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ROUTE
3.1. Introduction :
Pour répondre efficacement aux besoins des usagers et suivre le développement socio-
économique de la zone, une étude de trafic parait indispensable pour viser :
La notion uvp « unité de véhicule particulier » est utilisée pour homogénéiser les différents
constituants du trafic. Par suite pour chaque élément du trafic est associée une valeur bien
définie de uvp pour rendre facile l’étude de trafic [10]. Nous avons utilisé les valeurs
d’équivalences suivantes :
- VL=1uvp.
- PL=2uvp.
Part Part
10%
36%
voiture particuliéres
camionette CU<1.5T
camionette CU>3.5T
54%
38%
camionions sans
remorques CU>3.5T
Ensemble articulé
62%
Pour conclure le trafic total es dominé essentiellement des véhicules légers qui comptent
81.5% du trafic total alors que celui des poids lourds occupe 18.5% de la part totale comme il
est reporté suivant le graphique suivant
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
VL PL
3.2. Evolution antérieure du trafic :
L’évolution antérieure du trafic, au cours de la période s’étendant entre 1987 et 2007, sur la
RR51, au niveau du PK20, est présentée dans les tableaux et schémas ci-après et calculée par
MEHAT par la formule suivante :
Ti+ j 1 /k
τ =( ) −1
Tj
1987-1992 -1,3%
Du 2002-2007 5,5%
VL 1992-2007 6,9%
1987-2007 4,8%
En examinant les résultats ci-dessus indiqués, on remarque que le trafic VL a connu une
évolution irrégulière : baisse entre 1987 et 1997 suivie de trois hausses successives (très forte
entre 1992 et 1997, faible entre 1997 et 2002, modérée entre 2002 et 2007), tout en
enregistrant un accroissement moyen relativement faible (de l’ordre de 4,8% par an) sur
l’ensemble de la période 1987-2007. La courbe schématisant cette évolution est donnée dans
la figure suivante :
TRAFIC VL
2500
2000
1500
1000
500
0
1987
1992
1997
2002
2007
1987-1992 0,2%
Du 2002-2007 5,7%
1987-2007 4,6%
Le trafic total a donc suivi la même tendance d’évolution du trafic VL, étant donné sa
prépondérance dans le trafic total (environ 82%). Le schéma de cette évolution se présente
comme suit.
TRAFIC VL
3500
3000
2500
2000
1500
1000
500
0
1987
1992
1997
2002
2007
Rappelons que les horizons retenus pour l’estimation du trafic prévisionnel sont les suivants :
- l’année 2020 en supposant qu’elle coïncide avec la mise en service après son
renforcement.
- les années 2030,2035 qui correspondent à 10 ,15 ans après la mise en service du
projet.
L’estimation du trafic prévisionnel à ces différents horizons se base sur un certain nombre
d’hypothèses relatives :
- à l’évolution passée et future de la population et du PIB ;
- aux élasticités du trafic des personnes et des marchandises au PIB.
Le trafic prévisionnel obtenu sur la base de ces hypothèses prend en considération, en grande
partie de l’évolution future du contexte socio-économique et urbanistique de la zone
d’influence directe.
Ainsi, on estime que les trafics VL et PL continueront à augmenter d’une manière assez
élevée au cours des prochaines années, soit :
4
PIB
3
PIB PL
2 PIB VL
0
2008-2011 2012-2016 2017-2021 2022-2026 2027-2031
Années
Cette dégressivité du trafic s’explique par une tendance baissière à moyen et long termes due
à plusieurs facteurs, dont notamment la prise en compte de la stratégie nationale future en
matière de transport des voyageurs et des marchandises.
En effet, cette stratégie a été préconisée par deux études élaborées par le Ministère des
Transports, à savoir les études du plan directeur national des transports (PDNT) et de
transport de marchandises en Tunisie achevées respectivement en 2005 et 2006 Ces deux
études préconisent, en effet, dans les années à venir une utilisation moins accrue :
- des voitures particulières au profit des transports collectifs (notamment des autocars et des
véhicules de louages à 8 places)
- les déplacements quotidiens interurbains pour motif travail, suite à la décentralisation des
activités socio-économiques et la création attendue de nouvelles opportunités d’emplois à
proximité des lieues de résidence.
