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THÈSE
DOCTORAT DE L’UNIVERSITE D’AIX MARSEILLE
Délivré par: L’école doctorale 353, Sciences pour l’ingénieur
Soutenue le 30/11/2016 par
Anthony Tornambé
Modélisation système et développement d’antennes
multistandards pour objets de paiement sans contact et de
communication NFC
JURY
M. Philippe PANNIER Directeur de Thèse
M. Thibaut DELERUYELLE CoEncadrant de Thèse
M. Jean Marc LAHEURTE Rapporteur
M. Robert STARAJ Rapporteur
M. Yvan DUROC Examinateur
Unité de Recherche :
IM2NP – Equipe RFID Capteur
Directeur de Thèse : Philippe Pannier
Entreprise :
STMicroelectronics – Equipe Application
Encadrant : Pierre Rizzo
« Le problème avec les citations sur Internet, c’est qu’on ne
peut jamais vraiment savoir si elles sont authentiques »
Napoléon Bonaparte
I
Résumé
Le contexte de la thèse se situe sur le marché du NFC, des cartes sécurisées
ainsi que du paiement sans contact qui sont en forte croissance ces dernières années.
L’objectif est de développer un environnement de simulation afin de concevoir dif-
férents dispositifs NFC destinés à des produits nomades comme un smartphone ou
une tablette tactile et qui répondent aux différentes normes NFC.
Mots Clés
ADS, Antennes, RFID, Modélisation Électromagnétique, Near Field Communi-
cation, NFC, Norme EMVCo, Norme ISO 14443, Adaptation d’impédance automa-
tique, Tests de certification NFC.
Abstract
The thesis context is focused on the NFC market, secure cards and contactless
paiement which are in strong development in recent years. The objective is to develop
a simulation environment to design NFC features for mobile devices as smartphone
or tactile tablet which satisfy NFC standards.
Key Words
ADS, Antennas, RFID, Electromagnetic Model, Near Field Communication,
NFC, EMVCo Certification, ISO 14443 Certification, Automatic impedance mat-
ching, NFC Certification tests
II
Remerciement
Je voudrais tout d’abord adresser mes remerciements aux personnes qui ont en-
cadré ma thèse et qui ont permis la réalisation de ces travaux de recherche, Philippe
Pannier et Thibaut Deleruyelle du côté du laboratoire IM2NP et Pierre Rizzo et
Nathalie Vallespin du côté de l’entreprise STMicroelectronics.
Je souhaiterai également remercier l’ANRT pour avoir rendu la collaboration
entre le laboratoire, l’entreprise et moi-même possible.
J’ai passé mes trois dernières années au sein de l’équipe Application de ST Rous-
set et je voudrais remercier chacun de ses membres pour leur accueil et pour la bonne
ambiance qui y règne. Dès que j’avais une question ou un problème, il y avait toujours
quelqu’un de disponible pour m’aiguiller.
Durant cette thèse, j’ai eu la chance de faire la connaissance de nombreux doc-
teurs, doctorants, alternants et stagiaires qui sont maintenant devenus plus que de
simples connaissances : Donc un grand merci à Abde, Adrien, Antho, les Arnaud,
les Clara, Clément, Dino, JJ, Jordan, Julien, Kéké, Marjo, Nico et Sebastian pour
toutes ces soirées, pour tous ces voyages, pour tous ces bons moments qu’on a eu
(et qu’on va avoir) ensemble.
Mes remerciements vont également à ma famille qui m’a toujours soutenu et qui
m’a permis d’en arriver là aujourd’hui.
III
Table des matières
Abstract II
Remerciement III
IV
TABLE DES MATIÈRES
V
TABLE DES MATIÈRES
Bibliographie 168
VI
TABLE DES MATIÈRES
1
Introduction générale
Contexte
Avant de présenter les travaux réalisés, il est nécessaire d’expliquer quelles sont
les raisons qui ont mené l’entreprise STMicroelectronics 1 et le laboratoire IM2NP 2
à l’élaboration de cette thèse de type "Conventions Industrielles de Formation par la
REcherche" (CIFRE) rendue possible grâce à l’Association Nationale de la Recherche
et de la Technologie 3 (ANRT).
Le contexte de la thèse se situe sur le marché du NFC, des cartes sécurisées
ainsi que du paiement sans contact qui sont en fort développement ces dernières
années comme expliqué dans la partie 1.2.3. L’objectif de la thèse vise à concevoir
différents dispositifs NFC destinés à des produits nomades comme un Smartphone
ou une tablette tactile. Le module NFC à déployer se compose d’une puce, d’une
ou plusieurs antennes, de matériaux ayant des propriétés magnétiques (comme la
ferrite) et d’un assemblage.
En plus des smartphones et tablettes, le marché du NFC s’étend également dans
des domaines comme les notebooks, les périphériques de PC, les consoles de jeux ou
les télévisions. En effet, les applications du NFC sont aujourd’hui très nombreuses
comme montrées dans la partie 1.2.3.
Par conséquence des différents types d’outils NFC ayant chacun leurs propres
applications et leurs standards à respecter, le marché du NFC a été divisé en de
nombreuses familles de produits avec leurs propres normes et tests de certification
incluant le NFC Forum 4 , l’EMVCo 5 , l’ISO/IEC 14443 6 , People’s Bank of China 7
(PBOC), American Express 8 et Discover 9 . Le problème majeur de cette division du
1. http ://www.st.com/
2. http ://www.im2np.fr/
3. http ://www.anrt.asso.fr/
4. http ://nfc-forum.org/
5. https ://www.emvco.com/
6. http ://www.iso.org/
7. PBOC, Homepage : www.pbc.gov.cn
8. American Express, Homepage : www.americanexpress.com
9. Discover, Homepage : www.discover.com
2
TABLE DES MATIÈRES
marché est l’énorme besoin d’interopérabilité entre ces différentes normes. En outre,
les tests de certification sont des procédures onéreuses et chronophages demandant
une version quasi-finale du prototype. Mais généralement ce prototype ne réussit pas
les tests de certification du premier coup et demande plusieurs itérations de phases
de correction et de tests additionnelles.
Ainsi, l’intégration du NFC devient de plus en plus complexe. Il faut ajouter à
cela, la demande permanente d’augmenter les performances RF du NFC alors que
les environnements d’intégration sont, par nature, hostiles à un module NFC (plan
métallique, batterie, etc..). Cette problématique d’intégration représente à ce jour
un verrou technologique qui bride fortement les performances des systèmes NFC.
Travail de modélisation
Pour apporter des solutions, un effort de modélisation doit être fait pour faciliter
l’intégration du module sans contact et assurer sa conformité avec les normes du
domaine. Le travail de modélisation doit s’effectuer sur plusieurs niveaux :
– La modélisation des bancs de certification NFC présentée dans les par-
ties 3.4 page 103 pour le banc EMVCo et 3.5 page 121 pour le banc ISO/IEC
14443. Chaque banc de certification possède ses propres antennes (lecteurs et
cartes) normalisées avec une circuiterie décrite dans les documents de spé-
cification. Afin de faciliter l’étude de la conformité des produits NFC à ces
différentes normes, ces bancs doivent être modélisés via un simulateur électro-
magnétique puis validés en comparant avec les résultats de mesures.
– La modélisation de l’outil NFC à tester. Lors de l’intégration d’une
antenne NFC dans un produit (carte, smartphone, tablette ...), il y a, en
théorie, une infinité de design d’antennes pouvant être utilisées (La longueur
et la largeur de l’antenne, la largeur des pistes, l’espace inter-piste, le nombre
de tours, le facteur de forme pouvant varier). Lorsque l’étude du meilleur
candidat se fait sans simulation, seuls quelques designs d’antennes tentant de
représenter une majorité de designs d’antennes possibles sont fabriqués. En
effet, tester toutes ces antennes prend beaucoup de temps. Cependant, il est
possible de lancer plusieurs simulations EM en parallèle.
– La modélisation de l’environnement d’intégration. En effet, l’environ-
nement d’intégration (plan métallique, ferrite ...) impacte très fortement les
performances RF de l’antenne intégrée. Cependant, un prototype de cet en-
vironnement n’est pas forcement toujours disponible (surtout lors de projets
clients pour de nouveaux produits pas encore disponible sur le marché). Cette
problématique peut partiellement être résolue en passant par des modèles sim-
plifiées d’environnement d’intégration 3D EM permettant d’évaluer l’impact
3
TABLE DES MATIÈRES
Travail théorique
En plus du travail de modélisation, d’autres travaux plus théoriques doivent être
menées pour concevoir et mettre à jour des outils de calculs ayant pour but de
faciliter l’étude d’antennes NFC et de leur intégration. Ces outils sont présentés
dans le chapitre II.
– Développement d’un outil de calculs automatique du circuit d’adap-
tation d’impédance présenté dans la partie 2.1 page 49. Cet outil permet de
calculer rapidement le circuit d’adaptation (la capacité série CS et la capacité
parallèle CP ) d’une antenne NFC à vide (l’antenne sous test n’est pas affectée
par la présence d’autres antennes ou plan métallique).
– Méthodologie de détermination du circuit électrique RLC équivalent
d’une antenne NFC via une mesure au VNA présentée dans la partie
2.2.1. Comme son nom l’indique cette méthodologie permet, à partir d’une
mesure au VNA, de déterminer le circuit RLC équivalent d’une antenne NFC
sans que le VNA n’ait d’analyseur d’impédance intégré. Une fois ce circuit
RLC connu, il pourra être rentré dans l’outil de calcul automatique du circuit
d’adaptation de l’antenne.
– Développement d’un outil de calculs de la résistance série d’une
antenne rectangulaire ou circulaire. Dans le cas où le VNA n’est pas dis-
4
TABLE DES MATIÈRES
ponible pour mesurer le circuit RLC équivalent d’une antenne, il est possible
de le calculer théoriquement. L’outil permettant de calculer l’inductance étant
en cours de développement par une autre équipe durant la thèse (voir la partie
2.2.2), une autre formule théorique a été développée afin de calculer la résis-
tance série d’une antenne rectangulaire ou circulaire et elle est présentée dans
la partie 2.2.3.
Travail de prototypage
Afin de mettre en pratique les études théoriques menées, il est également néces-
saire d’effectuer un travail de prototypage :
– Caractérisation de la puce NFC. Afin de pouvoir adapter l’impédance de
l’antenne à la puce, il est nécessaire de connaitre l’impédance de sortie de la
puce NFC. Ainsi, un plan de manipulation a été mis en place afin de mesurer
l’impédance de la puce en fonction de sa configuration de fonctionnement (par
exemple, en fonction de la tension maximales des signaux sortants). Ce plan
de manipulation est décrit dans la partie 2.3 page 63.
– Développement d’un circuit d’autoadaptation. L’un des principaux chal-
lenges dans le NFC est l’effet de charge. En fonction de la carte couplée au
lecteur NFC et de sa position, il y a une désadaptation d’impédance de l’an-
tenne lecteur par rapport à la puce NFC, dégradant ainsi les performances
RF. Il y a donc une infinité de désadaptation possible or le circuit d’adapta-
tion étant composé de composants fixes, il ne peut assurer les performances
RF optimales que dans une seule configuration. Ainsi un circuit d’autoadapta-
tion utilisant des composants variables pilotés en tension a été développé afin
d’assurer les meilleurs performances RF quelque soit la carte NFC.
– Développement d’un circuit permettant d’utiliser une antenne pour
des communications NFC et de la recharge sans fil A4WP. Le NFC
n’est pas la seule technologie de plus en plus répandue dans les appareils no-
mades, il y a aussi la technologie de recharge sans fil dont l’A4WP est un
des standards. Alors que le NFC fonctionne à 13.56 MHz, l’A4WP fonctionne
à 6.78 MHz et il est possible de remarquer que ces deux fréquences de fonc-
tionnement sont proches. Un circuit permettant à une antenne intégrée de
fonctionner à 13.56 MHz pour de la communication NFC ou bien à 6.78 MHz
pour de la recharge sans fil a été développé puis breveté et est présenté dans
la partie 2.5
5
TABLE DES MATIÈRES
Objectifs principaux
Pour synthétiser les principaux objectifs de la thèse, la figure 1 est proposée.
– Aide à la conception de la puce NFC : En utilisant des simulations, il est
possible de donner des directives à l’équipe de design lors de la conception de
la puce NFC. Par exemple, il est possible d’évaluer par simulation le courant
nécessaire au niveau des buffers de sortie de la puce afin de réussir certains
tests. Cette évaluation du courant pouvant amener à modifier la conception
du "câblage par fil" (traduction du terme "wire bonding", c’est une technique
pour effectuer une connexion électrique entre le boitier et le "die" d’un circuit
intégré).
– Augmenter le nombre d’antennes à tester : En utilisant des simulations, il est
possible d’étudier un plus grand nombre d’antennes.
– Étudier la conformité d’un produit aux normes NFC plus facilement, plus
rapidement et à moindre coût.
Avant la thèse
Test de
Conception de Conception de Fabrication de
certification
la puce NFC l’antenne NFC prototypes
sur robot
Après la thèse
Simulations de
Conception de Conception de Modélisation
certification
la puce NFC l’antenne NFC d’antennes
via script
6
Chapitre 1
Introduction
L’identification automatique est un système permettant de donner des informa-
tions sur des personnes, des animaux ou des produits en transit de façon simple
et rapide. Depuis quelques décennies, ces procédures d’identifications automatiques
sont devenues très populaires dans beaucoup de services de l’industrie que cela soit
dans l’achat (lors du passage à la caisse enregistreuse dans les magasins), la logis-
tique (lors des inventaires), la sécurité ou la distribution (suivie des déplacements
de marchandises).
Les omniprésents codes-barres ont véritablement révolutionné le domaine des
systèmes d’identification. Cependant, le très faible coût d’un code barre est contre-
balancé par de gros défauts. En effet, ce dernier possède une très faible capacité de
stockage d’informations et il ne peut pas être reprogrammé. Une solution alternative
est de stocker les données dans une puce programmable. De nos jours, cette solution
est très largement déployée dans les cartes de crédit ou dans les puces de téléphones.
Mais cette solution repose sur un contact mécanique, contact trop souvent gênant
lors de son utilisation.
Ainsi, pour s’affranchir du contact mécanique, une nouvelle technologie de trans-
ferts de données sans contact entre un outil contenant l’information et un lecteur
est en développement constant ces dernières années. Ces systèmes d’identification
sans contact sont appelés systèmes RFID (Radio Frequency IDentification ou iden-
tification par fréquence radio en français).
La technologie RFID inclut plusieurs technologies dont celle du NFC (Near Field
Communication, Communication par champ proche). Le NFC est donc une technolo-
gie permettant l’échange de données entre plusieurs outils mais qui a la particularité
d’être concentrée sur des communications de petites distances (de l’ordre de quelques
centimètres au mètre). Cette faible distance de communication a permis au NFC de
7
CHAPITRE 1. ETAT DE L’ART DE L’IDENTIFICATION
Dans les années 1990, les codes-barres bidimensionnels (codes 2D), évolution des
codes-barres une dimension, font leur apparition. Les traits verticaux et les espaces
sont remplacés par des carrés permettant un codage des données en 2 dimensions,
augmentant ainsi leur capacité de stockage. Les codes-barres bidimensionnels les
plus connus sont les codes 2D Datamatrix, PDF-147, MaxiCode et le QR Code
(Figure 1.2).
8
CHAPITRE 1. ETAT DE L’ART DE L’IDENTIFICATION
– Dans un premier temps, les documents imprimés sur support papier (livres,
journaux, notes techniques . . . ) sont numérisés grâce à un scanner et traités
(résolution de la numérisation, configurations des niveaux de gris).
– Lors de la numérisation, il est courant que certaines parties du texte ne soient
pas alignées (à cause de l’épaisseur du livre ou du défilement des pages lorsque
plusieurs pages sont numérisées à la suite). Une opération de redressement du
texte scanné est alors réalisée.
– Une étape de binarisation permet de passer d’une image numérisée en différents
niveaux de gris à une image biniveau (les pixels de l’image deviennent soit
noirs, soit blancs).
– La page biniveau est segmentée en zones distinctes (partie texte, partie image,
partie tableau. . .).
– Une fois les zones de textes repérées, les caractères composant ces textes sont
identifiés, codés et regroupés en mots suivant un processus établi. Cette étape
est critique à cause des différentes polices d’écriture et taille pour un même
caractère et des défauts d’impression et de numérisation.
– Une fois les données recueillies, certaines applications permettent de recon-
naître la structure logique du texte tout en alimentant une base de données.
