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PLAN
CHAPITRE I
CHAPITRE II
Connaissance du marché
CHAPITRE III
CHAPITRE IV
CHAPITRE V
Le positionnement
CHAPITRE VI
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BIBLIOGRAPHIQUES
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INTRODUCTION
Enfin l’on découvre de nos jours une génération des consommateurs plus informés, plus
exigeants et plus complexes.
Compte tenu de ce qui précède, les techniques du marketing traditionnel se trouvent être
dépassés. Cette évolution justifie donc la nécessité d’une nouvelle approche marketing centrée
sur l’identification et la satisfaction des attentes exprimées par le marché, et le client.
Au delà de cette considération, l’orientation marché constitue selon LAMBIN (1998) “une
nouvelle forme de la culture d’entreprise qui vise l’identification et l’intégration des
paramètres liés au marché dans toutes les décisions stratégiques de l’entreprise“.
La demande : c’est le nombre d’unité d’un bien particulier que les consommateurs
sont disposés à acheter durant une période donnée sous des conditions déterminées.
Le produit : est tout ce qui peut être offert sur le marché et qui est apte à satisfaire un
besoin ou un désir.
L’échange : une opération qui consiste à obtenir de quelqu’un un produit désiré en lui
offrant quelque chose en retour.
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La valeur d’un bien ou d’un service : est sa capacité à satisfaire les besoins à un prix
raisonnable.
Ainsi, nous pouvons retenir plusieurs optiques qui ont marqué le marketing :
1) Optique produit
C’est l’approche la plus ancienne du marketing, prônée par les entreprises jusqu’au début du
20ème siècle. Elle part de l’idée selon laquelle “le consommateur répond toujours
favorablement au bon produit, lorsqu’il est offert à un prix raisonnable“. Ainsi, il n’est plus
nécessaire de consentir des efforts marketing pour influencer une demande qui existe déjà. Par
contre, les entreprises consacraient assez d’investissements au renforcement des capacités
techniques et industrielles, en vue d’accroitre la production. Cette situation s’est traduite dans
la réalité organisationnelle des firmes, par la prédominance et la valorisation des fonctions
d’ingénieries et de techniciens. Cette optique peut être schématisée comme suit :
Produit Vente
Bien que dépassée, cette optique se rencontre encore aujourd’hui dans de nombreux domaines
et notamment ceux ou la technologie est encore traditionnelle.
2) Optique “vente“
Cette approche est née après la crise de surproduction de 1929. Les entreprises devraient
mettre en œuvre des moyens efficaces pour pousser les consommateurs à acheter leurs
produits sur le marché en vue d’épuiser leur stock.
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Cette optique peut être schématisée comme suit :
Action commerciale
Il faut reconnaitre que cette optique a engendré une confusion dans l’esprit des managers
consistant à réduire le marketing à de simples techniques de vente.
3) Optique “marketing“
C’est une idée relativement nouvelle dans l’étude des relations commerciales. Elle vise à
déterminer par l’entreprise de besoins et les désirs des consommateurs et leurs prises en
compte en vue de produire les satisfactions attendues de la façon la plus efficace possible.
Le marketing part des besoins des clients actuels et potentiels de l’entreprise pour engendrer
un ensemble de produits destinés à répondre à ses besoins. L’entreprise tire donc ses bénéfices
de la satisfaction des clients.
Production Marché
Ainsi, nous pouvons noter dans cette optique que le marketing se caractérise par un nouvel
état d’esprit qui vise à adapter les produits, à favoriser la créativité en fonction des besoins des
consommateurs.
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LE CONCEPT MARKETING
Le concept du marketing est une façon de gérer les échanges qui s’établissent entre
l’entreprise et son environnement plus précisément le marché. En recherchant : la satisfaction
du client et celle de l’entreprise exprimée par le produit.
D’autres caractéristiques du concept marketing : c’est l’étude qui précède l’action, on ne
produit que ce qui est susceptible d’être vendu.
Option produit : cette optique suppose que les consommateurs choisiront les produits
offrant la meilleure qualité et qui présentent des caractéristiques innovatrices cette
optique est basée sur les principes suivants :
Option vente : elle repose sur l’hypothèse que les consommateurs n’achèteront, pas
suffisamment le produit que si l’entreprise déploie des efforts considérables pour
stimuler leurs intérêts. Elle s’appuie sur les principes suivants :
Optique marketing : selon cette optique, pour que l’entreprise atteigne ses objectifs
il faut d’abord qu’elle serve les besoins et les désirs du marché cible avant de mettre
en œuvre un plan d’action pour le satisfaire.
- Le fait que les décisions commerciales soient confinées dans un seul département
marketing : cette situation empêche notamment l’assimilation de la culture de marché
au sein de l’ensemble de l’organisation.
- Le fait de privilégier les moyens tactiques du marketing, ce qui donne l’importance à
la publicité et aux promotions, sans susciter l’innovation-produit.
- L’aversion pour le risque qui conduit à privilégier les innovations mineures
demandées par le marché, et non des innovations de rupture (plus risquées) suscitées
par la technologie et ou par la créativité.
- La perte de contact avec les nouveaux consommateurs, sans qu’aucune relation de
long terme soit adoptée avec la clientèle.
Toutes ces critiques révèlent donc la nécessité de réinventer la fonction marketing,
dans le sens d’intégrer la culture du marché et la culture du client dans toutes les
ramifications de l’entreprises.
La connaissance du marché
L’environnement décisionnel peut être définit comme l’ensemble des forces internes et
externes qui ont un effet potentiel ou réel sur la gestion des activités du marketing, et sur la
capacité de l’entreprise à bâtir et à maintenir avec son marché des relations mutuellement
fructueuses.
On peut analyser cet environnement sous deux angles : le micro - environnement et le macro-
environnement.
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I – Le marché :
A – Définition :
Différents marchés se distinguent en fonction des types d’acheteurs ou des types de besoins et
de produits ou en fonction de l’espace géographique.
Il s’agit d’abord de définir le marché principal puis les autres marchés qui ont un lien avec le
marché principal pour des raisons de besoins et de produits. Prenons l’exemple d’une agence
de tourisme qui organise des voyages à l’étranger et une surface de restauration rapide (fast
food) :
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2- Définition du concept de l’orientation-marché
Compte tenu des critiques formulées à la vision traditionnelle du marketing, l’on peut définir
l’orientation-marché comme une nouvelle vision plus intégrative du marketing. Elle consiste
à développer la culture du marché et la culture du client, et à les étendre à toutes les fonctions
de l’entreprise.
Il faut reconnaitre que l’absence d’une culture d’entreprise orientée vers le marché peut avoir
des conséquences lourdes sur la compétitivité de l’entreprise et sur sa capacité à supporter les
nouvelles menaces de l’environnement.
Entrants potentiels
Pouvoir de
négociation
Produits de substitution
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Source : M. PORTER(1997) l’avantage concurrentiel.
b) Liaison-recherche-innovations.
a) Le client final
La satisfaction des besoins de cet acteur est bien évidemment le 1 er objectif que recherche le
marketing traditionnel. Le client peut être proche ou éloigné, selon qu’il s’agit d’un marché de
consommation ou d’un marché industriel.
b) Le client distributeur
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LAMBIN (1998)
Le Trade marketing consiste à appliquer la démarche marketing aux distributeurs, vus non pas
comme des intermédiaires mais comme des clients à part entière.
c) La concurrence
Les concurrents directs ou indirects sont les acteurs clés dans les marchés, puisque c’est par
rapport à eux que l’entreprise définit les avantages concurrentiels sur lesquels elle base sa
stratégie de développement.
Nombre de concurrents
Faible Elevé
d) Le climat socio-économique
e) La coordination inter-fonctionnelle
Le principe est que l’optique marché concerne toutes les fonctions de l’entreprise, et non pas
seulement la fonction marketing. En général, beaucoup d’entreprises ont du mal à adopter
spontanément une optique marché ; cela peut être dû à plusieurs raisons :
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- Le concept lui- même est souvent mal compris par les autres fonctions de l’entreprise.
