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résultats a légèrement évolué (dans
avec infini regret ii
présentation et conseils de jeu
Q
uelle raison, mis à part la per-
pétuelle quête de fortune et de
gloire, nous a poussé à vou-
loir faire publier une suite à notre pre-
mière collaboration intitulée Avec Infini
Regret ?
A vrai dire, elles sont multiples : histo-
rique, ludique et gaullienne.
Historique tout d’abord car, après avoir
simulé la première grande bataille des
guerres de religion qui se tint dans la
plaine au sud de Dreux en 1562, la der-
nière grande bataille qui se déroula aux
abords d’Ivry et qui vit Henri IV prendre
un ascendant militaire définitif sur
les chefs ligueurs s’imposait naturel-
lement. D’autre part, la nature euro-
péenne de ce conflit dépassait large-
ment le cadre du simple recrutement
de troupes allemandes (lansquenets
et reîtres) et suisses. L’importance
stratégique de la Bretagne amena
les souverains espagnols et anglais à
s’engager « physiquement » dans le
conflit par le biais de corps expédition-
naires aux côtés des troupes royalistes
et ligueuses. D’où la présence des
batailles de Craon et du Marc’hallac’h,
seuls affrontements « majeurs » dans
cette province bretonne, et qui donne
l’occasion d’introduire de nouveaux
pions anglais dans la série.
Ludique ensuite car nous n’étions
pas totalement satisfaits de certaines
règles qui nécessitaient donc d’être
86/ VaeVictis - n° 131 - janvier/Février 2017
Henri IV en attaquant massivement
les cas extrêmes, l’unité vainqueur ne
subit plus de dégradation de son état)
et une nouvelle règle de poursuite fait
son apparition. Et plus généralement,
plusieurs points de règles ont été pré-
cisés dans un but de consolidation et de
pérennisation de l’ensemble.
Gaullienne enfin car « nous vous avons
compris ! ». Je veux bien sûr parler des
joueurs qui nous ont fait part de leurs
commentaires et suggestions. Même
1 si nous n’avons pas tout intégré dans
cette nouvelle version, certains ont
permis d’améliorer le rendu histo-
rique ou l’aspect ludique des règles,
comme par exemple la création d’un
état intermédiaire entre Désordre et
Ebranlée pour les unités doubles (afin
de retranscrire leur plus grande rési-
retravaillées. Nous avons donc affiné lience par rapport aux unités simples),
la gestion des ordres pour les unités la limitation des mêlées de réaction
non comman- uniquement contre les unités activées
dées. Elles sont ou la modification de la zone d’inter-
maintenant trai- ception de la cavalerie.
tées indépendam- Voilà, il est temps de laisser la place au
ment des unités jeu. Sachez qu’un troisième et dernier
commandées et volume est en cours de préparation,
ne bénéficient centré sur la troisième guerre de reli-
plus des change- gion dans le Limousin au travers des
ments d’ordre ou batailles de Jazeneuil (1568), Jarnac et
de la réactivation Moncontour (1569). En espérant croi-
de leur aile. Cela ser le fer avec vous lors d’une des nom-
nous paraît bien breuses conventions hexagonales, sur
plus réaliste sans ajouter de complexi- une bataille de la série AIR (ou une
té dans les règles. Tout au plus y au- autre). Voici donc quelques conseils
ra-t-il quelques marqueurs d’ordres pour les trois batailles de ce module.
complémentaires sur la carte. Nous
avons également étoffé la règle gérant Ivry 1590
le recul d’une unité après un combat D’une manière générale, les Ligueurs
dans le cas où la présence d’unités ou doivent utiliser leur avantage numé-
de terrain impassables sur ses arri- rique pour venir à bout des Royalistes.
ères le rend impossible. Cette nouvelle Mayenne aura pour tâche de tuer
mouture devrait cou-
vrir, nous l’espérons, 2 garder au moins une unité de l’aile de C.
tous les cas possibles.
Les mêlées de réac-
tion sont maintenant
limitées aux unités
actives. Cela sem-
blait évident mais
nous avions oublié
de l’écrire (ce qui est
quand même mieux).
Toujours au sujet des
mêlées, la table de
son aile, les unités doubles suisses ne
répliquant que mollement par le feu.