En plus de reconnaître la forme du texte (les caractères), le fond est également
extrait (Titre, auteur, date de parution . . . ).
– Les textes reconnus et traités sont ensuite traduits en un format exploitable
9
CHAPITRE 1. ETAT DE L’ART DE L’IDENTIFICATION
par l’utilisateur.
A titre d’exemple, il est possible de citer l’article [FNK92] qui introduit la notion
de ROC et les méthodes de segmentations des caractères.
10
CHAPITRE 1. ETAT DE L’ART DE L’IDENTIFICATION
liée à une transformée de fourrier est utilisée. Les paramètres extraits seront, par
exemple, comparés à une base de données pour identifier la voix. De plus, à par-
tir des observations acoustiques (notées X), le SRAP trouve la séquence de mots
qui a été énoncée en se basant sur une approche statistique qui peut se traduire
ainsi : Parmi toutes les séquences W connues du SRAP, quelle est la séquence la
plus probable (séquence notée Z) d’être la séquence X énoncée (1.1).
1. http ://www.apple.com/fr/ios/siri/
2. http ://www.isir.upmc.fr/UserFiles/File/LPrevost/Biometrie%20Empreintes.pdf
11
CHAPITRE 1. ETAT DE L’ART DE L’IDENTIFICATION
tèmes les plus perfectionnés peuvent également détecter si le doigt scanné provient
d’une personne en vie.
Lorsque la carte à puce est placée dans un lecteur, une connexion galvanique se
réalise grâce aux broches de contacts placées dans la surface de contact de la carte
(Figure 1.6). La carte est alors alimentée en énergie rendant possible un transfert
de données avec le lecteur.
De plus, il est possible de protéger l’information stockée dans la mémoire contre
des utilisations non autorisées. C’est cet atout majeur qui a popularisé l’utilisation de
la carte à puce car cela rend les opérations d’identification et de transactions finan-
cières sécurisées en plus d’être rapides et peu couteuses. Ainsi les cartes à puce sont
largement utilisées dans des domaines comme la monétique (cartes bancaires, cartes
12
CHAPITRE 1. ETAT DE L’ART DE L’IDENTIFICATION
13
CHAPITRE 1. ETAT DE L’ART DE L’IDENTIFICATION
Figure 1.7 – Des objets du quotidien utilisés comme des tags NFC. De gauche à
droite, des jetons et des porte-clés, des cartes au format carte de crédit, un smart-
phone, des montres, des bracelets et des bagues
14
CHAPITRE 1. ETAT DE L’ART DE L’IDENTIFICATION
40
24
64
81
81
51
7 =50
8.5 =32
Classe 4 Classe 5 Classe 6
50 40.5 25
35 25
24.5
20
27
13
10
=41 =35
=25
=24 =18
Figure 1.8 – Les dimensions (en mm) des différentes classes d’antennes
Les zones hachurées sont les zones où l’antenne ne doit pas être présente.
Figure 1.9 – Des objets du quotidien utilisés comme des lecteurs NFC. De gauche
à droite, un terminal de paiement NFC, un module permettant de lire des tags NFC
via un PC, un lecteur NFC classique, une console de jeux lisant des figurines NFC
15
CHAPITRE 1. ETAT DE L’ART DE L’IDENTIFICATION
9 kHz 30 kHz 300 kHz 3 MHz 30 MHz 300 MHz 3 GHz 300 GHz
VLF LF MF HF VHF UHF SHF EHF
2.45 GHz
5.8 GHz
– Fin 1970 : La RFID qui était alors réservée au domaine militaire apparait
dans le secteur privé comme en 1977 dans le laboratoire scientifique de Los
Alamos. Une des premières applications commerciales est l’identification du
bétail en 1978 par « Identronix Research » en Californie.
– Début 1980 : Les années 80 marquent le début de la fabrication et la com-
mercialisation de tags par de nombreuses firmes européennes et américaines.
– 1983 : Le premier brevet associé à la RFID est déposé.
– 1990 : Le développement de la RFID prend de l’ampleur et nécessite une
standardisation pour une interopérabilité des équipements RFID à commencer
par les cartes à puces puis les systèmes tags-lecteurs de manière générale.
– 1994 : Apparition de la technologie MIFARE 1k sans contact.
– 1996 : 1ière utilisation des cartes MIFARE 1k dans un système de transport
à Séoul.
– 1997 : Intégration de la RFID dans des figurines Star Wars.
– 2002 : Les entreprises Sony et Philips se mettent d’accord pour rédiger des
spécifications techniques sur le NFC.
– 2003 : Le NFC est approuvé en tant que standard ISO/IEC puis il sera ap-
16
CHAPITRE 1. ETAT DE L’ART DE L’IDENTIFICATION
17
CHAPITRE 1. ETAT DE L’ART DE L’IDENTIFICATION
18
CHAPITRE 1. ETAT DE L’ART DE L’IDENTIFICATION
Cartes bancaires
(Paiement sans contact)
E-Ticket
Appairage (abonnements,
billets...)
Smartphone
NFC
Contrôle
Lecture de d’accès
tags sécurisé
2400
Nombre de produits NFC vendus (Million)
Telephone Mobile
2200
PC et périphériques
2000 Autres
1800
1600
1400
1200
1000
800
600
400
200
0
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
Années
19
CHAPITRE 1. ETAT DE L’ART DE L’IDENTIFICATION
L’aspect sécurité lors des transferts de données n’est pas abordé dans ce manus-
crit. Le lecteur peut se référer à la thèse [The11] proposant un état de l’art des types
d’attaques et de contre mesures existants.
20
CHAPITRE 1. ETAT DE L’ART DE L’IDENTIFICATION
C’est en 1820 que Hans Christian Oersted, physicien et chimiste danois, découvrit
l’interaction entre l’électricité et le magnétisme grâce à une expérience toute simple
[Oer20]. Il démontra expérimentalement qu’un fil parcouru par un courant était
capable de faire bouger une aiguille aimantée à proximité. En effet, tout mouvement
de charges électriques, i.e. tout courant parcourant un conducteur crée un champ
magnétique dont sa magnitude est appelée la force du champ magnétique H. Ce
phénomène physique fut mis en équation par le théorème d’André-Marie Ampère
montré dans l’équation 1.2 avec les grandeurs mises en jeu décrites dans le tableau
1.1.
�
� · d�l = (1.2)
�
H Itraversant
avec :
→
−
dl élément infinitésimal de déplacement Mètre (m)
le long du contour
Somme algébrique des intensités Ampère (A)
�
Itraversant
des courants enlacés par le contour
La loi de Biot et Savart est une loi donnant le champ magnétique créé par une
distribution de courants continus. Elle énonce que :
« Soit C la courbe géométrique représentant le circuit filiforme, et soit r �
→
−
un point de cette courbe C. On note dl le vecteur déplacement élémen-
taire tangent à la courbe C au point r � . Dans le vide, le circuit parcouru
21
CHAPITRE 1. ETAT DE L’ART DE L’IDENTIFICATION
z
+
+
H
H
-
I
-
→
−
�
→
− �
→
− → µ0 � Id l ∧ →−
r − r�
B (−
r)= →
− (1.3)
4π |→−
r − r� |3
Il est supposé que le courant I est constant le long du circuit filiforme, i.e. que
la longueur de ce dernier n’excède pas λ/10.
Pour le fil conducteur rectiligne, les lignes de champ H, i.e. les lignes où la force
du champ magnétique est constante sont des cercles orthogonaux et centrés par
rapport au fil conducteur et peuvent être exprimés selon l’équation 1.4 ([Hec98])
I
H= (1.4)
2πr
Pour le fil conducteur bobiné, de par sa forme géométrique, les lignes du champ
H sont concentrées le long de l’axe z. C’est ce type de structure géométrique qui est
généralement utilisée pour fabriquer les antennes NFC. La valeur du champ H le
long de l’axe z est exprimée dans l’équation 1.5 ([Hec98]). Les définitions des termes
de l’équation sont données dans le tableau 1.2.
I · N · r2
H= � (1.5)
2 (r2 + z 2 )3
22
CHAPITRE 1. ETAT DE L’ART DE L’IDENTIFICATION
Cette formule n’est viable que pour une distance inter spire faible (elle suppose
théoriquement que la distance inter spire est nulle, que toutes les spires ont le même
diamètre et que donc elles sont superposées) et pour z << λ/2π.
Φm
B= (1.6)
S
Φm
B = µ 0 · µr · H = µ · H = (1.7)
S
23
CHAPITRE 1. ETAT DE L’ART DE L’IDENTIFICATION
N
Ψ= Φmi = N · Φ = N · µ · H · S (1.8)
�
i=1
Ψ N ·Φ N ·µ·H ·S
L= = = (1.9)
I I I
24
CHAPITRE 1. ETAT DE L’ART DE L’IDENTIFICATION
ci se trouve à proximité de A1 . Les deux antennes sont alors connectées par ce flux
magnétique Ψ21 , elles sont couplées. La figure 1.15 schématise ce phénomène.
Ψ21 � B2
M21 = = · dA2 (1.10)
I1 A2 I1
Ψ12 � B1
M12 = = · dA1 (1.11)
I2 A1 I2
25
CHAPITRE 1. ETAT DE L’ART DE L’IDENTIFICATION
M
k=√ (1.13)
L1 · L 2
Avec 0 ≤ k ≤ 1. Le coefficient de couplage k peut être exprimé comme un
pourcentage du flux magnétique traversant l’antenne de réception. Ainsi, si k = 0,
aucun flux magnétique n’est capté par l’antenne de réception, les antennes sont
dites totalement isolées ; si k = 1, 100% du champ magnétique généré par l’antenne
d’émission va être capté par l’antenne de réception, il y a un couplage total.
26
CHAPITRE 1. ETAT DE L’ART DE L’IDENTIFICATION
jωM i1
u2 = (1.17)
1 + jωLR2L+R2
l
R=ρ· (1.18)
S
27
CHAPITRE 1. ETAT DE L’ART DE L’IDENTIFICATION
son centre. Les électrons ne sont plus répartis équitablement. Ce phénomène, appelé
l’effet de peau, est d’autant plus fort que la fréquence du signal parcourant le
conducteur augmente.
Une approximation de l’épaisseur de peau δ (épaisseur où les électrons se ré-
partissent) est donnée dans l’équation 1.19 (voir [HI92] ou un article plus récent
[KP14]) :
1
δ=√ (1.19)
πf µσ
Ainsi, la résistance AC d’un matériau peut être décrit dans l’équation 1.20.
l
RAC = ρ · (1.20)
SACT IV E
Avec SACT IV E étant la section du conducteur couverte par l’épaisseur de peau.
1.3.8 Conclusion
Ainsi, tous les phénomènes physiques permettant une transmission d’énergie
d’une antenne primaire d’émission, vers une antenne secondaire de réception ont
été présentés et peuvent être résumés comme suit. Lorsqu’un signal parcourt une
antenne, le courant génère un champ magnétique et donc un flux magnétique (voir
1.3.1 et 1.3.2). Une antenne de réception placée à proximité de l’antenne d’émission
capte une partie du flux (voir 1.3.5). Or, le courant dans le primaire variant au
cours de temps, le flux magnétique capté par le secondaire varie également au cours
du temps. Cette variation du flux magnétique crée une force électromotrice induite
(voir 1.3.6) dans le secondaire.
Seuls les principes fondamentaux d’un transfert d’énergie ont été expliqués. En
application, il faut tenir compte de plusieurs autres points.
– Pour que le primaire (le lecteur) puisse générer son champ magnétique, il faut
que l’énergie générée par la source RF soit transférée à l’antenne. Or, pour
que cette énergie soit transférée, il faut que l’impédance interne du générateur
soit adaptée à celle de l’antenne à la bonne fréquence (13.56 MHz). Sans cela,
28
CHAPITRE 1. ETAT DE L’ART DE L’IDENTIFICATION
29
CHAPITRE 1. ETAT DE L’ART DE L’IDENTIFICATION
Figure 1.17 – Une charge complexe connectée à une source de tension sinusoïdale
UL UL
IL = = (1.21)
Ztotal ZS + Z L
La puissance dissipée par la charge,PL est exprimée dans l’équation 1.23.
�2
1 1 UL
�
PL = · RL · IL2 = · · RL (1.22)
2 2 ZS + Z L
1 UL2 · RL
PL = · (1.23)
2 (RS + RL )2 + (XS + XL )2 + 2j (XL + XS ) (RS + RL )
1 UL2 · RL 1 UL2
PL = · = · (1.24)
2 (RS + RL )2 2 (RS2 /RL + 2RS + RL )
Pour déterminer le minimum du numérateur, ce dernier est dérivé en fonction
de RL dans l’équation 1.25.
d R2
(RS2 /RL + 2RS + RL ) = − S2 + 1 (1.25)
dRL RL
Pour trouver un extrema de RS2 /RL + 2RS + RL ,il faut que la dérivée première
soit égale à 0. Pour cela, il faut que RL = RS . Cependant, pour confirmer que cet
extrema est un minimum (et non un maximum), il faut étudier le signe de la dérivée
seconde par rapport à RL de RS2 /RL + 2RS + RL . Celle-ci est donnée dans l’équation
1.26.
30
CHAPITRE 1. ETAT DE L’ART DE L’IDENTIFICATION
d2 2 RS2
(R /RL + 2RS + RL ) = 2 · 3 (1.26)
dRL2 S RL
Si RL = RS , la dérivée seconde est positive, ainsi RS2 /RL +2RS +RL est minimisé
et la puissance dissipée par la charge est maximisée.
Finalement, pour que la puissance dissipée par la charge soit maximale, il faut
que les deux conditions suivantes soient respectées :
– RS = RL
– XS = −XL
Il peut être conclu que l’impédance de la charge doit être le complexe conjugué de
l’impédance interne du générateur pour avoir le maximum de transfert de puissance.
En remettant le phénomène d’adaptation d’impédance dans le domaine du NFC,
il devient obligatoire d’adapter l’impédance de l’antenne du lecteur NFC (considérée
comme la charge complexe) à la source RF à la fréquence d’application du NFC, le
13.56 MHz.
1 1
ZL = RS + jLS ω − j = RS + j(LS ω − ) (1.27)
CS ω CS ω
31
CHAPITRE 1. ETAT DE L’ART DE L’IDENTIFICATION
1
LS ω0 − =0 (1.28)
CS ω0
En isolant la pulsation w0 le résultat présenté dans l’équation 1.29 est démontré.
1
ω0 = √ (1.29)
LS CS
Finalement, en remplaçant ω0 par ω0 = 2πf0 le résultat final est trouvé dans
l’équation 1.30.
1
f0 = √ (1.30)
2π LS CS
Une carte NFC, recevant l’énergie directement du champ émis par le lecteur NFC
n’a pas besoin d’adaptation d’impédance comme expliqué dans la partie précédente
1.17. Par contre, afin de maximiser le courant dans le circuit de la carte NFC il faut
que cette carte résonne autour de la fréquence d’application du NFC, 13.56 MHz.
32
CHAPITRE 1. ETAT DE L’ART DE L’IDENTIFICATION
33
CHAPITRE 1. ETAT DE L’ART DE L’IDENTIFICATION
Figure 1.19 – Une carte de référence s’approchant d’un téléphone NFC en mode
lecteur
34
CHAPITRE 1. ETAT DE L’ART DE L’IDENTIFICATION
cartes NFC dans diverses positions. Cependant, rien ne garantit qu’il existe un cir-
cuit d’adaptation permettant au lecteur donné de pouvoir générer efficacement un
champ dans toutes les configurations. Et même s’il en existait un, les performances
RF ne seraient pas optimales.
- L’utilisation de circuit d’adaptation fixe n’étant pas une solution optimale,
les industries et les laboratoires de recherche se sont tournés vers l’utilisation de
circuit d’adaptation asservis, le circuit d’adaptation va automatiquement se modifier
afin de maximiser les performances du lecteur quelque soit l’effet de charge qu’il
subit. Il existe dans la littérature plusieurs études, on peut notamment citer l’article
[HKMM15] où les auteurs décrivent un système de contrôle adaptatif permettant
d’augmenter l’efficacité des résonances de couplage entre une antenne d’émission et
de réception.
- Durant la thèse, une solution pour le problème de l’effet de charge a été déve-
loppée, elle utilise entre autre des capacités contrôlées en tension afin de réadapter
l’antenne du lecteur pour optimiser les performances RF quelque soit le couplage.
Cette solution est développée dans la partie 2.4.
