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Réforme de l'État

L'expression réforme de l'État désigne les actions de type législatif ou réglementaire qui doivent entraîner une
transformation substantielle de l'organisation, du périmètre d'action, ou des méthodes de fonctionnement de
l'État, c'est-à-dire des administrations publiques. L'objectif proclamé de ce type de réforme structurelle, inspiré
par la nouvelle gestion publique, est généralement de réduire les coûts de fonctionnement, éventuellement par
des hausses de productivité, d'améliorer le service rendu aux citoyens, de diminuer l'impôt papier, ou encore de
réduire l'emprise de l'État sur l'économie.

Dans les pays développés, au cours des années 1980, 1990 et 2000, des réformes importantes des États ont eu
lieu à la faveur de l'informatisation et de l'application des principes de bonne gouvernance.

Sommaire
Présentation
L'État n'est pas le pays
Tendances générales
En France
La spécificité de l'État en France
Les réformes de l'État de 1930 à 1958
Historique récent
Actuellement
Moyens de mise en œuvre
Objectifs officiels
La Loi organique relative aux Lois de Finances du 1er août 2001 (LOLF)
Poursuite de la décentralisation
Révolution informatique et internet
Services aux citoyens
Évaluation
Autres pays
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie

Présentation
Selon l'OCDE, la réforme de l'État est nécessaire pour accroître la performance de celui-ci. Elle consiste
généralement à faire passer l'État d'un fonctionnement administratif à un fonctionnement gestionnaire, d'un
1
système bureaucratique à un ensemble de mécanismes inspirés de la nouvelle gestion publique .
y q p g p q

Réformer c'est, littéralement, faire changer de forme. Ce type de changement est toujours un effort, et ne peut
être motivé que par le sentiment que les choses méritent un changement important, donc une situation perçue
comme difficile. Le redressement de la situation des finances publiques est la plupart du temps un aiguillon
important. Ce critère est invoqué dans la quasi-totalité des pays ayant entamé un processus de réforme de
l'État.

L'État n'est pas le pays

La réforme de l'État est souvent associée à d'autres changements, qui touchent le pays, l'exemple typique étant
l'application des préceptes du libéralisme économique au Royaume-Uni (gouvernement de Margaret Thatcher)
et aux États-Unis (Ronald Reagan). Il est bien évident qu'un projet politique consistant en une réduction
sensible des interventions de l'État se traduit aussi par sa nécessaire réorganisation. Mais la confusion doit
cependant être évitée : la réforme de l'État d'une part, la transformation de la société d'autre part, sont deux
choses distinctes. Transformer une administration en entreprise de droit commun (exemple en France : la
DCN, GIAT, ou France Telecom), ou supprimer le statut de fonctionnaire pour les passer sous le droit
commun du travail relève bien d'une réforme, mais cela n'affecte principalement que l'État et ses agents ;
inversement, libéraliser le marché de l'électricité a une forte influence sur la société sans nécessiter de réforme
de l'État. Il reste évidemment que, en pratique, on observe quand même « une nette corrélation entre la
réduction du format et des missions de l'État et une réforme de celui-ci susceptible d'obtenir quelque succès
2
significatif » .

Dérégulation et libéralisation de nombreux secteurs économiques, privatisation des entreprises publiques sont
donc en général au programme, mais cela n'est en rien obligatoire : il peut s'agir seulement de réorganisation de
la fonction publique dans une logique de résultats, d'efficacité, et d'efficience de l'État (Scandinavie, Royaume-
Uni). Parallèlement, les forces politiques ayant ce type de programme peuvent également supprimer des
3
« privilèges » de certaines « corporations » , constituant à leurs yeux autant d'« inégalités » injustifiées entre
4
les différents groupes d'une même société , même si d'autres forces politiques les considèrent comme des
« acquis sociaux » injustement « attaqués », ou des « avancées sociales » qu'il faudrait plutôt généraliser à
tous.

