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Comparaison de FS par semelles & radier

Introduction : Depuis longtemps, on construisait des fondations et des ouvrages stables


en
augmentant la section des éléments constituants cet ouvrage, et ceci à travers
l'utilisation de facteurs de sécurité globaux empiriques déterminés arbitrairement par
expérience. Par conséquent, on reçoit souvent des constructions surdimensionnées.
La nécessité de construire des ouvrages plus fiables, économiques et esthétiques à
amener les ingénieurs à développer un nouveau concept de sécurité basé sur la
théorie de la probabilité qui devrait satisfaire à ces exigences. Et ceci à travers
l'utilisation de facteurs partiels de sécurité, dérivés stochastiquement avec des
méthodes probabilistes pour couvrir la dispersion aléatoire des paramètres influant
sur la stabilité de l'ouvrage au lieu d'un facteur global de sécurité. La sécurité du
système est exprimée par la probabilité de rupture Pf ou par l'indice de sécurité β
([1], [2], [3], [9]). Ce nouveau concept est connu sous le nom " concept statisticoprobabiliste
de sécurité". Le nouveau concept de sécurité permet une comparaison
objective et rationnelle des différents modes de rupture d'une structure et même des
différentes structures à travers un indice de sécurité homogène et invariable. Ce qui
n'est pas le cas pour le concept conventionnel. L'objectif de ce travail est l'étude dans
un premier temps de la stabilité des fondations superficielles vis-à-vis au
poinçonnement d'après le nouveau concept statistico-probabiliste de sécurité
(Eurocode 7 [7] et DIN1054.100 [6]) . Une étude comparative avec le concept
global conventionnel de sécurité a été effectuée pour valoriser l'analyse probabiliste.
L'étude de la stabilité de tout ouvrage en Génie civil, en particulier
Géotechnique (Fondations, Mur de soutènement……), doit se faire dans l’ordre
suivant:
A - Modèles mécaniques
Recherche des différents modèles mécaniques caractérisant les différentes
possibilités de rupture
Formulations des équations d’état limite d’équilibre correspondant à ces
modèles.
B - Etude paramétrique
Etude déterministe: Dimensionnement de l'élément ou de l'ouvrage.
Etude probabiliste: Calcul de l'indice de sécurité β ou de la probabilité de rupture
Pf .
Les fondations superficielles sont largement utilisées dans le domaine de la
construction. L'étude de leur stabilité en particulier vis-à-vis au poinçonnement constitue un
aspect primordial dans le but de construire des fondations et même des ouvrages plus fiables
et économiques. Dans ce papier, on propose une analyse probabiliste de la stabilité des
fondations superficielles vis-à-vis au poinçonnement basée sur le nouveau concept statisticoprobabiliste
de sécurité. Ce nouveau concept prend en considération le caractère aléatoire
des paramètres d'influence (géométrie, sol, surcharge), en particulier des paramètres de
cisaillement du sol. Une comparaison de cette analyse probabiliste avec des analyses
conventionnelles basées sur le concept global de sécurité est effectuée (Exemple : Concept
Français et Allemand).

2. Modèles mécaniques
Pour la modélisation mécanique de la rupture des fondations superficielles par
poinçonnement, on trouve dans la littérature plusieurs méthodes qui sont en général
inspirés de la théorie classique de Prandt.

2.1 Semelles carrées et Semelles filantes

Pour tenir compte de la forme de la semelle, on utilise la formule donnant la


capacité portante de la semelle filante (Eq. 1), en affectant chacun des trois facteurs
de capacité portante des coefficients correcteurs ( Sq, Sc et Sγ ) choisis de manière
empirique, par suite des résultats d'essais de laboratoire et des constatations faites
sur la capacité portante de semelles réelles[3],[5].

3.1. Concept conventionnel Français (DTU13.12)

1
Comparaison de FS par semelles & radier
qréf ≤ qad
qréel : La contrainte réelle appliquée à la fondation.; qad : la contrainte admissible.
La contrainte admissible est la contrainte limite appliquée à la fondation divisée
par un coefficient global de sécurité désigné par Fs pris égal 3.