- Le personnel ne sait pas concrètement comment gérer une orientation client ou une
orientation- marché dans l’exercice de sa responsabilité fonctionnelle habituelle.
- La plupart du temps, les responsables d’une fonction comprennent mal le rôle des
autres fonctions.
- Le personnel de chaque fonction est peu ou pas associé à l’élaboration de l’optique
marché de l’entreprise.
L’orientation- marché se caractérise notamment par un management inter fonctionnel axé sur
l’implication de tous les niveaux de l’entreprise dans la création de valeurs appropriées pour
la satisfaction du client.
Ainsi, cette culture favorise la communication et l’échange entre les différents départements.
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Introduction au Marketing Stratégique
Ces changements qui affectent la discipline sur plusieurs aspects induisent plus
particulièrement une nouvelle attitude à l’égard de la concurrence. C’est la connaissance d’un
nouveau champ théorique identifié sous le nom de marketing stratégique.
On entend par marketing stratégique la mise en place d’une stratégie marketing en accord
avec la stratégie commerciale globale de l’entreprise. Elle englobe les stratégies marketing qui
tendent à concrétiser les résultats préliminaires de cette vue d’ensemble.
Le marketing stratégique est à distinguer du marketing opérationnel dont l’orientation est plus
focalisée sur le court terme.
Dans la plupart des cas, le processus de mise en place d’une stratégie marketing se divise en 5
étapes principales.
• Positionner l’offre
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La stratégie marketing n’est pas sensée se limiter à une série de décisions indépendantes qui
se succèdent sans aucune forme d’orientation globale qui les unit. Le but, avant tout, est de
lister, en détails, les moyens et actions susceptibles de vous faire atteindre vos objectifs,
rapidement et dans les meilleures conditions possibles.
Lorsque les marchés connaissent une croissance forte, les entreprises sont caractérisées par
une dynamique appréciable. En revanche, lorsque cette croissance ralentit, jusqu’à devenir
occasionnellement nulle, le développement de l’activité de l’entreprise passe le plus souvent
par celle de leur part de marché. Lorsqu’en plus, le phénomène de l’interdépendance
grandissante des économies et la mondialisation accrue de la concurrence s’ajoutent, les
entreprises vivent des situations de rivalité et d’hyper compétition.
Une 2ème cause de l’évolution de la gestion marketing vers le marketing stratégique, tient à la
sophistication croissante de la gestion des entreprises.
Au début des années 1960, les entreprises qui utilisent les méthodes et les outils du marketing
pouvaient de ce simple fait générer un avantage concurrentiel de nature commerciale, car leur
offre était mieux adaptée à la demande que celle de leurs concurrents qui ne recourraient pas
à cette technique. Aujourd’hui l’adoption quasi générale de la mercatique dans les entreprises
fait que, les principes marketing traditionnel ne suffisent plus.
c) La vogue de la stratégie.
Depuis quelques années, le mot “stratégie“ et les préoccupations dites stratégiques, ont fait
une entrée en force dans le vocabulaire des gestionnaires.
Certains acteurs attribuent l’engouement pour la discipline (plus particulièrement pour le rôle
de stratégie) à une dérive occidentale de la stratégie vers une hypertrophie de l’individu. Pour
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le praticien, ajouter le qualificatif de stratégie à la discipline dont il est expert contribuerait à
mettre l’accent sur la dimension intellectuelle de sa fonction et surtout sur l’importance de
celle-ci dans les problèmes de la direction générale. La matière grise serait surtout concentrée
dans la partie stratégique de chaque discipline :
- Stratégie marketing- stratégie financière …. Ce qui n’est pas stratégie serait plus
strictement mécanique et donc plus élémentaire.
1- Objectifs
Autres objectifs :
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• Définition du positionnement de l’entreprise dans l’esprit de la clientèle ciblée ;
Atteignable : Définir des objectifs " justes " ni trop, ni trop peu
Réalisable : Choisir des objectifs chiffrés ou des objectifs qualitatifs, que l’entreprise peut
atteindre
Le plan d'actions
Ce plan constitue les éléments du marketing mix ( les "4P" : Product, Price, Position,
Promotion), qui doit prendre en considération, à la fois, les résultats de l’analyse et les
objectifs fixés.
Finalement, on peut dire que le marketing stratégique représente l’axe central des
stratégies qui seront adoptées afin d’assurer la commercialisation du produit et la fidélisation
de la clientèle.
L’élaboration d’un marketing stratégique passe, obligatoirement, par trois étapes essentielles
qui en déterminent la portée :
L’analyse du marché
Elle porte sur les besoins et les offres du marché, en vue de déterminer, avec précision, le
potentiel de vente du produit et les segments les plus intéressants du marché. Elle doit
évidemment tenir compte de la concurrence et de son importance. Comme déjà expliqué,
l’analyse permet la détection des nouvelles opportunités de marché. Grâce à cela, il est
possible d’appréhender des besoins clients non satisfaits, donc de faire un choix des produits à
vendre et ensuite de prévoir les ventes futures.
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Toujours dans l’anticipation des actions de ventes, l’analyse du marketing stratégique offre
l’opportunité de bien comprendre la concurrence et surtout de s’améliorer grâce au
benchmarking (profiter des best practices des concurrents). L’analyse de l’environnement
de l’entreprise, interne ou externe. (L’évolution de la population, les évolutions
technologiques …)
Pour analyser son marché, il faut obtenir des données. En marketing stratégique, les données
se cherchent auprès des consommateurs ou des potentiels consommateurs.
Selon ce que l’entreprise veut récupérer comme données, il faudra mener un type de sondage
plutôt qu’un autre:
Qualitatif : Comme son nom l’indique, ce qui est recherché c’est obtenir des motivations
d’achat, des perceptions…
Causal : Les éléments inhérents à l’expérience sont modifiés. Les impacts sont mesurés sur
les sujets-testeurs
L’expérimentation : Ici aussi, le nom est assez explicite, les sujets de l'étude sont observés
dans des boutiques-test …
2- La démarche.
Le marketing stratégique s’inscrit dans une perspective dynamique et de long terme. Il s’agit
d’une démarche systématique qui sous-tend l’élaboration des stratégies concurrentielles et
commerciales. Celles-ci visent à bâtir et à maintenir des avantages concurrentiels
déterminants qui permettent à l’entreprise d’occuper une position favorable dans son
environnement concurrentiel et ainsi d’atteindre ses objectifs économiques.
ANALYSE DE LA COMPETITIVITE.
- Avantages concurrentiels.
- Forces concurrentielles.
* Avantages concurrentiels.
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* Forces concurrentielles.
Tous les acteurs du marché qui peuvent influencer l’entreprise sur le marché, constituent
des forces concurrentielles.
- La concurrence stricte (ensembles des entreprises qui offre le même produit que vous
sur la place.)
- La concurrence élargie (c’est la concurrence qui s’étend à tous les acteurs du secteur.)
Il s’agit des clients ou des fournisseurs qui peuvent procéder à une intégration verticale vers
l’amont ou vers l’aval.
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Pour éviter l’entrée des entrants potentiels l’entreprise pose des barrières à l’entrée :
Il s’agit de la capacité dont dispose les entreprises du secteur, pour imiter l’entreprise
innovante.
L’entreprise qui veut résister dans le secteur contre la concurrence doit se protéger en
permanence contre les imitateurs. La principale protection en la matière, c’est la capacité
d’innovation renouvelée.
L’enjeu ici, c’est que plus la négociation arrange le fournisseur, plus l’entreprise est pénalisée.
Cette situation peut se présenter dans le cas suivant :
Pour se protéger contre l’influence du fournisseur, l’entreprise peut prendre les mesures
suivantes :
LE POSITIONNEMENT
L’entreprise qui ne distingue pas son offre court le risque de se voir ignorer et de procéder à
des investissements publicitaires de plus en plus lourds et de moins en moins efficaces.
