Quelles Entreprises Doivent Consolider Et Comment?

PARTIE 1
cholarvox.com:Campus numérique francophone d'Antananarivo:2110295552:10162367:41.77.19.24:15948212
COMMENT ?
COMPTES EN IFRS ET
QUELLES ENTREPRISES
DOIVENT DÉPOSER LEURS
CHAPITRE 1
QUELLES ENTREPRISES DOIVENT

« CONSOLIDER » ET COMMENT ?
« Un amour, une carrière, une révolution : autant d’entreprises que

l’on commence en ignorant leur issue. »
SARTRE Jean-Paul
QUELLES ENTREPRISES DOIVENT « CONSOLIDER » ET COMMENT ? ■ 21
Afin de rendre ce chapitre plus accessible aux « non initiés » aux

IFRS, il a été décidé de présenter la consolidation à partir de
bilans et comptes de résultat aux normes françaises, même s’il a
été vu précédemment que les groupes cotés devaient dorénavant
déposer leurs comptes consolidés aux normes IFRS.
L’objectif de ce chapitre n’est pas de décrire dans le détail les
modalités de consolidation, mais d’en voir les principes généraux
de manière à comprendre la présentation des comptes en IFRS.
L’actualité récente regorge d’exemples de concentration. En effet
la concurrence est telle, que pour exister sur un marché, il faut
atteindre très rapidement une taille critique. Ce « rapidement »
fait que le plus souvent, on ne peut y parvenir par croissance
interne, d’où le recours à l’autre forme de croissance (externe)
par le biais du rachat d’autres acteurs du marché ou de prises de
participation significatives.
Si la notion de groupe n’a en France aucune existence juridique,
on peut définir économiquement un groupe comme étant un
ensemble d’entités juridiquement autonomes dépendant d’un
centre de décision unique appelé « société mère ».
De ce fait, la lecture des seuls comptes sociaux (ou individuels) de
la société mère (c’est-à-dire des comptes de cette seule entreprise,
sans intégrer les comptes des entreprises qui dépendent d’elle)
offre une image très partielle de la puissance réelle du groupe.
La présentation des comptes consolidés (c’est-à-dire de l’ensem-
ble des entités du groupe) va permettre d’avoir une vision beau-
coup plus juste de la puissance économique de ce groupe.
1. QUELLES ENTREPRISES DOIVENT DÉPOSER

LEURS COMPTES AUX NORMES IFRS ?
Ce sont justement ces groupes qui, lorsqu’ils sont cotés en
Bourse, doivent obligatoirement établir leurs comptes consoli-
dés selon les normes IFRS.
Il en découle que :
22 ■ À GAUCHE NORMES IFRS, À DROITE NORMES FRANÇAISES
– Une société cotée, ne publiant pas de comptes consolidés, ne

doit pas présenter ses comptes sociaux en normes IFRS (elle
peut éventuellement les joindre en annexe si elle le souhaite).
– Un groupe non coté en Bourse n’a pas l’obligation de présen-
ter ses comptes consolidés en normes IFRS. C’est toutefois
une option qu’il est autorisé à suivre.
– La présentation des comptes sociaux (ou individuels) selon les
normes IFRS est strictement interdite. Par contre, il est proba-
ble qu’une entreprise qui appartient à un groupe, après avoir
déposé ses comptes sociaux (aux normes françaises) devra
effectuer un reporting à la société mère selon les normes IFRS.
Donc en résumé, seuls des comptes consolidés doivent (si la
société est cotée en Bourse) ou peuvent (si la société ne l’est pas)
être présentés selon les normes IFRS.
2. QUAND UNE SOCIÉTÉ MÈRE DOIT-ELLE

DÉPOSER DES COMPTES CONSOLIDÉS ?
Une société mère doit déposer des comptes consolidés lors-
qu’elle exerce un contrôle, ou une influence notable sur une
autre entreprise. Cependant elle échappe à cette obligation si le
groupe ainsi constitué ne dépasse pas pendant les deux derniers
exercices, deux des trois critères suivants :
– Total du bilan : 15 millions.
– Montant net du chiffre d’affaires : 30 millions.
– Nombre moyen de salariés permanent : 250.
La société qui présente les comptes consolidés s’appelle la société
consolidante, celle(s) qui fait(font) l’objet du contrôle ou de l’in-
fluence notable s’appelle(nt) une(des) société(s) consolidée(s).
– Le terme contrôle signifie que la société consolidante a le pou-
voir de diriger les politiques financière et opérationnelle de la
société consolidée afin d’en retirer des avantages.
• Ce contrôle peut être exclusif, ce qui signifie que la
société consolidante l’exerce seule.
• Ce contrôle peut être conjoint, ce qui signifie que l’en-

