Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
3 Ossature Batiment PDF
3 Ossature Batiment PDF
com
Polycopié
Ossatures du Bâtiment
Programme
CHAPITRE 1 : LES MURS
1.1. Définition - Fonctions - mode de fonctionnement des divers types de
murs
1.2. Les différents types de murs
1.3. Les murs en maçonneries
1.4. Les voiles en béton armé
1.5. Les parois enterrées (voiles périphériques)
CHAPITRE 2 : FONDATIONS
2.1. Rôles des fondations - Fonctionnement des fondations - Types de
fondations
2.2. Fondations superficielles (isolés et continues) - Radiers
2.3. Fondations profondes - Pathologie des fondations
1. GENERALITES
1.1. DÉFINITION
On entend par «murs» des ouvrages verticaux en béton ou en maçonnerie. Ils peuvent être
préfabriqués ou réalisés directement à leur emplacement définitif dans la construction.
-les poutres cloisons (linteaux), dénommées aussi parois porteuses, soumises à des
sollicitations de flexion et de cisaillement dans leur plan à la manière de poutres fléchies. Leur
comportement et leur calcul se distinguent de ces dernières en raison de la répartition non linéaires
des contraintes dans les sections due à leur faible élancement.
-Les murs de contreventement, sollicités à la fois par des efforts normaux dus aux charges
verticales et par des efforts de flexion et de cisaillement dans leur plan dus aux actions horizontales.
Ces murs fonctionnent comme des consoles encastrées dans les fondations ou au niveau du rez de
chaussée ; ces consoles pouvant, en fonction de leur élancement, être analysées soit comme des
poutres, soit comme des parois porteuses.
- Les voiles périphériques, dans le cas où des murs et des parois porteuses subissent
simultanément des sollicitations de flexion transversalement à leur propre plan, on appliquera
également les règles et dispositions prévues pour les dalles. C’est notamment le cas des murs contre
terre des sous sols de bâtiments (Les voiles périphériques), des murs de soutènement, des murs de
réservoirs et des parois de silos.
1.3.2. Résistance
aux différentes charges permanentes (poids des éléments porteurs et non porteurs de
l’ouvrage) et variables (charges d’exploitation et climatiques comme la neige et le vent).
Solution : Il faut une couche résistante adéquate dans la paroi verticale suivant s’il s’agit
d’une paroi porteuse ou non.
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 1 : LES MURS 2
1.3.3. Isolation
thermique en limitant le plus possible le passage de la chaleur par la paroi dans le cas
d’une paroi séparant un local chauffé d’un local non chauffé. Pour les autres parois,
cette isolation est inutile. Solution : on utilise un isolant thermique si l’élément résistant
n’est pas isolant.
-contre l’incendie pour pallier la diminution des caractéristiques mécaniques des matériaux
sous la chaleur. Solution : On tient compte des normes exigeantes sur tous les
matériaux utilisés dans la paroi sur leur tenue au feu et on peut par exemple augmenter
les sections résistantes.
- contre l'eau :
de pluie (uniquement pour les murs de façades). Solution : on peut
utiliser un revêtement de façade étanche ou voir III.
obtenue à cause de la vapeur d'eau dans la construction (cuisson des
aliments, douches…).
Solution : la vapeur d'eau va de l'intérieur du bâtiment vers l'extérieur et peut endommager les
propriétés thermiques des isolants hydrophiles, c’est à dire qui absorbe l’eau. Pour éviter cela, on
utilise un pare-vapeur placé avant l’isolant.
du sol qui provoque des remontées capillaires.
1.3.4. Esthétique pour l’environnement, et donc pouvant être décorée. Solution : Un beau
parement, un enduit ou un jeu de formes différentes et de couleurs.
1.3.5. Eclairer l’intérieur de la construction par la lumière du jour. Solution : des baies à double
vitrage pour des isolations thermique et acoustique.
1.3.6.Étanchéité à l’air.
Solution : Les parois opaques sont étanches à l’air et c’est au niveau des baies que l’air peut
s’infiltrer. C’est à ce niveau qu’il faudra faire attention.
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 1 : LES MURS 3
- le mur de refend : Ceux sont des murs porteurs intérieurs. Ils constituent un appui intermédiaire
pour les planchers qu’ils supportent. Réalisés en béton armé où en maçonnerie, ils possèdent
généralement des baies pour les portes sauf s’il s’agit de murs de refend séparant deux logements.
- le mur de fondations : qui s'élève directement depuis la fondation, partie généralement enterrée,
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 1 : LES MURS 4
En habitat collectif, les parois porteuses sont la plupart du temps réalisées en béton banché, c’est à
dire coulées à leur emplacement définitif entre deux banches sur le chantier, mais aussi en panneaux
préfabriqués en béton armé assemblés sur place.
Les parois non porteuses comme les cloisons et les murs de remplissage peuvent être :
- des blocs creux ou pleins en béton ou en terre cuite,
- des carreaux de plâtre à parements lisses,
- des plaques de parement en plâtre à faces cartonnées.
Dans la suite, nous ne nous intéresserons pas à la pierre car son utilisation est de plus en plus
abandonnée à cause de son coût.
Les blocs les plus couramment utilisés sont estampillés de la marque NF propre à la France, qui
garantit la fourniture de matériaux de qualité aux caractéristiques bien définies et identiques. Cette
marque impose la mise en place d’un système de contrôle par le fabricant.
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 1 : LES MURS 5
Les blocs de béton en granulats légers ont une résistance thermique plus grande que les blocs de
béton en granulats courants mais présentent une résistance mécanique moindre.
On distingue trois catégories de blocs de béton standards de granulats courants ou légers, selon
l’importance de la surface des alvéoles :
- les blocs pleins sans alvéoles, - les blocs perforés, - les blocs creux..
e- blocs à bancher
Destinés à être utilisés lorsque les murs sont soumis à des efforts importants, les blocs à bancher
servent de coffrage perdu au béton coulé en place et remplacent les banches. Ils sont utilisés dans la
réalisation de murs porteurs extérieurs et intérieurs enduits, de soubassement, de descentes de
garages, de réservoirs, de silos et de sous-sol enterré. Avant le coulage du béton, des armatures
verticales et horizontales devront être placées à l’intérieur des blocs.
f- les briques
Les briques sont obtenues par façonnage, filage et/ou pressage, séchage et/ou cuisson d’une pâte
argileuse. Elles sont employées dans les ouvrages de maçonneries courantes tels que les murs, les
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 1 : LES MURS 6
cloisons et les doublages. Il existe comme pour les blocs de béton, des blocs accessoires pour les
linteaux, les chaînages verticaux, les abouts de planchers…
On distingue les catégories suivantes :
- les briques dites à rupture de joint, montées à joints de mortier horizontaux discontinus, notées RJ,
destinées à améliorer les caractéristiques thermiques du mur. La mise en œuvre respectant la
discontinuité du joint de pose horizontal reste difficile à maîtriser.
Une fois le calcul de charges effectué et le type de maçonnerie choisi, on calcule la contrainte réelle
dans le mur que l’on compare à la contrainte admissible.
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 1 : LES MURS 7
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 1 : LES MURS 8
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 1 : LES MURS 9
Elles se situent sous tous les porteurs verticaux (façades et refends) et sont donc complètement ou
partiellement enterrées.
On les appelle aussi murs de soubassement.
