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ENERGIES ALTERNATIVES :
ENERGIES BIOCHIMIQUE ET
THERMOCHIMIQUE
Chargé du cours
97498132/64036367
Objectifs
Contenu
Les biopiles ; les biocarburants ; les biogaz ; aspects économique et environnemental des
énergies alternatives
Théorie /
Introduction
Conclusion
Pratique
Fabrication d’une biopile
Méthodologie
Evaluation
Introduction
Dans cette partie nous allons étudier l’énergie biochimique et l’énergie thermochimique.
I/ ENERGIES BIOCHIMIQUES
Les énergies biochimiques sont des formes d’énergie renouvelable qui proviennent de
la transformation de la matière organique par des procédés biologiques. Il existe deux types
principaux d’énergies biochimiques : la biométhanisation et la fermentation.
La biométhanisation est un processus anaérobie (sans oxygène) qui permet de produire du
biogaz à partir de la dégradation de la matière organique par des micro-organismes. Le
biogaz est un mélange de méthane et de dioxyde de carbone, qui peut être utilisé comme
combustible pour produire de la chaleur, de l’électricité ou du carburant pour les
véhicules. La biométhanisation peut être réalisée à partir de différents types de déchets
organiques, tels que les boues d’épuration, les déchets agricoles, les déchets ménagers ou les
déchets industriels1.
La fermentation est un processus aérobie (avec oxygène) qui permet de produire des
biocarburants à partir de la transformation de la matière organique par des micro-organismes
ou des enzymes. Les biocarburants sont des carburants liquides ou gazeux d’origine végétale
ou animale, qui peuvent être utilisés comme substituts ou compléments aux carburants
fossiles. Il existe deux générations de biocarburants : les biocarburants de première
génération, qui sont produits à partir de cultures alimentaires (sucre, amidon, huile), et les
biocarburants de deuxième génération, qui sont produits à partir de biomasse
lignocellulosique (bois, paille, résidus agricoles)2.
La valorisation énergétique est l’ensemble des techniques qui permettent de récupérer et
d’utiliser l’énergie contenue dans les déchets. Elle peut se faire par traitement thermique ou
par valorisation du biogaz3.
Le traitement thermique consiste à brûler les déchets dans un four à haute température, ce
qui produit de la chaleur et des gaz. La chaleur peut être utilisée pour produire de la vapeur,
qui peut ensuite être convertie en électricité ou en chaleur pour le chauffage urbain. Les gaz
peuvent être épurés et valorisés comme combustible ou comme matière première pour
l’industrie chimique. Le traitement thermique comprend l’incinération, la co-incinération, la
pyrolyse et la gazéification1.
L’incinération est la combustion complète des déchets en présence d’un excès d’air. Elle
permet de réduire le volume et le poids des déchets, ainsi que leur pouvoir polluant. Elle
produit des cendres et des mâchefers, qui peuvent être valorisés comme matériaux de
construction ou enfouis en décharge1.
La filière bioéthanol : elle utilise des plantes sucrières (canne à sucre, betterave) ou
amylacées (céréales, pomme de terre) pour produire de l’éthanol, un alcool qui peut
être mélangé à l’essence ou transformé en ETBE (un additif qui augmente l’indice
d’octane). Le procédé consiste à extraire le sucre ou l’amidon des plantes, puis à les
fermenter avec des levures pour obtenir de l’éthanol. Les coproduits solides (drêches,
pulpes) sont utilisés comme alimentation animale1.
La filière biodiesel : elle utilise des plantes oléagineuses (colza, tournesol, soja, palme)
ou des huiles usagées pour produire du biodiesel, un ester qui peut être mélangé au
gazole ou utilisé pur. Le procédé consiste à extraire l’huile des plantes ou des déchets,
puis à la réagir avec un alcool (méthanol ou éthanol) en présence d’un catalyseur pour
obtenir du biodiesel. Les coproduits solides (tourteaux) sont utilisés comme
alimentation animale2.
La filière biogaz : elle utilise des déchets organiques (boues d’épuration, déchets
agricoles, déchets ménagers) pour produire du biogaz, un mélange de méthane et de
dioxyde de carbone qui peut être utilisé comme combustible ou injecté dans le réseau
de gaz naturel. Le procédé consiste à faire fermenter les déchets en l’absence
d’oxygène (méthanisation) avec des bactéries anaérobies pour obtenir du biogaz. Les
coproduits solides (digestats) sont utilisés comme engrais3.