Tendances générales
Dans un premier temps, la mondialisation de l'économie, a poussé les États à rendre plus attractifs leurs
territoires, notamment en agissant sur la fiscalité. Ces tentatives de réduction de la fiscalité ont poussé ces États
à diminuer leurs dépenses malgré l'aspiration des populations à de meilleurs services publics. C'est pourquoi la
voie choisie fut le plus souvent la recherche de productivité au sein des services publics, plutôt que leur
suppression.

Par la suite, en Europe, les déficits des finances publiques de nombreux pays ont créé une nouvelle pression à
la réforme des l'État, contraints de revenir à l'équilibre budgétaire sous la contrainte du traité de Maastricht.
Dans ce cadre, deux stratégies non exclusives ont pu être adoptées, la hausse des recettes fiscales et la baisse
des dépenses publiques, rendue possible par des réformes structurelles des États.

Enfin, certaines réformes ont été impulsées par l'opinion publique, exaspérée par les mauvaises performances
de leur administration. C'est notamment le cas du Japon, où les réformes ont eu lieu à la suite de la vague
d'indignation populaire face à la mauvaise gestion de l'éclatement de la bulle économique au début des années
5
1990, puis à la gestion considérée comme désastreuse du séisme de 1995 à Kobe .

Les réformes récentes des États s'inspirent de travaux menés dans les années 1970 et 1980 dans les pays anglo-
l d bl ( ) ô l d
saxons par les tenants du New Public Management (NPM). Ceux-ci prônent la remise en cause de
l'organisation concentrée traditionnelle de l'État au profit d'une séparation entre le pouvoir politique, qui fixe la

stratégie et les objectifs, et une administration autonome qui met en œuvre.

Cette recherche de la performance au sein de l'administration s'est traduite par un recours plus fréquent à des
agences publiques autonomes ayant à rendre des comptes aux pouvoir exécutif et aux citoyens, les ministères
devenant les lieux de contrôle de ces agences.

En France
La réforme de l'État en France n’est pas une idée nouvelle. On peut même considérer que c'est une constante
permanente, si on compare l'histoire institutionnelle de la France et celle du Royaume-uni depuis 1815.

La spécificité de l'État en France

« Ainsi que l'avait remarqué le regretté philosophe et politologue George-Armstrong Kelly, le


mot (État) est systématiquement évité par les Anglais et par les Américains, le terme
government évoquant une tout autre structure. Dans le discours politique français, le mot
d'État désigne en partie les organes de représentation parlementaire, mais surtout le pouvoir
exécutif avec son considérable appareil administratif renouvelé par Napoléon »
6
— Lucien Jaume

Même si l'État a toujours eu comme le montre la citation ci-dessus une forte composante administrative, il est
possible de s'interroger sur la raison pour laquelle de nos jours la réforme de l'État est devenue synonyme de
7
réforme de l'administration et pourquoi s'il en est vraiment ainsi on parle de réforme de l'État qui a un sens
plus large comme le montrent les réformes de l'État de 1946 et 1958 qui n'étaient pas qu'administratives mais
8
touchaient à l'équilibre des pouvoirs entre l'exécutif, le parlement, la haute fonction publique et à la façon
9
d'introduire l'expertise notamment économique, dans le débat public

La réforme de l'État, à partir de 1970, a été prônée par Michel Crozier et le Centre de sociologie des
10
organisations non seulement en raison du poids d'une bureaucratie centralisée mais aussi, plus largement, en
11
raison d'une emprise de l'État sur toutes les composantes de la société , emprise grandissante sous l'effet d'un
"cercle vicieux" de la bureaucratie.

Les réformes de l'État de 1930 à 1958

Dans l'entre-deux-guerres de nombreux projets de réforme de l'État ont été avancés, par exemple par Henri
12
Fayol, l'un des précurseurs du management , les conseillers d'État Henri Chardon (L’Organisation de la
République pour la paix, 1926), René Favareille (Réforme administrative par l’autonomie et la responsabilité
13
des fonctions (self-administration), 1919) ou encore Léon Blum (La Réforme gouvernementale, 1936) .
14
Pour Nicolas Roussellier , certains de ces projets s'articulaient autour de quatre axes :

Renforcer l'exécutif
Rationaliser le travail parlementaire
Introduire une « représentation des intérêts » dans les organes de l'État
Modifier l'exercice du suffrage électoral.

