eau 700 800 – 1750
Eau – huile 100 – 400 100 – 450
Le coefficient global d’échange permet de dimensionner un échangeur (surface d’échange).
Quand l’épaisseur du tube est faible et la conductivité thermique sont élevées, on peut
r ln( r2 / r1 )
négliger la résistance thermique due à la conduction 2 . Dans ce cas le coefficient
global d’échange devient :
1
U
1 1
5.1''
hi he
Tc1 Tc1
d
Tc 2 Tf 2
Tlim
Tf 2 Tc 2
dS
Tf 1
Tf 1 x x
1 2 1 Contre - courant 2
Co – courant
d U (T1 T2 )dS
Fluide chaud : d m c cc dTc
Fluide froid : d m f c f dT f
d d
dTc
dT f
m c cc mf cf
1 1
dTc dT f d (Tc T f ) d
mc c m f c
c f
or d U (Tc T f )dS
1 1
d (Tc T f ) U (Tc T f )dS
mc c m f c
c f
d (Tc T f )
1 1
U dS
(Tc T f ) mc c m f c
c f
Tc 2 T f 2
ln US 1 1
T T
mc c
c1 f1 c m f cf
m c cc m f cf D’où
Tc1 Tc 2 Tf 2 Tf 1
T T f 2 Tc1 T f 1
US
c2
5.2
T Tf 2
ln c 2
T T
c1 f 1
USTm
Solution :
40 80
1 m e ce (Tse Tee ) à Tm 60C , c P c e 4181 J/kg.K
2
1 0,1 * 4181(80 40)
1 1,67.10 4 W
En supposant que le transfert se fait sans perte, on ecrit :
T2 T1
1 US T2 70 40 30C T1 105 80 25C
T
ln 2
T1
Attention : tenir compte du fait que nous avons affaire a un echangeur a contre courant
1,67.10 4
S
30 25
300 *
30
ln
25
S 2,03 m 2
Exercice d’application
De l’huile chaude chc 2,09 kJ / kg.K s’écoule dans un échangeur à contre – courant avec
un débit m hc 0,63 kg / s . Les températures d’entée et de sortie sont respectivement
193°C et 65°C. De l’huile froide chf 1,67 kJ / kg.K dont le débit est m hf 1 kg / s sort du
tube à la température de 149°C. Quelle surface est – il nécessaire pour obtenir cette condition
si le coefficient global d’échange basé sur la surface intérieure est U=0,7 kW/m2.K ?
c f (Pas de pertes)
c m hc c hc (193 65)
m hc c hc 128 m hf c hf (149 Thf )
f m hf c hf (149 Thf )
m hc c hc 128
Thf 149
m hf c hf
0,63 * 2,09 * 128
Thf 149
1 * 167
Thf 48,08C
T
ln 2
T
US 1 8,5 m 2
T2 T1
Solution :
me ce T 0, 6* 4195*(90 65)
62930 W
S DLn 3,14*0, 005*0, 65* 40
S 0, 408 m 2
US TmCF USF Tm
T2 T1
U Tm
SF Tm T
ln 2
T1
T2 90 40 50C
T1 65 20 45C
50 45
Tm 47,5C
50
ln
45
U 3347 W / m 2 C
3,35 kW / m 2 C
La quantité de chaleur échangé est déterminée en écrivant le bilan d’échange entre le fluide
froid et le fluide chaud. Lorsque le transfert se fait sans pertes o peut écrire.
m c c Pc (T1e T1s ) m f c Pf (T2 e T2 s )
Quand cc c f , ce qui est souvent le cas, le fluide de plus petite capacité calorifique subira
la plus grande différence de température. On aura donc :
ENSP 2017 Dr/PhD MEUKAM
Pierre
Page 88/106
TRANSFERTS THERMIQUES
Exercice d’application
De l’eau froide entre dans un échangeur à contre – courant à 10°C avec un débit de 8 kg/s.
Elle est chauffée par de la vapeur d’eau qui entre dans l’échangeur à 70°C avec un débit de 2
kg/s. En supposant que la chaleur massique de l’eau est constante et vaut 4,18 J/kg.°C,
déterminer le flux de chaleur maximal et les température de sortie de l’eau froide et de la
vapeur d’eau dans ce cas limite.
Solution :
cc m c c Pc 2 * 4,18 8,36 kW / C
c f m c c Pf 8 * 4,18 33,44 kW / C
c min cc 8,36 kW / C
max c min (T1e T2e ) 8,36 * (70 10) 501,6 kW
c f (T2 s T2e ) T2 s T2 e 25C
cf
cc (T1e T1s ) T1s T1e 10C
cc
Lorsque l’efficacité de l’échangeur est connue, on peut déterminer le flux de chaleur
échangée en écrivant :
max cmin (T1e T2 e ) 5.10
L’efficacité permet de calculer le flux de chaleur échangé lorsque les températures de sorties
sont inconnues. L’efficacité de l’échangeur dépend de sa géométrie ainsi que de l’écoulement
des fluides. Il existe plusieurs relations donnant l’efficacité d’un échangeur :
US c f
1 exp 1
c f cc
5.11
c f cmin
1
cc c f
US cmin
1 exp 1
cmin cmax
5.11'
cmin
1
cmax
SU
NUT
c min
L’efficacité varie entre 0 et 1.
Exercice d’application
Un échangeur de chaleur à contre – courant sert à chauffer de l’eau de 20°C à 80°C avec un
débit de 1,2 kg/s. Le chauffage est assuré par un fluide dont la température est de 160°C et le
débit 2 kg/s. Le tube intérieur a un diamètre d=1,5cm. Le coefficient global d’échange est
U=640 W/m2 °C. Déterminer la longueur de l’échangeur pour obtenir ce résultat. Utiliser la
méthode MLDT et la méthode NUT. c Pc 4,31 kJ / kg .C c Pf 4,18 kJ / kg.C
Méthode MLDT
USTm Tm
Tc2 T f 1 Tc1 T f 2
T Tf 1
ln c 2
T T
c1 f2
T fe 20C T fs 80C m f 1,2 kg / s cPf 4,18 kJ / kg
Tce 160 C m c 1,2 kg / s cPc 4,31 kJ / kg
m f cPf (T fs T fe ) 301 kW
mc cPc (Tcs Tce ) Tcs Tce
125C
mc cPc
Tm 92C
USTm UdLTm
L 109 m
dUTm
Méthode NUT
max
cc mc c Pc 8,62 kW / C
c f m f c Pf 5,016 kW / C Utiliser l’abaque en annexe
max 5,016 (160 20) 702,24 kW
301 dLU
0,43 NUT 0,7
max 702,24 cf
0,7c f
L 116 ,5 m
dU
6. Références bibliographiques
[1] JANNOT Y. Cours de transferts thermiques
http://www.thermique55.com/principal/thermique.pdf
[2] SACADURA J.F. Initiation aux transferts thermiques.
Technique et documentation, Lavoisier 1989
[3] HOLMAN J.P. Heat transfer, seventh edition
MAC GRAW HILL 1990
[4] YUNUS A. CENGEL, Heat Transfer, A practical approach, International Edition
[5] G. RIGOT, Transmission et échangeurs de chaleur. Les éditions parisiennes, 1991
7. Annexes
7.1. Annexe 1 : conduction
Pression 1 atm
1
p pW , atm
2
Pression 1 atm