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Calcul des structures sous

effets dynamiques et sismiques

Systèmes à un degré de liberté


(SDOF)
Introduction générale
• Objectifs du cours :
Présentation générale des méthodes d’analyse des structures soumises à
des chargements dynamiques;
Rappel: analyse = détermination des déplacements (et grandeurs
dérivées) et des efforts, dans une perspective de dimensionnement ou de
vérification.

• Chargement dynamique :
= Actions qui évoluent au cours du temps (en direction, intensité et/ou
position)
[Rappel: chargement quasi-statique = forces d’inertie négligeables]
Æ La réponse de la structure évolue au cours du temps !!
Æ Déterminer les valeurs utiles pour la vérification ou le dimensionnement
Introduction générale
• Actions dynamiques dans le domaine du génie civil :
- Vibrations provoquées par le trafic (trains, camions) Æ charges mobiles
d’intensité constante ou non (hypothèse à faire);
- Vibrations provoquées par l’homme: marche, sauts, danse…
- Vibrations provoquées par les machines (machines tournantes…)
- Explosions et impacts
- Vent: composante moyenne statique + composante turbulente
dynamique
- Séismes: sollicitation par accélération imposée des fondations des
structures (composantes verticale et horizontale)
- Houle: cas des structures côtières et off-shore + navires
Introduction générale
• Critères à respecter variables selon les cas :
- ELU traditionnels (vent, houle)
- Fatigue (machines), ELS
- Accélérations maximales pour des raisons technologiques (TGV) ou de
confort (vibrations "humaines")
- Résistance résiduelle suffisante (séisme, explosion)
• Dynamique déterministe >< dynamique stochastique :
- Déterministe: chargement parfaitement défini Æ 1 réponse sous 1
charge donnée
- Stochastique (probabiliste): chargement connu via des grandeurs
statistiques (moyenne, écart-type…) et/ou énergétique Æ estimation des
caractéristiques statistiques de la réponse (et en particulier les grandeurs
extrêmes pour une certaine période de retour)
Æ 2 familles de méthodes
Systèmes continus – MDDL – 1DDL
• Exemple 1 : poutre sur deux appuis
EI, ρ Æ μ = ρ Ω

Hypothèse 1:
raideur et masse uniformément réparties sur la longueur + déformée =
fct(x) Æ système continue
Hypothèse 2:
Modèle "élements finis" Æ système à N degrés de liberté
Hypothèse 3:
Déformée vibratoire supposée connue et définie par son amplitude Æ
système décrit par un seul paramètre (1 degré de liberté)
Systèmes continus – MDDL – 1DDL
• Exemple 2 : portique
En général, système continue ou plus souvent MDDL (modèles EF)
Mais aussi modèles simplifiés ("brochettes" et "chariots")
M

M, EI ∞
K
M = 0, EI M
K ( ∝EI)
Équation du mouvement pour les systèmes 1DDL
(x,u) (x,u)
K FK
P(t) P(t)
M M

C FC

⎧ FK = K u
⎨ → Ftot = P − K u − C u
⎩ FC = C u

Newton:
d
(M u) = F M u + C u + K u = P(t )
dt

Ou encore en posant ω2 = K M et ξ = C 2 M ω

ω2
u (t ) + 2 ξ ω u (t ) + ω 2 u (t ) = P(t )
K
Équation du mouvement pour les systèmes 1DDL
(x,u)
K
Cas particulier: excitation P(t)
M
du support
C

ug

u = déplacement de l'oscillateur par rapport au support


⎧ FK = − K u
→ utot = u g + u et ⎨
⎩ FC = −C u

Newton: M utot = F
→ M (u g + u ) = − K u − C u
→ M u + C u + K u = −M ug
Vibrations libres non amorties
(x,u)

K Mu+Ku =0
M
⇔ u + ω2 u = 0

Solution générale : u (t ) = c1 e s1t + c2 e s2t


Avec s1 et s2 racines de l'équation caractéristique (1)
et c1 et c2 déterminées par les conditions aux limites (2)
⎧ s1 = iω
(1) s + ω = 0 → ⎨
2 2

⎩ s2 = −iω
⇒ u (t ) = c1 ei ωt + c2 e − i ωt = c1 (cos ω t + i sin ω t ) + c2 (cos ω t − i sin ω t )
= (c1 + c2 ) cos ω t + (ic1 − ic2 ) sin ω t
= A1 cos ω t + A2 sin ω t
Vibrations libres non amorties
(2) Conditions aux limite ≡ conditions initiales
⎧u (t = 0) = u0 = A1 u0
⎨ ⇒ u (t ) = u cos ω t + sin ω t
⎩u (t = 0) = u0 = A2 ω ω
0

⎧ 2
Formulation alternative: ⎛ u
⎪ A = u0 2 + ⎜ 0 ⎟ ⎞
poser ⎧⎨ A1 = A cos φ ⇒ ⎪

⎝ω ⎠
⎩ A2 = A sin φ ⎪ ⎛ u0 ω ⎞
⎪φ = arctan ⎜ ⎟
⎩ ⎝ 0 ⎠
u
→ u (t ) = A cos φ cos ω t + A sin φ sin ω t = A cos (ω t − φ )
u(t) du0/dt
u0 Mouvement harmonique simple:
T

A Amplitude A, phase initiale φ et pulsation


t
propre ω
φ/ω
Æ Période propre T = 2π ω = 2π M K
Æ fréquence propre f = ω 2π = K M 2π
Vibrations libres amorties
(x,u)
K
M u +Cu + K u = 0
M
C ⇔ u + 2ξ ω u + ω 2 u = 0

Équation caractéristique : s 2 + 2 ξ ω s + ω 2 = 0
Δ = 4ξ 2ω 2 − 4 ω 2 = 4 ω 2 (ξ 2 − 1)
−2ξω ± 2ω ξ 2 − 1
→ s1 = = −ξω ± ω ξ 2 − 1
2 2

Cas 1: ξ 2 − 1 = 0 → ξ = 1 ou C = Ccr = 2 M ω Amortissement


⇒ s1 = s2 = −ξ ω critique
⇒ u (t ) = (c1 + c2 t ) e −ξωt = ⎡⎣u0 + ( u0 + ξω u0 ) t ) ⎤⎦ e −ξωt
Vibrations libres amorties
Cas 2: ξ 2 − 1 > 0 → ξ > 1 ou C > Ccr Amortissement
poser ωD = ω ξ 2 − 1 super-critique
⇒ s1 = −ξ ω ± ωD
2 Pas en GC, sauf dans
certains systèmes
⇒ u (t ) = e −ξωt ( c1 cosh ωD t + c2 sinh ωD t ) d'isolation ou
d'amortissement
Cas 3: ξ 2 − 1 < 0 → ξ < 1 ou C < Ccr
poser ωD = ω 1 − ξ 2
⇒ s1 = −ξ ω ± i ωD
2

⇒ u (t ) = e −ξωt ( A1 cos ωD t + A2 sin ωD t ) = e −ξωt A cos (ωD t − φ )


⎧ 2

⎪A = u 2 + ⎜ 0 u + ξ ω u ⎞
0
⎟ Amortissement
⎪ 0
⎝ ωD ⎠
avec ⎨ infra-critique
⎪ ( u0 + ξ ω u 0 ) ω D
⎪φ = arctan
⎩ u0 Cas habituel en GC
Vibrations libres amorties
u (t ) = e −ξωt A cos (ωD t − φ ) avec ωD = ω 1 − ξ 2
Double effet de l'amortissement:
• Décroissance exponentielle de l'amplitude
• Modification de la pulsation propre
Ordre de grandeur de l'amortissement dans le domaine du GC
• Constructions métalliques: 1 à 2 %
• Béton armé et précontraint: 2 à 7 % Modification de la pulsation
propre négligeable en
• Sols: 5 à 15 % pratique (pour ξ = 10%,
Amortissement critique ωD = 0.995 ω)
Amortissement super-critique
Amortissement infra-critique
Vibrations non amorties sous charges harmoniques
(x,u)

K P (t ) = P0 sin ω t Équation du mouvement :


M
M u + K u = P0 sin ω t

P0
a/ Solution statique (effets d'inertie négligés): u (t ) = sin ω t
K
b/ Solution dynamique – solution générale de l'équation homogène:
u g (t ) = A cos ω t + B sin ω t
avec ω = K M
Vibrations non amorties sous charges harmoniques
c/ Solution dynamique – solution particulière de l'équation complète:
uP (t ) = C sin ω t (*) avec C à déterminer
(*) dans l'équation du mouvement
− M ω 2C sin ω t + K C sin ω t = P0 sin ω t
P0 P0
→ C= =
K − Mω 2
⎡ ⎛ ω ⎞2 ⎤
K ⎢1 − ⎜ ⎟ ⎥
⎢⎣ ⎝ ω ⎠ ⎥⎦
P0 1 ω
→ u (t ) = A cos ω t + B sin ω t + sin ω t avec β =
K 1− β 2
ω

Composante TRANSITOIRE, Composante STATIONNAIRE,


dépendant des conditions initiales dépendant du chargement appliqué
Vibrations non amorties sous charges harmoniques
Caractérisation de la solution stationnaire :
P (t ) ⎯⎯⎯⎯⎯⎯
fonction de transfert
H (β )
→ u (t )
u (t ) 1 1
H (β ) = = = Fonction de transfert
P(t ) K 1 − β 2