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 1 : LES MURS 10
4.2. Fonctions
a- fonction mécanique
Les parois enterrées doivent évidemment supporter les charges provenant des porteurs verticaux
qu’elles reprennent et du plancher bas s’il est solidaire, mais aussi la poussée des terres puisqu’elles
sont enterrées.
c- fonction étanchéité
Les parois enterrées doivent s’opposer aux pénétrations d’eau :
- par infiltration à travers la paroi, ce qui donne des traces d’humidité à l’intérieur,
- par remontées capillaires qui donnent des traces d’humidité et des condensations à l’intérieur
du mur,
- par infiltration au niveau des fondations, ce qui entraînerait une diminution de la capacité
portante du sol.
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 1 : LES MURS 11
4.3. Solutions
a- fonction mécanique
Pour reprendre les charges, les parois enterrées doivent être :
- soit en béton armé d’épaisseur minimale 16 cm,
- soit en maçonneries de blocs de béton creux ou pleins, d’épaisseur 20 cm pour les murs
périphériques et d’épaisseur 15 cm pour les refends,
- soit en maçonneries de briques perforées, les autres types de briques étant proscrits.
On remarque sur le schéma, les poteaux en béton armé incorporés aux angles et dans la longueur
des murs périphériques et de refend.
c- fonction étanchéité
Les solutions dépendront :
- de l’origine des venues d’eau (nappe phréatique ou eaux de ruissellement),
- de l’abondance de ces venues d’eau (région, topographie du lieu comme terrain en butte ou en
creux, pente du terrain),
- de la perméabilité du sol (les sables et graviers sont des sols perméables, les argiles et les
limons sont des sols peu perméables).
On distingue trois catégories de murs :
Catégorie 1 : murs des locaux habitables en sous-sol où aucune trace d’humidité n’est admise.
Catégorie 2 : murs de chaufferie, garages ou certaines caves, où des infiltrations limitées peuvent
être tolérées.
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 1 : LES MURS 12
Catégorie 3 : murs de vide-sanitaire ou de terre-plein qui n’ont pas de fonction étanchéité et qui
n’ont qu’une fonction porteuse.
- On peut aussi mettre en place un revêtement étanche (exemple : Delta MS) ou un complexe de
drainage vertical rapporté. Cette solution est utilisée pour les murs de catégorie 1.
On place ces coupures dans tous les murs en maçonneries, qu’ils soient périphériques ou intérieurs.
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 1 : LES MURS 13
Ces coupures de capillarité doivent être situées à 0,15 m au moins au-dessus du sol fini, comme le
montrent les différents cas de figures ci-dessous.
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 1 : LES MURS 14
Toutefois, en zone I, cette prescription est facultative pour les maisons individuelles et bâtiments
assimilés ou pour toute autre construction de hauteur inférieure ou égale à 10m au dessus du niveau
moyen du sol.
Dans le cas de blocs séparés par des joints de rupture, le voile périphérique doit ceinturer chaque
bloc.
Ce voile doit avoir les caractéristiques minimales ci-dessous :
- épaisseur 15cm ;
- les armatures sont constituées de deux nappes
Le pourcentage minimum des armatures est de 0,10% dans les deux sens (horizontal et vertical)
Les ouvertures dans ce voile ne doivent pas réduire sa rigidité d'une manière importante.
Dans le cas des dallages sur terre plein, on pourra se dispenser du voile périphérique à condition de
dimensionner les poteaux suivant les prescriptions prévues pour les poteaux d'élancement
géométrique inférieur à 5 dans le paragraphe 7.4.2.2.
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 1 : LES MURS 15
c- Voile avec une seule file d'ouverture d-Voile avec plusieurs files d'ouverture
Figure 1 : Différent type des voiles [3]
le type des voiles illustré dans la Figure 2, le rôle porteur vis-à-vis des charges verticales est assuré
par les poteaux et les poutres, tandis que les voiles assurent la résistance aux forces horizontales.
Dans la figure 3, un noyau central formé de deux murs couplés à chaque étage par des poutres
assure majoritairement la résistance aux forces horizontales. Une certaine résistance supplémentaire
peut être apportée par les portiques extérieurs, comme le montre la Figure 3
Dans la figure 4, les voiles assurent en même temps le rôle porteur vis-à-vis des charges Verticales et
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 1 : LES MURS 16
Figure 2 : Structures « mixtes » avec des murs porteurs couplés à des portiques
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 1 : LES MURS 17
L’utilisation des voiles en béton armé pour la construction des structures dans les zones sismiques
est exigée obligatoirement par le code parasismique Algérien RPA99/V2003 [5]. La raison est que les
voiles, outre leur rôle porteur vis-à-vis des charges verticales, sont très efficaces pour assurer la
résistance aux forces horizontales. Reprenant la plus grande partie de l’effort sismique, ils
conditionnent le comportement des structures et jouent un rôle primordial pour la sécurité. Par
rapport à d’autres éléments de structures, les voiles jouent d’outres rôle à savoir [6] :
1-Augmente la rigidité de l’ouvrage ;
2- Diminue l’influence des phénomènes du second ordre et éloigne la possibilité d’instabilité ;
3- Diminue les dégâts des éléments non-porteurs dont le coût de réparation est souvent plus grand
que celui des éléments porteurs ;
4- Apaise les conséquences psychologiques sur les habitants de haut bâtiment dont les déplacements
horizontaux sont importants lors des séismes.
5- Rend le comportement de la structure plus fiable que celui d’une structure ne comportant que des
portiques.
Nu
Mu
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 1 : LES MURS 18
a L
he
L≥4a.4
a
De plus, l'épaisseur doit être déterminée en fonction de la hauteur libre d'étage he et des conditions
de rigidité aux extrémités comme indiqué à la figure 7.
a ≥3a
h h
a≥ a≥
21 25
≥3a ≥2a
a
a
≥2a
h
a≥
22
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 1 : LES MURS 19
Pour les calculs de l'inertie des voiles, il est admis de considérer l'influence des murs
perpendiculaires. La longueur du mur prise en compte de chaque côté devrait être la plus petite des
valeurs indiquées sur la figure 8.
a
c c c
L0
c c0 c0
Figure 9 : Élément de rive confiné inutile à une extrémité du mur avec membrure transversale
importante [4].
- D’après l’Eurocode 8, l’épaisseur bw des parties confinées de la section de mur (éléments de rive) ne
soit pas inférieure à 200 mm. De plus, si la longueur de la partie confinée ne dépasse pas la valeur
maximale de 2bw et 0,2 lw , il convient que bw ne soit pas inférieure à hs/15, hs étant la hauteur
d’étage. Si la longueur de la partie confinée excède la valeur maximale de 2bw et 0,2 lw , il convient
que bw ne soit pas inférieure à hs/10 (voir Figure 10).
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 1 : LES MURS 20
Raidisseur aux
extrémités du voile
Longeur de
flambement lf Si ≤ 2,5 = (2) Si ≤ = (4)
,
(valeur de lf calculée
précédemment)
Si > 2,5 = (3) Si > = (5)
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 1 : LES MURS 21
N
V
http://mescoursdegeniecivil.wifeo.com/documents/Ptech6.pdf
http://mescoursdegeniecivil.wifeo.com/documents/Ptech7.pdf
http://mescoursdegeniecivil.wifeo.com/documents/Ptech8.pdf
http://iut-tice.ujf-grenoble.fr/tice-espaces/GC/materiaux/mtx3/CoursMateriaux/3.1.pdf
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 1
CHAPITRE 2 : FONDATIONS
Plan du chapitre
1. ROLES DES FONDATIONS
2. FONCTIONNEMENT DES FONDATIONS
3. TYPES DE FONDATIONS
4. FONDATIONS SUPERFICIELLES (isolés et continues)
5. RADIERS
6. FONDATIONS PROFONDES
7. PATHOLOGIE DES FONDATIONS
Références :
(http://mescoursdegeniecivil.wifeo.com/documents/Ptech3.pdf)
http://www.cours-genie-civil.com/IMG/pdf/cours_fondations-superficielles1_procedes-generaux-de-
construction.pdf
http://www.cours-genie-civil.com/IMG/pdf/cours_fondations-profondes1_procedes-generaux-de-
construction-2.pdf
http://www.cours-genie-civil.com/IMG/pdf/Murs_rideaux_procedes-generaux-de-construction.pdf
http://www.cours-genie-civil.com/IMG/pdf/cours_fondations-profondes3_procedes-generaux-de-
construction.pdf
http://www.cours-genie-civil.com/IMG/pdf/cours_fondations-superficielles-radiers_procedes-
generaux-de-construction.pdf
http://www.cours-genie-civil.com/IMG/pdf/Expose-etudiants_Planchers_Dallages_procedes-
generaux-de-construction.pdf
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 2
1. ROLES DES FONDATIONS
I - 1 Définition
Un ouvrage quelle que soient sa forme et sa destination, prend toujours appui sur un sol d’assise. Les
éléments qui jouent le rôle d’interface entre l’ouvrage et le sol s’appellent fondations. Ainsi,
quelque soit le matériau utilisé, sous chaque porteur vertical, mur, voile ou poteau, il existe une
fondation.