Triangle du positionnement
Produits concurrents
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LA STRATEGIE DE L’ENTREPRISE
1. L’organisation
Elle est une entité sociale qui regroupe des personnes acceptant d’œuvrer en commun, en vue
de réaliser des objectifs ou des buts précis.
Le but est une simple intention ou une préférence qui soutient les actions des personnes. Il
n’est pas quantifiable. A l’opposé, les objectifs sont quantifiables dans un horizon bien défini.
2. La mission
Par définition, la mission d’une entreprise répond à un ensemble de critères dont les
principales sont les suivantes :
3. Le métier
Le métier peut être définit comme les compétences distinctives, les savoir-faire de
l’entreprise. Le métier peut être défini dans tous les domaines (commercial, technique, social,
etc.….)
4. La stratégie
Du point de vue de la gestion, le concept de stratégie désigne l’ensemble des dispositions que
prend l’entreprise pour résister à tous les obstacles éventuels auxquels elle pourrait être
confrontée dans l’avenir.
5. La gestion
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C’est une discipline qui s’intéresse aux problèmes de décision dans les organisations.
6. La gestion stratégique
La gestion stratégique regroupe une certaine catégorie de décisions, celles qui engagent
l’avenir de l’entreprise.
7. Le décideur
Dans le contexte de la stratégie, le pouvoir de décision appartient à ceux que l’on appelle le
sommet stratégique (les cadres, les managers, le staff…). En d’autres termes, le pouvoir de
décision revient à ce que nous appelons la technostructure. Pour mieux percevoir le concept
de décideur, partons de trois hypothèses :
En général, l’on décrit le décideur de l’entreprise comme un décideur multiple d’une part mais
soumis à la pression d’agent d’influence d’autre part.
La place de la stratégie
Système (stratégie)
3- Développement à moyen terme
2-Organisation CT des
Gestion du moyens disponibles
Système 1-Exploitation
quotidien
existant
La figure ci-dessus symbolise la pyramide des différents niveaux dans une entreprise.
- Les deux premiers niveaux constituent la gestion du système existant à court terme :
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1er niveau :
L’exploitation implique que l’on fait fonctionner un ensemble de services de façon routinière
et répétitive.
2ème niveau :
L’organisation à court terme des moyens disponibles : il s’agit de prendre des décisions
conjoncturelle en fonction de l’environnement ; cela correspond à ce que l’on appelle souvent
la gestion au sens étroit c'est-à-dire à ses aspects fonctionnels (gestion des stocks par
exemple).
- Les deux derniers niveaux constituent la gestion orientée vers l’avenir, c'est-à-dire la
gestion de l’évolution du système. C’est ce que l’on appelle la stratégie.
Aux niveaux 3 et 4, il s’agit de prendre les décisions stratégiques plus importantes qui
engagent l’avenir de l’entreprise et qui entrainent une modification ou une reconstitution du
système.
Diagnostic
Formulation de la stratégie
Propositions
Planification
Contrôle
La phase de proposition : a pour rôle de formuler les choix possibles que peut opérer
l’entreprise.
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La phase de planification : La mise en œuvre de la stratégie suppose une procédure de
planification pluri annuelle. Cette planification définit les moyens financiers, matériels, et
humains nécessaires et l’établissement d’un calendrier des investissements dans le temps. Elle
permet de concrétiser les manœuvres stratégiques projetées.
La phase de contrôle : La dernière phase reste une phase de contrôle qui fait usage des outils
tels que la comptabilité analytique et le contrôle de gestion.
Le diagnostic stratégique
Le diagnostic externe
L’environnement doit être analysé pour permettre de repérer les grandes tendances
susceptibles d’exercer une influence sur le développement et la pérennité de l’entreprise. Les
mutations de l’environnement peuvent constituer des menaces ou contraintes qui gênent ou
empêchent le développement, mais aussi des opportunités qui facilitent la réalisation des
objectifs de l’entreprise.
- L’environnement économique
- L’environnement sociologique
Il s’agit ici des problèmes de culture. En effet, la compréhension du contexte culturel dans
lequel on gère, est particulièrement déterminante, surtout pour les entreprises qui
s’internationalisent et qui exercent leurs activités dans des pays étrangers de culture
différentes.
Il importe de noter que la négligence de cet aspect culturel expose les entreprises à des erreurs
stratégiques suicidaires.
- L’environnement juridico-institutionnel
Le droit fixe les limites légales des actions des entreprises, ce qui représente de ce fait une
contrainte stratégique très forte.
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De façon générale, les institutions peuvent tendre vers le modèle démocratique.
La prise en compte du “risque politique“ peut amener une entreprise à infléchir sa stratégie
par exemple en limitant ses investissements dans un pays ou la probabilité de trouble est forte.
De la même manière, l’existence de règlementation fiscale différentes selon les pays peut
influencer la stratégie de localisation des différentes filiales d’une entreprise, afin de profiter
des “paradis fiscaux“
Les normes techniques constituent également une contrainte qui peut fortement influencer sa
stratégie des entreprises.
- L’environnement technologique
Il convient ici d’explorer les évolutions technologiques susceptibles de rendre les produits ou
les processus de fabrication obsolètes. Cela permet de prévoir une stratégie de réponse aux
menaces qu’elles représentent.
Une attitude passive qui consiste à surveiller l’évolution, pour s’y adapter rapidement
et sans charge exorbitante.
Une attitude active, qui permet de prendre le devant par une stratégie d’innovation
(par le biais d’une création de laboratoire de recherche et de développement), pour
mettre au point de nouveaux, produits. Cela lui permet de conserver une avance sur la
concurrence.
Le diagnostic interne
L’objectif ici est de recenser les forces et les faiblesses de l’entreprise dans les différents
domaines de ses activités.
Le diagnostic financier
Dans l’entreprise, ce diagnostic porte sur l’analyse des documents comptables. La fiabilité des
données comptables est donc très capitale.
Il porte également sur l’analyse de l’équilibre financier global. Les ressources permanentes de
financement (capitaux propres + dettes à moyen et long terme) doivent être suffisante pour
couvrir les investissements.
Σdettes
Le ratio d’endettement est :
total actif
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Il importe d’accorder, une attention particulière à l’analyse des incidences financières du
cycle technico-commercial. En effet, l’entreprise doit financer non seulement ses
investissements en immobilisation, mais également son exploitation. Cela pose le problème
classique du BFR (besoin en fond de roulement) qui caractérise le cycle technico-commercial
de l’entreprise.
En général, toute activité est caractérisée par un cycle technico-commercial qui est mesuré par
le biais des différentes denrées nécessaires aux opérations de production, de stockage et de
règlement.
Donc, l’entreprise doit financier son BFR. Enfin, faudra-t-il noter l’importance de l’analyse de
la rentabilité. L’entreprise a trois sources possibles de financement et chacune d’elle dépend
toujours de la rentabilité :
On peut également apprécier les performances des entreprises par le calcul du taux de
rentabilité financière (Trf)
b é n é fice net
Trf =
fonds propres
Le diagnostic commercial
Il permet d’analyser les performances de chiffre d’affaires sur les différents segments de
marché, et d’apprécier la compétitivité commerciale.
Pour analyser les performances commerciales, il faut d’abord examiner les différents couples
produit-marché ; il faut aussi cerner le système d’information qui doit être en mesure de
fournir un certain nombre de données chiffrées : le chiffre d’affaires, la part de marché,
etc. ....
CA de l ' entreprise
PMA=
ΣCA du secteur
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La part de marché relative (PMR) indique le positionnement de l’entreprise par rapport au
leader sur le marché ou par rapport au concurrent le plus dangereux.
Ce diagnostic permet d’évaluer l’outil de production et de juger de son adéquation avec les
orientations stratégiques de l’entreprise. Le diagnostic revient à :
Le diagnostic humain.
