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COURS DE GEOMETRIE

DESCRIPTIVE

Présenté par M. AKOUETE Atsou Fiéfonou Bernard

1
LE PLAN DU COURS
 TITRE I GENERALITE
 TITRE II LE POINT
 TITRE III LA DROITE
 TITRE IV LE PLAN
 TITRE V LE RABATTEMENT
 TITRE VI LA ROTATION
 TITRE VII TRACE DES OMBRES, OMBRES
SUR LES PLANS FONTAUX.

2
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
(Quelques documents à consulter à la bibliothèque)
VOILQUIN (Mars 1988) Géométrie Descriptive. Des
études à l’Industrie TOME (I) Collection M.
DURRANDE 267 pages.
Jean AUBERT (1982) Cours de Dessin d’Architecture
à partir de la Géométrie Descriptive. Edition de la
villette Nancy 163 pages.
BIGUENET, A. et DUVAL, R. – Notion de Géométrie
dans l’espace et de géométrie descriptive Eyrolles,
Paris, 1974.
VOILQUIN, M. Géométrie descriptive. Technique et
vulgarisation, Paris 1975.
Cours sur Internet (rentrer dans www.google.fr et
écrire Géométrie descriptive).
3
TITRE I – GENERALITE
1- Définition de la géométrie descriptive
La géométrie descriptive est l’ensemble des
méthodes qui permettent de construire les
dessins géométraux. Elle poursuit deux objectifs
principaux:
Le premier est de représenter avec exactitude sur
des dessins qui n’ont que deux (2) dimensions
des objets qui en ont trois.
Le second objectif est de déduire de la description
exacte des corps, tout ce qui découle
nécessairement de leur forme et de leur position
respective.
4
2-Règles graphiques relatives aux épurés
La grosseur des traits
- Trait fort (0,6 mm ou 0,5 mm) mine HB, H
- Trait moyen (0,3 mm) mine 2 H
- Trait fin (0,1 mm) mine 3 H ou 4 H
- La nature des traits
La nature des traits
- Trait continu
- Trait interrompu ou discontinu (longueur 2 mm et
1 mm)
- Trait mixte

5
•On utilisera les traits continu fort noir pour arrêtes
et contours apparents vus.
•Les traits pointillés moyen noir pour les arrêtes et
contours cachés
•Les traits mixtes fin pour les axes et pour montrer
la symétrie.
•Le trait continu fin bleu pour le changement de
plan
•Le trait continu fin rouge pour les lignes de rappel.

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TITRE II – LE POINT
1- Convention préliminaire
On utilisera deux (2) plans perpendiculaires
désignés par les lettres H et F, comme plan
de projection. H est le plan horizontal de
projection et F, le plan frontal ou vertical de
projection. Les plans de projection se
coupent et partage l’espace en quatre (4)
dièdres. La ligne d’intersection s’appelle
Ligne de terre. Le dièdre est numéroté de 1
à 4.

7
8
2- Projection d’un point
Soit un point M de l’espace ; projetons-le sur F et H.
on obtient m’ et m. le plan (M, m’, m) est
orthogonal à F et H. On dit que m’ est la projection
frontale de M et m la projection horizontale de M.
On appelle Côte, la distance du point m’ à la ligne de
terre ;
On appelle éloignement, la distance du point m à la
ligne de terre
Soit x la côte de A et y son éloignement, A se note
A(x, y)
Soit m’ la côte de M et m son éloignement, M se note
M (m’, m).
9
10
3- Epure d’un point
Effectuons une rotation du plan F autour de la
ligne de terre xy, de façon à l’amener sur le
plan H, le point m’ vient s’appliquer sur H.
L’ensemble des deux points m et m’ obtenus
dans le plan horizontal constitue l’épure de
M de l’espace. m et m’ sont sur une même
ligne perpendiculaire à la ligne de terre
appelée ligne de rappel ou projetante.

11
12
Application N° 1 :
Tracer l’épure d’un point A de l’espace de côte
25 mm et d’éloignement 35 mm.

Application N° 2 :
Tracer l’épure d’un point B de côte 25 mm et
d’éloignement 30 mm.