Une réforme de l'État inspirée de ces projets a failli aboutir en 1934 sous le gouvernement de Gaston
15 16
Doumergue . Pour Nicolas Roussellier , les deux réformes de l'État réalisées en 1946 et en 1958 se placent
Dou e gue . ou co as ousse e , es deu é o es de tat éa sées e 9 6 et e 958 se p ace t
tant au niveau des thèmes que de certains inspirateurs René Capitant ou Michel Debré dans la continuité des
14
projets des années 1930 .
Historique récent
17
Avec l'avènement de la Ve République , le terme réforme de l'État prend un tour plus limité et plus
gestionnaire et est appliqué par exemple pour désigner :

la rationalisation des choix budgétaires (1968) ; avortée [réf. nécessaire]) ;


la décentralisation, notamment avec les lois Defferre de 1982-1983 (mise en œuvre) ;
la circulaire « Renouveau du service public » du 23 février 1989, alors perçue comme la
13
« première grande réforme de l’administration depuis les débuts de la Ve République » .
Celle-ci renforce le poids de la Direction générale de l'administration et de la fonction
publique (DGAFP), créée à la Libération, et met en place plusieurs instruments d'évaluation
13
et d'outils de gestion .
le décret relatif à l'évaluation des politiques publiques (1990 ; formellement appliqué mais
totalement vidé de sa substance [réf. nécessaire]) ;
les 35 tentatives de modification de la Loi Organique relatives aux lois de finances de 1959,
toutes avortées, avant que le processus aboutisse enfin à la 36e tentative, débouchant sur la
18
LOLF de 2001

On voit donc qu'il n'y a pas que des échecs dans cette longue histoire, mais qu'il y en a quand même
beaucoup. La dégradation des finances publiques fournit un aiguillon de plus en plus pressant, et le processus
semble de plus en plus actif.

Actuellement
19
Selon l'OCDE , la réforme devrait consister à (pour la France) :

allouer de façon optimale les dotations budgétaires votées ;


accroître la visibilité des arbitrages entre les dépenses d’État et les autres dépenses
publiques ;
faire participer le Parlement aux arbitrages budgétaires.

La fonction publique a souvent été présentée comme l'archétype du non-réformable, et la réforme de l'État
20
comme une « chimère » inatteignable .

Pour réussir, la réforme de l'État doit être un processus continu, qui se déroule sur le long terme, et qui
21
nécessite l'implication des hommes politiques et des haut fonctionnaires . Or le politique demande plutôt des
résultats immédiats et visibles.

Le gouvernement présente la réforme de l'État comme un chantier important. Selon ses estimations, le secteur
public en France dépense trop, les niveaux des dépenses publiques et des prélèvements obligatoires sont trop
élevés et posent des difficultés à la France dans le cadre de la mondialisation économique et de la mise en
concurrence des économies, par exemple dans le domaine des investissements étrangers. Les adeptes du
libéralisme mettent en avant les problèmes que posent la fuite des cerveaux et l'expatriation fiscale.
L'économiste libéral Jacques Marseille écrit que « les onze pays développés qui ont le plus diminué leur taux
de chômage sont ceux qui ont le plus baissé leurs dépenses publiques en faisant travailler moins de
22
fonctionnaires mais plus efficacement »

La période actuelle est vue comme une occasion historique de diminuer le nombre de fonctionnaires : avec le
départ à la retraite de la génération du baby boom le non-remplacement d'une partie des agents permettrait de
départ à la retraite de la génération du baby boom, le non remplacement d une partie des agents permettrait de
réduire le nombre total d'agents sans rompre le « contrat » (purement moral) « d'emploi à vie » .

La question que met en avant la réforme de l'État est celle de l'efficience du système de gestion publique,
extrêmement difficile à mesurer : la rationalisation des choix budgétaires (RCB) dans les années 1970 ayant
échoué sur l'insuffisance des informations relatives aux administrations publiques.

