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Exposé de technologie du bâtiment

LES MURS
Exposant :

 EBELE ABOGO LAUREN KRYSTAL

 BIYI ELLA YANNICK

Professeur :Ing BIKELE STEVE

Année académique 2023-2024


1-GENERALITES

1.1- DÉFINITION
On entend par «murs» des ouvrages verticaux en béton ou en maçonnerie. Ils peuvent être pré-
fabriqués ou réalisés directement sur chantier.

1.2- Mode de fonctionnement des murs


Les murs ou voiles sont des éléments structuraux sollicités principalement dans leur plan et dont
l’épaisseur est généralement faible en regard des autres dimensions. Selon leur fonction et mode
de sollicitation, on peut distinguer essentiellement les types de murs suivants :

 Les murs porteurs, sollicités principalement par des efforts normaux quasi centrés décou-
lant de la descente des charges ; il en résulte un état unidimensionnel de contraintes normales
de compression. Pour la reprise des charges verticales, les murs peuvent ainsi être dimension-
nés et conçus comme des poteaux. Peut être réalisé en béton armé où en maçonnerie.
 Les poutres cloisons (linteaux), dénommées aussi parois porteuses, soumises à des solli-
citations de flexion et de cisaillement dans leur plan à la manière de poutres fléchies. Leur com -
portement et leur calcul se distinguent de ces dernières en raison de la répartition non linéaires
des contraintes dans les sections due à leur faible élancement.
 Les murs de contreventement, sollicités à la fois par des efforts normaux dus aux charges
verticales et par des efforts de flexion et de cisaillement dans leur plan dus aux actions horizon-
tales.
Ces murs fonctionnent comme des consoles encastrées dans les fondations ou au niveau du rez-
de-chaussée ; ces consoles pouvant, en fonction de leur élancement, être analysées soit comme
des poutres, soit comme des parois porteuses.

 Les voiles périphériques, dans le cas où des murs et des parois porteuses subissent si-
multanément des sollicitations de flexion transversalement à leur propre plan, on appliquera éga-
lement les règles et dispositions prévues pour les dalles. C’est notamment le cas des murs contre
terre des sous-sols de bâtiments (Les voiles périphériques), des murs de soutènement, des murs
de réservoirs et des parois de silos.

1.3. FONCTIONS DES MURS


En plus de leurs rôles de portance où de contreventement, les murs assurent le confort et la sé-
curité des habitants. Dans la suite, on cite les différentes fonctions d’un mur où une paroi verti-
cale.

1.3.1. Séparation
 La construction de l’extérieur (ex : murs de façades, pignons)
 Les pièces ou locaux entre eux (ex : refends, cloisons)
 La construction du sol (ex : murs de soubassement)
 Des terrains (ex : murs de clôture).
Solution : N’importe quelle paroi du moment qu’elle existe convient.

1.3.2. Résistance
- Aux différentes charges permanentes (poids des éléments porteurs et non porteurs de l’ou-
vrage) et variables (charges d’exploitation et climatiques comme la neige et le vent).

Solution : Il faut une couche résistante adéquate dans la paroi verticale suivant s’il s’agit d’une
paroi porteuse ou non.
 Aux séismes pour protéger les personnes et les biens.
 Aux infractions.
1.3.3. Isolation
 Thermique en limitant le plus possible le passage de la chaleur par la paroi dans le cas
d’une paroi séparant un local chauffé d’un local non chauffé. Pour les autres parois, cette isola-
tion est inutile. Solution : on utilise un isolant thermique si l’élément résistant n’est pas isolant.
Contre les bruits :
Aériens extérieurs (ex : trafic routier) et intérieurs (ex : télévision, chaîne, chant…).

Solution : on emploie un isolant phonique ou une paroi lourde surtout pour les murs de façade
ainsi que ceux séparant deux logements.