I – 2 Rôle principal
La structure porteuse d’un ouvrage (voir cours de mécanique chapitre 4) supporte différentes
charges telles que :
La structure porteuse transmet toutes ces charges au sol par l’intermédiaire des fondations.
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 3
Il ne s’agit pas de calculer la charge globale que reprend l’ouvrage mais la charge reprise par chaque
fondation. En effet chaque fondation ne reçoit pas la même charge. Cela dépend des éléments
porteurs repris. La charge reprise par une fondation se calcule au moyen d’une descente de charges.
Le rôle principal d’une fondation est donc d’assurer la transmission des charges appliquées sur
l’ouvrage au sol.
I - 3 Rôles secondaires
1°) La fondation doit résister elle-même aux charges et doit être calculée en conséquence.
2°) L'ensemble ouvrage – fondation - sol doit être en équilibre stable. Il ne doit pas y avoir possibilité
de mouvement.
- pas de glissement horizontal : L’adhérence sol – fondation doit empêcher les forces
horizontales (poussées du vent, des terres…) de pousser l’ouvrage horizontalement.
- pas de basculement : Les charges horizontales ont tendance à faire basculer l’ouvrage car elles
créent un moment. Les forces verticales (poids) doivent les contrebalancer.
- pas de déplacement vertical : Le sol doit être suffisamment résistant pour éviter l’enfoncement
du bâtiment de manière uniforme ou dissymétrique (tassements différentiels entre deux
parties solidaires de l'ouvrage) et le bâtiment doit être suffisamment lourd pour éviter les
soulèvements dus à l'action de l'eau contenue dans le sol (poussée d'Archimède).
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 4
3°) Une fondation doit être durable. Toutes les précautions devront être prises dans les dispositions
constructives, le choix et l'emplacement des matériaux, ainsi que dans la mise en œuvre.
4°) Une fondation doit être économique. Le type de fondation, les matériaux employés et la mise en
œuvre doivent être le moins coûteux possible.
Il faudra toujours s’assurer que la pression exercée par la fondation sur le sol est inférieure à la
pression que peut supporter le sol. La pression que peut supporter le sol a été déterminée grâce aux
essais de reconnaissance de sol (voir chapitre 2 de technologie).
La FONCTION d’une FONDATION est de TRANSMETTRE au SOL les CHARGES qui résultent des
ACTIONS appliquées sur la STRUCTURE qu’elle supporte.
Cela suppose donc que le concepteur connaisse:
- la capacité portante de la semelle de fondation. Le sol ne doit pas rompre, ni tasser de façon
inconsidérée sous la semelle.
- les actions amenées par la structure au niveau du sol de fondation. La semelle doit résister aux
actions auxquelles elle est soumise.
La pression exercée à la surface du sol entraîne des pressions dans les couches de sol situées en-
dessous jusqu’à une certaine profondeur qui varie suivant le type de fondations et la charge
appliquée.
3. TYPES DE FONDATIONS
III – 1 Types de fondations :
Les deux types de fondations sont :
- les fondations superficielles,
- les fondations profondes et spéciales.
Les fondations sont dites superficielles si une des deux conditions suivantes est respectée :
H/L < 6 ou H < 3 m
Avec H : profondeur de la fondation et L : largeur de la fondation.
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 5
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 6
4.2. Les semelles isolées
4.1.1. Définitions - Terminologie
Une fondation superficielle est définie par des caractéristiques géométriques.
Elle est aussi définie par le rapport B/D. Au delà d’un rapport de 1/6, nous sommes dans le domaine
des fondations profondes.
La capacité portante du sol doit être supérieure à la pression exercée par les fondations.
La surface S d’une semelle s’exprime :
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 7
La valeur de q est identifiée par une campagne de reconnaissance de sol (essais en laboratoire et/ou
essais in situ).
4.1.2. Dimensions des semelles isolées
Les semelles isolées sont les fondations des poteaux. Leurs dimensions de surface sont
homothétiques à celles du poteau que la fondation supporte :
- Semelles circulaires :
Les semelles sont axées sur le poteau, la hauteur H est définie pareillement, en fonction des
diamètres du poteau et de la semelle.
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 8
4.3. Formes de semelles isolées
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 9
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 10
DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 11
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 12
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 13
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 14
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 15
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 16
5- Reprise en sous-œuvre.
Dans le cas de mitoyenneté avec un bâtiment existant, les charges reportées d’une construction à
l’autre peuvent être dommageables. Les fondations ne doivent pas se gêner mutuellement.
1 - Les fondations d’un bâtiment en construction doivent descendre au niveau de celles du bâtiment
voisin existant.
2- Les fondations du bâtiment voisin doivent être descendues au niveau du bâtiment en
construction. On parle alors de
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 17
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 18
Les semelles, poteaux et longrines identiques sont cotés une seule fois et rappelés par S, un P ou un L
suivit de leur numéro. Pour les longrines, on donne toujours dans l’ordre : base x hauteur.
SEMELLE CONTINUE
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 19
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 20
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 21
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 22
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 23
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 24
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 25
5. RADIERS
5.1. GÉNÉRALITÉS
Un radier est une dalle plane (Figure ), éventuellement nervurée (Figure ), constituant l'ensemble
des fondations d'un bâtiment. Il s'étend sur toute la surface de l'ouvrage. Elle comporte parfois des
débords (consoles extérieures)
Comme toute fondation, elle transmet les charges du bâtiment, sur l’ensemble de sa surface, au sol.
Avantages de la semelle unique :
- diminution des risques de tassement
- très bonne liaison donc rigidité de la base du bâtiment
Ce type d'ouvrage ne doit pas être soumis à des charges pouvant provoquer des tassements
différentiels trop élevés entre les différentes zones du radier.
Dans le cas de couches sous-jacentes très compressibles, le concepteur doit vérifier que le point de
passage de la résultante générale coïncide sensiblement avec le centre de gravité du radier.
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 26
Lorsque la compressibilité du sol varie de manière importante ou lorsque la structure présente des
différences marquées de rigidité, il y a lieu de prévoir des joints de rupture.
1- CRITERES DE CHOIX
Le radier est justifié si la surface des semelles isolées ou continues est très importante (supérieure ou
égale à 50 % de l'emprise du bâtiment) Ce qui est le cas lorsque :
- le sol a une faible capacité portante mais il est relativement homogène.
- les charges du bâtiment sont élevées (immeuble de grande hauteur).
- l'ossature a une trame serrée (poteaux rapprochés).