13
Solution de l’application N° 1

14
Solution de l’application N° 2

15
Observation

Il arrive que les points à étudier ne soient pas


dans le 1er dièdre. La côte et l’éloignement
sont alors considérés en valeur algébrique
par rapport à un système d’axe fictif
perpendiculaire.
Dièdre I (Côte + ; éloignement +)
Dièdre II (Côte + ; éloignement - )
Dièdre III (Côte - ; éloignement -)
Dièdre IV (Côte - ; éloignement +).

16
17
Application N° 3.
Dessiner l’épure des points suivants et dites
dans quel dièdre ils se situent (les distances
sont en mm).
A(15, -25) ; B(15, 20) ; C(-20, -30) ; D(-5, 30).

18
Correction de l’application N° 3

19
En résumé, on peut dire que sur l’épure :

La projection horizontale d’un point M est en


dessous de la ligne de terre si l’éloignement
du point est positif, au dessus de la ligne de
terre si l’éloignement du point est négatif.
La projection frontale d’un point est au dessus
de la ligne de terre si la côte du point est
positive.

20
4-Plans bissecteurs
On appelle ainsi les bissecteurs des quatre
dièdres droits que forment les plans de
projection.

21
Chacun de ces deux (2) plans bissecteur contient
la ligne de terre. Pour les distinguer on appelle :
premier plan bissecteur, celui qui est situé dans le
dièdre (I) et (III) ;
deuxième plan bissecteur, celui qui est contenu
dans les dièdres (II) et (IV).

En conséquence sur l’épure :


un point du premier plan bissecteur est
caractérisé par ses projections symétriques par
rapport à la ligne de terre.
Un point du deuxième plan bissecteur est
caractérisé par ses projections confondues.

22
5-Changement de plan
La résolution de certains problèmes en
géométrie descriptive demande que l’on
change l’un des plans de projection en
conservant l’autre.

Changement de plan frontal


Effectuer un changement de plan frontal, c’est
déterminer l’épure d’un point A, lorsque les
plans de projection sont F1 et H, connaissant
l’épure de A dans le système de plan H et F

23
Changement de plan horizontal
Effectuer un changement de plan horizontal,
c’est déterminer l’épure d’un point M, lorsque
les plans de projection sont H1 et F,
connaissant l’épure de M dans le système de
plan H et F.

24
5-1. Changement de plan frontal pour un
point (M) de l’espace

25
5-2. Changement de plan horizontal pour
un point (B) de l’espace

26
Application 1
Tracer l’épure de M (30, 25).
Faire un changement de plan frontal dont la
nouvelle ligne de terre ferait un angle de 60°
avec l’autre.

Application 2
Tracer l’épure d’un point M(30, 20). Faire un
changement de plan horizontal dont la
nouvelle ligne de terre ferait un angle de 120°
avec l’autre.

27
Correction des applications 1 et 2.

28
TITRE III – LA DROITE
La droite est un ensemble de points alignés. Pour la
définir, il suffit de connaître deux (2) de ses points.

III - Représentation de la droite : cas général (la


1

droite n’est parallèle ni à H, ni à F).

Soit la droite D définie par ses points A et B. D se


projette sur le plan horizontal selon la droite (d) et
sur le plan frontal selon la droite (d’). d et d’ ne sont
pas perpendiculaire ni parallèle à la ligne de terre.

d et d’ constituent l’épure de D de l’espace.

29
Représentation de D dans l’espace et
son épure

30
III2- Positions remarquables des droites
(ou droites remarquables)

III2-1 – Droites verticales

La droite verticale est perpendiculaire à


H et par conséquent parallèle à F.
Sa projection horizontale est un point.

31
Représentation de la droite verticale et
son épure

32
III2-2 – Droites de bout

Une droite de bout est perpendiculaire à F et


par conséquent parallèle à H. La projection
frontale est un point.

33
Représentation de la droite de bout et
son épure

34
III2-3 – Droite horizontale

La droite horizontale est parallèle à H. L’angle


qu’elle forme avec le plan F est quelconque.

35
Représentation d’une horizontale et son
épure.

36
III2-4 – Droites frontales

Une droite frontale est une droite parallèle à F.


L’angle qu’elle forme avec H est quelconque.

37
Représentation d’une frontale et son
épure

38
III2-5 – Droites de profil

C’est une droite orthogonale à la ligne


de terre.