Note : Il est important de faire la différence entre l’effet de charge de la carte
sur le lecteur, qui est un effet non désiré, et la modulation de charge de la carte
(expliquée dans la partie 1.4.9) qui permet à la carte de répondre au lecteur.
35
CHAPITRE 1. ETAT DE L’ART DE L’IDENTIFICATION
Figure 1.21 – Intensité du champ magnétique générée par une antenne dans diffé-
rents environnement.
1.4.5 La ferrite
La ferrite est un composant électrique passif avec une grande perméabilité ma-
gnétique. Elle a comme propriété de rediriger le champ magnétique environnant
et est donc est très utilisée dans le domaine du NFC pour isoler les antennes in-
tégrées dans des environnements métalliques (téléphone portable, tablette ...). En
effet, placer une feuille de ferrite entre l’antenne NFC et un plan métallique permet
de neutraliser les courants de Foucault. La figure 1.22 montre le champ magnétique
généré par une antenne dans 3 cas différents.
Antenne +
Antenne +
Antenne seule Ferrite +
Plan métallique
Plan métallique
Figure 1.22 – Intensité du champ magnétique générée par une antenne dans diffé-
rents environnement.
36
CHAPITRE 1. ETAT DE L’ART DE L’IDENTIFICATION
– Premier cas, l’antenne est seule dans l’air et génère un champ magnétique dans
toutes les directions de l’espace.
– Deuxième cas, l’antenne est collée à un plan métallique (modélisant par exemple,
une batterie de téléphone). Avec les courants de Foucault (cf la partie 1.4.4
présents dans la batterie, le champ magnétique généré par l’antenne est qua-
siment nul.
– Troisième cas, une feuille de ferrite est placée entre le plan métallique et l’an-
tenne. L’antenne est isolée de ce plan métallique et il n’y a pas de courant de
Foucault. Ainsi, l’antenne peut générer un champ magnétique dans les zones
de l’espace non couvertes par la ferrite.
La ferrite est également utilisée pour augmenter l’efficacité des antennes (surtout
des antennes de petites dimensions). En effet, elle agit comme un concentrateur
des lignes de champs. Ainsi, comme l’explique l’article [SSJK13], il est possible de
manipuler les caractéristiques de la radiation d’une antenne en ajoutant de la ferrite
à proximité de cette dernière.
Les principes de modulation utilisés sont présentés en détails dans les parties
1.4.8 et 1.4.7.
Considérons le signal modulant UD dépendant du temps et qui est exprimé dans
l’équation 1.31.
37
CHAPITRE 1. ETAT DE L’ART DE L’IDENTIFICATION
AD AP
UM (t) = [cos ((ωD + ωP ) t) + cos((ωD − ωP )t)] (1.34)
2
Le spectre du signal UM est montré dans le point 3 de la figure 1.24. Il est
possible de remarquer que le spectre de ce signal est le double de celui du signal
utile et qu’il est centré autour de la fréquence de la porteuse (cependant, la porteuse
n’est pas présente dans le spectre du signal modulé). Cela implique que la bande du
signal UM , qui est envoyé par l’antenne du lecteur vaut 2 fois le débit du signal utile.
Ceci est très important dans le dimensionnement du f acteur de qualité de l’antenne
lecteur qui est plus précisément décrit dans la partie 1.4.10. En effet, de ce facteur
de qualité va dépendre la bande passante de notre système. La bande passante étant
la longueur du spectre du signal que l’antenne peut générer.
38
CHAPITRE 1. ETAT DE L’ART DE L’IDENTIFICATION
2
Porteuse
��
Amplitude
3
Signal modulé
�� ��
2
�� 1
Signal utile
Fréquence (MHz)
Figure 1.24 – Les spectres du signal utile, de la porteuse et du signal modulé vus
du côté du lecteur
Le signal UM est ensuite transmis par l’antenne lecteur et capté par l’antenne de
la carte.
UM � = UM · UP�
= UD · UP · UP�
= AD ∗ cos (ωD t) · AP A�P ∗ cos2 (ωP t)
1 1
� �
= AD AP AP ∗ cos (ωD t)
�
+ ∗ cos (2ωP t)
2 2
AD AP A�P AD AP A�P
UM � = ∗ cos (ωD t) + ∗ cos (ωD t) · cos (2ωP t)
2 2
39
CHAPITRE 1. ETAT DE L’ART DE L’IDENTIFICATION
Ce qui donne :
AD AP A�P AD AP A�P AD AP A�P
UM � = cos (ωD t)+ cos ((2ωP + ωD ) t)+ cos ((2ωP − ωD ) t)
2 4 4
(1.35)
Il peut être remarqué dans le développement de l’équation 1.35 que multiplier le
signal modulé par la même porteuse utilisée dans le lecteur permet de simplifier un
terme (terme apparaissant en gras dans les équations) permettant à son tour d’isoler
un signal à la fréquence du signal de données.
Finalement, en utilisant un filtre passe bas, il est possible de ne garder que le
signal utile avec le bon débit UD� , directement exploitable par la carte et qui donné
par le point 3 dans la figure 1.25.
2
Signal démodulé
�� ′
Amplitude
�� �� �� ′
4
Signal modulé 1
�� ��
2
�� �� �� ′
2 3
Signal filtré
Figure 1.25 – Les spectres du signal modulé, démodulé et du signal de données vus
du côté de la carte
40
CHAPITRE 1. ETAT DE L’ART DE L’IDENTIFICATION
il peut y avoir une modulation de fréquence (FM), une modulation de phase (PM) ou
une modulation d’amplitude (AM) (pour plus de détails, se référer au livre [Mor06]).
Cette dernière est la plus utilisée car c’est la plus facile à mettre en oeuvre.
Dans le cadre du NFC, c’est la modulation AM qui est utilisée. Ainsi, c’est en
modifiant l’amplitude du signal de la porteuse que l’information va être transmise.
Comme expliqué dans la partie 1.4.6 après la démodulation et le filtrage du signal
reçu par la carte, il ne reste que le signal UD� au débit souhaité qui est exprimé dans
l’équation 1.36.
AD AP A�P
UD� = ∗ cos (ωD t) (1.36)
2
Il est à noter que l’amplitude du signal UD� dépend de l’amplitude des signaux
UD et UP . Ainsi, en modifiant l’amplitude de la porteuse du côté du lecteur, il est
possible de de contrôler l’amplitude du signal reçu par la carte.
Dans le NFC, deux principaux types de modulation sont utilisés. Ces deux types
de modulation AM sont définis dans la norme ISO/IEC 14443-2 ([ISO07]).
– Modulation d’amplitude type A : L’amplitude du signal envoyé est du tout ou rien.
L’index de modulation vaut 100% lorsque le débit de communication est de
106kBit/s. Avec le taux de modulation, noté m et exprimé en %, qui est définie
dans l’équation 1.37.
� Vmax − Vmin ��
� �
m = �� ∗ 100 (1.37)
Vmax + Vmin �
Un exemple de signal de type A à 106 kBit/s est donnée dans la figure 1.26. Les
valeurs limites des temps t1 − t4 que le lecteur (PCD) doit être capable de générer
sont données dans le tableau 1.8. De même, les valeurs limites des temps t1 − t4 que
la carte (PICC) doit être capable de comprendre sont données dans le tableau 1.9
Pour les autres débits, 212, 424 et 848 kBit/s, d’autres paramètres sont pris en
compte par la norme ISO/IEC 14443 (voir le document [ISO07] pour plus de détails).
Table 1.8 – Valeurs limites du signal type A côté lecteur (106 kbit/s)
41
CHAPITRE 1. ETAT DE L’ART DE L’IDENTIFICATION
100 %
90%
60%
50 %
Vmod/Vmax
0% 5%
t4
-50 %
t2
-100 %
t1 t3
Table 1.9 – Valeurs limites du signal type A côté carte (106 kbit/s)
42
CHAPITRE 1. ETAT DE L’ART DE L’IDENTIFICATION
105 %
tf tr
100 % a
0.9a+0.1b
95 %
Vmod/Vmax
90 %
85 % 0.1a+0.9b
b
80 %
75 %
Vmod/Vmax
Temps (us) Enveloppe
43
CHAPITRE 1. ETAT DE L’ART DE L’IDENTIFICATION
– Un ’0’ suivant un ’1’ logique est codé par un signal à l’état haut sans pause.
– Un ’0’ suivant un ’0’ logique est codé par une pause dans la première moitié
du temps symbole.
0 1 1 0 0
0 1 1 0 0
44
CHAPITRE 1. ETAT DE L’ART DE L’IDENTIFICATION
Table 1.10 – Codages utilisés pour une communication de la carte vers le lecteur
en fonction du débit et du type de modulation
45
CHAPITRE 1. ETAT DE L’ART DE L’IDENTIFICATION
ω0 Lω
Q= = (1.38)
BP R
Conclusion de ce chapitre
Ainsi dans ce premier chapitre, un état de l’art de l’identification a été donné.
L’identification a commencé avec les codes barres (voir la partie 1.1.1 page 8), élé-
ments incontournables très peu couteux mais possédant une faible capacité de sto-
ckage et une impossibilité de re-programmation. Et l’état de l’art s’est terminé sur
la présentation des cartes à puces à contact et sur l’émergence ces dernières années
d’une technologie RFID, la technologie du NFC (voir la partie 1.2 page 13).
46
CHAPITRE 1. ETAT DE L’ART DE L’IDENTIFICATION
Après avoir introduit la technologie NFC, les bases fondamentales de son fonc-
tionnement ont été expliquées. Il a été présenté la loi d’Ampère (partie 1.3.1.1),
loi décrivant le phénomène d’apparition d’un champ magnétique lorsqu’un courant
traverse un fil conducteur, fil conducteur pouvant s’apparenter à un lecteur NFC, et
ce qui en découle :
– La loi de Biot et Savart, permettant de calculer l’intensité du champ magné-
tique en tout point de l’espace (1.3.1.2).
– Le flux magnétique et l’induction magnétique(1.3.2)
– La définition de l’inductance d’une antenne (1.3.3)
Puis, l’inductance mutuelle qui se crée lorsqu’une une deuxième antenne est placée
à proximité du primaire a été expliquée.
Suite à la présentation de ces bases fondamentales, les phénomènes à prendre en
compte lors de l’intégration de la technologie NFC dans un outils nomade ont été
présentés. Des phénomènes tels que :
– L’adaptation d’impédance entre la puce NFC et l’antenne lecteur (voir la partie
1.4.1)
– La fréquence de résonance de la carte NFC (voir la partie 1.4.2)
– L’effet de charge de la carte sur le lecteur, occasionnant une désadaptation
d’impédance de ce dernier.
– La diminution des performances RF due à la présence de métal à proximité
d’une antenne.
Finalement, ce chapitre s’est terminé sur la présentation de l’architecture géné-
rale utilisée pour la transmission de données entre la carte et le lecteur NFC (voir
la partie 1.4.6). Une description des types de signaux envoyés par le lecteur a été
donnée dans les parties 1.4.7 pour le type de modulation utilisé et 1.4.8 pour le
type de codage. Puis dans la partie 1.4.9, il a été vu quel codage est utilisé lors de
la liaison descendante (transfert de données de la carte vers le lecteur grâce à la
rétromodulation).
Pour plus d’informations sur tout ce qui a été présenté dans ce premier chapitre,
il est possible de consulter des livres tels que RFID Handbook de F.Klaus ([Fin10]).
L’état de l’art sur la technologie NFC étant maintenant terminé le chapitre II
de ce manuscrit est proposé. Ce chapitre II introduit les outils et les méthodes
développés durant la thèse permettant de faciliter l’intégration du NFC.
47
Chapitre 2
Developpement d’outils et de
méthodologies pour l’intégration
du NFC
Introduction
48
CHAPITRE 2. DEVELOPPEMENT D’OUTILS ET DE MÉTHODOLOGIES
POUR L’INTÉGRATION DU NFC
Avec :
– L0 : Inductance du filtre EMI
– C0 : Capacité du filtre EMI
– CS : Capacité série du circuit d’adaptation de l’antenne
– CP : Capacité parallèle du circuit d’adaptation de l’antenne
– RP : Résistance permettant de contrôler le facteur de qualité de l’antenne.
– CRX : Capacité de retour
– rA : Résistance série équivalente de l’antenne
– rp : Résistance parallèle équivalente de l’antenne
– LA : Inductance série équivalente de l’antenne
– Lpa : Inductance parallèle équivalente de l’antenne
– CA : Capacité parallèle de l’antenne
49
CHAPITRE 2. DEVELOPPEMENT D’OUTILS ET DE MÉTHODOLOGIES
POUR L’INTÉGRATION DU NFC
Paramètres Généraux
Paramètre Définition
f Fréquence d’adaptation (Hz)
ω Pulsation de f (rad/s)
CIN Capacité parasite de la puce (pF)
RIN Résistance parasite de la puce (Ω)
Vout Tension max du signal créneau de sortie TX1 − TX2 (V)
Zmtch Impédance complexe de sortie de la puce (Ω)
Rmtch Partie réelle de Zmtch (Ω)
Xmtch Partie imaginaire de Zmtch (Ω)
50
CHAPITRE 2. DEVELOPPEMENT D’OUTILS ET DE MÉTHODOLOGIES
POUR L’INTÉGRATION DU NFC
Dans cette partie, le circuit RLC équivalent de l’antenne à adapter est défini par
l’utilisateur.
Paramètres de l’Antenne
Paramètre Définition
RA Résistance série de l’antenne (Ω)
LA Inductance série de l’antenne (H)
Ca Capacité parasite de l’antenne (F)
Qa Facteur de qualité de l’antenne seule (Ω)
rpa Résistance équivalente de l’antenne (modèle parallèle) (Ω)
Lpa Inductance équivalente de l’antenne (modèle parallèle) (H)
Dans cette partie, la valeur des capacités de retour CRX , qui limitent la tension
entrant dans les deux broches RX1 et RX2 et la résistance parallèle RP diminuant
le facteur de qualité de l’antenne, sont déclarées.
Paramètres du circuit
Paramètre Définition
Rp Résistance de contrôle du facteur de qualité(Ω)
CRX Capacité de retour (F)
Q Facteur de qualité de l’antenne en tenant compte de Rp
CIN RX Capacité décrite dans l’équation 3.19 (F)
Req Résistance décrite dans l’équation 3.20 (Ω)
Dans cette partie, les valeurs des composants du filtre EMI sont définies.
Dans cette partie, les valeurs idéales des composants CS et CP du circuit d’adap-
tation sont données.
51
CHAPITRE 2. DEVELOPPEMENT D’OUTILS ET DE MÉTHODOLOGIES
POUR L’INTÉGRATION DU NFC
Dans la majorité des cas, les valeurs de CS et CP sont des valeurs avec plusieurs
chiffres après la virgule. Or dans le commerce, les valeurs des capacités sont défi-
nies selon des séries. Dans cette partie, l’utilisateur donne les valeurs normalisées
CSnorm et CP norm se rapprochant des valeurs CS et CP et la feuille de calculs donne
l’impédance à laquelle l’antenne est adaptée.
52
CHAPITRE 2. DEVELOPPEMENT D’OUTILS ET DE MÉTHODOLOGIES
POUR L’INTÉGRATION DU NFC
utilisée pour cette phase de validation est une antenne avec le circuit RLC équivalent
suivant :
– LA = 1.11 µH
– CA = 5.24 pF
– RA = 0.274 Ω
Ce circuit équivalent est entré dans la feuille de calcul, les autres variables d’en-
trées sont définies ainsi :
– C0 = 120 pF
– L0 = 560 nH
– RP = 2000 Ω
– CRX = 27 pF
– Vout = 3.3 V
Comme montré dans la figure 2.2, l’outil de calculs montre que dans cette confi-
guration, le circuit d’adaptation doit être composé de capacités séries CS = 30 pF
et d’une capacité parallèle CP = 90 pF. Avec ce circuit d’adaptation, l’antenne est
adaptée à l’impédance Zadaptation =26.86-j*29.09 Ω
Le circuit montré dans la figure 2.3 a également été simulé sous ADS en repre-
nant les valeurs des composants données dans l’outil de calculs. Des simulations de
paramètres S (avec le port 1 placé entre TX1 et TX2 à la place du générateur de
signaux) ont été lancées. Les figures 2.4, 2.5 et 2.6 montrent les résultats de simula-
tion en donnant respectivement l’adaptation de l’antenne à la puce ST, la résistance
et la réactance à laquelle l’antenne est adaptée. D’après les résultats de simulation,
le circuit d’adaptation donné par la feuille de calculs permet bien l’adaptation de
l’antenne NFC à la puce à 13.56 MHz et à cette même fréquence, l’antenne est
adaptée à Zadaptation =27-j*29 Ω corrélant ainsi avec les résultats donnés par l’outil
de calculs.
