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Définition de la biomasse
La biomasse est un type de matière première exploitée par les chercheurs et les industries.
Elle sert à concevoir de schémas de production alternatifs ou de nouvelles solutions
technologiques en vue de lutter contre les effets environnementaux négatifs et de maitriser
mieux l’exploitation des ressources fossiles dont les gisements s’appauvrissent. Mais au fond,
c’est quoi la biomasse ? La réponse n’est pas si évidente et précise qu’il n’y paraît. Elle fait
référence aux matière organiques renouvelables à l’échelle du temps humain . On peut
considérer qu’il existe deux types de biomasse qui ont déjà des usages bien identifiés :
biomasse végétale qui désigne la masse de matière vivante végétale présente à un moment donné
dans un milieu donné et qui comprend les cultures comme par exemple les céréales, les
oléagineux, les fruits ou les légumes. Elle renferme aussi les cultures fourragères et les
pâturages, les forêts et ses divers produits
biomasse animale qui comprend les animaux, les poissons et les résidus de la pêche, ou de
l’élevage
Cette énergie peut en être extraite par combustion directe (ex. : bois énergie) ou par
combustion après un processus de transformation de la matière première par
exemple la méthanisation (biogaz, ou sa version épurée le biométhane) ou d'autres
transformations chimiques (dont la pyrolyse, la carbonisation hydrothermale et les
méthodes de production de biocarburants ou « agrocarburants »).
Elle peut être issue de forêts, milieux marins et aquatiques, parcs et jardins,
industries générant des co-produits, des déchets organiques ou des effluents
d’élevage
Pour comprendre ce que recouvre la biomasse et donner une définition juste et complète
de la biomasse , il est utile de comprendre de quoi elle est faite, son fonctionnement, ce que
l’on peut produire comme énergie à partir de ses ressources et comment cette production
peut être mise en place à l’échelle industrielle.
L’agriculture et l’élevage ;
Imaginons, vous êtes un producteur de jus d’orange que vous commercialisez en bouteille. Votre
produit, c’est le jus d’orange et votre sous-produit dans ce cas, c’est par exemple les peaux des
oranges. En Wallonie, chaque habitant génère par an environ 550 kg de déchets par an, auxquels il
faut ajouter 3500 kg de sous-produits issus des activités industrielles de fabrication de nos biens de
consommation. On estime en plus qu’un Belge exploite environ 50 tonnes de matières premières par
an, renouvelables ou non, pour assurer ses besoins alimentaires ou de consommation. Tout cela
représente donc des quantités non négligeables de matière à gérer et à traiter. En Belgique, nos
déchets et sous-produits sont ainsi transformés et exploités comme source d’énergie via les filières
d’incinération ou de biométhanisation. Mais pas que. Certains en fonction de leur nature intrinsèque
finissent vers d’autres voies de valorisation non énergétique comme l’alimentation animale, ou les
filières de recyclage existantes
Par exemple, au cours du processus d’extraction d’huile d’olive, une grande quantité de sous-
produits est résultante, cela comprend les grignons et les margines. Étant donné que le bassin
méditerranéen fournit 97% de la production totale d’olive, dont les quatre premiers producteurs
sont l’Espagne, la Grèce, la Tunisie et l’Italie, il résulte une énorme quantité de ces sous-produits.
Pour une quantité moyenne annuelle de 18 000 000 tonnes d’olives produites par ces pays , on
estime d’obtenir 3 000 000 tonnes d’huile d’olive, de 5 400 000 tonnes de grignon d’olive et de 9000
000 tonnes de margines. Vous imaginez la quantité des sous-produits ! A partir de 100kg d’olive
auxquels on ajoute 30kg d’eau pour faciliter le broyage, on obtient 20 kg d’huile, environ 40 kg de
grignon et 70 kg de margine.
Un tiers de la production mondiale d’amande est fournie principalement par l’Espagne, l’Italie, la
Turquie et le Maroc. Une différence entre les variétés implique que la coque d’amande peut
représenter de 35 à 55% du poids total du fruit, par conséquent, on estime production d’environ de
plus de 300 milles tonnes coque d’amande annuellement
Ces biomasses résiduelles méditerranéenne sont des ressources renouvelables, disponibles à grande
échelle et à faible coût. La possibilité de mieux valoriser cette biomasse en nouveaux produits bio-
basées est prometteuse et peut jouer un rôle important dans les équilibres économiques, sociaux et
territoriaux de ces états riverains. utiliser les déchets est perçu comme une opportunité de minimiser
les coûts liés aux matières premières renouvelables