treprise consolidante l’exerce en compagnie d’autres
entreprises (consolidantes, elles aussi, par la force des
choses).
– Le terme « influence notable » signifie que la société consoli-
dante participe aux politiques financière et opérationnelle, sans
en avoir le contrôle.
Lorsqu’une société détient de manière durable des actions dans
une entreprise sur laquelle elle n’exerce ni contrôle, ni influence
notable, cette dernière n’a pas à être consolidée.
Même si d’autres critères peuvent entrer en ligne de compte pour
apprécier l’existence de contrôle ou d’influence notable, celle-ci
se définit essentiellement en fonction des pourcentages de droit
de vote détenus par la société mère dans ses filiales :
Nature de la Contrôle Influence Absence de
relation entre notable contrôle ou
la société mère Exclusif Conjoint d’influence
et la société notable
dépendante
Pourcentage > 50 % L’entreprise > 20 % < 20 %
de droits de est contrôlée
vote détenus par plusieurs
par la société sociétés en
mère dans vertu d’un
l’entreprise accord
dépendante contractuel (1)
L’entreprise
doit être Oui Oui Oui Non
consolidée
Appellation Filiale Co-entreprise Entité Actif
courante de associée financier
l’entreprise disponible
consolidée à la vente
Norme IAS 27 IAS 31 IAS 28 IAS 39
compétente
(1) Le contrôle conjoint correspond le plus souvent à une situation où plusieurs sociétés ont créé
ensemble, dans un but précis (de recherche par exemple), une entreprise dont elles détiennent
chacune un nombre identique d’actions.
Selon la nature de la relation entre la société consolidante et la

société consolidée, la méthode de consolidation sera différente :
Nature de la Contrôle Influence notable
relation entre la
société mère
et la société Exclusif Conjoint
dépendante
Méthode de Intégration Intégration Mise en

consolidation globale proportionnelle (2) équivalence
(2) Les normes IFRS tolèrent également dans ce cas la mise en équivalence.
3. LES DIFFÉRENTES MÉTHODES DE

CONSOLIDATION
Il existe ainsi 3 méthodes de consolidation.
3.1. Intégration globale

Cette méthode s’applique donc dans le cas d’un contrôle exclu-
sif.
Elle consiste à :
– Dans le compte de résultat consolidé, ajouter aux charges et
produits de la société mère, ceux de la filiale, en y répartissant
son résultat entre les rubriques « résultat part du groupe » et
« résultat intérêts des actionnaires minoritaires ».
– À remplacer au bilan de la société mère, les actions de la filiale
(qui figurent dans les immobilisations financières, sous la
rubrique « titres de participation ») par les valeurs des diffé-
rents postes de l’actif et du passif (hors capitaux propres) de la
filiale. Les capitaux propres de la filiale seront eux répartis
dans les capitaux propres de la société mère entre les réserves
« part du groupe » et les réserves « intérêts minoritaires ».
Ces intérêts minoritaires, tant dans le résultat que dans les réser-
ves, visent à reconnaître les droits des actionnaires « tiers » dans
la filiale dont les postes ont été intégrés complètement dans les
comptes consolidés, alors que la société mère en possède, certes
plus de 50 % des droits de vote (en effet l’intégration globale se

pratique uniquement dans le cas d’un contrôle exclusif), mais
pas la totalité.
Exemple :
Soit une Société Mère (SM) dont les comptes sociaux sont les
suivants :
COMPTE DE RÉSULTAT
Charges d’exploitation 345 000 Produits d’exploitation 400 000

Charges financières 15 000 Produits financiers 5 000
Charges exceptionnelles 20 000 Produits exceptionnels 25 000
Impôt sur les bénéfices 30 000
Bénéfice 20 000
TOTAL 430 000 TOTAL 430 000
BILAN
Immobilisations financières Capital 60 000

– Titres de participation 20 000 Réserves 30 000
Autres immobilisations 100 000 Résultat 20 000
Stocks 30 000 Sous-total capitaux
Créances propres 110 000
40 000
Disponibilités Emprunts 50 000
20 000
Dettes hors emprunt 50 000
TOTAL
210 000 TOTAL 210 000
Les titres de participation représentent 80 % des actions de sa

filiale F.
Les comptes de sa filiale F sont les suivants :
COMPTE DE RÉSULTAT

Bénéfice 6 000
TOTAL 90 000 TOTAL 90 000
BILAN
Autres immobilisations 30 000 Capital 25 000

