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L’auteur étant décédé avant l’impression de l’article, les épreuves ont été relues
par Pierre TOUBOUL
Directeur du Département Mesures Physiques (DMPH) à l’ONERA
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© Techniques de l’Ingénieur, traité Mesures et Contrôle R 2 090 − 1
PRESSIONS RAPIDEMENT VARIABLES _____________________________________________________________________________________________________
1. Mesure des pressions tion de thermodynamique suivante, qui lie la température d’un gaz
et sa pression :
instationnaires en milieu p = n0kT (1)
gazeux par la voie optique avec p pression,
n0 nombre de molécules par unité de volume,
■ Les procédés optiques sont des méthodes d’imagerie. k constante de Boltzmann (k = 1,38 · 10−23 J · K−1),
On peut citer la strioscopie et la vélocimétrie laser [1], qui mettent T température absolue du gaz.
en œuvre deux faisceaux croisés, et utilisent la lumière diffusée par
les poussières ou des aérosols (diffusion de Mie) restant dans La connaissance de n0 et T permet de déterminer la pression p.
l’écoulement. Elles permettent de connaître les vitesses. L’écoulement gazeux est soumis à un bref rayonnement lumineux
(10 ns) qui excite les molécules. À la cessation du rayonnement, les
Avec la tomographie laser [2], on obtient une imagerie de Ray- molécules reviennent à un état de moindre énergie en libérant un
leigh, qui utilise la lumière diffusée par les molécules, sans modifi- photon. Cette fluorescence est utilisée pour déterminer n0.
cation de longueur d’onde.
Dans l’air, l’oxygène et l’azote sont transparents au rayonnement.
Enfin, avec la diffusion Raman [3] [4], il y a modification de la lon- Il faut donc introduire, dans l’écoulement, des molécules absorban-
gueur d’onde de la lumière diffusée, du fait de l’excitation des molé- tes qui permettent d’effectuer la mesure de l’intensité lumineuse
cules. Le signal émis dépend de la nature des molécules et permet induite par la fluorescence. Les hydrocarbures polycycliques, l’iode
donc de les identifier. et, tout particulièrement, l’acétone conviennent bien pour ensemen-
cer l’écoulement [5].
■ Les pressions instationnaires dans l’écoulement peuvent être ● La théorie du calcul part de l’équation de Boltzmann qui repré-
déterminées par la tomographie laser. Cette méthode utilise la rela- sente une probabilité de présence et donne le nombre de molécules
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2. Mesure de pressions
Laser λ0 instationnaires
par capteurs
■ Les capteurs destinés à la mesure des pressions rapidement
variables peuvent être classés en deux groupes :
Laser λ3 — les capteurs à membrane (§ 3) ;
— les capteurs à élément sensible (§ 4).
● Dans les capteurs du premier groupe, le terme « membrane »
Figure 1 – Schéma simplifié du dispositif expérimental est utilisé dans un sens très large, de manière à regrouper tous les
pour la mesure de la pression capteurs constitués d’un corps d’épreuve sur lequel agit la pression
et dont on mesure la déformation ; ce corps d’épreuve est, dans la
majorité des cas, une membrane.
Les divers types de capteurs de ce groupe se distinguent donc
entre eux essentiellement par les moyens utilisés pour mesurer la
déformation traduisant la pression appliquée. Ce groupe
Caméra Caméra comprend :
2 1 — les capteurs à jauges extensométriques ;
λ 1 , λ2 — les capteurs capacitifs passifs ou actifs ;
λ2
— les capteurs à fibres optiques ;
λ1 — les capteurs à réluctance variable ;
— les capteurs à courants de Foucault.
Cette liste est, dans le cadre de cet article, volontairement limitée,
mais représente la majeure partie des types employés de nos jours.