Les informations dans ce domaine sont fournies dans le bilan social de l’entreprise. Ce bilan
est en principe obligatoire pour les entreprises de tailles moyennes (au moins 300 employés).
Les informations portent également sur la pyramide des âges, la structure des salaires etc.…
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c. l’appréciation du climat social
le diagnostic organisationnel
- l’analyse de l’organigramme.
- L’analyse de la configuration structurelle et
- L’analyse de l’évolution des structures.
a- l’analyse de l’organigramme
Il existe en effet des liaisons informelles toutes aussi importantes que l’organisation formelle.
Quand on définit les objectifs, c’est précisément les projets que l’on estime importants et que
l’on souhaite faire réaliser pour l’entreprise dans un horizon stratégique donné.
Ainsi, la réalisation de l’objectif central et des objectifs dérivés permettra par la suite la
satisfaction d’objectifs revendiqués par les groupes à l’intérieur de l’entreprise. La
présentation classique des objectifs est de nos jours tout à fait insuffisante. Elle suppose en
effet que le pouvoir stratégique appartient en totalité aux propriétaires du capital (c'est-à-dire
aux actionnaires), mais aussi que les actionnaires parviennent à convaincre leurs partenaires
sur leurs points de vue qu’ils jugent indispensables.
Les objectifs sont réajustés à la limite des antagonismes existant entre les participants de
l’entreprise à l’intérieur comme à l’extérieur. C’est ainsi que par exemple, les propriétaires du
capital voudront la rentabilité de leurs investissements, tandis que les cadres aspirent à des
réalisations personnelles, telles que la reconnaissance de leur capacité, etc.… Les employés
voudront des améliorations de leur condition de travail. L’Etat quant à lui, voudra peser de
toutes ses forces pour voir l’entreprise réaliser des missions de développement économique et
social.
On peut donc admettre que le mécanisme de détermination de système d’objectif parait plus
complexe que ne le conçoivent les classiques.
En réalité, dans l’entreprise, s’affrontent et se négocient des pouvoirs et des contres pouvoirs
qui influencent à tout moment l’objectif initial de l’entreprise.
L’équilibre d’une entreprise peut être défini comme un état tel qu’à un moment donné, les
antagonismes entre les participants ne compromettent pas sa survie. En d’autres termes, cela
veut dire qu’on est parvenu d’une part, à une part suffisante d’efficacité économique pour
préserver la capacité concurrentielle de l’entreprise et d’autre part, à satisfaire suffisamment
les revendications personnelles des différents groupes de participants, au point de les
mobiliser autour de l’objectif central.
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Adhésion aux objectifs
Satisfaction totale
L’intérêt de l’entreprise consiste donc à identifier et à favoriser les conditions dans lesquelles
l’adhésion de ses participants aux objectifs sera la meilleure possible.
Pour passer du diagnostic à la décision stratégique, il faut des outils conceptuels, des théories,
des modèles permettant de formaliser les situations afin de pouvoir définir un plan d’action
pertinent.
L’analyse micro-économique fournit un très grand nombre de concepts très utiles pour la
réflexion stratégique. Ces concepts se présentent en général sur des hypothèses qui même si
elles sont très riches d’enseignements, peuvent paraitre très restrictives ou parfois éloignés de
la réalité.
Il se traduit par une homogénéité des marchés et de l’atomicité (très grands nombre de petites
entreprises et un très grand nombre de demandeurs.)
Dans une telle situation, c’est la loi de l’offre et de la demande ; le niveau des prix et de la
production.
En d’autres termes, les entreprises dans ce contexte sont totalement soumises aux marchés.
Le marché de concurrence pure et parfaite est une vision très pessimiste du point de vue
stratégique, les entreprises ayant très peu de marge de manœuvre ; ces dernières ici ne
peuvent que minimiser leurs coûts de production. Mais dans la pratique, la minimisation
des couts n’est possible que lorsque l’entreprise augmente les quantités produites.
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* Une meilleure utilisation de la marque commerciale pour accroitre la notoriété et
fidéliser la clientèle.
- Le modèle oligopolistique.
Structure du marché dans laquelle des demandeurs en petit nombre sont confrontés à une
multitude d’offreurs. Les décisions prises par l’une des entreprises peuvent induire des
réactions de réponse de la part des concurrents. Dans une situation oligopolistique, les
entreprises sont constamment dans l’incertitude.
Dans ce contexte, on peut assister à des alliances pouvant conduire parfois à des
concentrations de firmes.
Ces modèles procèdent de l’analyse des comportements des dirigeants et des acteurs, et de
l’observation de la vie concrète de l’entreprise.
- Le modèle de Galbraith.
Ce modèle prône la primauté de la techno- structure. En effet, pour Galbraith, c’est le contrôle
des facteurs de production (rare) qui donne le pouvoir et la possibilité d’orienter les décisions
stratégiques d’une organisation.
Dans la société médiévale, c’était la possession de la terre qui donnait au seigneur à la fois le
pouvoir politique et le pouvoir économique. De même dans le modèle capitaliste, c’est la
propriété du capital ou des moyens de productions qui confère aux capitalistes le pouvoir de
diriger l’entreprise.
Par ailleurs, celui qui détient le pouvoir en use pour satisfaire ses objectifs personnels. On
comprend dès lors que le capitaliste, à la fois propriétaire et dirigeant de son entreprise peut
mettre en œuvre une stratégie de maximisation de son profit.
Pour Galbraith, le problème est de savoir si dans le monde actuel le capital est toujours le
facteur primordial. Cette problématique peut conduire à des observations suivantes :
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- Les implantations stratégiques de la “stratégie de croissance“ se traduisent par le fait
que la grande entreprise, avec l’avènement de la techno- structure, recherche avant
tout la croissance qui permet d’accélérer la carrière des cadres.
Igor ANSOFF met surtout l’accent sur la diversification. C’est donc par lui que l’on peut
mieux comprendre les manœuvres stratégiques de diversification.
La variable principale de son modèle repose sur ce qu’il appelle les effets de synergie. En
effet, d’après Ighor ANSOFF, deux activités menées conjointement et de façon cohérente
donnent en général un résultat meilleur que la norme des résultats que l’on obtiendrait si les
deux actions étaient menées séparément.
Il faut toutefois que l’effet de synergie soit réalisé de façon positive. Pour se faire, il faut que
les deux activités ou actions soient plus ou moins complémentaires, au cas contraire,
l’entreprise risque d’avoir un effet de synergie négatif.
Par ailleurs, il faut ajouter que la diversification permet une diversification des risques liés
aux activités de l’entreprise la figure ci-après que nous appelons la matrice d’Ighor ANSOFF,
traduit les implantations stratégiques qui découlent de la prise en compte des effets de
synergie.
Marché
Diversification technique
Existant Croissance par pénétration Développement de nouveaux
produits
Nouveau Diversification commerciale (par Diversification totale
extension)
Le principe général est que, comme le produit, aucun secteur d’activité n’est éternel. Le
produit, le secteur d’activité et même le métier d’entreprise sont considérés comme un être
vivant qui nait, se développe, se stabilise et meurt.
1- Le modèle de BCG
Dans les années 1970, les grands cabinets de conseil nord américain et en particulier le BCG
ont organisé des modèles stratégiques fondés sur l’analyse du portefeuille d’activités.
Elle met en relief les différentes activités de l’entreprise. En effet, l’analyse du BCG repose
sur une typologie des activités obtenues en croisant le taux de croissance escompté (fort ou
faible) et la part de marché relative (forte ou faible). Cette analyse est traduite par la matrice
BCG.
Matrice BCG :
Taux de croissance
Fort Vedettes Dilemmes
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Faible Vaches à lait Poids mort
La matrice BCG permet ainsi de classer les produits en fonction de leur aptitude à générer du
cash, tout en prenant en compte la croissance du marché, ainsi que leur part de marché
relative.