53
CHAPITRE 2. DEVELOPPEMENT D’OUTILS ET DE MÉTHODOLOGIES
POUR L’INTÉGRATION DU NFC
-10
-20
S11 (dB)
-30
-40
-50
S11
-60
13.0 13.2 13.4 13.6 13.8 14.0
13.56
Fréquence (MHz)
70
60
50
Resistance (ohm)
40
30
20
10
Resistance
0
12 13 14 15
13.56
Fréquence (MHz)
-20
-30
-40
Réactance (ohm)
-50
-60
-70
-80
Réactance
-90
12 13 14 15
13.56
Fréquence (MHz)
54
CHAPITRE 2. DEVELOPPEMENT D’OUTILS ET DE MÉTHODOLOGIES
POUR L’INTÉGRATION DU NFC
Cet outil est un bon point de départ lors des manipulations afin de trouver le
circuit d’adaptation de l’antenne à vide. En effet, il faut tenir compte de l’effet de
charge qui apparaitra lorsque l’antenne NFC sera couplée avec une seconde antenne.
Cependant, pour utiliser cet outil, il faut être capable de donner le circuit RLC
équivalent de l’antenne que l’on souhaite adapter. La méthode pour déterminer ce
circuit va être l’objet de la prochaine partie.
Comme décrit dans la partie 1.4.2 en page 31, il est possible de résumer le
comportement d’une antenne NFC passive avec un circuit électrique RLC. Comme
montrée dans la figure 2.8, en général l’inductance est en série avec la résistance et
le tout est en parallèle avec la capacité parasite.
Ces circuits RLC équivalents sont couramment utilisés lors d’études électriques.
Il est possible de citer par exemple, l’outil de calculs du circuit d’adaptation présenté
dans la partie précédente 2.1. Cependant, il est nécessaire de pouvoir déterminer ce
circuit équivalent.
55
CHAPITRE 2. DEVELOPPEMENT D’OUTILS ET DE MÉTHODOLOGIES
POUR L’INTÉGRATION DU NFC
1 1 1
= + + jCp ω (2.1)
Zeq Rp jLp ω
Or, le VNA permet de donner l’impédance de l’antenne en fonction de la fré-
quence sous la forme R + jX d’où
1 1
= (2.2)
R + jX Zeq
Ainsi, en utilisant les équations 2.1 et 2.2 il est possible de donner les égalités
suivantes :
R2 + X 2
Rp =
R
avec (2.3)
X Lp Cp ω 2 − 1
=
R2 + X 2
Lp ω
La valeur de la résistance parallèle RP peut être calculée car les paramètres R
et X sont mesurés par le VNA. Ainsi, il reste à trouver l’inductance et la capacité.
Pour cela, la formule de la fréquence de résonance de l’antenne est utilisée.
1
ωr = � (2.4)
Lp Cp
56
CHAPITRE 2. DEVELOPPEMENT D’OUTILS ET DE MÉTHODOLOGIES
POUR L’INTÉGRATION DU NFC
ω2
� �
[R + X ] 2 − 1
2 2
ωr
Lp = (2.7)
Xω
Avec le VNA mesurant les paramètres R, X à un ω donné et mesurant égale-
ment la pulsation de résonance ωr , il est possible de trouver l’inductance du circuit
RLC équivalent parallèle. En réutilisant les équations 2.5 et 2.3 le circuit total RLC
équivalent peut être déduit. Finalement, en réutilisant les formules de passage du
modèle parallèle au modèle série présentées dans l’annexe B.1.3 page 156 le circuit
équivalent RLC série peut être calculé.
Néanmoins, cette méthode suppose qu’il faut non seulement être en possession
d’un VNA mais également d’un prototype de l’antenne seule (sans le circuit). Ainsi,
une étude plus théorique pour déterminer le circuit équivalent RLC d’une antenne est
proposée dans les parties 2.2.2 et 2.2.3 montrant respectivement le calcul théorique
de l’inductance et le calcul théorique de la résistance DC série d’une antenne.
57
CHAPITRE 2. DEVELOPPEMENT D’OUTILS ET DE MÉTHODOLOGIES
POUR L’INTÉGRATION DU NFC
L
R=ρ· (2.8)
S
Avec :
– R : Résistance série de l’antenne (Ω)
– ρ : Résistivité du matériau de l’antenne pour une unité de longueur (Ω.m)
– L : Longueur de fil rectiligne (m)
– S : Section de la piste de l’antenne (m2 )
58
CHAPITRE 2. DEVELOPPEMENT D’OUTILS ET DE MÉTHODOLOGIES
POUR L’INTÉGRATION DU NFC
Dans le cas d’une antenne rectangulaire, il faut déterminer une équation expri-
mant la longueur totale de l’enroulement en fonction des paramètres dimensionnels
physiques de l’antenne :
– Le nombre de tours noté N ,
– La longueur de la spire extérieure notée LEXT
– La largeur de la spire extérieure notée lEXT
– La largeur de la piste notée w
– L’espace entre 2 pistes noté p
La figure 2.11 présente la décomposition du bobinage d’une antenne rectangulaire
3 tours en segments. Pour calculer la longueur totale Ltotale de l’enroulement, la
longueur de la ligne polygonale (en pointillée sur la figure) est calculée.
i=6
Ltotale = Li + l i (2.9)
�
i=1
Avec pour la somme des segments dans le sens de la longueur la relation suivante :
i=6
Li = L 1 + L 2 + L 3 + L 4 + L 5 + L 6
�
i=1
w
� �
= LEXT − + [LEXT − w] + [LEXT − w − w − p]
2
+ [LEXT − w − 2w − 2p] + [LEXT − w − 3w − 3p] + [LEXT − w − 4w − 4p]
59
CHAPITRE 2. DEVELOPPEMENT D’OUTILS ET DE MÉTHODOLOGIES
POUR L’INTÉGRATION DU NFC
i=N �−2
n=2N
w
� �
Li = LEXT − + [LEXT − w − nw − np] (2.10)
�
i=1 2 n=0
i=6
li = l1 + l2 + l3 + l4 + l5 + l6
�
i=1
i=N �−1
w n=2N
li = + [lEXT − w − nw − np] (2.11)
�
i=1 2 n=0
�−2
n=2N
w w
� �
Ltotale = LEXT − + [LEXT − w − nw − np] +
2 n=0 2
�−1
n=2N
+ [lEXT − w − nw − np]
n=0
Dans le cas d’une antenne circulaire, il faut déterminer une équation exprimant la
longueur totale de l’enroulement en fonction des paramètres dimensionnels physiques
de l’antenne :
– Le nombre de tours noté N ,
– Le rayon de la spire extérieure notée REXT
– La largeur de la piste notée w
– L’espace entre 2 pistes noté p
60
CHAPITRE 2. DEVELOPPEMENT D’OUTILS ET DE MÉTHODOLOGIES
POUR L’INTÉGRATION DU NFC
L = 2πR (2.12)
Dans notre exemple avec l’antenne circulaire de 4 tours, le bobinage total Ltot
vaut :
4 4
Ltot = 2πRn = 2π (2.13)
� �
Rn
n=1 n=1
Avec :
w
– R1 = REXT −
2
w
– R2 = REXT − − w − p
2
w
– R3 = REXT − − 2w − 2p
2
w
– R4 = REXT − − 3w − 3p
2
Il est possible de généraliser l’expression de Rn
w
Rn = REXT − − (n − 1)w − (n − 1)p (2.14)
2
61
CHAPITRE 2. DEVELOPPEMENT D’OUTILS ET DE MÉTHODOLOGIES
POUR L’INTÉGRATION DU NFC
N N
� �
w
� �
Ltot = 2π Rn = 2π N REXT + −(n − 1)(w + p) (2.15)
� �
−
n=1 2 n=1
N (N + 1)
� � ��
w
� �
= 2π N REXT − − (w + p) −N (2.16)
2 2
Toutes les formules démontrées précédemment ont été implémentées dans une
feuille de calculs. Son interface graphique est montrée dans la figure 2.13.
Antenne circulaire Dans cette partie, l’utilisateur donne les dimensions d’une
antenne circulaire afin de trouver sa résistance série.
62
CHAPITRE 2. DEVELOPPEMENT D’OUTILS ET DE MÉTHODOLOGIES
POUR L’INTÉGRATION DU NFC
Figure 2.14 – Vue en coupe d’une piste de cuivre avec les zones hachurées montrant
où le courant se concentre. A gauche, 2 ∗ δ < e et le courant se concentre sur les
bords du fil. A droite, 2 ∗ δ ≥ e et toute la section du fil est traversée par le courant
Afin de valider la feuille de calcul, plusieurs antennes ont été simulées afin d’ex-
traire leur résistance DC série qui ont ensuite été comparées avec les résultats trouvés
théoriquement. Une synthèse des résultats est donnée dans le tableau 2.1 pour les
antennes rectangulaires.
63
CHAPITRE 2. DEVELOPPEMENT D’OUTILS ET DE MÉTHODOLOGIES
POUR L’INTÉGRATION DU NFC
64
CHAPITRE 2. DEVELOPPEMENT D’OUTILS ET DE MÉTHODOLOGIES
POUR L’INTÉGRATION DU NFC
A B
0.54
Une analyse est effectuée pour dimensionner les valeurs de composants afin d’at-
teindre les points extrêmes A, B C et D de cette zone de l’abaque de Smith.
65
CHAPITRE 2. DEVELOPPEMENT D’OUTILS ET DE MÉTHODOLOGIES
POUR L’INTÉGRATION DU NFC
Résistance série: 25 Ω
Résistance série: 25 Ω
66
CHAPITRE 2. DEVELOPPEMENT D’OUTILS ET DE MÉTHODOLOGIES
POUR L’INTÉGRATION DU NFC
Finalement, les composants ont été dimensionnés pour que la charge couvre la
zone de l’abaque de Smith souhaitée :
– Résistance série : entre 12.5 Ω et 52.5 Ω.
– Inductance série : entre 0 et 150 nH.
– Capacité série : entre 0 et 340 pF. Durant l’expérience, des capacités allant
jusqu’à 450 pF ont été utilisées
����� /2
NFC Chip
����� /2
[����� + ������ ]
�
2 ���
La puce génère le signal carré entre ±VP S_T X à une fréquence de 13,56 MHz. La
67
CHAPITRE 2. DEVELOPPEMENT D’OUTILS ET DE MÉTHODOLOGIES
POUR L’INTÉGRATION DU NFC
tension aux bornes de TX1 et TX2 est mesurée pour différentes valeurs de RCHARGE .
Connaissant la valeur de RCHARGE et de la tension à ses bornes, il est possible de
calculer la puissance transférée en utilisant la formule 2.17. La figure 2.21 présente
la puissance transférée au cours du temps pour différentes valeurs de RCHARGE et
pour VP S_T X configuré à 3.3V.
55
50
45
Transferred power (mW)
40
35
30
25
20
15 RLoad= 10 Ohms
10 RLoad= 20 Ohms
RLoad= 30 Ohms
5
RLoad= 40 Ohms
0
0 20 40 60 80 100 120
Time (ns)
68
CHAPITRE 2. DEVELOPPEMENT D’OUTILS ET DE MÉTHODOLOGIES
POUR L’INTÉGRATION DU NFC
Vpstx=3.3V
90 Vpstx=3.6V
Vpstx=3.8V
Vpstx=4V
Puissance transferée (mW) 80
70
60
50
15 20 25 30 35 40
R charge (Ohms)
69
CHAPITRE 2. DEVELOPPEMENT D’OUTILS ET DE MÉTHODOLOGIES
POUR L’INTÉGRATION DU NFC
cours du temps, ce n’est pas forcément pour cette valeur de capacité que la puissance
transférée est la plus forte. Il est nécessaire d’intégrer la puissance transmise au
cours du temps. Cette intégration est effectuée sur 74ns, correspondant environ à
une période du signal à 13.56 MHz. Les résultats de cette intégration sont présentés
dans le tableau 2.2.
Table 2.2 – Puissance totale transférée au cours d’une période du signal à 13.56
MHz
70
CHAPITRE 2. DEVELOPPEMENT D’OUTILS ET DE MÉTHODOLOGIES
POUR L’INTÉGRATION DU NFC
55
50
45
40
Transferred power (mW) 35
30
Ls = 0 nH
25 Ls = 50 nH
20 Ls = 100 nH
Ls = 150 nH
15
10
0
0 20 40 60 80 100 120
Time (ns)
71
CHAPITRE 2. DEVELOPPEMENT D’OUTILS ET DE MÉTHODOLOGIES
POUR L’INTÉGRATION DU NFC
100
80
20
0
80 100 120 140
Time (ns)
2.4.1 Problématique
Comme expliqué dans les parties 2.1 en page 49 et 1.4.3 en page 32 lors de l’adap-
tation d’une antenne lecteur, la première étape consiste à effectuer une adaptation
à vide, c’est à dire que l’antenne NFC à adapter est isolée et n’est pas couplée avec
une seconde antenne. Cependant, il faut tenir compte de l’effet de charge provoqué
par une carte NFC dans le volume opératoire de l’antenne lecteur comme expliqué
dans la partie 1.4.3 en page 32. Cette problématique étant un challenge technique à
tenir compte. Une étude a été menée afin de développer un système avec un circuit
d’adaptation dynamique. D’autres études de ce genre ont été développées comme
[GBF13] où les auteurs utilisent également des capacités variables. Cependant dans
72
CHAPITRE 2. DEVELOPPEMENT D’OUTILS ET DE MÉTHODOLOGIES
POUR L’INTÉGRATION DU NFC
leur cas, ils utilisent des circuits complexes pour mesurer l’impédance vue de l’en-
trée de la puce afin de piloter le circuit d’adaptation dynamique. Dans le cas étudié
ci-dessous, il est proposé d’utiliser une simple mesure de la tension aux bornes de
l’antenne pour venir piloter les capacités variables.
2.4.2 Objectifs
Le système à développer doit remplir 2 principaux objectifs :
– Lorsqu’il est intégré dans un produit NFC, il doit permettre à l’antenne lecteur
d’avoir une adaptation d’impédance optimale quelque soit l’effet de charge.
Ainsi, en mode lecteur, de bonnes performances RF pourront être assurées
avec une grande population de cartes NFC.
– Lorsqu’il est utilisé dans un laboratoire de développement, il doit faciliter le
choix du circuit d’adaptation fixe de l’antenne lecteur permettant de faire le
meilleur compromis dans les performances RF en fonction de la carte dans son
volume opératoire. L’équipe de développement pourra connaitre pour n’im-
porte quel couplage le circuit d’adaptation optimal à utiliser. Il pourra ensuite
en fixer plusieurs de façon simple et rapide (il n’y aura plus besoin de sou-
der/dessouder les composants car ils sont directement pilotés par ordinateur)
et tester les performances RF dans différentes configurations.
73
CHAPITRE 2. DEVELOPPEMENT D’OUTILS ET DE MÉTHODOLOGIES
POUR L’INTÉGRATION DU NFC
110
100 Cmax=25 pF
Cmax=50 pF
90 Cmax=75 pF
80 Cmax=100 pF
70
Capacité (pF)
60
50
40
30
20
10
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24
Tension de polarisation (V)
74
CHAPITRE 2. DEVELOPPEMENT D’OUTILS ET DE MÉTHODOLOGIES
POUR L’INTÉGRATION DU NFC
Circuit d’adaptation Connexion à la
Connexion au PC Puce NFC ST
classique carte d’extension
75
CHAPITRE 2. DEVELOPPEMENT D’OUTILS ET DE MÉTHODOLOGIES
POUR L’INTÉGRATION DU NFC
– Une carte contenant contenant les HVDAC (voir la figure2.32). Cette carte
sert d’interface entre le PC et les HVDAC
Connexion à la carte
HVDAC
d’extension
76
CHAPITRE 2. DEVELOPPEMENT D’OUTILS ET DE MÉTHODOLOGIES
POUR L’INTÉGRATION DU NFC
Une simulation de paramètres S a été lancée avec le circuit donné dans la figure
2.33. Les capacités séries CS varient de 1pF à 60pF par pas de 1pF et la capacité
parallèle CP varie de 1pF à 150pF par pas de 1pF. Pour chaque couple CS CP , le
niveau d’adaptation de la boîte de paramètres S représentant une antenne NFC est
simulé à 13.56MHz.