Laser 1 Laser 2
● Dans les capteurs du second groupe, une propriété physique
Écoulement (autre que la déformation) de l’élément sensible varie sous l’effet de
Vers électronique la pression que subit cet élément du fait de son élasticité. La gran-
de synchronisation deur physique sensible à la pression et dont la variation constitue le
Vers dispositif signal de sortie du capteur peut être, suivant le matériau, la polari-
d'acquisition de données sation électrique de ce matériau, sa perméabilité magnétique, sa
résistivité électrique, sa polarisation optique, etc. Seuls les diffé-
Figure 2 – Schéma type d’un dispositif d’imagerie par tomographie rents types correspondant aux propriétés énumérées précédem-
laser ment ont été retenus ; ce sont :
— les capteurs piézorésistifs ;
— les capteurs piézoélectriques ;
dans un état d’énergie de rotation donnée, cet état dépendant lui- — les capteurs magnétostrictifs ;
même de la température : — les capteurs photoélastiques.
■ Indépendamment du groupe auquel ils appartiennent, les cap-
( 2 J + 1 )exp ( Ð B ( J + 1 ) ⁄ kT ) teurs destinés à la mesure des pressions rapidement variables peu-
n( J ) = n 0 -------------------------------------------------------------------------- (2) vent se présenter sous trois formes différentes :
B⁄T
— les capteurs de pression différentielle ;
— les capteurs de pression relative ;
équation dans laquelle, on a : — les capteurs de pression absolue.
n0 nombre de molécules total (par unité de volume)
de l’espèce dans le milieu étudié, Ces derniers capteurs sont beaucoup plus rarement utilisés en
dynamique qu’en régime statique ou très lentement variable.
J nombre quantique de rotation, ■ Une autre particularité importante est encore à signaler, sans
qu’elle soit spécifique d’un groupe donné, c’est l’aptitude offerte
B moment d’inertie de la molécule. par certains principes de mesurer ou non la composante conti-
nue de la (ou des) pression d’entrée.
L’exponentielle de l’expression représente l’énergie de rotation de Le fait qu’un capteur passe, ou ne passe pas, la composante con-
la molécule. tinue introduit des différences que l’on peut classer en trois
niveaux :
En fait, les molécules de l’écoulement se trouvent dans plusieurs — celui de la caractérisation métrologique ;
états d’énergie de rotation J = 0, J = 1, 2, 3, 4 etc. — celui de la mesure ;
— celui de l’étalonnage.
Pratiquement, on envoie deux nappes de rayonnement laser ● La caractérisation d’un capteur dynamique présente deux diffé-
superposés de longueurs d’onde différentes, par exemple λ0 et λ3, rences principales par rapport à celle d’un capteur statique :
et on mesure la fluorescence induite (figure 1). Deux longueurs
— d’une part, certaines caractéristiques complètement passées
d’ondes suffisent. On a en effet, pour deux états, un système de
sous silence pour un capteur statique sont indispensables à évaluer
deux équations de Boltzmann à deux inconnues et l’on obtient
pour un capteur dynamique ;
simultanément n0 et T.
— d’autre part, pour un capteur purement dynamique, certaines
Le dispositif expérimental comporte, pour mesurer la fluores- caractéristiques métrologiques perdent totalement leur sens ou
cence, deux caméras disposées de chaque côté de la nappe laser. bien elles ne sont plus discernables de manière indépendante et
Elles peuvent aussi être situées du même côté à condition que leurs sont alors incluses avec d’autres sous une nouvelle forme.
angles de visée permettent l’exploration de la même zone dans La première différence est bien illustrée par la nécessité d’évaluer,
l’écoulement (figure 2). pour un capteur dynamique, les réponses en amplitude et en phase,
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Pont Partie
de quatre Membrane de la membrane
Boîtier jauges encastrée non gravée
Partie destinée Partie
de la membrane à l'encastrement de la membrane
amincie Jauges déformée
par gravure extensométriques par la pression p
Partie
Figure 3 – Capteur à jauges extensométriques de la membrane
non déformée
p
Ainsi, le corps d’épreuve (membrane) peut comporter des élé- Les jauges associées peuvent être directement diffusées dans la
ments actifs diffusés ou déposés tels que les jauges de déformation, membrane, ce qui permet de bénéficier d’un facteur de jauge élevé,
mais, également, une association de circuits électroniques intégrés. ou encore être déposées en couches minces, par pulvérisation
Ces derniers permettent d’assurer la prise en compte des coeffi- cathodique par exemple.