- la profondeur à atteindre pour fonder sur un sol résistant est importante.
- Il est difficile de réaliser des pieux (coût - vibrations nuisibles).
- Il existe des charges excentrées en rive de bâtiment.
Eventuellement, dans le cas de sous-sols utilisables (parking, garages, caves ...) ou en vue d'obtenir
un sous-sol étanche (cuvelage)
2- MODE DE FONCTIONNEMENT
2.1 Actions mécaniques agissant sur le radier
- Les actions descendantes (poids propre, poids de la superstructure et actions extérieures)
transmises par les murs et poteaux
- Les actions ascendantes du sol réparties sous toute sa surface
Hypothèse :
La répartition des pressions sur le sol est uniforme.
Cela nécessite un radier de grande rigidité (forte épaisseur de béton - forte densité d'armatures) et si
possible des poteaux également distants et également chargés
Mais généralement les poteaux sont inégalement chargés, on admet la simplification ci dessous :
2.3- Conséquences
Il est nécessaire de renforcer le radier au droit des appuis des murs et des poteaux
Le béton résistant mal à la traction, on placera des armatures dans les zones tendues : en partie
haute en travée et en partie inférieure au droit des murs et des poteaux
Principe d'armature :
3- PRINCIPE DE CONSTRUCTION
On ne peut envisager la réalisation du radier qu'à certaines conditions :
- les charges apportées par le bâtiment doivent être régulièrement réparties : pas de bâtiment avec
une partie haute et une partie moins haute pour ne pas engendrer des tassements incompatibles.
- La répartition des contraintes sous le radier est uniforme
- Le terrain sous le radier n’est soumis qu’à des contraintes de compression en tout point.
- Le sol d'assise a une résistance régulière (pas de tassements différentiels, pas de points durs)
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 28
- La poussée d’Archimède due à une présence d'eau n'est pas trop forte (soulèvement de l’ensemble
du bâtiment)
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 29
- facilité et rapidité d'exécution
- les murs ou les poteaux viennent s'appuyer directement sur la dalle avec possibilité de renforcer les
sections de béton au droit des appuis
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 30
Inconvénients :
- fouille importante mais simple
- coffrage compliqué et important
- nécessité de remplir les creux entre les poutres et les nervures pour utiliser la surface
- risque de sous-pressions plus important
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 31
Inconvénients :
- terrassement complexe
- armatures plus compliquées : les armatures secondaires doivent reprendre les charges pour les
reporter sur les zones comprimées
- épaisseur plus grande de la dalle, donc augmentation du poids
Avantage :
- surface supérieure de la dalle directement utilisable
Les charges sont transmises des poteaux à la dalle épaisse (50 cm) par l'intermédiaire de chapiteaux
ce qui permet de répartir progressivement la charge
- nécessité de répartir régulièrement les poteaux (la portée dans un sens ne peut dépasser 2 fois la
portée dans l'autre sens)
- facilité d'exécution
- les chapiteaux "encombrent" au sol
Remarque : le chapiteau peut être incorporé dans la dalle (béton fortement armé pour le chapiteau)
ce qui permet d'avoir une surface totalement plane
Les voûtes permettent d'augmenter les portées (distance entre les éléments porteurs) sans
augmenter sensiblement l'épaisseur du radier
La mise en œuvre est assez complexe mais les radiers voûtés sont minces (12 à 20 cm) car ils
travaillent essentiellement en compression ; ils sont donc économiques en béton et en acier
- il est nécessaire de faire une répartition symétriques des charges ; les poussées des voûtes sont
reprises par des culées (aux extrémités) ou par des tirants (tous les 4 m environ)
- les tirants peuvent être constitués : par des barres en acier par des poutres en BA placées
perpendiculairement à l'axe des voûtes
- ils peuvent être lestés de sable si nécessaire (en cas de sous-pressions)
- des poutres sont placées au droit des murs et sous les alignements de poteaux
Inconvénients :
- difficulté de mise en forme du béton de la voûte
- coffrages des tirants
- remplissage des creux pour rendre la surface utilisable
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 33
5- ARMATURES :
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 34
5.1- armature d'un radier plat avec console
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 35
efforts de la superstructure soit assuré, les efforts internes du radier étant déterminés par l'équilibre
des forces de gauche (ou de droite) d'une section quelconque.
Le calcul en plancher renversé n'est valable que sous réserve de vérifier sensiblement l'équilibre
entre la descente des charges apportées par la superstructure et les réactions du sol sous chaque
poteau.
En première approximation l'épaisseur des éléments constitutifs du radier est déterminée par les
relations :
– nervures :
avec l entre axes des poteaux perpendiculairement aux nervures (fig. 3.55).
De plus l'épaisseur de la dalle doit être telle que la vérification à l'effort tranchant soit assurée sans
qu'on ait besoin d'armatures d'effort tranchant.
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 36
6. FONDATIONS PROFONDES, PAROIS DE SOUTENEMENT
01 DEFINITON — TERMINOLOGIE
Une fondation profonde est caractérisée par la manière dont le sol est sollicité pour résister aux
charges appliquées.
- résistance en pointe
- par frottement latéral
- résistance de pointe et frottement latéral (cas courant)
Ses dimensions sont définies par:
- D : Longueur de fondation enterrée dans le sol
- B : largeur de la fondation ou diamètre
Au-delà de D/B > 6, et D > 3, nous sommes dans le domaine des fondations profondes.
D’une manière générale, les fondations profondes sont souvent désignées par le terme de «pieu»
Le frottement latéral du pieu n’est mobilisable que s’il y a déplacement relatif entre le pieu et le sol.
Si le pieu a tendance à s’enfoncer dans un sol stable, le frottement sol-pieu génère un effort vertical
ascendant (frottement positif).
Si au contraire, le pieu étant immobile, le sol à tendance à tasser, le frottement sol-pieu est négatif.
Cela à pour conséquence de surcharger le pieu. Pour remédier à ce problème (couches
compressibles, remblais récents non stabilisés), on chemisera le pieu par un tubage afin de diminuer
l’effet du frottement négatif.
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 37
Attention, si le pieu travaille à l’arrachement, Q = O. Il est admis que le frottement latéral mobilisable
est identique selon que le pieu travaille en compression ou en traction.
D’une part, lorsque les pieux sont suffisamment rapprochés, il ne suffit pas de vérifier la résistance
d’un pieu isolé. En effet, il arrive que la charge limite d’un groupe de pieux Qgu soit inférieure à la
somme des charges limites de chaque pieu isolé Qui.
Le coefficient d’efficacité du groupe de pieu se définit comme suit:
la zone compressible n’est pas influencée par le Groupement de pieux la zone compressible est
pieu influencée par l’effet radier du groupe de pieux
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 38
D’autre part la diffusion de contraintes en profondeur sous un groupe de pieux est différente de celle
sous un pieu isolé. Il se produit un effet radier.
Cela a pour conséquence de transmettre les contraintes en profondeur bien au delà de celles
générées par un pieu isolé.
La charge limite du pieu Qu est obtenue en additionnant la charge limite de pointe Qpu qui
correspond au poinçonnement du sol sous la base du pieu et la charge limite Qsu mobilisable par le
frottement latéral entre le sol et le pieu.