Les résultats de simulations sont présentés dans la figure 2.34. D’après ces ré-
sultats, il peut être remarqué que lorsque S11 �= 0dB, i.e. lorsque l’impédance de
l’antenne est un minimum adaptée à celle de la puce, les valeurs de CS et CP sont
les solutions d’une équation type donnée en 2.18.
a<0
CP = a · CS + b (2.18)
b>0
Ce phénomène a été vérifié avec diverses antennes NFC représentées par des
circuits RLC équivalents ou des boîtes de paramètres S simulées et mesurées. Pour
chaque antenne, les valeurs des constantes a et b sont différentes et doivent donc être
déterminées. L’algorithme utilisé pour faire converger le circuit dynamique développé
se base sur cette équation.
Cependant, dans la puce NFC, il n’est pas possible de mesurer les paramètres S.
Ainsi, c’est la valeur de la tension redressée mesurée aux bornes de l’antenne qui est
utilisée comme boucle de contre-réaction pour piloter la capacités variables.
77
CHAPITRE 2. DEVELOPPEMENT D’OUTILS ET DE MÉTHODOLOGIES
POUR L’INTÉGRATION DU NFC
Il faut se placer dans le cas où l’outil NFC contenant le circuit d’adaptation est
en mode lecteur et qu’il détecte une carte dans son volume opératoire.
– Tout d’abord, la capacité CP est fixée avec une valeur pré-déterminée. Pour
chaque valeur des capacités séries CS la tension aux bornes de l’antenne est
mesurée et la valeur de CS donnant la tension maximale est enregistrée.
– Le point précédent est rejoué pour une seconde valeur de CP pré-déterminée
afin de trouver un second couple CS CP avec un maximum local de la tension
mesurée au niveau de l’antenne.
– Connaissant 2 couples CS et CP où la tension aux bornes de l’antenne est
maximale localement, il est possible de déterminer les constantes a et b de
l’équation 2.18. Ainsi, la puce NFC peut piloter les capacités pour être sur
cette courbe et atteindre le maximum de tension redressée.
2.4.5 Résultats
L’algorithme n’ayant pas pu être implémenté dans la puce NFC durant la thèse,
des tests ont été réalisés en rejouant l’algorithme manuellement. Pour cela, des tests
de transfert de puissance entre le prototype développé et une carte de référence ont
78
CHAPITRE 2. DEVELOPPEMENT D’OUTILS ET DE MÉTHODOLOGIES
POUR L’INTÉGRATION DU NFC
été effectués. Les antennes sont centrées et espacées d’une distance variant entre 0
et 50mm par pas de 10mm. Le lecteur génère un champ magnétique à 13.56 MHz
et la tension redressée reçue par la carte est mesurée. Ces tests sont effectués dans
4 cas afin de valider l’algorithme :
– Une recherche manuelle de la configuration de CS et CP donnant le meilleur
transfert de puissance est effectuée pour chaque position de la carte.
– La configuration optimale lorsque la carte de référence est à 10mm du proto-
type est utilisée. Ce circuit d’adaptation fixe est donc optimisé pour du fort
couplage.
– La configuration optimale lorsque la carte de référence est à 50mm du proto-
type est utilisée. Ce circuit d’adaptation fixe est donc optimisé pour du faible
couplage.
– L’algorithme est utilisé pour faire converger le circuit d’adaptation.
Le tableau 2.4 présente les résultats des tests des transferts de puissance dans
ces 4 cas.
Les résultats données avec les circuits fixes sont ceux attendus. En effet, le cir-
cuit fixe adapté pour le fort couplage à 10mm permet de bonnes performances RF
seulement pour cette position. Lorsque le carte s’éloigne de la position z=10mm, les
performances diminuent. De même, le circuit d’adaptation fixe donnant de bons ré-
sultats lorsque le lecteur est faiblement couplé n’assure pas de bonnes performances
lors de forts couplages. Par ailleurs, les résultats obtenus lors de l’utilisation du
circuit d’adaptation dynamique permet d’assurer des performances quasi-optimales
dans toutes les configurations. Le fait que l’algorithme ne permette pas d’avoir les
meilleurs performances provient de la mesure effectuée par la puce NFC de la ten-
sion aux bornes de l’antenne qui manque de précision (une meilleure granularité
du convertisseur analogique/numérique permettrait de piloter plus précisément les
capacités).
79
CHAPITRE 2. DEVELOPPEMENT D’OUTILS ET DE MÉTHODOLOGIES
POUR L’INTÉGRATION DU NFC
2.4.6 Conclusion
Afin de s’affranchir de l’effet de charge, l’utilisation d’un circuit dynamique a été
étudiée. Une mesure de la tension aux bornes de l’antenne lecteur permet d’avoir
une boucle de contre réaction simple ne nécessitant pas de circuits complexes. Après
avoir mis en place un prototype de démonstration et un algorithme pour permettre
la convergence des capacités variables, des tests de transfert de puissance ont été
effectués. Ces tests ont permis de mettre en évidence non seulement la dégradation
des performances RF à cause de l’effet de charge mais également la validité du
prototype développé.
2.5.1 Introduction
Parmi les différentes normes de chargement sans contact proposées, la norme
A4WP (Alliance for Wireless Power, "Alliance pour la puissance sans fil") figure
parmi l’une des normes choisies par les principaux fabricants de téléphones mobiles
cellulaires intelligents.
Pour résumer, l’énergie sans contact est transférée depuis une unité de trans-
mission de puissance (Power Transmitter Unit : PTU) vers une unité de réception
de puissance (Power Receiving Unit : PRU) qui est contrôlée par un protocole de
gestion du chargement. L’énergie sans contact est générée à une fréquence égale à
6,78 MHz. Cette fréquence d’application est très particulière car elle correspond à
la moitié de la fréquence d’application du NFC, 13.56 MHz.
De nombreuses publications existent sur les spécifications du standard A4WP
auxquelles il est possible de se référer à toutes fins utiles comme l’article [TVSG13].
Ainsi, ces dernières années, cette technologie de recharge sans fil s’est développée
et fait son apparition dans certains outils nomades (comme par exemple, les Samsung
Galaxy S6/S7 )
80
CHAPITRE 2. DEVELOPPEMENT D’OUTILS ET DE MÉTHODOLOGIES
POUR L’INTÉGRATION DU NFC
Cependant, de nos jours, pour faire cohabiter le NFC et la recharge sans fil, les
solutions développées sont d’utiliser soit 2 circuits électriques différents ou 2 antennes
différentes. Ainsi, il est proposé ici de regrouper au sein d’un même système, de façon
simple et compacte, la fonction de NFC, et une fonction de chargement sans contact
conforme aux spécifications A4WP.
La solution développée durant la thèse a été l’objet d’un brevet.
2.5.2 Objectifs
Afin de faire cohabiter le NFC et l’A4WP facilement, les objectifs à remplir sont
les suivants :
– Le circuit de recharge de l’appareil ne doit pas perturber les performances de
la communication NFC.
– Les puissances mises en jeu durant la recharge sans fil ne doivent pas endom-
mager les composants de la technologie NFC (par exemple, la puce NFC).
– Le circuit NFC ne doit pas perturber la recharge de l’appareil.
– Utiliser une seule antenne pour effectuer, de manière sélective, une communi-
cation sans contact à 13.56 MHz et de la recharge à 6.78 MHz.
– Utiliser un seul circuit reconfigurable connecté à l’antenne permettant d’adap-
ter cette dernière aux deux fréquences souhaitées, 6.78 MHz et 13.56 MHz.
Ainsi, le circuit de recharge et de communication NFC doivent cohabiter sans se
perturber. Une seule antenne doit être utilisée et elle doit être connectée à un circuit
permettant de la faire résonner soit à 6.78 MHz ou à 13.56 MHz
81
CHAPITRE 2. DEVELOPPEMENT D’OUTILS ET DE MÉTHODOLOGIES
POUR L’INTÉGRATION DU NFC
Circuit de recharge
USB
GPIO
82
CHAPITRE 2. DEVELOPPEMENT D’OUTILS ET DE MÉTHODOLOGIES
POUR L’INTÉGRATION DU NFC
mode recharge, le CLF s’isole complètement afin de se protéger des trop grandes
puissances mises en jeu dans le système et pour ne pas perturber la recharge. En
mode NFC, le contrôleur NFC permet au système de se comporter comme une carte
NFC et de répondre aux interrogations d’un lecteur NFC.
L’µC gère la transition entre le mode NFC et recharge et permet de communiquer
avec l’appareil mobile.
Le brevet déposé se concentre sur le circuit reconfigurable permettant d’automa-
tiquement changer la fréquence de résonance de l’antenne et d’isoler le contrôleur
NFC ou le circuit de recharge. Il se concentre notamment sur la simplicité de mis
en oeuvre permettant de faire cette reconfiguration. Cependant, le brevet étant en
cours d’extension pour les Etats-Unis, il n’est pas permis de donner plus de détails
sur le fonctionnement de ce système.
Un prototype a été fabriqué afin de valider la demande de brevet. En mode NFC,
le système reconfigurable se comporte comme un circuit d’adaptation d’impédance
entre l’antenne et la puce à 13.56MHz. Dans ce mode, il est possible de communiquer
avec des outils NFC et le circuit de recharge est isolé. En mode recharge sans fil,
c’est la puce NFC qui est isolée et le système se comporte comme une carte résonant
à 6.78 MHz connecté au circuit de recharge.
2.6 Conclusion
Dans ce chapitre, plusieurs études théoriques et pratiques ont été menées afin
de faciliter l’intégration du NFC. Ces études ont permis d’utiliser toutes les notions
théoriques expliquées dans le chapitre I. Elles ont ainsi menées à développer une
solide vision globale du fonctionnement du NFC et de voir l’impact de chaque com-
posant du système (Puce NFC, circuit d’adaptation d’impédance et antenne NFC)
sur le système NFC dans sa globalité.
Afin de faciliter la recherche du circuit d’adaptation d’impédance de l’antenne,
une feuille de calculs a été mise en place et validée. L’utilisateur, en spécifiant le
circuit RLC équivalent de l’antenne qu’il veut adapter à la puce ST, connait rapi-
dement les valeurs des capacités composant le circuit d’adaptation d’impédance.
Afin d’utiliser cette feuille de calculs, plusieurs méthodes pour déterminer le
circuit équivalent RLC d’une antenne ont été étudiées. Il est maintenant possible de
trouver le circuit RLC d’une antenne via la mesure, la simulation électromagnétique
ou théoriquement.
Pour adapter correctement l’impédance de l’antenne à la puce, un plan de mani-
pulation a été mis en place afin de caractériser l’impédance de la puce. Ainsi, il est
maintenant possible de connaître l’impédance de sortie de la puce quelque soit son
83
CHAPITRE 2. DEVELOPPEMENT D’OUTILS ET DE MÉTHODOLOGIES
POUR L’INTÉGRATION DU NFC
package (traduction de "boîtier") par exemple un BGA (Ball Grid Array ou Matrice
de Billes) ou un DIL (Dual In-Line).
De plus, deux nouveaux projets proposant des challenges techniques ont été étu-
diés. Le 1er concerne l’effet de charge. Afin de s’affranchir de cette problématique, un
système a été mis en place afin d’utiliser des capacités variables pour contrebalancer
l’effet de charge. Un algorithme a été mis en place pour faire converger facilement et
rapidement les capacités en utilisant une simple mesure de tension. Le 2nd concerne
la cohabitation entre le NFC et une technologie de recharge sans fil. Un système
a été développé afin de n’utiliser qu’une seule antenne et un circuit reconfigurable
pour passer du mode NFC au mode recharge sans fil. Cette étude a aboutit à la
fabrication d’un prototype et d’un dépôt de brevet.
84
Chapitre 3
Introduction
Dans le but de commercialiser des produits NFC, il est nécessaire que ces der-
niers passent des tests de certification. Le marché du NFC s’étendant dans plusieurs
domaines (Smartphones, tablettes, PC et périphériques, moyen de paiement, console
de jeux ...) il s’est divisé en plusieurs familles de standards à respecter. Cependant,
ces standards donnent lieu à des problèmes d’interopérabilités. De plus, les phases de
certification sont des procédures onéreuses et chronophages demandant une version
quasi-finale du prototype.
Afin d’apporter des solutions, un travail de modélisation de l’environnement de
certification doit être fait.
Dans cette partie, une présentation de la modélisation 3D EM de deux bancs
de certification est proposée. Les normes visées sont la norme EMVCo et la norme
ISO/IEC 14443. Cette modélisation comprends la modélisation des antennes des
lecteurs de référence et également celles des cartes de référence. les modèles électro-
magnétiques développés sont ensuite validés avec des comparaisons avec des mesures.
Puis, les circuits électriques de référence sont modélisés et une nouvelle fois vali-
dés en vérifiant que ces derniers adaptent ou font résonner les antennes à la fréquence
souhaitée.
Finalement, des tests de certification sont simulés. Les tests visés sont ceux les
plus utilisés : Des tests de transfert de puissance et de facteurs de forme.
Tous ces modèles 3D EM étant développés avec le logiciel de Keysight, ADS,
quelques points clés sur la théorie du moteur de calcul utilisé et de la configuration
de la simulation sont proposés. Cette introduction au logiciel ADS est tout d’abord
précédée par une rapide présentation des deux bancs de certification étudiés durant
85
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
la thèse.
Europay Mastercard Visa (EMV) est depuis 1995 le standard international de sé-
curité des cartes de paiement. Au départ, EMV était le regroupement des 3 membres
fondateurs, Europay International (absorbé par Mastercard en 2002), MasterCard
International et Visa International. EMV a ensuite été rejoint par American Ex-
press, Discover et JCB International. De nos jours, ces 6 membres gèrent le travail
du standard EMVCo qui est supporté par des dizaines de "EMVCo Associates" (ou
associés de l’EMVCo en français) comme des banques ou des industries. L’objectif
de l’EMVCo est de faciliter le développement des systèmes de transactions sécu-
risées en permettant une interopérabilité au niveau mondial des produits certifiés
EMVCo. Pour être certifié EMVCo, le produit doit réussir des tests définis dans la
norme EMVCo. Une liste des principaux documents faisant référence à la norme
EMVCo est proposée dans l’annexe C
86
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
87
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
88
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
Il existe 6 cartes de référence pour la norme ISO/IEC 14443 (qui s’appuie sur les
antennes de la norme ISO/IEC 10373-6). Chacune de ces antennes définit une des 6
classes d’antennes présentées dans la figure 1.8 page 15. La figure 3.7 présente une
photo des cartes de la classe 1 à la classe 3. Cependant, dans le cadre de la thèse,
89
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
seule l’antenne de classe 1 a été étudiée car c’est la principale carte utilisée de nos
jours.
La carte de référence classe 1 est constituée en réalité de 2 antennes distinctes :
– L’antenne carte principale de 4 tours (en rouge sur la figure 3.8).
– L’antenne secondaire (en bleu sur la figure 3.8) appelée communément en
anglais l’antenne "pickup" car cette antenne 1 tour sert à mesurer le champ
magnétique reçu par l’antenne principale. Cette antenne est concentrique avec
l’antenne principale.
90
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
Dans une simulation FEM, la structure modélisée est divisée en un très grand
nombre de tétraèdres. Cette division est appelée le "maillage" de la zone de l’espace
simulée (appelée en anglais "mesh").
3. http ://www.keysight.com/
91
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
Pour chaque sommet, la simulation FEM calcule les composantes des champs
tangentielles aux 3 arrêtes délimitées par ledit sommet. De plus, au milieu de chaque
arrête, les composantes des champs qui sont tangentielles à la face du tétraèdre et
normales à l’arrête sont stockées. Dans le volume délimité par chaque tétraèdre,
les champs vecteurs sont déterminés après interpolation des champs calculés aux
sommets du tétraèdre et aux milieux des arêtes. Ces 3 derniers points sont résumés
dans la figure 3.9.
Figure 3.9 – Les composantes des vecteurs champs calculés lors d’une simulation
FEM
Pour calculer les champs à chaque nœuds, les équations de Maxwell sont utilisées.
Ainsi, lorsque la structure modélisée est divisée en tétraèdre, il y a une conversion
des équations de Maxwell en une grande matrice qui doit ensuite être résolue.
92
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
Voici le processus utilisé pour que le maillage converge vers le maillage répondant
au degré de précision demandé par l’utilisateur :
– Un maillage de base est appliqué à la structure, ce maillage initial dépends de
la taille des éléments constituants la structure à simuler (ce maillage de base
peut également être spécifié par l’utilisateur).