cients d’étalonnage, la compensation de la non-linéarité et les effets
des grandeurs d’influence (température, accélération etc.). Ces cap- Comme dans tous les dispositifs utilisant des jauges extensomé-
teurs sont dits « intelligents ». triques en pont (ou en demi-pont), il est nécessaire d’adjoindre au
capteur deux dispositifs de compensation en température :
Ces nouvelles techniques ont ouvert la voie à une miniaturisation
poussée et une importante augmentation des bandes passantes. — un dispositif permettant de conserver l’équilibre du pont dans la
gamme de température d’emploi ;
La diminution du diamètre des membranes entraîne une augmenta-
tion de leur raideur et donc une diminution de leur déformation sous — un dispositif permettant de limiter la variation de sensibilité du
l’action d’une pression donnée. Pour retrouver une sensibilité compa- pont en fonction de la température.
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Rainure Membrane
permettant p en silicium
d'ajuster Grille
l'amortissement de protection
pneumatique Isolant (éventuelle)
Membrane Électrode Cavité
Boîtier encastrée fixe pneumatique Isolant
(éventuelle)
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Bobines
montées Bobine Bobine
en série active de référence
Remplissage Membrane Boîtier
destiné à réduire Conduits Membrane
le volume mort d'arrivée encastrée
des pressions
Armatures
Les capteurs à courants de Foucault utilisent la variation de résis- 3.7 Domaine couvert par les capteurs
tance apparente présentée par une bobine lorsque cette dernière est
couplée à une plaque conductrice jouant le rôle de spire secondaire à membrane
en court-circuit. La figure 8 représente le schéma d’un tel capteur.
Lorsque, sous l’effet de la pression, la membrane se rapproche de
la bobine active, le couplage de celles-ci augmente et la résistance La figure 9 représente, dans un espace pression-fréquence, le
présentée par la bobine diminue. domaine couvert par l’ensemble des capteurs à membrane.
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4. Capteurs à élément à des contraintes mécaniques orientées par rapport aux axes cristal-
lographiques [17].
sensible Pour les cristaux naturels, il s’agit de quartz, de sel de seignette ou
de la tourmaline. Seul le quartz est encore largement utilisé.
■ On a maintenant plutôt recours aux matériaux synthétiques
4.1 Généralités pour constituer les éléments sensibles.
● Pour les éléments sensibles massifs, on peut distinguer :
— les cristaux naturellement piézoélectriques :
Le paragraphe 3 décrit les capteurs à membrane pour lesquels
• cristaux ioniques tels que SiO2, A,PO4, A,N, TeO2, T,3VS4,
une membrane est soumise aux vibrations forcées induites par les
Bi12GeO20, T,3TaSe4 ;
variations de pression ; ces capteurs diffèrent donc les uns des
• cristaux semi-conducteurs tels que CdS, CdSe, AsGa ;
autres par la méthode utilisée pour transformer en signaux électri-
— les matériaux ferroélectriques ;
ques les déformations de leur membrane.
— les céramiques PZT [Pb(ZrxTi1−x)O3]...
