Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Bonjour, Bonsoir,
Aujourd’hui je veux vous parler d’un phénomène récurent ici en Afrique ; la
sorcellerie et comment se protéger contre grâce à nos puissances androgènes.
TSEDO
Les bo anti-sorciers prennent appui sur des énergies analogues à celles des adzé-vodou
protecteurs. Leurs effets sont cependant immédiats et beaucoup plus spécialisés, car ils
ne remontent pas aux sources des effluves anti-sorcières, mais à des réserves de forces
correspondantes prêtes à être déclenchées. Les uns se bornent à empêcher les sorciers
d’approcher, d’autres par contre les rendent malades ou les tuent quand ils se
présentent. Certains ont pour spécialité de les empêcher de faire disparaître l’argent
d’un commerçant.
AGUKLIYO
L’AGUKLIYO est un bo anti-sorcier qui permet de guérir un malade attaqué par les
sorciers. Ayant arrosé l’etigui d’alcool et craché dessus de l’alcool en prononçant son
gbesa, on saupoudre d’eti des incisions pratiquées sur le crâne du malade et au niveau
de toutes ses articulations, puis on lui en fait avaler un peu, mélangé à un verre
d’alcool.
Il protège aussi la cour de son propriétaire contre toute incursion de sorciers
malintentionnés. Si une chouette (adzéxé), véhicule d’un adzé, vient voler ou se
percher au-dessus de la cour, il suffit de prononcer son gbesa pour la faire tomber à
terre. Le sorcier qui lui était associé est ensuite retrouvé mort dans son lit. Si un sorcier
se présente en chair et en os dans la cour, il est soudainement rendu gravement malade
et s’effondre au sol. Au cas où sa famille vient implorer pardon pour lui, le botö peut
le ranimer ou le guérir en utilisant l’éti. A l’issue de cette guérison, il reste habité par
son adzé, mais celui-ci est si atténué qu’il ne peut plus l’employer pour mal agir.
GLIDO
Les vodou anti-sorciers se proposent, non seulement de protéger les individus contre
des attaques de sorciers, mais encore de purifier activement la société toute entière de
leurs détestables activités, qui en arrivent à être dénoncées comme anti-progressistes,
responsables du malheur des noirs.
Il arrive que des actes de sorcellerie soient publiquement dénoncés par les femmes, qui
entrent régulièrement en transe lors des cérémonies de leur culte. Habituellement le
vaudou « saisit » un présumé sorcier en le possédant sauvagement ou en le rendant
malade, et l’oblige ainsi à venir lui demander pardon, à se confesser devant lui et à se
laisser purifier par communication de sa vertu, avec l’aide des plantes qui le
caractérisent. Aussitôt traité de la sorte, le malheureux devient théoriquement
incapable de profiter de l’adzé pour nuire, adzé qui lui demeure associé.