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Comme beaucoup de maladies auto-immunes, la PR est une

POLYARTHRITE  RHUMATOIDE                   maladie polyfactorielle, relevant de plusieurs facteurs :


§ Psychologiques : traumatisme affectif.
Dr.  Samy  SLIMANI   Univ.  Hadj  Lakhdar  -­‐  BATNA   § Hormonaux : périménopause, accouchement.
§ Environnementaux : agents infectieux (E.Coli, EBV,
Mycobactéries, rétrovirus)
PLAN § Génétiques : près de 90% des patients atteints de PR sont
Introduction porteurs des Ag HLA-DR4 ou DRB1.
Epidémiologie
Anapath
HLA de classe II : participent à la réaction immune en
Pathogénie
possédant une fonction de présentation des Ag aux
PR au début - Modes de début
lymphocytes T.
- clinique
- examens paracliniques
- diagnostic positif § Immunologiques : certains facilitent peut être l’apparition
- diagnostics différentiels de la maladie, d’autres sont plus directement responsables
PR à la phase d’état - clinique des lésions synoviales et articulaires.
- imagerie
- manifestations extra-articulaires Physiopath :
- associations morbides antigènes inconnus repérés par la cellule dendritique à
Evolution présentation aux lymphocytes T CD8 via le HLA à sécrétion de
Traitement - PEC médico-psychologique cytokines pro-inflammatoires (TNFα, IL1, IL6) et
- traitement symptomatique d’immunoglobulines (FR et anti-CCP) à hyperactivation des
- TRT de fond conventionnel (synoviocytes + fibroblastes + ostéoclastes) à libération
- Biothérapies d’enzymes et de cytokines à dégradation du cartilage et
- traitements locaux
destruction de l’os sous-chondral, voir des viscères.
- rééducation fonctionnelle
- chirurgie
PR au début

Dure quelques mois à un an (voire plus).


I- Introduction: Le diagnostic de la PR doit être fait aussi précocement que
= Rheumatoid Arthritis des anglo-saxons possible, car au début, le traitement a plus de chance d’être
efficace. Il est avant tout clinique.
Il s’agit d’une maladie inflammatoire de l’ensemble du tissu
conjonctif à prédominance synoviale dont la pathogénie est
mal élucidée. C’est un rhumatisme inflammatoire chronique, à I- Modes de début :
prédominance distale, destructeur, déformant et invalidant.
Son expression clinique est polymorphe. 1- Oligoarthrite distale : 70% des cas.
2- Polyarthrite : 20% des cas.
Il peut se compliquer de nombreuses atteintes viscérales dont le 3- Autres : monoarthrite chronique, ténosynovites, polyarthralgies
diagnostic repose principalement sur les données cliniques. sans arthrite, signes extra-articulaires (nodules rhumatoïdes)
Un diagnostic précoce est aujourd’hui indispensable car le
pronostic dépend de la précocité de la mise en route d’un II- Interrogatoire :
traitement de fond adapté.
- Notion de facteur déclenchant : infection, choc affectif…
Intérêt de la question : la PR pose un véritable problème de - Mode de début : brutal ou progressif.
santé publique. Plus de la moitié des malades vont être obligés - Caractères de la douleur : type inflammatoire : survenant au
d’arrêter leur activité professionnelle moins de 5 ans après le petit matin, diminuant l’après-midi, avec enraidissement et
début de la maladie. La durée de vie des malades atteints est en dérouillage matinal long (> 1 heure).
moyenne réduite de 5 ans.
- Signes d’accompagnement : asthénie, anorexie.

