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UNIVERSITE NATIONALE DES SCIENCES,

TECHNOLOGIES, INGENIERIE ET MATHEMATIQUES


D’ABOMEY

INSTITUT NATIONAL SUPERIEUR DES TECHNOLOGIES


INDUSTRIELLES

DEPARTEMENT DE GENIE ENERGETIQUE

UE : Energie éolienne et hydraulique et ses maîtrises

ECUE : Energie éolienne (Support de cours)

Enseignant : Dr DONNOU H. E. Venance

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Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle Universitaire)
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Sommaire
Chapitre 0 : Introduction à l’énergie éolienne

Chapitre 1 : Généralités sur le vent et étude statistique (fonction de Weibull)

Chapitre 2 : Composants et technologie d’un système éolien

Chapitre 3 : Estimation de la ressource éolienne

Chapitre 4 : Calculs énergétiques (dimensionnement) et maintenance d’un système éolien

Chapitre 5 : Raccordement au réseau électrique

Chapitre 6 : Mise en projet, gestion d’un site éolien et travaux pratiques

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Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle Universitaire)
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Chapitre 0 : Introduction à l’énergie éolienne

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0.1. Historique des éoliennes
L’énergie éolienne tire son nom d’Eole, le nom donné par les anciens Grecs au dieu produisant
le vent. On estime que le principe de l'éolienne était déjà connu en 200 avant J-C, chez les
Perses qui utilisaient alors des moulins à vents afin de moudre le grain. Il faut attendre le XII°
siècle pour voir les premiers moulins apparaître en Europe. Les paysans les utilisèrent pour
échapper aux impôts taxant l'utilisation des cours d'eau sur les terres seigneuriales. Mais c'est
surtout au moyen âge que les moulins à vent se sont considérablement développés notamment
aux Pays- Bas qui s'en servaient (encore aujourd'hui) pour pomper l'eau des rivières et des
canaux. La fabrication de l'huile et du papier a alors connu un véritable essor pendant cette
période. La première éolienne destinée à produire de l'électricité fut construite par Charles F.
Brush en 1887. Composée de 144 pâles et d'un diamètre de 17 m, elle ne produisait que 12
kW. Le météorologiste danois Poul La Cour (1846-1908) qui voyait dans l'électricité une des
techniques qui auraient le plus d'importance dans l'avenir, fit des recherches pour améliorer
l'efficacité des moulins à vent et améliorer l'invention de Charles F. Brush. Il découvrit qu'une
éolienne à rotation rapide ayant un nombre de pâles limité produisait plus d'électricité. Il
découvrit ceci grâce à ses recherches dans une soufflerie aérodynamique. Il mit au point une
éolienne plus performante que Charles F. Brush doté de moins de pâles et tournant beaucoup
plus vite ce qui augmenta les rendements d'électricité produit. La crise économique de la
seconde guerre mondiale va se révéler une aubaine pour le marché de l’éolienne, en effet la
pénurie de charbon et de pétrole va présenter l'énergie éolienne comme une véritable
alternative et permettre à l'éolien de trouver des fonds pour se développer. Johannes Juul, un
des élèves de Poul la Cour, va construire en 1956 la première éolienne à produire du courant
alternatif. Composée de 3 pâles et d'une puissance de 200 kW, c'est elle qui a inspiré les
éoliennes d'aujourd'hui. Plus tard, Darrieus, un ingénieur français fit construire en 1983 la
première éolienne à axe vertical. Il l'avait fait breveter en 1931, cette éolienne dite de type
Darrieus dont le fonctionnement repose sur l'effet de portance subit par un profil soumis à
l'action d'un vent relatif (effet qui s'exerce sur les ailes d'un avion). Cette configuration
présente un important avantage sur les éoliennes classiques
: sa capacité à fonctionner quelle que soit la direction du vent. Des recherches sont en cours
actuellement visant à améliorer ce système qui reste fragile en cas de vents trop violents. Puis
il y a aussi l'éolienne classique de que l'on voit couramment.

0.2. Evolution de l’énergie éolienne dans le monde


L’énergie éolienne couvre actuellement 2.8% de la consommation d’énergie électrique
européenne. En termes de puissance installée, on pense atteindre 180 000 MW en 2020.
Plusieurs facteurs d’ordres scientifiques contribuent à cet essor :
- l’énergie éolienne est abondante : le vent est inépuisable. Il constitue donc une
véritable ressource renouvelable ;
- l’énergie éolienne est propre : les éoliennes n’engendrent pas de pollution. Elles ne
rejettent pas de substance dangereuse dans l’environnement et ne produisent pas de
déchet. Elles contribuent donc à une réduction substantielle des émissions de gaz à
effets de serre ;
- l’industrie éolienne présente un potentiel important en termes d’emplois au niveau de
la fabrication et de l’installation.

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Cependant l’un des facteurs essentiels reste encore la volonté politique affichée par plusieurs
gouvernements pour favoriser les implantations en rassurant les investisseurs par des mesures
incitatives (Production Tax Credit aux Etats-Unis, Renewable Energylaw en Chine,
obligations d’achat à des tarifs avantageux dans plusieurs pays européens dont la France).
L’énergie éolienne est fonction de la vitesse de vent, ce qui en fait une énergie intermittente et
difficilement prévisible. Son insertion dans les réseaux électriques entraîne des problèmes et
contraintes spécifiques qui doivent être pris en compte par les opérateurs de réseaux. En fait
tant que ce type de production restait marginal, les contraintes étaient limitées. Aussi pendant
longtemps les parcs éoliens n’ont souvent eu pour seules « contraintes » que de produire
lorsqu’il était possible de produire et de ne pas dégrader la qualité de tension sur les réseaux.
Aujourd’hui, du fait du développement important et toujours croissant en termes de puissance
installée des parc éoliens, ils sont assujettis à des exigences techniques de plus en plus sévères
imposées dans des règles de raccordement aux réseaux définies à l’initiative des gestionnaires
de réseaux. La faisabilité et la qualité des réponses à ces nouvelles exigences dépend
fortement de la structure et de la technologie des systèmes générateurs éoliens.

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Chapitre 1 : Généralités sur le vent et étude statistique (fonction
de Weibull)

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1.1. Le vent dans la couche limite atmosphérique

Une éolienne convertit l’énergie cinétique du vent en travail moteur, qui, sauf exception, sera
converti en électricité. Pour assurer la rentabilité de l’implantation d’une éolienne, il est
nécessaire de pouvoir évaluer le potentiel de vent dont on dispose sur un site particulier. Il
s’agit, in fine, de l’énergie de base sans laquelle le projet n’aura pas de sens. L’objectif de
cette section n’est pas de donner un cours sur le vent mais d’aborder ses origines, les forces
qui agissent sur la circulation atmosphérique et les quelques types de phénomènes
météorologiques rencontrés. Nous nous focalisons donc sur l’interface entre notre éolienne et
le vent, en d’autres termes, introduire des aspects spécifiques du vent qui sont en relation
directe avec une exploitation efficace d’une éolienne.

1.1.1. Origine et caractéristiques [1]


 Le vent
Qu’est-ce que le vent ? La force qui fait tourner les pales des moulins à vent ou qui vous
empêche de marcher résulte du déplacement des masses d’air. Pour le météorologiste le vent
est le mouvement horizontal de l’air par rapport à la surface de la terre. De ce point de vue le
vent semble être une variable assez simple des équations. Mais en pratique il subit tellement
de forces agissantes tant globales, régionales que locales que son étude en devient très
complexe et très intéressante.

 Direction et fore du vent


La loi de Buys-Ballot donne la direction du vent en fonction de la répartition du champ de
pression. Elle peut s’énoncer de l’une des manières suivantes :
- Un observateur placé le dos au vent dans l’hémisphère nord a les hautes pressions à sa droite
et les basses pressions à sa gauche. Dans l’hémisphères sud, il aura les hautes pressions à sa
gauche et les basses pressions à sa droite
- Dans l’hémisphère nord, le vent tourne dans le sens des aiguilles d’une montre autour des
zones de hautes pressions et dans le sens inverse autour des zones de basses pressions. Dans
l’hémisphère sud, le sens de rotation est inversé.
Ce vent considéré à grande échelle est appelé vent synoptique par opposition aux vents
locaux. En météorologie on ne s’intéresse pas à la direction dans laquelle souffle le vent mais
d’où il souffle. Nous observons principalement trois forces majeures qui agissent sur le vent :
- Force due au gradient horizontal de pression
Cette force agit perpendiculairement aux isobares, des hautes vers les basses pressions. Sa
grandeur est égale au rapport entre le gradient horizontal de pression (G) et la masse
spécifique de l’air considéré (r) :
G
F = (1)
P r

- Force déviante due à la force de Coriolis

Cette force agit perpendiculairement à la direction du mouvement vers la droite dans


l’hémisphère nord et vers la gauche dans l’hémisphère sud. Sa grandeur est égale à :

Fd = 2ω Vsinφ (2)

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Avec ω la vitesse angulaire de rotation de la terre et φ sa latitude.
- Force de frottement
Cette force agit en sens inverse ; elle entraîne donc un effet de freinage. Sa grandeur dépend
d’un grand nombre de facteurs variables d’un endroit à un autre et dont il est impossible de
donner une valeur théorique.
 Les effets locaux du vent
Nous avons expliqué de quelles manières agit le vent autour des centres de pression,
considérant son action à grande échelle, c’est le vent synoptique. Mais nous n’avons pas tenu
compte des irrégularités, parfois importantes de la surface terrestre par exemple. Ces
irrégularités entraînent des effets locaux qui modifient très sensiblement parfois le vent
synoptique. Le vent en un lieu est donc la résultante du vent synoptique (lié aux centres de
pression) et des effets locaux. Ces derniers seront d’autant plus apparents que le vent
synoptique est faible.
 Brise de terre et brise de mer
Nous avons vu à propos de la température que la terre s’échauffe et se refroidit beaucoup
rapidement que la mer. Ce phénomène induit plusieurs effets : durant la journée la terre est
plus chaude que la mer et inversement la nuit. Les mêmes effets se produisent également en
fonction des saisons mais à une échelle plus grande et donc moins apparente (en hiver, la terre
est plus froide que la mer ; en été la mer est plus froide que la terre). Comment explique-t-on
cet effet ? Durant la journée, le sol relativement chaud donne naissance à des mouvements de
convection thermique dans les basses couches. Ces mouvements ascendants sont évidements
compensés dans les basses couches par des mouvements horizontaux dirigés de la mer vers la
terre, d’où l’apparition d’une brise de mer. Durant la nuit, le phénomène inverse se produit, la
mer libérant sa chaleur plus lentement que la terre. La figure 1.1 illustre le phénomène.

Figure 1.1 : Brise de mer et de terre [1]

1.1.2. Effet de la topographie

On met l’accent sur des caractéristiques plutôt localisées (de quelques mètres à quelques
kilomètres) dans la mesure où ce sont des éléments qui peuvent être pris en compte lors de la
conception d’un projet éolien. En effet, au-delà d’une certaine échelle de vent, les actions
possibles qui peuvent être entreprises par un concepteur n’ont aucune influence sur ces
grandes échelles alors qu’il peut faire des choix d’emplacement sur un site en fonction de

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caractéristiques locales du vent pour optimiser son implantation.

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 Distinction entre terrains plat et non plat : Illustration du concept de terrain plat et
non plat.
Un terrain est non-plat quand les effets du terrain sur l’écoulement de l’air sont significatifs.
On peut prendre l’exemple d’une colline ou d’une vallée. À l’opposé, le terrain est considéré
comme plat quand il contient de petites irrégularités (par exemple, des haies). Il est difficile
d’établir une règle précise pour différencier les deux types de terrain. Voici une proposition
rencontrée dans la littérature :
- Le rapport maximum entre la hauteur d’une irrégularité et sa longueur ne peut
dépasser 1/50 dans un rayon de 4 km en aval de l’éolienne. En gros, cela favorise les
collines à faible pente.
- Le point le plus bas du rotor doit être au moins trois fois plus haut que la plus haute
irrégularité sur le terrain dans un rayon de 4 km en aval de l’éolienne.
Sur la figure 1.2 est illustré la hauteur d’implantation d’une éolienne en présence d’un obstacle.

Figure 1.2 : Illustration de l’implantation de l’éolienne avec obstacle

 Écoulement sur un terrain plat avec des obstacles : Illustration de la zone


d’influence sur l’écoulement d’un obstacle
La figure 1.3 donne un aperçu de la zone d’influence engendrée par la présence de
l’obstacle.

Figure 1.3 : Zone d’influence de l’obstacle

Il peut s’agir d’obstacles naturels comme une rangée d’arbres ou des haies, voire d’obstacles
érigés par l’homme comme un ou des immeubles. Un obstacle est un objet :

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- dont la zone d’influence sur l’écoulement (en d’autres termes, la région qu’il perturbe)
rentre en contact avec l’éolienne. La figure ci-dessus décrit la forme caractéristique de
cette région d’écoulement fortement perturbé ainsi que ses longueurs typiques. On voit
que l’écoulement est perturbé sur une vingtaine de fois la hauteur de l’obstacle en
aval, mais l’objet perturbe aussi le vent en amont. À noter aussi que la zone perturbée
se développe à une hauteur typiquement deux fois plus importante que l’obstacle.
Dans cette zone, le vent est fortement fluctuant, tant en amplitude qu’en direction.
Dans la mesure du possible, il est souhaitable de placer son éolienne à l’extérieur de la
zone d’influence d’un objet.
En fait, sur base de cette définition, un obstacle est un objet capable de perturber
significativement l’écoulement qui va venir rencontrer le rotor de l’éolienne. Il y a bien deux
conditions, une sur la longueur, une autre sur la hauteur. Premièrement, la zone d’influence de
l’objet sur l’écoulement peut atteindre l’éolienne. Par exemple, si un petit immeuble isolé se
trouve à plusieurs centaines de mètres d’une grande éolienne, il n’aura guère d’influence sur
la nature du vent que le rotor de cette éolienne rencontrera. Il est trop loin. Deuxièmement,
l’obstacle doit avoir une hauteur comparable à la taille de l’éolienne. Imaginons un homme ou
un tracteur se déplaçant sur le terrain d’une grande éolienne, on comprend rapidement que
cela n’aura pas d’influence sur le comportement aérodynamique de l’éolienne
 Écoulement sur un terrain non plat avec de petites caractéristiques
Lorsque l’on se trouve sur un terrain non plat, on a des effets d’accélération et de
décélération. Il faut donc veiller à placer l’éolienne dans une zone d’accélération par rapport à
la direction dominante du vent comme l’indique la figure 1.4

Figure 1.4 : Implantation de l’éolienne sur un terrain non plat

1.1.3. Description de la turbulence [2]

La turbulence désigne l'état de l'écoulement d'un fluide, liquide ou gaz, dans lequel la
vitesse présente en tout point un caractère tourbillonnaire : tourbillons dont la taille, la
localisation et l'orientation varient constamment. La zone de turbulence crée par un obstacle
s'étend sur une distance d'environ trois fois la hauteur de cet obstacle, cette turbulence est
plus forte derrière
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l'obstacle que devant. On veillera donc à limiter la présence d'obstacles aux abords d'une
éolienne, en particulier dans la direction des vents dominants. De la même façon, dans les
régions où la surface du terrain est très accidentée, ainsi que derrière les obstacles (un
immeuble par exemple), la turbulence est souvent importante, l'écoulement de l'air étant ici
très irrégulier et tourbillonnaire. Les turbulences rendent plus difficile la récupération de
l'énergie cinétique du vent par une éolienne. De même, la turbulence augmente la fatigue des
composants mécaniques de l'éolienne. En général, on essaye donc d'accroître la hauteur des
tours afin d'éviter que la turbulence engendrée près du sol influe sur la surface balayée par le
rotor.
Lors de la conception d’une éolienne, la sécurité et la qualité doivent être soigneusement
prises en compte pour atteindre la fiabilité et la durabilité de l’exploitation. Pour cette tâche,
les normes CEI (Commission Electrotechnique Internationale) fournissent au concepteur
d’éoliennes des indications précieuses sur la manière dont ces exigences sont remplies. Cette
commission est une organisation mondiale qui s’occupe des questions relatives à la
normalisation dans les domaines électrique et électronique (IEC61400-2 (2006)).
L’organisation discute et élabore de nouvelles normes pour une variété de produits, par
exemple les éoliennes. Il s’agit d’une collaboration entre tous les comités électrotechniques
nationaux intéressés. Chaque comité peut avoir un représentant lors des discussions précédant
la formulation et la publication de nouvelles normes. Les publications de la norme CEI sont
donc en accord avec l’opinion internationale dans son ensemble et sont destinées à être
utilisées à titre de recommandations pour une utilisation internationale [3]. Plusieurs normes
ont été donc élaborées pour les petites éoliennes (SWT) et les grandes éoliennes (LWT) et
leur classification relève respectivement des normes CEI 61400-1 et CEI 61400-2. Le tableau
1.1 indique les caractéristiques de l’intensité de la turbulence du vent admise lors de la
conception des aérogénérateurs de petites et moyennes tailles. Pour évaluer donc l’impact de
la turbulence du milieu réel de fonctionnement des aérogénérateurs sur ces derniers, une
comparaison peut être faite entre la valeur contenue dans le tableau 1.1 (évaluée 0.18) et les
valeurs observées sur site.
Tableau 1.1 : Paramètres de base des petites éoliennes (CEI 61400-1)

I15 représente la valeur caractéristique de l’intensité de la turbulence à la vitesse du vent 15


m.s−1, a est le paramètre de pente pour le modèle d’écart type de turbulence, 𝑣 est la vitesse
moyenne du vent, v𝑣𝑟𝑒𝑓 est la vitesse de référence. Le degré de turbulence d’un site est donné
par le rapport entre l’écart type de la fluctuation de la vitesse σ(V) et le module moyen de
cette vitesse V :
σ V
I=
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(3)

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1.1.4. Choix du site d’implantation d’une éolienne

Un projet éolien ne peut se faire n'importe où. Le choix d'un site naît de la convergence de
plusieurs critères : réglementaires, techniques mais aussi le contexte humain et les enjeux
territoriaux. Avant d'implanter une ou plusieurs éoliennes, l'observation du potentiel éolien,
c'est-à-dire l’histoire des vents du site, depuis au moins une décennie, est fondamentale. De
plus, pour avoir une idée des variations durant l'année, une étude de la répartition du vent est
réalisée sur place pendant cette période. En général, un lieu en hauteur et éloigné des
habitations est privilégié pour la mise en place de l'éolienne car son efficacité dépend
grandement de son emplacement. En effet, la puissance fournie augmente avec le cube de la
vitesse du vent, et les sites seront d'abord choisis en fonction de la permanence des vents de
force suffisante. Un site avec des vents d'environ 30km/h en moyenne sera toujours bien
meilleur (de l'ordre de 8 fois) qu'un autre site avec des vents de 15km/h en moyenne.
Un autre critère important pour le choix du site est la constance et la régularité de la vitesse du
vent et de sa direction, autrement dit la turbulence du vent. En effet, en règle générale, les
éoliennes sont utilisables quand la vitesse du vent est supérieure à une valeur comprise entre
10 et 20km/h, sans toutefois atteindre des valeurs excessives qui conduiraient soit à la
destruction de l'éolienne, soit à des coûts de construction et de maintenance prohibitifs. La
vitesse du vent doit donc être comprise le plus souvent possible entre ces deux valeurs pour
un fonctionnement optimal de l'éolienne. De même, l'axe de rotation de l'éolienne doit rester
le plus clair du temps parallèle à la direction du vent. Même avec un système d'orientation de
la nacelle performant, il est donc préférable d'avoir un vent le moins fluctuant possible dans sa
direction pour obtenir un rendement optimal.
Certains sites sont ainsi à proscrire car le vent est trop turbulent : la proximité d'obstacles
(arbres, bâtiments, escarpements...). Certains sites bien spécifiques sont particulièrement
propices à un bon rendement :
 L'effet tunnel ou effet Venturi : au niveau des cols entre deux montagnes, ou entre
deux grands bâtiments, le vent est souvent plus fort. L'air est compressé entre les
montagnes ou les bâtiments, et, pour garder un débit d'air constant, la vitesse
augmente donc considérablement. De plus, le vent garde souvent une direction
constante. Ces lieux sont donc très appropriés pour les éoliennes. Le problème est
qu'ils sont souvent restreints et qu'il est difficile d'y placer une grande quantité
d'éoliennes.
 La mer et les lacs sont aussi des emplacements de choix : il n'y a aucun obstacle au
vent, et donc, même à basse altitude, les vents ont une vitesse importante. La
proximité d'une côte escarpée (qui présente une pente raide, d’accès difficile), en
revanche, créera également des turbulences à éviter.
Les grandes éoliennes doivent évidemment être raccordées au réseau électrique. Lorsqu'il
s'agit de projets éoliens de moindre envergure, il est donc primordial que l'éolienne soit
installée relativement près d'une ligne électrique de 10 à 30 kilovolts (kV) afin d'éviter que les
coûts de pose de nouveaux câbles ne soient exorbitants. Le réseau électrique près de l'éolienne
installée doit être mis en état de recevoir l'électricité qu'elle produit. Si beaucoup d'éoliennes
ont déjà été raccordées au réseau, il est possible qu'il faille le renforcer en posant un plus
grand câble qui sera éventuellement raccordé plus près d'une station de transformation à haute
tension. D’autres critères doivent être prise en compte pour le choix des sites d’implantation :
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- Le sol doit être résistant pour supporter les fondations de l’éolienne ;
- Les sites doivent être accessibles à des coûts raisonnables.
Les météorologues recueillent déjà des données météorologiques pour leurs prévisions du
temps et pour l'aviation. Très souvent, ces données sont également utilisées pour évaluer les
conditions éoliennes générales dans une région déterminée.
Cependant, des mesures précises de la vitesse du vent et donc de l'énergie éolienne sont
bien plus importantes pour la réalisation d'un projet éolien que c'est le cas lorsqu'il s'agit de
faire des prévisions du temps. Ainsi, la vitesse du vent se trouve très influencée par la
rugosité de la zone environnante, par les obstacles avoisinants (arbres, phares, bâtiments, etc.)
et par les contours du terrain local. A moins que vous ne fassiez des calculs qui compensent
les conditions locales prévalant à l'endroit où les mesures météorologiques ont été réalisées, il
est très difficile de faire des estimations de la ressource éolienne sur un site donné, même
lorsque celui-ci est situé à proximité de la station météo. Dans la plupart des cas, on risque de
sous-estimer le potentiel éolien si l'on se sert de données météorologiques sans les ajuster
pour le site en question.