Il convient de ranger dans la catégorie des capteurs à élément sen-
● Pour les éléments sensibles minces, on citera :
sible tout capteur dans lequel un élément (quartz, verre, nickel, etc.)
voit l’une de ses propriétés physiques (piézoélectricité, biréfringence, — les polymères tels que le difluorure de polyvinylidène (PVDF) et
résistivité électrique, perméabilité magnétique, etc.) varier avec la les copolymères [18]. Ce sont des matériaux pseudo-piézoélectri-
déformation et la variation de pression. ques dont la structure se modifie sous l’effet de la pression et qui
manifestent, alors, des propriétés piézoélectriques ;
On distingue les capteurs conventionnels discrets et les capteurs à — des matériaux cristallins déposés en couches minces tels que les
structure mince qui sont généralement mis en place sur des profils de céramiques PZT et le nitrure d’aluminium A,N.
faible épaisseur.
Il convient de préciser que les matériaux déposés en couches min-
■ Dans les capteurs conventionnels, une membrane séparatrice ces ne doivent pas être polluants, ni pour l’enceinte de dépôt, ni pour
peut être disposée entre le milieu et l’élément sensible. l’équipement de pompage. Le nitrure d’aluminium n’est pas polluant ;
La membrane séparatrice transmet les variations de pression à les matériaux contenant du cadmium, du sélénium, du plomb etc.
l’élément sensible, mais peut altérer les propriétés dynamiques des peuvent, eux, être polluants.
capteurs. ■ Les matériaux piézoélectriques présentent des propriétés pyro-
■ Les capteurs constitués de films minces sont, le plus sou- électriques qui peuvent influencer grandement la qualité de la
vent, rapportés par collage sur le corps d’épreuve dont on souhaite ne mesure de pression. En effet, dans un écoulement aérodynamique,
pas modifier les caractéristique mécaniques. par exemple, les variations de pression sont toujours accompa-
gnées de variations de température.
■ Les capteurs en couches minces sont constitués de dépôts de
matériaux superposés (couche isolante, électrodes, élément sensible)
réalisés directement sur le corps d’épreuve par un procédé approprié 4.3.2 Réalisation
(pulvérisation cathodique en atmosphère raréfiée, couches dites
« épaisses » obtenues par sérigraphie au moyen de pâtes déposées
■ Dans les capteurs à élément sensible massif, l’élément piézoé-
au travers d’un masque et traitées thermiquement).
lectrique se présente sous la forme d’un disque circulaire dont
l’épaisseur est au plus égale à son diamètre. Chacune des faces pla-
nes de l’élément est métallisée, de manière à disposer de deux élec-
4.2 Capteurs piézorésistifs trodes aux bornes desquelles sont mesurées soit les variations de
tension, soit les variations de charge électrique. La face arrière
repose sur une enclume dont le matériau, la forme et les dimen-
Les capteurs piézorésistifs sont plus spécialement utilisés dans le sions sont déterminés de manière telle que les ondes qui y sont
domaine de la détonique. Ils sont destinés à mesurer des ondes de engendrées par les variations de la pression à mesurer soient absor-
choc (compression suivie d’une détente) créées par des explosifs bées. La face avant est souvent protégée par une membrane métal-
puissants, des impacts de projectiles lancés à grande vitesse, des lique séparatrice.
faisceaux de lasers de puissance ou de sources pulsées d’électrons ● Signalons que l’on peut augmenter la sensibilité d’un capteur
dont l’énergie est focalisée sur une cible. piézoélectrique soit en empilant plusieurs pastilles, soit en réalisant
Ces capteurs sont généralement constitués soit de fils, soit de un amplificateur pneumatique en jouant sur l’importance de la sur-
dépôts en couches minces de matériaux dont la résistivité électrique face de la membrane qui transmet l’effort à l’élément sensible. Dans
varie sous l’effet d’une variation de pression. Les matériaux le plus les deux cas, l’augmentation de la sensibilité qui en résulte est obte-
couramment utilisés sont le manganin, le carbone et l’ytterbium. nue au prix d’une réduction de la bande passante du capteur.