 D’impact (ex : planter un clou). Mais il est rare qu’il y ait des bruits d’impact sur les parois
verticales. Il n’est donc pas nécessaire d’isoler les parois verticales de ces bruits d’impact.
 Contre l’incendie pour pallier la diminution des caractéristiques mécaniques des maté-
riaux sous la chaleur. Solution : On tient compte des normes exigeantes sur tous les matériaux
utilisés dans la paroi sur leur tenue au feu et on peut par exemple augmenter les sections résis-
tantes.
Contre l’eau :
 De pluie (uniquement pour les murs de façades). Solution : on peut utiliser un revêtement
de façade étanche ou voir III.
 Obtenue à cause de la vapeur d’eau dans la construction (cuisson des aliments,
douches…).
Solution : la vapeur d’eau va de l’intérieur du bâtiment vers l’extérieur et peut endommager les
propriétés thermiques des isolants hydrophiles, c’est à dire qui absorbe l’eau. Pour éviter cela, on
utilise un pare-vapeur placé avant l’isolant.

 Du sol qui provoque des remontées capillaires.


1.3.4. Esthétique pour l’environnement, et donc pouvant être décorée. Solution : Un beau pare -
ment, un enduit ou un jeu de formes différentes et de couleurs.
1.3.5. Eclairer l’intérieur de la construction par la lumière du jour. Solution : des baies à double vi-
trage pour des isolations thermique et acoustique.
1.3.6.Étanchéité à l’air.
Solution : Les parois opaques sont étanches à l’air et c’est au niveau des baies que l’air peut s’in-
filtrer. C’est à ce niveau qu’il faudra faire attention.

2-DIFFERENTS TYPES DE MURS


Les murs et élévations peuvent être faits de différents matériaux :

 Béton coulé
 Parpaings
 Briques
 Béton cellulaire, …
Selon leur position et leur rôle, on distingue principalement :
 Le mur – pignon : qui ferme l’extrémité du bâtiment,
 Le mur de façade : qui ferme les côtés du bâtiment, Il s’agit souvent de murs en maçon-
nerie possédant des baies (pour les portes, les fenêtres et les portes-fenêtres) et pourvus ou non
d’un isolant thermique.
 Le mur de refend : Ceux sont des murs porteurs intérieurs. Ils constituent un appui inter-
médiaire pour les planchers qu’ils supportent. Réalisés en béton armé où en maçonnerie, ils pos-
sèdent généralement des baies pour les portes sauf s’il s’agit de murs de refend séparant deux
logements.
 Le mur de fondations : qui s’élève directement depuis la fondation, partie généralement
enterrée,
 Le mur enterré : qui clôt des pièces enterrées : cave, sous-sol …
 Le mur de remplissage : qui ne supporte aucune charge et joue uniquement le rôle de fer-
meture,
 Le mur de clôture : mur ou muret, extérieur au bâtiment, qui délimite et cerne le terrain.
3-LES MURS EN MACONNERIES

3.1. Définition
Un mur en maçonneries est une structure verticale composée par l’assemblage d’éléments de
petites dimensions, montés en lits horizontaux et à joints croisés, liés entre eux par joint de mor -
tier, par collage ou par emboîtement.

La cohésion du mur est obtenue par l’imbrication des différentes pièces qui le constituent, ce qui
nécessite un décalage des joints d’une assise sur l’autre.

Ces éléments de petites dimensions peuvent être :

 De la pierre comme moellons de granit, basalte, grès, calcaire,….


 Des blocs de béton courant ou cellulaire,
 Des briques en terre cuite.
3.2. Matériaux utilisés pour les parois verticales
Pour une construction individuelle ou un petit immeuble collectif (pas plus de 3 ou 4 étages), les
parois porteuses sont le plus souvent réalisées en maçonneries traditionnelles de petits éléments
assemblés sur le chantier à joints de mortier. Les produits utilisés sont :

 Les briques creuses ou pleines en terre cuite,


 Les blocs creux ou pleins en béton de granulats courants ou légers,
 Les blocs de béton cellulaire assemblés au mortier ou à joints minces de colle,
 Les moellons d’usage courant ou en pierre de taille, maintenant plus souvent utilisés pour
des
 Parements que pour des parties porteuses.
En habitat collectif, les parois porteuses sont la plupart du temps réalisées en béton banché,
c’est à dire coulées à leur emplacement définitif entre deux banches sur le chantier, mais aussi
en panneaux préfabriqués en béton armé assemblés sur place.