H (β )

β = 0 (ω = 0 ) ⇒ H ( β ) = 1 K
β → 1 (ω → ω ) ⇒ H (β ) → ∞
1
RESONANCE
K β
β → ∞ (ω >> ω ) ⇒ H (β ) → 0
Vibrations non amorties sous charges harmoniques
Caractérisation de la solution stationnaire :

u (t ), β < 1 β < 1: H ( β ) > 0


Déplacement et sollicitation
P (t ) en phase

β > 1: H ( β ) < 0
Déplacement et sollicitation
u (t ), β > 1 en opposition de phase

P0 1
umax K 1− β 2 1
Amplification dynamique: D = = =
stat
umax P0 1− β 2
K
Vibrations amorties sous charges harmoniques
(x,u)
K
P (t ) = P0 cos ω t Équation du mouvement :
M
M u + C u + K u = P0 cos ω t (1)
C

a/ Solution homogène : u g (t ) = e
−ξ ω t
( A cos ωD t + B sin ωD t )
b/ Solution particulière :
u P (t ) = U cos (ω t − φ ) = U cos ω t cos φ − U sin ω t sin φ
u P (t ) dans (1):
T1

( )
⎡U −ω 2 M + K sin φ − U Cω cos φ ⎤ sin ω t
⎣ ⎦
( )
+ ⎡⎣U −ω 2 M + K cos φ + U Cω sin φ ⎤⎦ cos ω t = P0 cos ω t

T2
Vibrations amorties sous charges harmoniques
2ξ β
T1 ≡ 0 → tan φ = ⎧ C
1− β 2 ⎪ξ =
avec ⎨ 2ω M
P0 K ⎪β = ω ω
T2 ≡ P0 → U= ⎩
( ) + ( 2ξ β )
2
1− β 2
2

⇒ u (t ) = ( A cos ωD t + B sin ωD t ) e −ξ ω t Composante transitoire


12
⎡ ⎤
P0 ⎢ 1 ⎥ cos (ω t − φ )
+
( )
K ⎢ 1 − β 2 + ( 2ξ β ) ⎥
2 2
⎣ ⎦

Composante stationnaire
Vibrations amorties sous charges harmoniques
Solution dans l'espace complexe
Équation du mouvement :
M u + C u + K u = P0 ei ω t (1bis )
Trouver u (t ) (complexe) u (t ) = ℜ [u (t )]
iω t
Solution particulière : u (t ) = U e
dans (1bis)
− M ω 2 U eiω t + CiωU eiω t + KU eiω t = P0 eiω t
P0 K
⇒ U=
(1 − β 2 ) + 2iξ β
P0 K 1K
⇒ u (t ) = ei ω t = P (t ) = H ( β ) P (t )
(1 − β ) + 2iξ β
2
( )
1 − β + 2iξ β
2

Fonction de transfert complexe


Vibrations amorties sous charges harmoniques
Réécriture de la fonction de transfert:
C = A + i B = C eiφ avec C = A2 + B 2
et φ = arctan B A

1K ⎛ 2ξ β ⎞
H (β ) = e − iφ = H ( β ) e − iφ avec φ = arctan ⎜ 2 ⎟
− β
( ) + ( 2ξ β ) ⎝ 1 ⎠
2
1− β 2 2

u (t ) = U eiω t = P0 H ( β ) ei(ω t −φ )
⇒ u (t ) = ℜ [u (t ) ] = P0 H ( β ) cos (ω t − φ )

umax P0 H ( β )
Amplification dynamique: D = = = K H (β )
stat
umax P0
K
Vibrations amorties sous charges harmoniques
D 5
ξ=0
4.5
4 ξ = 0.1
3.5
3 ξ = 0.25
2.5
ξ = 0.5
2
1.5 ξ = 1.0
1
0.5
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 β
φ 3.5

2.5

1.5

1 ξ=0 ξ = 0.1 ξ = 0.25 ξ = 0.5 ξ = 1.0


0.5

0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5
β
Vibrations amorties sous charges harmoniques
Caractéristiques de la réponse résonante:
1
D ( β = 1) = ≠ maximum

1 1 ω
β max = 1 − 2ξ 2 et D ( β = β max ) = =
2ξ 1 − ξ 2 2ξ ωD
Réponse complète (stationnaire + transitoire), au départ du repos :
ξ =0 ξ = 0.1
80 15 ust 2ξ
60
10

40

5
20
Déplacement [m]

Déplacement [m]
0 0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 0 1 2 3 4 5 6 7 8

-20
-5

-40

-10
-60

-80 -15
Temps [s] Temps [s]

Cste de temps, fct (ξ)


Détermination de l'amortissement
Pour une structure réelle, M et K ( ↔ ω) sont facilement évaluables
De plus, ω est assez simple à mesurer.
Sources d'amortissement: (1) dans le matériau (2) dans les assemblages,
fondations et éléments non structurels
Æ difficile à estimer a priori (même si l'expérience donne des
fourchettes)
Æ nécessité de mesurer: différentes procédures possibles
a/ atténuation des vibrations libres
b/ Amplification à la résonance
c/ Largeur du pic de résonance
d/ …
Détermination de l'amortissement
a/ atténuation des vibrations libres
u(t)

n n+k t

2π n
−ξ ω t −ξ ω
u (t ) Ae cos ωD t un e ωD
→ = = e 2π k ξ ω ω D
2π n un + k −ξ ω
2π ( n + k )
tn = ωD
ωD e
u δ
2π (n + k ) si ξ << 1, δ k = ln n = 2π k ξ → ξ = k
tn + k = un + k 2π k
ωD
Détermination de l'amortissement
b/ Amplification à la résonance
Excitation harmonique pour une série de pulsations discrètes ("sine sweep")
et mesure du déplacement maximum stationnaire

A la résonance,
umax
ures
ures 1
Dmax = = ( si ξ << 1)
ustat 2ξ
ustat
→ ξ=
2 umax
ustat

ω ω
Détermination de l'amortissement
c/ Largeur du pic de résonance
Idem b/, mais on ne balaie qu'au voisinage du pic

umax P0 K P0 K
1
P0 K =
umax =
( ) + ( 2ξ β ) 2 2ξ 1 − ξ 2
2
1− β 2
2
2ξ 1 − ξ 2

⇒ β1 1− ξ 2 ∓ ξ 1− ξ 2
2
u = umax
*
2
⎧ β − β = 2ξ 1 − ξ 2 ≈ 2ξ
⎪ 2
⇒ ⎨
1

(
⎪⎩ β1 + β 2 = 2 1 − ξ ≈ 2
2
)
β − β1 ω2 − ω1
⇒ ξ= 2 =
β1 + β 2 ω1 + ω2

β1 1 β 2 β
Vibrations sous charges périodiques
Préalable: principe de superposition
L'opérateur de dérivation L(u ) = M u + Cu + K u est linéaire à coefficients constants
Si u1 est solution de M u + Cu + K u = P1 (t ) et u2 est solution de M u + Cu + K u = P2 (t )
Alors, C1 u1 + C2 u2 est solution de M u + Cu + K u = C1 P1 (t ) + C2 P2 (t )

P (t ) Période fondamentale
1 T1
a0 =
T1 ∫0
P (t ) dt Moyenne
T1 t
2 T1
an = ∫ P (t ) cos (ωn t )dt
T1 0

Toute fonction périodique peut se ωn = n ω1 = n
2 T1
P (t ) sin (ωn t )dt
T1
décomposer en série de Fourier bn =
T1 ∫0
∞ ∞
P (t ) = a0 + ∑ an cos ωn t + ∑ bn sin ωn t Taux de participation de
1 1
l'harmonique n
Vibrations sous charges périodiques
Exemple
P (t ) ai , bi

t
ω1 3ω1 5ω1 ω
2ω1 4ω1

Harmonique 0 (fondamentale) Harmonique 0 + 1 + 2


Vibrations sous charges périodiques
Réponse du système par application du principe de superposition
a0
u0 =
K ⎪an cos ( nω1 t )
et un(t) = réponse sous ⎧
≡ Réponse sous charge

⎪⎩bn sin ( nω1 t ) harmonique

→ u (t ) = u0 + ∑ un (t )
1

Difficulté: Calcul des coefficients an, bn et Recomposition de la série des un


Solution alternative: Utilisation des séries de Fourier complexes
+∞
1 T1 2
P (t ) = ∑ Pn ei nω1 t avec Pn = ∫ P (t )e − i nω1 t dt
−∞ T1 −T1 2
nω1
un (t ) = H ( β n ) Pn ei nω1 t avec β n =
ω

u (t ) = ∑ un (t ) ⇒ u (t ) = ℜ [u (t ) ]
−∞
Vibrations sous charges périodiques

Exemple: réponse stationnaire sous P(t) =


Seul les harmoniques sinus impairs (bn avec
n impair) sont non-nuls
→ Pn (t ) = bn sin ( nω1 t )
bn 1
→ un (t ) = sin ( nω1 t − φn ) = bn H ( β n ) sin ( nω1 t − φn )
K
(1 − β ) + ( 2ξ β )
2 2
2
n

nω1
avec β n = et φn = φ ( β n )
ω
bn H un

X
ω1 3ω1 5ω1 ω
2ω1 4ω1
Réponse à un chargement impulsionnel
Exemple: réponse sous impulsion sinusoïdale
P (t ) Méthode:
P0 Phase 1 (0 < t < t1): réponse forcée
sous charge harmonique (avec
t1 t contributions transitoire et
stationnaire)
Phase 2 ( t > t1): vibrations libres avec conditions initiales égales aux vitesse et
déplacement en fin de phase 1
Constatation: le paramètre principal qui gouverne la réponse est le rapport t1/T
(T = période propre de l'oscillateur) 2.5
Dmax
Æ Utilisation de Spectres de réponse 2

