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N° 17PA02932, 17PA03029
Inédit au recueil Lebon
RÉPUBLIQUE FRANCAISE
AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS
Vu la procédure suivante :
2°) de condamner la société Nord Ester à rembourser à l'Etat la somme de 1 603 199
euros qui lui a été versée en exécution de ce jugement ;
Il soutient que :
- les moyens soulevés par le ministre de l'action et des comptes publics ne sont pas
fondés ;
- le tribunal ne pouvait pas retenir le taux de réallocation moyen des agréments de 53
% qui résulte uniquement des dires de l'administration ;
- elle a bénéficié de quotas annuels de 90 700 tonnes de biocarburants donnant lieu
à défiscalisation pour la période de 2008 à 2013 alors que les quotas alloués au titre
des années 2014 et 2015 sont respectivement de 25 356 tonnes et de 34 956
tonnes, soit une baisse de plus de 72 % pour 2014 et de 62 % pour 2015 ; certains
coûts de production ont été multipliés par 3,5 ce qui a eu un impact immédiat et
irréversible sur l'activité de l'entreprise et sur celle du groupe ;
- il ressort de la note établie par le cabinet KPMG, commissaire aux comptes, que le
manque à gagner pour l'année 2014 s'élève à 3 029 509,67 euros et pour l'année
2015 à 2 459 130,71 euros.
2°) de condamner l'Etat à lui verser la somme de 5 488 670, 38 euros au titre du
préjudice subi du fait de l'illégalité des décisions du 28 février 2013 du ministre
délégué chargé du budget ;
3°) de mettre à la charge de l'Etat la somme de 5 000 euros au titre de l'article
L. 761-1 du code de justice administrative.
Elle soutient que les moyens soulevés par le ministre de l'action et des comptes
publics ne sont pas fondés et soulève les mêmes moyens que ceux exposés sous le
n° 17PA02932.
Il soutient que :
- les moyens soulevés par la société Nord Ester ne sont pas fondés ;
- le préjudice dont se prévaut la société Nord Ester n'est pas établi ;
- en tout état de cause, le lien direct entre le préjudice dont se prévaut la société
Nord Ester et la prétendue faute de l'administration dans la réallocation des quotas
n'est pas établi ;
- c'est à tort que le tribunal a estimé que la société Nord Ester disposait de chances
sérieuses d'obtenir des quotas plus importants que ceux attribués par les décisions
du 28 février 2013 et qu'elle pouvait être indemnisée de son manque à gagner.
A la suite de cet arrêt avant-dire-droit, les parties ont présenté des mémoires
communs aux instances n°s 17PA02932 et 17PA03029.