Avec:
- pp: coefficient réducteur de section de l’effort de pointe
- Ps: coefficient réducteur de section de l’effort de frottement latéral
- A: aire de la section droite
- P: périmètre de la section du pieu
- qpu: résistance limite de pointe
- qj : frottement latéral unitaire limite dans couche i
- e : épaisseur de la couche i
- h : hauteur d’ancrage
Nota : La détermination de A et de P ne pose pas de problème particulier pour les pieux à section
pleine ou pour les pieux tubulaires fermés. Pour les autres sections, on se référera au tableau ci-
dessous
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 39
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 40
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 41
3 - Pieux forés
• foré simple
• foré tubé
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 42
• foré boue
• tarière creuse (type 1 à type3 selon la technologie utilisée)
• vissé moulé
• injecté haute pression
4 — Puits
5 - Pieux foncés
• béton foncé
• métal foncé
6 - Micro-pieux de diamètre inférieur à 250 mm
• type I
• type Il
• type III
• type IV
Fondations profondes, parois de soutènement, amélioration des sols
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 43
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 44
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 45
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 46
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 47
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 48
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 49
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 50
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 51
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 52
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 53
7 – PATHOLOGIE DES FONDATIONS
En général, les désordres dus à des problèmes de fondation entraînent des frais importants. Ils sont
très variés et d’origines diverses. Leurs effets peuvent aller de la fissuration de la structure du
bâtiment jusqu’à sa mise en péril, c’est à dire son abandon pur et simple, la construction devenant
impropre à sa destination initiale.
Les désordres peuvent être dus à :
- une reconnaissance de sol incomplète et donc souvent un sol mal adapté :
• profondeur insuffisante des sondages,
• présence de cavités non détectées,
• nappe d’eau insoupçonnée,
• agressivité de l’eau,
• point dur sous un radier,
• terrain d’assise non homogène ou peu résistant et très compressible,
• sol compressible d’épaisseur variable sous radier,
• sols différents sous un même bâtiment,
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 2 : LES FONDATIONS 54
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 3 : LES CONTREVENTEMENTS 1
3.1. DEFINITION
En génie civil, un contreventement est un système statique destiné à assurer la stabilité globale d'un
ouvrage vis-à-vis des effets horizontaux issus des éventuelles actions sur celui-ci (par exemple : vent,
séisme, choc, freinage, etc.). Il sert également à stabiliser localement certaines parties de l'ouvrage
(poutres, poteaux) relativement aux phénomènes d'instabilité (flambage ou déversement).
Afin d'assurer la stabilité globale d'un bâtiment, il est nécessaire que celui-ci soit contreventé selon
au moins 3 plans verticaux non colinéaires et un plan horizontal ; on distingue donc les
contreventements verticaux (destinés à transmettre les efforts horizontaux dans les fondations) des
contreventements horizontaux (destinés à s'opposer aux effets de torsion dus à ces efforts).
Un contreventement peut être réalisé par des voiles (contreventements verticaux) ou des plaques
(contreventements horizontaux) en béton armé, en maçonnerie, en bois ou en tôle ondulée ; ou par
des treillis en bois ou en acier.
Les solutions susceptibles d’être choisies pour assurer le contreventement général des bâtiments
sont évidemment liées aux contraintes qui peuvent être imposées par le parti architectural ; elles
sont également dépendantes, dans une certaine mesure, du matériel dont dispose l’entreprise. Ces
solutions peuvent être classées en trois grandes catégories (§ 3.1, 3.2 et 3.3).
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 3 : LES CONTREVENTEMENTS 2
solution conduit en général à des sections de béton et d’armatures plus importantes, et à des
dispositions de ferraillage plus complexes que celles usuellement adoptées dans les structures les
plus courantes de bâtiments.
À moins que l’on ne puisse prévoir, dans chaque plan de contreventement, des portiques
comportant un nombre relativement important de travées, cette solution de contreventement est
onéreuse, et on ne la retient guère que lorsqu’il n’est pas possible d’en choisir une autre. Il faut
cependant lui reconnaître l’avantage de ne pas créer d’obstacles à la présence d’ouvertures de
grandes dimensions dans le plan des portiques.
Le calcul des ossatures en portiques peut être conduit suivant de nombreuses méthodes plus ou
moins élaborées.
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 3 : LES CONTREVENTEMENTS 3
Le calcul des poutres à treillis dont les membrures sont constituées par les poteaux et qui
fonctionnent en console à partir du niveau des fondations ne soulève pas de difficultés particulières ;
il est conduit suivant les errements habituels, en admettant des articulations aux nœuds.
Quant au contreventement longitudinal des mêmes bâtiments, il peut lui aussi être obtenu par des
voiles disposés dans les plans des façades et des refends longitudinaux. En général, ces voiles ne sont
prévus que dans certaines travées, et, pour limiter les inconvénients résultant des variations
dimensionnelles sous l’effet du retrait et de la température, il convient de disposer les voiles de
contreventement dans des travées voisines du centre des bâtiments, plutôt qu’à une extrémité, et en
évitant surtout de les prévoir aux deux extrémités (figure 3).
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 3 : LES CONTREVENTEMENTS 4
Le calcul du contreventement par voiles en béton armé soulève notamment deux problèmes :
a) celui, d’ailleurs général, de la répartition des forces horizontales s’exerçant sur un bâtiment entre
les différents pans de contreventement ;
b) celui de la détermination des efforts dans les éléments de liaison (linteaux) des voiles disposés
dans un même plan.
Système vulnérable
Plutôt favorable, si les parois de remplissage et le cadre sont liés en compression uniquement;
Particulièrement défavorable si les parois ne sont que partiellement remplies
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 3 : LES CONTREVENTEMENTS 5
Noyaux, parois
• haute rigidité et stabilité
Ex. Noyaux: cages d‘ascenseurs, cages d‘escaliers (largement espacées)
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 3 : LES CONTREVENTEMENTS 6
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 3 : LES CONTREVENTEMENTS 7
où eai est l’excentricité accidentelle de la masse du niveau i par rapport à sa position nominale,
appliquée dans la même direction à tous les niveaux et Li est la dimension du plancher
perpendiculaire à la direction de l’action sismique. Pour un séisme de direction y, les moments de
torsion de calcul à considérer dans l’analyse simplifiée sont
Mt1 = Vi (eox + 0,05 Li) et Mt2 = Vi (eox – 0,05 Li).
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 3 : LES CONTREVENTEMENTS 8
Bâtiment asymétrique:
Réalisation de l’équilibre:
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 3 : LES CONTREVENTEMENTS 9
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
Chapitre 3 : LES CONTREVENTEMENTS 10
www.ihf.fr/pdf/...en.../05%20%20Contreventements.pdf
http://xa.yimg.com/kq/groups/23711357/1587544183/name/Shear_walls-frame_design.ppt
http://departements.univ-reunion.fr/.../STABILITE%20DES%20OUVRAGES.ppt -
Cours : Ossatures Bâtiment (2012/2013) – MASTER Génie Civil – Option : Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
www.4geniecivil.com
3. Options de conception
3.1 Dissipativité (et comportement plastique) ou sur-résistance (et comportement élastique)?
3.2 Structure très hyperstatique ou peu hyperstatique?
Bibliographies:
André PLUMIER, CONSTRUCTIONS EN ZONE SISMIQUE, Chapitre 5. Conception
parasismique des bâtiments, Université de liège, Belgique, Edition 2006,
(ww.ArGEnCo.ULg.ac.be.)
INTRODUCTION
Le présent cours offre un large aperçu de l’art de la conception parasismique des bâtiments. Il
expose des principes de base à suivre pour réaliser des ouvrages aptes à résister aux
tremblements de terre. Ces principes régissent essentiellement
• la conception et
• les dispositions constructives
pour
• la structure porteuse et
• les éléments non porteurs
1. CONCEPTS GENERAUX
1.1 Concept général de stabilité des bâtiments sous action sismique
Tous les bâtiments constituent des «boites », dont le fonctionnement général est schématisé à
la Figure 1 et dont la stabilité implique le respect des 3 conditions suivantes:
Un choix convenable de ces plans, tel que la géométrie globale de la boite reste inchangée
lors des mouvements sismiques : limitation des mouvements hors plan, gauchissement,... ;
ceci demande:
- un nombre convenable de plans de contreventement verticaux et horizontaux
- une bonne disposition relative de ces plans.