1.5

0.5
t1 / T
0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2
Réponse à un chargement impulsionnel
Cas particulier: impulsion de Dirac
P (t )
Aire du rectangle ⎧⎪δ ( t ) = 0 si t ≠ 0
=I Fonction de Dirac : ⎨⎪δ ( t ) non définie en t = 0

(⇒ [δ ] = ⎡⎣T ⎤⎦ )

t ∫ δ ( t )dt = 1 −1

Δt → 0 −∞

Excitation impulsionnelle : P (t ) = I δ (t ) [ I ] = [ FT ]
d
Newton : M u = P (t ) − FK (t ) − FC (t )
dt
Δt Δt Δt
… dt ⇒ M u ]0 = ∫ I δ (t ) dt − ∫ [ FK (t ) + FC (t )] dt
Δt

0 0 0

Δt → 0 ⇒ M u (0+ ) = I − 0
Réponse à un chargement impulsionnel

L'oscillateur se comporte comme un oscillateur libre auquel on donne une


vitesse initiale u0 = I M
I
→ si u0 = 0, u (t ) = e −ξ ω t sin (ω D t )
M ωD
En particulier, si I = 1
1
u (t ) = e −ξ ω t sin (ω D t ) = h(t )
M ωD

h(t) = fonction de réponse impulsionnelle unitaire


Réponse à une sollicitation quelconque – domaine temporel
Principe: considérer la charge P(t)
P (t ) Impulsion P (τ ) Δτ comme une succession
d'impulsions de durée Δτ
Déplacement en t sous l'effet d'une
impulsion en τ :
t Δ u (t ,τ ) = P (τ ) Δτ h ( t − τ )
τ Δτ
t −τ
u (t )
Déplacement total en t = somme des
contributions impulsionnelles
t appliquées entre 0 et t :
u (t ) = ∑ Δ u (t ,τ i )
t i

= ∑ P (τ i ) Δτ i h ( t − τ i )
i
Réponse à une sollicitation quelconque – domaine temporel

La réponse impulsionnelle n'est rigoureuse que si Δτ → 0

⇒ u (t ) = ∫ P (τ ) h ( t − τ ) dτ
t
= convolution de P par h
0

1
P (τ ) e −ξ ω ( t −τ ) sin ⎡⎣ω D ( t − τ ) ⎤⎦ dτ
t
=
M ωD ∫
0

Intégrale de Duhamel

• Pour certaines formes simples de P(t), valeurs tabulées dans des


ouvrages spécialisés
• Sinon, intégration numérique (avec algorithmes adaptés)
Réponse à une sollicitation quelconque – domaine fréquentiel

P (t ) Pn

t ω
T1 2π
Δω = ω1 =
T1
Principe: considérer la sollicitation quelconque comme une sollicitation
périodique de période T1 puis passer à la limite ( T1 Æ ∞ )
Si T1 → ∞, Δω → 0 le spectre des harmoniques discrets devient un spectre
continu
P (t ) P (ω )

t ω
Réponse à une sollicitation quelconque – domaine fréquentiel

Détermination et propriété du spectre


Séries de Fourier +∞
1 T1 2
complexes pour P (t ) = ∑ Pn e i n ω1 t
avec Pn = ∫ P (t )e − i nω1 t dt
−∞ T1 −T1 2
charges périodiques

Poser nω1 = ωn et P (ωn ) = T1 Pn = Pn
Δω
⎧ Δω +∞ ⎧ 1 +∞
⎪⎪ P (t ) = ∑ n
2π −∞
P (ω ) e i ωn t

T1 →∞
⎪ P (t ) =
2π ∫−∞
P (ω ) e i ωt

⎨ ⎯⎯⎯
Δ ω →0
→⎨
⎪ P (ω ) = T1 2 P (t )e − i ωn t dt ⎪ P (ω ) = +∞ P (t )e − i ω t dt
⎩⎪ n ∫−T1 2 ⎩ ∫−∞
Les fonctions P(t) et P (ω ) constituent une paire de Fourier

P (ω )
Transformée de Fourier directe
P (t ) Transformée de Fourier inverse
Réponse à une sollicitation quelconque – domaine fréquentiel

P (ω ) représente le "poids" des P (ω )


harmoniques compris
entre ω + d ω
dω ω
Réponse de l'oscillateur :
Δω +∞
u (t ) = ∑ n
2π −∞
H ( β ) P ( ω n ) e i ωn t
avec β n = ω n ω

1 +∞ 1 +∞
T1 →∞
⎯⎯⎯→ u (t ) =
Δω → 0 ∫ H ( ω ) P ( ω )e i ωn t
dω = ∫ u ( ω )e i ω n t d ω
2π −∞ 2π −∞

u (ω ) : Transformée de Fourier de la réponse


Réponse à une sollicitation quelconque – domaine fréquentiel

Procédure :

P (t ) ⎯⎯⎯
Fourier
→ P (ω ) ⎯⎯⎯
x H (ω )
→ u (ω ) ⎯⎯⎯
Fourier
→ u (t )
inverse

Domaine fréquentiel
( f = ω 2π )
Opérations à effectuer:
• 2 transformées de Fourier
• Détermination de la fonction de transfert
• Une multiplication
Réponse à une sollicitation quelconque – domaine fréquentiel

Remarque 1 :
En pratique, les transformées de Fourier sont généralement effectuées à
l'aide d'algorithmes de DFT (Discrete Fourier Transform) ou de FFT
(Fast Fourier Transform), qui travaillent sur des signaux discrets

P (t ) DFT

Δt t Δω = 2π T

T ωmax = 2π Δt

Æ Attention au choix des pas et des périodes


Réponse à une sollicitation quelconque – domaine fréquentiel

Remarque 2
Fonctions caractérisant l'oscillateur:
Domaine temporel: h(t )
= Paire de Fourier
Domaine fréquentiel: H (ω )

Opérations:
t
Domaine temporel: P (t ) ⎯⎯⎯⎯
convolution
→ u (t ) = ∫ h(t − τ ) P (t ) dτ
0

Domaine fréquentiel: P (ω ) ⎯⎯⎯⎯⎯


multiplication
→ u (ω ) = H (ω ) P (ω )
Méthodes pas à pas – généralités
Limitations des méthodes analytiques:
• Systèmes linéaires
• Pour les charges quelconques, procédures partiellement numériques
(Duhamel, DFT-FFT)
Æ Alternative: méthodes pas à pas complètement numériques

Principe: équilibre dynamique vérifié en certains instants


M u (t ) + Cu (t ) + K u (t ) = P (t ) vérifié en t0 , t1 … tn
(généralement, tn = t0 + n Δt)
+ hypothèse sur le comportement entre t et t + Δt
Méthodes pas à pas – généralités
1/ Formulations implicites > < formulations explicites

Implicites ⎧un +1 ⎫
⎪ ⎪
⎨ n +1 ⎬ = Fct [un , un , un , un +1 , un +1 , un +1 , P ]
u
⎪u ⎪
⎩ n +1 ⎭ Æ Procédures itératives
Explicites ⎧un +1 ⎫
⎪ ⎪
⎨ n +1 ⎬ = Fct [un , un , un , P ]
u
⎪u ⎪
⎩ n +1 ⎭ Æ Solutions directes

2/ Problèmes possibles
• Déphasage et période apparente (≠ valeurs analytiques)
• Amortissement numérique positif (dégradation de l'amplitude) ou
négatif (instabilité de la méthode)
Méthodes pas à pas – généralités
3/ Deux familles principales, selon le type d'hypothèse sur le comportement
entre t et t + Δt (entre le pas n et le pas n+1)
• Approximation sur les dérivées

u (t ) du Δu
u= ∼
dt Δt
ut +Δt − ut ut − ut −Δt ut +Δt − ut −Δt
⇒ ut ou ut ou ut
n −1 n n +1 Δt Δt 2 Δt
t

• Approximation sur les intégrales

u (t ) = ∫ u (t ) dt
u (t )

Δt
⇒ ut +Δt = ut + ∫ u ( t + τ ) dτ = ut + umoy ,Δt Δt
0

n n +1 t
Méthode de la différence centrale
un +1 2 − un −1 2
un =
Δt
⎧ u −u
u (t )
⎪⎪un +1 2 = n +1 n
Δt 1
2 ( n +1
⎨ ⇒ un = u − 2un + un −1 ) (1)
⎪u un − un −1 Δt
=
⎩⎪
n −1 2
Δt
t
u (t ) Δt M un + C un + K un = P (t = tn )
1
→ un = [ Pn − C un − K un ] (2)
M
Δt 2
t (1) = (2) ⇒ un +1 = [ Pn − C un − K un ] + 2un − un−1
Δt Δt M
tn u −u
De plus, un = n +1 n −1 ⇒ un −1 = un +1 − 2Δtun
2Δt
Δt 2
⇒ un +1 = un + Δtun + [ Pn − C un − K un ]
2M
Méthode de la différence centrale