Différents types
On distingue trois générations de biocarburants selon l’origine de la biomasse utilisée et les
procédés de transformation associés :
Mode de valorisation
Les biocarburants peuvent être utilisés de différentes manières selon le type de véhicule, le
type de moteur et le type de carburant :
Les transports terrestres : les biocarburants sont majoritairement utilisés sous forme de
mélange avec les carburants traditionnels (essence ou gazole) dans les véhicules à
La production d’électricité : les biocarburants sont utilisés sous forme pure ou en mélange
Les impacts positifs : les biocarburants permettent de réduire les émissions de gaz à
effet de serre par rapport aux carburants fossiles, car ils sont issus de la photosynthèse
qui capte le CO2 atmosphérique. Ils permettent également de réduire les émissions de
polluants locaux (particules, oxydes d’azote, oxydes de soufre) par rapport aux
carburants fossiles, car ils ont une meilleure combustion et une meilleure qualité. Ils
permettent enfin de valoriser des déchets organiques qui seraient autrement enfouis ou
incinérés.
Les impacts négatifs : les biocarburants peuvent entraîner une augmentation des
émissions de gaz à effet de serre si leur production implique un changement
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d’affectation des sols (déforestation, conversion de prairies), une consommation
excessive d’énergie fossile (engrais, transport) ou une libération de protoxyde d’azote
(N2O) par les sols agricoles. Ils peuvent également entraîner une dégradation des
ressources naturelles si leur production implique une surexploitation des sols (érosion,
appauvrissement), une consommation excessive d’eau (irrigation, extraction) ou une
réduction de la biodiversité (monoculture, introduction d’espèces invasives).
Biocarburants
L'huile végétale brute (HVB) peut être utilisée directement, dans les moteurs diesels,
pure ou en mélange, mais, notamment à cause de sa viscosité relativement élevée et
d’un indice de cétane (aptitude à l’auto-inflammation) trop faible, l'utilisation d'une
fraction d'huile importante nécessite l’adaptation des moteurs.
Site de production de
Grand Couronne (76)
Le B30 est un carburant qui est dû à l’association de 30% de EMVH et de 70% d’énergie
fossile. Pour l’utiliser il faut juste faire une modification mineure sur les moteurs diesel. Il
est utilisé seulement pour les transports en commun et véhicules d’entreprises.
De nombreuses espèces végétales sont cultivées pour leur sucre : c'est le cas par exemple de
la canne à sucre, de la betterave sucrière, du maïs, du blé ou encore dernièrement de l'ulve
(laitue de mer).
Les biocarburants de 2ème génération sont obtenus à partir de biomasse sans concurrence
d'usage avec l'utilisation alimentaire : paille de céréales, miscanthus, bois et résidus forestiers
et cultures dédiées. Il y a deux filières de production possibles: la filière biochimique de
production d'éthanol cellulosique et la filière thermochimique de production de carburant
diesel de synthèse BtL (Biomass to Liquid).
Les arbres à croissance rapide et les herbes comme l'eucalyptus, le chanvre, le miscanthus,
la canne de provence.
Des travaux de recherche sont actuellement menés (en France par l’INRA) sur des espèces
de peupliers.
Source : Etat des lieux, perspectives et enjeux du développement - Daniel BALLERINI, avec la collaboration de Nathalie ALAZARD-TOUX
Le prétraitement
Le procédé de prétraitement universel et idéal n’existe pas. Les technologies a priori les plus
attrayantes sont la thermohydrolyse, le prétraitement à l’acide dilué et l’explosion à la
vapeur. Elles dépendent du matériau à traiter.
L’hydrolyse
L’hydrolyse chimique se fait en deux étapes. La première est semblable au prétraitement par
acide dilué et permet de digérer les hémicelluloses et de solubiliser les sucres qui en sont
issus. Après séparation, la fraction solide contenant la cellulose est soumise à une nouvelle
hydrolyse.
L’hydrolyse de la cellulose par des enzymes est souvent la voie préconisée pour l’obtention
des sucres fermentescibles pour les raisons suivantes :
• elle est plus économique ,
• elle génère peu d’effluents à traiter,
• elle présente des perspectives d’amélioration beaucoup plus grandes que l’hydrolyse
chimique qui a fait l’objet de travaux depuis plusieurs dizaines d’années.