39
Représentation d’une droite de profil
dans l’espace et son épure.

40
III3-1 – Trace d’une droite

On appelle trace d’une droite, ses points


d’intersection avec les plans de projection.
L’intersection avec le plan H est appelée
trace horizontale. Celle avec F est appelée
trace frontale.

41
Représentation de la trace d’une droite dans
l’espace et son épuré

42
Application 1
Dessiner les projections d’une droite définie A
et B caractérisée de la manière suivante A
(30, 15) ; B(15, 50).
La distance entre les lignes de rappel est de
35 mm.
* Déterminer les traces de la droite sur les
plans H et F.
* Trouver un point O d’éloignement 25 mm
sur la droite (AB).

43
Correction de l’application 1

44
Application 2
Dessiner les projection d’une droite définie par
les deux (2) points suivants A(30, 20) ; B(15,
50). La distance entre les lignes de rappel est
de 35 mm.
* Déterminer les traces de la droite sur les
plans F et H.
* Soit encore un point M(m’, m). m est connu,
trouver m’.
Quel est la côte et l’éloignement de M en mm.
Déterminer en mm² l’aire (a’a ; b’b).

45
Correction de l’application 2

46
Application 3
Trouver sur une droite donnée par la projection
de 2 de ses points A(40, 20) B(20, 60), la
distance entre les lignes de rappel étant 25
mm :
* Un point de côte 35 mm
* Un point d’éloignement 65 mm
* Dire à quelle distance de la ligne de terre sont les
traces horizontales et frontales

47
Correction de l’application 3

48
III3-2 – Ponctuation d’une droite
En supposant que les plans de projection H, F
sont opaques, la ponctuation consiste à
déterminer, les parties visibles et non visibles de
la droite.

III4 – Positions relatives des droites

III4-1 – Position d’un point par rapport à une droite

Pour qu’un point (0’, 0)  à une droite (d’, d) il faut


et il suffit que 0  d et 0’ d’.

49
Représentation d’un point O appartenant à la
droite (AB) et d’un point P n’appartenant pas à
AB.

50
III4-2 – Droites parallèles

Si deux (2) droits D et  sont parallèles dans


l’espace, leur projection horizontale (d, )
sont également parallèles ; de même que
leur projection frontale (d’, ’).

51
Epure de deux (2) droites D et  parallèles
dans l’espace

52
Si les deux (2) parallèles (D) et () sont situées
dans un même plan vertical, leurs projections
horizontales sont confondues.
Si (D) et () sont situées dans un même plan de
bout, leurs projections frontales sont
confondues.

53
Epure des deux droites D et  situées dans un
même plan vertical

54
Epure des deux droites D et  situées dans un
même plan de bout

55
III4-3 – Droites orthogonales

La projection H de l’angle formé par deux


droites orthogonales est un angle droit si au
moins l’une des droites est parallèle à l’un
des plans de projection.

56
Epure de 2 droites orthogonales

57
III4-4 – Droites concourantes

Deux (2) droites sont concourantes


lorsqu’elles ont un même point commun. Le
point d’intersection de leur projection sur H
et le point d’intersection sur F sont sur une
même ligne de rappel.

58
Epure de deux droites concourantes et de
deux droites non concourantes

59
TITRE IV – LE PLAN

1-Détermination d’un plan

Un plan peut être déterminé par :


* 2 droites D et  concourantes
* 2 droites D et  parallèles
* Une droite D et un point extérieur à la droite.
* 3 points non alignés.

60
2-Les épures d’un plan

61
Application 1

Trace une droite quelconque V appartenant à


un plan défini par deux droites
concourantes D et .

62
Correction de l’application 1

63
Application 2

Trouver l’une des projections d’un point N,


appartenant à un plan défini par D et 
concourante, connaissant l’autre projection
(n) du point.