1.2. Mesure du vent


1.2.1. Estimation du vent en surface

L’observation des effets du vent sur la fumée, les arbres etc. permet d’estimer la vitesse du
vent en l’absence d’instrument de mesure (girouette, anémomètre). L’échelle de Beaufort
décrite au tableau 1.2 donne quelques caractéristiques qui permettent une estimation
suffisamment précise des différentes vitesses du vent.

Tableau 1.2 Echelle de Beaufort [1]

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Une autre manière d’estimer la force du vent est d’observer une manche à air. Si elle est
dressée à moins de 45°, le vent ne dépasse pas 20km/h ; si seule son extrémité est cassée le
vent oscille entre 20-30 km/h ; si la manche à air est parallèle au sol, le vent souffle à plus de
30 km/h

1.2.2. Mesure du vent avec des capteurs

Différents capteurs de mesure des paramètres du vent sont disponibles. Dans la présente
section nous présentons les catégories de capteur adaptées au projet quelques modèles non
exhaustifs à titre d’exemple. Nous avons donc :

 L’Anémo-girouette : 03002 Campbell Scientific (figure 1.5)

Figure 1.5 : Anémo-girouette de type Campbell Scientific

 Aperçu
Le capteur 03002 (Campbell Scientific) mesure la vitesse et la direction du vent avec un
anémomètre à 3 coupelles et une girouette montée sur un bras transversal. Il s’interface
directement avec les centrales d’acquisition Campbell. Le conditionnement du signal n’est pas
nécessaire. La longueur de câble maximum est de 304 m.
 Avantages et caractéristiques
 Compatible avec la plupart des centrales de mesure de Campbell Scientific ;
 Conçu pour fonctionner sur le long terme, sans surveillance dans des conditions
extrêmes ;
 Idéal pour les études de profils de vent ;
 Compatible avec le module de conversion CA bas niveau LLAC4 à 4 voies, ce qui
augmente le nombre d'anémomètres qu'une centrale d'acquisition peut mesurer ;
 La version Campbell Scientific utilise des roulements blindés, ce qui abaisse le seuil
de démarrage de l'anémomètre ;
 Compatible avec les interfaces de la série CWS900, ce qui lui permet d'être utilisée
dans un réseau de capteurs sans fil

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 Etudes du profil de vent
Une application idéale pour le Wind Sentry est l’étude du profil du vent. Pour cette
application, le module 4 voies de conversion bas niveau CA LLAC4 peut être utilisé pour
augmenter le nombre d’anémomètres mesurées par un enregistreur de données. Le LLAC4
permet aux ports de contrôle de la centrale de mesure de lire les signaux d’anémomètre à
courant alternatif au lieu d’utiliser les canaux d’impulsion. Les centrales de mesure
compatibles avec le LLAC4 sont la CR200(X) (signal alternatif ≤1 kHz seulement), CR800,
CR850, CR1000, CR3000, et la CR5000.
 Description technique
Le 03002 utilise un ensemble de coupelles pour mesurer la vitesse du vent. La rotation des
coupelles produit une onde sinusoïdale de courant alternatif qui est directement
proportionnelle à la vitesse du vent. La fréquence du signal alternatif est mesurée par une voie
de comptage d’impulsion sur la centrale d’acquisition, puis convertie en unités de mesure
(mph, m/s, noeuds). La direction du vent est captée par un potentiomètre. Avec une tension
d’alimentation précise du data logger appliquée au potentiomètre, le signal de sortie est une
tension analogique qui est directement proportionnelle à l’angle azimut de la direction du
vent.

 Spécifications techniques (tableau 1.3)


Tableau 1.3 : Fiche technique de l’anémo-girouette
Anémomètre Girouette
Gamme de 0 à 50 m/s (0 à 112 mph)
Gamme 360°
mesure mécanique
Résiste à des60 m/s (134 mph) Gamme 352° (bande morte de 8°)
rafales de électrique
Capteur 12 cm de diamètre avec Capteur Girouette équilibrée,
les diamètre de 16 cm
coupelles, 40 mm de
diamètre
pour l’hémisphère de
coupelles
Précision ± 0.5 m/s (1.1 mph) Précision ±5°
Facteur de 75 cm (2.5 ft ) Taux 0.2
rotation d’atténuation
Constante de 2.3 m (7.5 ft) 63% de Retard dû à la 0.5 m (1.6 ft) pour un
distance récupération distance recouvrement de 50%
Seuil de 0.5 m/s (1.1 mph) Seuil de  0.8 m/s (1.8 mph) avec un
démarrage démarrage déplacement de 10°
 1.8 m/s (4 mph) avec un
déplacement de 5°
Transducteur Bobine fixe (résistance Transducteur  Potentiomètre de
nominale de 1300 ohm) précision en plastique
conducteur (résistance de 10
kohm)
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er
linéarité 1,0%

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er
 durée de vie 50 million de
révolutions
 calibré à 1 W à 40°C, 0 W
à
125°C.
Sortie du Signal sinusoïdal Excitation du Requiert une tension
transducteur alternatif induit par un transducteur continue
aimant tournant sur les régulée. (15 Vdc maximum)
coupelles 100 mV crête à
crête à 60 tours par
minute (6 V crête-à crête
à 3600
tours par minute)
Fréquence 1 cycle par révolution du Sortie du Tension analogique CC
de sortie moulinet (0.75 m/s per transducteur proportionnelle à l’angle
Hz) azimutal avec une tension
d’excitation régulée
appliquée au potentiomètre
par la centrale de mesure
Diamètre du 12 cm (4.7 in.) Longueur de la 22 cm (8.7 in.)
moulinet girouette
Poids 113 g (4 oz) Poids 170 g (6 oz)

Température de fonctionnement : -50°C à +50°C (en supposant des conditions sans givre)
Longueur du bras de montage : 40 cm (15,7 in.) entre les instruments (de centre à centre)
Diamètre de montage : 34 mm (1,34 in.); se monte sur un tube IPS standard de 25,4mm (1-
in).

 Montage
Le 03002 est livré avec un tube d’aluminium non filetée de 30,48 cm de long x 1 pouce IPS,
qui est monté sur un bras de montage par l’intermédiaire d’une fixation CM220 ou d’un NU-
RAIL : Noix de montage coulissante 008285. Le 03002 peut également être monté au sommet
du mât SPM2 ou d’un trépied en acier inoxydable CM110, CM115 ou CM120 via le CM216.

19
Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle Universitaire)
er
 Station météorologique : WatchDog (figure 1.6)

Figure 1.6 : Station météorologique de type WatchDog

C’est une station météorologique professionnelle avec 5 capteurs incluant la direction du


vent, vitesse du vent, température, humidité relative de l'air, pluviosité), extensible à 6
capteurs/ enregistreur de données interne pour 8800 valeurs/port RS-232/kit de logiciel
optionnel. Il vous calcule en plus le point de rosée et la sensation thermique. Cette station
météorologique est un appareil multifonctionnel qui couvrira vos expectatives. Cette station
météorologique vous permettra, en plus de détecter les valeurs telles que la direction du
vent, la vitesse du vent, la température, l’humidité relative et le taux de pluviosité, ainsi que
le registre ou la mémorisation de ces valeurs. Vous pouvez sélectionner l’intervalle de
mesure de la station météorologique. Si vous le souhaitez-vous pouvez transférer les
données mémorisées de la station météorologique à un ordinateur. Vous pouvez aussi
utiliser la station météorologique en ligne, en transmettant les valeurs directement à
l'ordinateur. Vous pouvez adapter d’autres capteurs à la station météorologique. Si vous
installez la station météorologique sur un mât, nous vous conseillons d'utiliser le câble pour
PC de 25 m, ce qui vous permettra d’avoir une lecture commode (voir les composants
supplémentaires

20
Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle Universitaire)
er
 Caractéristiques techniques de la station météorologique (tableau 1.4)

Tableau 1.4 : Fiche technique de la station météo


vitesse du vent: 0 ... 281 km/h
direction du vent: 0 ... 360º
Plage de mesure Température de l'air: -20 ... +70 ºC
Humidité de l'air: 20 ... 100%
Pluviosité: 6,5 cm / période de mesure
vitesse du vent: 1 km/h
direction du vent: 2º
Résolution Température de l'air: 0,1 ºC
Humidité de l'air: 0,1%
Pluviosité: 0,01 cm
vitesse du vent: ±5 %
direction du vent: ±7 º
Précision Température de l'air: ±0,6 ºC
Humidité de l'air: ±3 %
Pluviosité: ±2 %
réglable: 1, 10, 15, 30 ou 60 min.
Intervalle de mémoire (30 min. il permet un registre de plus de
180 jours)
les capteurs pour la direction et la vitesse
du vent,
Dans le contenu de la livraison se trouvent
température, l’humidité de l’air et la
pluviosité
Mémoire 8800 séries de mesures
Point de rosée, Wind Chill
Valeurs calculées
(sensation thermique)
Port RS-232
Logiciel et câble de données optionnel
Ecran LCD dual graphique
Carcasse plastique ABS
Il est possible de connecter d'autres
Capteurs supplémentaires capteurs externes au tableau
(voir accessoires optionnels disponibles)
Alimentation 4 x piles de 1,5 V AA
Durée de la batterie maximum 12 mois de fonctionnement
Dimensions 300 x 215 x 300 mm
Poids 2900 g
Plage de température de fonctionnement -20 ... +70 ºC

21
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er
 Anémomètre Ultrasonique : 3D THIES – BLET (figure 1.7)

Figure 1.7 : Anémomètre Ultrasonique de type 3D THIES

 Description technique
L’anémomètre Ultrasonique 3D THIES utilisé en météorologie, climatologie et pour le
trafic aérien permet l’acquisition dimensionnelle de la direction et la vitesse du vent (X, Y, Z).
L’anémomètre est exempt d’usure et de maintenance, et ne nécessite aucun étalonnage
supplémentaire. Pour le fonctionnement en hiver, même dans des conditions climatiques
extrêmes, l’instrument est équipé d’un chauffage. De plus, il calcule la température virtuelle
acoustique à partir des temps de propagation du son de chaque trajet de mesure. En raison de
sa vitesse de mesure maximale, limitée uniquement par le temps de propagation du son, le
capteur est particulièrement adapté à la mesure sans inertie des rafales et des valeurs de crête.
Tous les calculs sont effectués par un processeur de signal numérique (DSP) de grande
capacité dans le temps de propagation des signaux ultrasonores, sur la base d'une précision de
32 bits. L’interface RS485/RS422 permet la sortie en temps réel de télégrammes même
étendus sans limiter le taux maximum d’acquisition de valeurs de la mesure. L’instrument
offre de nombreuses fonctions statistiques, telles que la moyenne glissante, l'écart type, la
covariance, etc., qui peuvent être sélectionnées via l’interface numérique. La moyenne
glissante peut également être définie sous forme vectorielle ou scalaire, et pour chaque
paramètre de manière identique ou différente. L’interface numérique (RS485/422) permet
d’accéder à toutes les données et informations d’état de l’instrument jusqu’à l’écriture
d’un télégramme de sortie spécifique à l’utilisateur.

22
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er
 Données Techniques (tableau 1.5)

Tableau 1.5 : Fiche technique de l’anémomètre Ultrasonique


Vitesse du vent et direction du vent
0.01 à 85 m/s d'azimut 0° à 360°,
Plage de mesure : 0.01-85 m / s Altitude 0° -180°

WV ± 0,1 m/s efficace à ≤ 5 m/s


Précision : ± 1% valeur efficace de la valeur mesurée
@ >5m/s ... < 35 m/s WD ± 1 ° @ WV <35
m/s

Résolution : Vitesse du vent = 0.01 m/s


Angle = 1°

Température virtuelle acoustique


Plage de mesure : -40 ° C à +70 ° C

Précision ± 0,5 Kelvin dans la gamme de -40 ° C à +60


°C
Résolution
0.1 Kelvin
Sortie des données de mesure
Taux de mesure : Typ. 3,5 ms à 20 °C
1 ms jusqu’à 60 secondes, réglable en
Taux de sortie : incréments de 1 ms
Sortie de données numérique : RS485 / RS422, FD, HD, mode bus
Taux en bauds : 1200 jusqu’à 921600 Bps
3 canaux analogiques pour la sortie de
composantes vectorielles X, Y, Z ou Vitesse
Sortie analogique : du vent horizontal, direction du vent et
Température virtuelle
0(2)...10V au min. 4 kΩ
(0)4...20 mA à max. 400 Ω charge 16 bits

Optionnel ; 3 x entrée de tension


Entrées analogiques : 0-10V, 16 bits, Erreur mesurée ≤ 0.1%.

Formats de sortie : ASCII Thies, NMEA 0183 version 3,


définissable par l’utilisateur
Caractéristiques
pour le mode de mesure en rafale

23
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er
Mémoire : intensité de turbulence, longitudinale,
transversal, vertical écarttype x, y, z et T
(vT)
Statistique : Co-variances: xy, xz, yz, yT, zT

Téléchargeable via série interface (RS485)


Mise à jour du firmware
Général
Tension de fonctionnement : 12-24V AC / DC, puissance consommation :
2,5 VA, chauffé à 150 VA. Le chauffage
peut être éteint, et est à température
contrôlée.
Écart de température : -40 ° C à +70 °C

avec chauffage : -75 ... +70 ° C

Protection : IP 67

Montage : sur le tube de mât 1.5 "

Logement : Acier inoxydable V4A et étanche à la mer


aluminium anodisé

 Profileur de vent : SODAR PCS.2000-64 (figure 1.8)

Figure 1.8 : Profileur de vent de type SODAR PCS

24
Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle Universitaire)
er
 Description technique
Le SODAR PCS.2000-64 est une puissante sirène acoustique conçue pour mesurer les profils
verticaux du vent et de la turbulence jusqu’à 40 intervalles de hauteur (> 10 m) dans des
plages de hauteur types comprises entre 15 et 800 m (hauteur maximale nominale> 1000 m).
Le PCS.2000 -64 offre une manipulation simple et une configuration simple, une grande
souplesse d’utilisation et des techniques d’analyse prouvées. Il dispose de puissants outils
logiciels pour le contrôle du système, le stockage automatique des données et le traitement
ultérieur hors ligne pour un accès à distance par modem (GSM). L’analyse des données et des
affichages graphiques professionnels comprennent des séries chronologiques, des profils, des
courbes de niveau et des statistiques. PCS2000-64 utilise une antenne de direction à
déphasage de 90 degrés composée de 64 haut-parleurs (charge 30W max.) avec des sirènes
exponentielles pour une adaptation parfaite de l’impédance. Tous les composants de l’antenne
extérieure sont fabriqués à partir de matériaux résistants aux intempéries et légers. Les unités
électroniques sont faciles d’accès, ce qui minimise les efforts en matière d’inspection
régulière ou de diagnostic du système. Tous les composants du système SODAR sont de la
plus haute qualité.

Tableau 1.6 : Fiche technique du profileur de type SODAR

Nombre de haut-parleurs 64
La fréquence 1500 ... 2600 Hz
2000 ... 2200 Hz recommandé
Multi-fréquence disponible
Composantes éoliennes horizontales + -50 m / s
Direction du vent 0 ... 360 degrés
Vitesse du vent verticale > + - 10 m / s
Température de fonctionnement -30 ° C à + 55 ° C en extérieur
+ 5 ° C à + 45 ° C à l'intérieur
Nombre de portes 1–40 réglable (plus sur demande)
Hauteur de mesure minimale > -15 m, réglable, augmentation ≥ 5 m
Résolution en hauteur Réglable, 5 m ≤ΔH ≤ 100 m
Incréments ≥ 5 m, typique 10 –30 m
Max. Hauteur de mesure Nominal ˃ 1500 m
(non disponible dans des conditions
météorologiques défavorables)
Gain de l'antenne Typ. 20 dB
Largeur du faisceau 7 –12 ° (dépend de la fréquence)
Consommation d'énergie Environ. 150 W en moyenne
Taille (sans enceinte) 1,00 x 1,00 x 2,20 m
Poids (sans enceinte) 50 g

25
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er
1.3. Climatologie statistique du vent
1.3.1 Distributions de la vitesse moyenne

On considère la vitesse du vent à 10 m comme une variable continue puisqu’elle peut se voir
attribuer un grand nombre de valeurs possibles. Les vitesses horaires du vent recueillies à 10
m sont dépouillés et traitées à l’échelle mensuelle, afin d’obtenir une série statistique
continue. La valeur des vitesses mesurées sont partagées en des classes de valeurs. Les
modalités de la variable étudié Ci = [Li, Li+1[ sont des intervalles avec :

Li : borne inférieure, Li+1 : borne supérieure

L’amplitude de la classe i noté ai donnée par :

ai = Li+1 – Li (4)

Le centre de la classe i noté Ci donné par


:
𝐿𝑖 + 𝐿𝑖+1
Ci= =Vi (5)
2

La quantité ni est l’effectif partiel de la classe Ci

Le nombre fi est appelé la fréquence partielle ou la fréquence d’apparition de Vi de la classe Ci.

fi = ni
N (6)

avec N la fréquence totale.