- Vedette (ou Etoile) : part de marché relative élevée sur un marché en forte croissance. Fort
besoin de cash pour continuer la croissance (ex : les smartphones pour Samsung).
Il y a de fortes chances que l’entreprise soit en position de leader. Elle peut donc autofinancer
le développement rapide de cette activité.
- Vache à lait : part de marché relative élevée sur un marché en faible croissance, en phase de
maturité ou en déclin. Exigeant peu d'investissements nouveaux et dégageant des flux
financiers importants qui devront être réinvesti intelligemment sur les vedettes et les
dilemmes.
Les vaches à lait : l’entreprise a une position concurrentielle “confortable“ dans un domaine
d’activité qui arrive en phase de maturité et dont le taux de croissance est devenu faible ; cette
situation appelle quelques remarques :
- Dilemme : part de marché relative faible sur un marché en croissance élevée. Peu rentable,
voire déficitaire en termes de flux financiers, nécessite des investissements importants pour
l'acquisition d'une bonne part de marché relative afin de ne pas devenir des poids morts.
L’entreprise a un choix stratégique délicat, elle doit faire en sorte que son taux de croissance
soit au moins égal au taux de croissance du marché, ou alors consentir un effort financier
considérable pour rattraper le leader, ou enfin abandonner le secteur.
- Poids mort : part de marché relative faible sur un marché en faible croissance. Faible
potentiel de développement, peu consommateur de capitaux, ne dégage pas de flux financiers
stables, faible rentabilité voire nulle ou négative.
Ce sont les produits en phase de déclin. L’entreprise a intérêt à se désengager avant de subir
des pertes financières.
Pour les activités qualifiées de vedettes ou de poids morts, le choix d'allocation de ressources
est clair : investir à fond sur les premières et délaisser (voire tenter de céder) les secondes.
Les cas des vaches à lait et des dilemmes sont plus complexes. Très souvent, une entreprise se
servira des flux de trésorerie générés par ses vaches à lait pour financer ses dilemmes ; ces
derniers constituent un investissement moins sûr mais qui peut rapporter beaucoup à terme, à
35
condition d'arriver à les transformer en vedettes (en leur faisant gagner des parts de marché
avant que le marché ne stagne). Dans le cas où l'on ne parvient pas à faire des dilemmes des
vedettes avant que le marché ne stagne, ils deviennent des poids morts.
L’entreprise a intérêt à constituer un portefeuille équilibré avec des activités vedettes qui
assurent la croissance à moyen terme, des vaches à lait qui permettent de financer les activités
dilemmes dont certaines peuvent ainsi espérer devenir des vedettes. Enfin, l’entreprise a
intérêt d’avoir peu de poids mort
Le portefeuille déséquilibré
Toutes les activités sont des activités vedettes ou vaches à lait ou dilemmes ou poids morts
La matrice de Mc Kinsey et d’Arthur Little s’inspire fortement de celle du BCG. Les analyses
de ces modèles ont le grand mérite de présenter une première synthèse en matière d’analyse
stratégique. On peut aussi dire que ces modèles ont connu un grand succès pédagogique, mais
ils sont très difficiles à mettre en œuvre, car ne pouvant être appliquée que par une entreprise
mono productrice.
Les analyses de type BCG sont d’un intérêt stratégique remarquable dans la mesure où elles
permettent d’une façon particulière d’intégrer les aspects économiques, financiers,
mercatiques.
L’un des inconvénients de ces matrices est qu’il est délicat d’apprécier une part de marché
relative. De plus, ces matrices ont besoin d’être maniées avec prudence.
Par ailleurs, il faut préciser que le modèle de portefeuille équilibré n’est valable que pour des
entreprises diversifiées.
Il importe de reconnaitre que M. Porter est le chef de file des modèles qui sont axés sur la
lutte concurrentielle de l’entreprise au sein du secteur. L’identification des 5 forces
concurrentielles constitue une base solide permettant à l’entreprise de défendre de façon
permanente, sa position concurrentielle.
Conclusion
36
Les modèles étudiés, qui s’inscrivent dans une approche rationnelle sont très utiles pour fixer
un cadre à la réflexion stratégique. Toutefois, dans la réalité, les manières dont les décisions
stratégiques sont prises peuvent plus ou moins s’éloigner des schémas théoriques rationnels
que nous avons décrits précédemment. Dans ce sens, il convient de préciser deux aspects :
L’intérêt de la notion de vision est de mettre l’accent sur le fait que la définition et la mise en
œuvre d’une stratégie sont une sorte d’aventure qui ressemble un peu à un processus de
création artistique.
- Au niveau global : le problème est de fixer le ou les domaines dans lequel il semble
pertinent d’investir.
- Au niveau de chaque domaine d’activité stratégique : il est important de définir les
moyens ou les armes que l’on entend mettre en œuvre pour aller à la bataille
concurrentielle.
- Au niveau des relations inter entreprise, le problème est de définir les formes de
collaboration profitables appelées alliance stratégique nécessaire à la vie et à la
croissance de l’entreprise.
Les raisons les plus souvent évoquées pour expliquer la conquête de nouveaux marchés sont
le désir de poursuivre la croissance à un moment où le marché domestique est saturé. Il y a
aussi la volonté de réduire le risque conjoncturel des sous activités du marché domestique.
37
3- Stratégie d’internationalisation
Elle peut prendre des formes multiples. Deux critères permettent de mesurer le degré
d’internationalisation :
Ces stratégies sont périlleuses selon Ansoff, toutefois dans certains cas, elles peuvent être
pertinentes. On distingue notamment :
38
Toutefois, il existe certains inconvénients liés à l’intégration verticale, nous pouvons citer
entre autres, la rigidité de charges (une grande partie des charges variables qui deviennent
des charges fixes) l’hétérogénéité des cultures.
Cette question a été fortement influencée par les analyses de Porter. En effet, cet auteur a
proposé une distinction entre différentes stratégies génériques et énonce le principe de la
nécessité d’opter clairement pour une de ces stratégies.
L’objectif de la stratégie est de marginaliser des concurrents grâce à la pratique d’un faible
prix.
La stratégie de domination par les coûts consiste à proposer une offre de même valeur que
celle des concurrents, mais à un prix inférieur (c'est la raison pour laquelle on la qualifie
également de stratégie de prix). Elle nécessite de réduire les coûts, ce qui s'obtient par
exemple en optimisant les différentes étapes de production, mais plus largement en s'appuyant
sur l'effet d'expérience (baisse du coût unitaire marginal avec l'augmentation du volume
cumulé de production, obtenue notamment par les économies d'échelle ou l'effet
d'apprentissage). Lorsqu'elle s'appuie sur l'effet d'expérience, la stratégie de domination par
les coûts est appelée stratégie de volume.
Avantages coûts
Elevé Faible
Faibl Stratégie de
Qualité perçue
e Domination par les coûts
Elevé Focalisation Stratégie de
Concentration différenciation
Matrice de
Porter
- La stratégie de différenciation : cette stratégie repose sur l’apport au client d’un plus,
c'est-à-dire d’une qualité distinctive permettant à l’entreprise de vendre plus cher que
les concurrents. En réalité l’augmentation commerciale exploite plutôt une
caractéristique ou un attribut du produit permettant à l’entreprise de se différencier.
(on peut mettre l’accent sur les délais de livraison, la qualité du produit, le
conditionnement, les services clientèles).
39
efficacité par rapport aux besoins particuliers d’un nombre restreint de client qui
trouve des produits sur mesure en payant un prix relativement bas.
- Cette stratégie consiste à centrer l'essentiel de ses efforts sur un segment de marché.
On parle alors également de "stratégie de niche". Cela conduit à choisir également
dans ce créneau une stratégie de domination par les coûts ou de différenciation, pour
s'assurer un leadership de prix et/ou de quantités sur ce segment.
Selon Porter, l'entreprise doit se focaliser sur une (et une seule) de ces 3 stratégies et
faire en sorte d'en optimiser sa maîtrise pour développer un réel avantage
concurrentiel.