Ces 3 niveaux possibles de dissipativité des projets sont distingués dans l’Eurocode 8 par :
- des Classes de Ductilité de 3 niveaux, distinguées par les symboles DCL, DCM et DCH et
par les valeurs du coefficient de comportement q associé à ces classes (voir Tableaux 1).
- des exigences de dimensionnement associées au niveau visé de ductilité locale et globale.
On discute en §3.1 l’intérêt des options de projet DCL, DCM ou DCH.
Le principe de continuité se traduit aussi dans les détails de structure et dans la surveillance de
chantier.
- positionner les joints de montage (acier, système industrialisés en béton) ou les reprises
(béton armé) en dehors des zones fortement contraintes.
Surveillance du chantier.
Il s’agit d’un aspect particulièrement important pour garantir la qualité réelle du travail
effectué, en particulier:
- le positionnement des éléments préfabriqués en béton
- le bétonnage de leurs joints d’assemblage
- la mise en place correcte des armatures, l’exécution soignée des reprises, en béton armé
- la qualité des matériaux mis en œuvre.
Critères de régularité: méthode des forces de remplacement
En plan:
En élévation:
www.4geniecivil.com
a b c
Ce qui est vrai pour la flexion d’ensemble l’est aussi pour la torsion : les éléments reprenant la
torsion doivent être distribués assez symétriquement. Le non respect de ce principe peut
conduire à une déformation permanente gauchie de la structure ( Figure 7).
Figure 7. Influence de la forme du bâtiment sur les effets dus à la torsion : concentration de
contraintes dans les angles rentrants (en haut) ; rotation permanente (en bas).
Les problèmes rencontres dans les irrégularités en élévations sont les distributions de la
masse, la rigidité et la résistance ainsi que les oscillations différentielles (Figure 8). La
structure devrait avoir une distribution uniforme et continue de la masse, de rigidité, de la
résistance et de ductilité.
www.4geniecivil.com
a- b-
Figure 8 : oscillations différentielles dommages dans les angles rentrants dans le plan
vertical
Figure 9. A gauche : régularité en élévation. A droite: niveau rez flexible ou “mou “(anglais :
soft).
Les niveaux transparents sont très courants dans les bâtiments parce qu’on laisse le rez de
chaussée ouvert en raison de l’usage: commerces, bureaux, réception dans les hôtels,
parkings. Les niveaux transparents sont fortement déconseillés dans les zones sismiques car
ils peuvent constituer des niveaux flexibles, dans lesquels se concentrent toutes les
déformations de la structure (Figure 10).
www.4geniecivil.com
Figure 10. Bâtiments avec niveaux transparents. Lorsque les niveaux transparents sont plus
flexibles que les autres niveaux, les poteaux de ces niveaux subissent de grandes déformations
qui peuvent provoquer la ruine du bâtiment, (AFPS, 2002)
Le résultat de cette disposition est souvent l’effondrement de 1’ «étage mou », qui entraîne
l’effondrement total du bâtiment.
Les structures en portique dans lesquelles sont disposés des murs de remplissage sont
particulièrement sujettes aux ruines d’ «étage mou », car leur analyse au moment du projet est
souvent effectuée en considérant que la structure est une ossature en portiques et que les
parois de remplissage sont non structurelles et n’interviennent que par leur masse. La réalité
peut être très différente et 2 situations néfastes sont possibles
Les contre mesures à ces situations d’ «étage mou» associées à des remplissages sont les
suivantes (Figure 11):
Figure 11 : solutions proposés pour éviter des niveaux transparents (mou où souple)
verticaux et supérieurs des remplissages un joint flexible (voir Figure 10 : séparation entre
allèges et poteaux).
3. L’étude de la structure considère celle-ci comme un portique. Les remplissages sont faits de
maçonneries offrant nettement moins de résistance et/ou de raideur que l’ossature en portique.
Figure 11. Une grande distance entre les éléments parallèles favorise la résistance de la
structure à la torsion grâce à un bras de levier important dans le plan horizontal.
www.4geniecivil.com
Figure 13. Une position décentrée des éléments de contreventement est à l’origine d’une
sollicitation du bâtiment en torsion (en plus d’un bras de levier très faible) (AFPS, 2002).
Dans ce cas, l’action horizontale résultante à un niveau se répartit sur les contreventements
verticaux proportionnellement à la raideur relative de ces derniers. Les éléments verticaux les
plus rigides supportent ainsi les charges les plus importantes. Lorsque la raideur d’un
contreventement vertical diminue à cause de fissurations ou de sa ruine, les efforts qu’il ne
peut plus reprendre sont automatiquement redistribués par le diaphragme horizontal sur les
autres contreventements verticaux. Il est donc souhaitable que le nombre de contreventements
www.4geniecivil.com
- de leur forme: les diaphragmes longs et étroits sont flexibles. Les diaphragmes présentant
des angles rentrants peuvent subir des concentrations de contraintes entraînant des dommages.
- de leur matériau: les planchers en contreplaqué sur solives en bois se comportent comme des
diaphragmes relativement rigides dans une structure en bois, mais sont flexibles dans une
structure en maçonnerie.
- de l’importance des ouvertures (trémies) qui devrait être minimisée. La présence de trémies
est à l’origine de concentrations de contraintes, les plus importantes dans les angles rentrants.
Les ouvertures doivent être les plus petites possibles et leur contour renforcé (Figure 15).
Les liaisons d’un diaphragme aux structures de contreventement verticales sont calculées pour
permettre le transfert de l’action horizontale du niveau considéré. Des connecteurs adéquats,
goujons, armature de cisaillement, sont utilisés à cette fin.
2. horizontalement, des hourdis en béton armé sans liaison armée entre eux (couche de
recouvrement armée coulée sur place), offrant donc peu de raideur dans un plan horizontal; de
plus, des fixations positives (ancrages) aux poutres faisaient défaut. Figure 16.
Figure 16. Effet d’un séisme sur une construction en maçonnerie sans (à g.) et avec (à dr.)
Au niveau des fondations, il doit aussi exister une liaison empêchant l’écartement ou le
rapprochement relatif des éléments verticaux de la structure. Une solution de type radier
général est favorable dans ce sens. Si on utilise des semelles de fondation isolée, elles doivent
être reliées entre elles par des poutres capables de transmettre en traction ou en compression
une fraction de la réaction verticale d’appui (ordre de grandeur 10%).
Dans les poteaux également, la zone de nœud est soumise à fort cisaillement du fait des
moments de flexion de signe opposé qui se développent dans les poutres. La ruine par
cisaillement de la zone de nœud n’est en aucun cas ductile dans les constructions en béton
armé. Par contre, le cisaillement plastique de la zone de nœud d’un poteau en acier est
extrêmement ductile et acceptée dans des proportions limitées.
www.4geniecivil.com
Exemple 1 : le principe «poteaux forts — poutres faibles» pour la formation des rotules
plastiques dans les poutres plutôt que dans les colonnes des ossatures en portique.
Dans les bâtiments dont l’ossature primaire est faite de portiques qu’on souhaite faire
travailler dans le domaine plastique sous séisme de projet (projets DCM ou DCH), il est
fondamental pour la sécurité de développer les déformations plastiques dans les poutres et non
dans les poteaux (Figure 17).
Figure 17. L’objectif de projet ‘poutres faibles — poteaux forts” b) Les rotules plastiques
dans les poteaux entraînent des effets du second ordre plus importants.
