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TD:ECONOMIEMONETAIREETFINANCIERE

Module CM – M21- TD2


Semestre Universitaire 4

Faculté Polydisciplinaire de Taroudant


Filière Economie d’Entreprise
Année Universitaire : 2019-2020
Professeur Khalid BENAMARA
Ph.D Economie Sociale
1. Document 1
Maroc, libéralisation du dirham
Pour certains économistes, l’entrée en vigueur de la libéralisation partielle et progressive du
dirham va entraîner une dépréciation de la monnaie et impacter ainsi le pouvoir d’achat des
marocains. C’est une décision qui peut être grave et très dangereuse. En outre, le
déficit commercial structurel induira forcément une dépréciation de la monnaie. Cette
dépréciation qui pousse les entreprises et les opérateurs économiques à demander plus de
devises afin de sécuriser leurs opérations, contribuera à une demande de devises supérieure
à celle du dirham. Ces spéculations, inciteraient Bank Al-Maghrib à réagir pour maintenir le
niveau de la monnaie nationale en achetant du dirham avec des devises. Dans ce cas, une
partie des réserves de change sera épuisée et le dirham risque tout de même de se
déprécier. D’autres économistes voient dans la libéralisation du dirham une opportunité
pour les exportations marocaines en cas de dépréciation.
Eléments 2016 Variation en % (2016 /2015)
Agrégat monétaire (M1) 751,8 6,3
Autres actifs monétaires 304,3 0,6
Masse monétaire (M3) 1202,4 4,7
Taux de croissance économique 1,2
Taux d’inflation 1,6
Questions :
1. Lisez la donnée en gras soulignée du tableau
2. Calculez l’agrégat monétaire M2
3. Montrez si la théorie quantitative de la monnaie est vérifiée dans le cas du Maroc pour
l’année 2016
4. Relevez en expliquant un impact négatif éventuel de la dépréciation du dirham sur
les ménages
5. Expliquez le passage en gras souligné
2. Documents 2
Pourquoi Bank Al-Maghrib (BAM) a augmenté le taux de la réserve monétaire ?
BAM, a pris une décision qui, en apparence, s’explique difficilement : elle augmente le taux
de la réserve monétaire de 2% à 4% à partir du mois de juin 2016. Cette décision est prise
dans un contexte où la situation monétaire se caractérise, d’un côté, par une amélioration de
la liquidité bancaire, et de l’autre côté par une faiblesse du crédit bancaire au secteur non
financier. Le besoin de liquidité du système bancaire, qui était de 16,5 milliards de DH
en moyenne sur l’année 2015, retombe à 2,4 milliards de DH à fin mai 2016, et pour 2017,
BAM anticipe même un excédent de liquidité. En outre, les taux d’intérêt sont
globalement sur une tendance baissière : 2% sur le marché interbancaire et une moyenne de
5,5% pour les crédits bancaires. L’inflation reste modérée, estimée à 1,6% en 2016
selon BAM. Cette inflation s’explique surtout par la hausse des prix des produits
volatils. L’inflation sous- jacente, par contre demeure faible, estimée à 0,6% pour 2016.
Questions :
1. Lisez la donnée en gras
2. Expliquez l’écart entre le taux d’inflation et celui de l’inflation sous-jacente estimés
en
2016
3. Relever une action de politique monétaire
4. Relever deux facteurs justifiant cette action

1
5. Relever deux facteurs ne justifiant pas cette action
6. Montrez un effet éventuel de cette action sur le taux d’intérêt interbancaire
3. Document 3 et 4
Variations des taux de change, quels impacts sur le commerce extérieur marocain ?
Dans l’attente de la libéralisation du taux de change du Dirham, le Maroc adopte encore un
régime de parité fixe avec rattachement du dirham à un panier de devises : l’Euro (60%) et le
Dollar (40%). Mais, cette fixité n‘est pas parfaite puisque la parité du Dirham varie à
l’intérieur d’une fourchette de fluctuations. (…) Au début de l’année 2017, le taux de change
de l’Euro par rapport au Dollar américain est passé à 1,05 contre 1,15 en moyenne en 2016.
Ce qui implique que, pour la première fois depuis treize ans au Maroc, il faut plus de 10,20
DH pour 1 Dollar au début 2017 contre 9,70 DH en moyenne en 2016. Cette évolution du
cours du Dollar représente une menace pour le Maroc qui importe plus en Dollar qu’il n’en
exporte. (…) Les effets seront variés selon les entreprises. Les exportateurs marocains vers
des « zones Dollar » tireront profit, alors que les répercussions sur les importateurs
des produits libellés en Dollar, tels que les produits énergétiques, les céréales seront lourdes.
Baisse du taux directeur au Maroc, quelle efficacité ?
Bank Al-Maghrib (BAM) a décidé le 22 mars 2016 de réduire le taux directeur pour le
ramener à 2,25%. Une décision qui vient pour donner un coup de pouce à la
croissance économique. Le résultat de cette décision n’est pas certain. D’une part, plus de la
moitié des ressources des banques, provient de dépôts à vue non rémunérés, aussi, les
avances à 7 jours de BAM ne représentent que 5% de leurs ressources de
financement. Or, pour que cette baisse du taux directeur soit efficace, il faudrait que
l'essentiel de refinancement des banques soit fourni par la banque centrale, ce qui n'est pas
le cas. D’autre part, quand les perspectives économiques ne sont pas bonnes, les ménages et
les entreprises n'empruntent pas, même si le taux d’intérêt est bas. Ainsi, la distribution des
crédits n’a pas été relancée puisque les créances à l'économie n'ont progressé que de 2,8 %
et de 4% respectivement en
2015 et 2016. En effet, découragées par un niveau élevé du risque d’insolvabilité, les
banques cherchent à placer leurs liquidités dans les bons de Trésor au lieu d’octroyer
des crédits aux agents économiques. De ce fait, cette dernière baisse du taux directeur
et les autres qui seront éventuellement décidées par BAM n’auront qu’un effet limité.
Question :
Pour le document n° 3
1. Complétez chaque case par l’expression correspondante (une expression par case) :
Comptes à vue créditeurs ; Comptes sur carnets ; Crédits bancaires aux ménages ; Créances
sur l’administration centrale ; Comptes à terme ; Recettes touristiques ; Billets de banque