Estimation de la vitesse en t + Δt:

un +1 + un un +1 − un 2 ( un +1 − un )
= ⇒ un +1 = − un
2 Δt Δt

Æ Schéma explicite: ( u0 , u0 ) → ( u1, u1 ) → … → ( un , un ) → …


• Qualité de la solution liée au choix de Δt: l'erreur sur la solution est d'ordre Δt2,
si on divise le pas de temps par 2, on divise l'erreur sur les dérivées par 4;
• Méthode non-inconditionnellement stable
Méthode de la différence centrale
Différence centrale = interpolation parabolique des déplacements
un +1 + un −1 un +1 − un −1
( ) ( t − tn ) + un u (t )
2
u (t ) = t − t +
2Δt 2 2Δt
n

→ u (t ) = …
un +1 − 2un + un −1
→ u (t ) = Cste =
Δt t
n −1 n n +1

Variante: méthode de Houbolt


u (t )
• Interpolation cubique des déplacements
(Æ accélération linéaire)
• Méthode implicite
t
• Problème au démarrage n − 2 n −1 n n +1
Méthode de l'accélération constante/linéaire
u
un +1 1/ un connu
2/ Choix d'une valeur d'essai pour un +1
un
3/ Hypothèse sur l'évolution de l'accélération entre
n et n+1
n n +1 t

un + un*+1
(a) u = Cste = ⇒ u linéaire et u parabolique entre t et t + Δt
2
un*+1 − un
(b) u linéaire : u (t ) = un + ( t − tn ) ⇒ u parabolique et u cubique entre t
Δt
et t + Δt
(a) ou (b) ⇒ un*+1 , un*+1
Méthode de l'accélération constante/linéaire
4/ Vérification de l'équilibre dynamique en tn+1
M un*+1 + C un*+1 + K un*+1 = Pn +1 ??
Si l'équilibre n'est pas vérifié, nouvelle estimation de l'accélération en tn+1 par :
1
u **
n +1 = ⎡⎣ Pn +1 − C un*+1 − K un*+1 ⎤⎦
M
Puis recommencer en 3/ jusqu'à ce que l'équilibre soit satisfait

Variante: Méthode de Wilson


Accélération linéaire entre t et t+θ Δt (θ > 1), puis interpolation pour
déterminer ut +Δt , ut +Δt , ut +Δt
Méthode de Newmark
Généralisation de l'accélération constante/linéaire:
un et un connus en t = tn ⎧u (t ) = a

Si l'accélération est constante sur Δt, ⎨u (t ) = un + a t pour t ∈ [tn , tn +1 ]

⎩u (t ) = u n + u n t + a t 2
2
Hypothèse sur a : Combinaison linéaire de un et un +1
Combinaison a priori différente pour estimer u et u
⎪⎧un +1 = un + ⎣⎡(1 − δ ) un + δ un +1 ⎦⎤ Δt (1)
⇒⎨
⎪⎩un +1 = un + un Δt + ⎡⎣(1 2 − α ) un + α un +1 ⎤⎦ Δt
2
(2)
• Si δ = 1/2 et α = 1/4, accélération constante
• Si δ = 1/2 et α = 1/6, accélération linéaire
• La formulation résultante est implicite Æ procédure itérative nécessaire
Méthode de Newmark
Conversion à un schéma explicite :
1 1 ⎛ 1 ⎞
(2) → un +1 = [ u − u ] − u − ⎜ − 1 ⎟u (3)
α Δt 2 n +1 n α Δt n ⎝ 2α ⎠ n
(1) → un +1 = un + Δt (1 − δ ) un + δ Δtun +1 (4)
(3), (4) dans M un +1 + C un +1 + K un +1 = Pn +1
⎡ 1 δ ⎤
⇒ ⎢K + M + C ⎥ un +1
⎣ α Δt 2
α Δt ⎦
⎡ 1 1 ⎛ 1 ⎞ ⎤ ⎡ δ ⎛δ ⎞ Δt ⎛ δ ⎞ ⎤
= Pn +1 + M ⎢ u + u + ⎜ − 1 ⎟ n⎥
u + C ⎢ Δ n ⎜α
u + − 1 ⎟ n
u + ⎜ − 2 ⎟ un ⎥
⎣ α Δ t 2 n
α Δ t
n
⎝ 2α ⎠ ⎦ ⎣ α t ⎝ ⎠ 2 ⎝ α ⎠ ⎦
⇒ K F un +1 = PnF+1
1 F
⇒ un +1 = Pn +1 puis un +1 par (3) et un +1 par (4)
KF
Solution "statique"
équivalente
Cste Fct ( Pn +1 , un , un , un )
Réponse d'un oscillateur non linéaire (Newmark)
(x,u) FK Kn FC
K Cn
P(t)
M

C u
n n +1 u n n +1
K = K (u ) C = C (u )

Equilibre en t M un + C ⎡⎣u ( tn ) ⎤⎦ un + K ⎡⎣u ( tn ) ⎤⎦ un = Pn (a)


Equilibre en t + Δt M un +1 + C ⎡⎣u ( tn +1 ) ⎤⎦ un +1 + K ⎡⎣u ( tn +1 ) ⎤⎦ un +1 = Pn +1 (b)
Hypothèse: C et K ∼ constant entre t + Δt ⇒ C = C ( tn ) et K = K ( tn )

(b) − (a ) : M Δu + Cn Δu + K n Δu = Δ P
Réponse d'un oscillateur non linéaire (Newmark)
⎧un +1 = un + Δu ⎧⎪un +1 = un + ⎣⎡(1 − δ ) un + δ un +1 ⎦⎤ Δt

+ Poser ⎨un +1 = un + Δu dans ⎨
⎪⎩un +1 = un + un Δt + ⎡⎣(1 2 − α ) un + α un +1 ⎤⎦ Δt
2
⎪u = u + Δu
⎩ n +1 n

⎡ 1 δ ⎤
⇒ ⎢ Kn + M + C n ⎥ Δu
⎣ α Δt 2
α Δt ⎦
⎡ 1 ⎛ 1 ⎞ ⎤
= ΔP + M ⎢ un + ⎜ − 1 ⎟ un ⎥
⎣ α Δt ⎝ 2α ⎠ ⎦
⎡⎛ δ ⎞ Δt ⎛ δ ⎞ ⎤
+ Cn ⎢⎜ − 1 ⎟ u n + ⎜ − 2 ⎟ u n ⎥
⎣⎝ α ⎠ 2 ⎝α ⎠ ⎦
⇒ K F Δu = Δ PF

⇒ Δu =
1
Δ PF ⇒ un +1 = un + Δu KF et ΔPF évoluent à
KF chaque pas !!
puis un +1 par (3) et un +1 par (4)
Stabilité et précision des méthodes pas à pas
Méthode d'évaluation de la stabilité
• Exprimer le schéma d'intégration de l'équation de vibration libre sous
forme d'une récurrence
{ xn } = [ A]{ xn−1} = [ A] { x0 } Avec { xn } = vecteur caractéristique
n

de l'état de déplacement en t = tn
Conditions initiales
• Effectuer la décomposition spectrale de la matrice [A]
[ A] = [ P ][ Λ ][ P ] ⇒ [ A] = [ P ][ Λ ] [ P ]
−1 n n −1
[ Λ ] Matrices diagonales des
valeurs propres λi
⇒ { xn } = [ P ][ Λ ] [ P ] { x0 }
n −1
[ P ] Vecteurs propres
• Vérifier la condition de stabilité sur le rayon spectral ρ ( [A] )
ρ ([ A]) = max λi ≤ 1
Si ρ > 1, [ Λ ] → ∞ ⇒ Amplification artificielle des conditions initiales
n

Si ρ < 1, [ Λ ] → 0 ⇒ Amortissement artificiel des conditions initiales


n
Stabilité et précision des méthodes pas à pas
Exemple: Différence centrale
⎧ 1
⎪ n Δt 2 [un +1 − 2un + un −1 ] (1)
u =

⎪ 1
⎨ n
u = [un+1 − un−1 ] (2) → (1) et (2) dans (3) ⇒ un +1 = Fct {un , un −1}
⎪ 2 Δt
⎪u + 2ξω u + ω 2u = 0 (3)
⎪ n n n

⎡ 2 − ω 2 Δt 2 1 − ξω Δt ⎤
⎧un +1 ⎫ ⎢ − ⎥ ⎧un ⎫ ⇔ x
⎨ =
⎬ ⎢ 1 + ξω Δ t 1 + ξω Δt ⎥ ⎨ ⎬ { n+1} = [ A]{ xn }
⎩un ⎭ ⎢ ⎥ ⎩un −1 ⎭
⎣ 1 0 ⎦ λ1 , λ2
2
ω 2 Δt 2 ⎛ ω 2 Δt 2 ⎞
si ξ = 0, λ1 = 1 − ± ⎜1 − ⎟ −1 1
2 2 ⎝ 2 ⎠