● Il est à noter également que, dans les cristaux piézoélectriques,
La variation de la résistivité, et par suite de la résistance, d’un fil ou
en particulier dans le quartz, une autre propriété physique varie avec
d’un ruban déposé est évaluée à partir de la variation de tension
la contrainte appliquée : c’est la fréquence de résonance. Ainsi, il est
mesurée aux bornes de l’élément piézorésistif sensible parcouru par
possible de réaliser un auto-oscillateur à quartz dont les variations
un courant constant pendant toute la durée du phénomène à obser-
relatives de fréquence sont proportionnelles à la pression à mesu-
ver.
rer. Toutefois, cette propriété est moins « sensible » et, par consé-
quent, plus difficile à détecter avec une bonne résolution. Son
emploi présente cependant un intérêt dans le cas où l’on désire
4.3 Capteurs piézoélectriques mesurer la composante continue de la pression ; néanmoins, la
bande passante utile est un peu réduite par rapport à celle dont on
peut disposer dans le cas de l’utilisation de la piézoélectricité
4.3.1 Principes directe.
■ Les capteurs à structure mince présentent l’intérêt de ne pas
Les capteurs piézoélectriques utilisent la propriété que possèdent perturber les écoulements. Un même support peut comporter plu-
certains cristaux de se polariser électriquement lorsqu’ils sont soumis sieurs capteurs obtenus simultanément lors de l’élaboration. La
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Métallisation inférieure
commune
Couche isolante déposée
ou film de colle (pour
les polymères)
Corps d'épreuve Figure 11 – Capteur magnétostrictif
Figure 10 – Vue schématique en coupe d’un capteur à structure
mince
fronté au rapport capacité utile à la capacité totale qui nuit à la
résolution de la mesure.
représentation schématique en coupe de la figure 10 illustre cette
possibilité. Quel que soit le procédé utilisé, les câbles placés entre le cap-
teur et l’entrée du circuit électronique doivent être
On note l’avantage de pouvoir réaliser les connexions en prolon-
« antistatiques ». Il faut éviter le plus possible l’apparition de
geant les métallisations, formant les électrodes, sous forme de ban-
charges induites par les mouvements et déformations involontai-
des étroites vers la périphérie du corps d’épreuve où les
res des câbles.
raccordements aux câbles de mesure sont effectués. Toutefois, il
faut tenir compte de la capacité réalisée des connexions (y compris
les câbles). La capacité du capteur peut alors être inférieure à celle
des connexions et minimiser le signal utile.
4.4 Capteurs magnétostrictifs
L’implantation de capteurs comportant un film souple se fait par
collage sur le corps d’épreuve (film mince de colle époxy ou polyi-
mide). Ces capteurs utilisent la variation de perméabilité magnétique
d’un barreau de métal ferromagnétique soumis à une contrainte. Cet
Lorsque la surface est gauche, il convient de prendre une contre- effet se manifeste plus particulièrement dans les alliages binaires ou
forme du corps d’épreuve par moulage (résine silicone par exem- ternaires Fe, Ni, Co à grains orientés et traités thermiquement.
ple). Le capteur est alors appliqué sur le corps d’épreuve, puis collé La figure 11 représente le schéma d’un tel capteur. L’application
sous pression au moyen du moule réalisé. d’une pression sur la membrane soumet le barreau à une contrainte
de compression. La variation de perméabilité magnétique qui en
résulte introduit une variation de l’inductance de la bobine. La
4.3.3 Exploitation mesure de la variation de cette inductance peut être effectuée par
les différents moyens classiques, dont les deux principaux font
appel l’un à la modulation d’amplitude (utilisation d’un pont d’impé-
Les principes des dispositifs électroniques associés à ces capteurs dance) et l’autre à la modulation de fréquence (utilisation de la
sont au nombre de deux. bobine dans un circuit oscillant).