64
Correction de l’application 2

65
3-Trace d’un plan

Les traces d’un plan sont les droites


d’intersection de ce plan avec les plans de
projection H et F.
* La trace horizontale est l’ensemble des
points de ce plan dont la côte est nulle. Elle
se note P
* La trace frontale est l’ensemble des points
de ce plan dont l’éloignement est nul. Elle
se note Q’.
66
Représentation de la trace d’un plan dans le
premier dièdre et son épuré

67
Un plan peut être défini par ses traces. Il se
note P  Q’(P) égale trace horizontale et
Q’ égale trace frontale.

* Obtention des traces

Soit le plan défini par les droites (u’, u) et (v’, v)


concourante au point (0’, 0). Pour construire
la trace horizontale du plan, il suffit de
joindre les traces horizontales des deux
droites. De même la trace frontale du plan
joint les traces frontales des deux droites.
68
Application 3

Soit le plan défini par les droites


concourantes
(u’, u) et (v’ v) concourante au point (0’, 0).
Construisez la trace horizontale et la trace
frontale du plan.

69
Solution à l’application 3

70
4-Plans remarquables

a) Plan vertical

Un plan vertical est perpendiculaire au plan


horizontal de projection.
Un plan vertical est caractérisé par sa trace
frontale perpendiculaire à la ligne de terre.
Il suffit de connaitre la trace horizontale d’un plan
vertical pour que le plan soit déterminé. Sur
l’épure on omet souvent de construire sa trace
frontale. Un plan vertical, est donc déterminé par
sa trace horizontale.
Pour qu’un point appartienne à un plan vertical, il
faut et il suffit que sa projection horizontale soit
située sur la trace horizontale du plan.
71
Représentation de la trace d’un plan vertical
dans le premier dièdre et son épure

72
Exercice: Représenter un point M et des points
ABCD appartenant à un plan vertical.

73
b) Plan de bout

Un plan de bout est perpendiculaire au plan frontal


de projection.
Un plan de bout est caractérisé par sa trace
horizontale perpendiculaire à la ligne de terre.
Un plan de bout est déterminé par sa trace frontale.
Pour qu’un point appartienne à un plan de bout, il
faut et il suffit que sa projection frontale soit
située sur la trace frontale du plan.
La trace frontale d’un plan de bout forme avec la
ligne de terre un angle aigu égal 1 (l’angle du plan
de bout et du plan horizontal de projection).

74
Représentation d’un plan de bout dans le 1er
dièdre et de son épure.

75
c) Plan frontal

Un plan frontal est parallèle au plan frontal de


projection. Les propriétés d’un plan frontal
sont :
* Un plan frontal n’a pas de trace frontale
* Toutes ses droites sont des frontales
* Toute figure située dans un plan frontal se
projette en vraie grandeur sur le plan frontal.

76
Représentation d’un plan frontal dans le
premier dièdre, de son épure et des points A,
B, C, D situés sur le plan frontal.

77
d) Plan horizontal

Un plan horizontal est parallèle au plan


horizontal de projection.
Un plan horizontal à des propriétés suivantes :
* Il n’a pas de trace horizontale
* Toutes ses droites sont des horizontales
* Toute figure située dans un plan horizontal
se projette horizontalement en vrai grandeur.

78
Représentation du plan horizontal dans le
premier dièdre, son épure et des points M, A,
B, C situés dans le plan horizontal.

79
Plan de profil
Un plan de profil est perpendiculaire à la ligne
de terre. Il est à la fois plan vertical et plan
de bout. Ses traces sont confondues selon
une même ligne de rappel.

80
Représentation du plan de profil dans le
premier dièdre et de son épure.

81
5-Droites remarquable d’un plan ou droites
principales d’un plan.

a) Horizontale d’un plan

On appelle une horizontale d’un plan, la droite


d’intersection de ce plan avec un plan parallèle
au plan horizontal.
Une horizontale d’un plan est caractérisée par :
sa projection frontale parallèle à la ligne de
terre ; ou sa projection horizontale parallèle à la
projection horizontale de la trace horizontale
du plan (P  Q’).

82
Représentation d’une horizontale du plan dans le
premier dièdre et de son épure

83
b) Frontales d’un plan.

On appelle frontale d’un plan, la droite


d’intersection de ce plan avec un plan parallèle
au plan frontal.
Une frontale d’un plan est caractérisée par : sa
projection horizontale parallèle à la ligne de terre ;
ou sa projection frontale parallèle à la projection
frontale de la trace frontale du plan (P  Q’).
Pour finir, on appelle droites principales d’un plan,
les horizontales et les frontales de ce plan.
Par tout point d’un plan passe une horizontale et
une frontale de ce plan. Elles peuvent servir à
déterminer le plan.
84
Représentation d’une frontale d’un plan dans
le premier dièdre et de son épure.