Les parois non porteuses comme les cloisons et les murs de remplissage peuvent être :

 Des blocs creux ou pleins en béton ou en terre cuite,


 Des carreaux de plâtre à parements lisses,
 Des plaques de parement en plâtre à faces cartonnées.
Dans la suite, nous ne nous intéresserons pas à la pierre car son utilisation est de plus en plus
abandonnée à cause de son coût.

3.3. Différents types de blocs et de briques

3.3.1-Les blocs de béton


Le bloc de béton est le produit le plus utilisé pour la construction des murs de maçonnerie. Les
blocs de béton sont généralement parallélépipédiques et de dimensions qui les rendent manu-
portables lors de leur mise en œuvre. Ils sont produits industriellement en béton non armé afin
d’être montés sur chantier à joints de mortier (joints épais de mortier traditionnel) ou par collage
(joints minces de mortier-colle) ou par emboîtement.

Les blocs les plus couramment utilisés sont estampillés de la marque NF propre à la France, qui
garantit la fourniture de matériaux de qualité aux caractéristiques bien définies et identiques.
Cette marque impose la mise en place d’un système de contrôle par le fabricant. a- les trois
sortes de matériaux de blocs de béton couramment utilisés :
Il existe trois matériaux pouvant constituer ces blocs de béton :

 Les blocs de béton en granulats courants,


 Les blocs de béton en granulats légers,
 et les blocs de béton cellulaire autoclave.
b- blocs de béton Cellulaire
Les blocs de béton cellulaire autoclave, encore appelés thermo pierre, ont une masse volumique
très peu élevée, environ 500 kg/m3, et offrent une résistance mécanique relativement faible. Ils
ne peuvent donc pas recevoir de charges importantes.

c- blocs de béton en granulats courants ou légers


Les blocs de béton dits de granulats légers ont une masse volumique inférieure à 1700 kg/m3.

Lorsque la masse volumique est supérieure à 1700 kg/m3, les blocs sont dits en granulats cou -
rants.

Les blocs de béton en granulats légers ont une résistance thermique plus grande que les blocs
de béton en granulats courants mais présentent une résistance mécanique moindre.

On distingue trois catégories de blocs de béton standards de granulats courants ou légers, selon
l’importance de la surface des alvéoles :
 les blocs pleins sans alvéoles,
 les blocs perforés,
 les blocs creux..
d- blocs à isolation intégrée
Les blocs-coffrages isolants de béton avec polystyrène à l’extérieur ou à l’intérieur ou les deux
assurent une isolation thermique par l’extérieur ou par l’intérieur ou simultanée (voir photos ci-
dessous). Le montage s’effectue à sec par emboîtements horizontaux et verticaux. Ces blocs
sont utilisés dans les bâtiments industriels et agricoles, publics et sportifs, et les habitats indivi-
duels et collectifs.

e- blocs à bancher
Destinés à être utilisés lorsque les murs sont soumis à des efforts importants, les blocs à bancher
servent de coffrage perdu au béton coulé en place et remplacent les banches. Ils sont utilisés
dans la réalisation de murs porteurs extérieurs et intérieurs enduits, de soubassement, de des-
centes de garages, de réservoirs, de silos et de sous-sol enterré. Avant le coulage du béton, des
armatures verticales et horizontales devront être placées à l’intérieur des blocs.
f- les briques
Les briques sont obtenues par façonnage, filage et/ou pressage, séchage et/ou cuisson d’une
pâte argileuse. Elles sont employées dans les ouvrages de maçonneries courantes tels que les
murs, les cloisons et les doublages. Il existe comme pour les blocs de béton, des blocs acces-
soires pour les linteaux, les chaînages verticaux, les abouts de planchers…

