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Revue de Métaphysique et de Morale
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L'IDÉE DE DIEU ET L'ATHÉISME
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152 REVUE DE MÉTAPHYSIQUE ET DE MORALE.
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G. BELOT. - L'IDÉE DE DIEU ET L'ATHÉISME. 153
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154 REVUE DE MÉTAPHYSIQUE ET DE MORALE.
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G. BELOT. - L'IDÉE DE DIEU ET L'ATHÉISME. 155
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156 REVUE DE MÉTAPHYSIQUE ET DE MORALE.
Sans doute il est bien vrai que cette foi dans la raison ne fait
encore qu'affleurer à la conscience des foules, qu'elles n'en saisissent
guère la nature, les conditions, ni la portée, et ont encore beaucoup
de peine à renoncer aux habitudes de dogmatisme et d'intolérance
qui vont jusqu'à vicier une forme de pensée tout opposée. Il reste
cependant soutenable, qu'à regarder au fond des choses au lieu de
s'arrêter aux survivances et aux apparences, il n'y a pas, dans nos
milieux contemporains les plus civilisés, de foi commune plus
certaine, plus profonde, plus vraiment générale, si mal entendue et
surtout mal pratiquée qu'elle puisse être, que cette foi dans les
droits de la pensée réfléchie et critique. Dès lors le problème de la
croyance en Dieu et de l'athéisme, envisagé non pas seulement
comme problème philosophique, mais comme problème social, prend
la forme suivante : un dogme traditionnel, réduit à une formule
singulièrement vague et confuse, dernier terrain d'accord pour les
anciens dogmatismes par ailleurs divergents et hostiles, va-t-il être
imposé comme une dernière orthodoxie indispensable, et comme
une limitation moralement nécessaire, sinon légalement obligatoire,
à la liberté de la pensée, et dans ce cas comment une pareille atti-
tude va-t-elle se concilier avec la foi rationnelle dont j'ai parlé, et
qui exclut une telle réserve? Ou bien au contraire la liberté critique
que notre temps et notre civilisation mettent au premier plan, est-
elle au point de vue social exempte des dangers qu'on lui attribue
encore dans ce domaine, et qui ont été reconnus illusoires à l'égard
de dogmes plus particuliers?
Et sous une forme plus spéciale et plus pratique on pourrait
encore formuler ainsi la question : Gomment faire, sans Dieu, une
éducation où il y ait assez de place pour la discipline, pour l'obéis-
sance, pour le sacrifice, pour un minimum indispensable de tradi-
tion et de respect? Car Dieu, c'est en somme à la fois le nom même
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G. BELOT. - L'íDÉE DE DIEU ET ^ATHÉISME. 157
II. - J'espère vous avoir fait sentir que la conscience sociale pré-
sente était dominée parle souci des droits de la raison et de la vérité,
et que l'adoption du point de vue critique était ce qui la différenciait
le plus profondément des anciennes formes de la conscience collec-
tive.
'. Un fait qui montre bien la peine qu'on éprouve dans certains milieux à
adopter cette attitude est le suivant : lorsque l'autorité ecclésiastique fut
appelée à se prononcer sur le Miracle de la Salette, elle ne déclara pas que le
miracle était vrai et qu'il fallait y croire, mais seulement qu'il n'était pas con-
Irouvé et que les fidèles étaient « fondés à y croire ». Mais on n'est pas vrai-
ment fondé à croire ce qui n'est pas établi, et il ne suffit pas pour croire une
chose vraie qu'elle n'ait pas été prouvée fausse.
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158 REVUE DE MÉTAPHYSIQUE ET DE MORALE.
1. Nous n'ignorons pas que, telle qu'elle est définie par la métaphysique car-
tésienne, par exemple, l'idée de Dieu est dans une situation unique, tout autre
que lorsqu'il s'agit d'un être fini; cette idée, il serait impossible de la penser
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G. BELOT. - L'IDÉE DE DIEU ET L'ATHÉISME. 159
était admise, s'il était vrai que la preuve incombe, quant à l'exis-
tence de Dieu, non à celui qui affirme, mais à celui qui doute, c'est
que Dieu serait l'objet de quelque expérience commune et directe;
si quelqu'un s'avisait de mettre en doute l'existence du soleil, ou
encore comme cela a été fait par manière de jeu, celle de Napoléon,
on lui demanderait évidemment ses raisons. Mais tel n'est évidem-
ment pas le cas dans le problème de l'existence de Dieu : autrement
pourquoi donc se serait-on donné tant de peine pour en fournir les
preuves? Pourquoi théologiens et philosophes, moralistes et prédi-
cateurs se seraient-ils mis en frais de tant d'ingéniosité dans les
démonstrations, de tant d'éloquence persuasive, s'ils avaient été en
présence d'une telle évidence? Ils n'avaient qu'à attendre les preuves
contraires de l'adversaire. Mais toutes leurs démonstrations mêmes
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160 REVUE DE MÉTAPHYSIQUE ET DE MORALE.
