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BIOMASSE

La biomasse est constituée de l’ensemble de la matière d’origine vivante.


L’article 29 de la loi 2005-781 de programmation fixant les orientations de la politique énergétique dite
"POPE", du 13 juillet 2005, définit la biomasse comme :
" La fraction biodégradable des produits, déchets et résidus provenant de l’agriculture, y
compris les substances végétales et animales, de la sylviculture et des industries connexes
ainsi que la fraction biodégradable des déchets industriels et ménagers "

Les principales provenances de la biomasse sont :


 l’agriculture ;
 la forêt ;
 les milieux marins et aquatiques ;
 les haies, les parcs et jardins (déchets verts) ;
 les industries et activités humaines ayant traité de la matière d’origine vivante, y compris du
bois (industries agro-alimentaires, papetières, de transformation du bois, etc.) et générant
des co-produits, des déchets organiques (notamment les boues de stations d’épuration) ou
des effluents d’élevages.
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Applications de la biomasse
1. La biomasse comme biomatériau traditionnel ou innovant :

 Le bois et ses dérivés : papiers, cartons, panneaux


 Le chanvre et autres plantes textiles : isolant thermique ou utilisés dans béton composite.
 L'amidon de céréales ou de pomme de terre : utilisé pour la production de plastiques biodégradables
et de nombreux autres polymères.

2. La biomasse comme matière première de la chimie :

Elle est utilisée pour produire des tensioactifs, solvants, fluxants de bitumes, encres, peintures, résines,
liants, lubrifiants, produits antigel… sans oublier les nombreux principes actifs et huiles essentielles utilisés
en pharmacie et cosmétique.
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Applications de la biomasse
3. La biomasse pour les biocarburants :

• Les huiles de colza, tournesol, soja ou palme sont les matières premières de base pour fabriquer du biodiesel.
• L'utilisation des huiles végétales pures comme carburant est possible mais rencontre des limites techniques.
• Le bioéthanol : produit à partir de la fermentation de blé, maïs, betterave ou canne à sucre (2015-2020 : paille et le
bois ?)

4. La biomasse comme biocombustible pour produire de la chaleur et de l'électricité :


• Le bois, sous la forme de bûches, de plaquettes, briquettes ou densifié sous forme de granulés
• La paille
• À l'échelle industrielle le marc de raisin, des noyaux de fruits, des déchets d'usines papetières (liqueurs noires, boues
papetières), des déchets de collectivités, etc.
• Biogaz issu de la fermentation de déchets divers mis en décharge ou traités dans des méthaniseurs (déchets verts,
effluents d'usines agroalimentaires, déjections animales…).
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L'Énergie de la biomasse désigne l'énergie issue de la fermentation, la


combustion, la synthèse chimique ou enzymatique de la biomasse.

La Biomasse désigne l'ensemble des végétaux et des animaux, ainsi que des déchets
organiques qui leurs sont associés. La biomasse végétale provient de la photosynthèse et
constitue une source d'énergie renouvelable (nutrition, combustion, fermentation). La
fermentation, ou dégradation par des bactéries, en milieu aérobie permet d'obtenir un
compost, et en milieu anaérobie un biogaz riche en méthane. Les bactéries constituent, de
par leur nombre, la partie la plus importante de la population de la biomasse.
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 La biomasse est la première source d’énergie renouvelable en France (36%)


 Le bois énergie représente à lui seul 39 % des énergies renouvelables produites en France en 2014.
 Les biocarburants (11,6 %), les déchets urbains renouvelables (4,9 %), le biogaz (2,2%) et les résidus
de récoltes (1,4 %)

la biomasse (chaleur, électricité, carburants) est à l’origine de plus de 59 % de l’énergie


produite à partir de sources renouvelables en FRANCE
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Rôle de la biomasse à l’horizon 2020
Potentiel d’évolution de la biomasse en consommation énergétique finale à l’horizon 2020 en France (ktep)
source : CO MOP n°10 du Grenelle de l’environnement