Seuil de stabilité: ω2 Δt2 = 4


(ω Δt )
2
Æ Δt ≤ Δt* = T/π 4
Stabilité et précision des méthodes pas à pas
Précision:
En fonction de l'amortissement, du type de chargement, des paramètres de
la méthode, du pas de temps…
on peut observer: un allongement de la période et/ou une dégradation de
l'amplitude, par comparaison avec une solution analytique
Par exemple: vibrations libres
u (t ) = cos ω t → u (t ) = A cos ω t

≤1 ≤ω
Calcul des structures sous
effets dynamiques et sismiques

Systèmes à plusieurs degrés de


liberté (MDOF)
Systèmes MDDL
Systèmes considérés comme MDDL
1/ "Vrais" systèmes MDDL

3 DDL

2/ Systèmes simplifiés en systèmes MDDL


P1 (t ) M1
h M1 EI1 12 EI
K1 = 2 × 3 1
h
P2 (t ) M2
h M2 EI 2 12 EI
K2 = 2 × 3 2
h
P3 (t ) M3
h M3 EI 3 12 EI
K3 = 2 × 3 3
h

M3 M2 M1
K3 K2 K1
Systèmes MDDL
Équilibre des trois masses M3 M2 M1
K3 K2 K1

u3 u2 u1

⎧ M 3 u3 = − K 3 u3 + K 2 ( u2 − u3 ) + P3 ⎧ M 1 u1 + K1 u1 − K1 u2 = P1
⎪ ⎪
⎨ 2 2
M u = K 2( 3u − u 2) + K 1( 1
u − u 2) + P2 ⇒ ⎨ M 2 u2 + ( K1 + K 2 )u2 − K 2 u3 − K1 u1 = P2
⎪ ⎪
M
⎩ 1 1 u = K1 ( u 2 − u1 ) + P1 ⎩ M 3 u3 + ( K 2 + K 3 )u3 − K 2 u2 = P3
⎡ M1 0 0 ⎤ ⎧ u1 ⎫ ⎡ K1 − K1 0 ⎤ ⎧ u1 ⎫ ⎧ P1 ⎫
⎪ ⎪ ⎢ ⎥⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⇒ ⎢⎢ 0 M 2 0 ⎥⎥ ⎨u2 ⎬ + ⎢ − K1 ( K1 + K 2 ) − K 2 ⎥ ⎨u2 ⎬ = ⎨ P2 ⎬
⎢⎣ 0 0 M 3 ⎥⎦ ⎪⎩u3 ⎪⎭ ⎢⎣ 0 −K2 ( K 2 + K3 )⎥⎦ ⎪⎩u3 ⎪⎭ ⎪⎩ P3 ⎪⎭
⇒ [ M ]{u} ( + [C ]{u}) + [ K ]{u} = {P}
Forme matricielle de l'équation du mouvement
(Système de N équations différentielles du
second ordre à N inconnues)
Systèmes MDDL
3/ Formulation "élément fini" – exemple des éléments "poutre"

μ ( x)
Système continu
EI ( x)

Système discrétisé (approche V1 V2


"déplacements") θ1 θ2
v( x) = V1ψ 1 ( x) + θ1ψ 2 ( x) + V2ψ 3 ( x) + θ 2ψ 4 ( x)

ψ i ( x) : Fonctions d'interpolation cubiques


Systèmes MDDL
Rappels d'analyse statique
• Rigidité kij = réaction en i sous l'effet d'un déplacement unitaire en j
Par exemple: R1 = k11V1 + k12 θ1 + k13V2 + k14 θ 2 R1 R2
M1 M2

• Force énergétiquement équivalente aux forces extérieures: imposer un


déplacement unitaire du DDL i → v( x) = ψ i ( x)
L
puis exprimer l'équivalence des travaux pi = ∫ p( x)ψ i ( x) dx
0

ψ 1 ( x) Æ Équilibre statique:
V1 = 1
− { R} + { P} + { p} = 0
p1
⇔ − [ K ]{q} + { P} + { p} = 0
ψ 1 ( x)
V1 = 1
p ( x)
Systèmes MDDL
Comportement dynamique
a/ Masses concentrées μL μL ⎧ μL
2 2 F
⎪⎪ I 1 = V1
2
μ ( x) ⇒ ⎨
⎪F = μ L V
⎪⎩ I 2 2
2

Æ Équilibre dynamique (exemple du DDL 1):


FI 1 (t ) = P1 (t ) + p1 (t ) − R1 (t )
μL
⇔ V1 (t ) = P1 (t ) + p1 (t ) − k11V1 (t ) − k12θ1 (t ) − k13V2 (t ) − k14θ 2 (t )
2
⎡μL ⎤
⎢ 2 0 0 0⎥
⎧V1 ⎫ ⎧V1 ⎫
⎢ ⎥⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎢ 0 0 0 0 ⎥ ⎪θ1 ⎪ ⎪θ1 ⎪
Æ Globalisation sur l'élément: ⎢ μL ⎥ ⎨V ⎬ + [ K ] ⎨V ⎬ = { P(t )} + { p (t )}
⎢ 0 0 0⎥ ⎪ 2 ⎪ ⎪ 2⎪
⎢ 2 ⎥ ⎪⎩θ 2 ⎪⎭ ⎪⎩θ 2 ⎪⎭
⎢⎣ 0 0 0 0 ⎥⎦
Systèmes MDDL
b/ Masses cohérentes
+v( x)
μ ( x)
→ f I ( x) = μ ( x) v ( x) = μ ( x) ⎡⎣ψ 1 ( x)V1 +ψ 2 ( x)θ1 +ψ 3 ( x)V2 +ψ 4 ( x)θ 2 ⎤⎦

Æ Forces d'inertie nodales énergétiquement équivalentes à l'inertie répartie:


L L
FI ,i ( x) = ∫ f I ( x)ψ i ( x) dx = ∫ μ ( x) ⎣⎡ψ 1 ( x)V1 + … +ψ 4 ( x)θ 2 ⎦⎤ψ i ( x)dx
0 0

mij = force d'inertie équivalente en i sous l'effet d'une accélération unitaire en j


L
mij = ∫ μ ( x)ψ i ( x)ψ j ( x)dx
0

Équilibre dynamique du DDL 1: FI ,1 ( x) = m11V1 + m12 θ1 + m13V2 + m14 θ1


⇒ FI ,1 (t ) = P1 (t ) + p1 (t ) − R1 (t )

Æ Globalisation sur l'élément: ⎡ m11 m12 m13 m14 ⎤


⎢ ⎥ {q} + [ K ]{q} = { P} + { p}
⎣ ⎦
Systèmes MDDL
c/ Amortissement L
+v( x) → fC ( x) = c( x) v( x) → cij = ∫ c( x)ψ i ( x)ψ j ( x) dx
c( x) 0

[M ] {q} + [C ] {q} + [ K ] {q} = {P} + { p}


E E E E E E E

Rotations et assemblages des matrices locales ⇒ [ M ]{q} + [C ]{q} + [ K ]{q} = {Ptot }


Remarques:
• En pratique, c(x) est difficile à déterminer et insuffisant Æ la matrice
d'amortissement [C] doit être déterminée autrement
• Ajouts de masses concentrées: ajouter M* sur la diagonale de [M]
• Ajouts de ressorts ou amortisseurs concentrés: ajouter K* ou C* aux termes
adéquats de [K] ou [C] 3 6 ⎡ ⎤
K * ⎢ + K* − K* ⎥
F2 = K (V5 − V2 )
*
2 5 ⎢ ⎥
⎢ ⎥
F5 = K * (V2 − V5 ) 1 4

⎢ − K* + K*


⎢⎣ ⎥⎦
Vibrations libres non amorties
Système d'équations différentielles à résoudre : [ M ]{q} + [ K ]{q} = {0}
Hypothèse: tous les DDL vibrent en phase de manière harmonique
→ {q(t )} = {u}ϕ (t ) = {u} sin ω t

[ M ]{u}ϕ (t ) + [ K ]{u}ϕ (t ) = {0} ⇒ ([ K ] − ω [ M ]){u} = {0}


2

Problème généralisé aux


valeurs propres

Æ Trouver les valeurs particulières de ω pour que le système possède une


solution non trivialement nulle
Vibrations libres non amorties
Exemple ⎧ M 1 = 1000 kg ⎧ K1 = 1,5.106 N m
⎪ ⎪
⎨ 2
M = 1500 kg et ⎨ K 2 = 3, 0.10 N m
6