Porter considère que l’entreprise doit opérer un choix clair entre les stratégies. Ainsi par
exemple, on peut difficilement rechercher à minimiser les coûts (en fabriquant en grandes
séries) tout en poursuivant une politique de différenciation qui nécessairement va entrainer
des essaies (petites quantités) et des couts supplémentaires. En plus, d’après le même auteur,
pour réussir l’une ou l’autre des stratégies qu’il propose, l’entreprise doit réunir des
compétences particulières et être consciente des risques associés à chacune d’elle. (Voir
tableau ci après)
Stratégie
Domination par - Acquisition de capitaux - Effet du progrès
les coûts - Management des hommes technologique
- Capacité à simplifier les - Guerre de prix
produits.
Différenciation - Maitrise de la distribution - Le prix perçu peut être
40
- Savoir-faire inférieur au prix fixé.
technologique - Imitation par la concurrence
- Intuition et créativité - Non conformité entre la
- Réputation de l’entreprise communication et la
différenciation
Concentration - Même moyen que - Même risque que
précédemment précédemment
- Capacité de l’entreprise à - Mauvais choix du segment
sélectionner la cible
adéquate
La thèse de porter à toujours été l’objet de problématique. Certains considèrent que la
distinction entre les différentes stratégies génériques présente une grande ambigüité. Par
exemple la distinction entre “différenciation“ et “focalisation“ parait un peu artificiel. Pour
être concurrentiel sur un créneau particulier, il faut en général adapter le produit à ce créneau
et différencier la stratégie marketing en fonction de la cible choisie.
En outre, une politique de prix bas (pénétration) peut constituer un excellent facteur de
différenciation, et servir par conséquent de vecteur publicitaire.
Actuellement, le débat stratégique qui porte sur le marketing est largement renouvelé du fait
de l’exigence des clients. Cette critique va à l’encontre de l’idée de Porter selon laquelle
l’entreprise n’a qu’un seul choix à opérer entre les stratégies génériques proposées. En effet,
de plus en plus et la mondialisation aidant, les règles de la concurrence se précisent à
l’avantage du client. De ce fait, ce dernier exige à la fois une qualité parfaite, du “sur mesure“
et des prix bas.
Ce contexte nous place devant une équation pertinente : comment satisfaire à la fois
l’exigence de qualité et de prix exprimés par les clients ? Nous voyons que l’approche de
Porter devient insuffisante si non, inappropriée devant cette équation. Le succès des
entreprises japonaises aujourd’hui s’explique en grande partie par leur aptitude à résoudre
cette équation.
On peut définir l’alliance comme une association entre deux ou plusieurs firmes concurrentes
ou potentiellement concurrentes pour mener un projet ou une activité spécifique plutôt que
d’y travailler de façon totalement autonome ou de mettre en commun de façon définitive leurs
ressources et leurs activités. (Dussauge 1990 : les alliances stratégiques). Une telle définition
générale peut recouvrir différents types de situations.
Les auteurs qui ont travaillé dans ce domaine ont utilisé deux principaux types de
différenciation des situations de collaboration existantes entre les entreprises : il s’agit des
objectifs économiques poursuivis et des modalités juridiques et organisationnelles de mise en
œuvre.
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a- Les objectifs économiques
L’optimisation qui est l’un des objectifs principaux poursuivis, constitue une situation dans
laquelle les entreprises tout en conservant leurs activités premières, organisent au mieux la
répartition des rôles dans le cadre d’une activité nouvelle commune.
Ainsi, les entreprises peuvent minimiser les coûts en mettant en commun ou en réalisant en
commun un volet, d’activités bien définies.
La collaboration peut aller beaucoup plus loin et se traduire même par la création d’une entité
économique ou juridique nouvelle, prenant par exemple la forme d’un groupement d’intérêt
économique, d’une centrale et même d’une filiale. Dans ce cas, on parle de stratégie
instituante entrainant l’apparition d’un nouvel agent économique.
Le croisement des deux critères énoncés plus haut permet d’obtenir quatre types de stratégies
d’alliance récapitulé dans le tableau ci-dessus.
La stratégie d’impartition
42
Deux ou plusieurs entreprises signent un contrat dans le but d’optimiser les résultats. Entrent
dans cette catégorie de stratégie, la sous-traitance, la concession (octroi de quelques droits,
jouissance), la franchise (exemption).
La logique de comportement des entreprises rejoint l’expression bien connue selon laquelle
l’union fait la force. Les entreprises adoptent en réalité un comportement analogue à celui des
individus qui se regroupent dans une organisation professionnelle ou syndicale pour défendre
collectivement leurs intérêts.
La stratégie intégrative
Le rapprochement entre les partenaires qui visent les mêmes objectifs que précédemment va
beaucoup plus loin puisqu’il aboutit à la naissance d’une nouvelle entreprise, cette fois ci
commune.
La recherche de la minimisation des coûts constitue un des principaux facteurs explicatifs des
comportements d’alliance entre les entreprises.
En effet les managers sont soucieux d’obtenir des gains supplémentaires par la minimisation
des coûts en mettant en œuvre une action conjointe, c’est le cas notamment des alliances dites
d’échelle, ou additives. Il s’agit aussi de mieux assurer les risques en les partageant.
D’autre part, on assiste de plus en plus à la production d’accords dont la finalité est de mener
en commun des programmes de développement technologique dont les entreprises ne peuvent
seules maitriser parfaitement les coûts, les délais et les chances de succès. C’est dans ce cas
d’espèce que la notion de partage de risque prend tout son sens :
L’objectif ici est de se renforcer par le concours d’autres entreprises pour mieux dominer un
adversaire. Dans le contexte de la concurrence, il y a une grande tendance à s’unir à quelques
uns pour mieux écraser les autres, car aucun des autres concurrents en liste ne peut profiter
facilement de la situation en l’emportant largement sur les autres.
43
Les implications stratégiques de l’alliance
L’émergence inter entreprise permet de constituer des entreprises plus complexes, relevant
d’un niveau d’organisation de rationalité supérieure et induisant des comportements plus
riches. Cela s’explique par le fait que, l’alliance constitue un créneau d’échange ou se
confrontent les expériences accumulées par chaque entreprise. Ainsi, à chaque fois qu’on
passe à un niveau d’intégration supérieure, on constate un changement qualitatif du mode de
fonctionnement de l’ensemble, caractérisé par l’apparition de nouvelles possibilités surtout en
matière de suivi et de développement.
La concurrence qui implique de plus en plus la compétitivité signifie aujourd’hui non pas
d’avoir de meilleures compétences que les autres, mais de trouver rapidement des partenaires
que l’on n’a pas.
44
La planification et le contrôle stratégique.
I- La planification stratégique
La planification stratégique est la feuille de route que se donne une organisation pour réaliser sa
vision à moyen et à long terme. Elle va plus loin que la simple planification, puisqu’elle oblige
l'organisation à examiner ses contextes interne et externe, à faire des projections dans l'avenir et à
déterminer les stratégies lui permettant de concrétiser sa mission et sa vision.
La mise en œuvre de la stratégie ne s’improvise pas. Les manœuvres doivent s’inscrire dans la
durée, et nécessitent de ce fait des investissements sur plusieurs années, dont le financement
ne peut se réaliser par un “coup de baguette magique“.
Le DG de l’entreprise (pour les PME) ou le chef de département (pour les grandes entreprises)
doit planifier à, moyen et long terme, son développement stratégique. En d’autres termes, il
doit établir un plan pluri annuel traduisant les orientations retenues.
A l’instant T l’entreprise a déjà décrit une certaine trajectoire caractérisée par des
performances en évolution supposée favorable. Si à partir de cet instant, la direction décidait
de laisser les choses continuer sur leur lancer en ne prenant plus aucune décision pertinente, il
est fort favorable que la trajectoire suive le mouvement d’un projectile, pour finir par
connaitre une chute.