Les objectifs affichés par l'État ne reprennent pas certaines recommandations, par exemple celle de l'OCDE de
23
diminuer le nombre de communes .

Moyens de mise en œuvre

La réforme de l'État français n'a jusqu'à présent pas bénéficié de l'appui politique et, surtout, de la continuité
d'action qui lui serait nécessaire.
24
En 1995, il avait été créé le CIRE .

En 2003, il est transformé en un groupe de 4 structures, la plus importante numériquement et


la plus connue du public étant l'ADAE (agence pour le développement de l'administration
électronique).
En 2003 toujours naissent les « stratégies ministérielles de réformes », abandonnées par le
gouvernement suivant, puis reprises, puis de nouveau abandonnées.
Parallèlement, le ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie lançait sa propre
structure, la Direction de la réforme budgétaire (DRB), chargée de la mise en œuvre de la
LOLF, car il n'est bien sûr pas concevable qu'une telle réforme puisse être suivie à l'extérieur
de ce ministère...
En 2005, on lance les « audits de modernisation », continués en 2006, puis abandonnés en
2007.
le 1er janvier 2006 la DRB absorbe les autres structures chargées de la réforme et la
Direction générale de la modernisation de l'État (DGME) au sein du Ministère du Budget, des
Comptes publics et de la Fonction publique.
25
En 2007, la « Révision générale des politiques publiques » (RGPP) et la « Revue générale
26
des prélèvements obligatoires » (RGPO) sont lancées. Ces deux projets affichent de
grandes ambitions de remise à plat des dépenses publiques. Ces deux projets sont pilotés
au plus haut niveau, souvent par le Président lui-même, avec de nombreux comités et
personnalités plus politiques d'administratives. L'administration chargé de la réforme voit son
rôle fortement modifié, voire contesté de facto.
en début d'année 2008, la DGME est en mutation : elle se transforme pour mieux
appréhender les défis de la RGPP. Certains de ses agents ainsi que certains sujets sont à ce
titre transférés.

Le but affiché est de rendre l'administration plus efficace et moins coûteuse. « Dépenser mieux », c'est-à-dire
optimiser l'utilisation des crédits pour atteindre des objectifs fixés pour chaque programme en répondant aux
attentes des citoyens, des usagers et des contribuables.

Il s'agit aussi de sensibiliser les fonctionnaires aux résultats de l'administration par la « responsabilisation » et la
recherche de l'efficacité.

Objectifs officiels

Selon le Projet du ministre de la fonction publique français (novembre 2005), chaque ministère devra :
élaborer d’un plan de gestion prévisionnelle des emplois, des effectifs et des compétences
(GPEEC)

(par exemple permettre à des enseignants de se reconvertir dans des ministères ou des collectivités locales).

poursuivre la déconcentration en ne remplaçant pas 50 % des départs à la retraite dans les


administrations centrales
fusionner les différents corps
améliorer le recrutement et la mobilité
améliorer la gestion des carrières
moderniser la gestion des rémunérations :
déplafonnement des heures supplémentaires ;
rachat possible des jours de RTT ;
redistribution aux fonctionnaires de 50 % des économies dégagées par les ministères
sur la masse salariale.

La Loi organique relative aux Lois de Finances du 1er août 2001 (LOLF)

La réforme des finances publiques s'appuie sur la Loi organique relative aux lois de finances (ou LOLF) du
1er août 2001.

Poursuite de la décentralisation

La réforme de l'État passe par un redéploiement des fonctionnaires qui seraient devenus excédentaires dans
l'administration centrale à la suite des transferts de compétences vers les régions.

De nombreux départs à la retraite dans l'administration centrale ne devraient pas être remplacés, par contre les
collectivités territoriales devraient embaucher au fur et à mesure du transfert de nouvelles compétences
(exemple : transfert futur éventuel de la gestion des prisons).

Révolution informatique et internet

Les méthodes de travail peuvent être améliorées grâce à l'informatisation. On parle de « cyberadministration ».

La déclaration de revenu par internet aurait connu un succès considérable : 9,7 millions d'internautes français
27
ont déclaré leurs impôts par internet en 2009 . Il est prévu qu'en 2012 toutes les démarches administratives
puissent se faire par Internet.