Généralité : 1/ Objectif : Les fondations sont les ouvrages de transition entre les charges
appliquées sur mur sous-poteaux et le sol porteur. Les semelles en béton armé sont :
- superficielles : continues ou isolées
- rigides (non flexibles).
Elles permettent :
- de transmettre les charges au sol
- de répartir les pressions.
Les forces ou actions à prendre en compte sont :
- les charges transmises par les murs ou les poteaux isolées : permanentes et d’exploitation,
verticales, supposées centrées sur l’axe des semelles et se répartissant uniformément sur le sol
considéré homogène,
- les actions ascendantes du sol sous la semelle de fondation dans l’hypothèse d’une répartition
uniforme des contraintes.
L’objectif du cours est de calculer des ouvrages de fondations par semelles rigides soumises à des
charges centrées. Les semelles excentrées, les radiers, les semelles sur pieux, ne sont pas abordés dans
ce chapitre.
Conformément au DTU 13.11, sont superficielles les fondations dont la profondeur est inférieure à 3
m : semelles isolées ou filantes, puits courts, radiers. On les trouve aussi bien en fond de fouille, à
plusieurs mètres de profondeur, qu’à proximité de la surface du terrain environnant la construction
Par nature, les fondations sont inaccessibles à l’examen visuel. Les désordres ne sont décelables que
par leurs effets sur les constructions : fissurations, déformations, tassements etc.

Types d’ouvrages :
fondations superficielles peuvent être réalisées de deux manières : – soit au voisinage de la surface,
en respectant les conditions de mise hors-gel ou hors séche-
resse du sol d’assise ; – soit à des profondeurs variables suivant les
caractéristiques du terrain ou l’existence de sous-
sol. Le terme « superficiel » correspond à une fondation plane, dont la portance
résulte uniquement
du contact de sa sous-face avec le terrain, à l’exclusion du tout frottement latéral.
L’interaction sol/structure se traduit par une contrainte admissible (pression
exercée sur le sol) et une déformation acceptable, c’est-à-dire compatible avec la
configuration et les caractéristiques de l’ouvrage.
La conception des fondations superficielles s’appuie sur une étude de sol appropriée au terrain et à
l’ouvrage (répartition et distribution des charges). L’interprétation des résultats de l’étude dépend de
la qualité des essais et de la compétence du géotechnicien

Semelles superficielles
Les semelles de fondation sont des ouvrages d’assise ayant un empattement plus
important que les éléments porteurs de la structure. Elles sont :
– soit ponctuelles, telles les semelles isolées sous poteaux ; – soit linéaires, telles
les semelles filantes sous murs.
Le dimensionnement des semelles superficielles dépend à
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l a fois :
– des caractéristiques géotechniques du sol d’assise ;
– des charges apportées par l’ouvrage ; – des
déformations acceptées par les ouvrages.
L’élargissement des éléments porteurs au contact du sol permet de réduire la pression exercée sur le
sol par rapport aux contraintes régnant dans les éléments de structure

Radiers
Les radiers dalles sont des fondations planes : i l s’agit, en quelque sorte, de
planchers inversés en béton armé dont la totalité de la surface participe à l a
répartition des charges sur le sol. Leur épaisseur, de plusieurs dizaines de
centimètres, dépend : – des charges apportées par l’ouvrage ; – d e l’espacement
des éléments porteurs ; – d e l a consistance du sol.
Leur étendue varie : – soit elle couvre la totalité de l’emprise de l’ouvrage
concerné ; – soit elle est localisée sous des parties d’ouvrage, telle la cage
d’ascenseur, par exemple.
La rigidité des radiers peut être augmentée au moyen de nervures. Dans ce cas les
radiers sont dits « évidés » o u à « semelles continues quadrillées » ( « boîte à
œufs »).
Le choix du type de radier dépend des caractéristiques mécaniques du sol. On
distingue : • l e radier dalle, adapté : – aux bâtiments légers (ossatures
métalliques, par exemple) ou moyennement lourds (bâti-
ments en maçonnerie de un à deux niveaux, par exemple) sur sols de faible
portance, – à des sols de portance moyenne pour des bâtiments lourds, en béton
armé de plusieurs
Fig. 1. Bulbes de pression d’une semelle et d’un radier.
étages, par exemple ; • l e radier évidé, mieux adapté à des sols de portance
moyenne mais présentant une hétérogénéité horizontale assez forte, donc des
risques importants de tassements différentiels ; • l e radier dit flottant, utilisé
lorsque le poids des terres excavées est égal ou voisin de celui de l’ouvrage.
Comme les autres fondations superficielles, les radiers peuvent être affectés par
les mouvements du terrain, particulièrement en cas de sécheresse. Les désordres
sont cependant moins fréquents. En revanche, lorsque les radiers sont
insuffisamment armés vis-à-vis des charges concentrées ou des efforts de flexion,
les désordres sont ceux observables sur toute structure en béton armé mal
dimensionnée.
Les dallages sur terre-plein, pour des habitations ou des bâtiments industriels,
constituent un cas particulier de fondation superficielle (voir fiche 6.06). Le
dallage a pour fonction de transmettre au sol les charges ou surcharges
ponctuelles ou réparties qu’il supporte. Étant donné les surfaces couvertes par les
radiers et les dallages, la connaissance du sol en profondeur est capitale. A`
profondeur d’assise équivalente, les bulbes de pression d’une semelle et d’un
radier
n’agissent pas sur les mêmes couches de terrain (fig. 1).