45
Les performances vont se maintenir un peu, puis se détériorer, inévitablement ; C’est
l’évolution probable.
Par rapport à l’évolution souhaitée qui traduit les objectifs ambitieux, un écart va se creuser
qui risque de mettre l’entreprise en faillite.
Une partie de cet écart peut être comblée par des décisions de gestion courante qui peuvent au
mieux entrainer une évolution conservatoire. Ces décisions permettent d’améliorer le
fonctionnement courant ou de s’opposer à la dégradation anthropique des résultats. Pour
combler l’écart stratégique, des décisions d’ordre stratégiques s’imposent et c’est l’objectif de
la planification stratégique.
Le plan stratégique n’est pas une simple prévision encore moins une simple extrapolation du
passé. Il traduit le fait que la démarche stratégique permet à l’entreprise, dans le respect d’un
certain nombre de contraintes incontournables d’inventer son futur. Le plan reflète des choix
de l’entreprise parmi tant d’autres possibilités.
- D’expliciter la stratégie
- De poser les jalons par lesquels le manager veut faire progresser l’entreprise
vers les objectifs.
Ses caractéristiques doivent être précisées en ce qui concerne la forme adoptée et l’horizon
étudiée. En effet, l’on peut distinguer une forme idéale du plan stratégique et d’autres formes
qui peuvent être qualifiées d’altérées.
Pendant longtemps, même si les études étaient menées à longues échéances, le document
écrit, synthétisant les recherches portaient sur cinq ans. Cette situation peut être justifiée par
deux raisons :
46
D’une part, il y avait là une durée moyenne au cours de laquelle les prévisions avaient de
bonnes chances d’être vérifiées dans la plus part des secteurs.
D’autre part, cela est dû à l’influence exercée par la littérature en matière de stratégie.
Il serait toutefois ridicule de considérer le plan comme la panacée de tous les maux de
l’entreprise. Les procédures de formalisation peuvent également entrainer des effets pervers :
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- Le risque de bureaucratisation : le fait de codifier la planification dans ces procédures
administratives gérées par des spécialistes, peuvent également augmenter le risque de
bureaucratisation. Les décisions importantes sont prises par des technocrates coupés
des réalités opérationnelles et qui n’ont pas à craindre la sanction des résultats. De
grandes entreprises souffrent souvent d’un excès de planification devenant incapables
de réagir rapidement face à une menace stratégique.
L’une des clés du manager moderne est justement de concilier la rationalité planificatrice à la
flexibilité associée à des structures informelles très réactives.
Les principales approches classiques de contrôle sont de deux types : l’approche rationnelle
ou planificatrice et la démarche incrémentale.
Pour Anthony (1965), le contrôle de la gestion avait pour mission principale d’assurer
l’efficacité et le respect de la réalisation du plan. Du point de vue technique, le
fonctionnement de ce système de contrôle repose sur les éléments suivants :
- l’usage excessif des calculs financiers de court terme comme moyen d’alimentation en
information pour mesurer les performances et les dérives de l’entreprise.
- Le contrôle est centré sur le suivi des profits ou autres objectifs financiers annuels, et
fait peu attention aux objectifs et critères qualitatifs, qui pourraient tout aussi être
important pour le potentiel de moyen et long terme.
- L’existence dans ce système d’un principe d’évaluation qui récompense les succès et
punit les échecs. La conséquence qui en découle souvent c’est que les responsables
cherchent à se protéger de ce qui va moins bien. Ils sont donc amenés à amplifier les
situations favorables au-delà de la réalité.
Dans ce contexte, le contrôle apparait donc comme un outil de maitrise de la gestion à court
terme. Il est très facilement orienté vers le pilotage stratégique. L’approche rationnelle est
cohérente avec les situations de forte croissance et dans un environnement plutôt stable. Par
ailleurs, elle ne dispose pas de la flexibilité nécessaire, pour favoriser l’apprentissage dans des
situations imprévisibles et instables. Or dans un contexte d’incertitude et d’imprécision, qui
caractérise l’avenir des entreprises, les décideurs doivent s’orienter d’avantage vers l’usage
d’un processus plus global de contrôle qui anticipe le futur.
2- la démarche incrémentale
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Cette approche est née à partir d’un constat pratique de plusieurs dirigeants d’entreprises, qui
sont confrontés aux environnements de plus en plus changeants et qui pour s’en sortir avaient
pour crédo comportemental le bon sens, le simplisme et le pragmatisme.
Cette approche repose sur une conception dite heuristique ou incrémentale de la formulation
de la stratégie.
Elle privilégie l’idée selon laquelle, loin d’être stables et définies à priori les références des
dirigeants se modifient et s’élaborent au cours de l’action même.
Elle refuse par essence, toute prétention d’exhaustivité préalable et tout ciblage d’objectifs
prédéterminés. En effet elle soutient qu’en fixant les managers sur des objectifs strictement
spécifiques, ils deviendraient indifférents aux nouvelles opportunités et seraient incapables de
réagir aux circonstances changeantes. Elle s’appuie sur le postulat selon lequel il faut agir et
s’instruire à partir de l’action ; c'est-à-dire procéder presque par tâtonnement, tester en mettant
les idées à l’épreuve, amplifier celle qui marchent ou abandonner celles qui ne marchent pas.
Cette approche puisque compréhensive dans un contexte changeant n’est pas totalement
satisfaisante. En effet, l’essentiel de l’argumentation sur les insuffisances porte sur la
cohérence de cette façon de procéder par rapport à la nécessité d’anticipation ou de volonté
stratégique dans toute l’organisation. A travers cette logique, les stratégies sont utilement
analysées et modifiées pendant leur implantation. Mais en pratique, la formulation stratégique
se fait très souvent au travers de négociations et de marchandages avec les divers groupes
d’intérêt internes et externes. Ainsi, la logique incrémentale donne malheureusement
l’impression de laisser trop de place au compromis, voire à la chance.
B- Contrôle stratégique
Le contrôle stratégique peut être entendu comme tout dispositif de suivi des hypothèses sur
lesquelles repose la stratégie et qui conduit à traiter à la fois sa mise en œuvre et sa révision.
La question centrale n’est plus de savoir si l’entreprise a fait des bons choix dans le passé,
mais plutôt de savoir comment bien faire maintenant et dans le futur, plus ou moins proche.
L’entreprise n’est plus focalisée sur l’identification des corrections nécessaires pour aller dans
la direction désirée en respectant les objectifs souhaités.
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Le contrôle de gestion permet à l’entreprise d’éviter de persévérer dans les erreurs de
direction, d’éviter la détection trop tardive des dérives et de piloter la stratégie d’une façon
cohérente avec les évolutions de l’environnement.
Le contrôle stratégique repose sur le principe de “feed foward“ c'est-à-dire sur la mesure et la
prédiction des résultats à une date future. Il vise à projeter les résultats désirés et actuels. Son
objectif premier est d’éviter les dérives avant leurs survenances. L’idée de contrôle feed
foward dépasse donc le seul contrôle a priori et conduit à une anticipation constante des
résultats attendus avant l’action elle-même. Cette logique permet d’introduire un mécanisme
de suivi de l’environnement, mais aussi un processus de transformation du système. Elle
donne ainsi au contrôle, les moyens de mieux réagir et à temps, aux éventuels signaux non
initialement perçus.
Planification marketing
I- Rappel du processus de décision en marketing
Le rôle que doit jouer l’Homme du marketing dans la collecte d’informations nécessaires au
choix des grandes options stratégiques de l’entreprise, n’est plus à démontrer. Toutefois,
considérer la fonction marketing comme plus importante que les autres constitueraient une
erreur très fatale. La fonction marketing participe en inter relation avec les autres à l’atteinte
des objectifs stratégiques de l’entreprise.