L’application des taux d’accroissement du trafic retenus, en supposant que l’année de mise en
service est 2020, donne lieu aux estimations données dans le tableau suivant :
En supposant que l’évolution du trafic dans le temps suive une branche parabolique, on peut
écrire la relation suivante :
T j+ k =T j (1+i) k
Tj : trafic da l’année j
k : différence d’années
2014
Il ressort que le trafic total atteindrait 13 335 véhicules (TMJA) à l’horizon 2035 sur la
section étudiée et le trafic PL verrait sa part dans le trafic total passer de 18,5% en 2007 à
environ 16,0% en 2035.
18000
16000
14000
12000
10000 VL
PL
8000 TOTAL MJA
TOTAL uvp
6000
4000
2000
0
2014 2020 2030 2035
3.3.Condition de la circulation :
La répartition du trafic sur différents itinéraires est dépendante des conditions de circulation.
En effet l’aspect essentiel de niveau de service se traduit par :
Vers la fin de la durée de vie du projet, le trafic total atteindrait, 15370 uvp. D’où le
choix du profil en travers (chaussée à 2 voies) dont on va discuter dans ce qui suit.
A l’horizon (2035), le débit horaire en uvp par voie sera de 640 uvp/h/voie < seuil de gène
ce qui correspond, d’après le tableau suivant, au niveau de service A qui se caractérise par une
vitesse libre et une circulation fluide.
Où :
MJA : Moyenne journalière annuelle en poids lourd à l’année de mise en service.
i : taux d’accroissement annuel de trafic poids lourds.
k : durée de vie de la chaussée en année.
Aeq : coefficient d’équivalence des poids lourd en essieux de 13T=0,36
De ce fait, on a calculé le nombre d’essieux équivalant :
Horizon 2020-2035
Neq(106) 1.8
On se basant sur le classification du trafic réglé par le catalogue tunisien, on se trouve face à
un trafic important de classe T1 :
3.4. Conclusion
Etant donné que le trafic moyen journalier serait de 13335uvp/jour à l’horizon de l’année
2035(15ans après la mise en service), une route 2 voies sera suffisante pour répondre au trafic
estimé puisque le seuil de saturation d’une route bidirectionnelle 2voies est de 15000 uvp/jour
Pour le profil en travers type deux cas sont envisageables :
Le but de cette étude géotechnique est d’identifier le sol support et de déterminer son
comportement à long terme vis-à-vis des chargements répétitifs pour ce raison deux
études principales ont été effectuées, à savoir :
Une étude géologique se basant sur une cartographie de la zone du projet avec des
missions de reconnaissance de terrain,
Une campagne de reconnaissance géotechnique basée sur :
des fouilles à ciel ouvert réparties le long des tracés de la route avec des
prélèvements remaniés pour analyse au laboratoire,
des prélèvements d’échantillons dans les gîtes et carrières avec identification et
analyses au laboratoire.
De point de vue topographie, cette route est caractérisée par un relief légèrement
vallonné.
La route traverse des séries constituées essentiellement par des formations argilo-
gréseuses.
la figure suivante présente les caractéristiques géologique de la route étudiée et les
principales reliefs traversés
Cadre géologique du tracé de la route RR 51. Extrait de la carte géologique au 1/50.000
de O.SEJNANAE
C’est un indicateur de la portance des sols. Il consiste à comparer l’enfoncement d’un poinçon
dans le sol teste et dans un matériau type. Le niveau de saturation en eau est très important
pour la détermination de l’indice de portance pondéré ou CBR caractéristique. Le climat est
un paramètre très important dans le comportement des sols meubles. Il a un rôle déterminant
pour le classement des sols. La méthode utilisée consiste à déterminer le CBR au laboratoire
sur un échantillon compacté, la teneur en eau est l’optimum Proctor. On prendra l’indice CBR
avant imbibition et après quatre jours d’imbibition. Le CBR caractéristique est calculé en
pondérant :
(α ∗logCBRi + β∗logCBRs)
CBR=e
Pour cette étude on admet que BIZERTE appartient au zone climatique sub-humide ce qui
correspond au zone A :
α=0.5
β=0.5
Le tableau ci-après récapitule les résultats de sondage indiquant le type de sol.
γ
En se basant sur les valeurs obtenues des indices de plasticités et les limites de liquidité, on
peut classifier le sol suivant la classification LCPC ce qui donne
1 26 75 54 At
2 28 IND 0 IND
3 30 IND 0 IND
4 32 IND 0 IND
5 34 59 34 At
6 37 55 30 At
7 40 57 32 At
8 45 41 22 Ap
9 47 43 23 Ap
10 49 68 43 At
Nous retiendrons les résultats de la classification suivant le catalogue tunisien qui sera,
naturellement, utilisé lors du dimensionnement de la structure de la chaussée. Ce qui donne :
Suivant cette méthode, dans notre cas nous disposons de deux classes de sol (S 2 et S3). Pour couvrir
la totalité de l’itinéraire, nous retenons la classe la plus défavorable, soit la classe « S2 ».