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Comparaison de FS par semelles & radier

Fig. 1. Bulbes de pression d’une semelle et d’un radier.

Le dimensionnement d’une fondation superficielle consiste donc à vérifier la stabilité de celle-ci et


notamment que le sol de fondation est en mesure de supporter les sollicitations qui vont lui être
appliquées. Il s’agit donc de vérifier que la capacité portante du sol de fondation est suffisante. Celleci
dépend :
_ des caractéristiques de la fondation : longueur, largeur, inclinaison, mais aussi rigidité et
surface de contact avec le sol.
_ Des caractéristiques de la charge appliquée au sol : intensité mais aussi inclinaison et
excentrement.
_ Des caractéristiques mécaniques du sol, déterminées en place ou in situ.
Le paragraphe 3 ci-après présente les principaux types d’essais in situ utilisés en mécanique des sols
pour calculer la capacité portante des fondations. Les méthodes de calcul, à partir d’essais in situ ou
en laboratoire, sont décrites dans les paragraphes 4 et 5. Le paragraphe 6 présente quant à lui les
vérifications à effectuer pour justifier de la capacité portante d’une fondation superficielle

16.1 DOMAINE D’APPLICATION


Une fondation superficielle constitue la partie inférieure d'un ouvrage qui transmet les efforts
provenant de la superstructure à une couche de sol peu profonde.
Sous les efforts transmis le sol devra présenter une résistance suffisante et des tassements acceptables
pour l'ouvrage lui-même mais également pour les structures avoisinantes.
Le domaine d'application pour les semelles de bâtiment est défini par le document technique unifié
DTU13.12. (référence AFNOR DTU P11-711) de mars 1988. Pour les semelles des ouvrages de
génie civil
on se réfère aux règles techniques de conception et de calcul des fondations des ouvrages de génie
civil (fascicule n°62-titre V du CCTG).
Au sens du DTU 13.12 le domaine d'application des fondations superficielles est défini par une
profondeur relative D/B< 6 et une profondeur absolue de 3m. Au-delà on a des fondations profondes.
Au sens du fasc.62 titre V on considère qu’une fondation est superficielle lorsque sa hauteur
d’encastrement De (cf. infra) est inférieure à 1.5 fois sa largeur : De / B < 1,5

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Actuellement le dimensionnement des semelles de bâtiment (DTU) peut se faire à partir des essais de
laboratoire, ou d’après les essais en place (pressiomètre, pénétromètres). Par contre le
dimensionnement des semelles des ouvrages de génie civil ne se fait qu’à partir des essais en place
(pressiomètre et pénétromètre statique).
Par rapport aux semelles de bâtiment on ne développera que l’étude de la charge limite par rapport
aux essais de laboratoire. Les justifications des semelles des ouvrages de génie civil seront
complètement exposées, étant donné qu’il est prévu dans l’avenir une fusion des 2 règlements au
profit du fasc.62, plus complet et plus récent, en attendant une refonte complète sous le format de
l’EC7.

