Vous êtes sur la page 1sur 8

INTRODUCTION 

:
L’industrie du raffinage met en œuvre des techniques de séparation et de
transformation permettant de produire, à partir du pétrole, des produits commerciaux allant du
gaz au carburant, lubrifiants, bitumes…Ceci est rendu possible dans différentes raffineries parmi
lesquelles celle d’Arzew. Cette gigantesque industrie est responsable de la fabrication d’une
vaste gamme de produits finis qui doivent satisfaire l’utilisateur en répondant à de nombreuses
spécifications. Par ailleurs, elle doit couvrir la demande quantitative exigée par le marché.
Les différentes opérations du raffinage exigent la nécessité de connaissance précise des
éléments suivants:

 Composition du pétrole brut et ses caractéristiques.

 Propriétés physico-chimiques de fractions pétrolières.

 Techniques de séparation et de transformation.

 Caractéristiques et spécifications des produits finis

Les gaz de pétrole :

1. Gaz naturel :

1.1.Définition du gaz naturel:


Le gaz naturel est un mélange gazeux d'hydrocarbures naturellement présent dans certaines
roches poreuses.

Il est utilisé comme combustible fossile ou par la carbochimie. Avec 21,3 % de l'énergie
consommée en 2012, il est la troisième source d'énergie la plus utilisée au monde, après le pétrole
(31,4 %) et le charbon (29 %) ; sa part a fortement progressé : elle n'était que de 16 % en 1973.

L'Agence internationale de l'énergie évalue les émissions mondiales de CO2 dues au gaz naturel à
6 440 Mt (millions de tonnes) en 2012, en progression de 69 % depuis 1990 ; ces

émissions représentent 20 % des émissions dues à l'énergie en 2012, contre 44 % pour le charbon
et 35 % pour le pétrole. Le secteur gazier génère en outre des émissions de méthane (CH4), gaz
dont le potentiel de réchauffement global est 25 fois plus élevé que celui du CO2.
L'exploitation non-conventionnelle du gaz naturel étant récente, l’étendue de ses réserves est
encore assez mal connue. En 2014, selon BP, les réserves mondiales prouvées, en hausse de 20 %
par rapport à 2004 et de 57 % par rapport à 1994, correspondaient à 54 ans de consommation.
Elles étaient concentrées pour 42,7 % au Moyen-Orient. L’Iran, la Russie et le Qatar détenaient à
eux seuls 48,7 % des réserves mondiales.

L'usage du gaz naturel dans l'industrie, les usages domestiques puis la production d'électricité, se
développait rapidement depuis les années 1970 et était sur le point de devancer le charbon.

Cependant, avec le renchérissement observé depuis le début du XXIe siècle, les tassements dans la
consommation des pays développés, les besoins des pays émergents et les progrès réalisés dans le
traitement du charbon, ce dernier tend à retrouver un certain essor. Pour autant, la production
mondiale de gaz naturel a enregistré une croissance de 28 % entre 2004 et 2014.

Cette progression tient notamment à l’exploitation récente des gaz non conventionnels. En 2010,
les États-Unis sont ainsi devenus grâce à eux les premiers producteurs de gaz naturel, déclassant la
Russie. En 2014, les États-Unis ont produit 21,4 % du total mondial et la Russie 16,7 % ; cette
dernière reste néanmoins largement en tête en termes d’exportations, devant le Qatar.

1.1.Composition chimique du GN :

. Composition du gaz naturel : [16]

Le constituant principal du gaz naturel est le méthane CH 4 et on peut le trouver en quantité


extrêmement variable d’un gisement à un autre :

 Des hydrocarbures plus lourds que le méthane (de C2 à C8).


 Du dioxyde de soufre SO2.
 Du sulfure d’hydrogène appelé aussi gaz acide H2S.
 Du dioxyde de carbone CO2.
 De l’azote N2.
 Parfois de petites quantités d’Hélium (He) et de Mercure (Hg).