⎪ M = 2000 kg ⎪
⎩ 3 ⎩ K 3 = 4,5.10 6
N m
⎡ 1,5 −1,5 0 ⎤ ⎡1 0 0 ⎤
[ K ] = 106 ⎢⎢−1,5 4,5 −3 ⎥⎥ [ M ] = 103 ⎢⎢0 1,5 0 ⎥⎥
⎢⎣ 0 −3 7,5⎥⎦ ⎢⎣0 0 2, 0 ⎥⎦
⎡1,5 − A −1,5 0 ⎤
6 ⎢ ⎥ ω2
[ K ] − ω [ M ] = 10 ⎢ −1,5 4,5 − 1,5 A
2
−3 ⎥ avec A =
1000
⎢⎣ 0 −3 7,5 − 2 A⎥⎦
[K ] − ω2 [M ] = 0 ⇒ 3 A3 − 24, 75 A2 + 50, 625 A − 20, 25 = 0
⎧0,527 ⎫ ⎧22,961⎫ ⎧3, 654 ⎫ ⎧0, 274 ⎫
⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
→ A = ⎨2, 410 ⎬ → ω = ⎨49, 091⎬ → f = ⎨7,813 ⎬ Hz → T = ⎨0,128 ⎬ s
⎪5,313 ⎪ ⎪72,890 ⎪ ⎪11, 601⎪ ⎪0, 086 ⎪
⎩ ⎭ ⎩ ⎭ ⎩ ⎭ ⎩ ⎭
Fréquences (pulsations, périodes) propres de la structure (autant que de DDL)
Vibrations libres non amorties
Exemple Pour chaque pulsation propre ω , on peut résoudre le système
([ K ] − ω [ M ]){u( x)} = {0}
2

⇒ {u ( x)} défini à une constante près = forme de


la déformée vibratoire pour la
fréquence considérée
Pour l'exemple, en normant le déplacement en tête à 1,
⎧ 1 ⎫ ⎧ 1 ⎫ ⎧ 1 ⎫
⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
{1 } ⎨ ⎬
u ( x ) = 0, 65 {2 } ⎨
u ( x ) = −0, 61⎬ {3 } ⎨
u ( x ) = −2,54 ⎬
⎪0,30 ⎪ ⎪−0, 68⎪ ⎪ ⎪
⎩ ⎭ ⎩ ⎭ ⎩ 2, 44 ⎭
Vibrations libres non amorties
Propriétés des modes propres
[ K ]{ui } = ωi 2 [ M ]{ui }
⎧ u j [ K ]{ui } = ωi 2 u j [ M ]{ui } (1)

⇒ ⎨
⎪⎩ ui [ K ]{u j } = ω j ui [ M ]{u j }
2
(2)

( )
(1) − (2) ⇒ 0 = ωi 2 − ω j 2 ui [ M ]{u j } vu que [K] et [M] sont symétriques

⇒ si i ≠ j : ui [ M ]{u j } = 0 et ui [ K ]{u j } = 0 Les vecteurs propres sont


orthogonaux par
ui [ K ]{ui }
K *
et ωi = 2
= i Masse et raideur rapport à [K] et [M]
ui [ M ]{ui } M i
*
généralisées (même si ωi = ωj)
associées au mode i
Calcul des modes propres
Si N >>1, algorithmes de résolution du problème généralisé aux valeurs
propres ([ A] − λ [ B ]) { x} = {0} (puissance, sécante, rotation)
Réponse forcée : domaine fréquentiel
Méthodes de résolution du système d'équations différentielles
N inconnues = évolution des déplacements des nœuds au cours du temps

Pour un système à 1 DDL, la fonction de transfert H (ω ) représente la


réponse fréquentielle du système soumis à un bruit blanc ⎡⎣ P(t ) tel que P (ω ) = 1⎤⎦
Æ Pour les systèmes MDDL, on définit des fonctions de transfert croisées
(= réponse fréquentielle du DDL i si on applique un bruit blanc en j)

Pj (t ) ⎯⎯⎯
Fourier
→ Pj (ω ) = ∫ Pj (t ) e − i ω t dt
−∞

1 ∞
vij (ω ) = H ij (ω ) Pj (ω ) ⎯⎯⎯⎯⎯ → vij (t ) = ∫ vij (ω ) ei ω t d ω
Fourier inverse

2π −∞

N
1 ⎡ ∞ H (ω ) P (ω ) ei ω t d ω ⎤
vi (t ) =


j =1

⎣ ∫−∞ ij j
⎦⎥
Réponse forcée : domaine fréquentiel/temporel
1
Fonction de transfert pour 1DDL: H (ω ) =
K − ω 2 M + iω C
Matrice de transfert: ⎡⎣ H (ω ) ⎤⎦ = {[ K ] − ω [ M ] + iω [C ]}
−1
2

Pratiquement impossible à calculer analytiquement Æ évaluée point par


point pour une série de pulsations discrètes

Pour chaque terme de la matrice de transfert, on peut calculer la transformée


de Fourier Æ matrice de réponse impulsionnelle
H ij (ω ) ⎯⎯⎯
Fourier
→ hij (t )
hij(t) = réponse à l'instant t du DDL i sollicité par une impulsion unitaire à
l'instant t = 0 au DDL j
t
⇒ vij (t ) = ∫ Pj (τ ) hij (t − τ ) dτ
0
N
⇒ vi (t ) = ∑ ∫ Pj (τ ) hij (t − τ ) dτ ⎤
⎡ t

⎢ 0
i =1 ⎣
⎥⎦
Réponse forcée : domaine temporel
Réponse pas à pas: généralisation de la méthode de Newmark
⎧{q} = {q} + ⎡(1 − δ ){q} + δ {q} ⎤ Δt
⎪ n +1 n ⎣ n n +1 ⎦

⎨ ⎡⎛ 1 ⎞ ⎤ 2
{ }
⎪ n +1
q = { q} + { q} Δt + ⎢⎜ 2 − α {
⎟ n q } + α {q}n +1 ⎥
Δt
⎣⎝ ⎠ ⎦
n n

Æ Schéma explicite [ K F ]{q}n +1 = {P F }n +1
1 δ
avec [KF ] = [K ] + 2 [
M ] + [C ]
α Δt α Δt
⎛ 1 ⎛ 1 ⎞ ⎞
et {P }
F
n +1
= { P}n +1 + ⎜
α Δ 2 { q}n
+
α
1
Δ
{ q}n
+ ⎜
⎝ α
− 1 ⎟ n ⎟[M ]

{ q}
⎝ t t 2 ⎠
⎛ δ δ Δt δ ⎞
A évaluer une fois +⎜ {q}n + ⎛⎜ − 1⎞⎟ {q}n + ⎛⎜ − 1⎞⎟ {q}n ⎟ [C ]
⎝ α Δt ⎝α ⎠ 2 ⎝α ⎠ ⎠
⇒ {q}n+1 = [ K F ]
−1
{P }
F
n +1
A évaluer à chaque pas

Méthode utilisable pour des systèmes non linéaires, mais [KF] à inverser à chaque pas !
Réponse forcée en base modale
Les N modes propres sont linéairement indépendants
Æ Tout vecteur peut s'exprimer comme une combinaison linéaire des modes
N
propres. En particulier:
{q(t )} = ∑ηi (t ) {ui } = [U ]{η (t )}
i =1
Matrices de modes
Système non amorti propres
[ M ]{q} + [ K ]{q} = {P}
[U ] [ M ][U ]{η } + [U ] [ K ][U ]{η} = [U ] {P}
T T T

⎧ M i* si i = j
avec ui [ M ]{u j } = ⎨ id . pour [ K ]
⎩0 si i ≠ j
⇒ ⎡⎣ M * ⎤⎦ {η } + ⎡⎣ K * ⎤⎦ {η } = [U ] { P} [K*] et [M*] = matrices diagonales
T

⇒ M i* ηi (t ) + K i* ηi (t ) = Pi * (t ) avec Pi * (t ) = ui { P} pour i = 1, N

Æ N équations découplées: résolution de N équations du mouvement à 1DDL


Réponse forcée en base modale
Système amorti: [ M ]{q} + [C ]{q} + [ K ]{q} = {P}
⇒ ⎡⎣ M * ⎤⎦ {η } + ⎡⎣C * ⎤⎦ {η } + ⎡⎣ K * ⎤⎦ {η } = [U ] { P}
T

avec ⎡⎣C * ⎤⎦ = [U ] [C ][U ]


T
Pas forcément diagonale !

Traitements possibles de l'amortissement:


[C] connue (par exemple dans le cas d'amortisseurs concentrés)
• Résoudre le problème complet dans la base des déplacements nodaux
• Résoudre le problème couplé dans la base des amplitudes modales
• Négliger les termes "hors-diagonale" dans une approche modale
M i* ηi (t ) + Ci* ηi (t ) + K i* ηi (t ) = Pi* (t )
Réponse forcée en base modale
[C] non connue précisément (amortissement structurel) Æ nécessité de faire
des hypothèses
a/ Amortissement de Rayleigh [C ] = α [ M ] + β [ K ]
α et β : 2 coefficients à régler
Amortissement proportionnel à la masse: plutôt amortissement "externe"
(frottements…)
Amortissement proportionnel à la raideur: plutôt amortissement interne au
matériau ξi
⇒ [U ] [C ][U ] = α ⎡⎣ M * ⎤⎦ + β ⎡⎣ K * ⎤⎦
T

1 *
⇒ ηi + 2 ξi ωi ηi + ωi 2 ηi = P
* i
Mi ω
On peut calibrer α et β pour i
Ci* α β ωi obtenir un niveau
avec ξi = = + d'amortissement déterminé
2 ωi M i 2 ωi
*
2 pour 2 modes propres (Æ 2
pulsations propres)
Réponse forcée en base modale
b/ Amortissement modal
Hypothèse de découplage + fixer ξi mode par mode (par exemple le même
pour tous les modes)
Solution des équations découplées
Impulsionnelle, fréquentielle, pas à pas (harmonique, périodique)
1 −ξ ω t
Duhamel i h (t ) = e sin
i
ω
i
t avec ω = ω 1 − ξ 2