D'autres démarches administratives doivent être simplifiées via l'électronique. Le grand nombre de papiers à
remplir ont souvent été montrés du doigt comme des freins à la création d'entreprise. Lancé au début 2009
Mon.service-public.fr est un portail internet de l'administration française visant à permettre à tout citoyen
d'effectuer ses démarches administratives en ligne, en particulier celles liées à Création d'entreprise ou à la
27
création d'association .

Pour autant, cette « dématérialisation » des procédures n'est pas synonyme de transformation des
administrations en profondeur. Certaines réformes réclament pourtant un virage numérique destiné à replacer
les citoyens au centre plutôt que lui imposer la logique en silo qui structure encore l'organisation
28
administrative. De telles organisations ouvertes peuvent émerger d'expérimentations radicales , par exemple
utilisées dans les startups d’État (http://beta.gouv.fr).
Services aux citoyens

Un des arguments de promotion de la réforme de l'État est d'améliorer le service rendu aux citoyens.

Dès le second trimestre 2006, des bureaux de La Poste et de la Sécurité sociale seront ouverts jusqu'à 20
heures une fois par semaine et le samedi matin sur la base du volontariat.

La sémantique utilisée dans la fonction publique évolue également : remplacement du terme d'usager par celui
de client.

Évaluation
La Cour des comptes en est chargée dans le cadre de la LOLF, par son contrôle administratif
(L.111-3 CJF) et la publication d'un rapport rendu public depuis 1932.
De nouveaux indicateurs sur la perception qu’ont les usagers des services rendus par la
Sécurité sociale, l’ANPE, les recettes fiscales et les préfectures sont développés ou en cours
de développement.
Les indicateurs de performance annexés en lois de finances via les projets annuels de
performance, reflétés par les rapports annuels de performance en lois de règlement,
permettent une évaluation des politiques publiques. Trois types d'indicateurs, "utiles, solides
et vérifiables" permettent de définir les priorités de l'action publique. Le Parlement est ainsi
en mesure d'effectuer un contrôle budgétaire sur la conformité de l'action publique à la lettre
de la loi de finances initiale.

Autres pays
2
Des réformes de l'État ont eu lieu :

en Italie afin de respecter les critères du pacte de convergence et d'entrer dans l'Euro
en Allemagne, à la suite de la réunification
en Suède et au Danemark, pour préserver le modèle social
au Japon dont les fondements de l'administration n'avaient pas évolué depuis l'ère Meiji
aux États-Unis dont l'administration était discréditée : en 1993 seuls 21 % des Américains
faisaient confiance au gouvernement
en Belgique, lors de la transformation en un État fédéral

Réalisations en matière de simplification administrative :

en Angleterre les fonctionnaires rappellent systématiquement lorsqu'on laisse un message


sur leur répondeur ; ils n'hésitent pas à envoyer des compléments par courrier, fax ou
courriel.
en Italie : guichets uniques, mis en place notamment en faveur des entreprises ; depuis 1997
et la réforme du démocrate de gauche Franco Bassanini, plus de 200 procédures ont été
supprimées ou simplifiées, tandis que le nombre d'actes d'état civil délivrés chaque année
est passé de 70 à 3,5 millions. Le nombre de documents administratifs est passé de 38
29
millions à 5,6 millions par an et le délai d'ouverture d'une activité de trois ans à trois mois .
en Belgique : transmission automatique des données relatives à la situation des personnes,
simplification des obligations fiscales et des obligations administratives en matière de
marchés publics, mise en place d'un guichet administratif unique en faveur des particuliers et
des entreprises.
en Norvège : création d'au moins un bureau de services publics dans chacune des 435
en Norvège : création d au moins un bureau de services publics dans chacune des 435
communes du pays. Ce sont des guichets uniques pour l'ensemble des services, qu'ils

relèvent de la compétence de l'État, des départements ou des communes, qu'ils concernent