On distingue les catégories suivantes :

Il existe deux sortes de briques creuses :

 les briques montées à joints de mortier horizontaux continus, notées C,


 les briques dites à rupture de joint, montées à joints de mortier horizontaux discontinus,
notées RJ, destinées à améliorer
 les caractéristiques thermiques du mur. La mise en œuvre respectant la discontinuité du
joint de pose horizontal reste difficile à maîtriser.

1 : brique à rupture de joint (RJ)


2 : brique plâtrière utilisée pour les cloisons ou les doublages
3 : brique utilisée en façade ou en refend, en remplissage ou en porteur, selon l’épaisseur
4 : brique creuse à pouvoir isolant élevé
g- briques pleines ou perforées
Les briques pleines ou perforées verticalement sont montées à joints de mortier épais. Employés
pour l’habitation, elles sont généralement enduites ou protégées extérieurement afin d’améliorer
des caractéristiques thermiques, acoustiques, de résistance au feu ou pour rattraper des
irrégularités de surface.

On distingue plusieurs modèles :


 brique pleine de format le plus courant 6 cm x 11 cm x 22 cm, (1)
 brique perforée de largeur inférieure à 14 cm et dont la somme des perforations est infé-
rieure à 50% de la section perpendiculaire à la face de pose, (2)
 bloc perforé de terre cuite à alvéoles verticales permettant de réaliser toute l’épaisseur
brute du mur avec un seul élément, et à fort pouvoir isolant (3).
3.4. Résistance – stabilité des ouvrages de maçonneries

3.4.1. Principe de résistance


Quel que soit le type de maçonneries, elles ne doivent subir que des compressions.

L’épaisseur des blocs à utiliser et leur classe de résistance dépendent :

 du type de maçonnerie et de ses dimensions,


 et des sollicitations mécaniques (descente de charges).
Une fois le calcul de charges effectué et le type de maçonnerie choisi, on calcule la contrainte
réelle dans le mur que l’on compare à la contrainte admissible.

3.4.2. Contrainte normale réelle de compression


On admet que les contraintes dans les murs se répartissent de manière uniforme.

La contrainte normale réelle de compression en partie courante d’un mur en maçonneries est cal-
culée en divisant la charge Nu obtenue grâce une descente des charges, par la surface horizon-
tale S du mur chargé par Nu.
S = épaisseur du mur x longueur du mur

Pour une charge uniformément répartie, cette contrainte normale réelle à mi-hauteur du mur doit
être inférieure ou égale à la contrainte normale admissible à la compression C.

Nu / S < C
3.4.3. Contrainte normale admissible de compression ou d’écrasement
C
La stabilité mécanique dépend :

 de l’élancement L = H/e, H étant la hauteur libre entre planchers et e, étant l’épaisseur


brute du mur, L étant limité à 20 pour les murs porteurs et à 30 pour les cloisons et les murs de
remplissage,
 et de la nature du cas de charges appliqué au mur, centré (mur de refend) ou excentré
(généralement, mur de façade sous plancher ou poutre avec appui ne se faisant pas sur toute
l’épaisseur du mur).
La contrainte normale admissible de compression C, dont il faut tenir compte dans les calculs,
vaut :

C=R/N

3.5. Dispositions constructives


3.5.1. Les appuis sur les murs
Afin d’éviter à la maçonnerie de travailler en traction, il faut que les poutres, dalles et linteaux
prennent suffisamment appui sur le mur.

La longueur d’appui d’un plancher sur un mur est au minimum de 2/3 de l’épaisseur brute du
mur.

La longueur d’appui d’un linteau isolé sur un mur est au minimum de 20 cm.

3.5.2. Les chaînages


Un chaînage horizontal continu en béton armé doit ceinturer la construction à chaque étage pour
les planchers en béton armé ou pour couronner les murs.