– Les paramètres S du système sont calculés à quelques fréquences particulières
(ces fréquences peuvent être spécifiées par l’utilisateur) et stockées.
– Un deuxième maillage plus précis est appliqué à la structure.
– Les paramètres S sont recalculés aux mêmes fréquences particulières et sont
ensuite comparés aux paramètres S de la première itération.
– Deux cas de figure :
– Si les différences entre les paramètres S des 2 premières itérations sont in-
férieures au ∆SERROR , alors le maillage est considéré comme suffisamment
précis et la simulation des autres paramètres S commence.
– Si, au contraire, les différences sont plus grandes que ∆SERROR alors un nou-
veau maillage plus dense est appliqué jusqu’à ce que les différences entre les
paramètres S de deux itérations consécutives soient inférieures à ∆SERROR .
93
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
94
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
Figure 3.11 – Le volume d’air si- Figure 3.12 – Extension du volume d’air
mulé automatiquement par ADS simulé
figure 3.12. A titre informatif, les maillages de ces 2 volumes sont proposés dans les
figures 3.13 et 3.14.
Une fois la simulation FEM terminée, le coefficient de transmission S12 est ex-
trait. La figure 3.15 montre la comparaison du S12 en fonction du volume d’air
simulé. Comme attendu, il peut être remarqué que le S12 , ie, le couplage, semble
plus fort lorsque le volume d’air est grand ce qui tend à confirmer qu’une partie
des lignes de champs n’a pas été prise en compte lors de la simulation avec le vo-
lume d’air automatique proposé par ADS. L’impact du volume d’air simulé sur les
résultats de paramètres S étant prouvé, il est possible de regarder s’il y a eu un
changement au niveau du déroulement de la simulation. Le tableau 3.1 compare les
ressources mémoires utilisées durant la simulation. Comme il peut être remarqué,
il n’y a pas de différences significatives dans la consommation mémoire ou le temps
de simulation. Le maillage se concentrant autour des antennes NFC, le fait d’aug-
menter le volume n’a pas d’impact significatif sur le nombre de tétraèdres (comme
il est possible de le voir dans la figure 3.14). Ainsi, afin d’augmenter la précision de
la simulation sans impacter son temps d’exécution, une extension du volume d’air
simulé sera toujours utilisée dans les futures simulations.
95
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
-40
-50
-60
-70
-80
-90
-100
-110
-120
-130
S12 (dB)
-140
-150
-160
-170
-180
-190
-200
-210
-220 Volume automatique
-230 Volume étendu
-240
0 20 40 60 80 100
13.56
Fréquence (MHz)
96
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
-60
-70
-80
-90
-100
-110
-120
-130
-140
S12 (dB)
-150
-160
-170
-180
-190
-200 Delta S = 0.01
-210 Delta S = 0.05
-220
-230
-240
0 20 40 60 80 100
13.56
Fréquence (MHz)
3.2.3.2 ∆SERROR
97
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
98
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
0.5 Delta S
0.4
Delta S error
0.3
0.2
0.1
Critère de
convergence
0.0
1 2 3 4 5 6 7 8
Nombre d'itération
-60
-70
-80
-90
-100
-110
-120
-130
-140
S12 (dB)
-150
-160
-170
-180
-190
-200 1 itération
-210 2 itérations
-220
-230
-240
0 20 40 60 80 100
13.56
Fréquence (MHz)
99
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
Lorsque le ∆SERROR est calculé, ces paramètres S sont calculés par défaut à la
fréquence maximale de la simulation (par exemple, si une simulation de paramètres
S est effectuée entre 10 Hz et 100 MHz, le ∆SERROR sera calculé à la fréquence de
100 MHz). Par défaut, la précision du maillage est évaluée à une grande fréquence,
fréquence où le comportement de la structure simulée n’est pas forcement intéressant
et où la densité du maillage peut ne pas avoir d’impact sur les résultats de simulation.
Cependant, dans la configuration de la simulation FEM, il est possible de modifier
la fréquence d’évaluation du ∆SERROR . Ainsi, une autre simulation comparative
est lancée. Dans un cas, la fréquence d’affinement est laissée à son paramètre par
défaut, soit 110 MHz dans notre cas et dans l’autre cas, afin d’assurer que le maillage
est correct sur toute la bande de fréquence simulée, 4 fréquences d’affinement sont
paramétrées. Ces fréquences sont :
– 10 kHz, afin d’assurer une bonne précision du maillage en très faible fréquence
(proche du DC).
– 13.56 MHz, afin d’assurer une bonne précision du maillage à la fréquence du
NFC.
– 40 MHz, afin d’assurer une bonne précision du maillage à plusieurs harmo-
niques du 13.56 MHz.
– 80 MHz, afin d’assurer une bonne précision du maillage en hautes fréquences.
La comparaison du paramètre de transmission S12 est montrée dans la figure
3.19. D’après les résultats, dans le cas étudié, augmenter le nombre de fréquences
d’affinage ne change pas les résultats de la simulation du coefficient de transmis-
sion S12 car la fréquence d’affinement par défaut est suffisant. Cependant, selon la
documentation d’aide d’ADS, augmenter le nombre de fréquences d’affinages peut
augmenter grandement la précision des résultats de simulation, surtout si la fré-
quence de résonance du système est utilisée. De plus, le tableau 3.4 compare les
ressources matérielles utilisées en fonction des fréquences d’affinement de la simula-
tion. D’apres les résultats, le fait d’augmenter le nombre de fréquences d’affinement,
augmente le temps de simulation mais n’impacte pas la ROM utilisée où le nombre
d’inconnues à calculer.
100
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
-60
-70
-80
-90
-100
-110
-120
-130
-140
S12 (dB)
-150
-160
-170
-180
-190
-200
-210
-220 1 fréquence d'affinement: fmax
-230 4 fréquences d'affinement: 10kHz, 13.56/40/100MHz
-240
0 20 40 60 80 100
13.56
Fréquence (MHz)
Table 3.4 – Comparaison des ressources matérielles utilisées en fonction des fré-
quences où ∆SERROR est calculé
101
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
102
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
Dans un premier temps, l’antenne lecteur seule doit être modélisée sur ADS.
Pour cela, deux étapes sont nécessaires. La première étape consiste à modéliser le
layout de l’antenne qui est donné dans la figure 3.21. Il est à noter que ces dimensions
correspondent à la version 1.2 du PCB de l’EMV-TEST PCD. L’antenne est une
antenne 2 tours (seulement 2 des 4 tours sont utilisés, en effet, l’antenne possède 3
entrées et l’une d’entre elles est en circuit ouvert). Les spires ont une largeur de 1
mm avec un espace inter-spires de 0.5 mm. Le diamètre de la spire externe est de
71 mm.
Le layout, donnant seulement la description de l’antenne en X et en Y, doit
être associé dans un second temps à un substrat qui donne l’information en Z. Le
substrat modélisé sur ADS est donné dans la figure 3.22.
Il y a 4 couches de cuivre d’une épaisseur de 35µm superposées. Les différentes
couches sont reliées grâce à des vias de cuivre et séparées par du PCB en FR4.
La couche appelée pc2 représente la quasi totalité de l’antenne. Les paramètres
diélectriques des matériaux utilisés et définis dans le simulateur sont donnés dans le
tableau 3.5.
103
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
Modéliser le layout
1 de l’antenne
Layout modélisé
Mesurer l’antenne
Modéliser le
4 au VNA
2 substrat de
l’antenne
Paramètres S mesurés extraits
Substrat modélisé
Lancer la
3 simulation FEM
Comparer les
5 circuits equivalents
RLC
6 Modéliser le circuit
Comparer les
7 circuits de calibrage
104
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
Niveaux de métal: 4
Matériau: Cuivre
Largeur de piste: 1 mm
Inter-piste: 0.5 mm
Diamètre spire externe: 71mm
105
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
10000
Mesure
9000
Mom
8000 FEM
7000
Résistance (Ohm)
6000
5000
4000
3000
2000
1000
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Fréquence (MHz)
Il peut être noté que les différentes résistances des antennes ont le même com-
portement en fonction de la fréquence mais qu’autour de 35 MHz (la fréquence de
résonance des antennes) des différences sont visibles. La figure 3.24 montre un zoom
de la comparaison des résistances autour de 35 MHz. La figure 3.25 compare les
réactances des antennes en fonction de la fréquence autour de 35MHz.
Afin de valider le modèle de l’antenne, les circuits RLC équivalents des antennes
sont déterminés. Une comparaison de ces circuits RLC est proposée dans le table
3.6. Comme il peut être constaté, le modèle électrique de l’antenne modélisée est
équivalent à celui de l’antenne de référence mesurée. Il y a un degré d’imprécision
correspondant aux imperfections de modélisation et au niveau de précision demandé
lors de la simulation et à l’imprécision de la mesure. Cependant, comme il sera vu
dans la suite de l’étude, ces imprécisions permettent néanmoins d’avoir de bonnes
106
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
10000 6000
Mesure 5000
Mesure
9000 Mom
Mom
4000 FEM
8000 FEM
3000
7000
2000
Résistance (Ohm)
Réactance (Ohm)
6000 1000
5000 0
4000 -1000
-2000
3000
-3000
2000
-4000
1000 -5000
0 -6000
32 33 34 35 36 37 38 39 32 33 34 35 36 37 38 39
Fréquence (MHz) Fréquence (MHz)
107
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
Il peut être remarqué que tous les composants modélisés sont conformes à ceux
donnés dans la norme sauf pour la capacité variable VC2. Cette capacité est modé-
lisée avec une valeur de 23 pF alors qu’elle devrait valoir 10 pF au maximum. Ce
5. EMV Conctacless Specifications for Payment Systems - Level 1 - Test Equipment Specifica-
tions PCD Manual,Version 2.0 July 2008
108
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
delta peut cependant être expliqué par une accumulation d’imprécisions apportées
par :
– Les composants soudés du circuit d’adaptation qui ont un degré de précision
de 5%.
– Les défauts de fabrication de la board de référence et de l’antenne.
– La mesure des paramètres S du circuit de référence. Même si le VNA est
calibré, sa mesure n’est pas absolue.
– La non-modélisation des pistes du circuit d’adaptation qui ajoute de la résis-
tance et une capacité parasite dans le circuit.
– Le niveau de précision demandé dans la simulation des paramètres S de l’an-
tenne dont une quantification est donnée dans le tableau 3.6.
Finalement, en prenant en compte toutes les imprécisions introduites durant la
modélisation du lecteur de référence EMVCo, il peut être admis qu’un delta de 13
pF sur la valeur d’une capacité peut être considéré comme un facteur de correction
acceptable. De plus, ce delta n’aura pas d’influence sur les simulations de transfert de
puissance proposées dans la suite de l’étude. L’antenne et le circuit étant modélisés,
il est maintenant possible de lancer une simulation de paramètres S du modèle simulé
et de comparer cette adaptation à celle mesurer sur l’antenne de référence avec un
VNA.
109
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
-5
-10
-15
S11 (dB)
-20
-25
-30
110
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
111
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
cument [EMV08b], le substrat doit être donné. L’antenne EMV-TEST PICC est sur
2 niveaux de métaux (en cuivre) d’épaisseur 35µm et séparés par 1.6 mm de FR4.
Le substrat modélisé dans le simulateur est donné dans la figure 3.32. Le layer PC1
correspond à l’antenne principale, le layer PC2 correspond à l’antenne "pickup". Les
matériaux et leurs constantes dielectriques sont résumés dans le tableau 3.8
112
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
issues d’une mesure au VNA. Les figures 3.34 et 3.35 montrent respectivement la
comparaison de la résistance et de la réactance de l’antenne.
Afin de quantifier la précision de la simulation par rapport à la mesure, le tableau
3.10 compare les circuits RLC de l’antenne mesurée et du modèle simulé. Il peut
être noté que les modèles électriques sont très proches validant ainsi la modélisa-
tion et l’extraction des paramètres S du modèle de l’EMV-TEST PICC (les mêmes
imprécisions qu’avec l’antenne du lecteur de référence se retrouvent ici).
Table 3.10 – Comparaison des circuits RLC équivalents des modèles des antennes
EMV-TEST PICC
113
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
80000 40000
Mesure Mesure
70000 Mom 30000 Mom
FEM FEM
60000 20000
Réactance (Ohm)
Résistance (Ohm)
50000 10000
40000 0
30000
-10000
20000
-20000
10000
-30000
0
44 46 48 50 52 54 56 58 60 62
44 46 48 50 52 54 56 58 60 62
Fréquence (MHz) Fréquence (MHz)
[EMV08b], cette carte peut voir sa fréquence de résonance réglée à 3 fréquences dif-
férentes, 13.56 MHz, 16.1 MHz et 18 MHz (afin d’émuler plusieurs types de cartes).
Le circuit présenté dans la figure 3.26 est celui donné dans le document de référence
de la norme EMVCo 6 . Ainsi, suivant les mises à jour du document, il est possible
que certaines valeurs des composants changent dans le futur.
6. EMV Conctacless Specifications for Payment Systems - Level 1 - Test Equipment Specifica-
tions PICC Manual,Version 2.0 July 2008
114
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
Les valeurs des composants sont données dans le tableau 3.11 et sont comparées
à celles données dans le document de référence de la norme EMVCo [EMV08b].
Il peut être remarqué que tous les composants modélisés sont conformes à ceux
115
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
donnés dans la norme sauf pour la capacité variable VC1 dans une des trois confi-
gurations possibles. Cette capacité est modélisée avec une valeur de 12.17 pF alors
qu’elle devrait valoir 10 pF au maximum. Ce delta a exactement les mêmes explica-
tions que pour l’antenne lecteur données dans la partie 3.4.1.3.
Finalement, il peut être admis qu’un delta d’environ 2 pF sur la valeur d’une
capacité dans une configuration sur les trois possibles peut être considéré comme
un facteur de correction acceptable. L’antenne et le circuit étant modélisés, il est
maintenant possible de lancer une simulation de paramètres S du modèle simulé en
utilisant les 3 configurations possibles du circuit.
116
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
20000
15000
10000
Réactance (Ohm)
5000
-5000
-10000
Résonance à 13.56 MHz
-15000 Résonance à 16.1 MHz
Résonance à 18 MHz
-20000
10 12 14 16 18 20
13.56 16.1 18
Fréquence (MHz)
Dans les parties 3.4.1 et 3.4.2 le lecteur et la carte de référence EMVCo ont été
modélisés, simulés et validés. Le banc de certification de la norme EMVCo peut
être modélisé. Pour cela, il faut modéliser le couplage entre le lecteur et la carte de
référence. Afin de valider ce couplage, le test de référence défini dans le document
[EMV08b] est utilisé. Il consiste à un test de transfert de puissance d’un signal à
13.56 MHz entre le lecteur et la carte.
Afin d’effectuer le test de vérification du calibrage défini dans [2], il faut que la
carte de référence soit à la position (0,0,2,0) dans le volume opératoire de l’EMV-
TEST PCD, c’est à dire à 20 mm au dessus du plan de référence et concentrique
avec l’antenne du lecteur. Cependant, il y a 15 mm entre l’antenne lecteur et le plan
de référence. Donc, l’antenne carte doit se trouver à une distance totale de 35 mm
de l’antenne lecteur comme le montre la figure 3.39.
Les paramètres S du couplage entre la carte et le lecteur sont extraits suite à
une simulation FEM.
117
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
35 mm
Pour rappel, le test effectué dans cette partie est définie dans le document de
référence [EMV08b] dans la section 5 comme une méthode indirecte de vérification
du calibrage des antennes de référence EMVCo.
D’après la norme, il permet de vérifier le calibrage de l’EMV-TEST PICC sans
utiliser de VNA. Un EMV-TEST PCD calibré est utilisé pour générer un champ
magnétique connu qui est ensuite mesuré par l’antenne principale de l’EMV-TEST
PICC.
Pour effectuer ce test, l’EMV-TEST PCD doit être alimenté avec un signal à
13.56 MHz d’une amplitude de 15.5 V pic à pic (lorsqu’il n’y a aucune carte dans
le volume opératoire du lecteur). La carte, résonant à 16.1 MHz, placée à la posi-
tion (0,0,2,0) reçoit le champ magnétique créé par le lecteur. Une tension redréssée
moyenne de 5.53 V ± 0.1 V doit être mesurée au port J1 de la carte.