II- Epidémiologie : III- Examen physique : les signes objectifs sont discrets.
- Prévalence : estimée à 0,5% de la population générale - Atteinte distale préférentielle (= petites articulations des mains
occidentale (0,15% en Algérie). et des pieds : MCP, IPP, MTP)
ème ème
- Age : n’importe quel âge, mais surtout entre 40 et 60 ans. - Aspect en « fuseau » des 2 et 3 doigts.
ème ème
- Sex-ratio : 4♀/1♂. - Discrète synovite des MCP et IPP (2 et 3 doigts),
- Prédisposition génétique : moins prononcée que dans d’autres poignets, bursite du coude, de la cheville ou de l’avant-pied.
maladies. HLA DR B1*04 et DR B1*01. - Signes généraux : faiblesse, fièvre.
- Atteinte abarticulaire : ténosynovites des fléchisseurs et
III- Anatomie pathologique: extenseurs des doigts.
• Lésion de début (synovite) : hypertrophie des villosités - La pression des articulations atteintes est douloureuse. Les
synoviales avec des synovioblastes de bordure disposés amplitudes des mouvements sont diminuées le matin, peuvent
en 3-5 couches voire plus (normalement en 1 couche). être normales en fin de matinée ou dans l’après-midi.
Infiltration lymphoplasmocytaire.
• Tardivement : lésions cartilagineuses, osseuses, IV- Examens biologiques sanguins :
ligamentaires et tendineuses irréversibles.
1- Syndrome inflammatoire biologique :
IV- Pathogénie: - Accélération de la VS, élévation de la CRP.
- EPPS : élévation des α2 et γ globulines.
Etiologie : inconnue - NFS : anémie inflammatoire fréquente, hyperleucocytose
neutrophile, thrombocytose (fréquente).
Facteurs étiopathogéniques :
1
2- Facteurs rhumatoïdes (FR) :
2- échographie articulaire : avec Doppler-puissance.
§ Ce sont des auto-anticorps dirigés contre des déterminants
§ Pourrait être à ce stade d’un grand intérêt.
antigéniques situés au niveau du fragment Fc des IgG.
§ Rechercher des ténosynovites, synovites et érosions++ non
§ Les FR ne sont pas spécifiques d’espèce. Ils peuvent être de
visibles sur les clichés standard.
n’importe quel isotype (IgM, IgA, IgG, IgD, IgE). Seuls les
§ Facteur limitant : opérateur-dépendante.
isotypes IgM sont étudiés en routine de laboratoire.
§ Méthodes de détection : 4 tests 3- IRM : peut objectiver à ce stade :
- test au latex : ± § Œdème osseux, synovite ou ténosynovite, érosions osseuses.
- test de Waaler-Rose : ± § Facteur limitant : coût élevé par rapport à l’échographie.
- néphélométrie laser ++ : bonne précision.
- ELISA +++ : méthode très sensible VII- Diagnostic positif :
§ Intérêt diagnostique du FR :
Du fait de l’absence d’éléments spécifiques pathognomoniques
- les FR sont présents dans 70-80% des PR anciennes, et
de la PR, le diagnostic repose sur un faisceau d’arguments
50% des PR récentes.
anamnestiques (douleur articulaire inflammatoire, notion de
- Ils ne sont pas indispensables au diagnostic mais
gonflement), cliniques (arthrite distale), biologiques (syndrome
évocateurs de la maladie (contexte++)
inflammatoire biologique, facteur rhumatoïde et/ou anti-CCP
- Ils ne sont pas spécifiques de la PR. On peut les trouver en
positif) et d’imagerie (recherche d’érosions échographiques ou
effet à titre élevé au cours de certaines situations :
radiographiques). Ceci nécessite souvent d’orienter toute
Pourcentage de positivité
suspicion de PR pour avis en rhumatologie.
Sujets normaux de plus de 65 ans 7-30 %
LES 25-40 %
VIII- Diagnostic différentiel :