les particuliers ou les entreprises.
en Suède : délocalisation de services publics ou agences publiques nationales, dans les
villes moyennes de province.
aux États-unis l'« Executive Order 12 862 » de 1993 demande aux agences d'améliorer leur
service aux usagers en s'inspirant des meilleures pratiques appliquées notamment dans le
secteur privé. Les administrations ont alors mené des enquêtes de satisfaction, mis en place
des systèmes de recueil et de prise en compte des critiques ou des plaintes, formé leurs
agents à l'accueil et au service. Une directive présidentielle de juin 1998 a par ailleurs exigé
des agences qu'elles communiquent de façon claire et pédagogique. L'« Executive Order 13
166 » d'août 2000 vise en outre à améliorer l'accès à l'administration fédérale pour ceux qui
ne maîtrisent pas l'anglais.

Notes et références
1. [PDF] OCDE 1997 : En quête de résultats : Pratiques de gestion des performances, page 12 (htt
p://www.oecd.org/dataoecd/17/53/36144729.pdf)
2. Réforme de l'État : étude comparative, Sénat, mai 2001 (http://www.senat.fr/rap/r00-348/r00-34
8.html)
3. Différences dans l'âge de départ en retraite (Régimes spéciaux de retraite en France) ;
différences dans le niveau de protection de l'emploi (contrats « à vie », CDI, CDD) ; ...
4. Voir pour la France, Marché du travail en France#Une forte segmentation à la Doeringer et
Piore.
5. Sénat Français - Étude comparative portant sur la réforme de l'État à l'étranger (http://www.sena
t.fr/rap/r00-348/r00-3481.html)
6. cité in Lucien Jaume, "Aux origines du libéralisme politique en France" Esprit, Juin 1998, p.44
7. voir la revue parlementaire Lire en ligne (http://www.larevueparlementaire.fr/pages/RP-901/RP9
01-debats-mordacq.htm)
8. Paxton, 1972, pp.390-391
9. Clavé Urbain Francis, 2006, Réforme de l'État et expertise : que peuvent nous apprendre
Abbott Lawrence Lowell, Walter Lippmann et Graham Wallas, Document de travail Irgéi,pp.14-
20Lire en ligne (http://www.irgei.org/recherche_article_rtf.php?ID_res=10&ID=309)
10. Où va l'administration française ?, avec Erhard Friedberg, Catherine Grémion et al., Paris, éd.
d'Organisation.
11. Michel Crozier, État moderne, État modeste. Stratégies pour un autre changement, Paris,
Fayard, 1986
12. Alain Chatriot, « Fayol, les fayoliens et l’impossible réforme de l’administration durant l’entre-
deux-guerres (http://www.cairn.info/revue-entreprises-et-histoire-2003-3-p-84.htm) »,
Entreprises et Histoire, n° 34, 2003, p. 84-97
13. Emilien Ruiz, Réformer l’État pour gouverner la société (http://www.laviedesidees.fr/Reformer-l-
Etat-pour-gouverner-la.html), recension de Philippe Bezes, Réinventer l’État. Les réformes de
l’administration française (1962-2008), Paris, PUF, coll. « Le lien social », 2009, 519 p., sur La
vie des idées, 2 novembre 2009
14. Nicolas Roussellier, 1992, p.319
15. Nicolas Roussellier, 1992, pp.330-332
16. Nicolas Roussellier, p.319
17. voir par exemple La réforme de l'État en quelques dates (http://www.ladocumentationfrancaise.f
r/dossiers/modernisation-etat/chronologie.shtml), Documentation française
18. Rapport n° 413 (2000-2001) de M. Alain Lambert (http://www.senat.fr/rap/l00-413/l00-4130.html
#toc0) : « l'accord historique [...] est à portée de main après 35 échecs »

19. [PDF] Étude économique de la France, OCDE, 2003 (http://www.oecd.org/dataoecd/46/11/3220