16.6.1 Situations et actions


16.6.1.1 Situations
La justification de la structure est envisagée pour différentes actions :
♦ situations en cours de construction;
♦ situations en cours d’exploitation;
♦ situations accidentelles.
16.6.1.2 Actions
Les actions sont classées en actions permanentes, variables et accidentelles :
♦ G actions permanentes;
♦ Q actions variables;
♦ FA actions accidentelles.
Les valeurs représentatives des actions sont :
♦ pour les actions permanentes : Gk ;
♦ pour les actions variables :
� valeurs caractéristiques Qik de l’action Qi ;
� valeurs de combinaison ψ0i .Qik ;
� valeurs fréquentes ψ1i .Qik
� valeurs quasi-permanentes ψ2i .Qik
Les actions sont transmises aux fondations superficielles :
♦ directement par la structure (exemple charges de ponts routiers définies par le fasc.61 titreII), en
tenant compte éventuellement de l’interaction sol-structure.
♦ par le sol :
� actions d’origine pondérale (actions G)
� actions de poussée , avec la même valeur de poids volumique que celle adoptée pour les actions
d’origine pondérale, (actions G)
� actions transmises par le sol : surcharges.
� actions dues à l’eau :
� pressions interstitielles en tenant compte des forces d’écoulement si elles existent (action
Gw, avec γw = 10 kN/m3)
� effets hydrodynamiques ( poussée de courant, houles, séisme..)
16.6.2 Combinaisons d’actions et sollicitations de calcul
Les sollicitations (efforts internes) dans les fondations superficielles sont calculées à partir des
actions (efforts
externes) en tenant compte de modèles de comportement plus ou moins complexes et représentatifs
de la réalité.
16.6.2.1 Combinaisons d’actions et sollicitations de calcul vis à vis des états-limites ultimes :
ELU
16.6.2.1.1 Combinaisons fondamentales
1,125× {(1,2×Gmax)+ (0,9×G min)+ (γ Gw×G w)+ (γ Fw×F w )+ (γ F1 Q i × Q 1 K)+ Σ1,15×ψ0i Q ik}
Gmax : actions permanentes défavorables,
Gmin : actions permanentes favorables,
Gw : actions des pressions statiques de l’eau,
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Fw : actions hydrodynamiques,
Q1k :valeur caractéristique de l’action variable de base,
ψ0iQik : valeur de combinaison d’une action variable d’accompagnement.
γGw vaut : 1, lorsque la pression interstitielle présente un caractère favorable,
1,05 lorsque la pression interstitielle présente un caractère défavorable.
γFw vaut : 1,2 ou 0,9, sa valeur étant choisie de manière à obtenir l’effet le plus défavorable.
γF1Q1 vaut : 1,33 dans le cas général,
1,20 pour les charges d’exploitation étroitement bornées ou de caractère particulier.
1,125 peut être qualifié de coefficient de méthode.

16.6.2.2 Combinaisons d’actions et sollicitations de calcul vis-à-vis des états-limites de service :


ELS

16.6.2.2.1 Combinaisons rares


{G + F w + Q1 + Σ i ψ0i × Q i }

16.7 ESTIMATION DES TASSEMENTS


Les combinaisons d’actions à considérer sont les combinaisons quasi-permanentes.
16.7.1 Tassements évalués à partir des essais de laboratoire
Le calcul de ces tassements a été traité au chapitre VI. On doit s’y référer automatiquement s’il s’agit
de
tassements de consolidation (exemples : réservoirs, remblais sur sols argileux saturés)
16.7.2 Tassements évalués à partir des essais pressiométriques MENARD.
Cette évaluation n'est valable qu'en dehors du cas de consolidation.
sf = sc + sd
sc : tassement sphérique
sd : tassement déviatorique
16.7.2.1 Sol homogène
Sc= α/9×Em(q’- σ’ v 0 ) ×λc×B sd= 2/9×Em(q’- σ’ v 0 ) ×B0 ×λd( B/ B0)

Bo : 0,6 m
B : largeur de la fondation
q’ : composante normale de la contrainte effective moyenne appliquée au sol par la fondation.
σ‘vo : contrainte verticale effective calculée avant travaux au niveau de la fondation (tient compte du
poids des terres enlevées lors du terrassement)
EM : module pressiométrique
α : coefficient rhéologique Epressio = α.Eoed (module oedométrique) qui dépend de la nature du sol
λc et λd : coefficients de forme.

Objectif : La fonction d’une fondation est de transmettre au sol les charges qui résultent des
actions appliquées sur la structure qu’elle supporte.
Cela suppose donc que le concepteur connaisse :
- la capacité portante de la semelle de la fondation. Le sol ne doit pas rompre, ni tasser de façon
inconsidérée sous la semelle.
- Les actions amenées par la structure au niveau du sol de fondation. La semelle doit résister
aux actions auxquelles elle est soumise.
Analyse quantitative de la rupture du sol sous une fondation superficielle :

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Comparaison de FS par semelles & radier
Si on soumet une semelle filante à un chargement croissant jusqu'à la rupture d'un sol homogène et
indéfini on obtient une rupture du sol en surface qu'on qualifie de rupture globale.
Schématiquement, il se forme sous la base de la semelle un poinçon rigide qui s'enfonce dans le sol
en le refoulant de part et d'autre jusqu'à la surface. Le sol des parties P est complètement plastifié,
tandis que les zones externes E ne sont soumises qu'à des contraintes beaucoup plus faibles qui ne le
mettent pas en rupture (Fig.ci-dessous). Si on soumettait la même fondation, mais placée à plus
grande profondeur, fondation profonde, au même essai on obtiendrait une rupture interne du sol :
rupture locale sans signes extérieurs à la surface du sol.
Cette distinction mécanique entre rupture globale et rupture locale permet bien de distinguer les
fondations superficielles des fondations profondes. Elle est plus explicite que la définition des
règlements (DTUou Fasc.) qui diverge d'ailleurs notablement.