85
b/ frontales d’un plan
On appelle frontale d’un plan, la droite
d’intersection de ce plan avec un plan
parallèle au plan frontal.
Une frontal d’un plan est caractérisée par:
sa projection horizontale parallèle à la
ligne de terre; ou sa projection frontale de
la trace frontale du plan (P&Q’)
Pour finir, on appelle droites principales
d’un plan, les horizontales et les
frontières de ce plan.
Par tout point d’un plan passe une
horizontale et une frontale de ce plan.
Elles peuvent servir à déterminer le plan.
86
Représentation d’une frontale d’un plan
dans le premier dièdre, son épure et d’un
point F ou passe une horizontale et une
frontale

87
6-Lignes de plus grande pente d’un plan

6-1- Lignes de plus grande pente par rapport au


plan horizontal

Ce sont des droites au plan (R) perpendiculaire


à sa trace horizontale. Comme les
horizontales d’un plan sont parallèles à sa
trace horizontale, une ligne de plus grande
pente rencontre donc perpendiculairement
toutes les horizontales du plan.

88
Epure d’une ligne de plus grande pente par
rapport au plan horizontal

89
6-2- Lignes de plus grande pente par rapport
au plan frontal

Ce sont des droites du plan (R)


perpendiculaires à sa trace frontale.
Chacune rencontre donc
perpendiculairement toutes les frontales du
plan.

90
Epure d’une ligne de plus grande pente par
rapport au plan frontal.

91
7- Intersection de deux plans

7.1- Intersection d’un plan quelconque (R) avec


un plan vertical.

Soit à déterminer l’intersection du plan (R)


défini par deux droites sécantes (u, u’) et
(v, v’) avec le plan vertical V.
La projection horizontale du plan vertical se
confond avec la trace (V). Les lignes de rappel
des points i et j donnent la projection frontal
(d’) de la droite cherchée.

92
Représentation de l’épure de la droite D issue
de l’intersection du plan vertical (V) et du
plan (R ) défini par deux droites
concourantes U et V.

93
94
7-2-Intersection du plan défini par deux droites
concourantes au point O, D et  avec le plan de
bout R  Q’.

95
7-3- Intersection de la pyramide avec un plan de
bout PQ’

96
7-4- Intersection de deux plans quelconque P  Q’ et R 
S’ déterminés par ses traces.

La méthode consiste à choisir judicieusement 2


plans auxiliaires qui coupent PQ’ et R  S’.
Comme plan auxiliaires, on doit toujours choisir
des plans remarquables (vertical ou frontal, puis
plan de bout ou horizontal).
Ces plans auxiliaires coupent PQ’ et R  S’
suivant quatre (4) droites qui se coupent 2 à 2,
déterminant ainsi 2 points A et B de la droite
d’intersection.

97
Exemple 1 : Intersection de deux plans PQ’
et R  S’ déterminés par ses traces (les
traces ne se coupent pas dans les limites
de l’épure).

98
Exemple 2 : Intersection de deux plans
déterminés par deux droites concourantes.

99
TITRE IV- RABATTEMENT

a) Définition

Soit une figure (F) située dans un plan (P). Rabattre le


plan (P) sur le plan () parallèle à l’un des plans de
projection, c’est amener le plan (P) en coïncidence
avec le plan () en le faisant tourner autour de la
droite d’intersection (L) des deux plans.
La droite (L) est appelée la charnière du rabattement.
Après rabattement, la figure (F) occupe la position (F )
1

dans le plan (). Comme celui-ci est parallèle à un


plan de projection, la figure (F ) se projette sur ce
1
plan en vraie grandeur.
Dès lors il est aisé sur la figure (F ) :
1

d’effectuer des mesures d’angle et de distance


100
b) Théorie du rabattement

Règle du triangle rectangle


Sur l’épure, le rabattement d’un point est situé.
1/ Sur la perpendiculaire menée de la projection
horizontale du point sur la projection horizontale de la
charnière ;
2/ à une distance de la charnière égale à l’hypoténuse
d’un triangle rectangle ayant pour côtés de l’angle
droit :
* La distance de la projection horizontale du point à
celle de la charnière
* La différence des côtes du point et de la charnière