La vitesse moyenne Vm de la série statistique est donnée par :

Vm = ∑fiVi (7)

L’écart type σ est la quantité donnée par :

σ = √∑fi(Vi − Vm)2 (8)

1.3.2. La loi de Weibull


La distribution du vent se fait en fonction de la loi de Weibull qui est la fonction de
distribution fréquentielle des vents la mieux adaptée et utilisée dans le monde éolien. Ses deux
paramètres k et c qui sont des paramètres de forme et d’échelle (m/s) sont calculées en
fonction des mesures. La fonction densité de probabilité est donnée par [2, 4, 5] :
f(v) = k
k]
V
k−1 exp [ - (9)
( V) ( )
c c c

avec k > 0 ; v > 0 et c > 0

26
Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle Universitaire)
er
Où f(v) est la fréquence d’occurrence de la vitesse du vent. La fonction de densité cumulative
de Weibull correspondante est donnée par [6] :
F(𝑣) = 1- exp
𝑣 (10)
𝑘
[− ( ) ]
𝑐

Le paramètre k est sans dimension et caractérise la forme de la distribution de fréquence, alors


que le paramètre d’échelle c exprimé en m/s a la dimension d’une vitesse de vent. Ces
derniers sont déterminés par plusieurs méthodes telles que la méthode du papier, la
méthode du maximum du vraisemblable, la méthode des moindres carrés, la méthode du
facteur d’énergie, la méthode de la vitesse moyenne et de l’écart type, etc. Cette dernière
méthode est la plus simple et la plus utilisée. Elle est donnée par [4, 5] :
 Le paramètre de forme k est donné par :
σ
k=( − 1.086
Vm ) (11)
 Le paramètre d’échelle C est donné par :
Vm
c= Г( 1+ 1 (12)
)
k

avec Γ fonction Eulérienne de 2e espèce donnée par :

𝖺
Γ=∫ (13)
0
exp(−t)tX−1dt

1
Les valeurs de Г( 1 + ) peuvent être identifiées sur la table ci-après :
k

Table Gamma

k 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
1.0 1.00 0.996 0.992 0.988 0.984 0.981 0.977 0.974 0.971 0.968
1.1 0.965 0.962 0.959 0.957 0.954 0.952 0.949 0.947 0.945 0.943
1.2 0.941 0.939 0.937 0.935 0.933 0.931 0.930 0.928 0.927 0.925
1.3 0.924 0.922 0.921 0.919 0.918 0.917 0.916 0.915 0.914 0.912
1.4 0.911 0.910 0.909 0.909 0.908 0.907 0.906 0.905 0.904 0.903
1.5 0.903 0.902 0.901 0.901 0.900 0.899 0.899 0.898 0.898 0.897
1.6 0.897 0.896 0.896 0.895 0.895 0.894 0.894 0.893 0.893 0.893
1.7 0.892 0.892 0.892 0.891 0.891 0.891 0.890 0.890 0.890 0.890
1.8 0.889 0.889 0.889 0.889 0.888 0.888 0.888 0.888 0.888 0.888
1.9 0.887 0.887 0.887 0.887 0.887 0.887 0.887 0.886 0.886 0.886
2.0 0.886 0.886 0.886 0.886 0.886 0.886 0.886 0.886 0.886 0.886
2.1 0.886 0.886 0.886 0.886 0.886 0.886 0.886 0.886 0.886 0.886
2.2 0.886 0.886 0.886 0.886 0.886 0.886 0.886 0.886 0.886 0.886
2.3 0.886 0.886 0.886 0.886 0.886 0.886 0.886 0.886 0.886 0.886
2.4 0.886 0.886 0.887 0.887 0.887 0.887 0.887 0.887 0.887 0.887
2.5 0.887 0.887 0.887 0.898 0.888 0.888 0.888 0.888 0.888 0.888
2.6 0.888 0.888 0.888 0.888 0.889 0.889 0.889 0.889 0.889 0.889
27
Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle Universitaire)
er
2.7 0.889 0.889 0.890 0.890 0.890 0.890 0.890 0.890 0.890 0.890
2.8 0.890 0.891 0.891 0.891 0.891 0.891 0.891 0.891 0.891 0.892
2.9 0.892 0.892 0.892 0.892 0.893 0.892 0.892 0.893 0.893 0.893

28
Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle Universitaire)
er
3.0 0.893 0.893 0.893 0.893 0.894 0.894 0.894 0.894 0.894 0.894
3.1 0.894 0.894 0.895 0.895 0.895 0.895 0.895 0.895 0.896 0.896
3.2 0.896 0.896 0.896 0.896 0.896 0.896 0.896 0.897 0.897 0.897
3.3 0.897 0.897 0.897 0.897 0.898 0.898 0.898 0.898 0.898 0.898
3.4 0.899 0.899 0.899 0.899 0.899 0.899 0.899 0.899 0.899 0.900
3.5 0.900 0.900 0.900 0.900 0.900 0.900 0.901 0.901 0.901 0.901
3.6 0.901 0.901 0.901 0.902 0.902 0.902 0.902 0.902 0.902 0.902
3.7 0.902 0.903 0.903 0.903 0.903 0.903 0.903 0.903 0.904 0.904
3.8 0.904 0.904 0.904 0.904 0.904 0.904 0.905 0.905 0.905 0.905
3.9 0.905 0.905 0.905 0.906 0.906 0.906 0.906 0.906 0.906 0.906
4.0 0.907 0.907 0.907 0.907 0.907 0.907 0.907 0.907 0.907 0.908
4.1 0.908 0.908 0.908 0.908 0.908 0.908 0.908 0.909 0.909 0.909
4.2 0.909 0.909 0.909 0.909 0.909 0.910 0.910 0.910 0.910 0.910
4.3 0.910 0.910 0.910 0.911 0.911 0.911 0.911 0.911 0.911 0.911
4.4 0.911 0.912 0.912 0.912 0.912 0.912 0.912 0.912 0.912 0.912
4.5 0.913 0.913 0.913 0.913 0.913 0.913 0.913 0.913 0.914 0.914
4.6 0.914 0.914 0.914 0.914 0.914 0.914 0.914 0.915 0.915 0.915
4.7 0.915 0.915 0.915 0.915 0.915 0.915 0.916 0.916 0.916 0.916
4.8 0.916 0.916 0.916 0.916 0.916 0.917 0.917 0.917 0.917 0.917
4.9 0.917 0.917 0.917 0.917 0.918 0.918 0.918 0.918 0.918 0.918
5.0 0.918 0.918 0.918 0.918 0.919 0.919 0.919 0.919 0.919 0.919
Variation de Г(1+1) en fonction du paramètre de forme k de la loi de Weibull.
𝑘

NB : Les 2 premiers chiffres de k se lisent sur la colonne de gauche et le 2ème


chiffre aprè s la virgule sur la ligne supé rieur.

L’effet du facteur de forme k sur l’allure de la distribution est mis en évidence à travers la figure
1.9. De même l’effet du facteur d’échelle c sur l’allure de la distribution est mis en évidence
grâce à la figure 1.10. Sur la figure 1.9, on remarque que pour k>1, le maximum de la
fonction s’éloigne de l’axe des y, alors que pour k=1, la distribution prend la forme d’une loi
exponentielle. Lorsque k=2, on retrouve la distribution de Rayleigh, alors que pour k>3 la
fonction se rapproche d’une loi binomiale. Le facteur de forme k suggère la forme de la
courbe. Une valeur élevée de k implique une distribution étroite avec des vents concentrés
autour d’une valeur, alors qu’une faible valeur de k implique des vents largement dispersés.

Figure 1.9 : Variation du facteur de forme k, pour c= 4m/s [7]


29
Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle Universitaire)
er
Figure 1.10 : Variation du facteur d’échelle c, pour k = 2 [7]

Le facteur d’échelle c indique la position du mode de la courbe, comme montré en figure


1.10. Sa valeur est élevée pour les sites ventés et faible pour les sites peu ventés.

1.3.3. Extrapolation verticale des vents en fonction de la hauteur


 Vitesse du vent à une hauteur h
Afin d’avoir des vitesses adéquates pour le fonctionnement des éoliennes, on effectue des
extrapolations à la hauteur du moyeu afin d’augmenter la vitesse du vent. On utilise la relation :

Vh h α
=( hr) (14)
Vr

Avec
Vh : la vitesse moyenne à la hauteur h.

Vr : la vitesse de référence à 10m.

𝛼 : le coefficient de cisaillement du vent.

Dans la littérature plusieurs valeurs sont proposées en fonction de la topographie des sites
comme l’indique le tableau 1.7.
Tableau 1.7 : Valeur du coefficient de cisaillement du vent pour différents types de terrain [8]

Classe de rugosité Type de surface 𝛼


1 Grande étendue d’eau (océan,mers, 0.166
lacs)
2 Prairies herbeuses plates sans arbres 0.186
ni bâtiments
3 Base campagne plate ou légèrement 0.22
ondulée avec obstacle
4 Campagne avec hautes cultures 0.229
(mils, mais, petits arbres fruitiers)
5 Haies dense, vergers, petits bois, 0.240
faubourgs
6 Zone urbaine, bois et forêt 0.266

30
Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle Universitaire)
er
Sur la côte du Bénin le coefficient de cisaillement du vent est estimé à 0.20 [9].

 Paramètres de Weibull en fonction de l’altitude


A partir des paramètres k et c, calculés à 10 mètres du sol, on fait une extrapolation en
fonction de la hauteur où on veut installer les éoliennes. On a :
1
kz = kr×
(15)
1−0.0881×ln ( h)
hr

Vz (16)
cz = Г( 1+ )
1
K

kr est le paramètre de forme au niveau de référence (10m par exemple) et kz le paramètre de


forme à l’altitude d’implantation des éoliennes. La fonction de Weibull à la hauteur h devient :
V kz−1
f(v) = hz ( ) exp [- ( kz
V
) ] (17)

cz cz cz

 Vitesse la plus fréquente sur un site


La vitesse fréquente sur le site est la vitesse dont la fréquence est la plus élevée. Elle est
d’une importance capitale car elle intervient dans la détermination de la vitesse nominale de
l’aérogénérateur à installer. Elle peut être aussi obtenue par la formule ci-après [10] :
A 10 m du sol on a :
1
Vfréq = c 𝑘−1 𝑘
(18)
( )
𝑘

A la hauteur h on a :
1
Vfréq = kz−1 kz
(19)
cz ( )
z
k

 Vitesse donnant le maximum d’énergie sur le site


La vitesse donnant le maximum d’énergie est la vitesse pour laquelle la valeur de l’énergie
E est élevée. A la hauteur de référence égale à 10 mètres, une utilisation directe de l’équation
(15) est possible pour chaque vitesse de vent :

E= B*fi*Vi3 (20)

La vitesse correspondant à la grande valeur de E donne la vitesse du maximum d’énergie. A


partir des paramètres de Weibull cette vitesse peut être calculée et est donnée par :
1
VmaxE = c 𝑘+2 𝑘
(21)
( )
𝑘

1.3.4. Etude de cas

A partir de la distribution des vitesses de vent mentionnées en annexe 1, faites l’étude


statistique des vents à l’échelle mensuelle, saisonnière et annuelle.

31
Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle Universitaire)
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Chapitre 2 : Composants et technologie d’un système éolien

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Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle Universitaire)
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2.1. Principe de fonctionnement
L’éolienne capte l’énergie cinétique du vent à travers ses pales et transforme dans un premier
temps cette énergie en énergie mécanique à travers le rotor. Elle est ensuite transmise à la
génératrice via l’arbre de transmission. La génératrice à son tour convertit l’énergie
mécanique en énergie électrique pour l’utilisation. Le principe général de conversion est
illustré sur la figure 2.1.

Figure 2.1 : Système de conversion d'un système éolien

2.2. Différents types d’éoliennes


On distingue deux grandes catégories d’éolienne : les éoliennes à axe horizontal et les
éoliennes à axe vertical.

2.2.1. Machine à axe horizontal


Une éolienne est dite à axe horizontal, lorsque l’axe autour duquel tourne ses pales est
horizontal. Ces catégories ont généralement une vitesse d’amorçage VD≥2m/s et un
coefficient de puissance théorique max Cp≈59%. Il peut être un aérogénérateur pour la
production de l’électricité ou pour le pompage d’eau ou un moulin (Hollandais ou Américain)
pour le pompage d’eau (figure 1, 2 et 3).

Figure 2.2 : Aérogénérateur

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Les éoliennes rapides (aérogénérateur): la puissance nominale de ces capteurs est très
étendue, de quelques dizaines de watts à quelques mégawatts, de même que la taille du rotor
(de 1 à environ 120 m de long). L’optimisation du rotor a grandement bénéficié des travaux
de recherche de l’aéronautique. Les coefficients de moment et de puissance sont optimaux
pour des valeurs de λ comprises entre 6 et 10. Les éoliennes rapides obtiennent des
rendements élevés (voisins de 85% par rapport à la limite de Betz). Le disque éolien peut être
placé en amont (hélice au vent) ou en aval (hélice sous le vent) du support. La tendance
actuelle est de situer le rotor en position aval.
Les moulins hollandais : Bien que de conception ancienne ; ils se caractérisent par un assez
bon coefficient de puissance de la machine (Cp=0.3) pour des vitesses de λ voisines de 2 à 3,
et par un couple maximal pour ces deux vitesses.

Les moulins américains : Construits aux Etats-Unis dès 1870, les éoliennes multipales
peuvent comporter de 12 à 30 pales. Le coefficient de puissance approche 0.3 pour des
vitesses spécifiques proches de 1 (λ ≅ 1) ; le coefficient de couple est élevé au démarrage. Le
plus souvent, ces éoliennes sont de petite taille ; la roue à couramment un diamètre de 3 à 8
mètres. Ces éoliennes fonctionnent bien jusqu’à un vent de 7 à 8 m/s ; au-delà, il faut prévoir
un dispositif d’arrêt et d’éclipsage qui doit mettre la machine en sécurité. Ces éoliennes sont
pourvues d’un gouvernail de direction pour orienter le disque normalement à la direction du
vent. La figure 2.3 nous donne un aperçu des moulins hollandais et américain

Figure 2.3 : Moulin hollandais (à gauche) et Moulin américain (à droite)

Il existe d’autres types d’éolienne à axe horizontal qui se développe de nos jours. Nous
pouvons citer :
- Eolienne de type Motorwind limited
Des ingénieurs de l’Université de Hong Kong et une société privée d’énergies
renouvelables ont donc mis au point une nouvelle micro-éolienne qui peut produire de
l’électricité même si la vitesse du vent est aussi basse que deux mètres par seconde :
‘‘Motorwind’’. Cette dernière a été créée en 2006 par trois scientifiques : M. Lucien
GAMBAROTA ; Dennis LUENG et Michael LUENG suite à un vaste programme de
recherche sur l’énergie éolienne. « A ce jour, les générateurs d’énergies renouvelables ont été
trop chers et trop complexes pour être utilisés par des consommateurs individuels », déclare

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Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle Universitaire)
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le fondateur

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Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle Universitaire)
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et président de Motorwave limited. Notre philosophie est de rendre les énergies renouvelables
accessibles en termes de prix et de technologie, afin que chaque citoyen puisse
potentiellement jouer un rôle pour améliorer notre environnement. Nous n’arrêterons jamais
cette machine et il ne s’arrête jamais parce qu’il y a toujours un vent d’un mètre par seconde.
GAMBAROTA dit que les petites turbines sont idéales pour les villes surpeuplées telle que
Hong Kong car elles peuvent être installées sur les toits et les balcons. Dennis Leung,
Professeur adjoint au département de Hong Kong, affirme que la conception innovante
permettra aux gens d’exploiter l’énergie éolienne et de réduire les gaz à effet de serre à un
prix abordable. « Comment réduire les émissions de sources de pollution est d’une importance
capitale pour améliorer notre qualité de l’air en constante détérioration », dit-il. Les idées de
GAMBAROTA ne représentent qu’une infime quantité d’électricité dans le tableau de
l’ensemble. Mais créer une technologie d’énergie verte à faible coût que presque tout le
monde peut utiliser en vaut la peine, dit-il. Leur conception est simple : des pignons en
plastique, chacun d’environ 25 centimètres de diamètre, sont liés les uns des autres et
tournent, animés par le vent. Les groupes de roues dentées peuvent être disposés dans un
éventail de formes et de tailles, allant d’environs deux à des milliers de mètres carrés, en
fonction de la quantité d’énergie nécessaire et de l’espace disponible. L’énergie générée par
les turbines est stockée dans une batterie, qui alimente ensuite les appareils électriques.

Principe de fonctionnement
Le prototype de micro éolien se base sur le principe de fonctionnement des motorwind
limited. Il s’agit d’un système d’engrenages constitué de roues dentées de différents diamètres
dont l’objectif est de multiplier la vitesse de rotation engendrée par de faibles vitesses de vent.
Ces micros éoliens fonctionneront également comme des engrenages combinables à volonté.
L’énergie captée par les mini pales entraîne la rotation de la grande roue (roue principale). La
vitesse de rotation de cette dernière est ensuite multipliée et transférée à la génératrice. Grâce
au système d’engrenage, les différents micro éoliens associés fonctionnent au même moment
et forment un ensemble produisant une énergie quantifiable. La figure 2.4 donne un aperçu du
Motorwind limited de Lucien GAMBAROTA.

Figure 2.4 : Association des modules de Motorwind limited

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2.2.2. Machines à axe vertical
Une éolienne est dite à axe vertical, lorsque l’axe autour duquel tourne ses pales est vertical.
Ces catégories peuvent démarrer à une faible vitesse du vent. Ils peuvent être à rotor de
Darrieus (parabolique, tronconique ou cyclique) ou à rotor de Savonius (figure 2.5 et 2.6).
Leur coefficient de puissance théorique est Cp≈30% environ.

Figure 2.5: Eolienne à rotor Darrieus(parabolique) Figure 2.6: Eolienne à rotor Savonius
Le rotor de Savonius est constitué de deux demi-cylindres dont les axes sont décalés l’un par
rapport à l’autre. L’écoulement interne favorise les caractéristiques de performance de la
machine. Le coefficient Cp maximal atteint 0.3. Le rotor de Savonius est caractérisé par un
grand couple de démarrage. A titre d’exemple, des machines de plusieurs kilowatts ont été
réalisées pour assurer le pompage de l’eau dans les pays du Sahel ; elles démarrent à des
vitesses de vent faible, voisines de 2 à 3 m/s. Ces systèmes présentent cependant beaucoup
plus d’inconvénients que d’avantages dans les réalisations actuelles, en particulier ils
nécessitent comme les systèmes à axe horizontal parallèle « au vent » un dispositif
d’orientation. La récupération de l’énergie produite est en général beaucoup plus compliquée
et se traduit souvent par une perte sensible du rendement global.
Le principe du rotor ou panémone de Darrieus inventé par l’académicien français Darrieus
au cours des années 1920-1935 repose sur l’effet de portance d’un profil soumis à l’action
d’un vent relatif. Il existe quatre sortes de rotors de Darrieus : le rotor cylindrique, le rotor
tronconique, le rotor à variation cyclique et le rotor parabolique. Toutes ces machines ont
besoin d’être haubanées, c’est-à-dire soutenues par des câbles ou des cordages. Le
comportement dynamique de la machine doit tenir compte des modes propres de vibration de
tous les organes structuraux, y compris celle des haubans. Ces éoliennes sont insensibles à la
turbulence du vent. Elles fonctionnement correctement quelque la direction du vent. Il existe
d’autres type d’éolienne à axe vertical qui se développe de nos jours. Nous pouvons citer :
- Arbre éolien
L’une des plus célèbres est l’arbre à vent, conçu par la start-up française New Wind. Il s’agit
d’une structure imitant la forme d’un arbre, équipée de plusieurs petites éoliennes à axe
vertical. L’invention promet de générer de l’électricité verte à partir des vents faibles et
turbulents proches du sol. Son seuil de démarrage est de moins de 2 m/s (figure 2.7).

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Figure 2.7 : Arbre éolien
- Eolienne de type BSB
L’éolienne à axe vertical BSB s’inspire du rotor Savonius. Elle démarre par vent faible,
robuste, silencieuse, solide et à géométrie variable. Son rotor se ferme automatiquement en
cas de tempête ou de vent externe. Avec son toit de diamètre 8m, elle offre une surface
pouvant accueillir un générateur photovoltaïque d’environ 5kW. Elle ne présente aucun
impact par rapport à la turbulence du vent et est adapté donc aux zones urbaines ou péri-
urbaines et peuvent être installés les unes sur les autres. Avec un faible coût d’achat,
d’usage et une haute adaptabilité et une grande facilité de maintenance, cette éolienne est
encore à une phase d’expérimentation (figure 2.8).