Stocks 10 000 Réserves 5 000
Créances 10 000 Résultat 6 000
Disponibilités 21 000 Sous-total capitaux
propres 36 000
Emprunts 15 000
Les comptes consolidés se présenteront comme suit :

Le compte de résultat consolidé correspondra, pour les produits
comme pour les charges, au cumul des montants de la société
mère et de sa filiale.
Le résultat consolidé fera apparaître la part appartenant au
groupe et la part appartenant aux actionnaires minoritaires de la
filiale.
COMPTE DE RÉSULTAT

Résultat part du groupe 24 800
Résultat part des
minoritaires 1 200
TOTAL 520 000 TOTAL 520 000
La part du groupe dans le résultat comprend :

Le résultat de la société mère 20 000
La part du groupe dans le résultat de la filiale soit
6 000 × 80 % = 4 800
Total 24 800
La part des minoritaires dans le résultat correspond aux droits
des actionnaires tiers dans le résultat de la filiale, soit :
6 000 × 20 % = 1 200
Le bilan consolidé n’est pas un simple cumul des rubriques d’ac-

tif et de passif (hors capitaux propres), puisque les postes de la
filiale se substituent dans le bilan consolidé aux titres de partici-
pation qui figuraient dans le bilan de la société mère (soit ici
20 000 euros).
Ainsi l’actif du bilan consolidé représentera un total de
261 000 euros, soit le total de l’actif de la mère (210 000 euros)
plus celui de la filiale (71 000 euros) diminué de la valeur des
titres de participation, car ceux-ci ont été remplacés.
Cette diminution de valeur de 20 000 euros (par rapport à un
simple cumul), devra trouver son pendant au passif pour obtenir
un bilan consolidé équilibré. On retranchera donc ces mêmes
20 000 euros de la part du groupe dans les réserves consolidées.
Le bilan consolidé qui en découle est le suivant :
BILAN

Stocks 40 000 Réserves part du groupe 34 000
Créances 50 000 Réserves part 6 000
Disponibilités 41 000 minoritaires
Résultat part du groupe 24 800
Résultat part
minoritaires 1 200
Emprunts 65 000
TOTAL 261 000 TOTAL 261 000
La part du groupe dans les réserves correspond à la somme des

éléments suivants :
Réserves de la société mère 30 000
Part du groupe dans le capital et les réserves de la filiale
((25 000 + 5 000) × 80 %) − 20 000 = 4 000
Total 34 000
Part des minoritaires dans le capital et les réserves de la filiale
(25 000 + 5 000) × 20 % = 6 000
Total 6 000
Remarquons que dans les comptes consolidés, le capital du
groupe n’est constitué que de celui de la société mère.
Pour mieux comprendre ce bilan consolidé, nous pouvons
décomposer les opérations en 5 étapes :
1re étape : cumul des bilans :
Nous effectuons un strict cumul des bilans, en distinguant 4 blocs
au passif :
– Le capital de la mère.
– Les réserves de la mère ainsi que le capital et les réserves de la

filiale.
– Le résultat de la mère et de la filiale.
– Les autres passifs de la mère et de la filiale.
Pour l’instant ce cumul majore le bilan du groupe puisqu’il com-
prend à la fois les titres de la filiale et leur contre-valeur dans les
comptes de cette même filiale.
Rubriques Actif Passif Rubriques
60 000 Capital M
30 000 Réserves M
25 000 Capital F
5 000 Réserves F
60 000 Sous-total
20 000 Résultat M
6 000 Résultat F
26 000 Sous-total
100 000 Autres passifs M

Sous-total M 210 000
35 000 Autres passifs F
Sous-total F 71 000
135 000 Sous-total
TOTAL 281 000 281 000 TOTAL
2e Étape : On distingue dans le résultat consolidé la part du

groupe et des minoritaires (voir plus haut le compte de résultat
consolidé)
60 000 Capital M
30 000 Réserves M
25 000 Capital F
5 000 Réserves F
60 000 Sous-total
24 800 Résultat consolidé part du groupe