De la définition claire des missions, buts et métiers découle la segmentation stratégique qui
révèle les différents domaines d’activités stratégiques de l’entreprise. Ainsi, la segmentation
stratégique incombe pleinement à la Direction Générale aidée de toutes les directions
fonctionnelles (marketing, production, finances, ressources humaines, recherche et
développement etc…)
Elle est basée sur les perspectives à moyen et long terme. Par contre, la segmentation
marketing qui découle de la segmentation stratégique relève de la responsabilité de la
Direction marketing et traduit essentiellement les perspectives à court terme de l’entreprise.
50
possibles de l’avenir permet d’anticiper et donc de mieux gérer le présent. La planification est
donc un instrument d’action qui donne à l’entreprise les moyens de modeler le futur à son
avantage.
- Un plan à court terme (environ 1an) qui relève du marketing opérationnel et ;
- Un à moyen (3ans) et long (5ans et plus) terme, qui relève du marketing stratégique.
Il s’agit encore une fois de la mise en œuvre ou de l’exploitation des résultats du diagnostic
stratégique. Toutefois, il importe d’éviter un danger qui consiste à remplir à tout prix les
rubriques d’une check-list, sans se préoccuper des liaisons indispensables entre l’analyse
diagnostic et la construction du plan. Pour éviter ces erreurs, le Directeur du marketing devra
tenir compte de quelques principes suivants :
1- Définition
Le plan marketing est un document écrit résumant les choix marketing opérés par l’entreprise
et les allocations de ressources nécessaires à leur opérationnalisation.
Il est élaboré par le Directeur Marketing en harmonie avec ses différents collaborateurs.
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financières du plan marketing notamment sur le BFR, la trésorerie, le plan de financement de
l’entreprise et même sur le choix des investissements. La recherche et le développement quant
à elle se consacre à la valorisation technique du produit à proposer à la Direction chargée de la
production. La DRH met en œuvre une stratégie visant à mobiliser les acteurs autour des
actions planifiées. (la force de vente, action de communication, système d’information
marketing etc...)
Ainsi, l’efficacité du plan marketing dépend du degré de cohérence qu’il garantit entre les
différentes Directions de l’entreprise.
Le plan marketing est un document qui comporte quatre rubriques principales que sont :
Objectifs
Calendrier des opérations (actions)
Budget
Les moyens de contrôle.
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Plan marketing par × ×
produit.
Planification de chaque ×
Composante du mix
Opération ponctuelle ×
Cependant, malgré la diversité de leurs horizons, les plans de marketing présentent une
certaine unité qui tient à la démarche intellectuelle et aux procédures communes que l’on est
amené à suivre pour les élaborer. Ainsi, la politique de marketing adoptée par l’entreprise est
déclinée pour l’ensemble des leviers d’action, c'est-à-dire pour les différentes composantes
du mix.
Bien entendu, chacune des actions doit être programmée avec un calendrier de réalisation
accompagné d’un budget prévisionnel.
Objectifs
Cibles (segments)
Budgétisation
Contrôle
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Correction et adaptation.
D’après J.P. Helfer et Orsoni “les concepts de base du marketing. Edition Vuibert/ Décapole
1987
Le tableau de bord
C’est un document synthétique qui récapitule l’ensemble des recettes et dépenses prévues
mois par mois, avec un regard sur les réalisations, les cumuls et les écarts qui sont portés au
fur et à mesure de l’avancement dans le temps.
Le contrôle des performances obtenues par l’application du plan marketing est indispensable,
il doit avoir lieu fréquemment (mensuellement, de façon bimestrielle, trimestriellement) et
doit servir de base à l’évolution, voire au dynamisme du plan, année après année.
Les critères de mesure et d’évaluation choisis doivent être portés à la connaissance de tous les
acteurs chargés de la mise en œuvre du plan.
Le contrôle repose sur l’analyse des performances comparées aux objectifs prévus. Il faut
ensuite expliquer les écarts observés, qu’ils soient positifs ou négatifs. Ils peuvent provenir
d’une évolution de l’environnement, du marché ou de changement de politique ou de tactique
chez les concurrents.
A l’issue de la première année d’application du plan, on en fait un premier bilan qui sert de
guide aux actions correctives futures.
54
LA VEILLE STRATEGIQUE
Des enquêtes ont montré que les entreprises qui sont durablement les plus
innovantes sont précisément des entreprises qui sont déjà bien avancées en
matière de pratique de la veille stratégique.
Alors, quelle que soit sa taille ou son métier, l’entreprise doit pouvoir disposer
au bon moment de l’information utile à son développement économique et à la
mise en œuvre de sa politique d’innovation.
55
Intégrer la veille dans la stratégie de votre entreprise
La veille ne s’improvise pas. Avant de mettre en place une veille dans votre
entreprise, il faut avoir bien cerné ses forces, ses faiblesses, les opportunités et
les menaces. A partir de là, l’entreprise pourra structurer ses actions de veille et
ainsi mieux les adosser à sa stratégie. Une recherche mal définie collectera des
informations peu exploitables.
57
L'étape suivante consiste à mettre en œuvre la stratégie de recherche afin de
faire remonter aussi bien de l’information formelle (via les bases de données, les
revues scientifiques et techniques, Internet, les catalogues publicitaires de vos
concurrents, ...) que de l’information informelle (via les comptes rendus de
visite de vos commerciaux, l’information récoltée auprès des fournisseurs, des
clients, sur les salons, ...).
Les activités de veille vont donner aux décideurs les moyens de prendre les
bonnes décisions. Celles-ci vont être à l’origine de la meilleure compétitivité de
votre entreprise, de sa maîtrise de l’innovation et de sa pérennité. C'est
généralement à partir des actions de veille que vont s'enclencher les activités
exploratoires.
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collective. Il y a intelligence collective, c’est-à-dire d’un groupe d’individus,
lorsque les signes observés dans l’environnement, leur sélection et leurs mises
en relations pour créer du sens sont l’objet d’un travail collectif à l’occasion
duquel les membres du groupe sont en communication et en interaction. [H.
LESCA - 1997]
Les clients expriment des demandes, des soucis, évoquent des questions mal
résolues par leurs fournisseurs, des tendances d'évolution. Ils trouvent
quelquefois des utilisations nouvelles aux produits existants. C'est certainement
la meilleure source d'idées pour innover, car il s'agit d'idées qui correspondent à
des besoins réels : le risque commercial de ces idées est réduit.
Vous pouvez aussi observer des entreprises similaires ou étrangères, qui ne sont
pas concurrentes. L'innovation provient parfois d'idées adaptées d'un secteur à
un autre. Il suffit alors de repérer ces bonnes idées qui marchent bien et de faire
pareil en prenant garde, cependant, aux droits de propriété industrielle. Attention
toutefois : ce qui va bien dans un pays peut ne pas convenir ailleurs ...
Les chercheurs, dans les laboratoires universitaires, produisent chaque jour une
grande quantité de résultats. Ils peuvent permettre la création de produits ou de
services entièrement nouveaux. Mais l'innovation peut aussi résulter d'une
application nouvelle d'une technologie existante...
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De nombreuses personnes dans votre entreprise sont en contact avec les clients,
et peuvent donc recueillir une information précieuse. Les visites de salons, les
rencontres dans les associations professionnelles sont autant d'occasions de
réunir des informations. Une très large partie de l'information économique ou
technique dont votre entreprise a besoin est déjà publiée. Les techniques
documentaires permettent de préciser exactement le besoin, et de retrouver
l'information utile. Il peut s'agir d'un brevet, d'une publication dans une revue
scientifique. Il peut s'agir aussi des rapports annuels d'autres entreprises, de sites
web, d'annonces de nouveaux produits, de documents commerciaux, etc.
Beaucoup de bonnes idées sont nées d'une observation dans la vie quotidienne,
ou dans la vie professionnelle. Il faut pour que cela marche, observer sans a
priori, en évitant de tenir pour acquis ce qui n'est que le résultat d'une habitude.
Le simple fait de penser qu'une tâche pourrait être accomplie autrement peut
suffir à ouvrir la voie de la créativité.
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