le chauffage collectif et industriel au bois pourrait produire 5,2 Mtep en 2020. Pour ce faire, « un fonds chaleur renouvelable »
géré par l’ADEME a été créé en 2009. « Un fonds de mobilisation de la biomasse » est appelé des vœux des professionnels pour
inciter les investissements « amont » permettant une exploitation efficace et durable des gisements de matières premières
(en particulier issus des forêts)
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Fonds Chaleur
Le Fonds Chaleur renouvelable est un engagement majeur du Grenelle de l’Environnement. Mis en place en janvier 2009, ce
dispositif financier alloue des aides aux entreprises et collectivités pour s’équiper de systèmes de production de chaleur
utilisant les énergies renouvelables ou valorisant la chaleur de récupération. La biomasse est la principale filière à en bénéficier.

http://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/bilan-fonds-chaleur-2009-2014-relance-et-nouvelle-dynamique-8383.pdf
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Biomasse végétale
La biomasse est issue directement ou indirectement de la photosynthèse chlorophyllienne dont la réaction de base est :

Lumière solaire + CO2 (dioxyde de carbone) + H2O (eau) -> CH2O (sucres) + O2 (dioxygène)
Cycle de la biomasse
Grâce à la photosynthèse, les végétaux captent l’énergie solaire,
absorbent du dioxyde de carbone de l’atmosphère et de l’eau du
sol pour croître et fabriquer des hydrates de carbone. Cette
réaction s’accompagne d’un rejet d’oxygène que les êtres vivants
utilisent pour leur respiration.

Exemple : bois
Les arbres, pour créer du bois, fabriquent de la cellulose à partir
des sucres qu’ils produisent lors de la photosynthèse. Comme la
cellulose est faite à partir de sucres, elle renferme une énergie
chimique qui se libère sous forme de chaleur quand le bois est
brûlé.

La forêt couvre environ 28 % de la surface du territoire métropolitain et sa superficie est de 17 millions d’hectares,
soit environ la moitié de la superficie agricole. La récolte annuelle de bois est inférieure à la production biologique
de la forêt en France métropolitaine. On ne récolte au plus que 60 % environ de ce qui pousse chaque année, soit
59 millions de m3/an.
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Combustibles issus du bois
Les bûches
Les essences de bois sont classées en deux grandes familles selon leur densité :
• les feuillus durs (chêne, hêtre, frêne, charme, noyer, fruitiers…) ;
• les résineux et feuillus tendres (épicéa, sapin, pin, mélèze, peuplier, saule...).
Les feuillus durs sont les plus appréciés pour le chauffage domestique, à l’exception du châtaignier qui éclate en
brûlant. Les feuilles tendres et les résineux brûlent plus vite.

Les granulés de bois


Les granulés de bois, ou « pellets » en anglais, sont fabriqués à base de sciures de scieries ou de sous-produits de
menuiserie. Les sciures, à l’état de farine, sont comprimées par une presse à 100 bars. Cette seule pression
mécanique suffit à assurer le maintien des granulés. L’absence de colle en fait un biocombustible propre. Les
granulés se présentent sous la forme de petits cylindres de 6 à 10 mm de diamètre et de 10 à 50 mm de longueur.

Les plaquettes forestières


Les plaquettes sont faites de bois déchiqueté. Elles sont obtenues par le broyage de branches ou d’arbres
forestiers ou bocages. Les plaquettes mesurent de 2 à 5 cm de longueur.
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L’incinération des déchets ménagers
Les déchets : une énergie renouvelable reconnue par l’UE
La fraction biodégradable des déchets ménagers est reconnue comme source d’énergie renouvelable par
l’Union Européenne depuis 2001.
En effet, la biomasse inclut "la fraction biodégradable des produits, déchets et résidus provenant de l’agriculture
(comprenant les substances végétales et animales), de la sylviculture et des industries connexes, ainsi que la
fraction biodégradable des déchets industriels et municipaux " (Directive EU 2001/77/CE ).