1 200 Résultat consolidé intérêts minoritaires
26 000 Sous-total

135 000 Sous-total
Sous-total F 71 000
TOTAL 281 000 281 000 TOTAL

3e Étape : Distinguer dans le capital et les réserves de la filiale

la part du groupe et la part des minoritaires
60 000 Capital M
30 000 Réserves M
24 000 Part du groupe dans les réserves (et
le capital) de F
(25 000 + 5 000) × 80 %
6 000 Part des minoritaires dans les
réserves (et le capital) de F
(25 000 + 5 000) × 20 %
60 000 Sous-total

26 000 Sous-total

135 000 Sous-total
Sous-total F 71 000
TOTAL 281 000 281 000 TOTAL

4e Étape : Rassembler sous la rubrique « Réserves part du

groupe », les réserves de la société mère et la part du groupe
dans le capital et les réserves de la filiale.
60 000 Capital M
54 000 Réserves part du groupe

30 000 + 24 000
6 000 Réserves part des minoritaires
60 000 Sous-total

26 000 Sous-total

135 000 Sous-total

Sous-total F 71 000
TOTAL 281 000 281 000 TOTAL

5e Étape : Pour remédier à la double comptabilisation des

titres de la filiale, les supprimer de l’actif du bilan consolidé
et les retrancher des « réserves part du groupe »
60 000 Capital M
34 000 Réserves part du groupe

54 000 − 20 000
6 000 Réserves part des minoritaires
40 000 Sous-total

26 000 Sous-total

135 000 Sous-total
Sous-total F 71 000
– Titres F 20 000
TOTAL 261 000 261 000 TOTAL
3.2. Intégration proportionnelle

Rappelons que dans ce cas, le contrôle est conjoint, cela signifie
que la société mère détient plus de 20 % des actions de la société
dépendante et qu’elle les partage à parts égales avec une ou plu-
sieurs autres entreprises.
On appelle alors la société dépendante, une co-entreprise.
On procédera comme suit :
– Dans le compte de résultat consolidé, on retrouvera la totalité
des postes de la société mère auxquels on ajoutera le montant
des différentes rubriques correspondantes de la co-entreprise
au prorata du pourcentage des actions que la société mère
détient.
– On remplacera au bilan de la société mère les actions de la

filiale par les valeurs des différents postes de l’actif et du passif
(hors capitaux propres) de la co-entreprise, là encore, au pro-
rata du pourcentage des actions que la société mère détient.
Exemple :
Nous allons reprendre le même exemple, en modifiant simple-
ment la part des actions de la société dépendante détenues par la
société mère. Ces actions représenteront un montant de
12 500 euros, correspondant à 50 % des titres de la société
dépendante (co-entreprise). Pour assurer l’équilibre du bilan de
la société mère, le poste disponibilités a été augmenté à due
concurrence (7 500 euros, soit 20 000 − 12 500). Cela suppose
qu’une autre entreprise détient les 50 % restant.
Les comptes de la société mère sont donc les suivants :
COMPTE DE RÉSULTAT

Bénéfice 20 000
TOTAL 430 000 TOTAL 430 000
BILAN

Stocks 30 000 Sous-total capitaux 110 000
propres
Créances 40 000 Emprunts 50 000
Disponibilités 27 500 Dettes hors emprunt 50 000
TOTAL 210 000 TOTAL 210 000
Les titres de participation représentent 50 % des actions de la co-

entreprise F.
Les comptes de la co-entreprise F sont les suivants :
COMPTE DE RÉSULTAT

Bénéfice 6 000
BILAN

propres 36 000
Emprunts 15 000
COMPTE DE RÉSULTAT

Résultat consolidé 23 000
TOTAL 475 000 TOTAL 475 000
Par exemple le poste « charges d’exploitation » correspond au

montant figurant dans les comptes de la société mère (soit
345 000 euros) majoré du même poste chez la co-entreprise, au
prorata du pourcentage des actions détenues par la société mère

(72 000 × 50 % = 36 000 euros).
Le résultat consolidé a été construit de la même manière (20 000
+ (6 000 × 50 %) = 23 000 euros)).
Il n’y a donc pas lieu de reconnaître d’intérêts des minori-
taires dans le résultat consolidé, puisque celui-ci (comme tous
les autres postes du compte de résultat d’ailleurs) n’intègre que la
part que la société mère détient dans la co-entreprise soit 50 %.
Concernant le bilan consolidé, là encore, pour ne pas faire dou-
ble emploi, on retranchera du strict cumul des deux bilans, à
l’actif, la valeur des titres de la co-entreprise détenus par la
société mère, soit 12 500 euros. Pour assurer l’équilibre du bilan
consolidé, ils seront également soustraits des réserves consoli-
dées, au passif.
Les autres postes seront obtenus en effectuant le même type de
cumul que celui opéré dans le compte de résultat consolidé.
Le bilan consolidé qui en découle est le suivant :
BILAN