En principe, ce type de capteur est sensible à la composante con-
■ Premier principe tinue de la pression, mais l’importance de l’influence de la tempéra-
ture sur la perméabilité du barreau magnétostrictif rend souvent
On emploie un dispositif adaptateur d’impédance, c’est-à-dire un impossible l’exploitation de cette composante dans le signal de sor-
électromètre à très haute impédance d’entrée (1010 Ω pour un tran- tie.
sistor à effet de champ à jonction ; 1016 Ω pour un transistor à effet
de champ à grille isolée). Les développements de la micro-électroni- Un autre inconvénient, inhérent aux propriétés physiques mises
que hybride permettent d’obtenir une miniaturisation suffisante en jeu, est l’augmentation de l’hystérésis magnétique avec la fré-
pour loger cet adaptateur dans la périphérie du corps d’épreuve et quence des variations de pression mesurées.
de disposer ainsi d’un signal issu d’un générateur à basse impé-
dance (1 000 Ω, ou moins) facilitant son transport jusqu’aux moyens
d’acquisition de données conventionnels, tout en améliorant le rap- 4.5 Capteurs photoélastiques
port de la capacité utile à la capacité totale (§ 4.3.2).
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La mesure de l’intensité lumineuse transmise I est effectuée par Figure 13 – Domaine couvert par les capteurs à élément sensible
un photomultiplicateur :
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Chemise
Piston de rubis
rotation maximale du moteur, ainsi qu’à la tenue mécanique de l’équi-
Cavité
page mobile. de couplage
La figure 14 représente schématiquement un pistonphone à
entraînement bielle-manivelle et la figure 15 un pistonphone à Figure 15 – Coupe transversale montrant le principe
entraînement par came [19]. de fonctionnement d’un pistonphone à entraînement par came
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Tube Couvercle
Microphone
à calibres Adaptateur 1/2" Batterie
Ventouse
Capteur
à structure
Support mince
Pistonphone
Masse
de réglage Figure 20 – Vue en coupe d’un calibreur industriel avec microphone
de référence
Volume
Diaphragme frontal
métallique
Résistance
Élément d'égalisation
fléchissant Membrane
Volume Orifice destiné
en céramique arrière Capteur
à recevoir le capteur
de référence
à étalonner
Résonateur
de Helmoltz
Culasse et pièce
polaire magnétiques Bobine mobile
Aimant permanent
Culasse et pièce
polaire magnétiques
Oscillateur stabilisé
à diode Zener Figure 21 – Chambre de compression
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Membrane Capteur
séparatrice à étalonner
Capteur
de référence
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_____________________________________________________________________________________________________ PRESSIONS RAPIDEMENT VARIABLES
Enceinte d'épreuve
où règne la pression
initiale p1 Capteur
à étalonner Chambre
Organe sourde
d'ouverture
p2 p1 Enceinte d'épreuve Capteur
où règne la pression à étalonner
A initiale p2
B Haut-parleur
ou ionophone
Microphone
Revêtement étalon
Canalisation Canalisation absorbant
de remplissage de remplissage Enceinte
ou de vidage ou de vidage arrière
de la chambre B de la chambre A du haut-parleur
Le capteur à étalonner est soumis à un échelon (p1 − p2) qui peut 5.4 Étalonnage d’un ensemble
être positif ou négatif ; dans le cas d’un lâcher de pression entre p1
et la pression atmosphérique, la chambre B peut être supprimée. de capteurs
Les organes d’ouverture à électrovanne sont simples de concep-
tion, mais exigent de réaliser un compromis entre la section et le
temps d’ouverture. L’avantage de la soupape est de permettre la Dans l’étude de phénomènes aéro-acoustiques, on a besoin, en
réduction du volume de la chambre d’épreuve A, tout en offrant une plus des caractéristiques des capteurs mis en œuvre, de connaître
section d’ouverture importante. Le dispositif à membrane (système les fonctions de transfert des capteurs convenablement disposés
comparable à celui utilisé dans les tubes à choc) permet d’atteindre par rapport à la source. On a alors recours à une chambre sourde
le temps d’ouverture minimal et la section de passage maximale. (ou anéchoïque), représentée schématiquement sur la figure 28.