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G. BELOT. - L'IDÉE DE DIEU ET ^ATHÉISME. 161
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162 REVUE DE MÉTAPHYSIQUE ET DE MORALE.
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G. BELOT. - L'IDÉE DE DIEU ET L* ATHÉISME. 163
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164 REVUE DE MÉTAPHYSIQUE ET DE MORALE.
♦ *
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G. BELOT. - L'IDÉE DE DIEU ET L'ATHÉISME. 165
trois idées si hétérogènes qu'aucune donnée ne relie? Je n'ai jamais dit non
plus que personne en pensant Dieu ne pensât rien (p. 440). Ma pensée est moins
simple; elle est au moins double. J'ai dit que l'on a de Dieu seulement des pen-
sées, et des pensées différentes; je n'ai même nulle part insisté sur l'obscurité
intrinsèque, pourtant incontestable, de ces pensées diverses, mais seulement
sur leur valeur objective, et surtout sur leur unité. Toutes mes idées se trouvent
ainsi constamment altérées par la hantise qu'on a de découvrir dans mes textes
des négations qu'on n'y rencontrera pas, alors que je me bornais à poser
quelques questions, c'est-à-dire par la difliculté qu'on éprouve à se placer non
seulement dans ce problème, mais en face d'un texte très court, à un point
de vue rigoureusement critique. A ces questions j'ai le droit d'attendre qu'on
réponde.
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166 REVUE DE MÉTAPHYSIQUE ET DE MORALE.
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G. BELOT. - L'IDÉE DE DIEU ET ^ATHÉISME. 167
Que telle ait été, que telle soit encore la sincère conviction de
beaucoup, c'est ce qu'il est vraiment inutile de s'attarder à prouver
longuement par des textes. Je rappelle seulement la page de La
Bruyère que j'ai déjà citée, et qui implique l'affirmation qu'il n'y a
pas d'athée honnête homme. Locke précise davantage en alléguant
que « les promesses, les contrats, la bonne foi, qui sont les princi-
paux liens de la société civile ne sauraient engager un athée à tenir
sa parole », et il conclut, lui un des principaux défenseurs des prin-
cipes de tolérance dans la société moderne, « que les athées ne
doivent pas être tolérés ». Plus précis encore, moins absolu peut-
être, mais pas plus tolérant, Napoléon écrit que « l'Athéisme est un
principe destructeur de toute organisation sociale, qu'il ôte à
Thomme toutes ses espérances et toutes ses consolations... Mon
premier devoir, ajoute-t-il dans cette lettre écrite à son ministre
Champagny et où, pour cause d'athéisme, il prétend faire interdire
par l'institut, au savant Lalande, de ne plus rien publier, mon pre-
mier devoir est d'empêcher qu'on n'empoisonne la morale de mon
■1. C'est, sous une autre forme, la même difficulté que nous avons opposée à
M. Durkheim, à propos de sa théorie de la Religion. Si la Sociologie est une
science, il y a donc une autorité, celle de la Science, qui e.«t indépendante de
l'autorité sociale (et par conséquent de la Religion) et qui la juge. Si l'autorité
sociale doit au contraire être maintenue intacte, la Science sociale doit être
condamnée comme impossible ou dangereuse. Et quant à prétendre que la
valeur et l'autorité de la Science émanent elles-mêmes de la Société, c'est jouer
sur les mots, puisque la première condition de toute Science véritable est le
rejet de toute autorité extérieure, et qu'en fait le crédit de la pensée scienti-
fique ne s'est jamais établi que grâce à une lutte continuelle contre les tradi-
tions religieuses et la pression de l'opinion commune.
Rev. Méta. - T. XXI (n° 2-1913). 12
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168 REVUE DE MÉTAPHYSIQUE ET DE MORALE.
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G. BELOT. - L'IDÉE DE DIEU ET L'ATHÉISME. 469
ceux qui se font les défenseurs de Dieu est une assertion qui n'est
fondée sur aucune expérience. Socialement nous n'avons pas d'ex-
périence qu'une société ait périclité par l'athéisme ni que le doute
sur Dieu y eût supprimé les contrats et la bonne foi. Car d'un côté
les notaires n'ont pas coutume en rédigeant leurs contrats de
s'assurer si leurs clients croient en Dieu. Et puis on ne peut guère
citer de société, du moins parmi celles dont l'exemple nous serait
applicable, qui dans son ensemble ait professé l'athéisme. C'est juste-
ment cette expérience qu'on redoute de faire, et c'est le principal
argument des « théistes sociaux» qu'elle n'ait pas été faite. Mais cet
argument est d'un flagrant illogisme. Il implique d'abord qu'aucune
expérience nouvelle ne peut être faite dans l'Humanité, et ce sont
des chrétiens qui parleraient ainsi ! Et puis surtout comment peut-on
prouver par Yabsence d'une expérience qu'elle ne puisse pas
réussir L ?