M i* ωD ,i
D ,i D ,i i i

[ K ] , [ M ] → {ui } , ωi → M i* , Ki* , Ci* (→ ξi ), Pi* → hi (t )


N
{q(t )} = ∑ηi (t ) {ui }
t
ηi (t ) = ∫ Pi (t ) hi (t − τ ) dτ
*

0
i =1
Réponse forcée en base modale
Solution des équations découplées
Impulsionnelle, fréquentielle, pas à pas (harmonique, périodique)
1 K i* ω
H i (ω ) = avec β =
(1 − βi 2 ) + 2iξi βi i
ωi
⎡ H1 (ω ) 0 0 ⎤
⎢ ⎥ Matrice de
0 H 2 (ω ) 0
⇒ ⎡⎣ H (ω ) ⎤⎦ = ⎢ ⎥
transfert
⎢ ⎥
⎢ ⎥ diagonale
⎣ 0 0 H N (ω ) ⎦

Procédure: [ K ] , [ M ] → {ui } , ωi → M i* , Ki* , Ci* (→ ξi ) → ⎡⎣ H (ω ) ⎤⎦


{ } la base modale {
P (t ) ⎯⎯⎯⎯⎯
projection dans
→ P *
(t )} [ ] {P(t )} ⎯⎯⎯⎯⎯⎯
= U
T passage dans le
domaine fréquentiel
→ { P *
(ω )}

⎯⎯⎯⎯
résolution
→ {η (ω )} = ⎡⎣ H (ω ) ⎤⎦ { P* (ω )} ⎯⎯⎯⎯⎯⎯
retour dans le
domaine temporel
→ {η (t )}
N
⎯⎯⎯⎯⎯→ {q (t )} = ∑ηi (t ) {ui }
retour dans la
base des noeuds
i =1
Réponse forcée en base modale
Troncature de la base des modes:
Sous certaines conditions, possibilité de réduire la taille du problème à résoudre
r
{q(t )} = ∑ηi (t ) {ui } = ⎡⎣U red ⎤⎦ {η (t )} r<N
i =1
1 *
⇒ ηi + 2 ξi ωi ηi + ωi 2 ηi = P
* i
avec i = 1, r
Mi
En augmentant r, on converge vers la solution exacte
Critères pour justifier la réduction:
Amplification dynamique – hypothèse:{P(t )} = {R} sin ω t Spectre = une raie dans le
ωA ωB domaine fréquentiel
H
Amplification maximale pour les
modes de pulsation proche de la
pulsation excitatrice

1K Réponse quasi-statique pour les


modes à haute pulsation propre
ω
ω1 ω2 ω3
Réponse forcée en base modale
Critères pour justifier la réduction:
Facteur de participation modale – hypothèse: { P(t )} = { R}ϕ (t )
Pi* ui { P} ui { R} = F.P.M: charge modale normée
= = ϕ (t ) par la masse, proportionnelle
Mi *
ui [ M ]{ui } ui [ M ]{ui } au produit scalaire de la
charge par le mode

1 2 3

Charge 1: Excite principalement le monde 1; plus on monte dans


les modes, plus FPM diminue
Charge 2: Excite surtout le mode 2
Charge 3: Excite modes 1 et 2, mais pas mode 3
Vecteurs de Ritz
• Vecteurs propres: indépendants du chargement
• FPM maximum si la déformée est homothétique au chargement {R}
Æ Remplacer la base des modes propres par une base liée en correspondance
avec le chargement (= vecteurs de Ritz).

Méthode
Déformée statique sous {R} ⇒ {q1} = [ K ] {R}
−1

• Normalisation par rapport à [ M ] ⇒ q1 [ M ]{q1} = β12
⇒ {ψ 1} = {q1} ( → ψ 1 [ M ]{ψ 1} = 1)
1
β1
• Si la structure se déforme selon {ψ1}, les forces d'inertie se distribuent
selon [M] {ψ1}
Æ solution statique sous les forces d'inertie: {q2 } = [ K ] [ M ]{ψ 1}
−1
Vecteurs de Ritz
• {q2} et {ψ1} a priori pas orthogonaux
⇒ {q2 } = {q2 } − α1 {ψ 1} avec α1 tel que ψ 1 [ M ]{q2 } = 0
→ α1 = ψ 1 [ M ]{q2 }
1
• Puis normalisation: q2 [ M ]{q2 } = β 2 2 ⇒ {ψ 2 } = {q2 }
β2
• Puis récurrence: déformée statique sous [M] {ψ2} …
Solution
Exprimée sous forme d'une combinaison linéaire des vecteurs de Ritz:
s
{q(t )} = ∑ γ i (t ) {ψ i } = [ψ ]{γ (t )}
i =1

équation du mouvement:
[ψ ] [ M ][ψ ]{γ } + [ψ ] [C ][ψ ]{γ } + [ψ ] [ K ][ψ ]{γ } = [ψ ] {R}ϕ (t )
T T T T

{ }
⎡⎣ M ** ⎤⎦ {γ } + ⎡⎣C ** ⎤⎦ {γ } + ⎡⎣ K ** ⎤⎦ {γ } = P**

diagonale pleines s équations couplées à s inconnues


Vecteurs de Ritz
{ }
Calcul de la base modale du système réduit par ⎡⎣ K ⎤⎦ − Ω ⎡⎣ M ⎤⎦ { x} = {0}
** **

Puis projection dans la base des { x} ⇒ {γ } = [ X ]{η }


Æ s équations découplées à s inconnues ηi
Connaissant {η (t )} , {γ (t )} = [ X ]{η (t )}
→ {q (t )} = [ψ ]{γ (t )} = [ψ ][ X ]{η (t )}

Exemple: pour un portique sous charge transversale, on obtient la même


précision avec 2 vecteurs de Ritz qu'avec 6 modes propres.

P0 ϕ (t )
Calcul des structures sous
effets dynamiques et sismiques

Analyse sismique
Le phénomène sismique
Localisation de l'activité sismique
Structure de la terre:
Croûte, lithosphère, asthénosphère,
manteau + noyau
Æ Tectonique des plaques:
Le phénomène sismique
Localisation de l'activité sismique
Forte activité sismique sur les régions
de faille tectonique (Japon,
Indonésie, Californie, Turquie,
Italie…)
Activité également possible en zone
"intra-plaque" (failles géologiques)
Le phénomène sismique
Théorie du rebond élastique

Effets
1/ Déplacement relatif des bords de faille
Le phénomène sismique
Effets
2/ Libération d'énergie sous formes d'ondes sismiques (P, S, Love, Rayleigh)
Caractérisation des séismes
Magnitude (Echelle de Richter)
= mesure de l'énergie libérée au foyer : log E = 11,8 + 1,5M
(E en ergs)
Peu d'intérêt pratique pour l'ingénieur (ordre de grandeur: pas/peu de
dégâts en surface si M < 5)
Intensité
Échelle qualitative des dégâts en surface
Echelle de Mercalli, échelle internationale macrosismique d'intensité, …
Durée (de quelques secondes à une minute)
Effet important sur la dégradation des structures
Corrélée à la magnitude
Caractérisation des séismes
Déplacement maximal du sol
De quelques centimètres à 1m
Accélération maximale du sol ag (PGA)
De 0 à 0,1g jusque 0,4g à 0,6g au niveau du bedrock
Attention aux effets de sites
Æ Ordre de grandeur des efforts: F = M . ag
Accélérogrammes
Directement utilisables : M v + C v + K v = − M vg
Pas forcément simples à enregistrer 0.4
0.3
0.2
Constituent des cas particuliers 0.1
0

Spectres de réponse -0.1 0 10 20 30 40 50 60


-0.2
-0.3
-0.4
Manjil (Iran) – 1990 – M = 7.3
Aléa et risque sismique
Aléa
= niveau de séisme susceptible de se produire dans une région donnée
(généralement en terme de PGA)
Relation probabiliste entre la magnitude (et donc la PGA) et la période de
retour
Belgique: statistiques depuis 1382
M = 4 : Tret = 3 ans – M = 5 : Tret = 30 ans – M = 6 : Tret = 250 ans

Sismicité historique(dès 1350) et instrumentale (1985-..)