Stocks 35 000 Réserves consolidées 32 500
Créances 45 000 Résultat consolidé 23 000
Disponibilités 38 000 Emprunts 57 500
TOTAL 233 000 TOTAL 233 000
Par exemple, les autres immobilisations comprennent celles de la

société mère (100 000 €) plus la moitié de celles de la filiale
(30 000 × 50 % = 15 000 €).
Les réserves consolidées comprennent :
Réserves de la société mère 30 000
Part du groupe dans le capital et les réserves de la co-entreprise
((25 000 + 5 000) × 50 %) − 12 500 = 2 500
Total 32 500
Il n’y a donc pas lieu, là non plus, de reconnaître d’intérêts

des minoritaires dans les réserves consolidées, puisque celles-
ci (comme tous les autres postes du bilan d’ailleurs) n’intègrent
que la part que la société mère détient dans la co-entreprise soit
50 %.
Là encore, dans les comptes consolidés, le capital du groupe
n’est constitué que de celui de la société mère.
3.3. Mise en équivalence

La société mère détient dans ce cas plus de 20 % des actions,
mais ne se trouve dans aucun des deux cas précédents (contrôle
exclusif ou contrôle conjoint).
On appelle alors la société dépendante une entité associée.
La mise en équivalence consiste à :
– Pour le compte de résultat, ajouter uniquement au résultat de la
société mère, la quote-part de résultat qu’elle détient dans l’en-
tité associée.
– Dans le bilan, substituer à la valeur des titres de participation
qu’elle possède, la contre-valeur qu’ils représentent dans les
capitaux propres de l’entité associée (y compris le résultat de
l’exercice).
Exemple :
Nous reprenons toujours le même exemple, en modifiant sim-
plement la part des actions de la société dépendante détenue par
la société mère. Ceux-ci représenteront un montant de
6 250 euros, correspondant à 25 % des titres de la société dépen-
dante (entité associée). Là encore, pour assurer l’équilibre du
bilan de la société mère, le poste disponibilités a été augmenté à
due concurrence (6 250 euros, soit 12 500 − 6 250). Elles sont
maintenant égales à 33 750 € (27 500 + 6 250).
Les comptes de la société mère sont donc les suivants :
COMPTE DE RÉSULTAT

Bénéfice 20 000
TOTAL 430 000 TOTAL 430 000
BILAN

propres
TOTAL 210 000 TOTAL 210 000
Les titres de participation représentent 25 % des actions de l’en-

tité associée F.
Les comptes de l’entité associée F sont les suivants :
COMPTE DE RÉSULTAT

Bénéfice 6 000
BILAN

propres 36 000
Emprunts 15 000
COMPTE DE RÉSULTAT

Impôt sur les bénéfices 30 000 Résultat des entités
Résultat consolidé 21 500 mises en équivalence 1 500
TOTAL 431 500 TOTAL 431 500
Le résultat consolidé comprend :

le résultat de la mère 20 000
la part du résultat de l’entité associée revenant à la mère
6 000 × 25 % = 1 500
Total 21 500
L’équilibre du compte de résultat est assuré par l’inscription,
dans les produits, de la quote-part de la société mère dans le
résultat de l’entité associée. Ce produit « supplémentaire » pour
la société mère explique le montant du résultat consolidé.
Il est bien évident que si l’entité associée avait réalisé une perte,
celle-ci aurait été considérée comme une charge dans le compte
de résultat consolidé, rendant ainsi le résultat consolidé inférieur
à celui de la société mère.
Le bilan consolidé est le suivant :
BILAN

– Titres de participation 9 000 Réserves consolidées 31 250
Autres immobilisations 100 000 Résultat consolidé 21 500
propres
TOTAL 212 750 TOTAL 212 750
Les titres de participations sont égaux à la quote-part des capi-

taux propres détenus par la mère dans l’entité associée soit :
Capital 25 000 × 25 % = 6 250

Réserves 5 000 × 25 % = 1 250
Résultat 6 000 × 25 % = 1 500
Total 9 000
Les réserves consolidées sont constituées de :

réserves de la mère 30 000
part du groupe dans le capital et les réserves de l’entité associée
((25 000 + 5 000) × 25 %) − 6 250 = 1 250
Total 31 250
Là encore, l’annulation des titres à l’actif du bilan consolidé