Figure 2.8 : Eolienne de type BSB

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2.2.3. Les éoliennes sans pale
C’est bien connu : la production électrique des petites éoliennes près du sol, et surtout en
milieu urbain, ou proche de bâtiments est très faible, car le vent est trop turbulent. C’est ce qui
rend les éoliennes de pignon ou de toiture si peu rentables, quand leurs vibrations ne
détruisent pas les maisons sur lesquels des natifs les installent, cédant à la pression de
margoulins insistants. De cette faiblesse ne peut-on faire une force, et utiliser précisément ces
turbulences ? C’est le pari de Vortex Bladeless. Exploiter les vibrations générées par le vent
pour produire de l’électricité ? C’est le concept de l’éolienne sans pales développé par la
start-up espagnole Vortex Bladeless (figure 2.9). Il s’agit d’un mât vertical qui oscille grâce
aux turbulences de l’air, dans un mouvement comparable à celui d’un métronome. Si l’idée
n’est pas si mauvaise sur le papier, les performances de l’engin sont très limitées. Haute de
2,75 m, l’éolienne sans pales plafonne à 100 W, soit la puissance d’une petite télévision
récente. Elle nécessite un vent d’au-moins 3 m/s (10,8 km/h) pour démarrer et délivre son
maximum à 12 m/s (43,2 km/h). Dans ces conditions, une éolienne compacte telle que l’on
peut en trouver sur les voiliers peut générer jusqu’à 4 fois plus d’énergie.

Figure 2.9 : Parc d’éolienne sans pale

2.2.4. Les éoliennes offshore (structures flottantes)


Les structures flottantes permettent d’élargir la gamme des sites potentiels pour l’énergie
éolienne offshore. En effet, alors que les éoliennes posées sur le sol marin sont limitées à une
profondeur d’eau de 30 à 50 m, les structures flottantes peuvent être installées dans des
profondeurs allant actuellement jusqu’à 200 m. Les technologies des systèmes de flottaison
sont empruntées au secteur pétrolier. Le fonctionnement de la partie turbine est exactement le
même que pour les éoliennes à terre (onshore). L’entreprise norvégienne Statoil a installé le
premier démonstrateur à l’échelle commerciale « Hywind » (2,3 MW) en 2010 le long des
côtes norvégiennes, dans une profondeur d’eau de 200 m. Les éoliennes flottantes peuvent
être installées dans des zones où le fond marin plonge soudainement, y compris à faible
distance de la côte comme en France. D’autre part, elles offrent la perspective de pouvoir
s’éloigner des côtes, impliquant une meilleure productivité grâce à une ressource en vent
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er
plus importante et

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er
plus constante. Cet éloignement permet une réduction des conflits d’usages et de la pollution
visuelle par rapport aux éoliennes posées (figure 2.10).

Figure 2.10 : Eolienne flottante

2.2.5. Les types de systèmes Eoliens


Selon les catégories d’éolienne, il existe trois types de systèmes éoliens ; tout dépend de
l’objectif visé et du besoin à couvrir. Ces systèmes sont entre autres :
• Système Autonome
• Système Connecté au réseau
• Système Hybride
 Système Autonome
Généralement utilisé dans les régions éloignées des lignes électriques conventionnelles, les
systèmes autonomes sont des systèmes qui fonctionnent sans qu’on ne fasse recours à une autre
source énergétique. Dans le cas de l’énergie éolienne, vu l’intermittence de la ressource, il est
commode de faire recourt à un système avec stockage.
Ce système consiste à emmagasiner les surplus d’énergie obtenue en journée afin de
satisfaire la demande pendant les périodes ou la ressource est quasi-inexistante. Il nécessite ainsi
l’utilisation des accumulateurs pour emmagasiner cette énergie. Notons que ce système est
généralement utilisé dans les habitats et permet de couvrir un très grand nombre de charge.
 Système Connecté au réseau
Ce système consiste à injecter sur le réseau électrique, la totalité de l’énergie produite par
l’aérogénérateur ; mais avant tout, cette énergie électrique doit subir une transformation en
tension ou en fréquence grâce au transformateur avant d’être injecte réseau électrique.

 Système Hybride
C’est un système utilisant deux ou plusieurs sources de production afin de couvrir un grand
nombre de charge tout en évitant d’éventuel délestage. Généralement autonome, il est souvent
utilisé dans des localités éloignées de la ligne d’énergie conventionnelle ou dans les usines. En ce
qui concerne les systèmes éoliens hybride, l’on peut associer l’aérogénérateur avec toute(s)
autre(s) source(s) de production autonome pourvu que la fréquence et le type de courant soient
respectés à la sortie du mixage afin d’éviter une production instable.

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2.3. Composants et Assemblages
Un aérogénérateur, plus communément appelé éolienne, est un dispositif qui transforme l'énergie
cinétique du vent en énergie mécanique disponible sur un arbre de transmission puis en énergie
électrique par l'intermédiaire d'un générateur. L’éolienne à axe horizontal tourne dans un plan
vertical et doit être face au vent pour être efficace. Le figure 2.1 présente ses différents
composants
:

Figure 2.11 : Composants d'une éolienne

2.3.1. Un mât
Le mât est généralement en métal, supporte l’ensemble des équipements permettant de
produire l’électricité (nacelle + rotor). Il est fixé sur une fondation implantée dans le sol, une
lourde semelle en béton qui assure l’ancrage et la stabilité de l’éolienne. Le mât des éoliennes
atteint aujourd’hui près de 260 m de haut en offshore pour les plus puissantes avoisinants 16
MW. Les éoliennes sont-elles si haut perchées ? C’est parce que le vent souffle plus fort à
quelques dizaines de mètres de hauteur, où il n’est pas perturbé par l’effet des obstacles :
relief, arbres, maison etc. Et la puissance fournie par une éolienne est proportionnelle au cube
de la vitesse du vent.
Les pylônes peuvent être utilisés comme mât et sont réalisés en acier ou en béton armé. Ils
peuvent être autoporteurs et auto résistants ou haubanés. Si l'haubanage permet de réduire les
dimensions du mât, par contre il pénalise l’emprise au sol. Pour limiter l’occupation au sol, le
supportage de plusieurs éoliennes par une seule structure est envisagé ; dans ce cas, les
pylônes constitués de structures métalliques en treillis sont intéressants. Actuellement les mats
en caisson, souvent en acier et fortement ancrés au sol, sont très répandus pour les éoliennes
de forte puissance. Les pylônes des machines à axe vertical sont courts, entre 0,1 et 0,5 fois la
hauteur du rotor. Ils sont le plus souvent du type haubané. Les problèmes de corrosion et de
montage sont les paramètres principaux dans le choix de la solution à adopter.

2.3.2. Le rotor
Il est composé de plusieurs pales (en général 3) et du nez de l’éolienne. Les pales sont
aujourd’hui faites de matériaux composites à la fois légers et assurant une rigidité et une
résistance suffisantes : polyester renforcé de fibre de verre et/ou fibre de carbone. Le rotor est
42
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er
relié à la nacelle par le moyeu, Elle transforme l’énergie cinétique du vent en énergie
mécanique.

2.3.2.1. Les pales


Les pales sont une partie très importante des éoliennes. De leur nature dépendront le bon
fonctionnement et la durée de vie de la machine ainsi que le rendement du moteur éolien.
Plusieurs éléments caractérisent ces pales :
- la longueur
- la largeur
- le profil
- les matériaux
- le nombre
Parmi ces éléments, certains sont déterminés par les hypothèses de calcul, puissance et couple
et d’autres sont choisis en fonction de critères tel que : coûts, résistance au climat ...

 Longueur
Le diamètre de l’hélice est fonction de la puissance désirée. La détermination de ce diamètre
fixe aussi la fréquence de rotation maximum, que l’hélice ne devra pas dépasser pour limiter
les contraintes en bout de pales dues à la force centrifuge. Il est essentiel de prendre en
compte le travail en fatigue des pales et les risques de vibrations, surtout pour les très longues
pales. Pour les roues à marche lente, ayant une inertie importante, le diamètre reste limité à 8
m à cause de leur comportement lors de rafales de vent. Pour les roues à marche rapide, la
longueur des pales est plus grande et peut atteindre actuellement les 120 m.

 Largeur
La largeur des pales intervient pour le couple de démarrage qui sera d’autant meilleur que la
pale sera plus large. Mais pour obtenir des vitesses de rotation élevées, on préférera des pales
fines et légères. Le résultat sera donc un compromis.

 Le profil
Il est choisi en fonction du couple désiré. Pour la plupart des aérogénérateurs de moyenne et
de faible puissance, les pales ne sont pas vrillées. Par contre, pour la plupart des machines de
grande puissance elles le sont, c’est-à-dire qu’elles prennent la forme d’une hélice. Les
caractéristiques des différents profils sont déterminées en soufflerie. Ils ont en général été
étudiés pour l’aviation (ailes ou hélices). La forme du profil est une caractéristique essentielle
de la pale et influe grandement sur les caractéristiques aérodynamiques et les performances de
l’hélice. Le profil est obtenu en “découpant” une section de l’aile en un point le long de la
pale. La forme de ces profils, tout comme leur taille et leur angle, peut varier le long de la
pale. Tout d’abord on commence par donner quelques définitions concernant un profil à partir
de la figure 2.12.

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er
Figure 2.12 : Profil d’une pale d’éolienne [11]
A partir de la figure 2.12, on définit les grandeurs géométriques d’un profil
aérodynamique d’une pale comme l’indique le tableau 2.1 :

Tableau 2.1 : Les caractéristiques géométriques d’un profil de pale [12]

Grandeurs Caractéristiques

L Force de portance perpendiculaire au déplacement du fluide exprimée en newtons


(Lift en anglais)
D Force de trainée résistante parallèle au déplacement du fluide exprimée en
newtons (Drag en anglais)

α Angle d’attaque
A Bord d’attaque
C Longueur de la corde de référence
B Longueur de la corde de référence
D Position de la cambrure maximale du profil
AB Corde de référence du profil
F Cambrure maximale
AMB Extrados
R Rayon du bord d'attaque
ANB Intrados
APB Ligne de cambrure du profil par rapport à la vitesse de l’écoulement
𝛽 Angle du bord de fuite
MN Squelette du profil ou ligne de cambrure moyenne. La valeur maximale du
segment MN représente l'épaisseur maximale (emax) du profil maximal

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er
F C’est la plus grande ordonnée de la ligne de cambrure moyenne par rapport à AB.

f/c C’est le rapport de la cambrure relative. Il est de de l’ordre de 6 à 8 % et d/e max


varie de 15 à 50 %.
e max/c = t L’épaisseur relative t est le rapport entre l’épaisseur maximale et la corde. Les
profils classiques ont une épaisseur relative de 6 à 20 %

Définition des vitesses et des angles autour du profil de la pale


 Les vitesses
La figure 2.13 indique les différentes vitesses et angles autour de la pale :

Figure 2.13 : Définition des caractéristiques du vent et des angles autour du


profil [13]

U (m/s) : représente la vitesse de rotation des pales ou vitesse tangentielle elle est exprimée
par la formule 𝑈 = 2𝜋𝑅𝑛 avec 2𝜋𝑛 la vitesse angulaire 𝜔 en rad/s.
V (m/s) : représente la vitesse du vent
W : représente la vitesse relative au vent apparent, elle est exprimée par la formule

 Les angles
𝑎: représente l’angle d’attaque, c’est l’angle formé par la corde du profil de la pale et le vent
relatif W. Il est défini en fonction du profil de pale choisi. C’est l’angle de la pale par
rapport au vent apparent. Il est la somme de l’angle d’incidence et de l’angle calage des
pales (α =
V
θ + i = arctan ( )). L’angle d’incidence i est l’angle formé par la pale et la direction
U
apparente du vent. 𝜃 représente l’angle de calage, l’angle formé par la corde et le plan de
rotation des pales.
Il existe différente famille d’éolienne dans le monde tels que les profils
Joukowski, Eppler, Wortmann, NACA, RAE, Gottingen, NLR, NASA/LRC et
SANDIA. Parmi ces derniers, les profils de type NACA (National Advisory Committee
for Aeronautics) sont très connus, et on en utilise certains couramment tant en pratique
que pour la validation des méthodes numériques [11]. Les profils de pales sont classés
selon la forme respective de l’intrados et de l’extrados. Ces types de profil sont présentés
45
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er
dans le tableau 2.2.

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er
Tableau 2.2 : Différents types de profil de pale [14]

Types Description Figure

Le profil plan Il a une bonne portance même à


convexe un angle d’attaque faible, mais il
est légèrement instable. Il est
surtout utilisé en aviation
générale
Le profil Il a une bonne portance même à
biconvexe angle d’attaque nulle et est très
dissymétrique stable. Il est très utilisé dans
l’aviation de loisir

Le profil cambré Il a une très bonne portance mais


ou creux il est assez instable, lorsque
l’angle d’attaque augmente, il
cherche à cabrer

Le profil Il n’a pas une bonne portance aux


biconvexe faibles et très faibles angles
symétrique d’attaques. Il n’est intéressant que
pour les gouvernes et la voltige

Le profil double Présente l’avantage d’une grande


courbure (auto stabilité mais nécessite une
stable) portance moyenne et une trainée
assez forte

Famille de profil NACA à 4 chiffres


Dans cette famille, un profil est représenté par quatre chiffres. Le premier indique la cambrure
ou courbure relative maximale en pourcentage de la corde ; le deuxième représente la position
de cette cambrure en pourcentage de la corde et les deux derniers spécifient l’épaisseur
relative maximale en pourcentage de la corde. Par exemple, dans le cas du profil NACA 4412
:
- Le premier 4 indique la cambrure maximale (4%).
- Le deuxième 4 indique la position de la cambrure maximale (40%).
- Le 12 indique l’épaisseur relative maximale (12%).
Ce profil NACA 4412 correspond au type de profil biconvexe dissymétrique. C’est un
profil qui a une bonne portance même à angle d’attaque nulle et est très stable. Il est très
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er
utilisé

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er
dans l’aviation de loisir. Les coefficients de portance (Cz) et de trainée (Cx) qui sont
abordés dans la section 2.8 sont déterminés selon chaque profil de pale et selon plusieurs
paramètres (angle d’incidence, la forme du profil, la vitesse relative, la surface de l'aile, la
densité de l’air). C’est pourquoi ils sont déterminés dans les souffleries en faisant des
simulations avec des logiciels. A cet effet des logiciels de simulation sont recherchées
pour déterminer les coefficients Cz et Cx de notre profil de pale NACA.
 Les matériaux
Les matériaux utilisés pour la réalisation des pales sont variés et ont bénéficié de nombreux
progrès, particulièrement ceux dus aux pales d’hélicoptère. Contrairement à ce que l’on croit
fréquemment, ce n’est pas dans le domaine de l’aérodynamique que réside la difficulté mais
bien dans celui de la construction et de la résistance des matériaux. En effet, c’est dans le
mode de réalisation des pales qu’il y a le plus à faire pour augmenter la sécurité de marche.
Les matériaux utilisés pour la réalisation des pales sont donc essentiels et doivent répondre à
plusieurs exigences : ils doivent être assez légers, résistants à la fatigue mécanique, à l’érosion
et à la corrosion, et de mise en œuvre ou d’usinage simple.
On rencontre plusieurs types de matériaux :
- le bois : il est simple, léger, facile à travailler et il résiste bien à la fatigue mais il est
sensible à l’érosion, peut se déformer et est réservé pour des pales assez petites.
- le lamellé-collé : c’est un matériau composite constitué d’un empilement de lamelles
de bois collées ensemble. Il est possible de réaliser des pales jusqu’à 5 à 6 m de
longueur ayant une bonne tenue en fatigue.
- les alliages d’aluminium pour des pales allant principalement jusqu’à 20 m de
longueur.
- les matériaux composites (fibre de verre ou carbone) : leur intérêt est de permettre la
réalisation de toutes les formes et dimensions, ainsi que d’obtenir les
caractéristiques mécaniques exactes recherchées : pale vrillée, corde évolutive,
changement de profil.

 Nombre de pales
Les éoliennes à marche lente ont en général entre 20 et 40 ailettes et ont un couple de
démarrage proportionnel au nombre de pales et au diamètre ; leur rendement par rapport à la
limite de Betz est faible car leur vitesse en bout de pale est limitée. Les éoliennes à marche
rapide sont généralement bipales ou tripales. La roue bipale est la plus économique et la plus
simple mais elle est génératrice de vibrations qui peuvent être importantes. La roue tripale
présente moins de risques de vibrations, d’où fatigue et bruit plus faibles, mais elle est plus
compliquée et plus lourde.

2.3.3. L’arbre principal


L’arbre tourne lentement et transmet une très grande force de rotation au multiplicateur.

2.3.4. Le multiplicateur de vitesse


Il est constitué d’un grand nombre de roues dentées et placées dans un engrenage. Celui-ci
transforme la force lente de l’arbre principal en rotation rapide pour la génératrice. Les
systèmes peuvent agir de façons différentes et plus ou moins fines avec un degré

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d’automatisme nul ou

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intégral. Le plus simple est le multiplicateur à engrenages à un ou plusieurs trains de roues
dentées cylindriques ; d’une réalisation économique il est tout de même encombrant pour un
rapport de multiplication élevé.

2.3.5. Systèmes de protection et de régulation


Quel que soit le type d’aéromoteur, il est nécessaire pour éviter sa destruction lorsque les
vents sont trop violents qu’il soit équipé d’un système permettant de diminuer les
contraintes mécaniques sur la machine.
 Système de freinage manuel
C’est le moyen le plus simple de préserver une machine de la destruction. Lorsque le vent
atteint une certaine force un opérateur immobilise la machine soit à l’aide d’un frein, soit en
plaçant l’hélice parallèle au vent (mise en drapeau), soit en modifiant le calage des pales pour
obtenir un couple moteur nul (système le plus efficace).

 Système de freinage automatique


Les deux moyens cités précédemment peuvent être automatiques par action du vent sur une «
palette » de commande. La palette annexe est parallèle et solidaire du plan de rotation de
l’hélice. Lorsque la pression du vent sur cette palette, proportionnelle au carré de la vitesse et
à la surface de la palette, k SV², k ~ 0,9, atteint un certain seuil, elle peut entraîner la
commande d’un frein ou la mise en drapeau. Ce dispositif peut être associé à un ressort qui
replace l’hélice dans sa position normale lorsque l’action du vent sur la palette annexe a cessé.
Ces systèmes ne peuvent être utilisés qu’avec des aéromoteurs dont la vitesse de rotation n’a
pas à être constante. D’autre part ils présentent l’inconvénient majeur d’interrompre le
fonctionnement de l’aéromoteur au-delà d’une certaine vitesse de vent.

 Régulation par variation du calage des pales


La régulation consiste à conserver une fréquence de rotation constante de l’hélice pour toute
une gamme de vitesses de vent. Cette régulation est obtenue en faisant varier l’angle de calage
θ, et par suite l’angle d’incidence i.
 Régulation par mise en drapeau
Principe : la pale est orientée en incidence légèrement négative et le profil ne porte plus.
Avantage : limiter les contraintes sur les pales par fort vent.
Les machines qui utilisent ce système exigent d’être freinées pour un vent supérieur ou égal à
36 m/s.
2.3.6. La génératrice
Elle produit de l’électricité. À l’intérieur, on trouve des aimants et une bobine autour de
laquelle est enroulé un long conducteur en cuivre. Quand l’aimant tourne, l’électricité est
produite dans la bobine.

2.3.7. L’unité de refroidissement


Il fonctionne comme un radiateur. L’eau réfrigérante refroidit la génératrice.

51
Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle Universitaire)
er
2.3.8. La girouette
Elle informe le système de contrôle de la direction du vent.

2.3.9. L’anémomètre
Il mesure la vitesse du vent et informe le système de commande quand le vent souffle assez
fort pour produire de l’électricité de manière efficace.

2.3.10. Le système de contrôle


Il permet de démarrer et d’arrêter l’éolienne, et pour assurer le bon fonctionnement du matériel.

2.3.11. La nacelle
Il contient à l’intérieur toutes les composantes mentionnées ci-dessus, excepté le rotor.

2.3.12. Le système d’orientation


Il assure que l’éolienne produit autant d’électricité que possible en déplaçant le rotor de
manière à ce qu’il soit toujours orienté face au vent. Ce système comprend un moteur et une
couronne au-dessus de la tour. Les changements de direction et les variations de fréquence de
rotation liés aux rafales sont à l’origine de vibrations néfastes au bon fonctionnement de la
machine. Le dispositif d’orientation devra donc assurer le maintien du rotor face au vent sans
provoquer lors des changements brutaux du vent des variations d’orientation rapides de la
machine.