Parmi les bactéries cellulolytiques figurent des bactéries appartenant aux genres
Ruminococcus, Clostridium, Cellulomonas, Thermonospora, Streptomyces. Bien que
certaines bactéries comme Clostridium thermocellum produisent des cellulases ayant une
activité spécifique élevée, leurs capacités de production et leurs taux de croissance sont
trop faibles pour envisager leur utilisation au stade industriel.
Les efforts actuels visent à diminuer le coût de production des cellulases et à augmenter leur
activité spécifique.
La fermentation éthanolique
Une fois la cellulose hydrolysée en glucose, celui-ci est fermenté de la même façon que le
glucose issu de l’amidon. Il demeure des problèmes spécifiques à l’utilisation de matériaux
lignocellulosiques comme substrat initial tels que :
• la fermentation des pentoses en éthanol (xylose issu des hémicelluloses),
• la présence de composés toxiques et inhibiteurs issus des hémicelluloses et de la
lignine,
• la possibilité d’effectuer l’hydrolyse enzymatique et la fermentation en une seule
étape.
De bonnes productions d’éthanol ont été obtenues avec des souches d’E. colichez lesquelles
des améliorations notables ont été obtenues: forte expression de certains gènes (pdcet
adh)pour orienter le flux de carbone vers la production d’éthanol, obtention de mutants
résistants à l’éthanol, délétion du gène de la fumarate réductase à l’origine de la formation de
succinate.
La distillation
Le terme BtL est appliquée aux carburants synthétiques produits à partir de biomasse par
voie thermo-chimique L'objectif est de produire des carburants similaires à ceux actuels
issus de l’énergie fossile et qui pourront donc être utilisé dans les systèmes existants de
distribution de carburant et avec des moteurs standard.
Ces filières dites "de synthèse" n'ont toutefois pas encore dépassé le stade du pilote, voire de
la recherche et du développement (R&D), et il faudra certainement plusieurs années avant
qu'elles ne s'imposent sur le marché des biocarburants. Toutefois, plusieurs projets de grande
envergure sont actuellement en cours, visant le développement commercial des premières
usines de production.
Le procédé Carbo-V® (tel qu'il est décrit par Choren) est un processus de gazéification en
trois étapes impliquant la succession des sous-processus suivants :
• gazéification à basse température;
• gazéification à haute température;
• gazéification endothermique à lit entrainé.
La biomasse est dans un premier temps carbonisée de façon continue par oxydation partielle
(pyrolyse à basse température) avec de l'air ou de l'oxygène à basse température de l'ordre
400-500°C.
La biomasse est ainsi décomposée en un gaz contenant des goudrons (éléments volatils) et en
résidus charbonneux (charbon de bois).
Le charbon de bois est broyé en un combustible pulvérisé puis injecté dans le milieu de
gazéification à haute température.
Une fois cette réaction réalisée de manière appropriée, le gaz de synthèse peut être utilisé
pour la production de Fischer-Tropsch - Diesel.
Le procédé Fischer-Tropsch est une réaction chimique catalysée dans lesquels l'oxyde de
carbone et d'hydrogène sont convertis en hydrocarbures liquides. Généralement les
catalyseurs utilisés, pour la réaction suivante, sont basés sur le fer et le cobalt.
Peuvent être associées aux biocarburants de 2 ème génération, les cultures dédiées
d’oléagineux dont les technologies utilisées pour
Jatrophacurcas
obtenir le biocarburant sont les mêmes que pour
ceux de 1ère génération, mais qui n’entrent pas en
concurrence avec l’alimentation animale.
La filière biogaz
Cette fermentation appelée aussi méthanisation se produit naturellement (dans les marais) ou
spontanément dans les décharges contenant des déchets organiques, mais on peut aussi la
provoquer artificiellement dans des digesteurs (pour traiter des boues d'épuration, des
déchets organiques industriels ou agricoles, etc.).