(6 250 euros) est compensée au passif par leur soustraction lors
du calcul des réserves consolidées.
CONCLUSION
Comme indiqué dans l’introduction, l’objectif de ce chapitre
étant de donner un aperçu général des méthodes de consolida-
tion, nous n’avons pas envisagé les opérations intragroupe et
donc leur élimination dans le processus de consolidation. Il est
aisé de comprendre que si dans un groupe une filiale F1 réalise
des ventes auprès d’une autre filiale F2 de ce même groupe,
celles-ci constitueront du CA dans les comptes sociaux de la
filiale F1 (et des achats dans ceux de la filiale F2), mais devront
être exclues du CA du groupe (et de ses achats), celui-ci n’étant
dû qu’aux ventes réalisées (et aux achats) auprès de clients (et de
fournisseurs) externes au groupe.
Mots-clés du chapitre 1
Co-entreprise
Contrôle conjoint
Contrôle exclusif
Entité associée
Filiale
Influence notable
Intérêts minoritaires
Résultats part du groupe
Société consolidante
Société consolidée

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QUELLES ENTREPRISES DOIVENT

« Un amour, une carrière, une révolution : autant d’entreprises que

Afin de rendre ce chapitre plus accessible aux « non initiés » aux

1. QUELLES ENTREPRISES DOIVENT DÉPOSER

– Une société cotée, ne publiant pas de comptes consolidés, ne

2. QUAND UNE SOCIÉTÉ MÈRE DOIT-ELLE

• Ce contrôle peut être conjoint, ce qui signifie que l’en-

Selon la nature de la relation entre la société consolidante et la

Méthode de Intégration Intégration Mise en

3. LES DIFFÉRENTES MÉTHODES DE

3.1. Intégration globale

plus de 50 % des droits de vote (en effet l’intégration globale se

Charges d’exploitation 345 000 Produits d’exploitation 400 000

TOTAL 430 000 TOTAL 430 000

Immobilisations financières Capital 60 000

Les titres de participation représentent 80 % des actions de sa

Les comptes de sa filiale F sont les suivants :

Charges d’exploitation 72 000 Produits d’exploitation 80 000

TOTAL 90 000 TOTAL 90 000

Autres immobilisations 30 000 Capital 25 000

TOTAL 71 000 TOTAL 71 000

Les comptes consolidés se présenteront comme suit :

Charges d’exploitation 417 000 Produits d’exploitation 480 000

TOTAL 520 000 TOTAL 520 000

La part du groupe dans le résultat comprend :

Le bilan consolidé n’est pas un simple cumul des rubriques d’ac-

Le bilan consolidé qui en découle est le suivant :

Autres immobilisations 130 000 Capital 60 000

TOTAL 261 000 TOTAL 261 000

La part du groupe dans les réserves correspond à la somme des

– Les réserves de la mère ainsi que le capital et les réserves de la

100 000 Autres passifs M

2e Étape : On distingue dans le résultat consolidé la part du

24 800 Résultat consolidé part du groupe

100 000 Autres passifs M

TOTAL 281 000 281 000 TOTAL

3e Étape : Distinguer dans le capital et les réserves de la filiale

24 800 Résultat consolidé part du groupe

100 000 Autres passifs M

TOTAL 281 000 281 000 TOTAL

4e Étape : Rassembler sous la rubrique « Réserves part du

54 000 Réserves part du groupe

24 800 Résultat consolidé part du groupe

100 000 Autres passifs M

Sous-total M 210 000

TOTAL 281 000 281 000 TOTAL

5e Étape : Pour remédier à la double comptabilisation des

34 000 Réserves part du groupe

24 800 Résultat consolidé part du groupe

100 000 Autres passifs M

3.2. Intégration proportionnelle

– On remplacera au bilan de la société mère les actions de la

Charges d’exploitation 345 000 Produits d’exploitation 400 000

Immobilisations financières Capital 60 000

Les titres de participation représentent 50 % des actions de la co-

Les comptes de la co-entreprise F sont les suivants :

Charges d’exploitation 72 000 Produits d’exploitation 80 000

Autres immobilisations 30 000 Capital 25 000

Les comptes consolidés se présenteront comme suit :

Charges d’exploitation 381 000 Produits d’exploitation 440 000

Par exemple le poste « charges d’exploitation » correspond au