Le choix de planchers légers plus performants peut ainsi entraîner une réduction des quantités
et coûts d’ossature et de fondation, car les planchers représentent environ 80% de la masse
www.4geniecivil.com
d’un bâtiment. Cette réduction de prix de l’ossature peut compenser le surcoût des planchers
plus performants.
Concernant les masses correspondant aux actions de service, il faut, lorsqu’on a le choix,
éviter de les placer dans des zones de la structure où elles engendrent des sollicitations
importantes de flexion ou de torsion. Ainsi, des zones massives telles que bibliothèques,
archives, salle de radiographie, etc... devraient être placées au sous-sol ou au rez de chaussée
plutôt qu’aux étages, afin de réduire le cisaillement et la flexion. Afin de réduire la torsion,
ces mêmes locaux, s’ils sont placés en hauteur, devraient être situés au plus près du centre de
torsion du bâtiment.
Figure 18. Les structures de contreventement primaires à large base réduisent les
sollicitations des barres du contreventement grâce à un bras de levier des efforts internes plus
grand (AFPS, 2002).
Figure 19. Un radier général raidi par les murs de sous-sol base réduit les contraintes à la
fondation.
- l’incertitude générale sur le niveau de l’action sismique dans une région donnée (Note : plus
on connaît la séismicité, plus 1 ‘action de calcul à considérer augmente...).
La difficulté de cette solution consiste en la réalisation de joints corrects entre les sous
structures. Ces joints doivent être suffisamment larges pour éviter le martèlement entre sous
structures lors d’un tremblement de terre, car ces sous structures n’oscillent pas
nécessairement à la même fréquence et il faut cumuler leurs déplacements maxima possibles
www.4geniecivil.com
pour définir l’intervalle minimum qui doit les séparer. Cette solution doit en outre être
complétée par des passerelles souples entre les différentes unités ainsi réalisées. Cette solution
peut être réalisée sans dédoublement des poteaux de la structure, si les déplacements aux
joints sont faibles (zone peu sismique, bâtiments peu élevés). Sinon, le dédoublement
s’impose. Figure 21.b). On notera que les mêmes considérations s’appliquent aux joints de
dilatation des bâtiments.
a) Vues en plan
b) Vues en élévation
Figure 20. Fractionnement des bâtiments par des joints sismiques ou partition en sous
structures.
www.4geniecivil.com
Figure 21. Détails de joints entre bâtiments ou entre blocs constituant un bâtiment.
8 Isolation parasismique
L’isolation parasismique qui est en général disposée entre les massifs de fondation et la
superstructure permet de découpler l’infrastructure, qui se déplace avec le sol sans se
déformer (déplacements horizontaux), de la superstructure, qui réagit à l’action du sol et se
déforme sous l’effet des forces d’inertie.
Dans ce cas ce sont les isolateurs, « infiniment » plus flexibles, qui se déforment et pas le
bâtiment.
Dans ce cas, la déformation se concentre sur les isolateurs qui sont conçus pour la supporter
sans dommages. L’isolation est généralement associée à des dispositifs amortisseurs qui
limitent l’amplitude des déplacements de la structure sur ses appuis (Figure 22).
La conception des isolateurs doit impérativement être confiée à un bureau d'études spécialisé
qui assiste le BET structure dans sa mission : la détermination de la réponse de la structure, la
localisation, le nombre et le dimensionnement des appuis et des amortisseurs n’étant pas du
tout une application de règles « traditionnelles » (Figure 23 et 24).
www.4geniecivil.com
Figure 22. Déformation des isolateurs dont l’amplitude est limitée par l’amortisseur fixé
entre le massif de soubassement qui se déplace avec le sol et une poutre de fixation à la
superstructure (Document P. Sorel)
Les dégâts aux éléments non structuraux et à l'équipement, qui représentent parfois un
investissement considérable (dans le cas des hôpitaux par exemple), sont faibles ou nuls.
Les appuis restent en principe intacts après un séisme et sont opérationnels vis-à-vis des
nouvelles secousses (répliques du séisme principal par exemple).
Les joints de séparation entre deux bâtiments ou parties de bâtiment sur isolateurs nécessitent
des largeurs importantes en raison des déplacements de chaque bloc, pouvant atteindre des
valeurs décimétriques.
Les transformations ultérieures de la structure, des cloisons, des façades et d'autres éléments
lourds ou rigides ne doivent pas modifier d'une manière significative le comportement
dynamique initial du bâtiment pris en compte pour le dimensionnement des isolateurs, sous
peine d’entraîner des coûts d’adaptation élevés.
Figure 23. A gauche, isolateurs sur les massifs de fondation au lycée de Ducos (Martinique).
Cliché pris avant la mise en œuvre de la superstructure (Documents P. Balandier et J.
Sainsilly)
Figure 24. Un gros plan sur un isolateur de la société Gapec. A l’intérieur de l’enveloppe de
caoutchouc se trouvent de fines plaques d’acier entre des couches de caoutchouc.
L’ensemble, testé selon des méthodes très éprouvantes est très résistant aux déformations
latérales. (Documents P. Balandier et J. Sainsilly)
3. OPTIONS DE CONCEPTION
Comme on l’a rappelé en 1.2, on peut projeter des structures très dissipatives (DCH, DCM)
ou peu dissipatives (DCL). Les aspects positifs de la capacité de dissipation d’énergie des
éléments structuraux par déformation dans le domaine plastique ont mené à l’idée que cette
«dissipativité » est pratiquement un synonyme de «bonne conception », au point de retenir
cette caractéristique comme un « principe» à respecter.
L’action de calcul réduite( divisée) par le facteur de comportement q donne des déplacements
calculés de également réduits, mais les déplacements réels ds, des noeuds de la structure sont
finalement évalué en multipliant de par qd: ds = qd. de , d’où l’indépendance par rapport à
q- Figure 33. Seule la démonstration que qd < q pourrait changer cette conclusion.
Les structures peu dissipatives (DCL), qui correspondent au concept a) de la Figure 34,
présentent les particularités suivantes:
- donc des forces sismiques de calcul et des sollicitations sismiques plus importantes qu’avec,
Force
- des vérifications classiques des éléments structuraux, similaires à celles du cas de charge
gravitaire : les Eurocodes 2, 3, 4 et 5 sont seuls d’application, pas l’Eurocode 8.
www.4geniecivil.com
Figure 34. Différence entre projet peu “dissipatif” — concept a) et projet dissipatif—
concept b).
1. des structures où l’action du vent est égale ou supérieure à l’action sismique, telles que des
halles de faible masse, car le vent doit de toutes façons être repris élastiquement.
2. des systèmes constructifs non dissipatifs qu’on ne désire pas changer, car le coût du
changement de système est supérieur au coût de l’accroissement de matière nécessaire à la
reprise de l’action sismique dans le domaine élastique.
3. des ossatures dont les dimensions ne sont pas fixées par les vérifications relatives au non -
effondrement sous séisme majeur (ELU), mais par d’autres conditions. Cette circonstance
existe d’autant plus que la séismicité est faible.
Structures dissipatives.
www.4geniecivil.com
Les structures dissipatives DCM ou DCH, qui correspondent au concept b) de la Figure 34,
présentent les particularités suivantes:
- des forces sismiques de calcul réduites par un facteur q élevé, jusqu’à 6 ou plus
- des structures plus légères et une réduction des sollicitations à la fondation, si les
vérifications du cas sismique déterminent les sections nécessaires
- un travail d’étude plus important nécessaire pour effectuer les vérifications spécifiques de
l’Eurocode 8
- des contrôles plus exigeants des matériaux, en particulier des zones dissipatives, nécessaires
pour vérifier que les bornes supérieures de résistance des éléments dissipatifs, imposées par le
concept du projet capacitif, sont respectées
- un contrôle plus exigeant de l’exécution pour assurer la conformité aux plans et cahier des
charge
Opter pour un projet de structure très dissipative demande donc un environnement technique
favorisant la qualité de l’étude et de l’exécution. Si toutes ces conditions nécessaires à la
ductilité ne sont pas réunies, un projet de structure peu dissipative, dont la qualité est moins
sensible au respect de multiples conditions techniques, est sans doute préférable pour la
sécurité de la structure.