Fig2: Schéma de rupture d’une fondation superficielle

Zone I : située directement sous la semelle, cette zone formée d’un coin délimité par les points A,B
et C est fortement comprimée. Cette zone se déplace avec la semelle.
Zone II : le sol est refoulé vers la surface; les déplacements et cisaillements sont trop important. Il
s’y produit une rupture généralisée.
Zone III : le sol est peu ou pas perturbée par le phénomène de rupture et reste dans l’état initial.

qu est la charge limite ou la capacité portante de la semelle. C’est la charge maximale que peut
supporter celle-ci et qui entraine la rupture du sol
la capacité portante de la semelle, notée qu , est déterminer a partir des caractéristiques du sol sur
lequel elle repose.
Dans notre cas qu est déterminé à partir des essais au laboratoire
Cet essai consiste a déterminé l'angle de frottement interne φ et la cohésion C d’un sol a partir de
l’essai à la boite à cisaillement ou l’essai triaxial, la contrainte limite ultime qu pour une semelle de
largeur B soumise à une Charge verticale centrée, est déterminer avec la formule suivante pour un
cas général :

qu = ( ×γ1 × B ×sγ×Nγ) + (C×sc×Nc) + (q0×sq×Nq)

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Comparaison de FS par semelles & radier
Avec :
Le terme « q×Nq » est appelé terme de profondeur parce qu’il correspond à l’effet de la surcharge
«q» due à la profondeur « H » de la fondation sur la résistance.
Le terme « C× Nc » est appelé terme de cohésion, il correspond à la contribution de la cohésion à la
résistance au cisaillement.
Le terme « γ1×B×Nγ » est appelé terme de surface car il correspond à l’influence du poids propre de
la masse mise en mouvement.
Les trois coefficients Nγ, Nq et Nc ne dépendent que de l'angle de frottement interne φ, on les appelle:
les facteurs de capacité portante où de portance.
γ : Poids volumique du sol,
c: cohésion du sol,
N : charge appliquée à la semelle.
Les valeurs des Nγ, Nq, Nc dépendent des hypothèses de calcul et peuvent varier suivant les auteurs,
dans notre cas en utilisera le DTR-BC2.33 .1
sγ, sc, sq: facteurs de forme ou réducteurs dus à la forme de la semelle
Pour une semelle de forme quelconque : selon le DTR-BC2.33.1
sc = 1+ 0,2 B/ L
sγ = 1− 0,2 B/ L
sq =1

On n'oubliera pas de préciser quel ϕ et quel C

• Pour les sables et graviers ϕ' ≠ 0 avec C' = 0 quelle que soit la vitesse de chargement.

• Pour les argiles et limons ϕ et c dépendent de la vitesse de chargement

a) Cas d’une Semelle filante :


On considère le cas d'une semelle filante de largeur B, enterrée dans le massif à une profondeur H’
a-1) Charge verticale centrée :
L'équation donnant la contrainte limite de rupture est :
qu = (0,5 × γ1 × B × Nγ) + (C × Nc) + (q0 × Nq)
avec :
sc = sγ = sq = 1 pour une semelle filante.
q0 = γ × H’
b)Cas d’une Semelle isoler (carrée) :
On considère le cas d'une semelle carrée de largeur B, enterrée dans le massif à une profondeur H’
b-1) Charge verticale centrée :
L'équation donnant la contrainte limite de rupture est :

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Comparaison de FS par semelles & radier
qu = (1 /2 ×γ1 × B ×sγ×Nγ) + (C×sc×Nc) + (q0×sq×Nq)
avec : pour une semelle carrée :
sc =1.2
sγ =0.8
sq = 1
Et q0 =γ2×H’

Etat limite de résistance vis-à-vis du sol :


La justification d’une semelle de fondation est menée en considérant que les contraintes transmises
au sol sont compatibles avec le risque de rupture de ce dernier, et que les tassements restent
acceptables pour l’ouvrage.
On vérifie les dimensions de la semelle vis-à-vis de la capacité portante Pour chaque combinaison
d’actions d’où on doit vérifier que :
1
q ref ≤ (qu − q 0 ) + q 0
γq

Où γq = 2 pour les ELU


γq = 3 pour les ELS

II - partie expérimentale :
Partie I

II-1) Combinaisons d’actions :


a) ELU
Combinaisons fondamentales

Nu=1,125× [(1,2×NG)+ (1,33×NQ )]