476.pdf)
20. Par exemple par le ministre Michel Sapin : « Pour reprendre les résultats de l’enquête menée
par les étudiants de l’IEP Strasbourg, l’État est perçu comme une machine lointaine et floue, et
la réforme de l’État comme une chimère, à laquelle on ne croit plus depuis longtemps, mais que
l’on souhaite avec obstination. » source (http://www.fonction-publique.gouv.fr/article137.html)
sur fonction-publique.gouv.fr
21. [PDF] « Bercy : la réforme sans le grand soir ? » (http://en.temps.reel.free.fr/cahier13.pdf), revue
En temps réel, 2004.
22. article (http://www.lepoint.fr/content/debats/article.html?id=195701) de Jacques Marseille, Le
Point, 9 août 2007.
23. [PDF] OCDE 1997 : En quête de résultats : Pratiques de gestion des performances, page 6 (htt
p://www.oecd.org/dataoecd/17/53/36144729.pdf)
24. Détail d'un texte (http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=PRMX9500117
D)
25. [PDF] méthodologie (http://www.fonction-publique.gouv.fr/IMG/guide_methodologique_RGPP.pd
f)
26. La revue générale des prélèvements obligatoires (http://www.premier-ministre.gouv.fr/chantiers/
reforme_etat_862/revue_generale_prelevements_obligatoires_1164/), portail du Premier
Ministre
27. http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5i9j9IOtVRn-zE9dzH2yp41WA1FvQ
28. Pierre Pezziardi et Henri Verdier, Des startups d'État à l'État plateforme, Fondapol, 2017 (lire en
ligne (http://www.fondapol.org/etude/pierre-pezziardi-et-henri-verdier-des-startups-detat-a-letat-
plateforme/))
29. Franco Bassanini : « Comment moderniser l'administration française (http://www.lefigaro.fr/econ
omie/20070904.FIG000000089_franco_bassanini_comment_moderniser_l_administration_fran
caise.html) », Le Figaro, 14 octobre 2007

Voir aussi

Articles connexes
Réforme structurelle
Réforme économique
Nouvelle gestion publique
État (France)
État
Bureaucratie

France

Direction générale de la modernisation de l'État (DGME)


Loi organique relative aux lois de finances
Agence pour le développement de l'administration électronique
Révision générale des politiques publiques
Liens externes

France

« Chaque ministre devra fournir avant le 1er février 2006 des propositions chiffrées de
redéploiement des effectifs et de non-remplacement des départs en retraite » (http://www.mair
e-info.com/article.asp?param=6323&PARAM2=PLUS), Projet du ministre de la fonction
publique français (novembre 2005), site du quotidien en ligne Maire Info
« Villepin annonce une réforme de l’État tous azimuts (http://www.acteurspublics.com/lme/act
u/20/evenement.php) », article de la revue Acteurspublics, n° 20, rubrique la modernisation
de l’État (http://www.acteurspublics.com/lme.php) (France)
Étude comparative portant sur la réforme de l'État à l'étranger (http://www.senat.fr/rap/r00-34
8/r00-348.html), Sénat français, mai 2001.
Bernard Spitz, « Pour une réforme de l'État : un État plus agile » (http://www.debat2007.fr/blo
g/index.php?2007/04/05/426-pour-un-etat-plus-agile).
Site de la DGME (http://www.thematiques.modernisation.gouv.fr/) (France)
Forum de la performance publique (http://www.performance-publique.gouv.fr/) (France)
Les Rencontres de la modernisation de l’État (http://www.rmde.fr/) (France)
Observgo, bulletin de veille en gestion publique et politiques publiques (http://www.observato
ire.enap.ca/Observatoire/17/Observgo.enap)

Bibliographie
Nicolas Roussellier, La Contestation du modèle républicain dans les années 30 : La réforme
de l'État in Serge Berstein, Odile Rudelle (eds.), 1992, Le modèle républicain, Puf.
Robert Paxton, 1972, La France sous Vichy, Le Seuil (édition utilisée, 1997)
Eric Gristi, La Réforme de l'État, Vuibert, 2007, 530 p.
Stéphane Goubet, Laurence Deffieux, Redéfinir sa stratégie et ses modèles économiques
quand on est une structure publique ou para-publique dans un contexte de crise, Paris, Les
Editions du Net, 2012 (ISBN 978-2-312-00457-0)

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