Le composant principal du gaz naturel (GN) est le méthane (souvent plus de 80 %) ; viennent
ensuite les hydrocarbures saturés plus lourds (éthane, propane, etc.) dont les proportions
décroissent avec l’augmentation du nombre d’atomes de carbone (tableau 1). On peut aussi y
trouver de l’azote, de l’hélium, du dioxyde de carbone, parfois
du sulfure de dihydrogène qu’il faut éliminer et de la vapeur d’eau.
Tableau N°1 : Composition chimique du gaz naturel

Composants % Molaire en moyenne

N2 (Azote) 5,80

He ( Helium) 0,19

CO2 (Dioxyde de carbone) 0,21

C1(Methane) 83,00

C2(Ethane) 7,10

C3(Propane) 2,25

iC4 (iso butane) 0,40

nC4 (Butane) 0,40

iC5 (iso pentane) 0,12

nC5 (pentane) 0,15

C6+(les essences) 0,18

Total 100,00

1.3. Caractéristiques du gaz naturel :

1.3.1. Pouvoir calorifique :Le pouvoir calorifique d’un combustible est la quantité de


chaleur exprimée en KWh ou MJ, qui serait dégagée par la combustion complète d’un m 3
normal de gaz sec dans l’air à une pression absolue constante égale à 1,01325 bar, le gaz et
l’air étant à une température initiale de 0°C, tous les produits de combustion étant ramenés à
0°C et une pression de 1,01325 bar. On distingue deux pouvoirs calorifiques :  
1) Pouvoir calorifique supérieur PCS: C’est la quantité de chaleur (KWh ou MJ)
qui serait dégagée par la combustion complète d’un m3 normal de gaz, l’eau formée pendant
la combustion restant à l’état liquide, et les autres produits étant à l’état gazeux.
2) Pouvoir calorifique inferieur PCI: Il correspond à la chaleur dégagée par la
combustion complète d’un m3 normal de gaz dont laquelle l’eau formée se transformerai en
vapeur. Le PCI se calcule en déduisant du PCS la chaleur latente de vaporisation (2511
KJ/Kg) de l’eau au cours de la combustion. PCS= PCI + chaleur latente de vaporisation.

1.3.2 Densité : La densité se définit par le rapport de sa masse volumique dans les conditions
de références choisies (Ex : 1 atm et 15°C) à celle de l’air dans les mêmes conditions (1,225
Kg/m3). Elle peut aussi être obtenue à partir de sa masse moléculaire que l’on peut définir au
moyen de sa composition chimique en utilisant la relation suivante :

Densité de gaz = masse moléculaire/ 28,97.

2. gaz de pétrole liquéfié :


2.1. Définition:
Constitué principalement de Propane et de butanes (n-butane, isobutane). La récupération
liquide de ces gaz à température ambiante se fait sous une pression de plusieurs bars. Mise en
bouteille du propane et du butane en bouteille : années 1930. (70%) Utilisation du GPL
carburant : début des années 70. (5%) Pétrochimie. (25%) Principaux pays consommateurs :
Etats-Unis, Italie, France, Espagne, Pays-Bas, Allemagne, Japon Algérie : production actuelle :
environ 5,5 millions de tonnes provenant de 3 sources:
• 10% à la suite du raffinage du pétrole brut :
• Skikda : 340 kT dont 80% en butane.
• Arzew : 100 kT dont 75% en butane.
• Alger : 90 kT dont 90% en butane.
• 10% à la suite de la liquéfaction du gaz naturel réparties comme suit:
• GL2Z (Arzew): 400 kT dont 50% butane.
• GL1K (Skikda): 170 kT dont 40% butane.
• 80% directement à partir des gisements.
La demande en Algérie est de l’ordre de 1,4 millions de tonnes :
• 90% en butane.
• 5% en propane.
• 5% en GPL carburant.
2.2. Composition chimique du GPL :

Les molécules de propane et de butane sont formées respectivement de 3 et 4 atomes de carbone


et de 8 et 10 atomes d’hydrogène. Ces atomes sont tous reliés par des liaisons simples (ou
covalentes). Cela signifie que tous les atomes liés entre eux mettent en commun un électron de
leurs couches externes afin de former des doublets d’électrons qui maintiennent l’attraction entre
les atomes.