Nemours profitera de ses trois unités
doubles pour submerger son adver-
saire (photo 1). Pendant ce temps, l’aile
d’Aumale tentera de contourner en
partie Montpensier et utilisera à fond
le tir afin de soutenir par son infanterie
l’aile de Mayenne. 4
L’armée d’Henri IV possède plus d’ailes
et de meilleurs chefs. Le joueur roya- sistantes et sa présence facilitera leur la libération de l’aile de réserve comme
liste devra donc essayer de préempter ralliement. L’aile de Dombes doit fixer nous allons le voir. En effet, Aguila peut
son adversaire et de se réactiver le le Tercio pendant que les unités M et engager les unités B et si possible les
plus souvent possible. Il pourra aussi L royalistes attaquent les unités M de deux unités M (photo 4). A droite, Avau-
changer d’ordre plus facilement que le l’aile gauche de Mercœur. L’aile de gour peut se positionner un hex. der-
joueur ligueur, notamment pour l’aile Conti contournera ces mêmes unités rière la haie pour empêcher la charge
d’Henri IV qui devra passer régulière- M pour déboucher le plus vite possible des royalistes puis attendre une oppor-
ment d’un ordre Marchez à Chargez et
inversement. Henri IV pourra reculer à
sur le Tercio et l’accabler (photo 3).
Soyez méfiant sur votre gauche car les
tunité. De l’autre côté, Guébriant va
prendre l’artillerie et soutenir les uni-
un hex. de sa 1re ligne pour éviter de se deux unités C ligueuses peuvent s’avé- tés T. Mercœur ne devra être activé que
faire éliminer tout en pouvant rallier rer très dangereuses si vous les laissez très tôt pour : maximiser l’effet de ses
ses unités sans risque en ordre Mar- vous prendre de flanc. troupes ; si les unités royalistes sont
chez ! Il attendra le bon moment pour Pour les ligueurs, Aguila et son Tercio au sud de la ligne 0713-1011 et s’il y a
appuyer la charge décisive comme his- ont les moyens de foncer au milieu des une possibilité de détruire plus d’uni-
toriquement. Selon les circonstances, unités de Dombes pour couper l’aile tés royalistes peu importe la situation
son aile pourra se rapprocher à un hex. en deux et mettre la moitié des unités avant la fin de la partie.
de l’aile de Mayenne pour empêcher ennemies hors de commandement. Il ne faut pas oublier la possibilité de
la charge des unités G et il ne faudra L’aile de Mercœur se tiendra en soutien réactivation accrue car Mercœur a une
pas hésiter à tenter de se mettre sou- d’Aguila. Les unités M doivent refuser aile de cavalerie.
vent en Ralliez pour avoir des unités à gauche et les cuirassiers doivent sai- Face à eux, les royalistes vont laisser
toujours vaillantes au contact. Cette sir la moindre erreur des unités B vou- venir les unités T. L’aile de Bastenay
aile centrale avancera néanmoins lant attaquer le Tercio. Les Normands pourra attaquer les Tercios une fois
pour permettre le refus d’aile droite peuvent revenir vers le centre de l’aile leur combat engagé contre les unités
de A. Biron qui s’appuiera sur le bois. pour que l’aile reste commandée. B pour les affaiblir un peu plus.
C. Biron pourra tenter d’attaquer avec Bien entendu, d’autres tactiques aussi
son unité cuirassiers son homologue Marc’hallac’h 1591 bonnes (et sûrement meilleures) sont
d’Aumale avec le soutien des deux uni- Ici aussi, les ligueurs devraient avoir possibles. Bonnes parties !
tés arquebusiers. Devant l’interception un rôle offensif. Mais cela peut gêner Laurent CLOSIER & Florent COUPEAU
possible des reîtres ligueurs, il faudra
commencer le mouvement par les ar-
quebusiers. L’avance rapide de C. Biron
aura l’avantage de fixer l’aile d’Aumale
(photo 2). Le royaliste fera attention de
Biron afin de toujours avoir quatre ailes
et les avantages qui vont avec (préemp-
tion, initiative). L’aile de Montpensier
pourra alors lui venir en aide et utiliser
ses deux cuirassiers pour peser sur
l’aile adverse.
Craon 1592
Côté royaliste, Dombes aura la pos-
sibilité de se déplacer vers une unité 3
anglaise car ces unités sont plus ré-
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