Application pratique de la règle (sur le plan horizontal)


Déterminons le plan (P) par la charnière (l, l’) et le point
(m, m’) que nous désirons rabattre.
101
La perpendiculaire menée de m sur (l) fournit
le point . Portons mt, parallèle à (l) et égal à
l’m’, différence des côtes du point et de la
charnière.
Le cercle du centre , de rayon t, détermine
sur la droite m les deux rabattements m1 et
um / ut
m2 possible du point (m, m’). Pour chaque
triangle de rabattement nous avons =
Cos 

102
Rabattement m1 et m2 possible du point (m, m’)
sur le plan horizontal

103
c) Rabattement sur un plan frontal

 La théorie développée supposait le plan ()
horizontal. Mais il est aussi possible de
prendre frontal le plan () de rabattement. Il
suffit de choisir comme charnière (l, l’), une
frontale du plan (P).
 La même théorie conduit encore à la règle
du triangle rectangle.

104
Théorie

Sur l’épure, le rabattement d’un point est situé :


Sur la perpendiculaire menée de la projection
frontale du point sur la projection frontale de
la charnière ;
A une distance de la charnière égale à
l’hypoténuse d’un triangle rectangle ayant
pour côte de l’angle droit :
la distance de la projection frontale du point à
celle de la charnière
la différence des éloignements du point et de la
charnière.

105
Rabattement m1 et m2 possible du point (m, m’)
sur le plan frontal

106
TITRE VI – ROTATION

La rotation dans l’espace est un déplacement. Elle


est déterminée par deux données : un axe Z et un
angle  qui sont respectivement l’axe et l’angle de la
rotation.
Elle se note R (Z, ).

b) Rotation d’un point

L’axe de rotation est choisi vertical ou de bout.


Au cours d’une rotation d’axe vertical :
la côte d’un point reste inchangée
la projection horizontale du point subit la rotation
plane de même angle autour de la trace horizontale
de l’axe.
107
Rotation d’axe vertical

108
Rotation dont l’axe est de bout

Les constructions d’un point sont analogues à


celle du cas précédent.
Chaque point garde son éloignement.

Au cours d’une rotation dont l’axe est de bout :


l’éloignement d’un point reste inchangé.
La projection frontale du point subit la rotation
plane de même angle autour de la trace
frontale.

109
Epure d’une rotation dont l’axe est de bout.

110
b) Rotation d’une droite

1) La droite est parallèle à l’axe de rotation

Ce parallélisme subsiste au cours du


déplacement. Il suffit d’effectuer les
constructions relatives à la rotation d’un
point de la droite. Dans le cas-ci-contre la
droite de bout (d, d’), a subit la rotation
d’angle  autour de l’axe de bout Z.

111
Rotation d’une droite d’angle  autour de la
droite de bout Z

112
2- La droite est orthogonale à l’axe de rotation
Elle se déplace alors dans un plan
perpendiculaire à cet axe et subit la rotation
plane d’angle , autour de la trace de l’axe sur
le plan.

113
Figure montrant la rotation d’une droite
orthogonale à l’axe de rotation.

114
TITRE VII – TRACE DES OMBRES SUR LES
PLANS FRONTAUX ET APPLICATION AUX
DESSINS D’ARCHITECTURE
Généralité

Un objet produit des ombres quand il est exposé à la


lumière. On distingue 2 sortes de sources lumineuses :
* la lumière artificielle (lampe ou flambeau) (le point
lumineux est à une distance finie)
* la lumière solaire ou naturelle (cette source est
considérée située à l’infini)

115
On distingue 2 sortes d’ombre :
* l’ombre propre
* l’ombre portée.

. L’ombre propre est la partie non éclairée de


l’objet. Elle est séparée de la partie éclairée
par une ligne appelée séparatrice ou
séparative.
. L’ombre portée est la projection de l’objet sur
les objets, les plans environnant. Cette ombre
est limitée par une ligne appelée projective
(ou projectrice).