2. Identifiez le type de marché selon l’objet


3. Qualifiez, en justifiant, l’évolution du Dollar par rapport au Dirham (Appréciation ou
dépréciation)
4. Montrez l’effet éventuel de cette évolution sur le niveau général des prix au Maroc
5. Expliquez le passage en gras
Pour le document n° 4
6. Expliquez le passage en gras
7. Caractérisez la politique monétaire marocaine en relevant une action de
politique monétaire
8. Deux contraintes qui limitent l’efficacité de cette action
9. Déterminez la nature de la politique monétaire
10. Montrez l’impact éventuel des placements de la liquidité des banques en bons de trésor
sur l’investissement privé
11. En déduire une limite de la politique budgétaire de relance
4. Document 5 et 6
La désinflation et la compétitivité de l’économie marocaine
La politique monétaire et la compensation sont deux facteurs qui ont participé à assurer la
désinflation voir même la stabilité des prix au Maroc au cours des dix dernières années. Sauf
que cette situation, n’a pas été d’un grand secours à la compétitivité. L’inflation a été
contenue, en moyenne, sous le seuil de 2% entre 2005 et 2015. La seule année où l’inflation a
marqué un saut significatif à 3,9% a été l’année 2008. Mais cela s’explique simplement par le
renchérissement des produits pétroliers et des matières premières agricoles. En gros, au
cours de la période 2005-2015, la politique monétaire cherchait à maintenir l’inflation à son
niveau le plus bas pour assurer l’objectif de stabilité des prix. Cependant, Les
entreprises exportatrices marocaines n’ont pas profité pleinement de cette politique de
désinflation, car cette période a été marquée ponctuellement par des augmentations
du SMIG et une hausse des prix des matières premières.
Tableau 1 : Taux d’inflation au Maroc

Le déficit de liquidité bancaire s’allège


Au cours du quatrième trimestre de l’année 2015, les trésoreries bancaires ont
poursuivi leur amélioration entamée depuis le deuxième trimestre. En effet, le déficit de
liquidité des banques s’est allégé, en relation avec la poursuite de l’impact expansif sur la
liquidité induit, particulièrement, par les opérations en devises. Dans ce contexte,
le volume des interventions de Bank Al-Maghrib (BAM), notamment à travers les
avances à 7 jours sur appels d’offre, a diminué pour s’établir en moyenne à 9,4 milliards
de DH par semaine au quatrième trimestre 2015 contre 21,9 milliards de DH au
deuxième trimestre de la même année. Il est à noter que lors de son conseil du 22
décembre 2015, BAM a décidé de maintenir inchangé le taux directeur à 2,5%, tenant
compte d’une prévision d’inflation en ligne avec l’objectif de stabilité des prix et des
incertitudes qui entourent les perspectives économiques au niveau national mais
également à l’échelle internationale.

Questions :
Document 5 :
1. Lisez la donnée soulignée du tableau
2. Définissez la désinflation
3. Illustrez sur la base du tableau la désinflation
4. Expliquer un effet attendu de la désinflation au Maroc sur le commerce extérieur
marocain
5. Expliquer le passage en gras souligné
Document 6 :
6. Complétez le passage en utilisant les expressions suivantes : la quantité de monnaie en
circulation - comptes à vue créditeurs - pièces, des billets - créances sur l’économie - la
stabilité des prix - expansive

7. Calculez la part en (%) de la monnaie fiduciaire dans la masse monétaire en


décembre
2015
8. Expliquez, sur la base du tableau, l’évolution de la masse monétaire en décembre 2015
par rapport à décembre 2014
9. Déterminer une action de politique monétaire
10. Un objectif intermédiaire
11. Un objectif final
12. Expliquez l’impact éventuel de l’amélioration de la liquidité des banques sur
la
croissance économique au Maroc

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