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Les biocarburants de première génération

poursuivent leur évolution

Les biocarburants G1 actuels sont représentés par deux productions principales : l’éthanol et les
esters

méthyliques d’huiles végétales (EMHV).

◆ L’éthanol est obtenu à partir de ressources sucrières (betterave, canne à sucre) et amylacées (blé,

maïs). Il a vocation à être utilisé dans les motorisations de type essence.

◆ Les EMHV sont destinés aux motorisations de type diesel. Ils sont obtenus par la transestérification

d’huiles végétales (colza, tournesol, soja, palme) avec un alcool, le méthanol.

De nouveaux types de traitements des huiles végétales sont envisagés : à commencer par l’évolution

des procédés de transestérification consistant à utiliser du bioéthanol plutôt que du méthanol, ce

dernier étant obtenu à partir de gaz naturel. Les esters éthyliques d’huiles végétales (EEHV) ainsi

obtenus pourraient offrir le moyen d’incorporer du bioéthanol dans les filières biodiesel. Par ailleurs,
la

production d’esters méthyliques (et éthyliques) à partir d’huiles et de graisses animales est
également

à l’étude dans certains contextes spécifiques et plus limités *.

Des technologies développées par l’industrie pétrolière pourraient également être utilisées dans le

traitement des huiles végétales, en particulier pour les hydrogéner. Ainsi, la société pétrolière
finlandaise Neste Oil Oyja-t-elle développé un nouveau biodiesel, baptisé NExBTL et produit à partir
d’huiles

végétales améliorées par hydrogénation catalytique **. Celui-ci ne contient ni soufre, ni oxygène, ni

composés aromatiques et il présente un indice de cétane élevé. Neste Oil a entrepris la construction

d’une unité de production de NExBTL de 170 000 tonnes / an sur son site de Porvoo en Finlande,
mais

il a renoncé à en construire une en France en partenariat avec Total ***.

Jusqu’à présent, le mélange des carburants issus du pétrole et de la biomasse est réalisé en fin de

procédés. La société brésilienne Petroleo Brasileiro SA (Petrobras) travaille à joindre les flux
pétroliers et

ceux issus de la biomasse avant le raffinage. Ce procédé, appelé H-BIO, consiste à mélanger des
huiles

végétales issues de ressources de première génération avec des fractions diesel minérales d’origine

pétrolières, puis de co-traiter dans des unités d’hydro-traitements telles celles utilisées actuellement

pour réduire le taux de soufre des carburants diesel ****.


Un nouveau biocarburant de type essence pourrait également émerger dans les prochaines années. Il

s’agit du biobutanol, un alcool proche de l’éthanol, mais plus facile d’utilisation. Il est en effet moins

volatil, moins agressif pour les plastiques automobiles et miscible avec l’essence, l’éthanol et même
le

gazole. Il peut être obtenu à partir de ressources et par des procédés proches de ceux utilisés
actuellement pour produire du bioéthanol. Les sociétés BP et DuPont se sont associées pour en
développer la

production à partir de ressources sucrières et amylacées et elles souhaitent en obtenir à terme à


partir

de ressources lignocellulosiques.

* Référence bibliographique en fin d’article : 17

** Références bibliographiques en fin d’article : 18 et 19

*** Référence bibliographique en fin d’article : 18

**** Référence bibliographique en fin d’article :

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