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170 REVUE DE MÉTAPHYSIQUE ET DE MORALE.
lui dise. Car il entend bien que son honnêteté morale soit réputée
être en lui, non le produit d'une pensée qui, en fait, n'intervient
qu'exceptionnellement, mais un fond résistant, une habitude vrai-
ment assimilée. Avec beaucoup de force, M. Buisson * montre que les
actes de sacrifice supposent un élan, une exaltation de la volonté
qui ne laissent guère de place à une pensée philosophique, ni à
l'efficacité d'une doctrine. C'est après coup que l'auteur d'un acte
héroïque, ramené au niveau de la vie commune, s'en étonne comme
d'une sorte de miracle qui l'a fait monter au-dessus de lui-même, et
en cherche l'explication dans le mystère d'une inspiration divine.
Ainsi l'homme fait la théorie de sa propre force morale, et, l'ayant
faite, croit y découvrir l'origine de cette force même. Mais il faut
qu'elle préexiste à l'interprétation qu'il s'en donne.
Et puisque maintenant, faute de preuves expérimentales, nous
sommes ramenés au raisonnement, comment prétendre avec Locke
qu'un athée ne saurait être fidèle à ses engagements et qu'aucune
bonne foi n'est à attendre de lui? Comment un témoin lointain,
incertain même pour ceux qui y croient, et en tout cas désintéressé,
aurait-il sur la validité de nos promesses plus d'influence que les
témoins sociaux, visibles, certains, et intéressés à exiger le respect
des contrats? Comment ne pas voir en particulier que dans le droit
civil, dans le droit proprement contractuel, la sanction du contrat
est impliquée dans le contrat même puisqu'en manquant à ses
engagements on relève l'autre partie de ceux qu'il a pris? Il est
vraiment inutile d'insister, sinon pour rappeler la loi que nous
formulions au début : c'est que lorsqu'une fonction sociale est
mieux assurée par des organes nouveaux que par les anciens, ceux-ci
se transforment ou disparaissent. La solidarité économique, la réci-
procité des relations juridiques, la réaction de la société et de
l'opinion publique, sans parler même des habitudes morales
acquises ou même simplement des habitudes particulières au monde
des affaires et de l'honneur professionnel, ont aujourd'hui sur le
respect des engagements plus d'influence que n'en ont jamais eu
autrefois tous les serments : ceux-ci tenaient lieu de tous ces méca-
nismes sociaux ou moraux encore absents ou insuffisants. Tous ceux
qui ont fait des coups d'État avaient prêté serment à la Constitution.
Une forte organisation des pouvoirs publics, une éducation politique
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G. BELOT. - L'IDÉE DE DIEU ET L* ATHÉISME. 171
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172 REVUE DE MÉTAPHYSIQUE ET DE MORALE.
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G. BELOT. - L'IDÉE DE DIEU ET L'ATHÉISME. 173
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174 REVUE DE MÉTAPHYSIQUE ET DE MORALE.
veut que le nom dont on couvre tout le réel, par lequel on justifie
par suite également la conservation de ce qui existe ou les profits de
la violence, le maintien des abus et les succès de la force, les injus-
tices du conservatisme ou les conquêtes des révolutions; et l'on est
embarrassé de savoir où il y a le plus d'athéisme, si c'est à nier l'idéal
au profit de ce qui est, ou à vouloir, au nom de l'idéal, réformer un
monde qui doit être divin. Ainsi, dès qu'on engage Dieu dans les
intérêts humains, ce n'est pas seulement à l'athéisme qu'on s'expose,
mais on fonde plusieurs athéismes opposés et inévitables.
Mais je puis aller plus loin encore et dire que le point de vue
auquel on se place est peut-être déjà implicitement dangereux pour
la cause qu'on défend. Le pragmatiste en effet pour qui Dieu n'est
guère plus qu'une idée utile, ne lui laisse guère de réalité propre.
Plus intense est le besoin qu'il invoque, plus son affirmation me
devient suspecte. Ainsi dès qu'on a répudié l'attitude de l'esprit
critique qui laisse également place au oui ou au non. mais attend
au moins pour se prononcer de sa'oir sur quoi et pourquoi il se
prononce, dès que, faisant à la pensée violence, on prétend l'obliger
à affirmer non seulement sans preuve, mais surtout sans précision,
c'est alors qu'on est le plus près de verser dans la négation redoutée,
comme dans un vertige la crainte d'un abîme vous y précipite. Le
« cauchemar d'un monde sans Dieu » n'épouvante pas le sage; car
il ne rêve pas; il croit à une vérité et la cherche; c'est donc qu'il ne
se croit pas en présence du néant. Celui que liante cet effroi montre
ainsi qu'il se sent devant le vide. Et si nous ne savons pas très bien
ce qu'est l'athéisme, qu'est-ce pourtant qui en peut approcher plus,
que cette crainte du vide et du néant?
Résumons-nous.
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G. BELOT. - L'IDÉE DE DIEU ET l/ ATHÉISME. 175
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176 REVUE DE MÉTAPHYSIQUE ET DE MORALE.
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