2.3.13. La fondation
Elle permet d’empêcher l’éolienne de basculer par grands vents.

2.4. Principe de fonctionnement


Une éolienne transforme l’énergie du vent en énergie électrique. Cette transformation se fait
en plusieurs étapes :

 La transformation de l’énergie par les pales


Les pales fonctionnent sur le principe d’une aile d’avion : la différence de pression entre les
deux faces de la pale crée une force aérodynamique, mettant en mouvement le rotor par la
transformation de l’énergie cinétique du vent en énergie mécanique.
 L’accélération du mouvement de rotation grâce au multiplicateur
Les pales tournent à une vitesse relativement lente, de l’ordre de 5 à 15 tours par minute,
d’autant plus lente que l’éolienne est grande. La plupart des générateurs ont besoin de tourner
à très grande vitesse (de 1 000 à 2 000 tours par minute) pour produire de l’électricité. C’est
pourquoi le mouvement lent du rotor est accéléré par un multiplicateur. Certains types
d’éoliennes n’en sont pas équipés, leur générateur est alors beaucoup plus gros et beaucoup
plus lourd.
 La production d’électricité par le générateur
L’énergie mécanique transmise par le multiplicateur est transformée en énergie électrique par
le générateur. Le rotor du générateur tourne à grande vitesse et produit de l’électricité à une
tension d’environ 690 volts.

52
Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle Universitaire)
er
 Le traitement de l’électricité par le convertisseur et le transformateur
Cette électricité ne peut pas être utilisée directement ; elle est traitée grâce à un convertisseur,
puis sa tension est augmentée à 20 000 Volts par un transformateur. L’électricité est alors
acheminée à travers un câble enterré jusqu’à un poste de transformation, pour être injectée
sur le réseau électrique, puis distribuée aux consommateurs les plus proches.
2.5. Les paramètres de fonctionnement des éoliennes
On distingue trois principaux paramètres de fonctionnement pour caractériser un capteur
éolien et notamment son efficacité. Le premier paramètre de fonctionnement est relatif à la
vitesse périphérique (ou vitesse en bout de pale) U = Rω avec ω la vitesse de rotation de la
machine éolienne et R le rayon d’extrémité de la pale) ; ce paramètre de rapidité ou vitesse
spécifique noté λ est le rapport de la vitesse U à la vitesse V du vent :

U Rω
λ=V= (1)
V
Les machines peuvent être classée en fonction de ce paramètre : si λ est inférieur à 3,
l’éolienne est dite lente ; au-delà, l’éolienne est dite rapide. A titre d’exemple, des éoliennes
bipales peuvent avoir un paramètre λ égal à 20. Le tableau 2.3 donne le nombre des pales à
adopter en fonction de λ.
Tableau 2.3 : Le nombre de pales en fonction de λ0 [15]

Vitesse spécifique Nombre de pales


5≤λ≤8 2à3
1 8 à 25
2 6 à 12
3 3à6
4 2à4
≥5 2à3

Cependant, une grande vitesse de rotation peut entraîner des nuisances telles que le bruit. Le
second paramètre qui caractérise le capteur éolien est le coefficient de puissance noté CP. Il
est défini par le rapport de la puissance Pm recueillie sur l’arbre moteur du capteur à la
puissance cinétique qui passerait dans le disque du rotor en son absence (16] :

Pm
p 0.5ρV3 (2)
C
(La valeur maximale du Cp définie par Betz, est égale à 0.592.) Le troisième paramètre
important est le coefficient du couple : c’est le rapport du couple moteur C m qui s’exerce sur
Pm
l’arbre de sortie du capteur éolien (Cm= ) au couple aérodynamique Ca [16] :
ω Cm Cp
C= = (3)
c Ca λ
Les paramètres Cp et Cc caractérisent les performances du capteur et sont habituellement
représentés en fonction de λ.
2.6. Les dispositifs de stockage [16]
44

Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle er


Une caractéristique essentielle du vent étant la discontinuité dans le temps, un certain nombre
d’études ont eu pour objet d’étudier ou de mettre au point des systèmes permettant de stocker
l’énergie produite par le vent et non utilisée directement pendant les périodes de production
afin d’en restituer une partie, aussi grande que possible, pendant les périodes de calme. Il
existe différentes possibilités de stockage.
 Pour la production d’électricité, le système de loin le plus utilisé est celui par batterie
d’accumulateurs. Celles au plomb, bien que lourdes et encombrantes,
s’accommodent bien des fluctuations propres au vent. Les autres types sont mal
adaptés. Toutefois, ce type de stockage ne convient que pour de petites puissances de
quelques kW tout au plus
 Pour les stockages importants, on peut faire appel au pompage de l’eau entre 2
réservoirs et une turbine si le terrain fournit une possibilité intéressante en dénivelé.
Le simple pompage de l’eau dans un réservoir est aussi la solution pour stocker de
l’eau dans le cas, par exemple, de distribution d’eau alimentaire.

Principe : l’énergie éolienne sert à remplir un réservoir de stockage dont l’eau sera turbinée
pour restituer l’énergie.
 Le stockage thermique commence aussi à se développer, essentiellement pour le
chauffage. Les différents types de stockage thermique existant sont utilisés : réservoir
de fluides, chauffage de produits à haute capacité thermique, etc.

Principe : l’énergie produite est utilisée pour chauffer le fluide d’un réservoir qui restituera
pendant les périodes sans vent l’énergie stockée.

2.7. Applications des éoliennes [16]


L’énergie éolienne est captée dans les rotors sous forme mécanique, c’est-à-dire sous la forme
d’un couple dans un arbre en rotation. Du fait, le plus souvent, de l’irrégularité de cette
énergie elle n’est pas utilisée sous cette forme mais convertie en énergie mécanique
potentielle (pompage d’eau), en énergie thermique et souvent en énergie électrique. La
détermination des organes de conversion, générateurs électriques ou pompes, se pose sous le
double aspect du choix du type et de la puissance nominale. Cette détermination est liée en
particulier aux conditions météorologiques du site. Un paramètre important dans la
conversion de l’énergie mécanique en une autre énergie est la vitesse de rotation du rotor.
Cette dernière est généralement faible (quelques dizaines à une centaine de tours par minute).
Or les générateurs électriques, mais aussi les pompes rapides ou les convertisseurs
thermiques, doivent tourner beaucoup plus vite, d’où la plupart du temps la nécessité
d’augmenter cette vitesse soit par un artifice, soit par un multiplicateur. La solution la plus
répandue utilise un multiplicateur de vitesse à courroies, si le rapport est inférieur à 4 ou 5 et
la puissance limitée à quelques kilowatts, ou à engrenages dont le rendement peut atteindre
jusqu’à 95 %.
Le système éolien est constitué des éléments suivants : un capteur éolien, un adaptateur
mécanique composé des organes de transmission de puissance avec multiplicateur ou
réducteur de vitesses, un transformateur d’énergie qui peut être électrique, hydraulique ou
thermique, un accumulateur d’énergie associé au transformateur, un réseau de distribution
alimentant le ou les utilisateurs, enfin les organes de commande, de sécurité et de distribution.

4
Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle er
2.7.1. Production d’électricité
L’une des applications des éoliennes est la production d’électricité. Les éoliennes rapides sont
utilisées beaucoup plus aujourd’hui pour la production d’électricité via la génératrice. Cette
électricité peut être utilisée à diverses fins tels l’alimentation d’une charge et le pompage
d’eau via une pompe centrifuge.

2.7.2. Pompage de l’eau


Les éoliennes sont très utilisées pour le pompage de l’eau :
 Les éoliennes de pompage multipales
La pompe est simple et permet une hauteur de refoulement importante. Par contre, elle
demande un couple assez élevé et surtout constant ; sa vitesse est faible. Ce type de pompe
s’accommode donc bien avec les éoliennes lentes qui présentent des caractéristiques voisines
des siennes. Etant donné le mode d’attaque par une tige descendante le long de la conduite de
refoulement, tige adaptée surtout aux efforts de traction, c’est la pompe à simple effet qui est
la plus courante (voir figure ci-dessous). La pompe est caractérisée par son diamètre et sa
course. Ces 2 paramètres déterminent le volume maximum éjecté à chaque coup de piston.
 Systèmes d’entraînement de la pompe
L’hélice entraîne directement un système bielle-manivelle qui permet d’actionner le piston de
la pompe selon un mouvement de va-et-vient. La dimension de la manivelle définit la course,
donc le débit, mais aussi le couple à vaincre par la roue pour assurer le mouvement du piston.
Son inconvénient est toutefois de présenter une irrégularité de couple entre les deux courses.
Pour régulariser le couple, on utilise des dispositifs extérieurs : levier, poids, ressort. Ce
dernier est intéressant, car il évite les articulations supplémentaires et réduit les frottements.
Pour des grandes profondeurs de pompage, il faut minimiser les efforts d’inertie et éviter les
phénomènes de résonance dans la tige de commande qui, par suite de sa grande longueur, se
comporte comme un ressort. On est alors souvent conduit à réduire la vitesse par l’utilisation
d’un réducteur. Il est dangereux pour les machines de dépasser une certaine hauteur
manométrique d’aspiration (7 m) à cause des différentes pertes car le piston se sépare de
l’eau, ce qui n’est pas concevable dans un fonctionnement continu. La hauteur manométrique
totale ne dépasse guère 50 m pour des hélices de 2,5 m de diamètre. La hauteur manométrique
est définie d’après la figure 2.14 :

4
Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle er
Figure 2.14 : Schéma illustrant la hauteur manométrique d’un puit [16]

 Les éoliennes de pompage à hélice rapide


Le principal inconvénient des éoliennes multipales est de posséder une régulation par tout ou
rien. En effet, au-delà de 10 m/s, le moteur éolien se place dans le lit du vent grâce à la palette
de régulation et le dispositif ne pompe plus. Leur rendement est plus faible que celui des
hélices rapides. On a donc pensé utiliser les éoliennes à hélice rapide pour le pompage.
 Eoliennes rapides équipées de pompes à piston
Il existe des machines à hélice rapide à 3 ou 4 pales à régulation centrifuge, ce qui permet de
continuer à pomper à la vitesse nominale pour des vents de 33 m/s (120 km/h). Ces machines
sont équipées d’un réducteur entre l’hélice et le dispositif bielle-manivelle.
 Aéromoteurs rapides équipées de pompes centrifuges
La pompe centrifuge s’est substituée à la pompe à piston, considérablement plus
encombrante, plus coûteuse, et ne permettant généralement pas l’accouplement direct au
moteur électrique ou à tout mouvement de rotation. La pompe centrifuge, dont le couple est
assez faible aux basses vitesses, s’adapte bien aux aéromoteurs rapides. Le couplage de la
pompe peut se faire soit mécaniquement par l’intermédiaire d’un multiplicateur sur la tige de
commande qui descend dans le tube de refoulement, soit électriquement.

2.8. Aérodynamique des aérogénérateurs


2.8.1. La portance
Comme pour l'aille d'un avion, une pale d'éolienne utilise l'effet de portance. Cet effet
est dû à l'écoulement de l'air autour du profil qui est plus rapide sur l'extrados (le dessus) que
sur l'intrados (le dessous) de l'aile, ce qui entraine une dépression sur l'extrados. Le flux d'air
circule plus rapidement sur l'extrados car la longueur à parcourir est plus importante que sous
l'intrados, l'écoulement d'air devant rester constant à l'avant et à l'arrière de la pale, l'air
s'écoule donc plus rapidement. La dépression qui en résulte à l'extrados de l'aile, crée la
portance, c’est à dire la force qui soulève l'avion vers le haut, lui permettant de voler. La
portance est perpendiculaire à la direction du vent et opposé au poids de l’avion. Il faut
noter que l’écoulement autour des

4
Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle er
ailles doit être asymétrique pour que cette force puisse existée. La force de portance est donné
par :
1
L = ρ V² Sr Cz (4)
2

2.8.2. La traînée
En aérodynamique la traînée correspond à la résistance d'air, celle-ci augmente avec la
surface exposée à la direction de l'écoulement de l'air. La force de traînée est donnée par
l’expression suivante.
1
D = .ρ. V2. Sr. Cx (5)
2

ρ: masse volumique de l’air (1,225 kg/m3 à 15°C au niveau de la mer), V: vitesse de


déplacement (en m/s), Sr : surface de référence (surface projetée, surface mouillée, maître
couple), Cz: coefficient de portance, Cx : coefficient de traînée. La figure 2.15 illustre les deux
forces aérodynamiques sur les pales des aérogénérateurs.

Figure 2.15 : Forces aérodynamiques sur le profil d'une pale d'éolienne [17]
La portance et la trainée sont des paramètres importants qui sont pris en compte pour le
choix d’un profil de pale. Ses paramètres sont influencés par plusieurs facteurs telle que la
finesse.

2.8.3. La finesse
La finesse représente le rapport des forces qui seront en jeu sur le profil. Générer le
maximum de portance avec le minimum de trainée (finesse maximale), c'est la clé du
rendement de notre système. La finesse doit être assez grande pour que la traînée
n’absorbe pas une partie trop élevée du couple moteur. C’est le rapport de la portance sur
la trainée du profil, ou plus exactement le rapport de leur coefficient [11]. Ces deux
coefficients sont les principaux paramètres qui influencent le plus la variation de la
portance et de la trainée. Ils sont déterminés selon chaque profil de pale et selon plusieurs
paramètres (angle d’incidence, la forme du profil, la vitesse relative, la surface de l’aile, la
densité de l'air). C’est pourquoi ils sont déterminés dans les souffleries en faisant des
simulations avec des logiciels. Pour maximiser le rendement d’une éolienne, il faut que la
finesse soit maximale, autrement dit que la traînée soit minimale et la portance maximale.

4
Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle er
2.8.4. Le décrochage aérodynamique
Le décrochage aérodynamique ou « stall » est un phénomène de diminution brutale (ou
limite) de la portance. Ce phénomène est utilisé pour réguler la puissance que le rotor
capte dans le vent et limiter ainsi la puissance électrique produite (figure 2.16).

Figure 2.16 : Variation de la portance en fonction de l’angle d’incidence [18]


Sur la figure 2.16 qui reprend l’évolution du coefficient de portance en fonction de
l’angle d’attaque, on voit que le coefficient augmente progressivement jusqu’à un certain
angle au-delà duquel la portance chute brusquement. L’angle d’incidence ou d’attaque
devient trop important, il se produit un décrochage aérodynamique. Cela signifie que
l’écoulement de l’air sur l’extrados ne se fait plus de façon régulière et l’air commence à
tournoyer dans un tourbillon irrégulier en formant une turbulence. La portance résultant de
la dépression au niveau de l’extrados de l’aile disparaît. L’angle à partir duquel le
décrochage intervient est appelé l’angle de décrochage. Le décrochage est mis à profit
pour contrôler la vitesse de rotor et il est utilisé par les ingénieurs de l’industrie éolienne
pour la régulation et la protection.

2.8.5. Distribution de la corde


La corde est la longueur du profil du bord d’attaque de la pale au bord de fuite. La distribution
de la corde des profils définit la géométrie des pales de l’éolienne et est un facteur
déterminant de leur performance. Elle peut être soit variable soit constant selon le choix. Les
pertes en bout de pales sont d’autant importantes que la longueur de la pale est faible. La
distribution des cordes doit donc respecter une longueur suffisant pour éviter le gaspillage
d’énergie [19] :
16πR
C(μ) =
9CloptNpλ2μ (6)

Clopt : le coefficient de portance optimal Np : le nombre de pale λ : la vitesse spécifique μ : le


rapport du rayon local vis-à-vis du moyeu sur le rayon balayé par les pales. En général pour
les pales à corde variable on découpe une pale en section dans un rapport de 1 à 6 voire 1 à 10
afin de déterminer les cordes qui sont habituellement décroissantes. Pour celles à corde
constante on ne tient compte que de la corde moyenne de la distribution de la corde [19] :

4
Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle er
r
μ=
R (7)
r désigne le rayon du moyeu (extérieur), R est le rayon du disque décrit par le mouvement
de rotation des pales.
2.8.6. Le gouvernail
Le gouvernail est un composant de l’éolienne à axe horizontal. Il permet d’orienter
l’éolienne dans la direction des vents dominants. En effet, les éoliennes à axe horizontal
doivent être orientées dans la direction du vent puisque le vent varie.
La figure 2.16 montre une éolienne avec un gouvernail de surface SG.

Figure 2.16 : Vue de profil du gouvernail


Le gouvernail est une tôle plane montée à une certaine distance du rotor. Il n'est autre
chose qu’une aile dirigée par le vent. Sa surface est définie par la formule [20] :

𝑆𝐺 = 0.65 ∗ 𝐷 ∗ 𝑙𝑟 (8)

Avec :
D : le diamètre du rotor (m)
lr : la distance du rotor par rapport à l’axe du mât
La distance entre le gouvernail et l’axe du mât est exprimée par la formule :
𝑙𝑓 = 0.6 ∗ 𝐷 (9)

2.8.7. Application
On a opté pour le logiciel JAVAFOIL pour déterminer le Cz et Cx grâce au profil retenu
et son angle d’attaque optimal. Ce qui permet de déterminer l’angle de décrochage
aérodynamique. La figure 2.14 donne une vue de profil de la pale NACA 4412.

Figure 2.14 : Vue du profil dans le logiciel JAVAFOIL

5
Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle er
Sur le tableau 2.4, les différentes valeurs de Cz et Cx obtenues à partir du logiciel
JAVAFOIL pour le profil NACA sont présentées. La finesse des pales a été déterminée
pour chaque angle d’attaque pour pouvoir identifier la finesse maximale.
Tableau 2.4 : Variation des coefficients en fonction de l’angle d’attaque

Données profil NACA 4412

α (˚) Cz Cx S (Cz/Cx)
0 0,516 0,01256 41,0828025
1 0,632 0,01404 45,014245
2 0,749 0,01469 50,987066
3 0,866 0,01493 58,0040188
4 0,98 0,01596 61,4035088
5 1,091 0,0173 63,0635838
6 1,196 0,0189 63,2804233
7 1,296 0,02097 61,8025751
8 1,383 0,02706 51,1086475
9 1,454 0,03048 47,7034121
10 1,508 0,03446 43,7608822
11 1,527 0,0417 36,618705
12 1,346 0,09148 14,7135986
13 1,357 0,10444 12,9931061

On remarque que Cz commence à décroitre à partir de l’angle d’attaque = 11˚


donc il se produit un décrochage ce qui n’est pas bon pour un fonctionnement normal de
notre éolienne mais ce décrochage peut être utilisé pour la régulation. Donc l’angle
d’attaque maximale est de 11˚. En plus d’après les finesses calculées, notre finesse
maximale donne Smax = 63,28, ce qui nous donne comme angle d’attaque optimal = 6˚, Cz
optimal =1,196 et Cx optimal = 0,0189. Donc l’angle de calage qu’il faut pour la
régulation entre l’angle d’attaque optimal et l’angle d’attaque maximale est : θ = 5˚.

5
Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycleer
Chapitre 3 : Estimation de la ressource éolienne sur un site

5
Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle
er
3.1. Conversion d’énergie aérodynamique en énergie électrique
Les systèmes de conversion d’énergie éolienne transforment l’énergie cinétique du vent en
énergie mécanique grâce à la turbine éolienne puis en énergie électrique via un
aérogénérateur. En effet, si nous considérons une masse d’air m, qui se déplace avec la vitesse
v, l’énergie Ec cinétique de cette masse est :

E = 1 mv2 (3.1)
c 2

Pendant l’unité de temps, cette énergie pouvait être entièrement récupérée à l’aide d’une
hélice qui balaie une surface S, située perpendiculairement à la direction de la vitesse du vent.
La puissance instantanée fournie serait, alors :

P= 1 ρSV3 (3.2)
2
Où ρ est la masse volumique de l’air. La puissance qui peut être fournie par une éolienne est
fonction de trois principaux paramètres : l’énergie éolienne disponible, la courbe de puissance
de la machine ainsi que la capacité de l’aérogénérateur à réagir aux fluctuations du vent.