Cette affirmation revient à dire qu ‘il serait peut être opportun d’associer à chaque type
d’ossature un « Coefficient KFI de différentiation de la fiabilité ». Un tel coefficient
traduirait la plus ou moins grande probabilité de trouver dans une ossature des défauts
susceptibles d’entraîner son effondrement. Le recours possible à coefficient K F1 est mentionné
dans l’Annexe B de l’Eurocode O. KFI serait un coefficient pénalisant ? J appliqué à l’action
de calcul et d’autant plus grand que la structure est peu fiable. Des circonstances techniques
très peu fiables correspondraient, par exemple, à KF1= 1/q.
Dans cet ordre d’idée, plus la qualité réelle d’une typologie de structure est dépendante de 1
‘intensité des contrôles, moins cette typologie est «fiable ».
Ainsi, dans le domaine des constructions en béton armé, un contreventement réalisé par des
murs en béton offre facilement une surabondance de section résistante pour une exécution
peu complexe et peu sujette à défaut. Leur fiabilité élevée a été observée à de nombreuses
reprises après séisme.
Par contre, les ossatures en portique comportent une multitude de zones poutres - poteaux qui
sont autant de zones critiques très sollicitées en flexion et cisaillement et donc très sensibles
au defauts de tous ordres: dessins d’armature, exécution des armatures, résistance du béton.
Dans le domaine des constructions en acier, les joints soudés bout à bout sont un tendon
d’Achille. Ils sont considérés a priori comme sur - résistants par rapport aux sections
adjacentes de métal de base, alors que leur section peut être égale à celle de ces sections
adjacentes. La sur-résistance est acquise par les caractéristiques plus résistantes du métal du
joint soudé, mais plusieurs facteurs peuvent contrarier cette espérance:
www.4geniecivil.com
- les defauts de préparation du joint; ainsi, la non exécution d’un chanfrein transforme un
joint bout à bout en joint d angle, de résistance forcément insuffisante; c est une lacune
classique hélas trop réelle
Cependant, une hyperstaticité élevée n’est pas à elle seule le gage de l’existence de
nombreuses zones dissipatives. Il faut encore que soit appliqué au dimensionnement:
- des règles de ductilité locale garantissant que les zones plastiques premières formées soit
capables de se déformer sans rupture jusqu’à la formation du mécanisme plastique global
prévu de la structure.
La liberté du choix n’est pas totale, car, en moyenne, la période T d’une structure de plus
grande hauteur est plus élevée, comme l’indique la relation statistique de l’Eurocode 8 entre la
hauteur H et la période fondamentale T1 d’un bâtiment (voir 2.14.2): T1 . H
Cependant, on peut infléchir le projet de manière à réaliser une structure plus flexible et ainsi
réduire ses sollicitations. Cette démarche n’est utile que si la période T correspond à la
branche descendante du spectre de réponse en accélération, c’est à dire si la période T > T, T
étant la période de «coin» ou fin du palier horizontal du spectre. Le spectre de 1 ‘Eurocode 8
présenté à la Figure 35 montre que plus les conditions de sol et site sont mauvaises, plus T
est grand et moins la recherche d’une structure flexible a de chance d’être utile. On donne au
Tableau suivant les hauteurs H de bâtiments correspondant à la période T caractérisant les
types de sol de l’Eurocode 8, calculées en utilisant la relation I . H avec C=O,O75 (portiques
www.4geniecivil.com
en béton armé) : dans un site donné, il n’est pas utile de chercher une structure flexible si la
hauteur du bâtiment projeté est inférieure à la hauteur H donnée au Tableau ci dessous.
Figure 3 Influence du sol sur le spectre de réponse en accélération Se(T). De sol A (rocher
affleurant) à sol D (sans cohésion).
On peut construire parasismique en béton armé ou en acier (voir les Chapitres 9 et 10).
Cependant, les observations effectuées après tremblement de terre mettent en évidence de très
nombreuses ruines totales de bâtiments en béton armé, alors que les dégâts aux bâtiments en
acier sont inexistants ou limités à quelques zones de l’ossature, en particulier les assemblages.
Les charpentes métalliques font l’objet d’un projet et d’un montage effectués presque
nécessairement par des personnes qualifiées. Beaucoup de bâtiments en béton armé dans le
monde sont exécutés pratiquement sans plan ou sur base de plans approximatifs établis par
des personnes peu formées. Les charpentes métalliques font usage de produits manufacturés et
les produits mis en oeuvre correspondent aux caractéristiques considérées dans le calcul de
l’ossature. Le béton armé est, dans beaucoup de pays, un matériau de qualité moins maîtrisée ;
le contrôle de qualité du matériau béton, le contrôle de la conformité des plans à la Norme
parasismique, le contrôle de la position des armatures font souvent défaut ou sont imparfaits.
Il existe de nombreux mécanismes dissipatifs locaux possibles en charpentes métalliques. Ce
nombre est de 7 si on se réfère au Chapitre 9. Souvent plusieurs mécanismes contribuent à la
dissipativité. Ainsi, quand on surdimensionne les assemblages par rapport aux éléments
assemblés, on impose encore que dans l’assemblage, qui devrait alors pourtant rester
élastique, la résistance des plats à la pression diamétrale (phénomène ductile)soit inférieure à
la résistance au cisaillement des boulons (qui correspond à une ruine présumée non ductile),
de sorte qu’à la fois on peut atteindre de la ductilité là où on le souhaite (dans la barre), mais
aussi, si nécessaire, là où on ne l’a pas prévu (dans l’assemblage). De même, dans les
ossatures en portique en acier, si les moments plastiques de poutres sont trop élevés (suite à
une erreur sur la nuance d’acier, par exemple), il y a cisaillement plastique cyclique du
panneau d’âme du poteau, mais ce phénomène est aussi très ductile (voir 9.2). En béton armé,
il n’existe qu’un seul mécanisme dissipatif possible, la flexion plastique dans des éléments
raisonnablement peu comprimés. N’importe quel événement adverse à la formation de ce
mécanisme de flexion plastique conduit à une ruine locale fragile entraînant souvent la ruine
totale de la structure. Ainsi, dans l’exemple d’une ossature en portique où les moments
plastiques de poutres seraient trop élevés (suite à une hauteur de poutre trop élevée, par
exemple), le cisaillement cyclique du béton armé entraîne une ruine rapide des noeuds de
l’ossature et son effondrement complet.
On note que la même remarque vaut pour les ossatures en portique d’acier, si l’exécution des
assemblages ne garantit pas la formation de mécanismes de ruine ductile. Ceci est arrivé à
Northridge (1994) et Kobe (1995), sans entraîner la ruine totale des bâtiments concernés. Il
est possible que de telles ruines se produisent dans le futur, impliquant des bâtiments réalisés
à l’époque où les exigences relatives aux assemblages soudés étaient insuffisantes.
En conclusion, on peut réaliser des structures parasismiques en béton armé comme en acier,
mais en béton armé plus qu’en acier il importe d’être rigoureux quant au respect des règles de
projet (voir les Chapitres 9 et 10) et au contrôle lors de l’exécution.