L’incinération, source d’énergie renouvelable


Compte tenu de la teneur biomasse des déchets incinérés, 50 % de l’énergie produite par une usine d’incinération
d’ordures ménagères est considérée comme renouvelable en France (arrêté du 8 nov. 2007) car elle correspond à
l’énergie dégagée par la fraction biodégradable des déchets (papiers, cartons, emballages en bois, déchets de
fruits et légumes...).
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Méthanisation et biogaz
Produit par fermentation de matières organiques animales ou végétales, le biogaz est valorisé par combustion
sous forme de chaleur et/ou d’électricité. S’il ne représente que 2,2 % des énergies renouvelables consommées
en France, de nouvelles voies de valorisation sont à l’étude. L’État est en train de mettre en place un dispositif de
soutien à l’injection du biométhane (biogaz épuré) dans le réseau gazier français.
Méthanisation et biogaz : définitions
• La méthanisation est une réaction de digestion anaérobie (en l’absence d’oxygène) de déchets fermentescibles,
végétaux ou animaux. Cette réaction produit un gaz appelé biogaz dont les propriétés énergétiques sont
déterminées par la teneur en méthane.
• Le biogaz est composé de 50 à 70 % de méthane (CH 4) en fonction de son origine, de la qualité des ressources
utilisées et de l’installation. Le potentiel de production de méthane est très variable selon la matière organique
(végétale ou animale) utilisée.
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Méthanisation et biogaz
Les filières de production de biogaz
source : Ministère de l’Écologie

Les sources de production de biogaz en France


source : ADEME, Club Biogaz ATEE
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Méthanisation et biogaz
Production énergétique
Actuellement, la production de chaleur, d’électricité, ou des deux en même temps (cogénération) sont les seules
voies de valorisation du biogaz en France. La hausse continue de la production énergétique à partir de biogaz ces
dernières années est due à la valorisation électrique (multipliée par 6 entre 1999 et 2007). La production thermique
stagne depuis plus de 10 ans.
Les objectifs de production d’énergie à partir du biogaz à l’horizon 2020

L’injection dans le réseau gazier


Pour la première fois en France, les députés ont défini en mai 2010, lors de l’examen du projet de loi Grenelle 2,
un cadre juridique pour l’injection du biogaz dans le réseau de transport et de distribution du gaz.
La méthanisation agricole
Alors que l’Allemagne compte 4 500 unités de méthanisation à la ferme, la France n’en dénombrait que 13 en
fonctionnement en 2009. Le ministère de l’Agriculture a mis en place un plan de performance énergétique des
exploitations agricoles. Dans ce cadre, un premier appel à projet doté de 10 M€ a été lancé en mars 2009 pour
apporter des aides à l’investissement à des projets de méthanisation rurale. 83 projets ont été sélectionnés (20,2
MW). Un nouvel appel à projets a été annoncé en juin 2010 (7 M€).
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La cogénération à partir de la biomasse
La cogénération biomasse est une solution pertinente pour produire de la chaleur et de l'électricité avec une
efficacité globale élevée à partir d’une énergie primaire renouvelable.

Les objectifs du Grenelle de l’Environnement pour la cogénération biomasse à l’horizon 2020


Alors que la production d’énergie issue des centrales de cogénération biomasse était de 240 ktep en 2006
(essentiellement sous forme d’électricité), elle passera à 3,84 Mtep en 2020.
Évolution de la production d’électricité à partir de biomasse : capacité installée (MW) et production brute d’électricité (GWh)

Un nouveau tarif (mis en place fin 2009 et révisé en janvier 2011) multiplie par plus de deux le prix d’achat pour les installations de 5 à
12 MW électriques. Les entreprises de sciage et de rabotage du bois peuvent également en bénéficier à partir de 1 MW.
BIOMASSE
http://www.energie-biomasse.fr

http://www.dictionnaire-environnement.com

http://www.enr.fr/

http://www2.ademe.fr/servlet/KBaseShow?sort=-1&cid=96&m=3&catid=13479

http://www.energies-renouvelables.org/

http://www.edf.com/html/panorama/production/industriels/renouvelable/biomasse/intro.html

http://www.ademe.fr/expertises/energies-renouvelables-reseaux-stockage/passer-a-laction/produire-
chaleur/fonds-chaleur-bref

http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/theme/energie-climat/966.html

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