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ouunORs n dro1'&U.
3° Reste à savoir maintenant quels sont les premiers documents ou se
trou•e ceur. expression de lluguenot. J'en al cité dans mon lr.l\·au deUJ.
seulement,de l'an 4560, à anolr iune etlre du cplonel Caylus., du 4S no-
vembre, et celle du c.ardinal ,de Lorraine, du o julu.Je ne do.ule pas
lltanmolos que nous D&1MJssédions un document anlérieur,"3ns lequel se
rencontre le sobriquet :c'e.st u n e lettre de Pasquier adress5ée à I. de
.P oussomme,. auquel Ilnconte l'all'Jire d'Amboi.se. L'impression
.q"''OQ relire de la lecturt de celte leltre,.c'esi. qu'elle,.a l# écritti , fort
peu de Ltmp&
•J>flès les événements dont elle contil.'fll le récit. Voici comment s'exprime
- Pa"SQu er :" On ;a commencé de dcfnuer à tout le nouveau monde de celte
• faclfon le nom et tiltre de lluguena11z ; • puis Il ajoutt, en termi-
nant , probabltment sous forme de post·s criptum dans le mauusrrit,:
• Quand je vous escrivy cule lellre_. les choses n'estoient ·passées plus
" outre ecc. • (t) D'où il parall naturel de conclure que si.la lt:Ure ne fut •
pu envoyée, elle fut du moins écrite immêdia lcurent a)lrèi; l'affaire d'Am-
hoise.Ce serait donc là le premier documenl historique renfermant lé 1erm11
de Hv .Mals la lettre oo porhant point de date, j'ai cru de\'olr, dans
mon tranll, lai1&er à celle du cardinal de Lorraine le rang qui, selon toute
probabilllé, appartient. à celle de Pasquier.
Je ne puis d'ailleurs, Moasieur le rsldent ,que me )oindre à voire co.-.
re11poodant pou11 appeler sur ce poinL de nouvelles rec herches, l je pose
.e ncore avec lui ct.tte questlorl·: Y a-t il un document historique,
antérieur aux·lettres dU cardinal de Lorraine. et de PasqWer, dans lequel
se trouve le mot Hug1meot'I
Veuillei:agréer, ttc • E. CASTIU.1 pasteur.
'
Nous ne conn l ns point de d u•nt antérieur à 4 560, où reo-
conl le Q'!Ol H11g•nwt, et nol)s ne 1>9uvons, quant à prtscnt, que corro-
borer,par jes citaUoos &uinutesJ'91>ioiou f!lprimée r M.Castel.
,. ·.' •, '. ..
Elie Benoit, !1'!1 !!rivait 50'1 l/istQfr de rEdit de Nante1 ye,rs 4 690, cl
qui connaissait mieux que personne ses sources, dit ( t••J, p. j3) que • ce
Cul environ ce im ps-là (4 60) que le nom de llug eM I s'ln.troduisit, • et
Il ajoute que " ja m.ais pcu t-trc chose n 'a élé plus inconnue M que sa \'éri-
table origine,alleP,du que • ceux.. ém,e Iont vu naitre ce m en rappor-
tent diversement la naissance, •·et qur. • chacun ayant voulu l'espliqu.er
selon sa passion et son lntért. les fausses étymologies que cescauses ont
produite& ont fait t.>erdre enftn les traces de la véritable. • Passant en revue
ces diverses t!tymologies (Jean ·Hui, ou Hvgue1, -Gultlque1,- Huc
no1,,_ Roi Hugon, -Eidgt1Wiln, -Hugue1Capet ), Il considère ct.s
Les Mémoire• de Condé (L. Il, ln-,0 , p. 355) contJnnenl des Remo-
trance1 duparlement de Pari11 au Roy, en fédit d11 49 avril 4 56 , dans
lesqueJles.'se trouvent ces lignes : • Lesdites lellres patentes {ou .édit)
portent que l'on entend par séditieux ceux qui par ces mots de Papi.tu
el de Huguenot.a, s'enlr'irrlt. nt l'un l'autre, etc... Par I semble que l'on
nuille fair11 une secte de Popillts et Huguenotl ; qui est un nom Nouva.-
LDL T 1rrv&'.fT que l'on donne à ceux qui se sont séparés de l'ancien11e
religion . On pourra trouver estnogf': que l'on veuille opposer le mot de
Papi1tt1 au-1f/11g1H"ol1, et est nom inusité en.France, q.ui o'a accoustumé
estre mis en lettres patentes ni aultres, etc... •
L'édit du 8 Juillet 4 IH2 est libellé contre les doclrlnt1 nouotlu1 tt hhé-.
tlq1; l'arrêL du 'octobre 4546 est contre les hérétlq11r1 tt bla1phtma-
leurs de 1'lt>aux ; 1·ordoonan ce tlu roi du 19 avril 4 554 est C(lntre les
imilatt-ur1 de la ltCk lu&héri•nne el recélateurs d'iceux. Les textes om-
clels se servent de ces termes jusqu'en 4 560. Voici le t.ltre C'aractéristique
<l'une plaquP.ll e., nec prMlége .de 456 , qui prouv e p;1r son énoncé même,
que c'est l'époque d& transition et que le mol de Huguenots était d'un
usage encore récent : • Lf.s miraculeuses punitions ùh"ines advenurs sus
• aucuns !OOchaos et miraculeux Luthérn1 (à présent nommés Hugtltnot1 )
.. ennemis de notre tère saincte Eglise, cause de cas énormes commis
• par iceux contre la Divinité, etc., par le chevalier Cbresthm, aux am:i-
" teurs de l'Eglise catholique, sans laquelle n'y a nul salut. A Paris. Par
·Guillaume de Neyverd, lmpr. el libr. tenant sa boutique joignant le bout..