Ils sont habillés d’une planelle du côté extérieur dans le cas de planchers ou sont moulés dans
des blocs en forme de U comme pour les linteaux dans le cas d’un couronnement des murs sans
plancher.

Dans le cas d’une planelle, celle-ci doit être de préférence de même nature que la maçonnerie.

Le chaînage horizontal ne doit pas être trop volumineux et les habillages isolants sont interdits.
3.6. Choix d’un mur de façade : (DTU 20.1 et 23.1)
Indépendamment de leurs caractéristiques mécaniques, les murs de façade sont définis par la
résistance qu’ils offrent à la pénétration de la pluie combinée avec le vent pendant des durées
plus ou moins longues. Cette pénétration d’eau dépend de plusieurs paramètres tels que le type
de mur, la situation et la hauteur de la construction et l’exposition de la façade.

3.6.1. Les 4 types de murs


Les murs de Type I ne comportent aucun dispositif pouvant s’opposer au cheminement de l’eau
au travers du mur tel qu’un revêtement étanche en face extérieure et une coupure de capillarité
dans son épaisseur.
L’isolant, dans ce cas, peut être hydrophile, c’est à dire absorbant l’eau.

Les murs de Type II sont sans revêtement étanche coté extérieur mais comprennent dans leur
épaisseur une coupure continue de capillarité qui peut être soit des panneaux isolants non hydro-
philes comme du polystyrène expansé ou de la mousse de polyuréthane (Type II a), soit une
lame d’air continue (Type II b).
Les murs de Type III sont aussi sans revêtement étanche coté extérieur mais sont doublés inté-
rieurement par une seconde paroi séparée de la première par une lame d’air continue à la base
de laquelle sont prévus des dispositifs de collecte et d’évacuation vers l’extérieur des eaux d’infil-
tration éventuelles.

Les murs de Type IV sont étanches à l’eau grâce à un revêtement étanche dérivé des tech-
niques de couverture situé à l’extérieur de la paroi.
La conception des murs de Type I, II a, II b et III est fondée sur le principe qu’une certaine quanti-
té d’eau, plus ou moins importante peut au bout d’un temps plus ou moins long traverser la ma-
çonnerie et qu’il faut l’arrêter et la rejeter avant qu’elle n’atteigne le parement interne. Au
contraire, dans le mur de Type IV, l’eau ne peut pénétrer dans le mur protégé extérieurement par
un revêtement étanche.

4-LES PAROIS ENTERREES (Voiles périphériques)

4.1. Définition
Les parois enterrées sont construites directement sur les fondations ou les longrines et sont si-
tuées sous le niveau du sol fini.

Elles servent à délimiter :

 le terre-plein sur lequel prend appui la dalle,


 le vide-sanitaire sous le plancher bas,
 les locaux du sous-sol.
Elles se situent sous tous les porteurs verticaux (façades et refends) et sont donc complètement
ou partiellement enterrées.

On les appelle aussi murs de soubassement.

4.2. Fonctions
a- fonction mécanique
Les parois enterrées doivent évidemment supporter les charges provenant des porteurs verticaux
qu’elles reprennent et du plancher bas s’il est solidaire, mais aussi la poussée des terres puis -
qu’elles sont enterrées.

b- fonction isolation thermique


Les parois enterrées doivent être isolées thermiquement si le local enterré est chauffé donc habi-
té.

Dans le cas contraire il n’est pas nécessaire d’isoler.

c- fonction étanchéité
Les parois enterrées doivent s’opposer aux pénétrations d’eau :

 par infiltration à travers la paroi, ce qui donne des traces d’humidité à l’intérieur,
 par remontées capillaires qui donnent des traces d’humidité et des condensations à l’inté-
rieur du mur,
 par infiltration au niveau des fondations, ce qui entraînerait une diminution de la capacité
portante du sol.