Il est à noter que dans le document de référence EMVCo version Juillet 2008 il
était spécifié que la tension moyenne au port J1 devait être de 5.8 V ± 0.1V dans le
cas où la carte PICC résonne à 16.1 MHz. Dans une nouvelle version du document,
cette valeur de tension moyenne a été corrigée à 5.53 ± 0.1 V.
La figure 3.40 présente le schématics ADS utilisé pour simuler le test de vérifi-
cation.
Un générateur parfait fournit une tension sinusoïdale de 31 V pic à pic à une
fréquence de 13.56 MHz. Une résistance série de 50Ω modélise son impédance interne.
Le lecteur est adapté à 50Ω à 13.56 MHz lorsqu’il n’est pas couplé. Ainsi, au noeud
appelé VSource , il y a un diviseur de tension de ratio 2 qui fait que le lecteur de
118
Contrôleur de simulation Répéter la simulation pour
temporelle différents pas temporel
Paramètres S du
couplage
Capacité parasite de
Circuit EMV-TEST PCD la sonde
Circuit EMV-TEST PICC Circuit moyenneur
(résonance à 16.1 MHz) du port J1
Générateur 50 Ω
119
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
référence est bien alimenté par un signal d’amplitude 15.5 Vpp (toujours dans le cas
où il n’y a pas de carte dans son volume opératoire comme spécifié dans la norme).
La boîte de paramètres S du couplage entre l’EMV-TEST PCD et l’EMV-TEST
PICC en position (0,0,2,0) est utilisé et est relié aux circuits modélisés dans les
parties 3.4.1.3 et 3.4.2.3. Puis, un circuit moyenneur RC placé à la sortie du port
J1 de la carte de référence permet de mesurer directement la valeur moyenne de la
tension redressée.
Dans un premier temps, la simulation temporelle est lancée avec un pas de 36 ns
correspondant à la moitié de la période du signal à 13.56 MHz. Dans cette condition,
le simulateur trouve un transfert de puissance quasiment nul. La simulation a alors
été relancée avec différents pas temporel. La figure 3.41 présente la valeur de la
moyenne de la tension redressée au cours du temps pour différents pas temporel.
Le tableau 3.12 résume quant à lui les résultats de la simulation. Lorsque le pas
temporel de la simulation diminue, la tension redressée converge vers 5.51V, valeur
qui est en ligne avec la valeur donnée par la norme et qui valide ainsi, le modèle
complet du banc de certification EMVCo.
5
Tension rectifiée (V)
3
0.01 ns
0.73 ns
2 7.3 ns
18 ns
36 ns
1
0
0 2 4 6 8 10 12 14
Temps (ns)
120
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
3.4.4 Conclusion
En conclusion de cette partie, les outils de référence de la norme EMVCo ren-
contrées durant la thèse ont été modélisés et validés individuellement suivant la
méthodologie présentée dans la partie 3.3. Ces outils NFC sont :
– Le lecteur de référence EMVCo.
– La carte de référence EMVCo.
Afin de valider le couplage entre le lecteur et la carte de référence, une simulation
de test de transfert de puissance décrite dans la norme EMVCo a été menée. Cette
simulation a montré des résultats parfaitement en ligne avec les résultats prévus par
la norme.
Ainsi, il peut être considéré que les outils de référence de la norme EMVCo sont
correctement modélisés et peuvent être utilisés pour simuler des tests de certification
d’un DUT.
121
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
utilisé). Les spires ont une largeur de 1.8 mm avec un espace inter-spires de 0.9 mm.
Le diamètre de la spire externe est de 150 mm.
Le layout, donnant seulement la description de l’antenne en X et en Y, doit être
associé dans la seconde étape à un substrat qui donne l’information en Z. Le substrat
modélisé sur ADS est donné dans la figure 3.43.
Ce modèle d’antenne est simulé avec ADS en utilisant le moteur FEM. Le tableau
3.13 donne les paramètres utilisés pour la simulation.
122
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
9000 5000
Mesure Mesure
8000 4000 Mom
Mom
FEM
FEM 3000
7000
2000
6000
Résistance (Ohm)
Réactance (Ohm)
1000
5000
0
4000
-1000
3000 -2000
2000 -3000
1000 -4000
0 -5000
40 42 44 46 48 50 52 54 56 58 60 40 42 44 46 48 50 52 54 56 58 60
Fréquence (MHz) Fréquence (MHz)
123
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
Table 3.14 – Circuit RLC équivalent du modèle du PCD ISO/IEC 14443 simulé
avec Momentum et FEM et de l’antenne mesurée au VNA
124
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
Figure 3.46 – Circuit d’adaptation du lecteur ISO/IEC 14443 pour des communi-
cations à faible débit (fc/128)
Figure 3.47 – Circuit d’adaptation du lecteur ISO/IEC 10373 pour des communi-
cations à haut débit (fc/64, fc/32 et fc/16)
125
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
126
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
-10
-20
S11 (dB)
-30
-40
-50
Haut débit
Bas débit
-60
-70
11 12 13 13.56 14 15 16
Fréquence (MHz)
127
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
Niveaux de métal: 1
Matériau: Cuivre
Longueur: 100 mm
Largeur: 70 mm
Largeur de piste: 1.8 mm
Epaisseur de piste: 35 µm
Niveaux de métal: 1
Matériau: Cuivre
Longueur: 72 mm
Largeur: 42 mm
Largeur de piste: 0.5 mm
Epaisseur de piste: 35 µm
128
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
129
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
Table 3.18 – Circuit RLC équivalent de l’antenne capteur ISO/IEC 14443 simulée
avec FEM et mesurée
Dans un premier temps, l’antenne seule (sans la circuiterie) est étudiée. Le layout
de l’antenne de cette carte est montré dans la figure 3.8 page 90.
Une fois le layout modélisé conformément aux dimensions spécifiées dans le do-
cument [ISO13], le substrat doit être donné. L’antenne est sur 2 niveaux de métaux
(en cuivre) d’épaisseur 35µm et séparés par 0.76 mm de FR4. Le substrat modélisé
dans le simulateur est donné dans la figure 3.52. Le layer PC1 correspond à l’an-
tenne principale, le layer PC2 correspond à l’antenne "pickup". Les matériaux et
leurs constantes dielectriques sont résumés dans le tableau 3.20. Les dimensions de
l’antenne sont les mêmes que la carte de référence EMVCo.
Ce modèle d’antenne est simulé avec ADS en utilisant le moteur FEM. Le tableau
3.21 donne les paramètres utilisés pour la simulation.
130
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
131
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
Table 3.22 – Comparaison des circuits RLC du modèle de l’antenne carte de réfé-
rence ID1
Comme il peut être vu, les modèles RLC équivalents des antennes capteurs et de
calibrage sont conformes à ceux extraits des mesures et concordent également avec les
valeurs données dans les documents de la norme. Dans la norme, une imprécision de
10% est donnée pour l’inductance de l’antenne carte principale. Cette imprécision est
plus grande que celles rencontrées dans tous les modèles développés jusqu’à présent
ce qui renforce le niveau de confiance envers ces modèles.
132
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
Dans la norme ISO/IEC 14443, la carte sous test ne peux prendre qu’une seule
position. En effet, elle ne peut qu’être positionnée au dessus de l’antenne capteur du
haut, symétrique à l’antenne de calibrage par rapport à l’antenne principale (voir la
figure 3.6 page 89). Le modèle 3D du couplage entre le lecteur et la carte est donné
dans la figure 3.53
Antennes capteurs
Antenne de calibrage
133
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
Mesure
Simulation
Comparaison
Simulation vs
Mesure
Modèle couplage
banc ISO/IEC 14443
Stimuli de simulation
+ modèles des circuits
134
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
Table 3.24 – Comparaison des formes d’ondes des signaux transmis simulés et
mesurés en fonction du débit de communication et du type de signaux
135
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
3.5.4 Conclusion
En conclusion de cette partie, les principales antennes de référence de la norme
ISO/IEC 14443 rencontrées durant la thèse ont été modélisées et validés individuel-
lement suivant la méthodologie présentée dans la partie 3.3. Ces antennes sont :
– Le lecteur de référence ISO/IEC 14443, composé de 4 antennes, 1 antenne
principale connectée au générateur de commande, 2 antennes capteurs servant
à mesurer la réponse de la carte et l’antenne de calibrage permettant de calibrer
le champ émis par l’antenne principale
– La carte de référence de classe 1.
Afin de valider le couplage entre le lecteur et la carte de référence, un test différent
du test de transfert de puissance utilisé pour valider le modèle du banc EMVCo a
été simulé. Le test effectué a été un test de formes d’ondes. Pour cela, un plan de
manipulation a été monté afin d’avoir en mesure et en simulation la même commande
NFC en entrée du lecteur. La comparaison des signaux reçus par la carte a montré
que la précision de la simulation était d’au moins 90 %.
Ainsi, il peut être considéré que les outils de référence de la norme ISO/IEC
14443 sont correctement modélisés et peuvent être utilisés pour simuler des tests de
certification d’un DST.
136
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
léphone mobile, est modélisée et ajoutée au modèle de l’antenne. Son impact sur
cette dernière est étudié et validé. Deuxièmement, l’impédance de sortie de la puce
NFC doit être simulée. Pour connaitre cette impédance, la puce NFC est caractéri-
sée suivant la méthodologie montrée dans la partie 2.3 page 63. Troisièmement, le
circuit d’adaptation entre la puce NFC et l’antenne est modélisé et est comparé à
celui utilisé dans le téléphone afin d’être validé.
Dans cette partie, la modélisation du layout des deux antennes DUT est décrite
et validée. Les layouts des antennes sont montrés dans la figure 3.56
Ces deux antennes sont au format ID1 (cf figure 1.8 page 15), elles ont des
dimensions extérieures de 79 mm * 42 mm. La piste est en cuivre et fait 1 mm de
largeur avec un espace inter piste de 1 mm également. L’épaisseur de la piste est de
35 µm. Ce qui différencie ces deux antennes c’est le nombre de tour, 2 tours pour la
première antenne, 3 tours pour la seconde. Ces deux antennes sont imprimées sur
un support souple de 12.5 µm d’épaisseur fait en Kapton (Permittivité relative du
Kapton : 4).
Ces antennes sont simulées en utilisant le moteur FEM d’ADS. Les paramètres
S extraits de la simulation sont comparés à ceux extraits de la mesure au VNA.
Par exemple, les figures 3.57 et 3.58 montrent respectivement la comparaison des
résistances et des réactances de l’antenne 2 tours simulé et mesuré.
137
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
Figure 3.56 – Le layout des 2 antennes NFC à intégrer dans le téléphone mobile
30000
Simulation Simulation
10000 Mesure 20000 Mesure
1000 10000
Résistance (Ohm)
Réactance (Ohm)
0
100
-10000
10
-20000
1
-30000
0 13.56 20 40 60 80 100 0 13.56 20 40 60 80 100
Fréquence (MHz) Fréquence (MHz)
138
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
Il peut être noté que l’impédance de l’antenne simulée et mesurée ont la même
tendance en fonction de la fréquence avec un décalage en fréquence d’environ 10
MHz. Ce phénomène est le même que celui rencontré lors de la modélisation des
antennes de références. Ainsi, pour valider les modèles des deux antennes et pour
quantifier le pourcentage d’erreur, les circuits RLC équivalents vont être extraits des
paramètres S mesurés et simulés. Les tableaux 3.25 et 3.26 montrent respectivement
la comparaison du circuit RLC équivalent de l’antenne simulé en FEM et mesuré au
VNA pour les antennes sous test 2 tours et 3 tours. Les résultats de ces comparaisons
montrent que les modèles des 2 antennes sont très proches de la réalité et sont
considérés comme valides.
Table 3.25 – Circuit RLC équivalent de l’antenne sous test 2 tours simulée avec
FEM et mesurée au VNA
Table 3.26 – Circuit RLC équivalent de l’antenne sous test 3 tours simulée avec
FEM et mesurée au VNA
Afin d’isoler l’antenne NFC du métal présent dans le téléphone mobile (en parti-
culier la batterie), une feuille de ferrite est collée à l’antenne. La figure 3.59 propose
une vue 3D explosée du modèle de l’antenne 3 tours avec la ferrite. Le tableau 3.27
montre les caractéristiques de la ferrite.
Comme expliqué dans la partie 1.4.5 à la page 36, la présence de la ferrite aug-
mente l’inductance de l’antenne. Afin de valider le modèle de la ferrite, son impact
sur l’inductance de l’antenne est étudiée et comparée à l’échantillon mesuré. Pour
cela, les circuits RLC équivalents de l’antenne en présence de ferrite sont déterminés
139
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
Caractéristiques de
la Ferrite
Paramètre Valeur
Ferrite AFS150
Conductivité 1e-20 Siemens/m
Perméabilité relative 150
Épaisseur 0.14 mm
et comparés. Les tableaux 3.28 et 3.29 comparent respectivement ces circuits pour
l’antenne 2 tours et 3 tours. Comme il peut être constaté, les circuits équivalents des
antennes simulées correspondent aux circuits des échantillons. L’impact de la ferrite
simulée correspond également à l’impact sur l’échantillon. La ferrite augmente l’in-
ductance de l’antenne 2 tours d’environ 250 nH et celle de l’antenne 3 tours d’environ
500 nH. Finalement, le modèle de la ferrite peut être considéré comme valide.
Table 3.28 – Circuit RLC équivalent de l’antenne sous test 2 tours en présence de
ferrite, simulée avec FEM et mesurée au VNA
140
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
Table 3.29 – Circuit RLC équivalent de l’antenne sous test 3 tours en présence de
ferrite, simulée avec FEM et mesurée au VNA
2.3 à la page 63 a été monté. Le résultat de cette caractérisation est montré dans le
tableau 2.3 à la page 72. Dans notre exemple, la tension d’alimentation des drivers
de sortie de la puce NFC de 3.3 V est choisit arbitrairement. Ainsi, il faut adapter
les 2 antennes décrites précédemment à l’impédance montrée dans l’équation 3.1.
141
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
142
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
0 0
-10 -5
-10
-20
-15
S11 (dB)
-30
S11
-20
-40
-25 Simulation
-50 Mesure
Simulation -30
Mesure
-60
10 11 12 13 -35
13.56 14 15
6 8 10 12 14 16
Fréquence (MHz) 13.56
Fréquence (MHz)
143
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
144
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
Port 3
145
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
constater que lorsque la carte EMVCo est à z=20 mm, la résonance se situe non
plus à 13.56 MHz mais environ à 10 MHz. Lorsque la carte se rapproche du DUT et
se trouve à z=10 mm, la fréquence de résonance diminue et atteint environ 9.6 MHz.
De même, lorsque la carte se trouve à z=0 mm, la fréquence de résonance diminue
une nouvelle fois et se trouve à environ 8.3 MHz. Ainsi, lorsque la carte se rapproche
du lecteur, une partie de la charge de la carte s’ajoute à la charge de l’antenne lecteur
désadaptant ainsi le lecteur. En comparant les résultats de simulation et de mesure,
on peut conclure que cet effet de charge est bien pris en compte dans la simulation.
La modélisation du couplage entre le DUT et la carte de référence EMVCo étant
validée, l’environnement d’intégration est modélisé.
Finalement, le test présenté dans la figure 3.72 est modélisé sur un schématic
ADS. Le modèle d’impédance de sortie des drivers de la puce est connecté au circuit
d’adaptation d’impédance et à la boite de paramètres S. Puis, la tension redressée
récupérée par la carte est mesurée en sortie J1 du circuit. Pour rappel, bien que le
nom du test soit un test de "puissance", ce qui est étudié est la tension redressée sur
le port J1 de la carte de référence.
8. http ://www.keysight.com/
146
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
700
Simulation 200
600 Mesure Simulation
Mesure
100
500
Réactance (Ohm)
Résistance (Ohm)
400 0
300 -100
200 -200
100 -300
0
-400
8 9 10 11 12 13 14 8 9 10 11 12 13 14
13.56 13.56
Fréquence (MHz) Fréquence (MHz)
700
Résistance (Ohm)
100
600
0
500
-100
400
-200
300
-300
200
-400
100
-500
0
-600
8 9 10 11 12 13 14 8 9 10 11 12 13 14
13.56 13.56
Fréquence (MHz) Fréquence (MHz)
1000 300
Réactance (Ohm)
Résistance (Ohm)
800 150
0
600
-150
400 -300
-450
200
-600
0 -750
8 9 10 11 12 13 14 8 9 10 11 12 13 14
13.56 13.56
Fréquency (MHz) Fréquence (MHz)
147
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
Figure 3.71 – Modélisation de l’antenne sous test intégré dans le téléphone couplée
avec l’antenne de l’EMV-TEST PICC. 1 : L’antenne sous test + Ferrite / 2 : Antenne
de l’EMV-TEST PICC / 3 : Batterie / 4 : Coque
J1
Circuit Circuit de
Couplage l’EMV-Test
d’adaptation
d’antennes PICC
du DUT
148
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
3.7 Conclusion
Le principal objectif de la thèse a été de développer un environnement permet-
tant la simulation de tests de certification afin d’étudier plus efficacement un outils
NFC en développement sans avoir recours à des prototypes. Cet objectif a été at-
teint comme montré dans ce chapitre grâce à la modélisation et à la validation des
principaux bancs de certification utilisés : le banc EMVCo et le banc ISO/IEC 14443.