.. du Pool aux lusniers, vers le gr.tnd Chastellet, au Bon-Pasteur ... (A\·ec
priYllêge du ' eptembre 456'.!.)
• être que celui de Hugues Caprt. Mais les réformés contemporains. disent
" n etlem1mt dans leurs remonstranccs, que les Guises les appeloient /f ugue-
• nots, en dérision de ce qu'ils soutenolrnt les desei'nlfans de Hugues Capet.
"Ainsi, quand Mézeray auroit de bonnes preuves, comme il dit, qu<! ce
" mol vient rlu terme suisse, qui signillc associé1, il y a apparence que ce
• furent les Guises qui changrent ce terme suisse, pour en faire dans
" leur sens un t erme d'lni:ulte. "
Dg al do po 0<
QllUT10ft8 Bl' Rbow&U , 127
• Toura ,.nommée du •Roy ·Huguon , auprès de Jaquell& les calvinistes
·noient accoustumé faire leurs prestbes et prières (4). Quoi qv'll oo soit
• les déporlemtns des Huguenots on& mbtr& qlie ces noms éh oz tcomme ·
" dit le poële) sont à haïr et prodigi eux att monde • (!).
: . : .'
Davlla,qui coi;ripoi:a son Histoire des g,uerres cloiles, en ilalien, dans les
premières années du XVU• siècle, .n'admet.que celle dernière explication .
• Le peuple appeloit les calvinistes Hugumots, dit-li, parce qu'à Tours,
• où leurs opinions commençoient à se répandre, Us s'assembloient' dans
• 'des souterrains proche la porte d'Hug'rm, comme en PÎ ndre·on les
• nomma gueux parce qu'i ls 'étoicn l déguisés en ·mcodians. D';ulres
" donnenl à ce nom des étymologies ridicules et fabuleuses. Quelle que
"soil la véritable, il est certafn que les Huguenots n'avôient point encore
• de chef déclaré, etc... • (Liv. 1.)
1 •
gta d p r G>
128 Q IJIQTIOQ JIT UPOH&I.
(Page 242) et plus loin encore (p. 2t5J :• •.. Si les eotrcpri ,s des
" Atgnos , àst·.'.1-dire des conjurêli à mal Caire, nt composiLioos ....•
(P. 2'9): • ... li n'est possi e qu'é tant nourris enI'Algnouen de Grnève,
" ils se veull!nt remenre à l'obéiss:rnce politiqu e de l'Etat de la cou-
• ronne ..... (P. 250) :" •.. La conjuraliou faite dernièrement fi .Orléans,
• baptisée AS1oèiatibn en françois, ét en genevois Aignouen, a Lrop dé-
• cou\"m le fait... .. Enfin, par application .du mot au prince de Condé
lui-mme (p. 53) : • Maistre Aignos, de quel conseiller attendra-l-oo
' " bien, sinon .de cel ui qui par ·SOD conseil a fait Oeurir le royaume ?...• ,
On voit que dans cet écriL, l'auteur alfecte de substll!Jer le mot 4lg_1101
à ·celui ùti Huguenots, et a grand soin d'en do.nr.er l'elplicalion lole e'
historique. i\Jais c'est un i>a.mpblet érudit, t;t postérie. dlj deux ans à
la conjuration d;Amboise, de (Ùx ans à l'apP,arition du mot en Touraine,
selon le témoig ge de Pasquier:
..
De tout cela nous scions porté à concllll'eque l'é1_ymolog ie.du roi Hugon,
par.cela même qu'rlle est un sobriquet populaire et qu'elle parait la pre -
mière en date, est sao doute l'etymologic simple et ,.... ie,-taod.ls que .
celle de /lug u.es Capet sernit l'élymolgie dedéfensh•e oppoe t-0u1aussitôt
par les Hugui>nots eux-mêmes (li mm è vèro , t ben trovalo), -et ttlle
de Eidge11ossen ou Aignoa, • l'étymoloie cherchée el dé(•om·erte par les
•\i:rivalns et les érudits contempora ins, 11ui réus lrent à la greft'er sur les
deux autres. ·
'
Qu•e.e qa'an • U"re de l'obél..anee, • doat Il ed parlé
aa alllea dll Vll'.•lèdet
Dans un documt'Dl inédit et nonyme qui se rapporte vraiscmhlahlemeot
il l'année •Gst, il et question d'un • livre de l'obéissance, • que le gou-
vernement de Louis XIV aurait eu lotér à faire " souscrire el approuver ..
par les synodes provinclaqx des Eglises réformées, en e temps qu'on
(2) Spon, l'hi torien de Genève, di t que les parti 11ns dn duc de Saroie furent
ainsi 11ommé1M11mmliu, dn nom des soldats t& lavcs du soud:in d'.Egypte.
(tn-4•, t. 11 p. HO.) •