4.4. Conclusion
En ayant deux facteurs de taille qui interviennent d’une façon directe dans notre projet tel que
la détermination de la classe du trafic et la détermination de la classe du sol support nous pouvons
avoir des données suffisantes pour dimensionner la structure de notre chaussée.
Chapitre 5: Dimensionnement de la structure de la
chaussée
5.1.Introduction :
Le dimensionnement de la chaussée est fait selon l’approche pratique tunisienne qui consiste,
dans le cas d’un renforcement de la chaussée existante ou bien la création d’un nouveau tronçon
de chaussée, à déterminer trois paramètres fondamentaux qui sont :
d’assurer une épaisseur suffisante à la structure pour éviter le poinçonnement du sol support.
d’assurer une épaisseur suffisante aux couches traitées pour éviter leur rupture par
flexion.
5.2.Définition :
La chaussée se présente comme une structure multicouche reposant sur du sol terrassé appelé
« plate-forme ».
On peut schématiser une chaussée par la superposition d’un certain nombre de couches de
natures et d’épaisseurs différentes constituants son corps.
Le dimensionnement de la structure de chaussé pour le cas d’une chaussé neuve ou pour un cas de
renforcement se base sur les trois facteurs suivants :
1. Classe du trafic :
D’après l’étude du trafic (voir chapitre 3), il s’agit d’un trafic de classe T3.
D’après l’étude géotechnique (voir chapitre 4), il s’agit d’un sol support de classe S3.
Les classes de chaussée caractérisent la qualité résiduelle des chaussés existantes à renforcer.
Cinq classes de chaussée ont été définies, de C1 la plus faible à C5 la plus forte. La détermination de
la classe de chaussée peut se faire selon trois méthodes :
par indice de structure.
mesure de déflexion.
par épaisseur de la chaussé et son type de revêtement.
PK fouille PK26 PK28 PK30 PK32 PK34 PK37 PK40 PK45 PK47 PK49
e1 (cm) 4 5 4 4 3 3 3 3 4 5
Matériau Bc bc bc bc bc Bc bc bc Bc bc
e2 (cm) 11 10 8 11 14 12 12 12 11 10
Matériau Grave grave grave grave grave grave grave grave Grave grave
e3 (cm) 15 15 10 13 13 10 10 15 15 10
Matériau Tv tv tv tv Tv Tv tv tv Tv tv
BB : béton bitumineux ; mu c : revêtement superficiel multicouche ; bc : revêtement superficiel
bicouche ; m o : macadam ordinaire ; TV : tout venant, s : sable
La classe de la chaussée existante est déterminée à partir des coupes de chaussée réalisées en calculant
l’indice de structure SN par la formule suivante :
La prise en compte des coupes de chaussées et des paramètres de portance du sol support
permettent de dresser le tableau suivant :
PK fouille PK26 PK28 PK30 PK32 PK34 PK37 PK40 PK45 PK47 PK49
SN 0.98 0.98 0.74 0.94 1.07 0.87 0.87 0.99 0.98 0.86
CBR 8.7 10.6 12.2 14.1 9.2 8.4 8.7 11.3 9.8 8.7
∆ SN 1.2 1.25 1.27 1.4 1.15 1.2 1.22 1.3 1.24 1.15
´
SN 2.1 2.23 2.01 2.34 2.22 2.07 2.09 2.29 2.22 2.01
Classe de
chaussée C2 C2 C2 C3 C2 C2 C2 C2 C2 C2
Les résultats ainsi obtenus permettent de retenir une de classe de chaussée C2.
5.4La structure de la chaussée [3]
Variante de renforcement :
La détermination de la structure de la chaussée se montre comme une tache très critique dans
l’étude d’une route puisqu’elle dépend étroitement de l’étude économique du projet et de la
disponibilité des matériaux et de la climatologie de la zone concernée.
Pour conclure, la structure de la chaussée adaptée en zone urbaine pour le renforcement et pour le cas
d’une chaussée neuve est la suivante :
. A fin d’optimiser la mise en place et faciliter la liaison des différente couche de la chaussée je
proposée de permuter les épaisseur de la couche de base et fondation(du renforcement) a fin que la
couche de base coïncidé avec celle de la nouvelle chaussée tout en veillant a garder la même épaisseur
pour assurée la rigidité de la structure .