L'hydrolyse et l’acidogenèse
La matière organique complexe est tout d'abord
hydrolysée en molécules simples. Cette
décomposition est réalisée par des enzymes exocellulaires et peut devenir l'étape limitante
dans le cas de composés difficilement hydrolysables tels que la cellulose, l'amidon ou les
graisses. Ensuite, ces substrats sont utilisés lors de l'étape d'acidogenèse par les espèces
microbiennes dites acidogènes, qui vont produire des alcools et des acides organiques, ainsi
que de l'hydrogène et du dioxyde de carbone.
L’acétogenèse
L'étape d'acétogenèse permet la transformation des divers composés issus de la phase
précédente en précurseurs directs du méthane : l’acétate, le dioxyde de carbone et
l’hydrogène. On distingue deux groupes de bactéries acétogènes:
Les bactéries acétogènes dont le métabolisme est majoritairement orienté vers la production
d’acétate. Elles se développent dans les milieux riches en dioxyde de carbone.
La méthanogenèse
La méthanogenèse est assurée par des micro-organismes anaérobies stricts qui appartiennent
au domaine des Archaea . Cette dernière étape aboutit à la production de méthane. Elle est
réalisée par deux voies possibles : l'une à partir de l'hydrogène et du dioxyde de carbone par
Selon une étude de l’ADEME, le potentiel théorique mondial s’élève à 750 Mtep/an (Méga
tonne équivalent pétrole) si tous les déchets étaient méthanisés en décharge ou réacteurs,
valeur à laquelle il faut rajouter les sous-produits agricoles d’une valeur de 1000 Mtep/an.
C'est probablement à partir des cultures de microalgues, d'un point de vue théorique 30 à 100
fois plus efficaces que les oléagineux terrestres, que des agrocarburants pourront être
produits avec les meilleurs rendements,
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rendant ainsi envisageable une production de masse, sans déforestation massive ni
concurrence avec les cultures alimentaires.
En France, d’intenses recherches sont menées dans ce sens. Nom de code : projet
Shamash. Les chercheurs estiment entre 200.000 et plusieurs millions le nombre
d'espèces d'algues existantes ; un nombre bien supérieur aux 250.000 espèces
de plantes supérieures recensées. Une telle diversité non exploitée constitue un
réel potentiel pour la recherche et l'industrie et les atouts des microalgues semblent en
faire d'excellentes candidates pour la production de biocarburants. Tout l'objet du projet
sera d'évaluer la viabilité technique et économique d'une telle filière de production.
Les premiers sont des systèmes ouverts peu coûteux à faire fonctionner mais de part le fait
que ces bassins sont à ciel ouvert, la productivité peut être affectée par des contaminations
non désirées et la perte d’eau par évaporation peut jouer un rôle significatif.
Les seconds sont des systèmes clos, ne souffrant pas de ces inconvénients. Leur coût bien
plus élevé peut être compensé par des productivités optimisées.
Pour obtenir un rendement optimal en huile, la croissance des microalgues doit s'effectuer
avec une concentration en CO 2 d'environ 13%. Ceci est possible à un coût très faible grâce à
un couplage avec une source de CO2, par exemple une centrale thermique au charbon, au gaz
naturel, au biogaz, ou à une unité de fermentation alcoolique.
DEFINITION
Les biopiles sont des dispositifs qui utilisent des composants biologiques pour produire de
l’électricité à partir de substances organiques. Elles sont considérées comme une source
d’énergie renouvelable et respectueuse de l’environnement, car elles n’utilisent pas de
métaux lourds ou de combustibles fossiles.
DIFFERENTS DE BIOPILES
Il existe différents types de biopiles, selon le substrat organique et le catalyseur utilisés.
Voici quelques exemples de biopiles :
Les biopiles à glucose : elles utilisent le glucose, un sucre présent dans le sang et les
liquides physiologiques, comme substrat organique. Elles sont alimentées par des
enzymes, des protéines qui accélèrent les réactions chimiques. Ces biopiles peuvent
être implantées dans le corps humain pour alimenter des dispositifs médicaux, comme
les pacemakers1.
Les biopiles à bactéries : elles utilisent des bactéries électroactives, capables de
transférer des électrons vers une électrode, comme catalyseur. Elles peuvent utiliser
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différents substrats organiques, comme l’acétate, le lactate ou les déchets
organiques. Ces biopiles peuvent être utilisées pour traiter les eaux usées ou les sols
pollués, tout en produisant de l’électricité2.