Sclérodermie 20-50 %
Gougerot- Sjögren 75-98 % dépend du mode de présentation.
Endocardite d’Osler 30-50 % 1- Monoarthrite :
Leishmaniose 90-100 % éliminer une monoarthrite infectieuse (tuberculeuse ++ ou à
Silicose 15-42 % germe banal) ou microcristalline (goutte, CCA).
3- Anticorps anti-protéine citrullinée (anti-CCP) : 2- Oligo ou polyarthrite :
§ Ils reconnaissent un Acide aminé particulier, une arginine § Polyarthrite infectieuse bactérienne : Septicémie.
modifiée appelée « citrulline ». § Polyarthrite infectieuse virale : Hépatite, HIV.
§ sensibilité d’environ 70% et une spécificité de 95-100%. § Rhumatisme post-streptococcique : RAA
§ Meilleurs que le FR § Spondylarthropathies : Dans les formes périphériques.
§ Interprétation : l’apparition d’Ac anti-CCP a surtout un § Connectivites : Maladie de Sjögren, lupus, sclérodermie.
intérêt dans le diagnostic d’une PR débutante : § Arthropathies métaboliques : Goutte, chondrocalcinose.
- Spécificité élevée.
- La présence d’Ac anti-CCP à un taux élevé est un
marqueur pronostique des polyarthrites sévères. PR à la phase d’état
4- Anticorps anti-nucléaires (AAN ou FAN) :
- Demandés systématiquement (pour le Dg ≠ avec le lupus). Les déformations caractéristiques s’installent progressivement.
- Présents dans 15-30% des cas, mais à titre faible. A ce stade, coexistent des signes inflammatoires (arthrite et
ténosynovite, comme dans la phase de début) et des
5- Typage HLA:
déformations articulaires et parfois même des signes extra-
La PR est associée aux molécules HLA : DRB1*04 et articulaires.
DRB1*01 (formes sévères).
Le typage a peu d’intérêt en pratique courante car peu La PR épargne le squelette axial : les sacro-iliaques, le rachis
sensible et spécifique. dorso-lombaire et les IPD.
I- Atteinte articulaire :
V- Examens synoviaux : A- Atteinte des mains et des poignets : >90% des cas.
1- Examen du liquide synovial : C’est l’atteinte la plus fréquente.
3
- De type inflammatoire (>2000/mm ) Elle représente « la carte de visite de la PR ».
- Prédominance P.Neutrophiles, rarement lymphocytes (formes 1- Doigts :
bénignes). § Déviation cubitale des doigts en « coup de vent » :
- Stérile. Absence de microcristaux. - Projection des 4 derniers doigts vers le bord cubital.
èmes èmes
§ Déformation en « col de cygne » : 2 et 3 doigts.
2- Biopsie synoviale :
- Hyperextension de l’IPP et flexion de l’IPD
- Pratiquée uniquement dans les formes monoarticulaires.
- Gêne fonctionnelle ++.
- Pas de signes spécifiques de la PR. èmes èmes
§ Déformation en « boutonnière » : 4 et 5 doigts.
- hypertrophie des villosités synoviales par augmentation du
- Flexion progressive de l’IPP, puis hyperextension de l’IPD.
nombre et du volume des franges synoviales.
- Gêne fonctionnelle modérée.
- Infiltration lymphoplasmocytaire intense groupée en nodules.
§ Déformation du doigt en « maillet » :
- Flexion permanente de l’IPD, due à la rupture de l’extenseur
VI- Examens d’imagerie : ème
sur la base de la 3 phalange.
1- Radiographie standard : § Pouce en « Z » :
§ Clichés : mains, poignets, pieds, thorax ± autres selon contexte ère
- Arthrite 1 MCP (avec flexion) + hyperextension IP.
§ A ce stade :
- Souvent aucune modification décelable
- Parfois œdème des parties molles.
- Parfois déminéralisation articulaire en bande (MCP, IPP).
ème
- Parfois érosion de l’extrémité antérieure de la 5 MTP.