Aléa et risque sismique
Aléa
= niveau de séisme susceptible de se produire dans une région donnée
(généralement en terme de PGA)
Relation probabiliste entre la magnitude (et donc la PGA) et la période de
retour
Belgique: statistiques depuis 1382
M = 4 : Tret = 3 ans – M = 5 : Tret = 30 ans – M = 6 : Tret = 250 ans
Æ Pour le dimensionnement, choix d'un niveau de séisme de calcul.
Eurocode 8: ELU : TR = 475 ans (10% de dépassement par 50 ans)
ELS : TR = 95 ans (10% de dépassement par 10 ans)
ELU: dégâts structurels Æ critère de résistance (non effondrement)
ELS: dégâts non-structurels Æ limitation des déplacements
Aléa et risque sismique
Cartes de zonation

Risque sismique
= Aléa x vulnérabilité
Réponse sismique d'un système 1DDL
Equation du mouvement
(x,v)
K
m v + c v + k v = − m vg (t ) = peff (t )
↔ v + 2ξω v + ω 2 v = −vg (t )
P(t)
M

C → vtot = −2ξω v − ω 2 v
vg

Résolution par Duhamel


1 t
v(t ) = ∫0 peff (τ ) h ( t − τ ) dτ
mωD
1
− ∫0 g
 (τ ) ω ( − τ ) − ξ ω ( t −τ )
dτ pour ξ << 1
t
v sin t e
ω
Réponse sismique d'un système 1DDL

v(t )  − ∫0 vg (τ ) cos ω ( t − τ ) e −ξ ω (t −τ ) dτ


t

Vitesses - accélérations
+ ξ ∫0 vg (τ ) sin ω ( t − τ ) e − ξ ω (t −τ ) dτ
t

v(t )  ω (1 − 2ξ 2 ) ∫0 vg (τ ) sin ω ( t − τ ) e − ξ ω (t −τ ) dτ


t

+ 2ωξ ∫0 vg (τ ) cos ω ( t − τ ) e −ξ ω (t −τ ) dτ


t

Pour un séisme donné ( vg ), la réponse de l'oscillateur dépend de ω et ξ


Æ Spectres de déplacement, vitesse et accélération (Sd , Sv , Sa)
= vmax , vmax , vmax en fct de ω et ξ
Réponse sismique d'un système 1DDL
0.4
Exemple 0.3
0.2
0.1
0 Accélérogramme
-0.1 0 10 20 30 40 50 60
-0.2
-0.3
-0.4

0.35 1.4 16

0.3 1.2 14

0.25 1 12

0.2 0.8 10

0.15 0.6
8

0.1 0.4
6

0.05 0.2
4

0 0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 2
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

Spectre de déplacements Spectre de vitesse Spectre d'accélération


Réponse sismique d'un système 1DDL
Pseudo-spectres
Pseudo-vitesse - hypothèse:
Energie de déformation élastique max = énergie cinétique max
(exact pour un oscillateur libre non-amorti)
⎧⎪ S pv = − ∫0 vg (τ ) sin ω ( t − τ ) dτ
t
K 2 M 2 K
vmax = vmax ↔ S pv = Sd = ω Sd ⎨
= − ∫0 vg (τ ) cos ω ( t − τ ) dτ
t
2 2 M ⎪⎩ v
S
1.4 0.8

1.2 0.7

0.6
1

0.5
0.8

0.4

0.6

0.3

0.4
0.2

0.2
0.1

0 0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Réponse sismique d'un système 1DDL
16

Pseudo-spectres 14

12

Pseudo-accélération: 10

si ξ = 0 → vmax = ω 2 vmax
8

→ S pa = ω 2 S d ( = ω S pv )
6

⎧ S pa = S a si ξ = 0
2


⎩ S pa  S a si ξ ≠ 0
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

10

La pseudo-accélération permet d'évaluer 8

l'effort maximum dans le ressort : 6

K
FK = K S d = S pa = M S pa 4

ω 2
3

0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Réponse sismique d'un système 1DDL
En pratique, les spectres et pseudo-spectres sont souvent exprimés en fonction
de la période propre de l'oscillateur
Æ comportements limites:

T → 0 : S pa → vg et S d → 0 T → ∞ : S d → vg et S a → 0
1.4 16
0.45

0.4 14
1.2

0.35
12
1

0.3
10
0.8
0.25
8

0.2 0.6

6
0.15
0.4
4
0.1

0.2
0.05 2

0 0 0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5
Réponse sismique d'un système 1DDL
Spectres normatifs
1 accélérogramme Æ 1 spectre
Pour couvrir "tous" les cas, on définit des spectres-enveloppes
Exemple: Spectre de l'Eurocode 8

Spectre Type 1 (séismes lointains) Spectre Type 2 (séismes proches)


Réponse sismique d'un système 1DDL
Caractéristiques: paramètres ag, type de sol, η (dépend de ξ)
• SppA(T = 0) = ag S
• Palier = zone résonante (SppA = 2.5 x ag S)
• Première phase décroissant en 1/T (Æ SppV constante)
• Deuxième phase décroissante en 1/T² (ÆSpD constant)

Spectre Type 2 (séismes proches)


Réponse sismique d'un système 1DDL
Utilisation pratique M , K ,C → T ,ξ → SppA
→ Fmax = M SppA (T , ξ )

Puis vérification de la résistance (par exemple, Fmax < A Fy)


T2
SppA (T , ξ ) → δ max = 2 SppA (T , ξ )
4π F
Puis vérification des ELS Fmax,EL

Rem:
• ag est différent pour les ELU et les ELS
Fmax,EL/q
• Cas des oscillateurs élasto-plastiques

δy μ δy δ
Réponse sismique d'un système MDDL
1/ Analyse temporelle
• Données: accélérogrammes vg (t )
• Naturels ou synthétiques
• En nombre suffisant
• Equation du mouvement

[ M ]{v
tot
(t )} + [C ]{v(t )} + [ K ]{v(t )} = {0}
⎧ri = 1 dans la direction du séisme
avec {vtot (t )} = {v(t )} + {r} vg (t ) ⎨
⎩ ri = 0 dans les autres directions
⇒ [ M ]{v} + [C ]{v} + [ K ]{v} = − [ M ]{r} vg (t ) = { Péq }
Réponse sismique d'un système MDDL
Résolution
• Dans la base des nœuds (par exemple par Newmark)
• Permet la prise en compte éventuelle des non-linéarités
• Peut être lourde à mettre en œuvre (NDDL élevé, plusieurs
accélérogrammes à considérer, fc ≈ 40 Hz Æ Δt ≈ 0.01 s et Tséisme
de 30s à 1min)
• En base modale (si structure linéaire + hypothèse sur l'amortissement)

M i* ηi + Ci* ηi + K i* ηi = Pi * i = 1, n


Facteur de participation
avec Pi = − ui [ M ]{r} vg
*
modale

ui [ M ]{r} Li
→ ηi + 2 ωi ξ i ηi + ωi 2 ηi = − vg = − * vg

ui [ M ]{ui } Mi
Réponse sismique d'un système MDDL
Critère de sélection des modes
• Sur base de la masse collaborante (ou masse effective)
Li 2
mi = * [kg ] i = 1, n
Mi
n
tel que ∑ mi = M tot
i =1

= mesure de la manière dont la masse totale se répartit entre les différents


modes propres
Æ Critère: Σ mi > 0.9 Mtot
ou Σ mi > 0.7 Mtot (avec fi < fcoupure)
Réponse sismique d'un système MDDL
2/ Analyse modale spectrale
• Données: spectre réponse (réel ou réglementaire)
• Système à 1 DDL:
⎧ δ max (ω , ξ ) = S d (ω , ξ )
v + 2 ξ ω v + ω v = −vg
2
→ ⎨
⎩amax (ω , ξ )  S pa (ω , ξ )
Æ Système à N DDL projeté selon le mode i:
⎧ Li
⎪ i ,max M * S d (ωi , ξ i )
η =
Li ⎪
ηi + 2 ξi ωi ηi + ωi 2 ηi = − *
vg → ⎨
i

Mi ⎪η  Li S (ω , ξ )
⎪⎩ i ,max M i* pa i i
Réponse sismique d'un système MDDL
Li
{v }i max
= ηi ,max {ui } = {ui } * S d (ωi , ξ i )
Mi
Li
{F }i max
= [ K ]{vi }max = [ K ]{ui } * S d (ωi , ξ i )
Mi
Li Li
= ωi2 [ M ]{ui } *
S d ( ωi
, ξ i ) = [ M ]{u i } *
S pa (ωi , ξi )
Mi Mi
Combinaison des réponses modales:
• Combinaison arithmétique: {X } max
= ∑ { X i }max
i

Très (trop) sécuritaire, car les maxima sur les différents modes ne sont
pas simultanés.
De plus, les maxima obtenus par l'approche spectrale sont en fait des
extrema.
Réponse sismique d'un système MDDL
Combinaison des réponses modales:
• Combinaisons quadratiques:
SRSS: X k ,max = ∑ X i2,k ,max
i

Correcte si on suppose que les réponses dans chacun des modes sont
indépendantes (OK si ωi ≠ ωj)
CQC: X k ,max = ∑ ∑ α ij X i ,k ,max X j ,k ,max
i j

Corrélation αij entre modes i et j fonction de ωi ≠ ωj et de ξ


α
1 ξ = cste

ωi ω j
Réponse sismique d'un système MDDL
3/ Analyse statique équivalente
Réponse essentiellement sur un mode Å Structure régulière
Exemple:

RH ,max = ∑ Fmax,k = ∑ {[ M ]{u1}}k


3 3 L1
*
S pa (ω1 , ξ1 )
k =1 k =1 M1
L12
= * S pa (ω1 , ξ1 ) = m1 S pa (ω1 , ξ1 )
M1
= λ M tot S pa (ω1 , ξ1 ) avec λ < 1
Réponse sismique d'un système MDDL
Problème équivalent:
Calcul statique sous {F} tel que ∑ Fi = λ M tot S pa (ω1 , ξ1 )

F3

F2

F1

A fixer:
• valeur de λ
Æ Normes
• Distribution des Fi sur la hauteur

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