Le propane et le butane sont naturellement gazeux à pression atmosphérique (1 bar) et à


température ambiante (15°C). Ils peuvent toutefois facilement être liquéfiés et sont alors
qualifiés de GPL. Cet état liquide permet de les manipuler, de les transporter et de les stocker
dans de faibles volumes. En effet, 1 litre de butane liquide libère 239 litres de gaz (à 15 °C sous
1 bar de pression) et 1 litre de propane liquide libère 311 litres de gaz (15 °C sous 1 bar de
pression).

Le propane et le butane se différencient l’un de l’autre par la température et la pression


auxquelles ils passent de l’état gazeux à l’état liquide. A pression atmosphérique (1 bar), le
propane devient liquide en dessous de -42°C tandis que le butane passe à cet état dès que la
température descend en dessous de 0°C.

A titre de comparaison, le méthane (CH4), principal composant du gaz naturel, se liquéfie sous
haute pression (47 bar à - 82°C) ou à très basse température (1 bar à -161°C).

Notons que le GPL carburant, mélange de propane et de butane, a également un point de


liquéfaction différent de celui des deux gaz le constituant : il se situe à -25°C à pression
atmosphérique.

3.3. Spécification du GPL :

Le GPL est un mélange en proportions variables de butane et de propane. Chaque


pétrolier peut faire le mélange qu'il veut… en respectant tout de même quelques règles,
notamment un indice d'octane minimal de 89 et surtout l'arrêté du 3 septembre 1979 qui
détermine les caractéristiques que doivent avoir les butanes et propanes commerciaux.
Le GPL doit ainsi répondre à deux spécifications officielles : la compositions, plus de
19% de butane et moins de 50% de propane, et la tension de vapeur relative,
supérieure ou égale à 7.5 bars et inférieure ou égale à 11.5 bars à 50° C. Sous réserve
de respecter ces spécifications, les proportions sont libres.

Pression de vapeur : nécessaire car les pressions d ’épreuve des bouteilles sont basées sur les
pressions de vapeurs autorisées.

Soufre : corrosif. Attaque les récipients métalliques et la tuyauterie. Nécessaire également à


cause de l’odeur.
Teneur en eau : importante surtout pour le propane.

Détente propane liquide Þ Baisse rapide de la température Si présence d’eau Þ formation de


glace et bouchage Evaporation : limitation des produits lourds inutilisable.

Exemple  :

Proprièté Propane Butane


Proprièté Propane Butane
Odeur Caractéristique Caractéristique
Odeur Caractéristique Caractéristique
Masse volumique  0,502 kg/l à 15°C.  0,559 kg/l à 15°C.
Masse volumique  0,502 kg/l à 15°C.  0,559 kg/l à 15°C.
Pression de vapeur relative à Comprise entre 11,5 et 19,3 Inférieure ou égale à 6,9 bars
Pression de vapeur relative à
50°C Comprise bars
entre 11,5 et 19,3 Inférieure ou égale à 6,9 bars
50°C bars
Teneur en soufre  0,0005 % en poids
Teneur en soufre  0,0005 % en poids
Composés sulfurés Absence de réaction à l’essai
Composés sulfurés Absence de réaction
de plombite à l’essai
de sodium
de plombite de sodium
Corrosion lame de cuivre 1 b maximum
Corrosion lame de cuivre 1 b maximum
Teneur en eau Indetectable par l’essai au Absence d’eau séparable par
Teneur en eau Indetectable par l’essai au Absence d’eau séparable par
bromure de cobalt décantation
bromure de cobalt décantation
Evaporation Teb finale  -15 °C Teb finale  +10 °C
Evaporation Teb finale  -15 °C Teb finale  +10 °C
3.
condensat :

3.1. Définition :

Les condensats de gaz naturel sont récupérés en sortie de puits et traités dans une unité de
traitement du gaz naturel et des condensats. Ces condensats peuvent ensuite être mélangés à
d'autres hydrocarbures, d'origine fossiles ou non (ex : éthanol), pour produire divers types de
carburants. Un condensat de gaz naturel est un mélange liquide d’« hydrocarbures légers »
obtenu par condensation de certains gaz naturels bruts (le gaz brut est dit raw gas en anglais).
Ce condensat est un mélange d'hydrocarbures de type C5 à C8 (c'est-à-dire à 5 à 8 atomes de
carbone par molécule).