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Comparaison de FS par semelles & radier

Pour la semelle filante B1 :


N1u=1,125× [(1,2×200) + (1,33× 90)]

N1u=404,662KN/ml
Pour la semelle filante B2 :
N2u=1,125× [(1,2×250) + (1,33× 110)]
N2u=502,087KN/ml

Pour la semelle carrée B3 :


N3u=1,125× [(1,2×700) + (1,33×400)]
N3u=1543,500KN/ml

b) ELS
Combinaisons rares :
Ns=NG+NQ

Pour la semelle filante B1 :

N1s= 200 + 90

N1s=290 KN/ml
Pour la semelle filante B2 :

N2s= 250 + 110


N2s=360 KN/ml

Pour la semelle carrée B3 :

N3s=700 + 400

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Comparaison de FS par semelles & radier
N3s=1100 KN/ml

II-2) Calcul du poids propre du gravier :

Pour q0 de qad :
q0 = γ ×H
A.N :
q0 =17×2,5 q0 =42,5KN/m2

pour la semelle carrée H = H’ = 0.5m


A.N :
q0 =17×0,5 q0 =8,5KN/m2

Pour q0 de qu :
q0= γ × H’
A.N :
q0 =17×0,5
q0 =8,5KN/m2

II-3) Calcul des facteurs de portance et des coefficients de forme :


II-3-1) coefficients de forme :
Pour une semelle filante :
sc = sγ = sq = 1
Pour la semelle carrée :
sc =1,2
sγ =0,8
sq = 1
II-3-2) facteurs de portance :

• Pour le gravier ϕ' ≠ 0 avec C' = 0 quelle que soit la vitesse de chargement.

Avec : ϕ =35°

Pour : ϕ =35° selon le DTR ( à partir du tableau donnée ou cours CH.III. P3)

On déduit :
Nc =46
Nγ =41,1
Nq = 33,3

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Comparaison de FS par semelles & radier
II-4) dimensionnement de la semelle carrée :

II-4-1) Calcul de la capacité portante de la semelle carrée :

qu = ( ×γ1 × B ×sγ×Nγ) + (C×sc×Nc) + (q0×sq×Nq)


A.N :
qu =(0,5×17×B×0,8×41,1) + (8,5×33,3)

qu =279,48B + 283,05

II-4-2) Etat limite de résistance :


On doit vérifier que :
1
q ref ≤ (qu − q 0 ) + q 0
γq

a) ELU
qad =0,5[279,48B + 283,05 - 8,5]+8,5

qad =139,74B + 145,775

qréf = qad
A.N :
139,74B + 145,775 ==== + 1,043 11,045
On pose : + 1,043
Méthode de résolution c’est par tâtonnement :
Pour Bu3 = 1,90 ==
Pour Bu3 = 1,92 ==
Pour Bu3 = 1,93 ==

Donc on prend Bu3= 1,93m

b) ELS
qad = [279,48B + 283,05 - 8,5]+8,5
qad =93,16 B + 100,016

qréf = qad
A.N :
93,16B + 100,016 ==== + 1,073 11,807
On pose : + 1,073
Méthode de résolution c’est par tâtonnement :
Pour Bs3 = 1,95 ==
Pour Bs3 = 1,96 ==
Pour Bs3 = 1,97 ==

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Comparaison de FS par semelles & radier

Donc on prend Bs3 = 1,97m


D’où : B3 = max [Bu3 ; Bs3]
B3 = max [1,93m ; 1,97m] == B3 =1,97m on prend : B3=2m

II-4) dimensionnement de la semelle filante B1 :

II-4-1) Calcul de la capacité portante de la semelle filante B1 :

qu = ( ×γ1 ×B×Nγ) + (C×Nc) + (q0×Nq)

A.N :
qu =(0,5×17×B×41,1) + (8,5×33,3)

qu =349,35B + 283,05

II-4-2) Etat limite de résistance :


On doit vérifier que :
1
q ref ≤ (qu − q 0 ) + q 0
γq

a) ELU
qad =0,5[349,35B + 283,05 - 42,5]+42,5

qad =174,675B + 162,775

qréf = qad
A.N :
174,675B + 162,775 ==== + 0,93 avec L=1m

Méthode de résolution c’est par le décrément( :

==
D’où Bu1= 1,125m

b) ELS
qad = [349,35B + 283,05 - 42,5]+42,5
qad =116,45 B + 122,683

qréf = qad
A.N :
116,45 B + 122,683 ==== + 1,053
Méthode de résolution c’est par le décrément( :
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Comparaison de FS par semelles & radier

