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ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX

Alors que l’empreinte écologique des activités

anthropiques est déjà significative

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, limiter l’accumulation de GES dans l’atmosphère s’impose

comme l’une des préoccupations majeures du siècle à venir. Parmi les différents secteurs d’activité

économique, celui générant les émissions de gaz à

effet de serre les plus importantes à l’échelle planétaire est la production d’électricité. Celle-ci rejette

majoritairement du dioxyde de carbone (CO2

) provenant en particulier d’hydrocarbures. Viennent

ensuite les secteurs des transports et de l’industrie,

puis les secteurs agricole

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, tertiaire et résidentiel.

Par contre, en France, la principale activité émettrice de CO

n’est pas la production d’électricité,

qui est fortement nucléarisée, mais le secteur des

transports

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Les carburants liquides d’origine pétrolière alimentent actuellement la presque totalité du parc du

secteur des transports. Le seul moyen crédible pour

en substituer une partie à moyen terme repose

sur le développement des biocarburants. Celui-ci

est essentiellement motivé par l’enjeu environnemental global de réduire les émissions de GES. Les

carburants provenant de la biomasse permettent

en effet de limiter les émissions de CO2

car leur

combustion restitue à l’atmosphère le CO2

que
les plantes ont utilisé pour leur croissance. Ceci se

traduit par un bilan théoriquement neutre, auquel

il ne faut cependant pas omettre d’ajouter le CO

rejeté au cours de leur production et du transport

associé. Il importe donc de produire un maximum

d’or vert en utilisant un minimum d’or noir.

D’autre part, cette motivation d’ordre global de

réduction des émissions de GES ne doit pas occulter la nécessité de développer des conditions de

production respectueuses de l’environnement aux

niveaux local et régional. En matière de ressources,

il s’agit de développer des productions plus efficaces en termes d’utilisation des intrants et de mieux

exploiter l’ensemble du «gisement biomasse». Plus

généralement, c’est l’efficacité de chaque filière

(environnementale, énergétique, économique) du

champ à la roue, qui doit être analysée, améliorée

et optimisée. Il convient donc de hiérarchiser les

principales priorités que sont l’amélioration des

bilans d’émissions de CO2

, des rendements énergétiques et des performances économiques, ainsi

que la minimisation des impacts environnementaux

locaux. Toutefois, dans un contexte où les surfaces

agricoles sont inextensibles, le développement des

filières des biocarburants introduira nécessairement un changement d’utilisation des sols, avec

les conséquences environnementales positives ou

négatives qui peuvent y être associées.

1.2. ENJEUX POLITIQUES

ET STRATÉGIQUES

Le développement des biocarburants, et plus

généralement du carbone renouvelable, fait partie des orientations efficaces et nécessaires afin

de satisfaire les engagements pris dans le cadre


du protocole de Kyoto en faveur d’une maîtrise

des émissions de GES. L’efficience de ces orientations, par exemple en termes de coût de la tonne

de CO2

évitée, implique une évaluation aboutie

des différentes filières, notamment celles des biocarburants.

Au vingtième siècle, l’accélération du développement des sociétés industrialisées a été favorisée

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