2
III- Manifestations extra-articulaires :
2- Poignets :
- Atteinte fréquente (>½ des cas). S’observent surtout dans les PR érosives, anciennes.
- Arthrite radiocarpienne è limitation des mouvements 1- Signes généraux :
d’extension et une instabilité douloureuse. - fébricule, asthénie, amaigrissement : fréquents dans les PR
- Double gonflement dorsal du poignet et MCP associé à une sévères en poussée.
amyotrophie des muscles interosseux è aspect en « dos de
chameau ». 2- Nodules rhumatoïdes : Rares
- Aspect : nodosités sous-cutanées mobiles ou plus rarement
adhérentes aux plans profonds, indolores, uniques arrondies
B- Atteinte des pieds: 90% des cas. ou polylobées de 0,5 à 1 cm de diamètre.
1- Avant-pied : - Siège : face dorsale de l'avant-bras et du coude, en regard
ères
- Déformation en griffe : luxation des 1 phalanges vers le de l'olécrâne, doigts (souvent multiples et petits).
haut. - Evolution : stable ; parfois augmentent lentement de volume
- Avant-pied plat triangulaire : caractéristique. Déviation en ou au contraire diminuent, voire disparaissent spontanément
ème
dehors des 2,3,4 orteils + hallux valgus + déviation en ou sous l'effet du traitement de la PR.
ème
dedans du 5 orteil.
3- Vascularite rhumatoïde :
2- médio-pied : Arthrite astragalo-scaphoïdienne - rare cliniquement (1 % des malades).
3- arrière-pied : Arthrite sous-astragalienne - Essentiellement la vascularite leucocytoclasique (la plus
fréquente) : micro-infarctus digitaux péri-unguéaux, ulcères
C- Genoux : 50%. Epanchement articulaire d’une synovite. cutanés profonds « à l'emporte-pièce », livedo réticulaire,
éruption maculopapuleuse, purpura vasculaire, nécroses
digitales ou des orteils.
D- Epaules : 60% des cas. § Adénopathies :
- Fréquentes (30-70%). Souvent polyadénopathie.
E- Hanches : 15% des cas. Coxite rhumatoïde, tardive et § Splénomégalie : 6,5% des cas.
grave.
4- Manifestations pleuro-pulmonaires :
F- Rachis cervical : 50-60% des cas. § Pleurésie rhumatoïde :
- Liquide exsudatif à prédominance lymphocytaire.
- Surtout dans les PR anciennes, non traitées.
- Sensible à la corticothérapie.
- Arthrite atloïdo-axoïdienne (entre C1 et C2)
§ Bronchite infectieuse : fréquente (terrain immunodéprimé).
- Luxation atloïdo-axoïdienne : peut entraîner une
compression médullaire, diagnostiquée par la recherche sur 5- Manifestations cardiaques:
la radio de profil d’un diastasis C1C2 (espace entre le corps Les 3 tuniques peuvent être touchées. Cependant, c’est surtout
de l’atlas et la dent de l’odontoïde > 4mm) le péricarde qui est fréquemment atteint.
§ Atteinte du péricarde : Péricardite.
G- Articulations temporomaxillaires : 55% des cas. - 40% des cas,
- de faible abondance. favorable sous corticothérapie.
- douleurs lors de la mastication, parfois gonflement.
§ Maladie coronarienne : artériosclérose précoce, liée à la
maladie et aux thérapeutiques (corticoïdes).
H- Ténosynovites :
- pratiquement constantes à la phase d'état de la PR. IV- Associations morbides :
- intéresse surtout la main : extenseurs des doigts,
1- Syndrome de Gougerot-Sjögren : 20-30% des PR
fléchisseurs des doigts.
2- Lymphomes : augmentation du risque de lymphome (x 2) par
(Biologie = phase de début) rapport à la population générale.
aire
3- Maladies thyroïdiennes : Hypothyroïdie parfois II à une
II- Aspects radiologiques : thyroïdite de Hashimoto.
Les signes caractéristiques de la PR apparaissent souvent après
>6 mois d'évolution. Une radiographie normale ne permet pas V- Diagnostic différentiel :
d'écarter le diagnostic. À la phase d'état, le diagnostic est avant Le diagnostic de PR à la phase d’état est généralement facile.
tout clinique, et les signes radiographiques sont évidents.
Cependant, certains diagnostics peuvent y prêter à confusion :
L’IRM :
- N’est plus nécessaire, sauf en cas de suspicion de lésions 1- arthrose érosive : nodules de Bouchard.
type luxation atloïdoaxoïdienne. 2- Goutte et CCA : forme polyarthritique
3- Rhumatisme de Jaccoud (lupus)
Radiographies : caractères élémentaires des signes 4- Maladie de Parkinson : avec déformation de la main.
radiologiques articulaires
§ augmentation de la transparence radiologique épiphysaire VI- Evolution :
«ostéoporose en bande».
§ Érosions périarticulaires encoches aux contours flous à formes bénignes dont l’évolution peut s’arrêter ou qui entraîne
l'insertion capsulosynoviale. Siègent à la base des phalanges peu de conséquences cliniques : certains ne comportent pas de
des mains et des pieds et aux têtes des métacarpiens, ou à lésions radiographiques ni de déformations (25%),
l'extrémité antérieure du 5
ème
métatarsien. formes sévères (10-20%) comportant des destructions et
§ Géodes : lacunes arrondies ou ovalaires, de petite dimension, déformations articulaires d’installation rapide, aboutissant à une
e
siègeant volontiers dans les os du carpe et l'épiphyse des 2 et gêne fonctionnelle considérable ;
e
3 métacarpiens, des métatarsiens et des phalanges.
§ Pincement de l'interligne articulaire = destruction du cartilage. 1- conséquences socioprofessionnelles et familiales :
- Socioprofessionnelles : l’activité professionnelle est fortement
perturbée et les arrêts de travail fréquents.
- Conséquences non négligeables sur la vie de famille et du
couple.