==
D’où Bs1= 1,137m
Or que : B1 = max [Bu1 ; Bs1]
B1 = max [1,125m ; 1,137m] == B1 =1,137m

On prend : B1=1,20m

II-4) dimensionnement de la semelle filante B2 :

II-4-1) Calcul de la capacité portante de la semelle filante B2 :


qu = ( ×γ1 ×B×Nγ) + (C×Nc) + (q0×Nq)

A.N :
qu =(0,5×17×B×41,1) + (8,5×33,3)

qu =349,35B + 283,05

II-4-2) Etat limite de résistance :


On doit vérifier que :
1
q ref ≤ (qu − q 0 ) + q 0
γq

a) ELU
qad =0,5[349,35B + 283,05 - 42,5]+42,5

qad =174,675B + 162,775

qréf = qad
A.N :
174,675B + 162,775 ==== + 0,93 avec L=1m

Méthode de résolution c’est par le décrément( :

==
D’où Bu2= 1,292m

b) ELS
qad = [349,35B + 283,05 - 42,5] + 42,5
qad =116,45 B + 122,683

qréf = qad
A.N :
14
Comparaison de FS par semelles & radier
116,45 B + 122,683 ==== + 1,053
Méthode de résolution c’est par le décrément( :

==
D’où Bs2= 1,308m
Or que : B2 = max [Bu2 ; Bs2]
B2 = max [1,292m ; 1,308m] == B2 =1,308m

On prend : B2=1,40m

Partie I : Fondation par semelles filantes et isolées


Afin de savoir si la couche d’argile doit être prise en compte, il faut vérifier si la couche
du gravier sous les semelles est > 1,5B. On vérifiera l’hypothèse après dimensionnement
des semelles.
La relation (basée sur les résultats d’essai de sol) donnant la capacité portante d’une
fondation superficielle a été établie dans le cas d’une semelle dont l’encastrement est le
même sur chacune de ses faces. Dans le cas présent, l’encastrement est plus faible (0,50 m)
coté caves, que coté extérieur (2,50 m). Par simplification et souci de sécurité, on prendra
pour H la plus petite de ces deux valeurs que l’on notera H’ (voir schéma).
Pour le calcul de la contrainte admissible (selon le
fascicule 62), le coefficient de sécurité γq sera appliqué
sur la capacité portante diminuée de la contrainte
correspondant au poids des terres au niveau de la
fondation compté à partir du sol naturel soit γH.
Pour la détermination des facteurs de portance et des
coefficients de forme, on utilisera le DTR-BC 2.33.1
Sur la base du calcul des contraintes réelles (après
dimensionnement), on vérifie s’il y a lieu de craindre, à
priori, les tassements différentiels ou non.

Partie II : Fondation par radier


On considérera une couche de sol d’épaisseur h sous le radier de telle façon à avoir
h>1,5B. Donc, la couche d’argile molle sera sollicitée.
Pour simplifier les calculs (tout en étant du coté de la sécurité), on admettra que la
répartition de ∆σz (accroissement de contrainte dû à la charge amenée par le radier sur le
sol) est uniforme et est égale à sa valeur maximale (sous le CDG du radier).
Afin de respecter les équations d’équilibre du milieu, on admettra que ∆σz s’applique sur
un rectangle B’xL’ (sachant que les dimensions du radier sont LxB) telles que :
L’xB’x∆σz = LxBxq; où q est la contrainte uniforme apportée par le radier sur le sol à sa
base.
On utilise le DTR-BC 2.33.1 pour déterminer les coefficients de forme.
On déterminera la contrainte admissible dans la couche d’argile puisqu’elle sera
sollicitée.
Pour le calcul qréf appliquée à la couche d’argile molle, on considérera, en plus des
charges dues à la structure, le poids du radier et la charge due à la couche de gravier.
Faire le calcul à court terme (condition non drainée ; cas généralement défavorable pour
un sol cohérent saturé, (dans le cours FOS CH III. paragraphe III.2.1.2.H, page 6/13).
Le centre géométrique du radier doit être confondu avec le barycentre des charges
appliquées ; sinon le calcul de la capacité portante serait à faire dans le cas d’une charge
excentrée.
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Comparaison de FS par semelles & radier