3.2. Composition chimique :

y a une grande variété de champs gaziers produisant du « gaz humide » dans le monde.
Chacun d’entre eux a sa propre signature chimique (pour ce qui est de la composition de gaz),
et une densité et composition de condensat spécifique. La plupart du temps, un condensat de
gaz a une densité comprise entre 0,5 à 0,8 et contient au moins[20],[21],[22],[23];

 Hydrogène sulfuré (H2S)


 Monoxyde de carbone (CO)
 des thiols autrefois regroupés sous le nom générique de mercaptan. Ce sont eux qui
sont (en grande partie) responsable de l’odeur du gaz et des condensats. Ce sont aussi eux qui
expliquent en grande partie la capacité à remonter certains métaux et éléments toxiques) des
profondeurs de la terre vers la surface (dont du mercure ; mercaptant vient du latin mercurius
captans signifiant « qui capte le mercure »). Pour le chimiste des gaz et condensats, ces thiols
sont souvent désignés par l’acronyme RSH, où « R » désigne un groupe organique tel qu’un
groupe éthyl-ou méthyl-, etc.).
 Des alcanes (hydrocarbures saturés uniquement constitués d'atomes de carbone (C)
et d'hydrogène (H), liés entre eux par des liaisons simples), de formule type : CnH2n+2 Dans les
condensats de gaz, ils contiennent 2 à 12 atomes de carbone C2 à C12.
 Cyclohexane et parfois d'autres naphtènes
 Aromatiques (benzène, toluène, xylènes et éthylbenzène)

3.3. Classement :

(« Gas-cap gaz », qui s'est accumulé dans le réservoir). Elle comprend aussi le gaz dissous dans
certains pétroles, qui dégaze spontanément lors de la décompression ou quand le : Un condensat
de gaz naturel peut aussi être inclus dans la catégorie des « lease condensates » (catégorie de
condensats incluant tous les pentanes et d'hydrocarbures plus lourds que ce dernier[3], mais qui
peut aussi désigner des condensats issus de gaz formés dans certains réservoirs de pétrole, dit
« gaz associé »[4])[5], qui donnent un hydrocarbure liquide condensé, généralement alors mélangé
au pétrole). [6][7] la littérature spécialisée utilise les dénominations suivantes :

 le « gaz à condensat ». Il forme une phase liquide dans le réservoir en cours de


production (aussi dit condensate, gas condensate, ou parfois natural gasoline pour les
anglophones) ;
 le « gaz humide ». Il forme une phase liquide en cours de production dans les
conditions de surface[8] ;
 le « gaz associé ». C'est le gaz qui coexiste avec une phase « huile » (à prendre ici au
sens anglo-saxon de "pétrole") ; cette catégorie (gaz associé) comprend le gaz de couverture
pétrole refroidit.
 les gaz non-associés (non-associe gaz pour les anglophones). ils incluent parfois les
condensats de gaz naturel provenant du gaz humide[9].

4. gaz associé :
C’est un gaz qui se trouve dissous dans le pétrole dans le gisement à haute température et à
haute pression lors de forage avec la diminution de la température et de la pression le gaz se
sépare de l’huile.
4.1. Composition chimique :
 La quantité de CH4 est moindre par rapport au gaz naturel elle est de 0,32% par contre il
renferme une plus grande quantité de C2 1,12% plus C3et C4, C3 15,46% C4 22 ,14% il ne
contient ni des hydrocarbures cycliques ni les hydrocarbures insaturés.

Vous aimerez peut-être aussi