4.3. Solutions
a- fonction mécanique
Pour reprendre les charges, les parois enterrées doivent être :

 soit en béton armé d’épaisseur minimale 16 cm,


 soit en maçonneries de blocs de béton creux ou pleins, d’épaisseur 20 cm pour les murs
périphériques et d’épaisseur 15 cm pour les refends,
 soit en maçonneries de briques perforées, les autres types de briques étant proscrits.
On remarque sur le schéma, les poteaux en béton armé incorporés aux angles et dans la lon-
gueur des murs périphériques et de refend.

b- fonction isolation thermique


Contre les déperditions thermiques, on place un isolant thermique verticalement à l’intérieur.
Vous verrez les isolants dans le chapitre ISOLATION étudié en terminale.

c- fonction étanchéité
Les solutions dépendront :

 de l’origine des venues d’eau (nappe phréatique ou eaux de ruissellement),


 de l’abondance de ces venues d’eau (région, topographie du lieu comme terrain en butte
ou en creux, pente du terrain),
 de la perméabilité du sol (les sables et graviers sont des sols perméables, les argiles et
les limons sont des sols peu perméables).
On distingue trois catégories de murs :

 Catégorie 1 : murs des locaux habitables en sous-sol où aucune trace d’humidité n’est
admise.
 Catégorie 2 : murs de chaufferie, garages ou certaines caves, où des infiltrations limitées
peuvent être tolérées.
 Catégorie 3 : murs de vide-sanitaire ou de terre-plein qui n’ont pas de fonction étanchéité
et qui n’ont qu’une fonction porteuse.
d- contre les infiltrations à travers les parois
Les solutions contre les infiltrations à travers les parois sont de prévoir à l’extérieur de la paroi, un
revêtement étanche. Pour cela:

 on peut appliquer un enduit au mortier de ciment hydrofuge avec peinture bitumineuse


appliqué en une ou deux couches (exemple : enduit Sika). Cette solution est utilisée pour les
murs de catégorie 2.
 On peut aussi mettre en place un revêtement étanche (exemple : Delta MS) ou un com-
plexe de drainage vertical rapporté. Cette solution est utilisée pour les murs de catégorie 1.
e- contre les remontées capillaires
Dans le cas des murs en béton armé, on ajoute au béton lors de sa confection, un adjuvant qui
est un hydrofuge.

Dans le cas des murs en maçonneries, on réalise une coupure de capillarité. Pour cela, les solu-
tions sont :

 soit une bande de bitume armé placée en sandwich entre deux couches de mortier, par
exemple FONDABAND comme le montre le dessin ci-contre
 soit une feuille de polyéthylène placée aussi en sandwich entre deux couches de mortier,
 soit une chape de mortier de ciment richement dosé en sable et avec hydrofuge,
 soit une membrane d’étanchéité élastomère adhésive.
On place ces coupures dans tous les murs en maçonneries, qu’ils soient périphériques ou inté-
rieurs.

Ces coupures de capillarité doivent être situées à 0,15 m au moins au-dessus du sol fini, comme
le montrent les différents cas de figures ci-dessous.

f- contre les infiltrations au droit des fondations :


On place en général un drain tout autour du bâtiment pour collecter et évacuer les eaux pluviales
et de ruissellement.

Ce drain peut être en :

 béton poreux ou perforé,


 en terre cuite,
 en PVC perforé, (cas très souvent utilisé)
Il doit avoir une pente de 1 cm par mètre tout en descendant vers le collecteur. Suivant la pente
du terrain (DTU 20 – 1), le drainage ceinture totalement ou partiellement le bâtiment.
g- contre la nappe phréatique
Dans le cas où les parois enterrées sont baignées souvent dans la nappe phréatique, il faut pré -
voir un cuvelage, c’est à dire une enveloppe étanche tout autour des parties enterrées de l’ou -
vrage.

h- exemple de mise en œuvre d’une étanchéité de paroi enterrée :


Utilisation du SOMDRAIN

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