Les biopiles à plantes : elles utilisent la photosynthèse des plantes pour produire de
l’électricité. Elles sont alimentées par les racines des plantes, qui libèrent des
composés organiques dans le sol. Ces composés sont ensuite oxydés par des bactéries
présentes dans le sol, qui transfèrent des électrons vers une électrode. Ces biopiles
peuvent être utilisées pour alimenter des capteurs environnementaux ou des dispositifs
électroniques3.
Les biopiles sont donc des technologies prometteuses pour une production verte d’électricité,
mais elles présentent encore des défis à relever, comme l’amélioration de leur rendement, de
leur durabilité et de leur coût.
PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
Le principe de fonctionnement d’une biopile est similaire à celui d’une pile classique, mais il
utilise des composants biologiques au lieu de composants chimiques ou métalliques. Une
biopile est constituée de deux électrodes, une anode et une cathode, reliées par un circuit
électrique. Entre les électrodes, il y a un milieu contenant un substrat organique, qui peut être
du glucose, des déchets, des plantes ou tout autre matière biodégradable. Ce substrat fournit
l’énergie chimique nécessaire à la production d’électricité.
À l’anode, le substrat organique est oxydé par des catalyseurs biologiques, qui peuvent être
des enzymes ou des bactéries. Cette réaction libère des électrons et des ions. Les électrons
sont transférés à l’anode et circulent dans le circuit électrique vers la cathode. Les ions
traversent une membrane séparant les deux électrodes.
À la cathode, l’oxygène est réduit en eau par les électrons et les ions. Cette réaction complète
le circuit électrique et permet de maintenir le flux d’électrons. La différence de potentiel
entre les deux électrodes génère une tension électrique, qui peut être utilisée pour alimenter
des dispositifs externes.
Voici un schéma simplifié du principe de fonctionnement d’une biopile :
Les enzymes peuvent être liées entre elles (liaisons intermoléculaires) par des agents
bi- ou multifonctionnels ou avec une autre protéine fonctionnalisée comme l’albumine.
Ces biomolécules sont tout d’abord adsorbées sur un support, puis traitées par un agent
chimique hydrosoluble bifonctionnel comme le glutaraldéhyde. Les enzymes sont
alors susceptibles de réagir sur les groupements fonctionnels libres ; on obtient un
réseau enzymatique tridimensionnel et insoluble. Les enzymes sont ensuite
encapsulées dans un gel qui les réticule.
L’encapsulation dans une matrice évite la perte des biomolécules dans le mélange
réactionnel, tout en laissant aux petites molécules la possibilité de diffuser à travers la
matrice. L’encapsulation est une procédure qui ne lie pas chimiquement les enzymes :
elles sont immobilisées de manière physique.
Les matrices peuvent être classées en plusieurs catégories : matrices inorganiques (gels
de silice, oxydes métalliques), matrices organiques (chitosan, Nafion ® et alginate),
polymères synthétiques (polyacrylamide, polyuréthanes…), et enfin matériaux
composites (pâte de carbone).
Cette méthode est très largement utilisée en raison de ses avantages : maintien de la
stabilité des enzymes, bonne efficacité catalytique de l’enzyme immobilisée malgré
une perte d’activité, fixation irréversible de l’enzyme.
Il existe une très grande quantité de composés capables d’agir comme médiateurs
d’enzymes [6] ; les plus fréquemment employés lors de la construction d’électrodes
enzymatiques sont répertoriés à la figure 6. Les médiateurs issus de complexes
organométalliques sont les plus populaires. Cela peut être attribué à trois facteurs : ils
présentent des potentiels redox bas, généralement insensibles au pH, et sont disponibles
dans le commerce. Les ferrocènes et les quinones sont très intéressants car une grande
variété de dérivés existe avec diverses fonctionnalités.
Différentes stratégies sont mises en œuvre pour diminuer les dimensions du système.
Elles concernent la réduction de la taille de l’électrode, le design du dispositif et plus
récemment, l’introduction de la technologie microfluidique appliquée aux biopiles.
Conclusion
En sommes il est a noté que les nouvelles sources d’énergies ou énergies alternatives telles que les piles à
combustibles et à hydrogène, les biopiles et les biocarburants offrent une grande possibilité de production
d’énergies. Ces énergies alternatives ont plusieurs applications et elles ne sont pas polluantes.