3.2. Coefficient de puissance : la loi de Betz


Indépendamment des modèles des aérogénérateurs, toute l'énergie contenue dans le vent
arrivant sur une éolienne ne sera pas entièrement transformée en énergie mécanique. En effet,
si cela pouvait être le cas, le vent « continuerait son chemin » avec une vitesse nulle. En
réalité, la vitesse du vent en aval du rotor n’est jamais nulle. Donc, une partie du flux du vent
arrivant sur les hélices du rotor passera à travers les pales ou sera déviée au passage comme le
décrit la figure 3.1 [21].

Figure 3.1 : Représentation du tube de courant du vent au passage sur une éolienne [21]

Les travaux de Betz (1926) ont explicité cette théorie matérialisée par une loi qui porte son
nom. La loi de Betz stipule qu'une éolienne ne pourra jamais convertir en énergie mécanique
plus de 16/27 (59%) de l'énergie cinétique contenue dans le vent. La démonstration de la
formule de Betz se présente comme suit [7, 22] : le théorème d’Euler (variation de la quantité

5
Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle er
de mouvement de la vienne de vent entre l’amont et l’aval de l’hélice) permet d’écrire que la
force F s’exerçant sur les pales de l’aéromoteur est donnée par l’expression :

F = m (V0-V2) (3.3)

Où m est la masse d’air supposée constante qui circule à travers le système par unité de temps.
Elle est donnée par :
m = ρ S1 V1 (3.4)
La puissance que l’on peut extraire de la turbine a pour expression :
P = FV1= ρS1V1² (V0-V2) (3.5)

Par ailleurs, la variation de la puissance cinétique du vent par unité de temps donne :
P = 1 ρS V 3- 1 ρS V 3
(3.6)
0 0 2 2
2 2
En introduisant l’équation de continuité à savoir S0V0 = S1V1=S2V2 et à partir des relations
(3.5) et (3.6) on a :

V2+V0
V1 = 2 (3.7)

Cela signifie que la vitesse de l’air diminue d’une quantité égale en amont et en aval du plan
du moteur dit éolien. Cette propriété peut s’écrire sous la forme :

V1 = V0 (1-a) (3.8)

V2 = V0 (1-2a) (3.9)

a est un paramètre qui va permettre d’optimiser la puissance récupérable. En remplaçant V2 et


V1 dans l’expression (3.5) on obtient :

P = 2ρSV 03 a(1-a)2 (3.10)

La puissance maximale récupérée par le rotor est obtenue pour la valeur de a = 1 et dans ce cas
3

Pmax = SV30
16 (3.11)
27 ρ 2
16
est appelée la limite de Betz et vaut 0.592
27

La figure 3.2 illustre la variation du coefficient de puissance en fonction du coefficient de


vitesse réduite.

5
Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle er
Figure 3.2 : Rendement de différentes éoliennes en fonction de 𝜆

3.3. Densité énergétique, Atlas


3.3.1. Puissance éolienne
Compte tenu des nécessités de conversion de l’énergie cinétique du vent en énergie
mécanique (mouvement de rotation de l’éolienne), l’énergie disponible subit une suite de
pertes en cascades, jusqu’à la sortie de la machine, (limite de Betz, seuils machine et pertes de
conversion). Cette dégradation de l’énergie est représentée schématiquement sur la figure 3.3.
Et seule une partie de la puissance éolienne disponible sur un site donné appelée puissance
utile est réellement obtenue en fin de processus, soit à la sortie de l’éolienne.

Figure 3.3 Représentation schématique des dégradations successives de l’énergie éolienne


avant utilisation [22]

5
Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle er
3.3.2. Puissance disponible
Lorsque le vent souffle sur un site, la puissance théorique moyenne incidente par unité de
surface est donnée par :

P = 1 ρ ∑n
f(i)V(i)3 (3.12)
2 i=1

P est en W.m-2, f est la fréquence d’apparition des vents et V la vitesse de vent. La


détermination de la vitesse moyenne et cubique moyenne se fait à partir de l’étude statistique
de la distribution des fréquences du vent et des différents ajustements contenus dans le tableau
3.1.

Tableau 3.1 : Ajustement de la vitesse moyenne, cubique et de l’écart type

Distributions V σ²
V3
Arithmétique ∑n f(i)V(i) ∑n f(i)V(i)3 ∑n f(i)( V(i) − V(i) )²
i=1 i=1 1
Weibull c Г (1+1) c3 Г (1+3) c² [ Г(1+2)−Г²(1+1)]
K K K K

La densité de la puissance éolienne exprimée à partir de la fonction de Weibull peut être


obtenue par [6, 10]:
P = 1 ρ c3 Г (1+3) (3.13)
2 K

3.3.3. Puissance maximale récupérable


En tenant compte de la limite de Betz, la puissance maximale récupérable est donnée par :

16
Pmax = P (3.14)
27

3.3.4. Puissance récupérable ou utilisable

Chaque éolienne admet parmi ses paramètres techniques trois données essentielles de vitesse
pour son exploitation comme le montre la figure 3.4 qui décrit la courbe de puissance
énergétique d’une éolienne. La courbe montre que la puissance énergétique récupérable par
une éolienne varie très rapidement avec la vitesse du vent. En effet une éolienne ne délivre sa
puissance nominale que dans un intervalle de vitesse du vent restreint. - Pour les vitesses du
vent autour de VD (mais > VD) les pales démarrent : on dit que c’est la fourchette
d’accrochage.

5
Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle er
Figure 3.4. Courbe de puissance énergétique d’une éolienne en fonction des vitesses du vent

- Au voisinage de VN, la puissance délivrée augmente très rapidement. C’est la fourchette de


croissance exponentielle de la puissance.
-
Entre VN, et VC ou Vmax la rotation des pales est freinée par inclinaison des pales au niveau
du moyeu. Cela permet d’éviter à la machine les trop fortes contraintes mécaniques dues aux
très grandes vitesses. Dans cette fourchette de vitesse, l’énergie délivrée est alors constante.
-
Au-delà de VC, l’éolienne est arrêtée. C’est la vitesse de coupure. Ainsi, la puissance idéale
PRecupérable ou PUtilisable (en W) est donnée par [23] :
1
P = ρ ∑n f(i)V(i)3 = 1
ρ ∑VN f(i)V(i)3 + 1 ρ ∑VC f(i)V(i)3 (3.15)
Récupérable i=1 2 VD 2 VN

Où S est la surface balayée par le rotor (S = πD2/4 avec D le diamètre du rotor).

3.3.5. Puissance utile

L’éolienne comme tous les systèmes réels ne transforme pas intégralement l’énergie cinétique
du vent en électricité. Elle possède un rendement (ou coefficient de puissance) en raison des
irréversibilités qui entrent dans les transformations. Le coefficient de puissance η indique
l’efficacité avec laquelle l’éolienne convertit l’énergie du vent en électricité. Sa valeur est
obtenue en faisant le rapport entre la puissance nominale donnée par le constructeur et la
puissance électrique théorique calculée pour une vitesse de vent constante et égale à sa vitesse
nominale. Cette valeur du coefficient de puissance est toujours inférieure ou égale à la limite
de Betz (0.59). Un coefficient de performance correct se situe entre 0.3 et 0.5. La puissance
utile d’une éolienne est égale au produit du coefficient de puissance de l’éolienne (η) par la
puissance récupérable ou utilisable (PRécupérable) entre la vitesse de démarrage et celle de
coupure [23].

Putile = ηPRécupérable (3.16)

Ou encore : V
N
Putile = ∑
P(V)f(V)
5
Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle er
V
D
(3.17)

5
Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle
er
VN VC
(3.18)
Putile = ∑ P(V)f(V) + PN ∑
VD f(V)
VN

Il existe une autre expression largement utilisée pour estimer la puissance moyenne à la sortie
d’une éolienne par le facteur de capacité. En effet, le choix des turbines est très complexe. Si
on ne choisit pas les éoliennes adéquates, ils ne pourront pas produire l’énergie dont on a
besoin, donc on évite cette difficulté en calculant le facteur de capacité avant de choisir une
éolienne. Sa formule tient compte de 02 paramètres qui dépendent du site et de 03 paramètres
qui sont fournis par le constructeur de l’éolienne. Elle est donnée par [24] :

V k k
V
exp[−( d) ] − exp[−( n) ]
Fc = C
C
Vc
– exp [− ( ) k]
Vn k (3.19)
( ) Vd k C
C −( )
C

En connaissant la consommation journalière de la charge Ej, on peut déterminer la puissance


nominale de l’aérogénérateur.

Ej
PN = 24Fc (3.20)

3.3.6. Choix des caractéristiques de l’aérogénérateur


 Vitesse nominale
Dans le dimensionnement d’une éolienne, il est évident que le choix d’une vitesse
nominale Vn soit primordial. Un compromis est donc nécessaire pour ne pas suréquiper ou
sous-équiper l’installation de récupération d’énergie éolienne. Cette vitesse est comprise entre
la vitesse fréquente et la vitesse donnant le maximum d’énergie.

Soit Vf < Vn ≤ VmaxE (3.21)

 Vitesse de démarrage
La vitesse de démarrage est la vitesse du vent correspondant au démarrage du rotor. Elle
est prise généralement égale à 2 m/s, mais dépend des paramètres du site.

 Vitesse de coupure
La vitesse de coupure est la vitesse à laquelle l’éolienne s’arrête afin d’éviter tout dommage
matériel. Elle correspond à la vitesse dont la fréquence est de l’ordre de 10-3 ou 10-4 au moins.

3.3.7. Classe d’énergie éolienne


Le tableau 3.2 permet d’identifier la classe d’énergie éolienne en fonction de la puissance.

5
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Tableau 3.2 : Classe d’énergie éolienne [25]

Classe 10m Hauteur du moyeu


d’énergie Densité Vitesse Densité Vitesse Exploitation
éolienne (W/m²) (W/m²)

1 0-100 0-4,4 0-200 0-5,6 Pas convenable

2 100-150 4,4-5,1 200-300 5,6-6,4 Pompage


mécanique
3 150-200 5,1-5,6 300-400 6,4-7 Production
moyenne
4 200-250 5,6-6 400-500 7-7,5
5 250-300 6-6,4 500-600 7,5-8 Production
6 300-400 6,4-7 600-800 8-8,8 d’électricité sur
7 400-1000 7-9,4 800-2000 8,8-11,9 le site
8 > 1000 > 9,4 > 2000 > 11,9

3.4. Dimensionnement des autres composants du systèmes


Le dimensionnement des autres composants de l’éolienne sont résumés dans le tableau 3.3.

Tableau 3.3 : Dimensionnement des composants

Désignation Caractéristiques à déterminer Variables d’entrée

Icc est le courant de court-


Régulateur de charge Ir = 1,25*Icc*Nap circuit de l’aérogénérateur.
Nap est le nombre
d’aérogénérateur en
dérivation
Onduleur réseau P onduleur réseau Ponduleur réseau est la
0.9 < P aérogénérareur < 1.1
puissance de l’onduleur
réseau et Paérogénérareur
est la puissance de
l’aérogénérateur
Onduleur chargeur 1,25X∑( Pdémarrage) ηonduleur est le rendement de
P= ηonduleur
l’onduleur-chargeur
L est la longueur du câble
Câble 2∗L∗ρ∗I dans le circuit concerné, I
S= ∆U∗U
l’intensité du courant, U la
tension du système, ∆U la
chute de tension dans les
câbles

6
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Ej∗N Dp est la décharge profonde
Cpb=Dp∗ηb∗U
des batteries, ηb est le
rendement des batteries, N le
Batteries nombre de jours
d’autonomie, Ej la
consommation journalière
U
Nbs =
Ubatterie

Cpb
Nbp = Cb

3.5. Fiche technique d’un aérogénérateur


Les paramètres techniques d’un aérogénérateur se présentent comme suit :
 Caractéristiques d’un aérogénérateur de 20 kW

CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES
 Fabricant : TozziNord
 Modèle : Victory 20
 Classe II, I15 = 0.18
 Jusqu’à 86 000 kWh/an à 6 m/s
 Puissance nominale : 19.9 kW
 Diamètre du rotor : 15.9 m
 Surface balayée : 199.6 m²
 Hauteur du moyeu : 22 m
 Vitesse de démarrage : 2.5 m/s
 Vitesse de coupure : 20 m/s
 Vitesse nominale : 7.4 m/s
 Pitch : Actif
 Yaw: Actif
 Générateur synchrone avec aimants permanents

6
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 Courbe de puissance

3.6. Effets de sillage


A l’arrière d’une éolienne, un sillage tourbillonnaire se développe. Dans ce sillage, la vitesse
moyenne du vent est diminuée puisque l’éolienne a capté une partie de l’énergie cinétique du
vent naturel et l’intensité de turbulence est augmentée. Le vent partant de l'hélice a une
capacité énergétique plus faible que le vent arrivant dans l'hélice. Le sillage d’une éolienne a
donc un double effet sur l’environnement immédiat :
 une diminution de la vitesse du vent derrière l’éolienne entrainant notamment une
baisse de production des éoliennes environnantes ;
 une augmentation des charges de fatigue (et donc une diminution de la durée de
vie) liée à l’augmentation de l’intensité de turbulence.
La réduction de la turbulence du vent et l'évacuation de la chaleur hors de la zone
environnante peuvent entrainer des changements de température. D’après plusieurs études
réalisées sur la base de modèles de simulation, les effets locaux des parcs d’éoliennes
pourraient être non- négligeables.
Dans le logiciel RETScreen par exemple, l'utilisateur entre l'estimation des pertes moyennes
dues au sillage (%) des éoliennes sur les éoliennes placées en aval pour toutes les éoliennes du
parc éolien. En effet, les machines « masquées » par les éoliennes d'amont étant moins
exposées au vent, elles produisent moins d'énergie. Les pertes dues aux effets de sillage
dépendent de l'espacement et de l'orientation des machines ainsi que de la topographie et des
autres caractéristiques du site. Dans le cas d'un parc d'éoliennes bien conçu, les pertes
attribuables aux effets de sillage représentent d'ordinaire de 0 à 20 % de la « Production
énergétique brute ». La limite inférieure de cette plage correspond à de petits nombres
d'éoliennes bien espacées et la limite supérieure, à un parc dense implanté à un endroit où le
vent dominant est faible. Les pertes causées par les effets de sillage sont nulles dans le cas
d'une éolienne unique ; elles

6
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devraient demeurer inférieures à 5 % dans un parc bien conçu comptant moins de 8 à 10
machines [26].
3.7. Taux de disponibilité de l’énergie
Pour évaluer le taux de disponibilité de l’énergie éolienne, l'utilisateur entre la disponibilité
moyenne de toutes les éoliennes du parc éolien dans le logiciel RETscreen par exemple. Les
pertes dues aux arrêts sont attribuables à l'entretien régulier, les défaillances d'éoliennes, les
pannes au poste de raccordement et dans le réseau électrique principal. En général, elles
représentent de 93 à 98 % de la « Production énergétique brute ». Dans les environnements
aux conditions extrêmes (climat arctique, réseau de distribution électrique peu fiable, etc.), le
pourcentage de disponibilité s'approchera vraisemblablement de la limite inférieure de la
plage [26].

3.8. Logiciel de réalisation des atlas éoliens


3.8.1. Logiciel WAsP (Wind Atlas Analysis and Application Program)
WAsP est le standard de l’industrie en matière d’évaluation des ressources éoliennes, de choix
de site et de calcul du rendement énergétique des éoliennes et des parcs éoliens. Il est utilisé
pour les sites situés sur tous types de terrains dans le monde entier. Les applications de
WAsP:
 Calcul du rendement énergétique des éoliennes individuelles et des parcs éoliens ;
 Calcul de l'efficacité des parcs éoliens ;
 Cartographie des ressources éoliennes et de la turbulence ;
 Sites de terrain complexes ;
 Parcs éoliens offshore ;
 Calcul des conditions de vent pour l’évaluation de site IEC pour des éoliennes
individuelles dans un parc éolien, par ex. vitesse moyenne du vent, cisaillement du
vent, turbulence ambiante, vent extrême et inclinaison du vent.

3.8.2. Logiciel GeoWind: de Cartographie du potentiel éolien des régions


Le logiciel GeoWind permet d’apporter une réponse précise à l’évaluation du potentiel éolien
d’une région, d’une surface illimitée en employant un nombre illimité de stations
météorologiques. Il devient ainsi un outil stratégique d’aide à la décision de la politique
énergétique d’une région. Les fiches suivantes présentent les trois grands axes d’utilisation du
logiciel GeoWind:

 La visualisation en ligne de nappages de vitesses de vent et la superposition


d’informations complémentaires (SIG),
 Le calcul du potentiel éolien de tout site compris dans la région calculée,
 L’édition d’une cartographie du potentiel éolien de la région sur support papier.

3.8.3. Logiciel Meteodyn


Meteodyn WT, mieux connu comme Meteodyn est un logiciel dédié à l'industrie éolienne qui
utilise la mécanique des fluides numérique (MFN) pour évaluer le potentiel éolien.
Développée et commercialisée par Meteodyn, la première version de Meteodyn WT a été

6
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publiée en septembre 2009. Le logiciel permet de réaliser des études de préfaisabilité dans
lesquelles il

6
Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle
er
évalue la ressource éolienne disponible sur une surface déterminée. Il permet d'établir la
faisabilité de développement d'un projet de parc éolien. L'objectif du logiciel est de concevoir
le parc éolien le plus productif et rentable possible. Ce résultat est obtenu en prenant en
compte les données topographiques, les données de vent mesurées par un mât de mesure ou/et
provenant de modèles méso-échelle. Ces deux mesures sont essentielles pour étudier le
comportement du vent et, par conséquent, le potentiel éolien du terrain envisagé

Annexe : Table gamma Г (1+𝟑)


𝒌

k 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
1.0 6.000 5.781 5.575 5.382 5.200 5.029 4.868 4.715 4.571 4.435
1.1 4.306 4.184 4.068 3.958 3.853 3.754 3.659 3.569 3.483 3.402
1.2 3.323 3.249 3.177 3.109 3.044 2.981 2.921 2.864 2.809 2.751
1.3 2.705 2.656 2.609 2.564 2.520 2.479 2.38 2.399 2.362 2.326
1.4 2.291 2.257 2.225 2.193 2.163 2.133 2.105 2.077 2.051 2.035
1.5 2.000 1.976 1.952 1.930 1.907 1.886 1.865 1.845 1.825 1.806
1.6 1.788 1.770 1.752 1.735 1.719 1.702 1.687 1.671 1.657 1.612
1.7 1.628 1.614 1.601 1.588 1.575 1.562 1.550 1.533 1.527 1.516
1.8 1.505 1.494 1.483 1.473 1.463 1.453 1.444 1.434 1.425 1.416
1.9 1.407 1.399 1.390 1.382 1.374 1.366 1.358 1.351 1.344 1.336
2.0 1.329 1.322 1.316 1.309 1.302 1.296 1.290 1.294 1.278 1.271
2.1 1.266 1.260 1.255 1.249 1.244 1.238 1.233 1.228 1.223 1.218
2.2 1.213 1.209 1.204 1.200 1.195 1.191 1.186 1.182 1.178 1.174
2.3 1.170 1.166 1.162 1.158 1.154 1.151 1.147 1.143 1.140 1.136
2.4 1.133 1.130 1.126 1.123 1.120 1.117 1.114 1.111 1.108 1.105
2.5 1.102 1.099 1.096 1.093 1.091 1.088 1.085 1.093 1.080 1.078
2.6 1.075 1.073 1.070 1.068 1.066 1.063 1.061 1.059 1.057 1.054
2.7 1.052 1.050 1.048 1.046 1.044 1.042 1.040 1.038 1.036 1.034
2.8 1.032 1.030 1.029 1.027 1.025 1.023 1.022 1.020 1.018 1.017
2.9 1.015 1.013 1.012 1.010 1.009 1.007 1.006 1.004 1.003 1.001
3.0 1.000 0.999 0.997 0.996 0.995 0.993 0.992 0.991 0.989 0.988
3.1 0.987 0.985 0.984 0.983 0.982 0.980 0.980 0.979 0.977 0.976
3.2 0.975 0.974 0.973 0.972 0.971 0.970 0.969 0.968 0.967 0.966
3.3 0.965 0.964 0.963 0.962 0.961 0.960 0.959 0.958 0.958 0.957
3.4 0.956 0.955 0.954 0.953 0.953 0.952 0.951 0.950 0.949 0.949
3.5 0.948 0.947 0.946 0.946 0.945 0.944 0.943 0.943 0.942 0.941
3.6 0.941 0.940 0.939 0.939 0.938 0.937 0.937 0.936 0.0936 0.935
3.7 0.934 0.934 0.933 0.933 0.932 0.931 0.931 0.930 0.930 0.929
3.8 0.929 0.928 0.928 0.927 0.927 0.926 0.926 0.925 0.925 0.924
3.9 0.924 0.923 0.923 0.922 0.922 0.921 0.921 0.920 0.920 0.920
4.0 0.919 0.919 0.918 0.918 0.9174 0.9170 0.9166 0.9162 0.9158 0.9154
4.1 0.9150 0.9146 0.9143 0.9139 0.9135 0.9132 0.9128 0.9125 0.9121 0.9118
4.2 0.9114 0.9111 0.9107 0.9104 0.9101 0.9098 0.9094 0.9091 0.9088 0.9085
4.3 0.9082 0.9079 0.9076 0.9073 0.9070 0.9067 0.9064 0.9061 0.9059 0.9056
4.4 0.9053 0.9050 0.9048 0.9045 0.9043 0.9040 0.9037 0.9035 0.9032 0.9030
4.5 0.9027 0.9025 0.9023 0.9020 0.9018 0.9016 0.9013 0.9011 0.9009 0.9007

6
Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle er
4.6 0.9004 0.9002 0.9000 0.8998 0.8996 0.8954 0.8992 0.8990 0.8988 0.8996
4.7 0.8984 0.8980 0.8980 0.8978 0.8976 0.8975 0.8973 0.8971 0.8969 0.8967
4.8 0.8966 0.8964 0.8962 0.8961 0.8959 0.8957 0.8956 0.8954 0.8953 0.8951
4.9 0.8950 0.8948 0.8947 0.8945 0.8944 0.8942 0.8941 0.8939 0.8938 0.8937
5.0 0.8935 0.8934 0.8932 0.8931 0.8930 0.8929 0.8927 0.8926 0.8925 0.8924

Variation de Г(1+3) en fonction du paramètre de forme k de la loi de Weibull.