Une telle chambre est constituée par un local fermé dont les
5.3.4 Bombe close
parois intérieures sont revêtues de matériau absorbant se présen-
tant sous une forme géométrique dite en « dents de dragon », dans
La bombe close est un moyen d’étalonnage dynamique assez peu
le but de créer un piégeage des ondes acoustiques. Lorsqu’une telle
répandu en dehors du domaine de la détonique. Ce moyen permet
de créer des échelons de pression de très grande amplitude, mais chambre n’est destinée qu’à l’étalonnage dynamique de capteurs de
dont la forme du front de montée est incontrôlable. pression, son volume intérieur utile peut être limité à 1 ou 2 m3. La
La bombe se présente sous la forme d’une enceinte fermée, dans disposition décrite permet d’obtenir un local isolé du champ de
laquelle est placée une petite charge explosive dont la mise à feu pression sonore existant dans un environnement urbain et de
électrique peut être commandée de l’extérieur, comme le montre la recréer artificiellement, dans un faible volume, l’équivalent d’un
figure 27. espace infini non perturbé.
Lors de l’explosion de la charge, la pression à l’intérieur de
l’enceinte monte à une valeur qui dépend du volume de l’enceinte C’est dans de telles chambres que sont étalonnés de façon abso-
(que l’on peut faire varier par l’emploi de masses additionnelles) et lue les microphones étalons destinés à être utilisés comme capteurs
de l’importance de la charge. de référence.
Si la membrane de sécurité est tarée pour éclater à un niveau de
pression supérieur à celui qui est atteint dans la bombe, le capteur Les différents capteurs, ainsi que le microphone étalon ou une
est soumis à un échelon de pression. Si, au contraire, la membrane sortie auxiliaire de la source, seront connectés à un analyseur multi-
est calibrée pour éclater au cours de la montée de pression, le cap- voies qui permettra de connaître les fonctions de transfert souhai-
teur à étalonner est soumis à une impulsion de pression. tées.
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Liste des
Pression (Pa) mots clés Silicium§ 3.2
Capacitif§ 3.3
Pression (Pa)
Pistonphone§ 5.2.1
Calibreur§ 5.2.2
Électret§ 3.3 Compression§ 5.2.3
109 Micro-usinage§ 3.3 109
Pression Générateur§ 5.2.4
Bombes closes
108 Réluctance§ 3.5 108
Pression§ 1 Distributeurs Excitateur§ 5.2.5
107 Foucault§ 3.6 107
Optique§ 1 de créneaux
6 Cavité§ 5.2.6
Laser§10
1 Piézorésistif§ 4.2 106 Enceintes
à ouverture
Tubes à choc
1051 105 Tube§ 5.3.2
Raman§ SirènesPiézoélectrique§ 4.3 rapide
104 2
Capteur§ Magnétostrictif§ 4.4 104 Enceinte§ 5.3.3
103
Membrane§ 3 Photoélastique§ 4.5 103 Bombe§ 5.3.4
2
Jauge§103.2 Étalonnage§ 5 102 Anéchoïque§ 5.4
10 Pistonphones 10
1 Chambres sourdes 1
10–1 (haut-parleur 10–1
10–2 Chambres et iophone)
10–2
10–3 de compression
10–3
Situation
10 10 1
de10 l’article
–2 –1
10 10 10 2 3 4 105 106 107 10–2 10–1 1 10 102 103 104 105 106 107
Fréquence (Hz) Fréquence (Hz)
a dispositifs périodiques b dispositifs apériodiques
N˚ de traité : 670
FigureN˚
29 –de rubrique
Domaine couvert: par
40les dispositifs d’étalonnage
N˚ de sous-rubrique : 15
N˚ de volume : R5
5.5 Domaine couvert par les dispositifs Les dispositifs périodiques (figure 29 a) sont plutôt centrés vers
les basses pressions, alors que les dispositifs apériodiques
d’étalonnage dynamique (figure 29 b) sont tous situés vers les hautes pressions.
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