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Introduction aux calculs des

probabilités
Dr : RAIAH. M
Service de Biostatistique et d’Épidémiologie Clinique,
Faculté de Médecine d’Oran
I. Notion intuitives

Exemple 1 : Considérons le jet d’une pièce de monnaie


bien équilibrée. On a une chance sur deux d’obtenir
pile. La probabilité de réaliser l’évènement A « obtenir
pile » est ½ notée p(A) = ½.

Exemple 2 : Considérons le jet d’un dé bien équilibré et


l’évènement A « obtenir l’as ». La probabilité de
réaliser A est notée p(A) = 1/6.
II. Définition

La probabilité p(A) de réaliser un évènement A est


égale au rapport du nombre n de cas favorable à la
réalisation de cet évènement au nombre N de cas
possibles :

nombre de cas favorables n


p(A) = =
nombre de cas possibles N

Comme 0 ≤ n ≤ N, donc le rapport n/N est compris entre


0 et 1 0 ≤ p(A) ≤ 1
Exemple 1

Une urne contient une boule blanche (B) et une boule noire
(N).
On fait 2 tirages avec remise. Quelle est la probabilité
d’avoir 2 Noires ?

On a les cas possibles = {(N, N) ; ( B, B) ; (B, N) ; (N, B)}


Événement A : « avoir 2 noires » : {(N, N}

p(A) = n/N= 1/4


Exemple 2
Dans un hôpital composé de 80 médecins hommes et 60
médecins femmes, on doit désigner un groupe de 3 médecins
pour être de garde un soir donné. Aucun élément hormis le tirage
au hasard n’est pris en considération pour le calcul de la
probabilité.
La probabilité que le groupe ne comporte que des hommes, notée
p(A), est :
nombre de cas favorables
p(A) =
nombre de cas possibles

3
Avec : nombre de cas favorables = 𝐶𝐶80 = 82 160
3
nombre de cas favorables = 𝐶𝐶140 = 447 580
3 3
Donc, p(A) = 𝐶𝐶80 / 𝐶𝐶140 = 0,183
III. Notion d’évènement contraire

Un résultat particulier est dit évènement


élémentaire.
L’évènement complémentaire ou contraire de A est
noté Ā.
Si A est réalisé, alors Ā n’est pas réalisé et
inversement.

p(Ā) = 1 – p(A)
IV. Théorème des probabilités totales
Soient A est B deux évènement dont le nombre
A B de cas favorable sont respectivement n1et n2.
n1 n2 Cherchons la probabilité de l’évènement
« A ou B » Notée A Ս B.

p(AUB) = Nbre de cas favorables à « A ou B » / Nbre de cas possibles


p(AUB) = n1 + n2/ N = n1/ N + n2/ N = p(A) + p(B).
p(AUB) = p(A) + p(B)

On peut généraliser ce résultat pour plusieurs évènements s’excluant


mutuellement (Incompatibles). Soient les événements :
A1, A2, A3,……………….An 2 à 2 incompatibles
p( A1 U A2 U A3,…U An ) = p(A1 ) + p(A2 ) +….+ p(An )
Étant donné deux événement A et B (ils peuvent se
réaliser en même temps ). Donc l’évènement « A et
B » peut se produire.
N : nombre de cas possibles.
n1 : nombre de cas favorables à A
n2 : nombre de cas favorables à B
n3 : nombre de cas favorables à A et B

La probabilité d’avoir « A et B » notée p(A ∩ B) ; donc p(A ∩ B) = n3/N


Cherchons la probabilité de « A ou B »
p(A U B ) = (n1 +n2 – n3)/N = n1/N +n2/N – n3/N
= p(A) + p(B) – p(A ∩ B)
Si on a 3 évènements quelconques :

p(AUBՍC) = p(A) + p(B) + p(C) - p(A∩B) - p(A∩C) - p(B∩C) + p(A∩B∩C)


Exemple 1

On lance un dé à 6 faces bien équilibré, on considère l’événement


A « le résultat est pair » et l’événement B « le résultat est un
multiple de trois ».
On a alors :
A = {2, 4, 6} et B = {3,6} ;
Donc {A U B} = {2, 3, 4,6} et {A ∩ B} = {6}
Avec p(A) = 3/6 ; p(B) = 2/6 ; p(AUB) = 4/6 ; P (A ∩ B) = 1/6

On vérifie alors que :


p(A Ս B) = p(A) + p(B) – p(A ∩ B)=3/6+2/6 –1/6 = 4/6
Exemple 2
Dans une population d’un million de sujets, 50 000 ont la maladie
A, 10 000 ont à la fois la maladie A et B, et 100 000 ont la
maladie B. on considère un sujet tiré au sort dans cette
population, on a :
 La probabilité que ce sujet soit atteint da la maladie A est de
0,05 « p(A) = 0,05 ».
 La probabilité que ce sujet soit atteint de la maladie B est de
0,1 « p(B) = 0,1 ».
 La probabilité que ce sujet soit atteint de la maladie A et B est
de 0,01 « p(A ∩ B) = 0,01 ».
 La probabilité que ce sujet soit atteint d’une des deux maladies
est de 0,14 « p(A Ս B) = p(A) + p(B) - p(A ∩ B)
= 0,05 + 0,1 – 0,01 = 0,14 ».

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