𝑘

NB : Les 2 premiers chiffres de k se lisent sur la colonne de gauche et le 2ème


chiffre après la virgule sur la ligne supé rieur.

6
Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycleer
Chapitre 4 : Calculs énergétiques et maintenance d’un système
éolien (Etude de cas)

6
Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle
er
CAHIER DE CHARGE ET DIFFERENTS SCENARIOS

Dans le cas de notre étude, le cahier de charge mise à notre disposition est le suivant :

Tableau 4.1 : Cahier de charge

Puissance Temps
N° Appareils Nombre unitaire (W) Cf_s d'utilisation (h) Cf_d

1 Bloc de sécurité 11 20 1 24 1
2 Brasseur 82 90 0,8 8 1,5
3 Cafetière 6 1500 0,7 0,2 2
4 Chauffe-eau 3 1500 0,7 8 2
5 Climatiseur 3 6600 0,7 8 2
6 Climatiseur 2cv 19 1500 0,7 8 2

7 Climatiseur 2,5cv 33 2000 0,7 8 2


8 Climatiseur 3cv 36 2200 0,7 8 2
9 Climatiseur 5cv 2 3700 0,7 8 2
10 Climatiseur 6cv 4 4500 0,7 8 2
11 Détecteur de faux billet 4 10 1 0,5 1
12 Ecran caméra 2 120 1 8 1
13 écran caméra 7 75 1 8 1
14 écran caméra 21 50 1 8 1
15 four électrique 1 1100 1 8 2
16 Frigo 3 132 1 8 1,5
17 Frigo 5 90 1 10 1,5
18 gâche électrique 27 100 1 8 1
19 Imprimante 73 748 0,5 0,5 1,5
20 Imprimante 1 575 1 0,5 1,5
21 Interphone 1 105 1 8 1
22 Interphone 1 840 1 8 1
23 Lampe à réglette 10 36 0,9 8 1
24 Lampe LED 205 15 0,9 8 1
25 Onduleur 5 1500 1 8 1,5
26 Onduleur 3 660 1 8 1,5

6
Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle er
27 Onduleur 4 375 1 8 1,5
28 Onduleur 1 660 1 8 1,5
29 Ordinateur bureautique 95 350 0,8 8 1,5
Ordinateur bureautique nouveau
30 0,8 8 1,5
modèle 3 120
31 Ordinateur portatif 1 200 1 8 1,5
32 Photocopieuse 5 1450 0,5 0,5 1,5
33 Réglette 1,2 137 36 0,9 8 1
34 Sonorisation (ens) 2 1200 1 8 1
35 Télévision 1 185 1 0,5 1
36 TV 1 180 1 8 1
37 Ventilateur 3 220 0,8 8 1,5
38 Ventilateur 2 90 0,8 8 1,5
39 Voyant de sécurité 4 20 1 24 1
40 NETGEAR 3 88 1 24 1,5
41 TP-LINK 2 66 1 24 1,5
42 CISCO 1 1320 1 24 1,5
43 RUCKUS (DC) 1 440 1 24 1,5
44 ONDULEUR 1 5500 1 24 1,5
45 SERVEUR 1 1650 1 24 1,5
46 ANATEL 1 264 1 24 1,5
47 Ecran caméra 1 120 1 24 1
48 NETGEAR 3 88 1 24 1,5
49 TP-LINK 2 66 1 24 1,5
50 CISCO 1 1320 1 24 1,5
51 RUCKUS (DC) 1 440 1 24 1,5
52 ONDULEUR 1 5500 1 24 1,5
53 SERVEUR 1 1650 1 24 1,5
54 ANATEL 1 264 1 24 1,5
55 Ecran caméra 1 120 1 24 1

Cf_s : Coefficient de simultanéité


Cf_d : Coefficient de démarrage

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er
On désire alimenter cette charge à partir d’une source d’énergie éolienne implantée à 40 m du
sol. La charge est située sur la côte du Bénin à Cotonou. Les différents scénarios
d’alimentation se présentent comme suit :
 Différents Scénario proposés

Scénario 1 : Le back up système éolien assure le relai de toute l’installation électrique en cas
de coupure du courant par la SBEE dans la période d’Août à Septembre. Son convertisseur
assure la régularité de la tension fournit par la SBEE.

Scénario 2 : Le back up système éolien assure le relai de l’installation suivant ; luminaires,


prises de courant et brasseurs d’air en cas de coupure du courant par la SBEE dans la période
d’Août-Septembre. Son convertisseur assure la régularité de la tension fournit par la SBEE.

Scénario 3 : Le back up système éolien assure uniquement la protection des installations des
serveurs informatiques et les prises ondulées dans la période d’Août à Septembre. Son
convertisseur assure la régularité de la tension fournit par la SBEE.

Scénario 4 : Le back up système éolien assure le relai des climatiseurs en cas de coupure du
courant par la SBEE dans la période d’Août-Septembre. Son convertisseur assure la régularité
de la tension fournit par la SBEE.

4.1. Résultats et discussion

4.1.1. Traitement des données à 10 m

Les données de vitesses de vent mesurées à l’aéroport de Cotonou par l’ASECNA, sur la
période d’Août et Septembre de 1981 à 2014 seront exploitées dans le cadre de cette étude
pour faire le dimensionnement. Il est recommandé à chaque groupe de travail de refaire la
même étude avec les données de vent mises à leur disposition. La méthode retenue est celle
de la distribution de Weibull avec estimation de la puissance effective d’une éolienne à
implanter sur le site. Nous avons choisi la méthode de l’écart type et de la vitesse moyenne
pour estimer les paramètres de Weibull. Les résultats des calculs statistiques répartissent en
des classes sont consignés dans le tableau 4.2 :

Tableau 4.2 : Fréquences d’apparition du vent à 10 mètres

Fréquence %
Vitesse Août Septembre
Centre Vi TOTAL
[0 ; 1[ 0,5 149 368 517 3,16
[1 ; 2[ 1,5 57 139 196 1,19
[2 ; 3[ 2,5 328 559 887 5,42
[3 ; 4[ 3,5 77 90 167 1,02
[4 ; 5[ 4,5 984 946 1930 11,80

7
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[5 ; 6[ 5,5 1723 1486 3209 19,63
[6 ; 7[ 6,5 2138 1900 4038 24,70
[7 ; 8[ 7,5 151 67 218 1,33
[8 ; 9[ 8,5 1532 1347 2879 17,61
[9 ; 10[ 9,5 943 727 1670 10,21
[10 ; 11[ 10,5 279 232 511 3,12
[11 ; 12[ 11,5 0 0 0 0
[12 ; 13[ 12,5 57 40 97 0,59
[13 ; 14[ 13,5 10 8 18 0,11
[14 ; 15[ 14,5 3 1 4 0,02
[15 ; 16[ 15,5 1 1 2 0,012
[16 ; 17[ 16,5 0 2 2 0,012
[17 ; 18[ 17,5 0 1 1 0,0061
[18 ; 19[ 18,5 0 1 1 0,0061
TOTAL 8432 7915 16347 100

La moyenne, l’écart type, les paramètres de Weibull calculés à partir des données statistiques
des vitesses de vent relevées à 10 m sur le site sont consignés dans le tableau 4.3 :

Tableau 4.3 : Paramètres du vent à 10 mètres

Vitesse moyenne Vm 6,42 m/s


Ecart type 2,35
Paramètre de forme k 2,98
Paramètre de d’échelle c 7,19 m/s
Vitesse fréquente sur le site Vf 6,5 m/s
Vitesse maximum Energie VmaxE 8,5 m/s

4.1.2. Extrapolation à 40 mètres


Les données étant mesurées à 10m du sol, il faudra donc faire une extrapolation à la
hauteur 40 mètres afin de mieux exploiter le site. La moyenne, l’écart type, les paramètres de
Weibull à 40m sur le site sont consignés dans le tableau 4.4.

69

Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1er cycle


Tableau 4.4 : Paramètres du vent à 40 mètres

Vitesse moyenne Vm 8,46m/s


Ecart type 2,35
Paramètre de forme K 3,35
Paramètre de d’échelle C 9,18m/s
Vitesse fréquente sur le site Vfr 8,26 m/s
Vitesse maximum Energie VmE 10,56 m/s

4.1.4. Caractéristiques de l’aérogénérateur sur le site


Les caractéristiques de l’aérogénérateur à installer sur le site sont résumées dans le
tableau 4.5 :

Tableau 4.5 : Caractéristiques de l’aérogénérateur adapté au site

Vitesse de démarrage 2 m/s


Vitesse nominale 9 m/s
Vitesse de coupure 17,5 m/s
Facteur de capacité 0,65
Densité de puissance 452,92 kW/m²
Classe d’énergie éolienne Classe 4
Type d’exploitation Production électricité

4.1.5. Bilan énergétique


L’énergie journalière consommée pour chaque scénario proposé est résumé dans le tableau
4.6 :
Tableau 4.6 : Energie journalière consommée

Scénario Energie journalière consommée


Scénario 1 2 265,2 kWh
Scénario 2 250,20 kWh
Scénario 3 776,47 kWh
Scénario 4 1 225,850 kWh

7
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4.1.6. Caractéristiques des équipements à installer
Les résultats de chaque dimensionnement sont présentés par scénarios dans les tableaux 4.7,
4.8, 4.9 et 4.10 :

Tableau 4.7 : Dimensionnement scénario 1

Scénario 1

Puissance nominale de l’aérogénérateur 168 kW

Puissance aérogénérateur choisie SHJ-WH60 kW


380V
Nombres d’aérogénérateur 3
Capacité de stockage 75 000 Ah
Batterie choisi Tension de la batterie 24V
Capacité de la batterie 1500 Ah
Nombres de batteries 100

Nombres de branches de batterie en série 2V


Nombres de branches de batterie en parallèle 50

Puissance onduleur réseau 160 kW

Puissance onduleur-chargeur 650 kW

Tableau 4.8 : Dimensionnement scénario 2

Scénario 2

Puissance nominale de l’aérogénérateur 18,5 kW

Puissance aérogénérateur choisie 20 kW

Nombres d’aérogénérateur 1

Capacité de stockage 8144,62 Ah

Batterie choisi Tension de la batterie 24V


Capacité de la batterie 1500 Ah
Nombres de batteries 12
Nombres de branches de batterie en série 2
Nombres de branches de batterie en parallèle 6

7
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Puissance onduleur réseau 18 kW
Puissance onduleur-chargeur 128 kW

Tableau 4.9 : Dimensionnement scénario 3

Scénario 3

Puissance nominale de l’aérogénérateur 57,4 kW


Puissance aérogénérateur choisie 60 kW
Nombres d’aérogénérateur 1
Capacité de stockage 25275,8 Ah

Batterie choisi Tension de la batterie 24V


Capacité de la batterie 1500 Ah
Nombres de batteries 34
Nombres de branches de batterie en série 2

Nombres de branches de batterie en parallèle 17

Puissance onduleur réseau 50 kW

Puissance onduleur-chargeur 115 kW

Tableau 4.10 : Dimensionnement scénario 4

Scénario 4

Puissance nominale de l’aérogénérateur 90,65 kW


Puissance aérogénérateur choisie 100 kW

Nombres d’aérogénérateur 1

Capacité de stockage 39903,65 Ah

Batterie choisi Tension de la batterie 24V


Capacité de la batterie 1500 Ah
Nombres de batteries 54
Nombres de branches de batterie en série 2

Nombres de branches de batterie en parallèle 27

7
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Puissance onduleur réseau 90 kW
Puissance onduleur-chargeur 404 kW

4.1.7. Câblage de tout le système


Le figure 4.1 présente un câblage type d’un système éolien.

Figure 4.1 : Schéma de câble du système


4.2. Maintenance
4.2.1. Contrôle général de la machine
Il est possible de contrôler le jeu éventuel des roulements en provoquant un mouvement de
flexion en bout de pale.
- Il est conseillé de vérifier l'état des pales et surtout des bords d'attaque.
- Vous pouvez protéger le bois à l'aide d'huile de lin, de vernis extérieur ou de vernis
polyuréthane (poncez les pales avec du papier de verre si besoin, avant de remettre une
protection) ;
- Effectuez un contrôle visuel général de toutes les soudures, sur la nacelle et le safran ;
- Contrôlez les espaces entre rotor(s) et stator et vérifiez qu'il n'y ait aucune trace de
frottements. (Voir la section démontage de la génératrice pour d'éventuelles
réparations) ;

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7
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er
- Contrôlez la présence éventuelle de corrosion, spécialement sur le(s) rotor(s). Si des
fêlures sont présentes entre le disque et la résine, vous pouvez appliquer de l'huile de
lin dans ces fêlures pour ralentir la progression de la rouille ;
- Vous pouvez ensuite réappliquer une couche de peinture.
- Vérifiez le serrage de tous les écrous. Pensez que certains ont été fixés au frein-filet,
donc ne pas trop forcer cela risque de les casser. Si c'est le cas, remettre du frein-filet.
Vérifiez l'état des revêtements des surfaces peintes ;
- Contrôlez l’étanchéité du boîtier électrique et le maintien solide du câble sur la patte
prévue à cet effet ;
- Vérifiez que le câble ne soit pas trop entortillé dans le mât. Désentortillez-le si
nécessaire ;
- Vérifiez et complétez le graissage du pivot et de l'axe du safran.
4.2.2. Diagnostic des pannes
Liste non exhaustive qui relate des avaries effectivement constatées.

7
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4.2.3. Calendrier d’entretien
La fiabilité et le rendement de votre éolienne seront meilleurs si vous inspectez périodiquement votre système. Avant toute inspection, assurez-
vous d’avoir mis l’éolienne hors tension et en court-circuit.

7
Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle er
CARNET D’ENTRETIEN

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Chapitre 5 : Raccordement au réseau électrique

7
Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle
er
Introduction
La prolifération des centrales éoliennes sur le réseau électrique posera des problèmes. Le
problème majeur associé aux centrales éoliennes est qu’elles ne participent, en général pas
aux services système (réglage de la tension, de la fréquence, possibilité de fonctionner en
ilotage). La figure 5.1 donne un aperçu d’une centrale éolienne injectée dans le réseau
électrique.

Figure 5.1: Raccordement de système éolien au réseau électrique [27]

En effet, elles posent notamment un certain nombre de problèmes au niveau de leur


intégration dans les réseaux :
- Production aléatoire et difficilement prévisible ;
- Absence de réglage fréquence-puissance ;
- Réglage de tension limité ;
- Sensibilité aux creux de tension ;
- Sensibilité importante aux variations de la vitesse du vent.
Le fait de ne pas participer aux services système amène ce type de source à se comporter
comme des générateurs passifs du point de vue électrique. Le réglage de la tension et de la
fréquence est dès lors reporté sur les alternateurs classiques. Le taux de pénétration de la
production décentralisée doit alors être limité (à 20 ou 30% de la puissance consommée
d’après certains retours d’expériences) afin de pouvoir garantir la stabilité du réseau dans des
conditions acceptables. Augmenter le taux de pénétration de l’éolien sera donc possible si ce
type de source :
- Participe à la gestion du réseau (services système)
- Peut fonctionner en ilotage ;
7
Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle er
- Présente une disponibilité accrue malgré l’imprévisibilité de la source primaire
d’énergie ;
Il est actuellement envisageable d’atteindre ces objectifs :
- En utilisant les possibilités offertes par l’électronique de puissance (éoliennes
à vitesse variable)
- En développant de nouvelles stratégies de commandes et de supervision
- En imaginant des structures adaptées de centrales éoliennes
- En développant le stockage d’énergie à court et à long termes.
Dans la section suivante, nous présentons la technologie de la génératrice des aérogénérateurs
et les différentes interfaces d’électronique de puissance adaptées pour faciliter l’intégration
des éoliennes au réseau électrique.

5.1. Technologie de la génératrice des aérogénérateurs [27]


Suivant la technologie utilisée la connexion de la génératrice au réseau se fait soit
directement, soit par l’intermédiaire total ou partiel d’une interface d’électronique de
puissance. Concernant la génératrice, deux génératrices sont principalement répandues. Les
génératrices à vitesse fixe et les génératrices à vitesse variable. La génératrice de la plupart
des éoliennes est asynchrone fonctionnant à vitesse constante. Cependant, les éoliennes avec
machines asynchrones à double alimentation (MASDA) fonctionnant à vitesse variable sont
de plus en plus répandues. Récemment, la technologie à base de machine synchrone « à
aimants permanents » devient le cœur des innovations technologiques dans le secteur éolien.

5.1.1. Éoliennes à vitesse de rotation fixe


Ces systèmes éoliens (Figure 5.2) sont constitués d’une turbine éventuellement équipée d’un
système de contrôle de l’angle de calage des pales, d’un multiplicateur de vitesse et d’un
générateur. Ce générateur est principalement une machine asynchrone à cage directement
couplée au réseau et fonctionnant en hyper synchronisme à la vitesse Ω Sync(1-g), où g est le
glissement de la machine (g < 0 dans ce cas). La machine étant couplée directement au
réseau, la vitesse de synchronisme étant imposée par ce dernier, la vitesse de rotation est par
conséquent quasiment constante.

Figure 5.2: Structure d'une éolienne à vitesse fixe

8
Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle er
On peut noter dans certains cas la présence d’un convertisseur statique de type gradateur
entre le réseau et la génératrice. Ce convertisseur sert uniquement à limiter le fort appel de
courant dû à la magnétisation au moment du couplage sur le réseau. Une fois le couplage
effectué ce convertisseur est court-circuité. La machine est alors directement raccordée au
réseau. On note également la présence de batterie de condensateur pour compenser la
puissance réactive consommée par le maintien de la magnétisation de la machine.