II-1) Combinaisons d’actions :


a) ELU
ΣNui = Nu1 + Nu2 + Nu3
On devise Nu3 sur 3,75 (distance entre axes des poteaux) pour respecter les unités
Nu3/3,75 = 411.6 KN/ml
== ΣNui = 404,662 + 502,087 + 411,600
== ΣNui = 1318,349 KN/ml
c) ELS
ΣNsi = Ns1 + Ns2 + Ns3
On devise Ns3 sur 3,75 (distance entre axes des poteaux) pour respecter les unités
Ns3/3,75 = 293,33 KN/ml
== ΣNsi = 290 + 360 + 293,33

== ΣNsi = 943.33 KN/ml

II-2) Le barycentre des charges :

ΣNui x = 5 Nu3 + 9 Nu2


== x = (5 Nu3 + 9 Nu2) / ΣNui == x= [5(411.6) + 9(502.087)] / (1318.349)
== x = 4.988 m
== x ≅ 5 m
(On trouve le même résultat si on fait le calcul avec Ns)

Pré dimensionnement du radier :


Sr = L x B
Sr : la surface du radier
L : longueur du radier
B : largeur du radier
L = l + 2d1
B = b + d2+d3
d1 : le débord suivant le sens de L
d2,d3 : débord suivant le sens de B (le débord du radier est différent dans ce sens par rapport à la
structure pour respecter la confusion du barycentre et le CDG du radier).
d1 = 0.50m ; d2 = 0.375 m ; d3 = 1.375 m
== L = 38 + 2*0.50 == L = 39 m
== B = 9.25 + 0.375 + 1.375 == B = 11 m
== Sr = 39 * 11 == Sr = 429 m²

qréf = Q / Sr = Q’/ B
Q’= Q / L
Q = q’ + qgravier
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Comparaison de FS par semelles & radier
q’= ∆σz
∆σz = qr * Σ Ii
∆σz : accroissement de contrainte verticale sous une fondation
qr : la charge amener par la structure et le poids propre du radier.
I : facteur d’influence sous dimension
I(m,n) : tirer d’abaque
m=b/z
n =l/z
z = 6.7 m

I1 = m1 = b1 / z == m1 = 19.5/6.7 == m1 = 2.910
n1 = l1 / z == n1 = 5.5/6.7 == n1 = 0.820

I2 = m2 = b2 / z == m2 = 5.5/6.7 == m2 = 0.820
n2 = l2 / z == n2 = 19.5/6.7 == n2 = 2.910

I3 = m3 = b3 / z == m3 = 5.5/6.7 == m3 = 0.820
n3 = l3 / z == n3 = 19.5/6.7 == n3 = 2.910

I4 = m4 = b4 / z == m4 = 19.5/6.7 == m4 = 2.910
n4 = l4 / z == n4 = 5.5/6.7 == n4 = 0.820

I1(m1 , n1) = I1(2.910 , 0.820) = 0.194

I2(m2 , n2) = I1(0.820 , 2.910) = 0.186

I3(m3 , n3) = I3(0.820 , 2.910) = 0.186

I4(m4 , n4) = I4(2.910 , 0.820) = 0.194

Σ Ii = I1 + I2 + I3 + I4
Σ Ii = 0.76

∆σz = 0.76 qr

qru = ΣNui + pr
qrs = ΣNsi + pr
pr : poids propre du radier
pr = γb e Sr
e : épaisseur du radier
γb : poids volumique du béton
Pr = 25 0.30 429 == Pr = 3217.5 KN
qru = (1318.349*39) + 3217.5 == qru = 54633.111 KN
qrs = (943.33*39) + 3217.5 == qrs = 40007.37 KN

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Comparaison de FS par semelles & radier
∆σzu = 0.76 * 54633.111 == ∆σzu = 41521.164 KN
∆σzs = 0.76 * 40007.37 == ∆σzs = 30405.601 KN

II-4-1) Calcul de la capacité portante du radier :


Formule générale
qu = ( ×γ1 × B ×sγ×Nγ) + (C×sc×Nc) + (q0×sq×Nq)
Mais dans notre cas le sol porteur est un sol fin cohérent saturé, on doit faire un calcul à court terme,
en contrainte totales. Le sol est caractérisé par sa cohésion non drainée C = Cu.
On prend : C = Cu ; ϕ = 0
D’où Nq = 1 et Nγ = 0
Donc pour une semelle rectangulaire :
qu = Cu Nc(0) Sc + q0 Sq

sc, sq: coefficient de forme ou réducteurs dus à la forme de la semelle


Pour une semelle de forme quelconque : selon le DTR-BC2.33.1
sc = 1+ 0.2 B/ L == sc = 1 + 0.2 (11/39)
sc = 1.056
sq = 1

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Comparaison de FS par semelles & radier

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Comparaison de FS par semelles & radier

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