La modélisation des bancs de certification a, dans un premier temps, demandé de
prendre en main le logiciel ADS, et de se former sur comment configurer efficacement
une simulation en utilisant le moteur FEM.
Une fois le logiciel de simulation ADS pris en main, une méthodologie a été mis
en place afin de modéliser et de valider efficacement les antennes de référence de la
norme EMVCo et ISO/IEC 14443. De plus, des tests de certification, des tests de
transfert de puissance et d’intégrité du signal ont pu être simulés avec les 2 bancs
de certification validant le modèle du couplage entre les antennes de référence.
Durant la thèse, une 3ième norme a été étudiée, la norme NFC Forum 9 . Cepen-
dant seuls les modèles des antennes des lecteurs (les pollers 0, 3 et 6) et des cartes
de référence (les listeners 1, 3 et 6) ont pu être faits et validés. En perspective de
recherche, le banc de certification de la norme NFC Forum devra également être
développé et validé.
9. http ://nfc-forum.org/
149
Conclusion et Perspectives
150
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
151
Annexes
152
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
A Les paramètres S
Les paramètres S sont des coefficients utilisés en hyperfréquences en électricité et
électronique caractérisant le comportement électrique de systèmes en fonction de la
fréquence du signal d’entrée. Il existe plusieurs types de formalisme, par exemples,
les paramètres X, Y, Z, H, T ou ABCD. Cependant, dans le domaine NFC, ce sont
les paramètres S qui sont le plus souvent utilisés car ils donnent une bonne vision
de la quantité de puissance qui est transférée à travers un système en fonction de
la fréquence du signal d’entrée. Afin de faciliter l’utilisation des paramètres S, il
est nécessaire de définir le système étudié comme un ensemble de ports où chaque
port correspond à une ligne de transmission donneur ou accepteur d’énergie. En
général, le système étudié est défini comme un quadripôle à deux entrées et sorties
qui permet le transfert d’énergie entre deux dipôles, un exemple est donné dans la
figure 3.73.
avec les les tensions complexes normalisées incidentes et réfléchies définies dans
l’équation 3.4.
Vi −Zi Ii ∗
ai = V√i +Zi Ii bi = √ (3.4)
2 |�[Zi ]| 2 |�[Zi ]|
153
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
� �
S11 S12
� �
S= (3.5)
� �
� �
S21 S22
� �
� �
Ainsi :
– le paramètre Sij est le rapport des puissances sortant du port i par celle entrant
dans le port j avec toutes les autres ondes incidentes nulles, il est appelé le
coefficient de transmission.
– le paramètre Sii est le rapport des puissances sortant du port i par celle entrant
dans ce même port avec toutes les autres ondes incidentes nulles, il est appelé
le coefficient de reflexion.
Afin d’illustrer la lecture des paramètres S, la figure 3.74 est donnée. Sur cette
figure, on voit le coefficient de reflexion S11 en dB d’une antenne NFC entre 6 MHz
et 16 MHz.
-5
Reflection coefficient S11 (dB)
-10
-15
-20
-25
-30
-35
6 8 10 12 14 16
13.56
Frequency (MHz)
Le minimum se situe à 13.56 MHz où le S11 vaut environ -30 dB, correspondant
en échelle linéaire à environ 0.001 ou en pourcentage à 0.1% . Cela signifie que si
un générateur de signal sinusoïdale fournit à l’antenne un signal avec une fréquence
de 13.56 MHz, 0.1% de la puissance envoyée par le générateur va être réfléchie et
renvoyée à ce générateur. Le reste de la puissance est transmise à l’antenne. Il peut
être remarqué que le coefficient de réflexion dépend de la fréquence. En effet, par
154
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
155
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
Lsa ω
Qs = (3.8)
rs
jrp Lpa ω
Zeq2 = (3.9)
rp + jLpa ω
rp
Qp = (3.10)
Lpa ω
L’antenne étant la même quelque soit le modèle utilisé, les relations 3.11 et 3.12
peuvent être données.
jrp Lpa ω
Zeq1 = Zeq2 ⇔ rs + jLsa ω = (3.11)
rp + jLpa ω
Lsa ω rp rp r s
Qs = Qp = Q = = ⇔ Lpa = (3.12)
rs Lpa ω Lsa ω 2
Il en découle les deux relations de passage du modèle série au modèle parallèle
3.13 3.14
rp = rs (1 + Q2 ) (3.13)
156
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
1 + Q2
Lpa = Lsa (3.14)
Q2
B.2 Calcul de ZT R
La figure 3.75 recense tous les éléments à prendre en compte pour l’adaptation
de l’antenne.
Dans un premier temps, l’impédance Ztr vu de la sortie du filtre EMI est calculée,
cette impédance comprends l’impédance de la puce et du filtre EMI comme simplifié
dans la figure 3.76.
2
(Rm + 2jL0 ω)
jC0 ω 2 (Rm + 2jL0 ω) Rm + 2jL0 ω
ZT R = 2 = =
(Rm + 2jL0 ω) + jRm C0 ω − 2L0 C0 ω + 2
2 Rm C0 ω
1 − L0 C0 ω 2 + j
jC0 ω 2
(3.15)
Rm C0 ω
Rm + 2jL0 ω 1 − L0 C0 ω 2 − j
ZT R = · 2 (3.16)
R m C0 ω R m C0 ω
1 − L0 C0 ω 2 + j 1 − L0 C0 ω 2 − j
2 2
157
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
2
Rm C0 ω
Rm − Rm L0 C0 ω + Rm L0 C0 ω
2 2 2L0 ω − 2L20 C0 ω 3 −
= 2
ZT R �2 +j �2 = RT R +jXT R
R C ω R C 0ω
� �
2 m 0 2 m
(1 − L0 C0 ω ) +
2 (1 − L0 C0 ω ) +
2
2 2
(3.17)
Rm
RT R =
�2
Rm C0 ω
�
(1 − L0 C0 ω 2 )2 +
2
avec �
2
� (3.18)
Rm C0
2ω L0 (1 − L0 C0 ω ) −
2
4
=
XT R
Rm C0 ω 2
� �
2
(1 − L0 C0 ω ) +
2
2
Les capacités de retour CRX et la capacité de la puce CIN peuvent être réunies
pour donner une capacité équivalente CIN RX calculée dans l’équation 3.19
158
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
CRX
CIN
CIN RX = 2 (3.19)
CRX
+ CIN
2
La résistance contrôlant le facteur de qualité de l’antenne RQ , la résistance RIN
introduite par la puce et la résistance parallèle de l’antenne Rp peuvent être réunis
pour donner une résistance équivalent Req calculée dans l’équation 3.20
rP RQ RIN
Req = (3.20)
rP + RQ + RIN
Ainsi, le circuit simplifié montré dans la figure 3.78 est obtenu.
Ce circuit peut être encore simplifié. Les deux capacités CS du circuit d’adapta-
tion peuvent former la capacité équivalente CSeq donnée dans l’équation 3.21.
CS
CSeq = (3.21)
2
La capacité CIN RX , la capacité parallèle Cp du circuit d’adaptation et la capacité
parasite Ca de l’antenne peuvent être regroupée pour donner la capacité équivalente
CP eq calculée dans l’équation 3.22
CP eq = CP + CIN RX + CA (3.22)
159
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
Req Lpa ω
Zeq = j (3.23)
Req (1 − Lpa CP eq ω 2 ) + jLpa ω
Ainsi, Ztr
∗
peut être calculé
1 1 Req Lpa ω
∗
Ztr = + Zeq = +j ⇔
jCSeq ω jCSeq ω Req (1 − Lpa CP eq ω 2 ) + jLpa ω
Req [(1 − Lpa ω 2 (CSeq + CP eq )) + jLpa ω] [−jReq CSeq ω (1 − Lpa CP eq ω 2 ) − Lpa CSeq ω 2 ]
∗
Ztr =
[Req CSeq ω (1 − Lpa CP eq ω 2 )]2 + (Lpa CSeq ω 2 )2
Pour rappel, il y a la relation 3.24 avec les termes Rtr et Xtr découlant des calculs
précédents donnés dans 3.25.
∗
Ztr = Rtr − jXtr (3.24)
Rtr =
[Req CSeq ω (1 − Lpa CP eq ω 2 )]2 + (Lpa CSeq ω 2 )2
avec
Lpa CSeq ω 3 + Req
2 2
CSeq ω (1 − Lpa ω 2 (CSeq + CP eq )) (1 − Lpa CP eq ω 2 )
Xtr =
[Req CSeq ω (1 − Lpa CP eq ω 2 )]2 + (Lpa CSeq ω 2 )2
(3.25)
160
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
B.4 Calcul de Cp
La valeur de Cp va être calculée en reprenant la valeur de Rtr donnée dans 3.25
�
1 1 � Req − Rtr
�
CP eq = 2
− � 2
(3.26)
Lpa ω ω Rtr Req
�
1 1 � Req − Rtr
�
CP = 2
− � 2
− CA − CIN RX (3.27)
Lpa ω ω Rtr Req
Calcul de Cs
La valeur de Cs va être calculée en reprenant la valeur de Xtr donnée dans 3.25
161
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
� �
2 2
� �
2
⇔ Xtr CSeq ω Req 1 − Lpa CP eq ω + L2pa ω 2
� �� �
= L2pa ω 2 + Req
2
1 − Lpa ω 2 (CSeq + CP eq ) 1 − Lpa Ceq ω 2
� �� �
= L2pa ω 2 + Req
2 2
− Req Lpa ω 2 CSeq − Req
2
Lpa ω 2 CP eq 1 − Lpa Ceq ω 2
= L2pa ω 2 + Req
2 2
− Req Lpa CP eq ω 2 − Req
2
Lpa CSeq ω 2 + Req
2
L2pa CSeq CP eq ω 4
2
− Req Lpa CP eq ω 2 + Req
2
L2pa CP2 eq ω 4
� �
2
= CSeq Req Lpa ω 2 Lpa CP eq ω 2 − 1 + L2pa ω 2 + Req
2 2
− 2Req Lpa CP eq ω 2 + Req
2
L2pa CP2 eq ω 4
� � � �2 � � ��
2
⇔ CSeq Xtr ω Req 1 − Lpa CP eq ω 2 2
+ L2pa ω 2 − Req Lpa ω 2 Lpa CP eq ω 2 − 1
= L2pa ω 2 + Req
2 2
− 2Req Lpa CP eq ω 2 + Req
2
L2pa CP2 eq ω 4
L2pa ω 2 + Req
2
− 2Req
2
Lpa CP eq ω 2 + Req
2
L2pa CP2 eq ω 4 A
CSeq = � � =
2 (1 − L C
Xtr ω Req pa P eq ω 2 )2 + L2pa ω 2 − Req
2 L ω 2 (L C
pa pa P eq ω − 1)
2 B
(3.28)
162
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
A = L2pa ω 2 + Req
2 2
− 2Req Lpa CP eq ω 2 + Req
2
L2pa CP2 eq ω 4
�
1 1 � Req − Rtr 2
�
= L2pa ω 2 + Req
2 2
− 2Req Lpa 2
− � 2
ω
Lpa ω ω Rtr Req
� 2
1 1 � Req − Rtr 4
�
2
+ Req L2pa 2
− � 2
ω
Lpa ω ω Rtr Req
�
� Req − Rtr
�
2 2 2 2
= L ω + R − 2R
pa 1 − Lpa ω �
eq eq 2
Rtr Req
�
1 Req − Rtr 2 � R − Rtr 4
�
2
+ Req L2pa 2 − 2 2 − � eq ω
Lpa ω Req Rtr Lpa ω 3 2
Rtr Req
�
� Req − Rtr
�
2 2 2 2 2 2
= L ω + R − 2R + 2R Lpa ω �
pa eq eq eq 2
+ Req
Rtr Req
�
Req − Rtr � Req − Rtr
�
+ L2pa ω 2 2
− 2Req Lpa ω � 2
Rtr Rtr Req
Req − Rtr
� �
A= L2pa ω 2 1+
Rtr
Req
A = L2pa ω 2 (3.29)
Rtr
163
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
� �
2 2
� � � �
2
B = Xtr ω Req 1 − Lpa CP eq ω + L2pa ω 2 2
− Req Lpa ω 2 Lpa CP eq ω 2 − 1
� 2
1 1� R − Rtr 2
�
2
= Xtr ω Req
1 − Lpa − � eq ω + L2pa ω 2 2
+ Req Lpa ω
2
Lpa ω 2 ω 2
Rtr Req
�
1 1 � Req − Rtr
�
2
− Req L2pa ω 4 2
− � 2
Lpa ω ω Rtr Req
� 2
1 1� R − Rtr
�
= Xtr ω L2pa ω 2
+ 2
Req + 2
Req L2pa ω 4 − � eq
Lpa ω 2 ω 2
Rtr Req
�
1 1� R − Rtr
�
2
− 2Req Lpa ω 2 − � eq
Lpa ω 2 ω 2
Rtr Req
�
� Req − Rtr
�
2
+ Req Lpa ω 2 − Req
2
Lpa ω 2 + Req
2
L2pa ω 3 � 2
Rtr Req
�
Req − Rtr � Req − Rtr
�
= Xtr ω(L2pa ω 2 + Req
2 2
+ Req 2
+ Req L2pa ω 2 2
− 2R 2
eq L pa ω �
2
2
− 2Req
Rtr Req Rtr Req
� �
� Req − Rtr Req − Rtr
� �
2 2 2 3�
+ 2R Lpa ω �
eq 2
)+R L ω � eq pa 2
Rtr Req Rtr Req
�
Req − Rtr � Req − Rtr
� � �
= Xtr ω L2pa ω 2 L2pa ω 2 2
Req L2pa ω 3 � 2
Rtr Rtr Req
�
R � R − Rtr
� � �
= L2pa ω 2 Xtr ω 1 + eq − 1 + R2 ω � eq
eq 2
Rtr Rtr Req
�
X � R − Rtr
�
B= L2pa ω 3 Req tr + Req � eq
Rtr 2
Rtr Req
� � �
Xtr Req
B= L2pa ω 3 Req + −1 (3.30)
Rtr Rtr
164
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
L2pa ω 2 + Req
2
− 2Req
2
Lpa CP eq ω 2 + Req
2
L2pa CP2 eq ω 4
CSeq = � � (3.31)
2 (1 − L C 2 2
pa P eq ω ) + Lpa ω
2 − R2 L ω 2 (L C
pa P eq ω − 1)
Xtr ω Req 2 2
eq pa
Req
L2pa ω 2
Rtr�
= � � (3.32)
Xtr Req
L2pa ω 3 Req + −1
Rtr Rtr
1
R�
= � tr
� (3.33)
Xtr Req
ω + −1
Rtr Rtr
1
CSeq = � (3.34)
ω(Xtr + 2
Req Rtr − Rtr
(3.35)
1
CSeq = � (3.36)
ω(Xtr + Rtr (Req − Rtr )
De plus, en utilisant l’équation 3.21, la valeur de CS peut être exprimée en
fonction de données connues.
2
CS = � (3.37)
ω(Xtr + Rtr (Req − Rtr )
165
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
166
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DES BANCS DE CERTIFICATIONS NFC
167
Résultats et Publications
Brevet
Anthony Tornambé, Pierre Rizzo. Flexible topology for NFC communication &
wireless charging using a single inductive antenna, Patent No. ZL201520935152.0
(FR, US, EP, CN)
Publication et conférence
A.Tornambé, T.Deleruyelle, P.Pannier, P.Rizzo and N.Vallespin. 3D electroma-
gnetic simulations of NFC certification tests in mobile phone environment, 6th IEEE
International Symposium on Microwave, Antenna, Propagation, and EMC Techno-
logies (MAPE 2015)
168
Bibliographie
[aBHPM01] a.U. Bhobe, C.L. Holloway, and M. Piket-May. Meander delay line chal-
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