5.1.2. Éoliennes à vitesse de rotation variable


On distingue différents types d’éoliennes à vitesse variable ; la machine asynchrone à double
alimentation et la machine synchrone à aimants permanents.
 Éolienne à base de machine asynchrone à double alimentation
Une machine asynchrone à double alimentation est une machine asynchrone dont le rotor
(bobiné) est raccordé au réseau par l’intermédiaire d’une interface d’électronique de
puissance. Cette interface adapte l’amplitude et la fréquence des courants rotoriques en
contrôlant la tension aux bornes du rotor en fonction du point de fonctionnement de la
machine. On s’autorise ainsi une variation de vitesse de ±30% autour de la vitesse de
synchronisme. Le stator est lui directement connecté au réseau. L’interface d’électronique de
puissance est constituée de deux convertisseurs (onduleurs réversibles à base de composants
semi- conducteurs commandables IGBT ou IGCT contrôlés par Modulation de Largeur
d’impulsions (MLI ou PWM en anglais), l’un connecté au rotor et l’autre connecté au réseau.
Ils sont reliés entre eux par un « bus continu ». Le convertisseur connecté au rotor de la
génératrice permet de contrôler la conversion électromécanique en contrôlant le couple donc
la vitesse de la machine. Il permet également de maîtriser l’état magnétique de la génératrice,
il est donc possible de contrôler la puissance réactive échangée entre le stator et le réseau. Le
rôle principal du convertisseur connecté au réseau est de réguler la tension du bus continu.
Cette régulation assure les échanges de puissance active entre le rotor et le réseau. Il est
possible également d’employer ce convertisseur pour fournir ou absorber de la puissance
réactive au réseau. La structure de cette technologie et les moyens de contrôle associés sont
présentés sur la figure 5.3.

Figure 5.3 : Structure d’une éolienne à base de MASDA (≈ ± 20-30% de variation de vitesse)

8
Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle er
Ces éoliennes sont également capables de gérer la puissance réactive : elles peuvent par
conséquent participer au réglage de la tension. Cependant la mise en œuvre de l’ensemble du
contrôle/commande est complexe.

 Éolienne entièrement interfacée à base de machine synchrone à aimants


permanents

On s’intéresse ici à une structure d’éolienne entièrement interfacée par un dispositif


d’électronique de puissance constitués de deux convertisseurs (généralement maintenant des
onduleurs réversibles à base de composants semi-conducteurs commandables IGBT ou IGCT
contrôlés par MLI (PWM), l’un connecté au stator et l’autre connecté au réseau. La
génératrice de référence considérée ici est une machine synchrone à aimants permanents
possédant un grand nombre de paires de pôle (Figure 5.4) ce qui permet la réduction ou la
suppression du multiplicateur de vitesse. Cette structure permet une variation de vitesse de
0% à 100% de la vitesse nominale de rotation. Le convertisseur connecté au stator de la
machine contrôle le couple de la machine et donc sa vitesse de rotation. Celui connectée au
réseau assure le transfert de puissance entre la génératrice et le réseau ainsi que l’échange de
puissance réactive avec ce dernier. Cette interface offre un découplage presque total entre le
réseau et la génératrice : un défaut sur le réseau ne viendra pas (ou très peu) perturber le
fonctionnement de la génératrice.

Figure 5.4 : Structure d’une éolienne à base de MS à aimants permanents

5.1.3. Comparaisons des différentes technologies d’éoliennes


Le tableau 5.1 présente un résumé des avantages er inconvénients des différentes technologies
des éoliennes.

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Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle er
Tableau 1 : Tableau comparatif des différentes technologies d'éoliennes

Type Avantages Inconvénients Services systèmes


d’éolienne
Machine robuste Puissance extraite non
MAS Faible coût optimisée
Vitesse fixe Pas d’électronique de puissance Maintenance boîte de NON
vitesse - Magnétisation de
la machine imposée par le
réseau
Fonctionnement à vitesse variable Maintenance boîte de Participation limitée
Puissance extraite optimisée vitesse au :
Electronique de puissance Prix de l’électronique de Réglage de la
MADA dimensionnée à 30% de la puissance fréquence
Vitesse puissance nominale Contrôle-commande Réglage de la tension
variable Machine standard complexe tant qu’il y a du vent
Connexion de la machine plus Contact glissant bagues
facile à gérer balais
Une magnétisation de la machine
gérée en cas de défaut sur le réseau
Fonctionnement à vitesse variable Prix de l’électronique de Réglage de la
sur toute la plage de vitesse puissance fréquence
MSAP Puissance optimisée pour les vents Machine spécifique Réglage de la tension
Vitesse faibles Grand diamètre de Ilotage tant qu’il y a
variable Connexion de la machine facile à machine du vent
gérer -Electronique de
Possibilité d’absence de boite de puissance dimensionnée
vitesse pour la puissance
nominale de la
génératrice

Pour le raccordement des éoliennes au réseau, on distinguera les éoliennes de petite puissance
et les éoliennes de grande puissance. Notons que les génératrices utilisées tant pour les
éoliennes de petite que de grande puissance est la génératrice synchrone à aimants
permanents. L’avantage d’une telle motorisation est une très faible maintenance due au fait
de n’avoir ni multiplicateur ni de balai collecteur au niveau de la génératrice. De plus les
rendements d’une génératrice synchrone sont meilleurs à vitesse variable que pour une
génératrice asynchrone. Dans cette partie nous verrons les exigences techniques liées au
raccordement et à l’exploitation des installations de production d’énergie éolienne et les
problèmes induits par l’intégration des générateurs éoliens dans les réseaux. On parlera ici
de deux types de raccordement : raccordement d’éolienne de petite puissance et
raccordement d’éolienne de grande puissance

8
Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle er
5.2. Raccordement éolienne de petite puissance
Une norme internationale définit le standard pour le petit éolien : surface balayée inférieure à
200 m2. Nous appliquerons le terme de “petit éolien” aux aérogénérateurs présentant une
puissance inférieure ou égale à 36 kilowatts (kW). Ce seuil n’est pas arbitraire, il correspond
à une contrainte technique en. En effet, jusqu’à cette puissance, il est relativement facile de
raccorder les aérogénérateurs au réseau de distribution électrique basse tension. En revanche,
au-delà de 36 kW, le raccordement est plus complexe et onéreux. Les mâts de ces petites
éoliennes n’excèdent généralement pas une vingtaine de mètres, et le diamètre de leur rotor
une quinzaine de mètres. Ces caractéristiques les rendent relativement faciles à implanter et à
intégrer dans le paysage.
Ces types d’aérogénérateurs sont le plus souvent installés par des particuliers pour leur
propre utilisation. Il arrive donc que les propriétaires décident de raccorder leur système au
réseau de distribution afin de vendre l’énergie. Dans ce cas, l’électricité produite par
l’aérogénérateur peut être injectée sur le réseau de distribution public d’électricité basse
tension. La solution peut être un raccordement souterrain, aérien ou mixte. Elle comprend
aussi la pose du système de comptage. Deux options sont envisageables pour se raccorder au
réseau public de distribution d’électricité (figure 5.5) :
L’injection du surplus [28]
L’électricité produite est d’abord consommée localement, seul le surplus est évacué dans le
réseau. Dans ce cas, l’éolienne est donc raccordée sur votre installation électrique. Un seul
compteur est à brancher, en série avec le compteur existant.

L’injection totale [28]


La totalité de la production de l’éolienne est injectée dans le réseau. L’éolienne est alors
directement raccordée au réseau. En “injection totale”, un premier compteur mesure
l’électricité injectée au réseau par l’aérogénérateur, et une seconde mesure la “non
consommation”, c’est-à-dire les consommations électriques des dispositifs auxiliaires de
l’éolienne (onduleur, veilles…).
Un onduleur adapte le courant produit par l’aérogénérateur aux spécificités du réseau, ainsi
qu’à l’alimentation de vos appareils électriques. Un dispositif de protection du réseau est
intégré dans l’onduleur (norme DIN VDE 0126), ou assuré par des relais homologués par le
réseau de distribution. Il protège le réseau contre une dérive de tension ou de fréquence.

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Figure 5.5 : Schéma de raccordement pour une vente totale de la production (en haut),
une vente en surpus (en bas)

La figure 5.6 montre l’électronique qui intervient lors du raccordement.

Figure 5.6 : Schéma de câblage pour une installation éolienne raccordée au réseau [28]

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Le rôle de chaque composant est décrit comme suit :
- le sectionneur permet d’isoler le système éolien du réseau permettant une intervention
sur l’installation en toute sécurité ;
- le parafoudre encaisse une surtension et dériver la foudre à la terre si celle-ci se
dirige vers les électroniques ;
- la résistance de décharge est un frein pour l’éolienne, pour éviter que celle-ci ne
tourne trop vite, montant ainsi en tension et risquant de griller le matériel ;
- le régulateur a deux fonctions, la première de redresser l’énergie venant de l’éolienne
pour permettre à l’onduleur de la moduler facilement. La deuxième d’alimenter plus
ou moins la résistance de décharge ;
- l’onduleur adapte l’énergie pour que celle-ci corresponde au réseau électrique en
valeur efficace et en fréquence. Il s’adapte en permanence le réseau n’étant jamais
fixe ;
- le disjoncteur différentiel assure la protection de l’installation contre un court-circuit
que ce soit en amont ou en aval de l’installation. La fonction différentielle va assurer
la protection des personnes.

5.3. Raccordement d’éolienne de grande puissance cas des centrales éoliennes


Toute installation éolienne dont la puissance installée est supérieure à 10 MW doit avoir un
poste d’évacuation MT/HT lié à travers une liaison HT au point de raccordement du réseau
de transport comme le montre la figure 5.7.

Travées de Liaison
Poste d’évacuation

Transformateur
Installation d e l ’i n s t
Ins t al l a t io Transformateur Limite Réseau
a ll ation MT/HT
n à

Réseau HT

Installation éolienne

Figure 5.7: Schéma type de raccordement sur le réseau HT d’une installation éolienne de
puissance supérieure à 10 MW

La machine utilisée dans cette partie pour le raccordement est la machine synchrone à
aimants permanents. Ce choix se justifie par les différents avantages de cette machine
abordés plus haut.

8
Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle er
5.4. Exigences techniques [29]
Les modalités de raccordement au réseau électrique des installations de production, et
notamment les contraintes techniques, sont définies par des textes réglementaires tels que
décrets et arrêtés. Les contraintes techniques dépendent principalement de la puissance à
raccorder qui définit le réseau de connexion.
Les installations de production relèvent donc :
- du réseau public de transport si la puissance installée est supérieure à 12 MW, et le
raccordement s’effectue alors à un niveau de tension supérieur ou égal à 63 kV ;
- du réseau public de distribution si la puissance installée est inférieure ou égale à 12
MW, le raccordement s’effectue alors à un niveau de tension inférieur ou égal à 20
kV.
Dans cette section nous détaillerons les contraintes de raccordement sur les deux réseaux.
5.4.1. Contraintes de raccordement sur le réseau public de distribution
Pour raccorder une installation de production sur le réseau électrique de distribution,
différentes dispositions sont à prendre en compte.

5.4.2. La puissance de court-circuit


Les unités de production contribuent à augmenter la puissance de court-circuit au voisinage
de leur point de raccordement. En cas de défaut, ces unités de production ne doivent pas
entrainer une élévation du courant de court-circuit au-delà des limites des appareils HTA des
postes et du réseau. Le plan de protection des réseaux de distribution est conçu en partant du
principe que lors de défaut, la puissance de court-circuit est fournie exclusivement par la
source en amont, et qu’il n’existe pas de source de Pcc sur le réseau de distribution. Le
raccordement d’installations de production est contraire à ce principe fondateur, ce qui peut
conduire à des dysfonctionnements dès lors que les apports de courant de court-circuit des
unités de production deviennent du même ordre de grandeur que les courants de défaut du
réseau.

5.4.3. Réglage de tension


Le raccordement d’une centrale de production peut modifier le plan de tension, en particulier
autour du point de raccordement. Ainsi, les centrales d’une puissance supérieure à 1 MW
doivent pouvoir ajuster leur tension de sortie à la demande du gestionnaire, tandis que les
centrales de puissance supérieure à 10 MW doivent être équipées d’un régulateur de tension
de sortie.
5.4.4. Production ou absorption de puissance réactive
Les centrales raccordées en HTA doivent pouvoir :
- fournir Q=0,4 Sn (puissance nominale apparente) pour une puissance installée
Pn≤1MW ;
- fournir Q=0,5 Sn et absorber Q=0,1 Sn pour les centrales d’une puissance installée
1MW<Pn≤10 MW ;
- fournir Q= 0,6 Sn et absorber Q=0,2 Sn pour les centrales d’une puissance installée
Pn>10 MW. Pour pouvoir fournir une énergie réactive Q=0,4 Sn, certaines centrales
de production doivent être associées à des batteries de condensateurs (c’est souvent le
cas des génératrices asynchrones à cage directement connectées au réseau).

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Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle er
5.5. Exigences administratives du raccordement
Outre les aspects liés à l’urbanisme, tout nouveau producteur d’électricité doit mener en
parallèle plusieurs démarches administratives, indépendantes les unes des autres, afin de
pouvoir produire, injecter puis vendre des kWh sur le réseau général.

5.5.1. La déclaration ou la demande d’autorisation d’exploiter


Une demande d’autorisation d’exploiter une installation de production d’électricité (ou une
déclaration, dans le cadre d’une installation bénéficiant du contrat d’achat garanti) doit être
transmise au ministère de l’Environnement, de l’énergie, du développement durable. Dans le
cas de plusieurs unités de production d’électricité pour un même établissement, le dossier
rassemble les différentes capacités de production.

5.5.2. La demande de raccordement


Afin de raccorder votre éolienne au réseau public de distribution d’électricité, vous devez
remplir un dossier, à retirer auprès de la société distributrice, qui élabore une proposition de
raccordement. Celle-ci correspond au meilleur compromis technico-économique. Le point de
distribution peut être en limite de propriété ou sur le terrain, avec un maximum de 30 mètres.
En injection totale, il faut souscrire un contrat de soutirage si la consommation des dispositifs
annexes de l’éolienne (veilles, onduleur...) dépasse 3 % de l’énergie produite.

Conclusion
L’énergie éolienne fait partie intégrante aujourd’hui du paysage des producteurs d’électricité.
C’est une énergie propre utilisant des ressources locales et qui atteint un coût d’exploitation
lui permettant d’être compétitive. Cependant l’intégration des générateurs éoliens dans les
réseaux électriques sont une source de perturbations. Dans ce cours, il a été présenté une
synthèse des différents types d’éoliennes tant de petite que de grande puissance raccordée au
réseau ainsi que leurs capacités de réglage. Les éoliennes à vitesse fixe permettent peu de
réglage et fonctionnent comme des générateurs passifs. Les éoliennes à vitesse variable
offrent plus de possibilités de réglage, mais ont un cout plus élevé. L’éolienne à base d’une
machine synchrone à aimants permanents offre des capacités qui pourraient lui permettre de
participer aux réglages du réseau ; elle est la plus idéale.

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Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle er
Chapitre 6 : Mise en projet, gestion d’un site éolien et travaux
pratiques

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Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle
er
6.1. Mise en projet, gestion d’un site éolien
La mise en œuvre d’un projet éolien passe par plusieurs étapes résumées comme suit :
- Etude de recensement des sites potentiels pouvant accueillir un projet éolien
(prospection de sites)
- Délimitation de la zone d’étude ;
- Autorisation d’exploitation du site ;
- Effectuer une campagne de mesure des paramètres de vent sur au moins une année ;
- Evaluer le potentiel énergétique éolien pour déduire la classe d’éolienne à installer ;
- Simulation technico-économique pour le choix des aérogénérateurs adaptés au site ;
- Evaluation de la rentabilité du projet

 Modèle de RETScreen pour Projets de centrale éolienne [30]

Le modèle RETScreen® International pour projets de centrale éolienne permet d’évaluer la


production d’énergie, la viabilité financière et les réductions d’émissions de gaz à effet de
serre pour des projets de centrale éolienne raccordés à un réseau isolé ou à un réseau central
d’électricité, et ce partout à travers le monde. Ces projets vont des vastes parcs composés de
plusieurs éoliennes jusqu’aux petites éoliennes individuelles, en passant par les systèmes
hybrides éolien-diesel.

Le modèle RETScreen pour projets de centrale éolienne comporte six feuilles de calcul :
Modèle énergétique, Caractéristiques des équipements (Équipements), Analyse des coûts,
Analyse des réductions d’émissions de gaz à effet de serre (Analyse des GES), Sommaire
financier et Analyse de sensibilité et de risque (Sensibilité).

Les feuilles de calcul Modèle énergétique et Équipements doivent être remplies en premier,
suivi par la feuille Analyse des coûts et enfin, par la feuille Sommaire financier. Les feuilles
Analyse des GES et Sensibilité sont facultatives. La feuille Analyse des GES est fournie pour
aider l’utilisateur à évaluer l’atténuation potentielle de gaz à effet de serre (GES) engendrée
par le projet proposé. La feuille de calcul Sensibilité est fournie pour aider l’utilisateur à
évaluer la sensibilité de certains indicateurs financiers aux paramètres techniques et financiers
importants du projet. En général, les feuilles de calcul sont remplies du haut vers le bas et le
processus peut être répété aussi souvent que nécessaire pour optimiser la conception du projet
au niveau des coûts et de l’utilisation de l’énergie.

Pour aider l’utilisateur à caractériser un système de centrale éolienne avant d’en évaluer les
coûts et la performance énergétique, certaines valeurs sont suggérées, comme le « Taux
d’absorption de l’énergie éolienne suggéré » pour les projets situés sur des réseaux isolés ou
hors réseau. Les valeurs estimées ou suggérées sont basées sur les données entrées par
l’utilisateur et peuvent être utilisées en première analyse, même si elles ne sont pas
nécessairement des valeurs optimales.

A partir du logiciel RETScreen on fera l’analyse de faisabilité du projet d’énergie


éolienne dimensionné dans le chapitre 4.

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Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle er
6.2. Travaux
pratiques
TP N°1 Energie Eolienne :
Influence des paramètres aérodynamiques sur la puissance
éolienne

Matériel
1 Éolienne WindPitch
2 Câble électrique rouge
2 Câble électrique noir
1 multimètre ou une pince ampèremétrique
1 Platine de branchements électriques
2 à 6 Pales de même profil
1 interrupteur
1 Ventilateur de table
1 Mini anémomètre PCE-A 420

Informations techniques :
- Hauteur : 26 cm
- Pales d’hélices en polypropylène
- Envergure : 30 cm
- Le moyeu permet d’accueillir jusqu’à 6 pales
- Livrée avec des pales de différentes tailles
- Socle lourd (200 g) diamètre : 11 cm
- S’oriente automatiquement dans le vent grâce à la dérive
- A 2 000 tr/mn : 1 W ; 10 V ; 100 mA
- A 1 000 tr/mn : 5 V ; 50 mA.
- Démarrage de l'éolienne à vent 1,6 m/s.
- Production d'électricité à partir de vent 2,2 m/s.
Fonctionne avec un véritable mini-alternateur. Carte électronique de redressement incluse.

TP N°2 Energie Eolienne :


Etudier l’influence de la vitesse du vent sur la courbe de
puissance

Matériel
1 Éolienne WindPitch ayant une courbe de puissance
1 jeu de câble électrique
1 pince ampèremétrique
1 Platine de branchements électriques
1 interrupteur
2 Mini anémomètres PCE-A 420

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Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycle er
1 Ventilateur de table

TP N°3 Energie Eolienne : Câblage d’un mini champ éolien


miniature et étude de l’effet du sillage (ombrage) sur la
production d’énergie

Matériel
4 Éoliennes WindPitch
1 jeu de câble électrique
5 modules externes
3 accus AA
1 pince ampèremétrique
1 Platine de branchements électriques
1 mini batterie
2 Ventilateurs de table
2 Différentes charges (lampes etc…)
1 obstacle quelconque
1 Mini anémomètre PCE-A 420

TP N°4 Energie Eolienne : Câblage d’un système éolien pour


alimenter une charge domestique

Matériel
1 Aérogénérateur triphasé de 0.6kW/24V
1 jeu de câble électrique
1 régulateur de charge couplé à l’aérogénérateur à l’achat
1 boîte de jonction
1 pince ampèremétrique
2 batteries de 100 Ah/12V
1 onduleur 1000 W/24V
1 disjoncteur (10A) + compteur (5A)
1 caisse à outils électriques

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Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1er cycle


Annexe : Données de vent enregistrées sur la côte du Bénin à Cotonou-Aéroport et sur les autres stations météorologiques du Bénin.

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Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1 cycleer
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Cours Energie éolienne/DONNOU H. E. Venance (1er cycle


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