116
Figure montrant : l’ombre propre, l’ombre
portée, la séparatrice (séparative et la
projectrice (ou projective)

117
Ombre au soleil

Tandis que la source lumineuse est à distance


finie, dans le cas de l’ombre au flambeau, elle
est supposée rejetée à l’infini dans le cas de
l’ombre au soleil. Il en résulte que les rayons
lumineux sont ici parallèles entre eux. La
direction de ces rayons doit donc être donnée
par ses projections horizontales et frontales.

Trouver l’ombre d’un point (p’, p), c’est


déterminer la trace du rayon lumineux qui
passe par ce point.

118
Figure montrant l’ombre du point (p’ p) qui est
(u’, u). Les rayons lumineux ayant la direction
(l’, l).

119
2-1- Convention de la lumière à 45°

En pratique, on donne souvent au rayon


lumineux une direction qui peut se définir
comme suit :
Imaginons un cube placé sur le plan horizontal,
en avant du plan frontal (1er dièdre), une
arête coïncidant avec la ligne de terre.

Considérons la diagonale GE, dont l’extrémité


E est le sommet du cube.
120
Les rayons lumineux dans l’espace ont la
direction et le sens du vecteur GE. Donc : En
projection frontale, ils ont la direction et le
sens du vecteur JE.

En projection horizontale, ils ont la direction et


le sens du vecteur IE.

Chacune de ces directions fait un angle de 45°


avec la ligne de terre. On dit que la lumière est
à 45°.

121
Cube placé sur le plan horizontal

122
2-2- Ombre portée d’un point et d’une droite

* Ombre portée d’un point

Trouver l’ombre portée d’un point, c’est


déterminer la trace du rayon lumineux
conventionnelle passant par ce point.

123
Figure montrant l’ombre des points (a’, a) et (b’,
b)

124
* Ombre portée d’une droite

L’ombre portée d’une droite est l’ensemble


des ombres portées de ses points
successifs.

125
Figure montrant les ombres portées d’une
verticale, d’une droite de bout et d’une
horizontale de front.

126
2-3- Ombre des polyèdres

Construction de l’ombre portée d’une pyramide.

Cherchons l’ombre portée de la pyramide (S, A, B, C, D), sur


le plan H et pour cela déterminons les ombres de tous les
points. Ces ombres sont les traces horizontales des rayons
lumineux passant par les différents points. Ainsi l’ombre du
sommet (aa’) est la trace ah du rayon lumineux passant par
(a, a’). De même l’ombre des sommets (bb’), (cc’) (d, d’) et
(s, s’) sont respectivement bh, ch, dh, sh. On joint
respectivement ces sommets pour obtenir la projectrice
sur le plan horizontal. On remarque que ch, ombre du
sommet (c, c’) est à l’intérieur du quadrilatère (ah, bh, sh,
dh). Ce quadrilatère forme le contour de l’ombre portée sur
le plan horizontal. On en déduit que la séparatrice est
formée par les arêtes dont les ombres constituent le
contour de l’ombre propre. La séparatrice se compose
donc des arêtes (ab, a’b’) (bs, b’s’) (ds, d’s’) (ad, a’d’). Il en
résulte que les faces éclairées sont (abs, a’b’s’) et (ads,
a’d’s’). 127
Relèvement de l’ombre sur F

Si l’on suppose les plans de projection H et F


opaque, la région d’ombre portée sur la partie
postérieure du plan H se relève sur le plan F.

Le sommet (ss’) a pour ombre la trace sf du


rayon lumineux et l’ombre portée sur le plan F
est limitée par les 2 droites i1sf et i2sf.

128
Figure montrant l’ombre portée d’une pyramide
sur le plan horizontal avec relèvement de
l’ombre sur le plan frontal

129
Ombres sur les plans frontaux et application de
quelques exemples caractéristiques.
* Ombre d’un larmier sur une série de plans frontaux
(utilisation de la vue en plan et de face)

130
* Ombre d’un larmier sur les moulures verticales (utilisation de
la vue en plan et de face)

131
* Ombre d’une cheminée sur toit (utilisation de la vue de face
et de profil)

132
* Ombre sur un escalier (utilisation de la vue de face et de
profil). Cas 1

133
* Ombre sur un escalier (utilisation de la vue de face et
de profil). Cas 1I

134
* Ombre d’une arête verticale sur des moulures horizontales
(utilisation de la vue de profil et de face)

135

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