3
2- PR et mortalité : - Effets secondaires fréquents mais généralement réversibles à
- Le taux de mortalité est nettement augmenté dans la PR l’arrêt du traitement : cutanés, digestifs, hématologiques.
(diminution de 5-10 ans d’espérance de vie par rapport à la § Méthotrexate :
population générale) - Traitement de référence de la PR
- Causes de mortalité : essentiellement en rapport avec des - cp 2,5m, amp 5 à 20mg.
accidents cardio-vasculaires. La fréquence des IDM est - Commencer à 10mg/sem puis augmenter, max 25 mg/sem
aires
multipliée par 2. Plus rarement infections (pneumopathies), - Effets II : digestifs, hépatiques, hématologiques,
leucémies, lymphomes, affections gastro-intestinales respiratoire, infectieux, oncogène.
(iatrogènes) § Leflunomide :
- Effet immunomodulateur
®
- Arava . cp 10 et 20mg. 1cp/j
aires
Traitement de la PR - Effets II : hépatiques, HTA, alopécie.

3- Biothérapies (ou traitements de fond biologiques) : Permettent


Objectif : l’immunomodulation des cytokines et des cellules à visée
1. Contrôle de la douleur et de l’inflammation articulaire. thérapeutique, très efficaces et très coûteux.
2. Prévention ou limitation des lésions structurales - antagoniste de la cytokine ou du récepteur de la cytokine :
articulaires. anti-IL1 (Anakinra), anti-IL6 (Tocilizumab), anti-TNFα
3. Maintien de la qualité de vie, de la fonction et de (Infliximab, Etanercept, Adalimumab, Golimumab,
l’insertion socioprofessionnelle. Certolizumab pegol).
La prise en charge de ces patients est pluridisciplinaire. - antagoniste du lymphocyte T CD4 (Abatacept)
- antagoniste du lymphocyte B CD20 (Rituximab).
A- Prise en charge médico-psychologique :
- Ecoute du patient. C- Traitements locaux :
- L’activité professionnelle doit être poursuivie aussi longtemps Indispensables en complément du traitement général.
que possible. § Infiltration intra-articulaires de dérivés cortisoniques, de
® ®
- les activités sportives sont autorisées si elles sont tolérées. puissance moyenne (Diprostène , Kenacort ) ou de forte
®
puissance (Hexatrione )
B- Traitements médicamenteux par voie générale :
1- Traitements symptomatiques : D- Rééducation fonctionnelle :
- Toujours utiles, - Elle fait partie intégrante du traitement de la PR.
- améliorer la douleur et l’inflammation sans influencer le cours 1- éducation et information du malade :
de la maladie (≠ traitements de fond). - Education gestuelle (apprendre les gestes à éviter)
§ Antalgiques : 2- appareillages :
- Bien tolérés sur le plan digestif. - Aides techniques (semelles, orthèses, cannes) ++.
- Paracétamol (cp 1000mg). 2-4 g/24h. 3- rééducation fonctionnelle proprement dite :
- En association avec le tramadol ou la codéine dans les - Elle doit être douce, indolore, globale, passive ou active.
douleurs modérément intenses. - Balnéothérapie (hydrothérapie), paraffinothérapie (application
de paraffine chaude).
§ AINS :
- Drainages lymphatiques, massages, relaxation : utiles.
- De moins en moins prescrits : car la prise au long cours
- Dès cédation des douleurs : exercices de renforcement
expose au risque d’ulcère + risque cardiovasculaire majoré
musculaire.
chez des patients déjà à risque.
- Coxibs (anti-COX 2) : à préférer.
E- Traitement chirurgical :
§ Corticoïdes:
- Chirurgie de la main et de l’avant-pied : pour corriger les
- Débuter en période de poussée à 10-15 mg/j puis diminuer
déformations (exemple : réalignement des orteils).
très progressivement, pour atteindre la dose minimale
- Prothèse totale : en cas d’atteinte sévère de la hanche, du
efficace (≤7.5mg/j d’équivalent prednisone)
genou, de l’épaule.
- Effets secondaires : nombreux surtout aux fortes doses.
Insomnie, euphorie, prise de poids, HTA, diabète,
hyperlipidémie, ostéoporose, ulcère gastro-duodénal, aspect
Cushingoïde, sensibilité aux infections, ostéonécrose
aseptique, myopathie cortisonique, hypokaliémie, troubles
trophiques, glaucome, cataracte.

2- Traitements de fond classiques :


§ = DMARDs « disease modifying anti rheumatic drugs »
§ effet symptomatique retardé (15 jours – 4 mois). Effet sur la
progression radiologique et préventif sur les déformations.
§ Il faut les utiliser précocement dès que le diagnostic est posé
avec certitude.
§ Antipaludéens de synthèse :
®
- Chloroquine (Nivaquine ) : cp 100mg. soit 200-300 mg/j.
®
- Hydroxychloroquine (Plaquénil ) : cp 200mg. 200-400mg/j.
- Effets secondaires : exceptionnels : rétinopathie ou atteinte
de la macula qui peuvent être sévères et définitives.
§ Sels d’or : ne sont plus utilisés dans la PR
§ Dérivés thiolés : ne sont plus utilisés dans la PR
§ Sulfasalazine :
- efficacité démontrée dans les formes débutantes ou établies,
modérées.
®
- Sulfasalazine (Salazopyrine ) : cp 500mg. Jusqu’à 6 cp/j

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